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##LES_PERLES_DU_JOUR-2025-10-08##

Catégorie

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News
Transcription
00:00La France dans tous ses états.
00:02Il y a quelques jours éclatait la polémique des notes de frais d'Anne Hidalgo pour un montant d'environ 210 000 euros.
00:07La maire de Paris s'était offert des vêtements de luxe, vous me direz, chacun fait ce qu'il veut avec son argent.
00:12Oui, mais précisément quand c'est son argent.
00:14Eh bien, elle n'est pas la seule, aux surprises, écoutez.
00:17Je comprends tout à fait qu'une personne qui gagne 1200 euros par mois puisse être choquée
00:21que nous, on puisse avoir 990 euros de frais des indemnités, de représentation.
00:29Je comprends tout à fait.
00:30Et d'ailleurs, je profite de l'occasion pour remercier tous nos concitoyens et concitoyennes
00:35qui travaillent et qui, effectivement, nous permettent d'avoir ces indemnités.
00:44Donc, malheureusement, on n'est pas les seuls.
00:46On a les députés, les maires, justement, les ministres.
00:52Alors, Jeanne Dotser essaie de se sortir du guépier dans lequel s'est mise là la municipalité parisienne,
01:02ses règlements de comptes à Hockey-sur-Seine, pas règlements de comptes à Hockey-Coral.
01:05C'est normal, on essaie de tacler la maire de Paris, Madame Hidalgo, à qui on reproche en tant qu'élue socialiste,
01:13parce que c'est ça le fond du débat, elle s'est offert des produits de luxe, elle avait été tenue à faire,
01:17et du coup, évidemment, ressort, c'est normal aujourd'hui.
01:21Eh bien, on va dans le camp d'en face et on sait que Jeanne Dotser, maire du 8e arrondissement.
01:25Alors, le 8e arrondissement, c'est un arrondissement très chic.
01:27C'est là où il y a le plus d'étoilés Michelin.
01:29Voilà, et des commerces de luxe, c'est normal qu'elle fasse fonctionner son arrondissement.
01:34Mais l'argument qu'elle sort, moi j'ai préféré m'acheter des fringues pour être bien sapé,
01:38et elle remercie les gens qui ne gagnent que 1 200,
01:41on sent qu'elle veut bien faire dans sa phrase, et qu'elle veut jouer franc jeu.
01:44Voilà, je veux dire franco, voilà.
01:46Alors, nous allons rappeler à Madame Hidalgo, encore que le débat là, il est précis,
01:50parce qu'une maire de Paris doit évidemment avoir une tenue de représentativité,
01:54et à Madame Hosseur, les frais, ils n'ont pas fini la phrase, c'est la frais professionnelle.
01:59Donc, ils le dépensent comme ils le veulent,
02:02à condition que ce soit un motif professionnel lié avec leurs fonctions.
02:07Déjà, quand on est un cadre d'une entreprise privée,
02:10quand on a des dons de frais, vous avez le directeur financier qui les épluche.
02:13Et je me souviens, j'avais un directeur financier quand j'étais chroniqueur gastronomique à Marianne,
02:17quand il y avait sur l'addition un plat, il me disait,
02:19oui, mais le plat n'est pas cité dans l'article.
02:21J'ai dit, ben oui, si le plat n'est pas bon, je ne vais pas le citer dans l'article.
02:24Mais à quel point c'était contrôlé ?
02:25Et là, évidemment, on a envie de dire, quand on est un élu du peuple,
02:28et qu'on est rétribué, et que le dédommagement est fait avec les fonds du contribuable,
02:34on a évidemment l'exigence que ces frais professionnels, qui sont généreux,
02:37soient vraiment dépensés à bon escient, de façon très légitime,
02:40sur des dépenses qui concernent vraiment la fonction élective à laquelle on est soumis.
02:46Voilà, donc, Jeanne Daudser, les arroseurs sont arrosés.
02:50Je ne pense pas que le feuilleton soit terminé.
02:52On va peut-être sortir maintenant des maires d'arrondissement de gauche,
02:55qui aussi ont dépensé, ils ont acheté un carambar,
02:58ou je me souviens de cette ministre des Affaires étrangères suédoise,
03:01qui avait payé une revue, je crois, à l'aéroport,
03:03avec sa carte de crédit du ministère, et qui a démissionné le soir même.
03:07La République française est à l'abri de ce genre d'exigences pour l'instant.
03:10Et pendant ce temps, à gauche, ça se dispute.
03:14La secrétaire nationale des écologistes Marine Tandelier
03:16et le président du parti radical de gauche, Guillaume Lacroix,
03:19étaient invités à participer aux rencontres de la gauche,
03:22organisées chaque année dans l'Aude.
03:23C'était la première fois que Marine Tandelier y participait,
03:26pas sûre qu'elle revienne l'an prochain.
03:28Moi, il y a une mesure, par exemple, qui me touche beaucoup,
03:30qui se passe à Strasbourg, c'est les ordonnances vertes.
03:32C'est-à-dire que quand vous êtes enceinte à Strasbourg,
03:35vous avez un panier bio offert tout au long de votre grossesse,
03:38toutes les semaines. Voilà.
03:41Le discours de Marine au début, c'est
03:42« J'arrive d'un moment et je sais ce que vous vivez ici ».
03:45Il faut comprendre ce que c'est que la vie de ceux qui se disent
03:49qu'ils ont vu l'école fermée,
03:52qu'ils ont vu le dernier commerce fermé,
03:54qu'ils ont besoin de deux bagnoles pour aller bosser,
03:57qu'ils sont dans une circonstance de vie
03:59où être propriétaire leur coûte un bras
04:01et fait qu'ils ne peuvent pas se payer des vacances.
04:04Eh bien, on ne peut pas leur en vouloir de ne pas faire confiance
04:07à ceux qui ne parlent que des grandes villes
04:09où il n'y a que des élites qui vivent bien
04:12et qui se demandent si elles auront un panier vert
04:14au moment où elles seront enceintes.
04:16Parce que c'est ça, nos problèmes, aujourd'hui.
04:18On a choisi de sortir cette scène qu'il y a quelques semaines
04:22parce qu'elle tombe à pique dans un débat
04:25où justement on essaie de savoir qui fait quoi et qui pense quoi.
04:28La volonté de Marine Tondelier est tout à fait louable
04:31de donner un panier vert avec des produits bio
04:33pour une maman qui est enceinte
04:34parce que quand on est enceinte,
04:36il faut donner des produits sains à son organisme
04:38et au bébé qui est dans le ventre.
04:40Et en même temps, on a le radical
04:43qui est censé être moins à gauche que Marine Tondelier
04:46qui dit mais avec ce genre de considération
04:49tout à fait acceptable,
04:50on est en train de perdre notre peuple.
04:51Et on comprend pourquoi la gauche a perdu le peuple
04:54et qu'une partie du peuple de gauche
04:55qui votait communiste et socialiste depuis la nuit des temps
04:57s'est mise tout d'un coup à voter pour d'autres parties
05:00et notamment le Rassemblement National,
05:02même le Front National a hérité de ce vote populaire
05:05qui votait à gauche autrefois
05:06parce qu'il y a effectivement une rupture
05:08entre ce que vivent les gens dans leur territoire,
05:11la France dont parlent Fourquet et Guilly,
05:13cette France excentrée, cette France périphérique,
05:16et les gens ne se reconnaissent plus dans les priorités,
05:18dans les consignes politiques de la gauche sociétale.
05:21On est dans du social,
05:23le problème ce n'est pas la fin du monde
05:24comme le suggère Marine Tondelier avec son panier vert
05:27qui est une priorité absolue également.
05:29C'est la fin du mois
05:29et si on ne parle pas de la fin du mois
05:31aux gens de la France d'en bas,
05:34Raffarin parlait de la France d'en bas,
05:35les gens qui se lèvent de bonne heure,
05:37ceux-là, quelquefois, quand ils écoutent parler
05:39les politiques qui sont censés les représenter
05:41socialement et politiquement,
05:43ils ne se reconnaissent pas dans le discours
05:44et donc vont voter ailleurs.
05:46Est-ce un égarment ?
05:47Est-ce un choix ?
05:48On est au cœur de ces débats
05:49et aujourd'hui, si la France est fracturée,
05:51c'est justement parce que ce n'est pas une histoire
05:53de droite et de gauche.
05:54Est-ce que les élites,
05:55est-ce que le cosmopolitisme parisien,
05:58dans sa diversité,
06:00est en totale rupture
06:01avec ce qu'on appelle à droite
06:03le pays réel
06:04qui apporte une signification ?
06:06Et cet échange
06:07entre la Croix et Tandelier
06:09montre bien
06:10quelles sont
06:10les fractures actuelles
06:12de la gauche.
06:12On va voir
06:13si le prochain gouvernement
06:15est plutôt orienté à gauche
06:16avec un chef du gouvernement
06:17de sensibilité de gauche.
06:19Est-ce que la France insoumise
06:20va réagir
06:21de façon un peu hostile ?
06:23Est-ce que les Français
06:24qui ont voté
06:25pour le nouveau Fonds populaire
06:26en juillet 2024
06:27vont se reconnaître
06:28dans cette composition ?
06:29Tout ça est passionnant
06:30et on aura le décryptage,
06:31à mon avis,
06:32dans quelques jours
06:34ou dans quelques heures.
06:35Restez bien avec nous,
06:36nous sommes en direct
06:37avec Nicolas Bonnet-Houlage,
06:38adjoint à la mairie de Paris
06:39en charge du commerce
06:40pour parler de cette polémique
06:41Chine,
06:42la fast fashion chinoise
06:43contre le savoir-faire français.
06:45N'hésitez pas à réagir.
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