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  • il y a 3 mois
Après la démission de Sébastien Lecornu ce lundi, les oppositions réclament une nouvelle dissolution, voire même le départ d'Emmanuel Macron. Alors, comment sortir de la crise politique ? Qui pour gouverner la France ? Quel avenir pour le socle commun ? L'ancien Premier ministre Édouard Philippe, président du Parti Horizons et maire du Havre, est l'invité de Marc-Olivier Fogiel dans RTL Matin.
Regardez Face à Fogiel du 07 octobre 2025.

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Transcription
00:00Service. RTL Matin. Thomas Soto.
00:06Il est 8h14 face à Fogiel. La journée d'hier a été riche en rebondissements et rien ne dit que celles qui viennent ne le seront pas davantage.
00:12Ce matin, Marc-Olivier, vous recevez un homme qui, sans le savoir, a réalisé un exploit, resté pendant plusieurs années Premier ministre d'Emmanuel Macron.
00:20Aujourd'hui, il rêve à voix haute de lui succéder à l'Elysée. C'est Édouard Philippe.
00:24Bonjour Édouard Philippe.
00:25Bonjour M. Fogiel.
00:26Merci d'être ce matin sur RTL. Est-ce que, comme Gabriel Attal hier soir, vous diriez ce matin que depuis un an, vous ne comprenez plus Emmanuel Macron avec lequel vous avez travaillé plus de 4 ans ?
00:37Je crois que je le comprends, mais il m'arrive d'être en désaccord assez net avec les décisions qu'il prend.
00:43J'ai trouvé, en janvier 2014, que faire partir Mme Borne pour la remplacer par M. Attal, 6 mois avant une élection européenne, était un choix curieux.
01:00J'ai trouvé, et je l'ai dit, que la décision de dissoudre, au soir des élections européennes, alors que rien ne conduisait le président de la République à dissoudre, était une décision funeste.
01:12Et donc je comprends ces décisions, mais en l'occurrence, celles-là, je pense qu'elles étaient mauvaises.
01:15Est-ce que vous comprenez, par exemple, qu'il donne encore 48 heures à Sébastien Lecornu pour trouver une forme de plateforme ?
01:22Ça fait un mois qu'il n'a pas réussi, pourquoi il y être ouvré en 48 heures ?
01:25Il ne faut d'abord jamais renoncer à essayer d'améliorer les choses, et aujourd'hui, il faut vraiment les améliorer.
01:31Mais ce n'est pas la langue de bois, améliorer 48 heures, c'est la poussière sous le tapis, non ?
01:35Dans cette histoire, j'ai trouvé que Sébastien Lecornu mettait beaucoup de sincérité à essayer de convaincre les uns et les autres,
01:43et c'est difficile compte tenu des logiques partisanes que j'ai pu constater, et beaucoup de dignité dans sa démission.
01:48Mais le jeu politique que nous donnons aujourd'hui est affligeant.
01:51Hier, j'ai passé ma journée au Havre, je vois, j'entends chez les Havrets un mélange dangereux de désintérêt et de consternation.
02:00Vous dites dignité de Sébastien Lecornu, qui dit, en gros, les hommes politiques que j'ai essayé de faire venir dans mon gouvernement
02:06pensent plus à eux, à leur parti, qu'aux Français.
02:10Ce n'est pas votre cas, vous avez refusé de rentrer au ministère de la Défense.
02:14Vous n'avez pas plutôt pensé à vous et à l'avenir, plutôt qu'à lui et à sa dignité ?
02:17Le président de la République m'a, par la voix de Sébastien Lecornu, proposé d'être ministre de la Défense.
02:22C'est un poste extrêmement important qui exige deux choses.
02:24D'abord, un alignement complet sur le président de la République, qui est le chef des armées.
02:28Ensuite, de mettre sous le boisseau sa liberté de parole.
02:32Il se trouve que je ne suis pas totalement aligné sur le président de la République, y compris en matière de défense.
02:36Et il se trouve que je n'ai pas envie de renoncer à ma liberté de parole.
02:38J'ai donc dit, merci pour cette proposition, elle m'honore, je n'en ai pas fait état publiquement,
02:42et j'ai décliné l'offre qui m'était faite.
02:44Vous n'êtes donc pas aligné avec le président de la République ?
02:46Monsieur Fogiel, depuis le début, Horizon, le parti politique que je préside,
02:51est volontaire, toujours présent, pour essayer de construire des coalitions les plus larges possibles.
02:56Nous avons dit dès 2022 qu'il était nécessaire de construire une coalition avec les LR.
03:00Mais non de non, nous étions bien seuls.
03:03Si nous avions fait ça en 2022, il n'y avait pas de problème de majorité.
03:06Mais ce socle commun, puisque vous dites finalement qu'on est encore dans le sang commun,
03:11à 9h vous êtes chez Sébastien Lecornu, vous allez à La Réunion à 9h chez Sébastien Lecornu.
03:15Quand le Premier ministre invite le président du Sénat, le président de l'Assemblée nationale,
03:18et les présidents de partis, on répond à son invitation.
03:21Donc vous y allez, vous faites partie clairement du socle commun aujourd'hui.
03:24Vous appartenez au socle commun.
03:26Aujourd'hui, je suis président d'un parti qui a assumé le fait de gouverner,
03:32et d'essayer de trouver des solutions dans des situations politiques de plus en plus compliquées.
03:35Je ne vais pas renoncer à qui je suis.
03:37Comment on fait maintenant ?
03:38Vous dites que vous n'êtes plus aligné avec le président de la République,
03:40c'est aussi pour ça que vous ne rentrez pas au gouvernement précédent.
03:43Comment on fait maintenant ?
03:44Vous disiez, il n'y a pas longtemps, la dissolution est inéluctable.
03:48Emmanuel Macron doit prendre ses responsabilités.
03:49Est-ce qu'elle est encore plus inéluctable aujourd'hui ?
03:53Je vais vous dire, monsieur Fogel.
03:56On assiste aujourd'hui à une crise politique
03:59qui consterne nos concitoyens et qui les inquiète.
04:04Pas d'ailleurs seulement nos concitoyens et nos compatriotes,
04:06mais tous les pays qui nous regardent.
04:08Cette crise politique, ça n'est pas simplement la chronique et le bal des postures,
04:14des ambitions, des réactions, des initiatives, des ruses affirmées.
04:20Cette crise politique, c'est l'affaissement de l'État.
04:24C'est ce que je constate aujourd'hui.
04:25Aujourd'hui, l'État n'est plus tenu.
04:28L'État n'est plus tenu ?
04:29L'État n'est plus tenu.
04:31En France, sous la Ve République,
04:33le garant des institutions, c'est le Président de la République.
04:37Son mandat, c'est d'être chef de l'État.
04:39Rien ne compte plus en France que l'intérêt, la continuité et l'autorité de l'État.
04:45Et je constate, comme vous, comme tous les Français,
04:48quelle que soit d'ailleurs leur conviction,
04:50que l'autorité et la continuité de l'État ne sont pas respectées.
04:54Comment on restaure l'autorité de l'État ?
04:55Clairement, comment on en sort en restaurant l'autorité de l'État ?
04:57C'est la responsabilité du Président.
04:59Il faut que chacune des forces politiques soit à la hauteur des événements.
05:02Et je trouve, comme vous, qu'elles ne le sont pas toujours.
05:05Mais l'essentiel, c'est le Président de la République,
05:08parce que la Constitution lui donne cette fonction.
05:10Excusez-moi, mais je ne comprends pas.
05:12C'est la responsabilité du Président.
05:15Il fait quoi, le Président, selon vous, pour restaurer l'autorité ?
05:17C'est la raison pour laquelle, c'est à lui de trouver la solution.
05:21Alors moi, je ne suis pas du tout sur la ligne des insoumis
05:24qui expliquent qu'il faut une destitution du Président de la République.
05:28Ça n'est pas l'enjeu, ça n'est pas l'instrument qu'il faut préserver.
05:31On ne contraint pas le Président de la République à partir.
05:34Je ne suis pas pour sa démission immédiate et brutale.
05:37Elle aurait un impact terrible, elle interdirait une élection présidentielle
05:41qui se passe dans de bonnes conditions.
05:43Mais je crois qu'il doit prendre une initiative.
05:45Et il me semble qu'il s'honorerait si, par exemple,
05:51il proposait un nom de Premier ministre,
05:54il nommait un Premier ministre,
05:55pour fonction d'exécuter les affaires courantes
05:58et de construire un budget, de faire adopter ce budget.
06:01Et qu'à l'issue, dès lors que ce budget est adopté,
06:04dès lors que la France est dotée d'un budget,
06:05et c'est indispensable, il annonce qu'il organise
06:09une élection présidentielle anticipée,
06:11c'est-à-dire qu'il part immédiatement après
06:13que le budget a été adopté.
06:14Ce que vous êtes en train de nous dire ce matin,
06:16vous demandez au Président de la République
06:17où vous trouverez ça honorable,
06:19et ça serait une sortie de crise.
06:20Il nomme un gouvernement qui fait adopter un budget,
06:24mais en annonçant d'ores et déjà
06:26qu'à l'issue de ça, il organise une élection présidentielle anticipée.
06:29C'est ce que vous nous dites ce matin, Edor Philippe.
06:30Le Président de la République a cette responsabilité immense
06:35d'être le chef de l'État.
06:37Non mais très bien, est-ce que c'est ce que vous nous dites ?
06:38Pardon, M. Ophéliel, mais c'est une responsabilité immense.
06:41Ce n'est pas une critique de l'homme.
06:42Il y a des gens qui détestent Macron
06:43et qui ont envie qu'il s'en aille.
06:45Moi, je ne le déteste pas.
06:46J'ai travaillé avec lui.
06:48J'ai de l'estime pour lui.
06:49J'ai même parfois de l'affection pour lui.
06:50J'ai aussi parfois des accords avec lui.
06:52Très bien.
06:53Mais ce n'est pas du tout la question de l'homme,
06:54c'est la question de la fonction.
06:55Je pense qu'il doit aujourd'hui,
06:59face à cet affaissement de l'État,
07:01face à cette mise en cause terrible de l'autorité de l'État,
07:05prendre la décision qui est à la hauteur de sa fonction.
07:08Et pour moi, la décision à la hauteur de sa fonction,
07:10c'est de garantir la continuité des institutions
07:14en partant de façon ordonnée.
07:16Donc en partant de façon anticipée.
07:18Pour être très clair, Edor Philippe...
07:19Je suis très clair, monsieur.
07:20Non, mais l'auditeur est peut-être perdu.
07:22Il faut qu'il nomme un gouvernement
07:25qui adopte un budget
07:27et qu'il dise d'ores et déjà qu'à l'issue de ça,
07:29il organisera des élections présidentielles anticipées.
07:32C'est ce que vous nous dites ce matin.
07:33C'est une façon de faire
07:34qui, je pense, l'honorerait.
07:37Et ça, ça serait quoi le calendrier, donc ?
07:39Écoutez, on a besoin d'un budget.
07:40Vous savez qu'on est le 7 octobre.
07:43Il n'y a toujours pas de budget qui est déposé.
07:45Donc le temps presse.
07:46Il faut impérativement doter un budget pour la France.
07:50Le prochain gouvernement, ce sera sa responsabilité.
07:53Il aura besoin de 70 jours, 80 jours pour évoquer le budget.
07:57On peut très bien imaginer que dès lors que le budget est adopté,
08:00le président, un mois, deux mois, trois mois,
08:02c'est à lui qu'il appartiendra cette décision.
08:05Ils disent, voilà, on ne va pas faire durer
08:07ce que nous vivons depuis six mois,
08:10pendant 18 mois encore.
08:11C'est beaucoup trop long.
08:13Et ça nuit à la France.
08:13Et encore une fois...
08:14Et qu'il le dise aujourd'hui,
08:16avant de nommer ce Premier ministre.
08:18Je pense que ce serait de nature à donner un peu de visibilité à tout le monde.
08:20Et donc ces élections présidentielles,
08:23elles conneraient avec les élections municipales, potentiellement.
08:26Encore une fois, on peut dire tout ce qu'on veut,
08:28c'est à lui qu'il reviendra.
08:29Mais en tout cas, c'est ce que vous dites,
08:30c'est ça la sortie de crise, c'est celle-là en fait.
08:31Moi, je pense que la sortie de crise,
08:33c'est sur lui qu'elle repose,
08:35et qu'il faut qu'il soit à la hauteur du mandat
08:37incroyablement exigeant
08:39que les Français lui ont donné deux fois.
08:42Encore une fois, il est le chef de l'État,
08:43il est le garant des institutions,
08:44et c'est en prenant des décisions à contre-temps
08:46qu'il s'est placé dans cette situation.
08:48Il n'avait pas à dissoudre la dissolution.
08:50On l'utilise pour régler une crise politique,
08:51on ne l'utilise pas pour déminer je ne sais quoi,
08:55ou à sa convenance personnelle.
08:57Vous comprenez, quand on est chef de l'État,
08:59on ne se sert pas des institutions,
09:01on les sert.
09:03Et donc il servirait les institutions.
09:03C'est lui qui doit servir les institutions
09:05en trouvant la solution à cette crise politique
09:07qui dure et qui affaiblit l'État,
09:10qui affaiblit l'intérêt du pays,
09:11qui remet en cause notre position.
09:13Vous le connaissez ?
09:14Vous pensez qu'il est prêt à ça ?
09:16J'ai observé dans les années récentes
09:20qu'il était capable de surprendre.
09:23Il y a un de ses prédécesseurs,
09:24le général de Gaulle,
09:25qui a mis un terme à son mandat.
09:28Donc vous l'appelez à être à la hauteur du général de Gaulle ?
09:30En le faisant de façon ordonnée.
09:31Donc vous l'appelez à être à la hauteur du général de Gaulle ?
09:32Pas sous la pression,
09:33mais en le faisant de façon ordonnée.
09:34Donc moi je ne lui recommande rien,
09:36je n'appelle pas à sa démission,
09:37je dis qu'il doit être à la hauteur du mandat
09:39qu'on lui a confié,
09:40qui est un mandat incroyablement exigeant,
09:42et qu'une façon d'être à la hauteur de cette mission,
09:45une façon d'être le garant des institutions,
09:47c'est de faire en sorte qu'elle puisse être préservée
09:50et qu'on puisse épargner au pays
09:5218 mois d'une crise politique délétère,
09:56délétère pour le pays, délétère pour les Français.
09:58Si je ne comprends bien,
09:59plus de dissolution,
10:00là ce n'est plus le moment d'une dissolution,
10:01contrairement à ce que vous disiez,
10:03à un Premier ministre qu'il nomme maintenant,
10:05et un départ anticipé.
10:08Le Premier ministre...
10:09En décision.
10:09Peut-être qu'il choisira de prononcer une dissolution.
10:13Ça serait une erreur ?
10:13Je vais vous dire,
10:14il ne faut jamais avoir peur du vote des Français.
10:16Est-ce que ça serait une erreur avec...
10:17Attendez, je vais vous répondre.
10:18On a le droit d'avoir peur de beaucoup de choses dans la vie,
10:20on a le droit d'avoir peur pour ses enfants,
10:22on a le droit d'avoir peur pour plein de choses,
10:25mais quand on fait de la politique,
10:26on n'a pas le droit d'avoir peur des élections ou des électeurs.
10:28Peut-être qu'il décidera une dissolution.
10:30Je vais vous dire le risque terrible d'une dissolution.
10:32C'est qu'il n'y ait pas de majorité.
10:34Si demain, il y avait des solutions...
10:35Ça serait encore plus ingouvernable.
10:37Et ça, c'est faire courir un risque aux institutions.
10:39Et encore une fois, je ne me place pas dans une autre perspective...
10:41Donc clairement, vous ne le feriez pas.
10:43...que celle du chef de l'État, qui est le garant des institutions.
10:45Donc vous, vous ne le feriez pas, vous nommeriez un Premier ministre.
10:46De quelle couleur, pour que ça soit possible ?
10:49Aucune importance.
10:49Ah bah si, il y a une importance, parce qu'il faut qu'il réussisse ce Premier ministre.
10:52Écoutez, le gouvernement, le prochain gouvernement,
10:55je dis depuis 2024,
10:57que rien de grand ou d'important n'est susceptible d'être fait.
11:02Vous vous souvenez peut-être que je l'ai dit dès après la dissolution,
11:05qu'on m'a expliqué, c'est François Bérou qui avait dit ça,
11:07que c'était une position antinationale.
11:09Bon, je constate que rien n'est fait.
11:11Donc, la seule fonction du prochain gouvernement,
11:13c'est de faire un budget.
11:14Ce ne sera pas un très bon budget,
11:16mais au moins qu'on ait un budget.
11:17Donc, par exemple, si c'est un Premier ministre de gauche,
11:20vous collaborez avec lui pour qu'il y ait un budget ?
11:21L'important, c'est qu'il y ait un budget.
11:23Ce ne sera pas un budget de gauche, ce ne sera pas un budget de droite.
11:25De toute façon, il n'y a pas de majorité.
11:26Vous n'avez pas de ligne rouge.
11:27Mais ça n'est pas...
11:28Mais vous voulez que je vous dise, ça n'est même plus le sujet.
11:31Le sujet, aujourd'hui, c'est l'autorité de l'État,
11:33c'est la continuité de l'État.
11:39Vous êtes prêt pour une présidentielle anticipée.
11:43Vous avez dit 2027, mais là, 2026.
11:45J'ai dit très tôt que je serai candidat à la prochaine élection présidentielle.
11:49Même si elle est en 2026 ?
11:50Je l'ai dit à ce moment-là.
11:52Je ne me réjouis pas du tout de la situation, Octavillon.
11:54Je la déplore.
11:56J'ai proposé au président de la République de faire autrement.
11:58En 22, en 24.
12:01À chaque fois que je lui ai proposé de faire autrement,
12:02il a choisi la direction qu'il voulait.
12:05Je ne suis pas sûr, M. Fogiel,
12:06qu'en m'écoutant ce matin,
12:07il soit convaincu par ma position, voyez-vous.
12:09Peut-être qu'il va même prendre le contre-pied.
12:11Peut-être, peut-être.
12:12N'empêche que, comme vous m'interrogez,
12:13je vous dis ce que je crois,
12:15ce qui compte aujourd'hui,
12:16c'est la France, c'est l'État,
12:18le président de la République, c'est le chef de l'État,
12:20il a une responsabilité éminente,
12:21c'est à lui qu'il revient de gérer cette crise.
12:23Je comprends bien.
12:23Il l'a créée en large partie.
12:26Et je vous explique une façon,
12:27il y en a peut-être d'autres,
12:28une façon de sortir de façon ordonnée et digne
12:31d'une crise politique qui nuit au pays.
12:33S'il vous suit,
12:34et que vous présentez la présidentielle,
12:36vous n'êtes pas le mieux placé.
12:37Vous avez vu le dernier sondage,
12:38vous ne craignez pas finalement
12:39que ce soit les extrêmes qui l'emportent ?
12:41Oui, M. Fogiel.
12:42D'abord, je ne crains pas le vote des Français.
12:44Et ensuite, si vous pensez que la bonne boussole
12:46de la vie politique dans une période de crise,
12:48c'est les sondages,
12:49c'est que vous n'avez pas compris ce que c'était
12:50que gouverner ou diriger un pays.
12:52Merci, Edouard Philippe, d'être venu ce matin sur RTL.
12:55Merci à vous.
12:55Merci à vous.
12:56Merci, Edouard Philippe,
12:56avec cette prise de position très forte.
12:59Vous demandez un gouvernement technique
13:00pour assurer un budget
13:01et une présidentielle anticipée,
13:03ce qui permettrait d'avoir le temps
13:04d'avoir une vraie campagne,
13:05parce que si c'est juste une démission,
13:06je parle sous votre contrôle,
13:07c'est une campagne de 35 jours, je crois,
13:09quelque chose comme ça.
13:10Ça va très très vite.
13:11C'est beaucoup trop court
13:12pour avoir un vrai débat.
13:13Le pays a besoin d'un débat public.
13:15Il a besoin de trancher des options.
13:17Merci beaucoup à vous d'être venu ce matin.
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