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  • il y a 7 semaines

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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:05Avec Alexandre Malafaille et Jean-Claude Dacier pour évoquer ces dernières informations qui viennent de nous parvenir.
00:12D'abord Elisabeth Borne qui ouvre la porte dans une interview à nos confrères du Parisien
00:18à une suspension, pas une annulation, mais une suspension de la réforme des retraites
00:24qu'elle a pourtant portée difficilement à l'Assemblée Nationale.
00:28La réforme qui a finalement été adoptée par l'intermédiaire du 49 aliénéa 3,
00:33mais bon, qui a été, bien sûr, on se souvient, des débats houleux, des invectives,
00:40des menaces contre Olivier Dussopt qui portait la réforme avec elle.
00:44Jean-Claude Dacier, c'est...
00:46Je suis un peu surpris, je dois le confesser.
00:47C'est une surprise, c'est la surprise.
00:49Oui, je sais bien que c'est une femme de gauche, authentiquement de gauche,
00:53et qu'elle croit encore aux vertus du socialisme,
00:56même si elle admet qu'il lui faut quelques arrangements.
01:00Là, la réforme des retraites, qui peut considérer qu'on n'est pas pressé ?
01:07Qu'il n'y a pas lieu de la faire tout de suite ?
01:09Il doit y avoir, j'ai peut-être oublié les chiffres,
01:11moins de deux actifs à l'heure actuelle, 1,5...
01:14Ou 1,7, tu as raison, et il faut payer l'ensemble des retraites,
01:20sans parler des régimes spéciaux de la SNCF, auquel cas on n'a pas touché.
01:24Bref, c'est un système qui va générer des milliards et des milliards de déficits.
01:28Alors, je vois bien l'objectif politique de Mme Borne,
01:32qui est d'essayer d'attirer le socialisme tel qu'elle le conçoit,
01:38loin de la France insoumise.
01:40Ça peut se respecter, ça peut se comprendre.
01:42Néanmoins, franchement, touché aux retraites, j'ai un peu de mal à l'accepter.
01:45On a du mal à comprendre le timing.
01:48Cependant, ces dernières heures, il y avait,
01:51outre la démission éventuelle du président de la République,
01:56qui a directement été à nouveau demandé par Edouard Philippe ce matin chez des confrères,
02:02il y avait donc deux options qui tenaient la corde.
02:05La dissolution, on va en parler.
02:06Et puis, cette hypothèse de nomination d'un premier ministre de gauche,
02:11sachant qu'il n'y aurait, et c'était peut-être le pari d'Emmanuel Macron,
02:16pas suffisamment de députés du RN, LR, Bloc Central et LFI,
02:22suffisamment pour censurer ce premier ministre de gauche.
02:26Alors, peut-être qu'Elisabeth Borne, Alexandre Malafaille,
02:29s'est dit, tiens, il y a peut-être un dernier, j'allais dire une dernière carte à jouer avant une inévitable dissolution.
02:37Et c'était peut-être dans cette hypothèse-là que cette, comment dirais-je, sortie sur la suspension de la réforme de retraite arrive.
02:45Il peut y avoir un petit espace, tout petit espace, dans lequel un premier ministre habile,
02:51de gauche, pas de gauche au sens gauche-gauche du terme, mais un profil du genre...
02:57Gauche-SPD.
02:57Oui, social-démocrate, un genre Bernard Cazeneuve,
03:00vous voyez, quelqu'un qui connaît bien le système.
03:01C'est le nom qui revenait.
03:03Voilà, qui connaît bien le système, qui connaît bien la droite,
03:05qui connaît bien la gauche, qui est plutôt économiquement connectée correctement,
03:09qui est capable de parler, qui, avec quelques gages donnés aux uns et aux autres,
03:13peut peut-être, et un peu de méthode.
03:14La proposition de Gabriel Attal, qui dit qu'il faut une espèce d'approche de médiation
03:18pour arriver à faire en discuter autrement que comme ça discute habituellement,
03:21tout ça peut.
03:22Voilà, tout ça peut.
03:23On peut imaginer que, si on veut donner la chance à la chance,
03:25mais on se demande pourquoi ça n'a pas été fait depuis un an.
03:27On se demande pourquoi, depuis un an, on n'aurait pas choisi, finalement, le profil pour faire ça,
03:31et pourquoi toutes ces bonnes méthodes qu'on met sur le papier,
03:33qu'on annonce depuis des mois et des mois,
03:34parce que, rappelez-vous, quand Sébastien Leur-Cornu arrive à Matignon, il dit « on va faire autrement ».
03:37Mais quand François Bayrou arrive à Matignon, il dit « on va faire autrement ».
03:40Et quand Michel Barnier arrive à Matignon, il dit « on va faire autrement ».
03:42Et à chaque fois, on se retrouve dans le même mur.
03:43Donc voilà, on peut dire que c'est une hypothèse qui est sur la table.
03:46Après tout, pourquoi pas ?
03:47Mais je n'y crois pas du tout.
03:48Et dans tous les cas de figure, même si, on en reparlera après,
03:50on est arrivé à un début de quelque chose qui permette de passer la vague budgétaire,
03:54de toute façon, la France va perdre deux ans, et ça, c'est gravissime.
03:57Alors, elle va perdre deux ans ou pas.
03:59En tout cas, elle va arriver dans une période très compliquée,
04:01parce qu'une dissolution, d'abord, vous parliez de budget, ça coûte 10 milliards, une dissolution, je crois.
04:06La dernière fois, ça a coûté 12 milliards, il me semble.
04:08On a déjà perdu 0K de PIB cette année.
04:10Voilà.
04:10Bon, et bien là, c'est peut-être reparti pour un tour.
04:13En tout cas, Jordan Bardella demande à Emmanuel Macron de dissoudre.
04:18Je demande une nouvelle fois au président de la République
04:20d'entendre ses souffrances dans le pays,
04:24de sortir de cet isolement dans lequel il s'est mis depuis plusieurs mois,
04:28et de dissoudre l'Assemblée nationale.
04:29Parce que maintenant, la blague est assez durée.
04:31Il faut revenir devant les Français.
04:33Les Français doivent se choisir une majorité.
04:34Si les Français font le choix de l'alternance,
04:37et bien, nous sommes prêts à assumer nos responsabilités.
04:40Bon, en tout cas, toutes les cartes sont sur la table.
04:42Une carte de dissolution qui semble de plus en plus évidente,
04:48sachant que, et Maël Hassani l'a dit tout à l'heure,
04:51c'est une information européenne que nous vous livrons ce soir sur notre antenne.
04:55Les préfets ont reçu, les préfets de toute la France ont reçu,
05:00pour l'instant, une recommandation de se préparer pour les 16 et 23 novembre prochains.
05:08Bon, ils ne se préparent pas pour la fête à Neneux,
05:11c'est sans doute pour des échéances électorales.
05:15On n'en sait pas plus pour l'instant, c'est assez vague,
05:17mais voilà, nous avons quand même cette information.
05:19Et ça, plus ça, plus ça, plus ça, ça s'appelle un faisceau d'indices, M. Dacier.
05:22Oui, ça commence à ressembler à ce qui est une,
05:26je ne dirais pas une des solutions pour sortir de la crise,
05:28parce que c'est bien tard,
05:30et je pense que ça va nous autoriser à,
05:33je ne dirais pas glander, ce ne serait pas convenable,
05:36mais à nous laisser un peu aller pendant quelques mois,
05:38avant de prendre les dispositions que la situation économique de ce pays
05:43appelle pourtant de manière impérative.
05:45J'écoutais tout à l'heure le patron des petites et moyennes entreprises,
05:50le tableau qu'il faisait était effroyable.
05:52Les Français ne consomment plus,
05:54ils mettent leur argent soit à la caisse d'épargne,
05:57soit sous leurs oreillers ou leurs matelas,
06:00les investissements n'en parlent pas.
06:02Bref, le pays est quasiment à l'arrêt.
06:05Il y a des dizaines de milliers d'entreprises,
06:07petites et moyennes encore une fois,
06:09qui vont s'arrêter dans les semaines qui viennent.
06:11Nous, on va, bon, dissoudre l'Assemblée nationale,
06:14je pense que tu as raison,
06:15je pense que les tuyaux que tu as,
06:19ou que le service politique d'Europe 1 a mis à trouver,
06:23sont probablement fondés,
06:26je pense qu'on va vers une dissolution
06:29aux dates probablement que tu as indiquées.
06:32Sauf que quand même,
06:33je sais bien que la Chambre à l'heure actuelle n'a pas de majorité
06:36et qu'on n'est même pas foutu de faire voter un budget,
06:39puisque nos amis des partis politiques
06:42sont incapables de passer des compromis.
06:43Néanmoins, quand tu vois quand même
06:47que le M. Sébastien, le cornu,
06:50c'est-à-dire le chef du gouvernement sortant,
06:53leur a donné quoi ?
06:54L'essentiel, c'est-à-dire le 49-3
06:56ne sera jamais utilisé par le gouvernement.
07:01Ça laisse quand même.
07:02Il dit ça, mais on n'en sait rien.
07:04Bah si, il s'engage.
07:06Il s'engage, mais il s'engage de quoi ?
07:07Il ne retournera pas à Matignon ?
07:09Ah bah ça, c'est fini.
07:10Il est simple consultant ?
07:11Non, mais ça, c'est terminé, parce que lui a dit,
07:13on vous laisse le 49-3, je ne l'utiliserai jamais.
07:17Ça laissait quand même la porte ouverte
07:19à des négociations possibles.
07:21Ça ne s'est pas fait, bah on va dissoudre.
07:23En tout cas, Edouard Philippe...
07:25Probablement.
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