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00:00D'ici quelques heures donc, les Français pourraient y voir un peu plus clair.
00:04C'est ce soir que les 48 heures données à Sébastien Lecornu expire.
00:07Le Premier ministre démissionnaire ira s'en expliquer au journal de 20 heures.
00:12Il tenait déjà ce matin un point presse de méthode, selon ses propres mots,
00:16l'occasion d'un premier bilan de consultation qui se poursuive.
00:20On va résumer dans quelques instants les échanges qui ont eu lieu jusque-là.
00:25Mais on va évidemment s'interroger pendant cette demi-heure.
00:28Y a-t-il encore une chance de sortir de l'impasse ?
00:31Ces 48 heures s'avèrent-elles fructueuses ou pas ?
00:35Allons-nous finir, comme semble dire, le Rassemblement national
00:38par l'inévitable dissolution de l'Assemblée nationale ?
00:41On va poser toutes ces questions à notre invité, Philippe Reynaud.
00:45Bonjour et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:48Vous êtes philosophe, politologue, professeur émérite de sciences politiques
00:51à l'Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de la revue Commentaire.
00:54Un mot déjà à celui que vous êtes,
00:57qui commente la vie politique française depuis tant d'années.
01:02Ces 48 heures, ça vous paraît être une bonne chose ou pas ?
01:05Est-ce que vous êtes optimiste ?
01:07C'est une bonne chose parce qu'il fallait bien faire quelque chose.
01:11Je crois que c'est tout ce qu'on peut dire.
01:13Est-ce que je suis optimiste ?
01:17Bon, si on suit les rumeurs qui courent depuis hier,
01:26on nous a dit à un moment qu'il y avait une perspective assez claire de dissolution
01:30parce que le Président avait rencontré les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat.
01:35On nous a dit ensuite qu'il y avait une possibilité d'accord avec le Parti Socialiste
01:41parce que certains dans la majorité ou dans l'ex-majorité étaient prêts à lâcher sur la réforme des retraites.
01:49Si je suis ce que vous venez de publier, ça n'est plus tout à fait le cas.
01:53Donc actuellement, je me garderai bien de dire ce qui va se passer ce soir.
02:01De toute manière, je pense qu'au-delà de la conjoncture qui est difficile,
02:08le problème réel, c'est le problème pas tant qu'a créé la dissolution
02:13que plutôt le problème qu'il a révélé.
02:15C'est-à-dire que nous avons aujourd'hui un système politique
02:19qui est éclaté en trois forces de dimensions à peu près comparables
02:24avec au centre, entre les deux extrêmes, un groupe de partis qui n'arrivent pas à s'entendre
02:31et qui essayent chacun de maintenir leur identité
02:37et qui, comme le disait assez justement le Premier ministre,
02:40font tous comme s'ils étaient majoritaires.
02:43Alors ça, c'était ce qu'il a déclaré quand il a annoncé qu'il le démissionnait.
02:50Mais c'est-à-dire qu'on a quand même semblé entendre toute autre chose.
02:54On a peut-être réécouté de nouveau le bilan qu'il a dressé tout à l'heure en mi-matinée,
02:59une forme de point presse, de méthode, ce sont les termes qu'il a employés, Sébastien Lecornu.
03:05Il avait l'air quand même plutôt optimiste et serein.
03:06On regarde ses explications cinémarquées, pauvres regards.
03:10À quelques heures de la fin de l'ultimatum,
03:12Sébastien Lecornu dresse un premier bilan de ses consultations.
03:16À mi-chemin, il se dit plutôt optimiste.
03:19Il y a une volonté d'avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année.
03:26Et cette volonté crée un mouvement et une convergence évidemment
03:29qui éloignent les perspectives de dissolution.
03:32Enfin, ça ne suffit pas.
03:33Il faut évidemment que ce budget comporte un certain nombre de paramètres
03:37qui permettent à la France d'avancer.
03:38Ce mardi, le Premier ministre démissionnaire a rencontré
03:41les représentants du bloc central, des Républicains ainsi que de places publiques.
03:46Il s'entretient également ce mercredi avec les écologistes et surtout le PS
03:49qui exige un Premier ministre de gauche.
03:51Je viens d'essayer d'expliquer pendant de longues minutes que nous n'étions pas fermés
03:56à l'idée de trouver des compromis au fur et à mesure.
03:59Mais je ne veux pas non plus qu'il y ait de confusion.
04:01Et là aussi, vous l'avez compris, il ne s'agit pas d'avoir un mélange des genres
04:04avec un gouvernement qui mélangerait des gens de gauche, de droite, etc.
04:08Parce que c'est la porte ouverte à une forme de ce que Jean-Marie Le Pen appelait l'UMPS.
04:13L'extrême droite et l'extrême gauche ont de leur côté refusé de participer à ces consultations
04:17et demandent à Emmanuel Macron de prendre ses responsabilités.
04:21Sébastien Lecornu a promis de reprendre la parole ce soir,
04:24avant ou après avoir fait son rapport au président de la République.
04:29Voilà, Sébastien Lecornu qui semble dire quand même ce matin
04:31que les différentes forces politiques avec lesquelles il s'était entretenu depuis hier,
04:36y allaient de leur bonne volonté, notamment sur cette question du budget.
04:40Ça vous paraît possible ou pas ?
04:41Écoutez, pour qu'il y ait un budget, il faut qu'il y ait un gouvernement.
04:45Et pour qu'il y ait un gouvernement, il faut qu'il y ait des forces qui soient d'accord pour y aller.
04:52Pour l'instant, dans ce que je viens d'entendre, le Parti Socialiste n'a pas changé de position.
04:57C'est-à-dire continuer à dire qu'il veut participer à un gouvernement de gauche
05:02pour lequel on aura fait des concessions substantielles
05:07qui inclut notamment l'abandon ou la mise en sommeil de la réforme des retraites, pour l'instant.
05:14Alors, si on écoute bien ce que vous venez de passer également,
05:19on voit bien qu'il y a une tentative pour aller l'écouter ou parler avec Raphaël Guzman.
05:28Bon, on peut avoir peut-être un gouvernement de bonne volonté qui s'élargirait légèrement à gauche
05:36au lieu d'être allié à droite comme il l'était avant.
05:43Mais dans ce cas, je vois mal comment les Républicains ne censureraient pas.
05:48Et donc, pour l'instant, je ne vois pas d'issue.
05:51Alors, peut-être que le Premier ministre a des talents à soupçonner.
05:56Et peut-être que la Providence est de son côté.
05:58Est-ce que le fait même de parler avec un Premier ministre démissionnaire,
06:02est-ce que déjà, ça ne pose pas le problème ?
06:04Il est démissionnaire. Il a dit il y a deux jours, je renonce.
06:08Il a dit surtout qu'il renonçait à être Premier ministre, oui.
06:10Donc, négocier et consulter avec un Premier ministre démissionnaire,
06:12ça, ce n'est pas un problème en soi ?
06:13Non, ça, je pense que c'est plutôt un atout.
06:18Si on admet que la mission, c'est une mission de préparation, d'ouverture,
06:26on ne peut pas dire de négociation, mais de rapprochement
06:30entre des forces politiques très hétérogènes,
06:34je crois que c'est plutôt judicieux dans la connocture actuelle
06:39que ça soit mené par quelqu'un qui ne sera pas le patron à venir.
06:45C'est en tout cas tout le sens de la tentative qui est faite.
06:50Bon, si vous voulez, si cette tentative n'avait pas été faite,
06:55ça revenait à demander, d'abord à demander à M. Lecornu de se maintenir,
07:00ce dont il n'est pas certain qu'il aurait voulu le faire,
07:03enfin, il aurait peut-être accepté,
07:05mais ça supposait la réédition de ce qui venait d'échouer.
07:07C'est-à-dire un accord avec un Premier ministre déjà désigné
07:13qui constitue son gouvernement.
07:15Ça, manifestement, ça n'était pas possible.
07:18Et c'est d'autant moins possible que l'allié,
07:22quoi qu'ils en disent, c'était bien les alliés,
07:24l'allié LR vient de partir.
07:28Même si au sein de LR, on sent quand même aussi
07:30que tout peut encore bouger,
07:33selon ce que l'on demande en coulisses.
07:36En tout cas, il y a un sujet qui centralise les discussions depuis hier,
07:41c'est la réforme des retraites et un éventuel recul sur cette question.
07:46On semblait y croire, en tout cas, l'annoncée hier.
07:49On sait qu'il en est question depuis ce matin.
07:51La gauche vient vérifier auprès de Sébastien Lecornu
07:53s'il y a ou non une possibilité de reculer sur cette réforme.
07:57Olivier Faure a dit tout à l'heure,
07:59je n'ai eu aucune garantie de la part du Premier ministre des missionnaires
08:01sur ce point.
08:03À peu près l'inverse, tout l'inverse de ce qui avait été dit la veille,
08:06ce qui avait été soulevé par Elisabeth Borne.
08:09Elle avait dit, il faut arrêter avec ce sotème de la réforme des retraites.
08:13On va peut-être revenir sur ce sujet qui est,
08:16on l'aura compris, central.
08:18Dans ces discussions, explications signées tout de suite, Marc Paup.
08:24Pas un mot sur le sujet lors de la prise de parole matinale de Sébastien Lecornu.
08:29Mais la suspension de la réforme des retraites
08:31est bien au cœur des tractations des dernières heures.
08:34Le premier coup de boutoir est venu mardi
08:36de celle qui avait porté cette réforme en 2023,
08:38Elisabeth Borne, qui dans Le Parisien se dit favorable à une suspension.
08:43Une hypothèse reprise à Matignon, mais qui ébranle le camp présidentiel.
08:46Moi, ça m'agène un peu.
08:47En fait, la question des retraites, on sait qu'elle est centrale,
08:51mais elle doit faire l'objet d'une négociation globale.
08:53Il ne s'agit pas de renoncer aux grandes réformes que nous avons faites.
08:57La suspension de la réforme des retraites
08:59serait une formidable avancée,
09:01selon le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure.
09:04Le PS reçu dans la matinée par Sébastien Lecornu
09:06pourrait en tout cas brandir ce retour en arrière
09:08comme un trophée justifiant sa potentielle entrée au gouvernement.
09:12À la sortie, il entoure cette éventualité d'extrêmes précautions.
09:15Au moment où nous nous parlons,
09:18nous n'avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension.
09:23Le ministre de l'économie démissionnaire
09:25semble lui envisager sérieusement ce scénario
09:27et les difficultés que cela impliquerait.
09:30Modifier la réforme des retraites,
09:32ça va coûter des centaines de millions en 2026
09:35et des milliards en 2027.
09:37On a besoin qu'une majorité de l'Assemblée nationale
09:40se mette d'accord pour ne pas censurer un gouvernement
09:43et faire passer un budget.
09:44Il faut que tout le monde fasse des concessions.
09:46Mais comment imaginer que la droite s'abstienne
09:48de censurer un gouvernement
09:49qui renoncerait à la réforme des retraites ?
09:52Une ligne rouge affirme l'entourage de Bruno Retailleau,
09:54le patron des Républicains.
09:55Le casse-tête pour dégager une majorité
09:58sur le futur budget est loin d'être résolu.
10:01Philippe Renaud, de ce qui se disait hier soir,
10:04on avait quand même l'impression
10:05que Sébastien Lecornu,
10:06qui a quand même consulté sur l'impact
10:09en termes de coûts sur le budget,
10:11était prêt peut-être à faire bouger les lignes.
10:15Est-ce que vous pensez que ce soir,
10:17ça pourrait être l'une des options envisagées ?
10:19Oui, je voudrais d'abord signaler un paradoxe
10:24qu'on a oublié.
10:25C'est que, bon, d'un côté,
10:27la personne qui se met en avant
10:29dans le camp présidentiel
10:31pour proposer la suspension
10:33de la réforme des retraites,
10:34c'est celle qu'il a défendue à l'Assemblée nationale.
10:36Elisabeth Borne.
10:37Mais de l'autre côté,
10:39on a les Républicains qui nous expliquent
10:42que c'est une ligne rouge
10:43qui serait impensable de franchir
10:45et qui font oublier que si Mme Borne,
10:49en son temps, a dû recourir au 49.3
10:52au moment de l'adoption de la réforme des retraites,
10:54c'est parce que les Républicains
10:56n'étaient pas prêts à la voter
10:57à l'Assemblée nationale.
10:59Donc vous êtes en train de dire quoi ?
11:00Vous êtes en train de dire que si Elisabeth Borne
11:02est en train de revoir sa copie,
11:03c'est parce qu'elle a eu en coulisses, peut-être,
11:05d'autres sons de cloche à droite ?
11:06Non, ce que je suis en train de dire,
11:07si vous voulez,
11:08c'est qu'il y a un côté
11:09bal des gens de mauvaise foi
11:15pour être poli dans cette affaire.
11:17C'est-à-dire qu'on a du côté présidentiel
11:20des gens qui, pour des raisons de survie politique,
11:24se disent prêts à abandonner une réforme
11:27qui était emblématique pour eux.
11:29Et du côté de la droite,
11:31des gens qui réclament,
11:32qui revendiquent une fermeté sur cette question,
11:37alors qu'au moment décisif,
11:39ils ne l'avaient pas défendue, si vous voulez.
11:42Donc on est dans quelque chose.
11:43Or, le problème,
11:46c'est qu'on sait très bien
11:48que cette réforme est extrêmement
11:50impopulaire, la réforme des retraites,
11:55et qu'inversement,
11:57son abandon
11:58représente des risques énormes
12:02pour la notation de la France,
12:04pour l'économie française, etc.
12:05On va y revenir sur l'impact réel
12:07sur l'économie.
12:09D'ailleurs, certains à droite, évidemment,
12:10alertes, on va d'abord aller prendre le pouls
12:12du côté de Matignon,
12:13où Yohann Bonin nous attend,
12:14parce que Yohann, vous,
12:14vous avez suivi depuis ce matin
12:16la suite des consultations à gauche.
12:18Cette gauche qui est venue vérifier
12:19par elle-même
12:20si Sébastien Lecornu
12:22était réellement prêt
12:23ou pas à reculer
12:24sur cette réforme des retraites.
12:26On a entendu Olivier Faure tout à l'heure,
12:28on n'avait pas l'impression
12:29qu'il était rassuré.
12:30Il a d'ailleurs dit
12:30« j'ai obtenu aucune garantie » ce matin.
12:35Oui, exactement.
12:36Olivier Faure qui a pris la parole
12:37à la suite de son entretien
12:39avec le Premier ministre démissionnaire
12:42Sébastien Lecornu.
12:44En ce moment même,
12:44dans le bureau de Sébastien Lecornu,
12:46il y a les écologistes
12:48emmenés par Marine Tondelier.
12:50Et un peu avant,
12:51c'était le tour du Parti communiste français
12:53emmené par Fabien Roussel.
12:55Fabien Roussel qui a fait ses déclarations
12:57juste à la fin de son entretien.
12:59Nous demandons à un Premier ministre de gauche
13:01qui soit nommé pour un changement de politique.
13:04Fabien Roussel qui demande aussi un vote
13:05à l'Assemblée nationale
13:06sur cette réforme des retraites.
13:08Une suspension qui ouvre la voie
13:10à son abrogation,
13:11même son cloche également,
13:13pour les socialistes,
13:14très prudents et vigilants.
13:16Il est inimaginable d'avoir
13:17un gouvernement commun
13:19avec la Macronie pour Olivier Faure,
13:21le Premier secrétaire du Parti socialiste.
13:23Nous allons nous battre
13:24pour que la gauche et les écologistes
13:26soient au pouvoir.
13:27Les socialistes qui ont noté
13:28des assouplissements
13:29dans la trajectoire budgétaire
13:31présentée récemment
13:32par le Premier ministre
13:33démissionnaire,
13:34Sébastien Lecornu.
13:35Et au cœur,
13:35vous l'avez dit,
13:37de cette demande de la gauche,
13:38il est bien entendu question
13:38de la suppression
13:40de la réforme,
13:41de la suspension
13:42de la réforme des retraites,
13:43un totem
13:44des revendications
13:45de la gauche.
13:46Et pour le Premier secrétaire
13:49du Parti socialiste,
13:50nous n'avons aucune garantie
13:51concernant cette suspension,
13:53juste des propos relayés
13:55dans la presse.
13:55Il faisait bien évidemment
13:56écho aux propos
13:58d'Elisabeth Borne,
14:00qui a justement porté
14:01cette réforme,
14:02l'a fait adopter
14:03par le 49-3
14:04lorsqu'elle était à Matignon,
14:05et qui affirme
14:06que si c'est la condition
14:07à la stabilité du pays,
14:09alors oui,
14:10il faut l'envisager,
14:11une suspension
14:11jusqu'à la prochaine présidentielle.
14:14Il y a une option même
14:15qui a été confirmée
14:16par l'entourage
14:16du Premier ministre
14:17qui a demandé
14:18il y a 15 jours
14:19au ministère de l'Economie
14:20une évaluation
14:21du coût
14:22de l'ensemble
14:22du projet de budget
14:23alternatif
14:24du Parti socialiste
14:25où figure
14:26cette suspension
14:27de la réforme des retraites.
14:28Le Premier ministre démissionnaire,
14:30lui, s'est montré
14:30plus optimiste ce matin.
14:33Il y a une voie de passage,
14:34a-t-il dit,
14:34sur le perron de l'Elysée,
14:36une voie de passage
14:36pour une réforme,
14:38pour une plateforme
14:38gouvernementale
14:39qui ne soit ni censurée
14:41et qui éloigne
14:41la perspective
14:43d'une dissolution.
14:43Il y a une volonté
14:44d'avoir pour la France
14:45un budget
14:46avant le 31 décembre
14:48de cette année,
14:49a déclaré Sébastien Lecornu.
14:50Un budget qui sera
14:51sous les 5% de déficit.
14:53Alors,
14:53tous ces paramètres
14:54contraintes budgétaires,
14:56suspension de la réforme
14:57des retraites
14:57ou soutien
14:59d'une coalition
14:59gouvernementale,
15:01sont-ils tous compatibles ?
15:02La réponse,
15:02ce soir,
15:03Sébastien Lecornu
15:04doit s'exprimer
15:05à 20h
15:05après la fin
15:06de ses consultations.
15:08Voilà,
15:08dans quelques heures,
15:09donc,
15:10ce qui nous laissera
15:10le temps encore
15:12d'écouter et d'entendre
15:13Marine Tondelier
15:14pour les écologistes
15:16qui sont en train
15:16de s'entretenir
15:17avec Sébastien Lecornu
15:18à Matignon.
15:19Évidemment,
15:19vous nous faites signe,
15:20Johan,
15:21dès qu'il y a du nouveau
15:22à ce propos.
15:24Sébastien Lecornu,
15:25Philippe Rénaud,
15:26qui, finalement,
15:27joue son va-tout
15:28dans ce Money Time
15:29avec cette carte
15:31de la réforme
15:31des retraites.
15:32est-ce que ça serait
15:33pas un peu facile
15:34d'y arriver là-dessus
15:35quand on a vu
15:36comment ça s'est passé
15:37ces derniers mois,
15:39les difficultés
15:39pour avancer
15:40sur ce dossier
15:42et les fins de non-recevoir
15:43qui avaient été émises
15:45à chaque fois
15:45par la Macronie ?
15:47Je crois,
15:50si on est réaliste
15:52ou cynique,
15:53comme vous voulez,
15:54on peut envisager
15:55un scénario
15:56dans lequel
15:58il y aurait
15:59un gouvernement
16:01constitué,
16:02socialiste
16:03ou socialiste élargi,
16:05qui annoncerait
16:07comme grande décision
16:08la suspension,
16:10comme on dit,
16:11de la réforme
16:12des retraites.
16:13Et si on arrive
16:17à intégrer ça
16:19dans un projet
16:19de budget,
16:21comment dirais-je,
16:24concevable,
16:25au moins sur le papier,
16:27tant mieux.
16:28Là, pourquoi est-ce
16:29qu'on peut estimer
16:30qu'il y a une petite chance
16:30que ça passe ?
16:31C'est tout simplement
16:32parce que
16:34ni LFI
16:35ni le Rassemblement
16:37national
16:38ne seront probablement
16:41capables
16:42de voter la censure
16:43sur cette question
16:44puisque
16:45c'est deux parties
16:47pour lesquelles
16:48cette réforme
16:51des retraites
16:51est diabolique,
16:53a enlevé
16:53deux ans de la vie
16:54aux Français,
16:55etc.
16:55donc c'est
16:57une manière
16:59de les piéger
17:00si on veut.
17:01Alors on peut
17:01envisager
17:02dans une hypothèse
17:04extrêmement optimiste
17:05un gouvernement
17:07qui avec
17:08un certain nombre
17:09de manipulations
17:10réussirait
17:12à se maintenir
17:12jusqu'à l'adoption
17:13du budget.
17:15Et si j'écoute
17:17ce que dit
17:17le Premier ministre
17:19sortant
17:20littéralement,
17:21c'est bien ça
17:21qui nous dit
17:22peut-être
17:22qu'on aurait
17:22un budget.
17:23je pense
17:24qu'il est possible
17:25qu'il y ait
17:26un calcul
17:26de ce genre.
17:27Pardon mais j'essaie
17:28de résumer
17:28votre propos.
17:29Vous êtes en train
17:30de dire quoi ?
17:30Que finalement
17:31là on agiterait
17:32une sorte de leurre
17:33avec la réforme
17:33des retraites
17:34pour essayer
17:34de faire passer
17:35ce gouvernement
17:36de la planète.
17:37On aura un gouvernement
17:38qui tiendra
17:39qui dans une hypothèse
17:41favorable
17:41tiendra le temps
17:42de faire adopter
17:44le budget
17:44et après
17:45le jeu politique
17:46reprendra
17:47et on aura
17:48le même scénario
17:49sur les menaces
17:50de censure
17:51etc.
17:51Il s'agit
17:53d'avoir
17:53un gouvernement
17:54qui va survivre
17:55trois mois.
17:55Parce que cette question
17:56des retraites
17:56c'est une ligne rouge
17:57vous l'avez redit
17:58pour la droite
17:59chez les LR
18:00on voit rouge
18:02depuis hier soir
18:03Roland Lespure
18:04alerte
18:05depuis ce matin
18:06sur le coût
18:07d'une modification
18:07de la réforme
18:08mais ça c'est très concret
18:09il parle de centaines
18:10de millions en 2026
18:11des milliards
18:12en 2027
18:14les explications
18:15en images
18:16tout de suite
18:16de nos confrères
18:17de France
18:17de regarder.
18:17Dans les rues
18:20de Poitiers
18:21parler réforme
18:22des retraites
18:23c'est forcément
18:23se rappeler
18:24des manifestations
18:25qui avaient secoué
18:26la ville
18:26en 2023
18:27alors deux ans
18:28plus tard
18:29faut-il abandonner
18:29la réforme
18:30pour sortir
18:31de la crise politique
18:32oui plus que jamais
18:33nous disent
18:34certains habitants
18:3574 ans
18:35c'est très tard
18:36parce que les gens
18:37les gens
18:37qui travaillent
18:39dans les métiers
18:39je peux en parler
18:41mon père était maçon
18:42il est mort
18:43à 33 ans
18:43ça c'est autre chose
18:44mais c'est très dur
18:46pour vous ça pourrait
18:47être un bon compromis
18:47quand même
18:48pas forcément
18:49une solution
18:49à long terme
18:50mais en attendant
18:51oui
18:51mais est-ce raisonnable
18:53pas sûr
18:54estime
18:54ce technicien
18:56moi j'aimerais bien
18:57être en retraite
18:58à 60 ans
19:00si je pouvais
19:00mais je sais
19:01que c'est pas possible
19:02alors est-ce réaliste
19:04pour l'heure
19:04le scénario
19:05sur la table
19:06serait non pas
19:07d'abroger
19:08la réforme
19:08mais de la suspendre
19:10là où elle en est
19:10les personnes
19:11avec tout leur trimestre
19:12nées en 63
19:13partiraient alors
19:14à 62 ans et 9 mois
19:16celle née en 64
19:17et après 63 ans
19:19une option
19:20qui aurait tout de même
19:21un coup
19:21rappelle le ministre
19:22de l'économie
19:23modifier la réforme
19:26des retraites
19:26ça va coûter
19:27des centaines de millions
19:29en 2026
19:30et des milliards
19:31en 2027
19:32moi je suis prêt
19:33à faire des concessions
19:33ce que je vous dis aussi
19:34c'est qu'elles ont
19:35tout un prix
19:36et qu'il va falloir
19:37les financer
19:37la suspension
19:39de la réforme
19:39un pas vers les socialistes
19:41mais qui divise
19:42au sein même
19:42des macronistes
19:43il ne s'agit pas
19:45de renoncer
19:46aux grandes réformes
19:47que nous avons faites
19:48je rappelle quand même
19:49qu'en ce moment
19:49nous sommes
19:50le pays européen
19:52où l'âge de la retraite
19:53est le plus bas
19:54la droite elle a prévenu
19:55une suspension
19:56de la réforme
19:57serait pour elle
19:58une ligne rouge
19:59voilà
20:01on va pas très bien
20:02avec tout ce qui vient
20:03d'être dit
20:04et ces inquiétudes
20:05qui sont légitimes
20:06exprimées par la droite
20:08comment
20:08ce soir
20:10Sébastien Lecornu
20:11pourrait annoncer
20:11ou pourrait
20:12vendre à la gauche
20:13un recul
20:14sur ce texte
20:15je pense
20:17que ce qu'il essaye
20:18de leur
20:19de leur vendre
20:20enfin
20:21de vendre
20:22à tout le monde
20:22c'est
20:23c'est l'idée
20:24qu'on peut peut-être
20:25faire
20:26un compromis
20:28avec cette formule
20:29un peu énigmatique
20:30de la
20:31de la suspension
20:32bon
20:34il faut trouver
20:35simplement
20:36suffisamment
20:38j'insiste
20:41le problème
20:42qui se pose
20:43au futur gouvernement
20:44c'est de trouver
20:44suffisamment
20:45de parlementaires
20:47qui ne sont pas
20:49décidés
20:49à le censurer
20:50on va peut-être
20:51écouter à ce propos
20:52le Rassemblement
20:52National
20:53parce que
20:53quand on parle parlementaire
20:54c'est difficile
20:55de se placer
20:55de leur voix
20:56quand on sait
20:57le nombre
20:57qui pèse
20:58dans cette émission
20:58histoire des retraites
20:59on va écouter
21:00Marine Le Pen
21:01ce matin
21:02je propose
21:03de tomber l'oreille
21:03je sens sur tout
21:07voilà
21:08là maintenant
21:09stop
21:09la plaisanterie
21:10a assez duré
21:11d'accord
21:11on fait courir
21:13les français
21:14derrière des babales
21:15tout ça
21:15pour gagner du temps
21:16c'est inadmissible
21:18on ne peut pas
21:19admettre
21:20qu'on contourne
21:21à ce point
21:22les institutions
21:22de la 5ème république
21:23donc
21:24voilà
21:25maintenant
21:25on siffle
21:27à la fin
21:28de la récréation
21:28je pense que
21:29la grandeur
21:30l'honneur
21:31voire même
21:32allez je vais dire
21:33un gros mot
21:33la morale
21:34justifierait
21:36qu'Emmanuel Macron
21:37réfléchisse
21:37très sérieusement
21:38à la dissolution
21:40ou même
21:41à sa démission
21:42on n'est pas à l'abri
21:44d'une dissolution
21:44quand même
21:45ce soir
21:45Sébastien Lecornu
21:46ce matin disait
21:47on s'éloigne
21:48de ce scénario
21:48Emmanuel Macron
21:49est resté
21:50très silencieux
21:51ces trois derniers jours
21:53il y a quelques clichés
21:54qui ont fuité de lui
21:55sur les quais de Seine
21:56à Paris
21:57sur l'île Saint-Louis
21:58mais c'est vrai
21:58que la parole présidentielle
21:59elle est quand même
22:00attendue
22:00dans ce moment
22:01dans cette séquence
22:02vous pensez
22:02qu'il va s'adresser
22:03aux français
22:04prochainement ?
22:06ça je me garderais bien
22:07de faire des prévisions
22:08sur ce que fera
22:09le président
22:09mais est-ce qu'il doit
22:11parler aux français
22:11Emmanuel Macron
22:13c'est que Sébastien Lecornu
22:13s'adressera aux français
22:14à 20h
22:15dans le journal
22:16de France 2
22:17je trouve que ça
22:18tout dépend
22:20de la décision
22:21qui sera prise
22:22enfin de la situation
22:24je pense que si
22:25si la mission
22:27de monsieur Lecornu
22:28réussit
22:28et qu'il a
22:29réussi
22:31à constituer
22:33une équipe
22:33gouvernementale
22:35avec un
22:36premier ministre
22:37désigné
22:38ça n'est pas
22:39le plus probable
22:40mais admettons
22:41qu'il réussisse
22:41là je pense
22:42que le président
22:43de la République
22:43n'a aucune raison
22:44d'intervenir
22:45dans le cas contraire
22:47il avait dit
22:47qu'il prendrait
22:47ses responsabilités
22:48dans ce cas
22:49s'il décide
22:50ça veut dire pas
22:51prendre ses responsabilités
22:52c'est à lui
22:54qu'il faut le demander
22:54il ne répondra pas
22:55mais admettons
22:57qu'il prenne
22:58ses responsabilités
22:58en faisant
22:59une nouvelle dissolution
23:00là je ne
23:02je pense que
23:03personne ne comprendrait
23:04qu'il ne vienne pas
23:05expliquer sa décision
23:06dans un média important
23:08là ça me paraît
23:09évident
23:09qu'il parlera
23:10de toute façon
23:11en cas d'échec ce soir
23:12il n'y a pas 36 options
23:13il y a la dissolution
23:14qui paraît
23:16la plus probable
23:17la démission
23:18il a déjà répondu
23:19à plusieurs reprises
23:19il a dit
23:19je ne démissionnerai pas
23:20il n'est pas à l'abri
23:22de Jean-Luc Davies
23:22c'est ça que vous êtes
23:23en train de
23:23c'est effectivement
23:24c'est effectivement
23:25la chose la plus probable
23:30aujourd'hui
23:31mais encore une fois
23:33le président de la République
23:37est capable
23:38de décisions
23:38très disattendues
23:39après tout
23:39il y a un peu plus
23:41d'un an
23:42après les européennes
23:43s'il y a une chose
23:44qui paraissait hautement
23:45improbable
23:45c'était la dissolution
23:48dont lui-même
23:49avait annoncé
23:50qu'il n'en était pas
23:51question
23:51puisqu'il n'était pas
23:52obligé à la faire
23:53etc
23:53le Rassemblement National
23:55l'a demandé
23:56sans y croire
23:56il a surpris tout le monde
23:58par cette décision
24:01dont la plupart des gens
24:04s'accordent à dire
24:04qu'elle n'était pas
24:05très heureuse
24:06alors peut-être
24:07on en est encore là
24:07un an après
24:08à commenter
24:09cette première dissolution
24:10aux conséquences
24:11et on est en train
24:11d'en faire les frais
24:12aujourd'hui
24:12il y a une conséquence
24:13assez désastreuse
24:14oui aux conséquences
24:15mais je permettrais
24:17une remarque au passage
24:18la principale conséquence
24:21a été de faire apparaître
24:22l'état du système
24:23politique français
24:24c'est à dire que
24:25même s'il n'y avait pas
24:26eu de dissolution
24:27si vous voulez
24:28c'était quand même
24:28très difficile
24:29de maintenir
24:30un gouvernement
24:31avec les trois forces
24:34que nous connaissons
24:34elles étaient
24:35moins nettes
24:36dans la configuration
24:37de l'Assemblée nationale
24:38mais c'était quand même
24:40difficile
24:40merci beaucoup
24:41Philippe Renaud
24:42merci d'avoir été
24:42l'invité de l'info du jour
24:43à l'heure où
24:44les écologistes
24:45sont toujours en train
24:46de s'entretenir
24:46avec Sébastien Lecornu
24:47à Matignon
24:48on y reprend le tout
24:48dans les prochaines
24:49prochaines demi-heure
24:51pour faire le point
24:52l'issue se rapproche
24:53donc ce soir à 20h
24:54Sébastien Lecornu
24:55à rendez-vous
24:55chez nous
24:56confrères de France 2
24:57pour s'expliquer
24:58devant les français
24:59avant ou après d'ailleurs
24:59avoir rendu sa copie
25:01au chef de l'état
25:02Emmanuel Macron
25:03restez à nos côtés
25:03on se retrouve
25:04dans quelques instants
25:04pour le journal
25:05à tout de suite
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