- il y a 3 mois
La France est plongée dans la crise, pour ne pas dire le chaos. Ce lundi soir, après la démission de Lecornu, nous n’avons plus de gouvernement, pas de budget et la situation est plus complexe que jamais. Après avoir accepté sa démission ce matin, Emmanuel Macron a pourtant redonné,ce soir, à Sébastien Lecornu 48 heures pour tenter le tout pour le tout de trouver une majorité, sinon le chef prendra ses responsabilités. On verra ce que cela veut dire. Un autre Premier ministre, une dissolution ou une démission ? On en parle avec : Thomas Ménagé, député RN du Loiret. Patrick Vignal, ancien député Renaissance de l’Hérault. Philippe Brun, député PS de l’Eure. Franck Louvier, maire LR de La Baule (Loire-Atlantique). Jean-Marc Dumontet, chef d’entreprise, producteur de spectacles. Lisa Hadef, journaliste à BFMTV. Stéphane Manigold, restaurateur. Bruno Jeudy, éditorialiste politique à BFMTV. Manuel Bompard, coordinateur LFI, député des Bouches-du-Rhône. Amandine Atalaya,éditorialiste politique à BFMTV. Geoffroy Didier, vice-président du parti LR. Lisa Hadef, journaliste à BFMTV. Manuel Bompard, coordinateur LFI, député des Bouches-du-Rhône. Hedwige Chevrillon,éditorialiste BFM Business. Et Guillaume Tabard, éditorialiste politique au Figaro.
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00:00:00Bientôt 22h15 sur BFM TV, on est au cœur d'une émission spéciale après la décision prise ce matin par Sébastien Lecornu de rendre sa démission.
00:00:08Sébastien Lecornu qui a tout de même reçu ce soir l'injonction d'Emmanuel Macron qui lui donne donc 48 heures.
00:00:1448 heures pour trouver une plateforme.
00:00:17Une plateforme d'action commune et de stabilité.
00:00:21Il y en a un qui ne comprend plus le président de la République et c'est pourtant probablement le plus macroniste des macronistes.
00:00:27Gabriel Attal, ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, aujourd'hui président du parti d'Emmanuel Macron, dit ce soir qu'il ne comprend plus Emmanuel Macron.
00:00:39Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République.
00:00:45Il y a eu la dissolution et il y a depuis des décisions qui donnent le sentiment d'une forme d'acharnement à vouloir garder la main.
00:00:52Pour répondre à votre question, évidemment que je participerai à ces discussions, je participerai à ces négociations.
00:00:57J'ai toujours participé à toutes les réunions où on m'a invité.
00:01:00Et si demain, les socialistes, d'autres partis proposent qu'on ait des réunions et qu'on discute ensemble, je le ferai évidemment.
00:01:06Ce n'est pas la méthode que je proposais, mais moi j'ai juste envie que mon pays avance.
00:01:10Je voudrais vous entendre toutes et tous sur Gabriel Attal. Je présente celles et ceux qui nous ont rejoints ce soir.
00:01:15Bruno Jeudy, Amandine Attalaya, nos éditorialistes. Bonsoir à tous les deux. Stéphane Manigold, bonsoir Stéphane, chef d'entreprise, restaurateur avec nous également.
00:01:23Philippe Brun pour le Parti socialiste, député socialiste de l'heure. Et Guillaume Daré, bonsoir Guillaume.
00:01:27Bonsoir.
00:01:28Éditorialiste, ici à BFM TV. Vous avez une théorie, Thomas Ménager, sur les 48 heures qu'a donnée ce soir Emmanuel Macron.
00:01:34Vous, vous comprenez le président de la République, ce qu'il a voulu faire ce soir ?
00:01:36Moi, je pense qu'il se donne du temps. Il se donne du temps avant d'annoncer une dissolution.
00:01:40Ça veut dire qu'il a déjà pris la décision pour vous ?
00:01:42En fait, ce n'est même pas qu'il a pris la décision. Il n'a pas d'autre choix, en fait.
00:01:46Il faut aussi le dire. Nous, si depuis maintenant plusieurs semaines, on appelle à la dissolution, contrairement à ce que certains pensent, ce n'est pas dans notre intérêt.
00:01:54Bien entendu, aujourd'hui, les sondages sont favorables.
00:01:57Mais quelle est l'autre solution ? Enfin, on regarde, on regarde la Constitution, on regarde les pistes.
00:02:03Aujourd'hui, on l'a vu, on vient de sortir d'un débat.
00:02:05Si vous étiez dans les choux, si vous étiez dans les choux, dans les sondages, vous n'y auriez pas la dissolution.
00:02:08Comment ?
00:02:09Si vous étiez dans les choux, dans les sondages, ce soir, vous n'appeleriez pas la dissolution.
00:02:11Franchement, sincèrement, non. Je vous promets qu'il n'y a aucune autre solution.
00:02:15Mais n'importe quelle constitution. Vous le direz, quand il y a un blocage, quand il y a une crise, il y a un retour aux urnes.
00:02:21Ça fait un an, il n'y a eu aucun texte. Mais il faut qu'on comprenne.
00:02:24Il n'y a eu aucun texte à l'Assemblée nationale. Il n'y a aucune réforme.
00:02:27Le pays est en train de sombrer. Il n'y a pas d'autre choix qu'il y ait une majorité, quelle qu'elle soit.
00:02:31Les 48 heures, d'ailleurs, pour vous, quand vous dites que c'est pour gagner du temps,
00:02:36est-ce que ça veut dire... Parce que je reviens quand même sur les propos de Gabriel Attal.
00:02:39Gabriel Attal, on le sait, depuis la dissolution, est comme blessé, en quelque sorte,
00:02:46que, et je parle évidemment sous le contrôle de nos éditaristes politiques,
00:02:50mais il était Premier ministre.
00:02:52Et le chef de l'État décide de cette dissolution sans l'en prévenir.
00:02:59Et cette dissolution, lui, coûte son poste.
00:03:01Il doit donc quitter Matignon.
00:03:03Là, avec ces 48 heures gagnées, ce... Encore un peu, s'il vous plaît, M. Le Bourreau,
00:03:09ces 48 heures pour pouvoir passer des coups de fil, appeler les uns et les autres,
00:03:12ne pas les prendre de coups ?
00:03:13Je ne vois pas d'autre raison.
00:03:14C'est-à-dire de prévenir un peu les copains et de dire,
00:03:17préparez-vous et on va aller à la dissolution.
00:03:20Parce qu'on le voit bien, ils ne vont pas trouver de solution.
00:03:24C'est-à-dire, si ce que M. Lecornu n'a pas réussi à faire en un mois,
00:03:27il réussit en 48 heures, il y a quelque chose que je ne comprends pas.
00:03:30Thomas Ménager, pourquoi les Français ne nous font plus confiance ?
00:03:34Il y a le mot d'humilité et de confiance.
00:03:37Si vous aviez trois sondages et que vous perdiez 80% de vos parlementaires,
00:03:41ce soir, vous ne diriez pas la même chose.
00:03:43Soyez ou moins rires.
00:03:44Il n'y a rien d'autre à proposer aux Français ?
00:03:45Après, la dissolution est problématique.
00:03:49Nommez un Premier ministre de gauche,
00:03:52qui peut-être tombera en 24 heures, certainement,
00:03:55mais on respectera nos amis du Bloc Central.
00:03:57Ça fait un an et demi que vous auriez pu le faire.
00:03:59Ça fait un an et demi que vous auriez pu le faire.
00:04:01Mais moi, je l'ai plaidé, madame.
00:04:02Je l'ai plaidé, il fallait les nommer.
00:04:04Parce qu'au moins, ils auraient respecté.
00:04:06Troisième point, je vais le répéter.
00:04:11Moi, je crois qu'avec les Républicains,
00:04:13avec Pierre Jouvet qui était là,
00:04:15avec Philippe Brun,
00:04:16on peut trouver des chemins de convergence.
00:04:18On ne va pas faire l'élection de...
00:04:19Mais on doit les trouver.
00:04:22On doit les trouver, Philippe.
00:04:25Il s'en reste à vous, Philippe Brun.
00:04:26Oui, écoutez, nous, on propose plein de choses
00:04:29depuis de nombreux mois.
00:04:30Je rappelle qu'on a négocié le dernier...
00:04:32Mais vous pourriez bosser ensemble ?
00:04:33Vous pourriez travailler ensemble ?
00:04:34On ne va pas faire un gouvernement de briquet de broc.
00:04:36On ne parle pas du gouvernement.
00:04:37On ne peut pas du budget à voter.
00:04:39Je vous rappelle qu'aujourd'hui,
00:04:40la France a un budget grâce aux socialistes
00:04:42qu'on a négocié, un budget avec François Bayrou.
00:04:44Et c'est pour ça qu'on a réussi à sortir le pays
00:04:46de la crise politique inextricable
00:04:47dans laquelle il était après l'ascension de Michel Barnier.
00:04:50Nous, on a proposé d'ailleurs la même méthode
00:04:52à François Bayrou.
00:04:53Ça n'a pas marché.
00:04:54Et là, cette fois-ci, Sébastien Lecornu.
00:04:56Bien sûr qu'il faut que l'Assemblée nationale
00:04:58adopte souverainement un budget.
00:05:00Et il faut que le Premier ministre
00:05:02qui sera nommé, on ne sait pas qui c'est,
00:05:04redonne la main au Parlement
00:05:05pour élaborer ce budget,
00:05:07notamment voter sur un grand nombre de sujets,
00:05:09notamment celui des retraites.
00:05:10Pardon, Philippe Brun.
00:05:11Donc, vous dites dans 48 heures,
00:05:12si Emmanuel Macron, comme il le dit aujourd'hui,
00:05:14va prendre ses responsabilités,
00:05:15ça veut dire nommer un gouvernement
00:05:18100% de gauche.
00:05:19Vu que vous dites qu'on ne peut pas travailler
00:05:21avec Patrick Vignal et les autres,
00:05:22donc c'est 100% de gauche.
00:05:23La question, ce n'est pas de travailler ensemble,
00:05:25la question, c'est qu'on voit mal.
00:05:26Soyons craignés,
00:05:27on ne va pas mettre Mathilde Panot
00:05:28et Bruno Rothero dans le même gouvernement.
00:05:29Personne ne comprendrait.
00:05:30Mais vous pourriez mettre Mathilde Panot
00:05:32et Philippe Brun dans le même gouvernement ?
00:05:33Écoutez, ce n'est pas la question de...
00:05:35Ah bah si, vous suivez de le dire.
00:05:36Si, vous y êtes à l'étude.
00:05:38Est-ce que vous pourriez...
00:05:39Je vous pose la question,
00:05:40est-ce que vous pourriez mettre
00:05:41Mathilde Panot et Philippe Brun,
00:05:43est-ce que vous pourriez être
00:05:44dans le même gouvernement ?
00:05:44Les Insoumis ont dit
00:05:45qu'ils ne souhaitaient pas participer
00:05:46à un gouvernement politique.
00:05:46Ça vous arrange ?
00:05:47Non, ça ne m'arrange pas.
00:05:49Je vous dis simplement,
00:05:49la question, c'est qu'il faut un programme clair
00:05:51et après, un gouvernement resserré idéologiquement
00:05:54mais qui puisse s'ouvrir au compromis
00:05:55à l'Assemblée nationale.
00:05:57Je vais par exemple faire un peu d'histoire.
00:05:581954, Pierre Mendès France,
00:05:59qui était député de Louvier comme moi dans l'heure.
00:06:02Pierre Mendès France,
00:06:03on est dans une situation politique
00:06:04où les gouvernements tombent les uns après les autres.
00:06:05Il fait un gouvernement très resserré
00:06:07avec des gens qui sont très proches
00:06:08intellectuellement, politiquement de lui.
00:06:10Dans ce gouvernement,
00:06:10il y a François Mitterrand,
00:06:11il y a Jacques Chaband-Elmas.
00:06:12Et avec ce gouvernement-là,
00:06:13très resserré,
00:06:14très cohérent idéologiquement avec lui,
00:06:16radical, socialiste,
00:06:17eh bien il arrive à faire passer
00:06:18des l'Ontario à l'Assemblée.
00:06:18Donc vous demandez pour d'en faire en plus peur
00:06:20un gouvernement 100% socialiste ?
00:06:21Un gouvernement en tout cas
00:06:22avec des gens qui sont capables
00:06:24de travailler ensemble.
00:06:25Socialistes, écologistes ?
00:06:26Des socialistes, écologistes,
00:06:28des gens qui sont prêts à s'engager
00:06:29dans la société civile,
00:06:31excusez-moi,
00:06:31qui sont prêts à s'engager
00:06:32pour faire avancer le pays.
00:06:34Et bien sûr qu'il faudra des compromis.
00:06:36Des compromis sur les impôts,
00:06:40et pour faire avancer les choses.
00:06:42Aujourd'hui, les gens nous demandent ça,
00:06:43ils nous demandent de nous mettre d'accord.
00:06:44Et donc, je crois qu'on est capable de le faire.
00:06:46Philippe, de quoi on parle ?
00:06:46Le Parlement, il n'y a pas de majorité
00:06:48et il n'y aura pas de majorité.
00:06:50Tu sais très bien, il y a trois blocs.
00:06:52Aujourd'hui, dans quelques mois,
00:06:53tu as des élections municipales
00:06:55qui sont en train, aujourd'hui,
00:06:56avec le national,
00:06:58de venir plomber les municipales.
00:06:59Moi, ce que je te demande,
00:07:01c'est de lâcher prise
00:07:02sur une partie de ce que tu veux
00:07:03sur les retraites,
00:07:04voir comment on peut négocier,
00:07:06comment on peut amender.
00:07:07Il n'y a pas de majorité.
00:07:08Mais le vrai débat, c'est en 2027.
00:07:11Tu veux la retraite sur un 2 ans ?
00:07:12Nous, on est contre.
00:07:13Mais ça sera 2027 qui va le trancher.
00:07:15Laisse faire, puisque tu me dis toi,
00:07:16laisse faire le débat à l'Assemblée nationale.
00:07:19Laisse les compromis se nouer.
00:07:21Il y a un endroit, finalement,
00:07:22le Parlement,
00:07:22où on est payé pour faire ça, d'ailleurs,
00:07:24pour aller travailler les uns avec les autres
00:07:26et trouver des compromis.
00:07:27Sur les retraites,
00:07:27on est capable de trouver un compromis.
00:07:29Donc, laissons le Parlement travailler.
00:07:30C'est un compromis, là.
00:07:31Il faut qu'on aille voir Franck Louvrier
00:07:33qui est en direct avec nous,
00:07:34maire des Républicains,
00:07:36de Le Môle.
00:07:37Merci, Franck Louvrier,
00:07:38d'être en direct avec nous ce soir.
00:07:41Quand vous entendez sur le plateau
00:07:43les socialistes et une partie du camp macroniste
00:07:47dire qu'il y a peut-être des choses à faire,
00:07:48on va essayer de faire des choses à l'Assemblée,
00:07:49etc., pourquoi pas se parler ?
00:07:50Comment vous réagissez, vous ?
00:07:52Je pense qu'il est trop tard.
00:07:54Je pense que toutes les chances qu'on avait
00:07:56ces dernières semaines et ces derniers mois,
00:07:58elles ont été épuisées.
00:07:59Et que malheureusement,
00:08:01le calendrier politique, déjà,
00:08:03avec la perspective des élections présidentielles
00:08:05dans 18 mois et les élections municipales
00:08:08dans 6 mois,
00:08:09a tout gelé.
00:08:10Et que maintenant,
00:08:11nous n'arriverons plus à négocier,
00:08:12à avancer sur certains sujets.
00:08:14Et donc, je pense malheureusement
00:08:16qu'on va aller vers une dissolution.
00:08:18Elle va s'imposer à nous
00:08:19et elle va s'imposer au président de la République.
00:08:21Donc, pour vous,
00:08:21quand le président dit ce soir,
00:08:23donne ce soir 48 heures à Sébastien Lecornu,
00:08:24c'est qu'en réalité,
00:08:25dans 48 heures, il dissout ?
00:08:27Vous savez, à juste titre,
00:08:28quelqu'un sur votre plateau a dit
00:08:29je ne vois pas ce qu'on peut réussir en 48 heures,
00:08:31ce qu'on n'a pas réussi en quelques semaines.
00:08:33Malheureusement, la situation,
00:08:35elle est encalaminée par le fait que,
00:08:38d'une façon ou d'une autre,
00:08:40on ne s'entend plus sur des sujets principaux.
00:08:42Donc, il faut remettre les compteurs à zéro.
00:08:44Comme on dit, il faut faire reset.
00:08:45Et pour faire reset,
00:08:47la seule chose,
00:08:47c'est de redonner la parole aux Français.
00:08:49C'est une solution institutionnelle.
00:08:51C'est une crise politique,
00:08:53ce n'est pas une crise de régime.
00:08:54On a encore des solutions,
00:08:56avec le texte de 58,
00:08:58pour pouvoir sortir de cette crise.
00:09:00Mais malheureusement,
00:09:01aujourd'hui, on le voit bien,
00:09:02c'est plusieurs tentatives qui ont échoué.
00:09:04S'il y avait, en effet,
00:09:06dissolution demain,
00:09:07et élection,
00:09:09que l'ERN arrivait à quasi la majorité,
00:09:12mais pas tout à fait.
00:09:13Scénario qu'a envisagé tout à l'heure
00:09:14Louis Alliot,
00:09:16maire, lui, de Perpignan.
00:09:18Et il disait,
00:09:19dans ce cas,
00:09:20même si nous n'avions pas la majorité absolue,
00:09:22je pense que nous pourrions,
00:09:23en effet,
00:09:24assumer nos responsabilités
00:09:25et aller à Matignon,
00:09:26parce que
00:09:26nous comptons sur quelques Républicains
00:09:29pour sans doute
00:09:30venir travailler avec nous
00:09:32et faire une sorte
00:09:34de nouveau socle de droite.
00:09:36Qu'est-ce que vous,
00:09:36vous en dites ce soir ?
00:09:38Est-ce que c'est un scénario crédible
00:09:39à vos yeux ?
00:09:40Est-ce que vous dites,
00:09:41au fond,
00:09:41il est temps désormais
00:09:42de travailler ensemble,
00:09:44puisque Louis Alliot le propose ?
00:09:46Je ne vois pas comment on peut travailler
00:09:47avec des gens qui ne sont pas de droite,
00:09:48qui ne se revendiquent pas de droite.
00:09:49Leur leader se dit,
00:09:51je ne suis pas de droite.
00:09:52Nous, on est de droite depuis toujours.
00:09:54Alors, c'est vrai qu'on défend nos idées,
00:09:55mais eux, ils ne le sont plus.
00:09:57Marine Le Pen explique
00:09:58que maintenant,
00:09:59elle considère que les idées de droite
00:10:01ne sont pas ses idées.
00:10:02Donc, je ne vois pas
00:10:03comment on peut aboutir
00:10:04à un rapprochement.
00:10:06– Faut que vous voyez,
00:10:07ça veut dire que ce soir,
00:10:08sur un certain nombre du sujet
00:10:09comme l'immigration,
00:10:10comme la sécurité, etc.,
00:10:12vous dites,
00:10:13on est très éloigné de Marine Le Pen ?
00:10:15– Non, mais je vous rappelle
00:10:16quand même une chose,
00:10:16c'est qu'on a voté un budget.
00:10:18Et sur la question économique,
00:10:20nous sommes aux antipodes
00:10:21de ce que pense
00:10:21le Rassemblement national aujourd'hui.
00:10:23On est aux antipodes
00:10:25de ce qu'ils pensent
00:10:26sur la retraite,
00:10:27on est aux antipodes
00:10:28de ce qu'ils pensent
00:10:28sur l'augmentation des impôts,
00:10:29on est aux antipodes
00:10:30de tous ces sujets.
00:10:31Je ne vois pas comment
00:10:32on peut allier des contraires.
00:10:34– Comment m'aménager,
00:10:34vous êtes d'accord avec ça ?
00:10:35– Moi, j'ai juste une question
00:10:37à poser à M. Louvrier,
00:10:38une petite devinette.
00:10:39Est-ce qu'il se souvient
00:10:40du dernier Premier ministre de droite ?
00:10:42C'était M. Barnier,
00:10:43celui qui a proposé
00:10:44d'augmenter de 40 milliards
00:10:45les impôts.
00:10:45Donc oui, je vous confirme,
00:10:46nous ne sommes pas
00:10:47sur la même ligne
00:10:47tant que vous ne serez pas revenu
00:10:49à la raison
00:10:49parce que 40 milliards
00:10:50d'impôts supplémentaires,
00:10:51ce qu'a proposé
00:10:51le dernier Premier ministre de l'Air,
00:10:53clairement, on ne sera pas d'accord.
00:10:55Mais j'attends
00:10:55que vous reveniez
00:10:56à votre essence même
00:10:58qui est normalement
00:10:58la baisse des impôts,
00:10:59ce que nous, on propose,
00:11:01et un gain de pouvoir d'achat
00:11:02pour les Français
00:11:02et pas cette course à la taxe
00:11:04qui vous rapproche, là,
00:11:05des socialistes.
00:11:06M. Louvrier, c'est les faits,
00:11:07c'était il y a quelques mois.
00:11:08C'est M. Barnier.
00:11:0940 milliards
00:11:10de hausses supplémentaires
00:11:11de prélèvements.
00:11:12Je ne vois pas où vous voyez
00:11:14le fait qu'on ait
00:11:16souhaité augmenter les impôts.
00:11:18On a toujours été contre,
00:11:19comme vous le savez.
00:11:19M. Barnier, M. Louvrier.
00:11:21Mais c'est vos délires,
00:11:23peut-être,
00:11:24dans la matière.
00:11:24Mais en tout cas,
00:11:25ce que j'ai à dire,
00:11:27c'est que nous,
00:11:27on est pour la baisse
00:11:28des dépenses publiques.
00:11:29Et aujourd'hui,
00:11:30on ne nous a pas proposé
00:11:31de solution
00:11:32pour la baisse
00:11:33des dépenses publiques.
00:11:34Nous avons évoqué
00:11:35ces dernières semaines
00:11:35qu'on demande
00:11:36des augmentations d'impôts.
00:11:37Comment voulez-vous
00:11:38que les Français
00:11:39adhèrent à une politique
00:11:40pareille ?
00:11:41Ce n'est pas possible.
00:11:42Donc,
00:11:42tant que nous n'arrivons pas
00:11:43à nous entendre
00:11:44sur des tendances
00:11:45qui sont indispensables
00:11:46pour permettre justement
00:11:47de rassembler le maximum,
00:11:48je pense qu'aujourd'hui,
00:11:49la baisse de la dépense publique
00:11:50doit être une priorité.
00:11:51C'est l'enjeu.
00:11:52Et l'enjeu sur le budget,
00:11:54c'est aussi, bien sûr,
00:11:55d'avoir une réforme des retraites
00:11:56qui continue à travailler
00:11:58plus longtemps.
00:11:59Et là-dessus,
00:12:00nous sommes aussi
00:12:01en opposition
00:12:01à notre rassemblement national.
00:12:03Merci, Franck Louvrier,
00:12:04d'avoir été en direct
00:12:05avec nous ce soir.
00:12:07Regardez la une de Libé,
00:12:08demain.
00:12:08Je voulais vous la soumettre,
00:12:09Stéphane Manigold.
00:12:09Peut-être que vous pourriez signer,
00:12:11je veux dire pour une fois,
00:12:12la une de Libé.
00:12:13Regardez,
00:12:13les incapables.
00:12:14C'est aussi ce que vous vous dites,
00:12:15vous,
00:12:16de votre poste
00:12:17de chef d'entreprise ?
00:12:18Moi, je suis médusé
00:12:19de ce que j'entends.
00:12:21J'ai l'impression
00:12:21d'être devant ma télé
00:12:23et de voir plus belle la vie.
00:12:24Ils s'amusent.
00:12:26Et puis,
00:12:27nous,
00:12:27on est spectateurs,
00:12:28on ne parle pas
00:12:28de pouvoir d'achat,
00:12:29on parle d'impôts,
00:12:30on parle d'argent
00:12:32qu'il faut collecter
00:12:32pour leur train de vie,
00:12:34pour leurs dépenses.
00:12:35Mais on ne parle pas
00:12:36d'économie,
00:12:36moi,
00:12:36ça me gêne.
00:12:37On ne parle pas
00:12:38et on ne dit pas la vérité
00:12:39à ceux qui nous écoutent
00:12:40parce que moi,
00:12:40j'ai essayé de faire
00:12:41les calculs,
00:12:41vous voyez,
00:12:42de ce que coûte,
00:12:43en fait,
00:12:43votre amusement
00:12:44pour les crédits IMO,
00:12:46par exemple.
00:12:47Si demain,
00:12:48ça augmente
00:12:48de 50 points de base,
00:12:49celui qui veut acheter
00:12:50un appartement,
00:12:51une maison
00:12:51à 200 000 euros
00:12:52sur 20 ans,
00:12:53c'est 1 000 euros par an.
00:12:54Juste le fait
00:12:55qu'il s'amuse.
00:12:56sur le crédit à la consommation,
00:12:57ce qui permet quand même
00:12:58de doper l'économie,
00:12:59ce qui permet aux gens
00:13:00de se faire plaisir.
00:13:01Eh bien,
00:13:02100 points de base de plus,
00:13:04sur 15 000 euros,
00:13:05sur 48 mois,
00:13:05ce qui touche à peu près
00:13:06tous les Français,
00:13:07eh bien,
00:13:07c'est 9 euros
00:13:08de pouvoir d'achat
00:13:09en moins tous les mois.
00:13:10C'est ça,
00:13:11la vraie vie des Français.
00:13:12Et moi,
00:13:12je suis médusé
00:13:13parce qu'en fait,
00:13:13la vérité,
00:13:14je vais vous la dire
00:13:14parce que vous,
00:13:15RN,
00:13:15vous ne vous la dites pas,
00:13:16vous êtes en tête,
00:13:16effectivement,
00:13:17des sondages.
00:13:19C'est ce que vous donne.
00:13:20Vous savez compter
00:13:21comme tout le monde.
00:13:25parce que vous avez 140 députés,
00:13:27c'est à peu près 11 millions,
00:13:28c'est ça ?
00:13:29Oui,
00:13:29à peu près du proportion
00:13:30comme tous les partis politiques
00:13:31du nombre de voix.
00:13:33La vérité,
00:13:33c'est que vous êtes en train
00:13:34de vouloir vous faire
00:13:34un plan de relance
00:13:35sur le dos des Français
00:13:36pour vous augmenter
00:13:38votre budget
00:13:38à 18-20 millions d'euros
00:13:40de dotation
00:13:41parce que la vérité,
00:13:42c'est que vous avez
00:13:42un planning en tête,
00:13:43c'est les présidentielles,
00:13:44donc vous faites
00:13:45un super plan de relance
00:13:46sur le dos des Français.
00:13:47Moi,
00:13:47le courage politique,
00:13:48ce serait de dire,
00:13:49comme vous le dites,
00:13:50on veut retourner aux urnes,
00:13:51mais pas avec l'argent des Français.
00:13:52Vous êtes dans votre délire
00:13:56anti-RN.
00:13:57Mais c'est pas le délire
00:13:58anti-RN.
00:13:58Tous les partis politiques,
00:13:59mais attendez-vous.
00:14:01Tout ce que je viens de dire,
00:14:02c'est du délire anti-RN.
00:14:03Tous les partis politiques
00:14:04ont la même proportion.
00:14:04Le pouvoir d'achat des Français,
00:14:05ça vous intéresse pas, ça ?
00:14:06Tous les partis politiques
00:14:07sont financés de la même manière.
00:14:09On a la plus grosse participation.
00:14:10Il n'y a pas de dialogue
00:14:11possible avec les politiques.
00:14:12Vous êtes dans votre caricature.
00:14:14Vous ne représentez personne,
00:14:16monsieur Manigol.
00:14:16Ne me souhaitez donner
00:14:17pas de leçons,
00:14:18s'il vous plaît.
00:14:19C'est sûr que vous,
00:14:19vous n'avez pas raconté
00:14:20beaucoup de voix,
00:14:21vous n'avez pas raconté
00:14:21beaucoup d'argent de votre parti.
00:14:23Je vous demande juste
00:14:23une précision.
00:14:24Quel que soit les partis,
00:14:26quels que soient les partis,
00:14:27ils auront la même dotation.
00:14:28C'est la même règle.
00:14:29C'est pas une règle
00:14:30qui fait qu'à l'RN.
00:14:30Et la vie démocratique,
00:14:31vous avez aujourd'hui
00:14:32la lecture des sondages
00:14:33qui donnent l'RN
00:14:35avec des parlementaires en plus,
00:14:36qui donnent a priori
00:14:38et les filles.
00:14:38Ils espèrent tous
00:14:39en avoir plus.
00:14:40J'imagine.
00:14:41La vérité,
00:14:41c'est ce que Maxime Jutak a dit.
00:14:43Ils veulent aujourd'hui
00:14:44une dissolution
00:14:44parce qu'ils savent
00:14:45qui sont en tête.
00:14:45Est-ce que les Français
00:14:46veulent une dissolution ?
00:14:47Est-ce que les Français
00:14:48veulent autre chose ?
00:14:49Les deux tiers ce soir,
00:14:49il y a un sondage qui sont français.
00:14:50Les Français,
00:14:50ils ont juste envie
00:14:51que vous tombez d'accord
00:14:51pour leur intérêt.
00:14:53Je vais m'adresser à la gauche
00:14:55parce qu'en fait,
00:14:56du coup,
00:14:56on n'arrive pas à dialoguer
00:14:56parce que vous avez dans
00:14:57les caricatures.
00:14:57Je vais m'adresser à la gauche,
00:14:59à M. Brun.
00:15:00Vous focalisez,
00:15:02vous êtes dogmatique
00:15:02sur la réforme des retraites.
00:15:04La réforme des retraites,
00:15:05c'est un projet de présidentiel.
00:15:07Pourquoi ?
00:15:07Vous n'arrivez pas
00:15:08à tomber d'accord sur
00:15:09parce qu'on passe
00:15:10un espèce d'amendement
00:15:11au gouvernement
00:15:12puisque seul le gouvernement
00:15:13peut le passer
00:15:14avec un article 40
00:15:15qui dit que vu qu'il y a
00:15:16une augmentation de dépenses,
00:15:17vous compensez en face
00:15:19non pas par des dépenses nouvelles
00:15:21mais par des économies.
00:15:22Ça coûte globalement
00:15:2340 milliards.
00:15:24Mettons une pause,
00:15:24arrêtons de mettre
00:15:25le bordel sur le pays
00:15:26parce que la retraite,
00:15:27c'est la neuvième préoccupation
00:15:29des Français.
00:15:29Que répondez-vous ?
00:15:30Philippe Brun ?
00:15:31Moi, j'ai été élu
00:15:33avec un programme
00:15:34qui dit qu'on abrogera
00:15:36la forme de retraite.
00:15:36On ne propose pas
00:15:37l'abrogation,
00:15:38on fait des compromis.
00:15:38On peut la suspendre.
00:15:39On dit qu'il faut discuter
00:15:40sur la mesure d'âge.
00:15:41Il y a quelque chose
00:15:41de très injuste
00:15:42et qui va toucher
00:15:43des centaines de milliers
00:15:44de personnes.
00:15:45Il y a 350 000 personnes
00:15:47aujourd'hui
00:15:47qui ont 62 ans
00:15:48et 9 mois
00:15:49et qui ont tout leur trimestre
00:15:51et qui ne peuvent pas
00:15:51partir à la retraite.
00:15:53Est-ce que c'est juste
00:15:53de vivre dans un pays
00:15:54dans lequel vous avez cotisé,
00:15:55vous avez une carrière complète
00:15:56et on vous oblige
00:15:57à travailler 2 ans de plus
00:15:58parce que vous avez eu
00:15:59le malheur de commencer
00:16:00à travailler tôt ?
00:16:01Mais je l'entends, M. Brun,
00:16:01mais ça, c'est un débat
00:16:02présidentiel.
00:16:03On n'y est pas.
00:16:04C'est dans les 558 dodos
00:16:06la présidentielle.
00:16:06Moi, c'est 350 000 personnes
00:16:07qui sont ouvriers.
00:16:08Il a parlé longtemps,
00:16:10ma nicole.
00:16:10Est-ce que je peux
00:16:11quand même parler ?
00:16:11C'est 350 000 personnes
00:16:13qui sont ouvriers
00:16:14pour la plupart
00:16:15qui ont commencé
00:16:15à travailler très tôt
00:16:16et qui ont tout leur trimestre
00:16:18et qui ont dit
00:16:18qu'aujourd'hui,
00:16:20un ouvrier meurt
00:16:218 ans plus tôt
00:16:22qu'un cadre.
00:16:22Les 10 % les plus riches
00:16:23meurent 13 ans plus tard
00:16:25que les 10 % les plus pauvres.
00:16:26On demande juste une chose.
00:16:29Suspenez la référence
00:16:30de l'âge légal.
00:16:31On demande juste ça.
00:16:31Pour permettre
00:16:32à 400 000 personnes
00:16:34de gauche,
00:16:35aujourd'hui,
00:16:35tu as 12 000 gamins.
00:16:37Tu as 12 000 gamins mineurs
00:16:39dont des gamines
00:16:39aujourd'hui
00:16:40qui se prostituent.
00:16:41Aujourd'hui,
00:16:42tu as des narcotrafiquants
00:16:43qui dans mes quartiers,
00:16:45dans le Languedoc-Occision,
00:16:46laisse-moi finir s'il te plaît,
00:16:47fournissent des fournitures scolaires
00:16:49à nos gamins
00:16:50parce que les parents
00:16:51ne peuvent pas résister à ça.
00:16:53Et toi, tu me dis,
00:16:54oui, mais tu comprends
00:16:55le retard.
00:16:55Il faut arrêter avec ça.
00:16:56Nous devons faire
00:16:57un consensus.
00:16:58Mais parce que
00:16:59le pays est à feu,
00:17:01l'hôpital ne marche plus.
00:17:02Il n'y a rien qui marche
00:17:03à ce moment.
00:17:03On est capable de se mettre
00:17:04d'accord sur un certain nombre
00:17:05de choses.
00:17:05Et ça fait 40 ans de l'acheter.
00:17:06Mettons-nous d'accord
00:17:07tous les trois
00:17:07avec des chefs d'entreprise.
00:17:09Oublions la réforme des retraites
00:17:10si vous le voulez.
00:17:11Il faut un budget à la France.
00:17:12Est-ce que, oui ou non,
00:17:14avec les socialistes,
00:17:15on peut se mettre d'accord
00:17:15sur le budget à la France ?
00:17:17Rien que le budget.
00:17:18Est-ce qu'on augmente,
00:17:19oui ou non,
00:17:20la dépense publique ?
00:17:20Lui, il veut augmenter
00:17:21la dépense publique ?
00:17:22Moi, je veux la baisser.
00:17:22Est-ce qu'on veut augmenter,
00:17:24oui ou non,
00:17:24la pression fiscale ?
00:17:25Faisons le consensus.
00:17:27Vous arrivez avec des lignes rouges.
00:17:29La négociation,
00:17:30ce n'est pas « je veux ça ».
00:17:31Vous savez comment ça s'appelle ?
00:17:32Ça s'appelle des convictions.
00:17:33C'est exactement ce
00:17:34pour quoi on s'engage.
00:17:34Et j'aimerais que ces convictions
00:17:39sincères soient respectées.
00:17:41Donc, c'est bien un moment
00:17:42de tirer l'élastique
00:17:42pour le principe
00:17:43de se mettre d'accord.
00:17:44Mais quand on tire l'élastique
00:17:45un peu trop,
00:17:45il finit par craquer.
00:17:47Et c'est exactement
00:17:47ce qui est en train
00:17:48de se mettre.
00:17:48Mais Geoffroy Vivier,
00:17:49dans votre famille,
00:17:50avec vos amis,
00:17:51vous faites bien du compte
00:17:52et ce ne sont pas
00:17:52les mêmes que celles de la gauche.
00:17:53Vous ne faites pas des concessions
00:17:54dans votre vie de tous les jours ?
00:17:55Pas des compromissions.
00:17:58Mais ce ne sont pas
00:17:58des compromissions
00:17:59de travailler avec Philippe Brun,
00:18:00c'est pour l'intérêt
00:18:01de la France.
00:18:01Mais on n'est pas d'accord.
00:18:02Vous avez l'échelle d'entreprise, là.
00:18:04Il meurt, l'échelle d'entreprise,
00:18:05aujourd'hui.
00:18:06Et vous me dites
00:18:07que j'ai des convictions.
00:18:08On s'en fout
00:18:09de vos convictions
00:18:09pendant trois mois.
00:18:11Patrick Vignal,
00:18:11l'échelle d'entreprise,
00:18:12je les vois tous les jours.
00:18:13Je suis avocat,
00:18:13j'exerce mon métier.
00:18:14Ne me donnez pas
00:18:15de leçon d'économie.
00:18:16Je vous dis juste
00:18:18qu'il y a un moment,
00:18:19ce pour quoi on s'engage,
00:18:20on doit y être fidèle.
00:18:21Mais pour une raison simple,
00:18:23c'est qu'on a été élu.
00:18:24On a été élu par des personnes
00:18:25qui partagent nos idées
00:18:26et qui, si tout d'un coup,
00:18:27on se met à les renier,
00:18:28ne nous pardonneront pas
00:18:29dans les urnes.
00:18:30Oui, mais alors, Patrick Vignal,
00:18:31il y a un truc
00:18:31que je n'ai pas compris,
00:18:31c'est que vous dites
00:18:32qu'il faut des compromis,
00:18:34qu'il ne faut pas être borné
00:18:35sur ces idées.
00:18:36Et quand même,
00:18:37vous-même,
00:18:37si j'ai bien compris,
00:18:38l'idée de renoncer
00:18:40lorsque, effectivement,
00:18:41Philippe Brun vous dit
00:18:42qu'il faut renoncer
00:18:42à cette réforme des retraites,
00:18:43vous dites
00:18:43« Ah, non, mais tu es fou ! »
00:18:44Non, non, non,
00:18:45je n'ai pas dit ça.
00:18:46Moi, je pose juste le débat.
00:18:48La réforme des retraites,
00:18:49c'est 490 milliards
00:18:51à nos impôts.
00:18:52Philippe va me dire
00:18:53« Je fais la taxe Zugman
00:18:54et je vais chercher
00:18:55dans les pauses
00:18:56des milliardaires. »
00:18:56Il peut me répondre que ça.
00:18:58Après, la réflexion,
00:19:00c'est qu'il y a plus de décès
00:19:01que de naissances.
00:19:02Oui, donc vous êtes en train
00:19:03de lui dire
00:19:04« C'est une folie de suspendre
00:19:07la réforme des retraites. »
00:19:07Je lui dis « On va mettre sur pause
00:19:11et celui qui est maçon,
00:19:12qui est carreleur,
00:19:13il mérite de partir plus tôt. »
00:19:15Sauf que Philippe,
00:19:16il a des clients aujourd'hui,
00:19:17il n'a pas des citoyens.
00:19:19C'est ceux qui votent pour toi.
00:19:21C'est le principe des élections.
00:19:23Les gens ne sont pas des clients.
00:19:25On ne forme plus de citoyens.
00:19:26On a tous des clients.
00:19:27Moi, j'ai mes clients.
00:19:29Ça suffit.
00:19:29Il vous plaît,
00:19:30c'est le plus filibrat.
00:19:31Les 400 000 personnes
00:19:32en 2025 et 2026
00:19:34qui ont 62 ans,
00:19:35qui ont cotisé
00:19:36tout leur trimestre,
00:19:37une carrière complète
00:19:37et qui ont dit
00:19:38« C'est deux ans de plus. »
00:19:39C'est des clients.
00:19:39Ce n'est pas des clients.
00:19:40Mais vous voulez faire repartir.
00:19:41Tu as raison.
00:19:42Bruno, je dis.
00:19:44On les fait partir ceux-là.
00:19:45Il a dit que vous laissez ça
00:19:47et on ne s'en sure pas.
00:19:48On les fait partir ceux-là.
00:19:49C'est pineuse pour un budget.
00:19:51C'est 3,5 milliards qu'on demande.
00:19:54Oui, mais Philippe Brun,
00:19:55il faut voir le problème
00:19:56des retraites plus largement
00:19:57que effectivement,
00:20:00cette affaire des 450 000
00:20:01ou 350 000 ouvriers
00:20:03qui ont travaillé avant 20 ans
00:20:05et qui se retrouvent
00:20:06dans la situation
00:20:06de devoir travailler plus longtemps
00:20:08avec la nouvelle réforme des retraites.
00:20:09Ce qu'il faut savoir,
00:20:10c'est que globalement,
00:20:11cette réforme des retraites,
00:20:12cet âge légal,
00:20:13il faut le repousser.
00:20:14parce que la démographie
00:20:16dans ce pays
00:20:17ne permet plus
00:20:17de partir à 72 ans.
00:20:21C'est la durée de cotisation,
00:20:22bien sûr,
00:20:22mais pas l'âge légal.
00:20:23L'âge légal,
00:20:24c'est très injuste
00:20:24parce que l'âge légal,
00:20:25vous ne partirez pas
00:20:26à l'âge légal.
00:20:27Moi, je ne partirais pas
00:20:27à l'âge légal.
00:20:28On a commencé à travailler trop tard.
00:20:30Mais je suis ailleurs.
00:20:32On va le garder encore un peu.
00:20:33Voilà.
00:20:35Vous n'avez plus sa vie.
00:20:36C'est l'occasion.
00:20:39C'est l'occasion.
00:20:39C'est le moment
00:20:40que vous attendiez.
00:20:41Elle sera contente de l'entendre.
00:20:43Bruno Jeudy, négociateur,
00:20:44il peut l'atteindre de Philippe
00:20:45pour ne pas y arriver.
00:20:46Ce week-end,
00:20:46j'ai plaidé.
00:20:47Entendez-vous.
00:20:48C'est un grand succès aujourd'hui.
00:20:49C'est un grand succès aujourd'hui.
00:20:50Est-ce que sur le sujet des retraites,
00:20:52puisque vous faites tous appel au peuple,
00:20:53il faut tout casser,
00:20:54il faut aller devant les urnes,
00:20:56est-ce que sur la réforme des retraites,
00:20:57vous pouvez pas simplement
00:20:57vous engager tous ensemble
00:20:59à dire
00:20:59on va faire un référendum ?
00:21:01Et c'est les Français
00:21:01qui vont trancher.
00:21:02Ça ne sert à rien, pardon.
00:21:04Mais non, mais je l'ai écrit.
00:21:07Oui, mais je crois, Stéphane,
00:21:08que le résultat soit déjà connu.
00:21:09Je ne pense pas.
00:21:10Je ne pense pas.
00:21:11Les Suisses font des référendums.
00:21:13Ils ont demandé
00:21:14une sixième semaine de vacances.
00:21:15Stéphane, vous êtes chef d'entreprise.
00:21:17Être responsable,
00:21:17c'est quand même sauver
00:21:18le système des retraites.
00:21:18Je n'ai même pas posé la question.
00:21:19Je me dis déjà,
00:21:20ça ne marche pas un référendum.
00:21:21J'ai essayé de m'embêter
00:21:23à écrire un référendum
00:21:24qui est conforme à la Constitution.
00:21:26Écoutez-le.
00:21:26Et puis après, on verra.
00:21:27Ne créez pas Aïe avant d'avoir mal.
00:21:28Ne faites pas les politiques.
00:21:29Je ne crée pas.
00:21:30Les politiques créent Aïe avant d'avoir mal.
00:21:32Vous avez déjà la question ?
00:21:33Oui, j'ai rédigé une question.
00:21:35Alors, c'est quoi la question ?
00:21:35Souhaitez-vous que la France
00:21:36maintienne son système de retraite
00:21:38par répartition
00:21:39tout en introduisant
00:21:39un pilier complémentaire
00:21:41de capitalisation individuelle
00:21:42et volontaire ?
00:21:43Là, il n'y a plus de question d'âge.
00:21:44Ah oui, mais non,
00:21:45mais la question...
00:21:45Ah oui, mais non.
00:21:48Moi, je crois que la question,
00:21:49c'était plutôt l'âge.
00:21:50Mais non, mais oui.
00:21:50Moi, je suis citoyen
00:21:51qui est déjà par quel âge.
00:21:52Et c'était pour ou contre
00:21:53la réforme des retraites ?
00:21:54La vérité, c'est que le système actuel,
00:21:56il faut le réformer.
00:21:57Vous n'avez pas la vérité.
00:21:59Et en attendant...
00:21:59Non, mais bien sûr,
00:22:00mais Stéphane McGengel,
00:22:00vous êtes bien d'accord
00:22:01que là, vous êtes complètement
00:22:02sur un sujet à côté.
00:22:03C'est-à-dire que la question
00:22:04que pose Philippe Brun,
00:22:05c'est la question de suspendre,
00:22:08voire d'abroger
00:22:11la réforme des retraites.
00:22:12Je vais vous dire si ça peut...
00:22:13Vous êtes carrément en Corse.
00:22:14Vous êtes déjà dans un autre temps
00:22:16qui est la question de...
00:22:16On peut réécrire une autre formule.
00:22:18Je lance.
00:22:18Je n'ai pas de collaborateurs
00:22:20qui vérifient tous les jours.
00:22:21Non, non, ce n'est pas ça.
00:22:22C'est juste que là,
00:22:22vous êtes sur une autre question
00:22:23qui est la question
00:22:24de la retraite par répartition
00:22:26ou de la retraite par captaire.
00:22:27Mais vous avez raison.
00:22:27Mais ils peuvent très bien réécrire
00:22:28une réforme qui correspond
00:22:30à ce que vous venez de dire,
00:22:31chère Pauline.
00:22:31J'en suis convaincu qu'ils y arriveront.
00:22:33J'essaie juste de dire un moment
00:22:34et essayez de vous mettre d'accord.
00:22:35Ce n'est pas le chaos.
00:22:36Ce n'est pas le tout ou rien.
00:22:37Juste à un moment,
00:22:38dans une entreprise,
00:22:38quand on gère une entreprise,
00:22:39on ne peut pas envoyer tout baldinguer.
00:22:41Ce n'est pas possible.
00:22:41Vous séparez, s'il vous plaît.
00:22:43Et je le dis sans animosité au RN.
00:22:47Mais non, vous vous trompez.
00:22:49Demandez à Marine Le Pen.
00:22:50Nous échangeons de temps en temps.
00:22:51J'échange avec Jean-Philippe Tanguy.
00:22:52J'échange avec tous les responsables politiques.
00:22:54Parce qu'à un moment,
00:22:55ce qui compte,
00:22:56ce n'est pas votre parti,
00:22:57ce n'est pas votre parti,
00:22:57ce n'est pas le vôtre.
00:22:58C'est les Français.
00:22:59Et j'essaie juste à un moment,
00:23:00s'il vous plaît,
00:23:01par pitié,
00:23:02mettez-vous d'accord.
00:23:03Il ne reste pas grand-chose
00:23:04avant la présidentielle.
00:23:05Votre question est quand même...
00:23:07Vous avez le droit de dire...
00:23:08Excusez-moi, votre question,
00:23:10elle ne règle pas la question de l'âge.
00:23:12Parce qu'aujourd'hui,
00:23:13je suis désolé,
00:23:13mais dans la loi,
00:23:14il y a une borne d'âge.
00:23:15Donc votre question,
00:23:17elle est autre chose.
00:23:19La question de l'âge
00:23:21ne rentre pas dans la Constitution.
00:23:22Donc a priori,
00:23:23elle n'est pas si à côté de la Constitution.
00:23:24Non, non, non.
00:23:24La question de l'âge
00:23:25dans un règne de l'âge
00:23:25ne rentre pas dans la Constitution.
00:23:27Je suis désolé,
00:23:27c'est parce que justement,
00:23:29les personnes qui sont députées
00:23:30en face de vous,
00:23:31c'est pour ça qu'elles veulent même
00:23:32que la réforme de l'âge,
00:23:34que l'actuelle loi
00:23:35revienne à l'Assemblée.
00:23:37Vous, vous voulez l'abroger.
00:23:39Il y a un sujet,
00:23:40il y a une discussion.
00:23:41Moi, je pense fondamentalement
00:23:42que c'est un sujet de présidentiel.
00:23:43Mettez une pause.
00:23:44Vous voulez un récurrent d'homme maintenant ?
00:23:45Je ne comprends pas.
00:23:46Non.
00:23:46Je peux vous demander
00:23:48et après, c'est à vous de travailler.
00:23:49Mettez-vous d'accord maintenant
00:23:50et vous nous dites
00:23:50que c'est en 2027 qu'on décide.
00:23:52Mettez-vous d'accord avec vous-même.
00:23:53Monsieur Didier, pardon,
00:23:54les Français ne me payent pas
00:23:55des collaborateurs.
00:23:56Vous, vous avez des collaborateurs
00:23:57qui sont payés.
00:23:58Non, mais ce n'est pas des magots,
00:23:59c'est la vérité.
00:24:00Mais vous avez des salariés, non ?
00:24:02Oui, mais ils ne sont pas payés.
00:24:05Les élus ont des collaborateurs
00:24:06pour avoir les moyens de travailler.
00:24:08Arrêtez avec ce côté tous pourris.
00:24:10On est tous...
00:24:10Tous les politiques ne le sont.
00:24:12Vous avez dit tout à l'heure,
00:24:12les politiques ne sont là
00:24:13que pour s'amuser.
00:24:14Ce n'est pas vrai.
00:24:15On est là pour porter nos convictions.
00:24:16On est là pour tenter
00:24:17de régler les problèmes des Français
00:24:19et respecter aussi un peu les élus
00:24:20plutôt que de jeter l'opprobre à chaque fois.
00:24:22Parce que ça ne règlera rien du tout.
00:24:25Quelle conviction ?
00:24:26Qu'est-ce qu'ils règlent, là, en fait ?
00:24:27Pourquoi vous êtes mis d'accord, là, tous les cas ?
00:24:29Je peux vous faire une heure sur les convictions.
00:24:31Vous faites une émission fesselle sur la droite.
00:24:32Pourquoi vous êtes mis d'accord ?
00:24:34Ça fait une demi-heure qu'on débat.
00:24:35J'essaye un tout petit peu
00:24:37qu'on puisse tous tomber d'accord
00:24:38et qu'on sort de cette situation.
00:24:40C'est facile à dire, mettez-vous d'accord.
00:24:41Mais pourquoi c'est facile à dire ?
00:24:42On a essayé, effectivement,
00:24:43dans la tribune dimanche.
00:24:45Entendez-vous.
00:24:45Vous voyez qu'en réalité,
00:24:46c'est plus que l'éluge.
00:24:47C'est plus que l'éluge.
00:24:47C'est plus que l'éluge.
00:24:48C'est plus que l'éluge.
00:24:49C'est plus que l'éluge.
00:24:49Pour éclairer ceux qui nous regardent ce soir,
00:25:02on va voir quels sont les scénarios possibles.
00:25:04Puisqu'on le rappelle,
00:25:05Emmanuel Macron donnait 48 heures
00:25:06à Sébastien Lecornu
00:25:07pour trouver une plateforme d'action.
00:25:08En gros, une nouvelle majorité.
00:25:10Sans quoi, le président prendra ses responsabilités.
00:25:12Quel scénario sur la table ce soir ?
00:25:14Lisa Adeph nous rejoint.
00:25:15Lisa, je vous pose la question.
00:25:17Quel scénario possible pour la suite ?
00:25:19Je vais essayer de répondre.
00:25:20Première hypothèse,
00:25:21un nouveau Premier ministre, Emmanuel Macron,
00:25:23peut nommer un successeur à Sébastien Lecornu.
00:25:26Il peut toujours choisir ultérieurement
00:25:28de renommer Sébastien Lecornu à Matignon,
00:25:30même si le président lui donne déjà pour l'instant
00:25:32la charge des affaires courantes.
00:25:34Sébastien Lecornu dit déjà
00:25:35qu'il ne souhaite pas être renommé.
00:25:37Dans le même temps, Olivier Faure,
00:25:38le premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:25:40lui, dit qu'il répondrait positivement.
00:25:41Emmanuel Macron pourrait aussi,
00:25:43une nouvelle fois,
00:25:43dissoudre l'Assemblée nationale.
00:25:45La deuxième hypothèse est en effet la dissolution.
00:25:46Dans ce cas,
00:25:47des élections législatives sont organisées
00:25:49si une majorité absolue se dégage,
00:25:50c'est-à-dire 289 députés.
00:25:53Le Premier ministre a nommé
00:25:54doit être issu de cette majorité.
00:25:56Si la majorité est relative
00:25:57et qu'aucun parti ne détient plus
00:25:59de la moitié des sièges dans l'hémicycle,
00:26:01le président doit alors trouver
00:26:02une personnalité qui fait consensus.
00:26:05Troisième hypothèse,
00:26:06le recours à l'article 16 de la Constitution.
00:26:08Emmanuel Macron peut l'utiliser
00:26:09pour avoir des pouvoirs exceptionnels.
00:26:12Il pourrait exercer seul
00:26:13les pouvoirs exécutifs et législatifs,
00:26:15si et seulement si,
00:26:16et il y a des conditions,
00:26:18il y a une menace grave et immédiate
00:26:19des institutions de la République,
00:26:20de l'indépendance de la nation,
00:26:21de l'intégrité de son territoire
00:26:23ou de l'exécution
00:26:24de ses engagements internationaux
00:26:25et en cas d'interruption
00:26:26du fonctionnement régulier
00:26:28des pouvoirs publics constitutionnels.
00:26:30Avec ce recours à l'article 16,
00:26:31pas de dissolution de l'Assemblée possible
00:26:33et ces pouvoirs exceptionnels
00:26:35ne peuvent durer que 30 jours.
00:26:36Bon, là, on n'y est pas.
00:26:36Il y a une quatrième hypothèse.
00:26:38La démission.
00:26:38Peu de chances que cela arrive.
00:26:40Emmanuel Macron affirme de toute façon
00:26:41qu'il restera en poste
00:26:42jusqu'à la fin de son mandat.
00:26:43Mais techniquement,
00:26:44l'hypothèse reste possible,
00:26:46bien que peu plausible.
00:26:47Enfin, la destitution
00:26:48est la cinquième hypothèse.
00:26:49Les oppositions peuvent voter
00:26:51une motion de destitution.
00:26:52La France Insoumise la réclame.
00:26:53Il y a là aussi
00:26:54certaines conditions à respecter.
00:26:56Le président de la République
00:26:56ne peut être destitué
00:26:58qu'en cas de manquement
00:26:59à ses devoirs,
00:27:00manifestement incompatible
00:27:01avec l'exercice de son mandat.
00:27:04Et surtout,
00:27:04pour destituer le président,
00:27:05il y a une dizaine d'étapes à passer.
00:27:07Donc, ce n'est vraiment pas
00:27:08l'hypothèse la plus probable,
00:27:09mais tout est possible.
00:27:10Merci, Lisa Adé.
00:27:11Philippe Brun,
00:27:12je voudrais vous poser la question.
00:27:13Au fond,
00:27:13on a appris tout à l'heure,
00:27:15et vous nous l'avez confirmé
00:27:15d'ailleurs Geoffroy Didier,
00:27:17que Sébastien Lecornu
00:27:19et Bruno Retailleau
00:27:20s'étaient parlé ce soir
00:27:22et qu'ils avaient prévu
00:27:23de se revoir.
00:27:24Parmi les hypothèses
00:27:26et les scénarios possibles,
00:27:27on a évoqué
00:27:27et on a bien compris ce soir
00:27:29que l'une des dernières options possibles
00:27:31serait de tenter la gauche.
00:27:32En tout cas,
00:27:32vous êtes candidat,
00:27:33vous le martelez depuis ce matin.
00:27:35Nous étions d'ailleurs ensemble
00:27:37ce matin à 9h40 précisément
00:27:38lorsque j'ai annoncé à l'antenne
00:27:39que Sébastien Lecornu démissionnait.
00:27:42Vous étiez mon invité,
00:27:46Philippe Brun,
00:27:47et immédiatement,
00:27:48vous avez dit
00:27:49mais nous sommes prêts.
00:27:50Nous l'avons d'ailleurs dit
00:27:52déjà il y a 26 jours.
00:27:53Nous le redisons ce soir.
00:27:54Nous sommes prêts à gouverner
00:27:56qu'il tente la gauche.
00:27:58Est-ce que ce soir,
00:28:00Philippe Brun,
00:28:00Sébastien Lecornu,
00:28:02chargé de cette nouvelle plateforme,
00:28:03ou même Emmanuel Macron,
00:28:05a appelé Olivier Faure,
00:28:08a appelé vous-même
00:28:10ou Boris Vallaud ?
00:28:11Est-ce que vous avez
00:28:12cette information ce soir ?
00:28:13Est-ce que vous pouvez nous le dire ?
00:28:14Non, je l'ignore
00:28:15au moment où nous nous parlons.
00:28:16Mais vous le sauriez.
00:28:17Je pense que je le saurais
00:28:18mais je l'ignore
00:28:19au moment où nous nous parlons.
00:28:20Olivier Faure était sur TF1
00:28:22mais je n'ai pas de doute
00:28:23que Sébastien Lecornu
00:28:25appellera
00:28:25puisque c'est son mandat
00:28:26qu'il a donné le président de la République
00:28:27et donc il appellera
00:28:28tous les groupes politiques d'ailleurs.
00:28:30Non mais je veux dire
00:28:31vous auriez pu être le premier
00:28:31qui l'appelle
00:28:32plutôt que juste vous appeler
00:28:33parce qu'il aurait une liste
00:28:34et qu'au P il y aurait PS.
00:28:37Non, vous n'êtes pas
00:28:38les premiers qui l'appellent
00:28:39et il n'a pas dit
00:28:39écoutez bon voilà
00:28:40dans la situation
00:28:41dans laquelle on est
00:28:41on y va.
00:28:43Vous savez moi je pense
00:28:44que si on doit faire
00:28:44un bilan de l'année
00:28:45qui vient de s'écouler
00:28:46les gouvernements sont tombés
00:28:48à force de s'être trop repliés
00:28:49sur eux-mêmes
00:28:50et notamment cette affaire
00:28:51de socle commun
00:28:52qui est une prison
00:28:52et qui a montré
00:28:53d'ailleurs son effondrement
00:28:55aujourd'hui
00:28:56et hier soir.
00:28:57C'est-à-dire qu'à force
00:28:58de vouloir coller à LR
00:28:59en permanence
00:29:00en vérité
00:29:00on a oublié
00:29:01qu'il y avait une majorité
00:29:02de députés à l'Assemblée nationale
00:29:03qui voulaient travailler
00:29:04et qui voulaient obtenir
00:29:04des victoires pour les gens
00:29:05et il aurait fallu
00:29:06une majorité
00:29:07je crois que vous y arrivez
00:29:09à votre majorité.
00:29:09Il y a des gens à l'Assemblée
00:29:10je veux dire
00:29:11il y en a plein partout
00:29:12il y a des groupes
00:29:12Pourquoi Philippe Brin
00:29:13vous qui êtes un talent
00:29:14vous ne rentrez pas au gouvernement
00:29:15Bruno Retailleau
00:29:16a montré la voix
00:29:16c'est une bonne chose
00:29:17moi je suis très content
00:29:18Bruno Retailleau soit au gouvernement
00:29:19et je serais très content
00:29:20qu'il puisse y rester
00:29:21au même titre
00:29:21que je suis très content
00:29:22que Gérald Darman soit au gouvernement
00:29:23vous êtes un talent
00:29:24vous êtes bonne idée
00:29:25à chaque fois que je vous écoute
00:29:26je suis plutôt d'accord avec vous
00:29:27Pourquoi ?
00:29:28Pourquoi vous rentrez pas au gouvernement ?
00:29:30Philippe Brin
00:29:32demain
00:29:33le président décide
00:29:34de vous nommer
00:29:3524 heures après
00:29:37vous êtes déchu
00:29:39Mais comment savez-vous ?
00:29:40Je ne sais pas
00:29:41je vais au bout de mon raisonnement
00:29:43moi je le souhaite ça
00:29:44moi j'ai souhaité
00:29:45qu'on nomme quelqu'un du PS
00:29:47je l'ai souhaité
00:29:49et je l'ai dit
00:29:50des millions de fois
00:29:50au président de la République
00:29:51je vous pense à la question
00:29:53très concrètement
00:29:53demain le président dit
00:29:55après tout
00:29:56j'ai essayé Barnier
00:29:57Beyrou le cornu
00:29:58je vous nomme
00:29:59il se trouve que
00:30:00y compris
00:30:01que des gens de mon bloc central
00:30:02ont dit
00:30:03on va les censurer
00:30:04vous êtes censuré
00:30:05Gabriel Attal
00:30:07dit qu'il ne le fera pas
00:30:08je ne vous dis pas
00:30:09Gabriel Attal
00:30:09il est prêt à vous
00:30:11savez-vous
00:30:11si vous êtes censuré
00:30:13est-ce que vous changez de méthode
00:30:14et enfin vous mettez
00:30:16au tout
00:30:16en disant
00:30:17on a eu nous aussi
00:30:18notre chance
00:30:19maintenant on va
00:30:20co-construire
00:30:20c'est ça la question
00:30:22je vais même faire
00:30:22c'est deux en un
00:30:23parce que nous on dit
00:30:24qu'on va changer de méthode
00:30:25si jamais on est à Matignon
00:30:26qu'il n'y aura pas de 49-3
00:30:27qu'on lèvera
00:30:28la partie 40
00:30:29et qu'est-ce que vous faites
00:30:33si vous êtes censuré
00:30:34comme le cornu
00:30:35après vous jouez le jeu
00:30:37ou pas
00:30:37d'abord il va falloir
00:30:38nous on a dit
00:30:39qu'on passerait
00:30:39un accord de non-censure
00:30:41avec un nombre suffisant
00:30:42de groupes politiques
00:30:42pour tenir
00:30:43mais qu'est-ce qui vous empêche
00:30:44d'être au gouvernement
00:30:44avec les R
00:30:45avec le bloc central
00:30:47attendez précisez-moi
00:30:48parce que moi je trouve
00:30:48qu'on a fait une erreur
00:30:49le bloc central
00:30:50je trouve pas normal
00:30:52enfin je vous l'ai dit
00:30:53sur le plateau
00:30:53attendez
00:30:54si j'avais été le négociateur
00:30:56j'aurais fait d'abord
00:30:57un consensus
00:30:58avec tous les partis politiques
00:31:00je serais venu le montrer
00:31:01à BFM
00:31:02en disant
00:31:02le RN demande ça
00:31:04là
00:31:04parce que
00:31:05qu'est-ce qu'il faut
00:31:06en sortant tous
00:31:07et moi je ferais pas
00:31:08avec vous
00:31:08j'ai gagné quelque chose
00:31:10le RN dit
00:31:10ça y est on a gagné
00:31:12la ME
00:31:12les réponses
00:31:13ils disent
00:31:13on ne baissera pas
00:31:14les impôts
00:31:15mais je vous comprends
00:31:16vous avez des convictions
00:31:18si tout était transparent
00:31:19autour de la table
00:31:20et si on disait
00:31:21à Maxime Suttek
00:31:22à Pauline Malher
00:31:23voilà
00:31:23nous ce qu'on veut
00:31:24et ce qu'on peut faire
00:31:25ça serait différent
00:31:26mais on ne sait pas faire
00:31:27de transparence
00:31:28les politiques
00:31:28vous ne vous voyez jamais
00:31:29d'ailleurs c'est quand même
00:31:30toujours ce qui me frappe
00:31:30vous ne vous voyez jamais
00:31:31sans une autorité
00:31:35sans que ce soit
00:31:36je ne sais pas
00:31:36Emmanuel Macron
00:31:38je vais vous répondre
00:31:38en format
00:31:40je ne sais pas
00:31:40le format Saint-Denis
00:31:42oui
00:31:42ou Sébastien Lefort-Denis
00:31:44qui vous convoque
00:31:45je vais vous répondre
00:31:45vous ne pourriez pas
00:31:46vous voir tout seul
00:31:47comme des grands
00:31:48on se voit tout seul
00:31:49comme des grands
00:31:49dans un endroit
00:31:51qui s'appelle
00:31:51l'Assemblée Nationale
00:31:52et on se voit
00:31:52et pas que dans l'hémicycle
00:31:53non mais pas juste se croiser
00:31:54je veux dire à ceux
00:31:55à un moment
00:31:56vous ne pourriez pas
00:31:56prendre d'acte
00:31:57je vais vous dire
00:31:57les vérités
00:31:57évidemment
00:31:58par la commission des finances
00:32:00j'ai des discussions régulières
00:32:02donc vous êtes désormais
00:32:02le vice-président
00:32:03voilà
00:32:03avec les différents groupes
00:32:05et on discute
00:32:06et on trouve des compromis
00:32:07sur plein de sujets
00:32:08sur tous les budgets
00:32:09je suis député depuis 2022
00:32:10je vais passer
00:32:11plein d'amendements
00:32:12en trouvant des compromis
00:32:13avec différents groupes
00:32:14et croire que les groupes
00:32:15se parlent pas
00:32:15évidemment que tous les groupes
00:32:17se parlent
00:32:17et évidemment
00:32:18c'est à l'Assemblée
00:32:19que doivent se trouver
00:32:20les compromis
00:32:20plutôt que dans les ministères
00:32:21ce que dit Philippe Brun
00:32:23est vrai
00:32:23mais ce qui est dommage
00:32:24c'est que ce qui se passe
00:32:26derrière
00:32:26vous ne le montrez pas ici
00:32:28vous pouvez nous raconter
00:32:29vous parce que ça se passe
00:32:30beaucoup dans
00:32:30vous êtes le propriétaire
00:32:32d'un des restaurants
00:32:33qui est juste derrière
00:32:34l'Assemblée Nationale
00:32:35je ne vais pas tirer des secrets
00:32:35avec Philippe Brun
00:32:36nous avons pris plusieurs verres
00:32:38et on a débattu
00:32:39sur des sujets
00:32:39intéressants
00:32:41pourquoi ?
00:32:41parce que tout se fait à table aussi
00:32:42avec Sébastien Chenu
00:32:44il n'y a pas très longtemps
00:32:45on a encore discuté
00:32:45sur la ruralité
00:32:47la nécessité de mieux protéger
00:32:48y compris
00:32:49les commerces de proximité
00:32:50avec Bruno Retailleux
00:32:52on échange régulièrement
00:32:53sur les licences 3
00:32:54les licences 4
00:32:55mais qui parle avec vous ?
00:32:56c'est bien
00:32:57mais moi ma question
00:32:57quand on arrive à la télé
00:32:59il y a un espèce de cinéma
00:33:00c'est est-ce qu'ils se parlent entre eux ?
00:33:02c'est-à-dire que là
00:33:02vous êtes en train de me dire
00:33:03qui vous parle avec vous ?
00:33:04mais moi j'ai fait 15 ans
00:33:07on se parle entre nous
00:33:09mais après
00:33:09comme on a des chefs à plumes
00:33:11en dessous
00:33:11et qu'on veut être investi
00:33:13à la prochaine circonscription
00:33:15on n'est pas capable
00:33:16de dire des choses vraies
00:33:17ce qui manque en police
00:33:18c'est la parole libre
00:33:19moi j'ai pas de soucis
00:33:20je l'ai toujours
00:33:21vous n'avez pas de soucis
00:33:22parce que vous avez été battu
00:33:23ça vous rend plus libre
00:33:25demandez à Maxime Sutter
00:33:26mais j'ai échangé avec Jean-Philippe
00:33:28il n'y a pas très longtemps
00:33:29il avait une parole libre
00:33:30c'est très bien
00:33:31et c'était constructif
00:33:32Guillaume Daré
00:33:33Guillaume Daré s'il vous plaît
00:33:34Guillaume Daré
00:33:34plus on se proche de l'élection présidentielle
00:33:36moins malheureusement
00:33:37pour des raisons politiques
00:33:38aussi
00:33:38les socialistes ou LR
00:33:40ont intérêt à aider Emmanuel Macron
00:33:41parce que tout le monde
00:33:42va vouloir s'en démarquer
00:33:43on a vu quand même
00:33:44que les dix derniers jours
00:33:45les études d'opinion
00:33:46même s'il faut rester prudent
00:33:47ont montré
00:33:47que quand même
00:33:48tout ce qui a approché
00:33:48de près ou de loin
00:33:49Emmanuel Macron
00:33:50est discrédité dans les sondages
00:33:51donc plus on avance
00:33:53vers la présidentielle
00:33:54moins les socialistes
00:33:55et les républicains
00:33:55se disent qu'ils ont intérêt
00:33:57à mettre les pieds
00:33:58dans ce bourbier
00:33:59et à être comptables
00:34:00du bilan d'Emmanuel Macron
00:34:01c'était le cœur
00:34:03de la campagne à l'air
00:34:04entre Laurent Wauquiez
00:34:04et Bruno Retaille
00:34:05M. Bannigold
00:34:06j'ai l'impression
00:34:07que les politiques
00:34:08se bousculent dans vos restaurants
00:34:09très bien
00:34:09nous sommes effectivement collègues
00:34:11donc nous travaillons ensemble
00:34:12nous échangeons
00:34:13nous nous serrons la main
00:34:14nous nous disons bonjour
00:34:15mais nous ne sommes pas d'accord
00:34:16donc il y a un moment
00:34:17quand il faut faire des choix
00:34:18la politique c'est faire des choix
00:34:20c'est gouverné
00:34:21il m'arrive d'aller
00:34:22chez Barry Pécresse
00:34:23dans des réunions
00:34:23avec des chefs d'entreprise
00:34:24ça se passe très bien
00:34:25je suis rarri
00:34:26pour en dire hommage
00:34:26à la présidente de Région
00:34:27et de France
00:34:28elle est efficace
00:34:29elle est efficace
00:34:30on arrive à trouver
00:34:30des intérêts
00:34:31mais non mais c'est pareil
00:34:32à quelle condition
00:34:33vous retournez au gouvernement
00:34:34mais à condition
00:34:36que nos convictions
00:34:36soient représentées
00:34:38par le premier ministre
00:34:39qui sera le successeur
00:34:40de Sébastien Lecornu
00:34:42et qui nous dise
00:34:43nous n'augmenterons pas
00:34:44les impôts
00:34:44oui ou non
00:34:45nous ne voulons pas
00:34:46d'augmenter les impôts
00:34:47s'il y a par exemple
00:34:48le délit de séjour irrégulier
00:34:49qui est dans la feuille de route
00:34:51si les convictions
00:34:53des républicains
00:34:54sont portées
00:34:55mais si c'est pour expliquer
00:34:56pour suspendre
00:34:56les retours possibles
00:34:57mais nous
00:34:58nous avons toujours
00:35:00fait preuve
00:35:00de bonne volonté
00:35:01donc si encore une fois
00:35:02Emmanuel Macron
00:35:03devait désigner
00:35:04un premier ministre
00:35:05qui réponde
00:35:06à nos convictions
00:35:07par esprit
00:35:08de responsabilité
00:35:09nous envisagerons
00:35:10évidemment d'y participer
00:35:11je vais même vous reposer
00:35:12une question
00:35:12parce qu'au fond
00:35:13nous n'avons pas eu
00:35:13la réponse
00:35:14puisque Sébastien Lecornu
00:35:15a démissionné
00:35:16avant même
00:35:17qu'il n'y ait une suite
00:35:18mais tout cela
00:35:19est provoqué
00:35:20par le tweet
00:35:21hier soir
00:35:22de Bruno Retailleau
00:35:23qui se sent
00:35:25floué
00:35:25par la rupture de confiance
00:35:26le tweet
00:35:27en étant une manifestation
00:35:28il dit donc
00:35:30il laisse entendre
00:35:31qu'il pourrait
00:35:31décider de ne plus
00:35:33participer
00:35:33à ce gouvernement
00:35:34il convoque
00:35:35ce comité
00:35:37en urgence
00:35:38des républicains
00:35:38à 11h30
00:35:39sauf qu'à 9h40
00:35:41patatras
00:35:42le premier ministre
00:35:43démissionne
00:35:44cette question là
00:35:46ne s'est donc plus
00:35:47vraiment posée
00:35:48qu'est-ce qu'il serait
00:35:49advenu
00:35:49c'est-à-dire au fond
00:35:50imaginons
00:35:51que Sébastien Lecornu
00:35:52n'ait pas démissionné
00:35:53à 9h40
00:35:54mais qu'il ait attendu
00:35:55le déroulé de la journée
00:35:56est-ce que vous
00:35:57chez les républicains
00:35:58au fond
00:35:59tout cela n'était peut-être
00:36:00que bluff
00:36:00et vous seriez peut-être resté
00:36:01je crois que nous aurions
00:36:03fait preuve
00:36:04d'exigence
00:36:05en demandant
00:36:07à Sébastien Lecornu
00:36:08certains points
00:36:10que nous n'avions pas
00:36:11obtenus auparavant
00:36:11c'est-à-dire jusqu'à hier soir
00:36:12hier vous avez dit oui
00:36:14aujourd'hui vous auriez dit non
00:36:15écoutez manifestement
00:36:16il y avait un débat
00:36:17au sein des républicains
00:36:18où on sentait quand même
00:36:19que nous n'étions plus
00:36:20en confiance
00:36:21à partir du moment
00:36:22où vous passez 1h40
00:36:23dans le bureau de quelqu'un
00:36:24et qu'il ne vous dit pas tout
00:36:25alors que vous êtes appelé
00:36:26à travailler avec lui
00:36:27au quotidien
00:36:28vous admettrez
00:36:29que le taux de confiance
00:36:30pour être précis là-dessus
00:36:31vous nous avez confirmé
00:36:32tout à l'heure
00:36:32qu'effectivement
00:36:33visiblement
00:36:33toute la liste du gouvernement
00:36:34avait été montrée
00:36:36à Bruno Retailleau hier
00:36:37sauf le ministre des armées
00:36:39qui était celui
00:36:39qui posait problème
00:36:40en l'occurrence Bruno Le Maire
00:36:41c'est-à-dire que
00:36:42vous quittez la table
00:36:43au moment où on vous dit
00:36:45hier soir
00:36:45vous apprenez
00:36:46c'est Bruno Le Maire
00:36:47au ministère des armées
00:36:47vous n'êtes pas parti
00:36:48quand il y avait
00:36:49des dissensions incroyables
00:36:51sur l'Algérie
00:36:51la manière dont il fallait
00:36:52se comporter avec l'Algérie
00:36:53sur le budget etc
00:36:54vous n'êtes pas parti
00:36:55et là
00:36:55pour Bruno Le Maire
00:36:57au ministère des armées
00:36:58vous partez ?
00:37:01vous avez été dans des gouvernements
00:37:02avec quand même
00:37:03un ancien ministre
00:37:03un ancien premier ministre
00:37:05de François Hollande
00:37:05un ancien ministre
00:37:06de François Hollande
00:37:07et c'est juste
00:37:09Bruno Le Maire
00:37:10qui vous fait partir
00:37:10non c'est pas pour Bruno Le Maire
00:37:11c'est quoi plutôt
00:37:12la mauvaise négociation
00:37:13de Bruno Retailleau
00:37:13sur le nombre de ministres LR ?
00:37:14c'est pour le principe
00:37:16de confiance
00:37:16encore une fois
00:37:17vous savez un contrat
00:37:18c'est comme un contrat
00:37:19de gouvernement
00:37:19un contrat de travail
00:37:20c'est une rencontre de volonté
00:37:21si vous sentez effectivement
00:37:23que vous vous sentez floué
00:37:25parce que la personne
00:37:25vous cache quelque chose
00:37:26qu'il s'agisse de Bruno Le Maire
00:37:27ou de qui que ce soit d'autre
00:37:28et que vous ne pourrez pas
00:37:30travailler en confiance
00:37:30vous vous dites que sur le fond
00:37:32sur les concessions
00:37:34que nous avions obtenues
00:37:35vous avez joué par des amendements
00:37:3715 jours après
00:37:38donc en fait
00:37:38on ne pouvait pas travailler
00:37:39en confiance
00:37:40lunaire
00:37:40puisque effectivement
00:37:41le gouvernement n'existait déjà plus
00:37:43et Bruno Le Maire
00:37:44un peu plus tard
00:37:45dans la journée
00:37:45a annoncé
00:37:47devant la levée de boucliers
00:37:49j'ai proposé
00:37:50au président de la République
00:37:51de me retirer
00:37:52mais d'un gouvernement
00:37:52qui de toute façon
00:37:53n'existait plus
00:37:54donc c'est vrai que c'était
00:37:54un des épisodes
00:37:56les plus incompréhensibles
00:37:58les plus incompréhensibles
00:37:59de cette journée
00:38:00mais cela dit
00:38:01allons jusqu'au bout
00:38:02ça veut donc dire
00:38:03que Bruno Le Maire
00:38:03aurait été prêt
00:38:04à renoncer
00:38:06il a renoncé
00:38:08il a renoncé
00:38:08donc
00:38:09vous seriez resté
00:38:11non je crois que la confiance
00:38:12était rompue
00:38:13quoi qu'il arrive
00:38:13même si Bruno Le Maire
00:38:14c'est pas ce que j'entendais
00:38:16de Bruno Retailleux
00:38:17vous avez l'air d'être
00:38:19en contact permanent
00:38:20avec Bruno Retailleux
00:38:20je l'ai écouté
00:38:22je l'ai écouté
00:38:23mais moi j'ai juste
00:38:24une heure et demie
00:38:24avec Bruno Retailleux
00:38:25il a dit clairement
00:38:27qu'il ne savait pas
00:38:29qu'il y avait Bruno Le Maire
00:38:30et que la confiance
00:38:32était rompue
00:38:33donc la confiance
00:38:34est rompue
00:38:34avec Bruno Retailleux
00:38:35mais elle n'est pas rompue
00:38:36avec d'autres
00:38:36d'un gouvernement
00:38:37que vous pourriez
00:38:38quand même intégrer au final
00:38:39nous aurons un nouveau
00:38:40Premier ministre
00:38:41avec des nouvelles méthodes
00:38:42de travail
00:38:42mais vous y croyez encore ?
00:38:44moi j'ai envie d'y croire
00:38:45j'y crois pas beaucoup
00:38:46non non mais je sais pas
00:38:47c'est quand même
00:38:47un délit collectif
00:38:48je n'y crois pas beaucoup
00:38:50mais je pense que ça se tente
00:38:51je me souviens moi
00:38:52je vais même vous dire
00:38:52je me souviens d'avoir interviewé
00:38:54François Bayrou
00:38:55quelques jours
00:38:56avant le fameux jour
00:38:58du 8 septembre
00:38:58vous vous en souvenez sans doute
00:39:01j'ai fait une longue interview
00:39:02le matin
00:39:03un face-à-face exceptionnel
00:39:04juste avant sa longue série
00:39:06où il a été
00:39:06et je me suis retrouvé
00:39:08face à un Premier ministre
00:39:08et je le lui ai dit
00:39:09ça l'a fort agacé
00:39:12il s'en souvient encore
00:39:13je lui ai dit
00:39:14vous êtes dans le déni
00:39:16il m'a dit
00:39:16non je suis réaliste
00:39:17j'ai dit non
00:39:17vous n'êtes pas réaliste
00:39:18vous êtes dans le déni
00:39:19et ce soir
00:39:19pardonnez-moi
00:39:20les uns et les autres
00:39:21j'ai quand même le sentiment
00:39:22que cette séquence
00:39:23sans fin
00:39:24n'en est qu'un des derniers
00:39:25sous vos sous
00:39:25vous êtes tous
00:39:26dans une forme de déni
00:39:27et le président lui-même
00:39:28quand il rajoute 48 heures
00:39:29comme si ça pouvait passer
00:39:30mais je ne vois pas
00:39:30ce qui pourrait réussir là
00:39:32où Michel Barnier
00:39:34François Bayrou
00:39:35Sébastien Lecornu
00:39:36ont échoué
00:39:37mais je suis assez d'accord avec vous
00:39:38je suis assez d'accord avec vous
00:39:39je pense que l'envie
00:39:40il n'y a pas la croyance
00:39:41il n'y a pas la croyance
00:39:41il n'y a pas la croyance
00:39:41il n'y a pas la croyance
00:39:41il n'y a pas la croyance
00:39:42nous sommes en train
00:39:42d'écoeurer les français
00:39:43de la politique
00:39:44je ne peux pas vous dire mieux
00:39:45j'en prends ma part
00:39:46puisque pendant 13 ans
00:39:47j'ai été parlementaire
00:39:48enfin notre problème
00:39:50c'est qu'on ne se parle
00:39:51qu'entre nous
00:39:52les français qui sont
00:39:53il n'y a qu'un scénario
00:39:54pardon il y en a deux
00:39:55il y a la distribution
00:39:56mais il y a quand même
00:39:56le scénario aussi de la gauche
00:39:58et j'aimerais d'ailleurs
00:39:59que l'on écoute
00:40:00je vous remercie tous
00:40:01mais il y a quand même
00:40:02effectivement il y en a
00:40:03un seul groupe
00:40:04qui dit vraiment
00:40:05on est là
00:40:06on veut y aller
00:40:07donnez-nous Matignon
00:40:08c'est le parti socialiste
00:40:11et je voudrais qu'on écoute
00:40:11Olivier Faure
00:40:12qui dit que ça peut
00:40:13véritablement changer
00:40:14la donne politique
00:40:15Olivier Faure
00:40:15qui est premier secrétaire
00:40:16du parti socialiste
00:40:16il peut réussir
00:40:19à une seule condition
00:40:20c'est qu'il comprenne
00:40:21ce que les français
00:40:22lui ont dit
00:40:23à plusieurs reprises
00:40:25aux élections européennes
00:40:26aux élections législatives
00:40:27et dans la rue
00:40:28à de nombreuses reprises
00:40:29et donc ce qu'il faut
00:40:31aujourd'hui
00:40:31c'est un changement de cap
00:40:32si ce changement de cap
00:40:34n'existe pas
00:40:34évidemment
00:40:35on se heurtera
00:40:37à nouveau
00:40:37aux mêmes oppositions
00:40:39et aux mêmes difficultés
00:40:40et donc je plaide
00:40:41ce soir
00:40:42devant vous
00:40:43devant les françaises
00:40:43et les français
00:40:44pour que ce changement de cap
00:40:45ait lieu
00:40:45et qu'un gouvernement de gauche
00:40:47puisse arriver
00:40:47Bonsoir Manuel Bompard
00:40:49Merci d'être avec nous ce soir
00:40:51coordinateur de la France Insoumise
00:40:52député LFID
00:40:54Bouche du Rhône
00:40:55est-ce que vous vous dites
00:40:56chouette
00:40:57c'est ce soir
00:40:58Olivier Faure a raison
00:40:59un socialiste
00:41:00un homme de gauche
00:41:01à Matignon
00:41:01J'ai l'impression
00:41:02qu'il y a à peu près un mois
00:41:04on était sur le même plateau
00:41:05dans la même configuration
00:41:06que vous m'avez posé
00:41:07exactement la même question
00:41:08c'est un peu
00:41:10un jour sans fin
00:41:10et d'ailleurs
00:41:11je me rappelle
00:41:11quelques jours plus tard
00:41:13j'étais en interview
00:41:13avec Apolline Demalab
00:41:14qui m'a dit
00:41:14je dois reconnaître
00:41:15que vous aviez raison
00:41:16sur ce coup
00:41:17j'ai été d'une honnêteté totale
00:41:19je me souviens très bien
00:41:19vous aviez dit
00:41:20ce scénario n'existera pas
00:41:21le président de la république
00:41:23n'appellera pas
00:41:24la gauche à gouverner
00:41:25cela dit
00:41:26cela dit
00:41:27Manuel Bompard
00:41:27depuis il a tenté le cornu
00:41:29ça a été l'échec
00:41:30est-ce que cette fois-ci
00:41:32parce qu'il veut absolument
00:41:34éviter la dissolution
00:41:34parce qu'il veut absolument
00:41:36éviter d'être destitué
00:41:37il pourrait tenter
00:41:38en effet la gauche
00:41:39on verra
00:41:40moi pour ma part
00:41:41je crois qu'on n'en est plus là
00:41:42aujourd'hui
00:41:43et je pense que
00:41:44la situation
00:41:45elle est d'une gravité absolue
00:41:47je pense qu'on assiste
00:41:48à un moment
00:41:49qui a un moment
00:41:49sans précédent
00:41:50dans l'histoire
00:41:50de la 5ème république
00:41:51et que notre responsabilité
00:41:53à toutes et tous
00:41:54c'est d'essayer
00:41:55de trouver une manière
00:41:56de débloquer
00:41:57le blocage
00:41:58dans lequel on est
00:41:59aujourd'hui
00:41:59et honnêtement
00:42:00j'ai regardé tout à l'heure
00:42:01le plateau avant moi
00:42:02je ne parle pas des individus
00:42:03qui étaient sur ce plateau
00:42:04je trouve qu'il y a un spectacle
00:42:05un peu affligeant
00:42:06de combines
00:42:07de manœuvres
00:42:08et franchement
00:42:10je pense que la solution
00:42:11elle n'est pas là
00:42:12donc à un moment
00:42:13il n'y a pas de combine vous ?
00:42:14non
00:42:14il n'y aura pas de combine
00:42:15non
00:42:16il n'y aura pas de combine
00:42:17et je pense que
00:42:18c'est pas l'idée
00:42:18de pouvoir faire une présidentielle
00:42:19un peu rapidement
00:42:19parce que
00:42:20ça s'appelle des élections
00:42:21madame Apolline de Malère
00:42:22ça ne s'appelle pas des combines
00:42:23alors si vous considérez
00:42:24rendre le pouvoir
00:42:25aux électrices et aux électeurs
00:42:26pour leur permettre
00:42:27de trancher
00:42:27non mais on sent bien
00:42:28que vous la dissolution
00:42:29ce n'est pas forcément
00:42:30votre affaire
00:42:30la démission
00:42:32ou la destitution
00:42:33ça vous arrangerait davantage
00:42:34d'abord moi je crois
00:42:36qu'on ne sortira pas
00:42:38au peuple
00:42:39sans un retour aux urnes
00:42:41je pense
00:42:41et j'ai déjà eu l'opportunité
00:42:42de le dire
00:42:43que je ne vois pas
00:42:44dans quelle mesure
00:42:45la dissolution
00:42:46permettrait de nous garantir
00:42:48en quelque sorte
00:42:49qu'on va sortir
00:42:49de ce problème
00:42:50parce que vous pouvez très bien
00:42:52vous retrouver
00:42:52dans une situation
00:42:53dans laquelle
00:42:53au lendemain
00:42:54d'éventuelles élections
00:42:55législatives anticipées
00:42:56vous avez une configuration
00:42:58de l'Assemblée nationale
00:42:58qui ressemble à celle-ci
00:43:00et alors quoi ?
00:43:01Le RN semble y croire
00:43:03le Rassemblement national
00:43:05semble y croire
00:43:05c'est son choix
00:43:06mais moi je pense
00:43:08il lise les sondages aussi
00:43:09il lise les sondages aussi
00:43:10et vous les lisez aussi
00:43:10oui je lis les sondages
00:43:12mais je les lis tellement bien
00:43:13que je sais
00:43:14qu'il y en a 27 sur 27
00:43:15qui disaient
00:43:16que le Rassemblement national
00:43:17allait gagner
00:43:18les dernières élections législatives
00:43:19et que finalement
00:43:20il ne les a pas gagnées
00:43:20et vous ne pensez pas
00:43:21que vous pourriez gagner vous ?
00:43:22attendez je vais d'abord
00:43:24vous répondre franchement
00:43:25sur ce que je pense
00:43:26être la solution
00:43:27et après avec plaisir
00:43:28je répondrai à tous vos scénarios
00:43:29de politique fiction
00:43:30sans aucune difficulté
00:43:31vous pourriez peut-être
00:43:33gagner des élections législatives
00:43:34je pense comme
00:43:35plus de 70% des français
00:43:36puisque je lis les sondages
00:43:38monsieur Svitek
00:43:39que si on veut sortir
00:43:40de cette situation de blocage
00:43:41il y a un responsable du blocage
00:43:42c'est le président de la république
00:43:43qui doit partir
00:43:44ça devrait vous interpeller
00:43:45que vous ayez plus de 70% des français
00:43:47c'est des chiffres inédits
00:43:49dans l'histoire de la 5ème république
00:43:50qui disent qu'il faut
00:43:51que le président de la république
00:43:52ça correspond en creux
00:43:53à son très faible taux de soutien
00:43:55et de
00:43:56vous l'avez peut-être entendu
00:43:57Gabriel Attal ce soir
00:43:59macroniste parmi les macronistes
00:44:00qui dit je ne comprends plus
00:44:01le président de la république
00:44:02vous voyez donc même
00:44:03y compris ceux qui étaient
00:44:04ses premiers soutiens
00:44:05monsieur Attal était présenté
00:44:07comme le fils spirituel
00:44:08de monsieur Macron
00:44:09monsieur Macron l'avait nommé
00:44:11comme premier ministre
00:44:11même lui n'y croit plus
00:44:12donc à un moment
00:44:13pardon mais c'est pas
00:44:15pour des intérêts partisans
00:44:16que je vous dis ça
00:44:17c'est pour l'intérêt du pays
00:44:18comment on fait en sorte
00:44:20de proposer un moment
00:44:21de respiration démocratique
00:44:23qui permette
00:44:24qu'on retrouve
00:44:25un cap politique
00:44:26une ligne politique
00:44:27Emmanuel Macron
00:44:28partiront les deux fils
00:44:29deux fils
00:44:30qui sont chacun
00:44:31le fil d'une rencontre
00:44:32à nouveau avec les français
00:44:33soit une élection présidentielle
00:44:35soit une dissolution
00:44:37en cas de dissolution
00:44:38une question majeure
00:44:39et j'interpellais
00:44:41nous interpellions tout à l'heure
00:44:42Clémence Guettet
00:44:44de la France Insoumise
00:44:45et je crois que c'était
00:44:48Pierre Jouvet
00:44:49du parti socialiste
00:44:50Pierre Jouvet
00:44:51qui désormais
00:44:51faisait cavalier seul
00:44:52et à qui nous disions
00:44:54mais est-ce qu'il n'y a pas
00:44:54quand même un grand bluff
00:44:55que vous avez fait aux français
00:44:57en vous faisant élire
00:44:58sous la bannière
00:44:59du nouveau front populaire
00:45:00à l'époque
00:45:00vous étiez partis ensemble
00:45:02avec les mêmes affiches
00:45:03avec les mêmes logos
00:45:04avec des meetings communs
00:45:05et désormais
00:45:06chacun pour soi
00:45:08s'il y avait à nouveau
00:45:09des élections
00:45:10est-ce qu'il y a
00:45:11un nouveau front populaire
00:45:12ou est-ce que ça
00:45:12c'est définitivement fini ?
00:45:14Écoutez moi
00:45:14la proposition
00:45:15qui est la nôtre
00:45:16on l'a d'ailleurs
00:45:17faite ce matin
00:45:18c'est de proposer
00:45:20à l'ensemble des formations
00:45:21politiques de gauche
00:45:22de se réunir
00:45:23pour préparer
00:45:23tous les scénarios possibles
00:45:25Marine Tondelier a dit
00:45:26ça n'arrivera pas
00:45:27parce que de toute façon
00:45:27c'est impossible
00:45:28ils se sont trop dit
00:45:29des méchancetés
00:45:30les uns les autres
00:45:30Marine Tondelier
00:45:31elle a dit ça
00:45:31dans un premier temps
00:45:32et puis on a eu
00:45:33des rencontres
00:45:33cet après-midi
00:45:34et dorénavant
00:45:35on appelle en commun
00:45:36à une réunion commune
00:45:38avec les autres
00:45:38mais les autres
00:45:40on a bien compris
00:45:40qu'il n'y aurait pas
00:45:40les socialistes
00:45:41les socialistes
00:45:41ne seront pas là
00:45:42mais attendez
00:45:42moi vous me posiez
00:45:43la question de savoir
00:45:44si j'avais l'impression
00:45:45d'avoir participé
00:45:46à un grand bluff
00:45:46nous on a défendu
00:45:47un programme
00:45:48le programme du nouveau
00:45:49mais est-ce qu'eux
00:45:50ils ont fait les coucous
00:45:50vous connaissez
00:45:51cette fameuse théorie
00:45:53du coucou
00:45:53le coucou
00:45:54qui vient s'installer
00:45:55dans le nid
00:45:55des autres oiseaux
00:45:56pour profiter de ses oeufs
00:45:58est-ce que finalement
00:45:59le parti socialiste
00:46:00a profité
00:46:02de la bannière
00:46:04d'une sorte d'union
00:46:05de la gauche
00:46:06pour être élu
00:46:07et désormais
00:46:07faire cavalier sonne
00:46:08c'est clair qu'on peut
00:46:09se poser cette question
00:46:09je suis d'accord avec vous
00:46:11madame de Malherbe
00:46:12et dans ce cas-là
00:46:13pardon les dindons de la farce
00:46:14ce sont les français
00:46:15ah bah oui
00:46:16mais ça il faudra
00:46:17qu'ils règlent
00:46:17ou qu'ils posent
00:46:18la question
00:46:18au parti socialiste
00:46:19moi c'est pas moi
00:46:21qui ai dit
00:46:21que le programme
00:46:22que nous avons défendu
00:46:23l'année dernière
00:46:23au moment des élections
00:46:25législatives
00:46:26devant les françaises
00:46:27et les français
00:46:27qui a eu plus de 8 millions
00:46:28de suffrages
00:46:29c'est pas moi
00:46:29qui ai dit au lendemain
00:46:30de l'élection
00:46:30que ce programme
00:46:31je le froissais
00:46:32je le jetais à la poubelle
00:46:33moi je propose
00:46:34de réunir toutes celles
00:46:35et ceux qui continuent
00:46:35à être attachés
00:46:36à ce programme
00:46:36pour qu'on défende
00:46:37ensemble des candidatures
00:46:38et puisque vous me posiez
00:46:39la question tout à l'heure
00:46:40s'il doit y avoir
00:46:41une dissolution
00:46:41ça sera pas mon choix
00:46:42mais dans ce cas-là
00:46:43effectivement
00:46:44pour tenter de gagner
00:46:45ces élections
00:46:46sur la base du programme
00:46:47du nouveau frau populaire
00:46:47préférez une démission
00:46:49à départ du président de la République
00:46:50qu'est-ce que ça veut dire
00:46:51vous ne vous sentez pas capable
00:46:52de gagner une élection législative ?
00:46:54pas du tout
00:46:55vous pensez que vous pouvez les gagner ?
00:46:56évidemment
00:46:56écoutez nous
00:46:57quand on part dans une élection
00:46:58vous savez
00:46:59c'est toujours avec la possibilité
00:47:00de proposer un chemin
00:47:02pour le pays
00:47:02si ça doit se faire
00:47:03dans le cadre
00:47:04d'une dissolution
00:47:05de l'Assemblée Nationale
00:47:05nous rentrerons en campagne
00:47:07nous avons un programme
00:47:08le programme du nouveau frau populaire
00:47:09et nous proposerons
00:47:10à toutes les autres
00:47:11formations politiques
00:47:12de le défendre avec nous
00:47:13et d'avoir des candidatures communes
00:47:14les choses sont claires
00:47:15maintenant deux points de vue
00:47:17de l'idée que je me fais
00:47:18de l'intérêt du pays
00:47:19j'ai l'impression
00:47:20j'ai le sentiment
00:47:21j'ai la conviction
00:47:21qu'une présidentielle anticipée
00:47:24permettrait
00:47:24parce que vous connaissez comme moi
00:47:26les institutions de la Ve République
00:47:27et le rôle pivot
00:47:28que joue l'élection présidentielle
00:47:30dans la Ve République
00:47:31alors je pense que
00:47:32ce moment de respiration démocratique
00:47:34il passe davantage
00:47:35par des élections présidentielles
00:47:36ce que vous disiez juste avant
00:47:37vous seriez capable
00:47:38de proposer
00:47:39une campagne commune
00:47:41un programme commun
00:47:41avec les socialistes
00:47:43vous allez proposer ça aux socialistes
00:47:44nous avons proposé
00:47:45une réunion commune
00:47:46pour en discuter
00:47:46et les socialistes
00:47:47ne veulent pas venir
00:47:48à cette réunion
00:47:49qu'est-ce que vous voulez
00:47:50que je dise
00:47:50donc vous prenez acte
00:47:51que les socialistes
00:47:52ne veulent pas de ce programme
00:47:53ne veulent pas être avec vous
00:47:54peut-être qu'ils changeront d'avis
00:47:55parce que si vous voulez
00:47:56ma conviction
00:47:56je crois que beaucoup
00:47:57d'électrices et d'électeurs
00:47:58qui ont voté l'année dernière
00:48:00pour le nouveau Front Populaire
00:48:01au moment des élections législatives
00:48:02ne leur pardonneront pas
00:48:04ce cavalier solitaire
00:48:05on ne va pas remettre
00:48:07des images
00:48:07on ne va pas remettre
00:48:08des images de la dernière fois
00:48:09on ne va pas remettre
00:48:11juste une chose
00:48:11parce que dans le même temps
00:48:12qu'il refuse de venir
00:48:13discuter avec nous
00:48:14je voyais M. Fort tout à l'heure
00:48:16sur un plateau de télévision
00:48:17en gros il a laissé entendre
00:48:19qu'il était prêt
00:48:19à discuter avec M. Attal
00:48:20si c'est le cas
00:48:21vous ne pouvez pas
00:48:22rejeter toute la responsabilité
00:48:23du côté d'Olivier Fort
00:48:24on ne va pas remettre
00:48:25les images
00:48:25où les insoumis hurlent
00:48:27ou chantent
00:48:28tout le monde déteste
00:48:29les socialistes
00:48:29à longueur de nuit
00:48:30c'était le moment
00:48:30des dernières universités
00:48:32d'été
00:48:32mais c'était encore le cas
00:48:35la semaine dernière
00:48:35dans les manifestations
00:48:36quand Jean-Luc Mélenchon
00:48:37dénonce à longueur de temps
00:48:39l'hypocrisie
00:48:40les retournements de veste
00:48:41etc. d'Olivier Fort
00:48:42vous les avez cherchés aussi
00:48:45vous les avez cherchés aussi
00:48:46M. Zwitek
00:48:47attendez
00:48:47pardon
00:48:47mais moi je ne suis pas responsable
00:48:49du fait que dans des manifestations
00:48:50des gens considèrent
00:48:52que la ligne politique
00:48:53est celle du parti socialiste
00:48:55M. Zwitek
00:48:55quand ce sont les militants
00:48:58la France insoumise
00:48:59vous faites une claque
00:49:00dans une salle d'insoumis
00:49:02et les gens crient
00:49:03les socialistes
00:49:03quand on déteste
00:49:04tous les socialistes
00:49:05M. Zwitek
00:49:06je suis responsable de tout
00:49:07pas de problème
00:49:08c'est vos propos
00:49:09il n'y a pas de souci
00:49:09moi écoutez ce que je dis
00:49:11écoutez ce que je dis
00:49:13ne me faites pas
00:49:13de procès d'intention
00:49:14écoutez ce que je dis
00:49:15je dis que dans l'hypothèse
00:49:17où il y a une dissolution
00:49:18de l'Assemblée nationale
00:49:19notre devoir
00:49:20notre responsabilité
00:49:21c'est de proposer
00:49:22un chemin pour le pays
00:49:23et ce chemin pour le pays
00:49:25c'est le programme
00:49:25du nouveau Front Populaire
00:49:26et que moi je suis prêt
00:49:27à le défendre
00:49:28avec celles et ceux
00:49:28qui sont restés
00:49:29le même
00:49:29strictement le même
00:49:30les mêmes bases politiques
00:49:32ensuite il s'est passé
00:49:33un an depuis
00:49:34il y a peut-être
00:49:35des choses à ajouter
00:49:36mais il n'y a rien à retirer
00:49:37je voulais juste clarifier
00:49:39vous redites néanmoins
00:49:40en parallèle de tout ça
00:49:41que si Olivier Faure
00:49:42était nommé Premier ministre
00:49:44ou quelqu'un du Parti Socialiste
00:49:45c'est de la politique fiction
00:49:47mais vous le censureriez
00:49:49mais en fait
00:49:49on n'a jamais dit ça nous
00:49:51je ne sais pas pourquoi
00:49:51vous dites ça
00:49:52parce que Jean-Luc Mélenchon
00:49:53avait dit
00:49:53qu'il censurait
00:49:55un gouvernement
00:49:55qu'on fait toujours
00:49:57très attention
00:49:58aux mots qu'on emploie
00:49:59on a toujours dit
00:50:00les choses de manière
00:50:01très simple
00:50:01tout gouvernement
00:50:02qui ne mettrait pas en place
00:50:03une politique de rupture
00:50:05nous le censurions
00:50:06et je peux vous redire
00:50:07exactement la même chose
00:50:08aujourd'hui
00:50:09voilà
00:50:09s'il obtenait
00:50:10la suspension des retraites
00:50:13s'il obtenait
00:50:13la suspension des retraites
00:50:14non mais le programme
00:50:15du nouveau Front Populaire
00:50:16c'est l'abrogation
00:50:17de la réforme des retraites
00:50:18mais franchement
00:50:19vous voyez bien
00:50:20le problème c'est
00:50:21on commence
00:50:21le Parti Socialiste
00:50:23commence les discussions
00:50:24en disant
00:50:24abrogation de la réforme
00:50:25des retraites
00:50:26quelques jours plus tard
00:50:27ils sont passés à suspension
00:50:28et puis ce matin
00:50:29ils demandaient un débat
00:50:30bon
00:50:31si demain il y a
00:50:32des solutions
00:50:32pour avoir des lignes claires
00:50:33pardon mais
00:50:34je pense que ce qui fait
00:50:35beaucoup de mal
00:50:36à la séquence politique
00:50:37qu'on est en train de vivre
00:50:38c'est le sentiment
00:50:38que les gens n'ont pas de parole
00:50:40ils n'ont pas de courage
00:50:41donc moi
00:50:41quand j'ai un programme
00:50:43à défendre
00:50:43je le défends devant
00:50:44les électrices et les électeurs
00:50:45et ensuite
00:50:45s'ils nous font confiance
00:50:47je reste fidèle à ce programme
00:50:48et dans le programme
00:50:49du nouveau Front Populaire
00:50:50il y a l'abrogation
00:50:50de la réforme des retraites
00:50:51je continue à le défendre
00:50:52est-ce que vous seriez prêt
00:50:54justement à abandonner
00:50:55aussi peut-être
00:50:56la fameuse taxe Zuckman
00:50:57vous savez avec qui
00:50:57on a eu des débats
00:50:58mais pourquoi on l'abandonnerait
00:50:59madame Choury ?
00:51:00parce qu'elle est difficilement
00:51:01applicable
00:51:01vous pouvez éventuellement
00:51:02mettre en place
00:51:04une autre forme de taxe
00:51:05donc vous pouvez aussi évoluer
00:51:06ou alors vous brandissiez
00:51:08toujours le totem
00:51:09de la taxe Zuckman
00:51:10mais c'est pas un totem
00:51:11c'est une des mesures
00:51:12qu'on peut mettre
00:51:13sur la table aujourd'hui
00:51:14c'est déjà
00:51:15oui une des
00:51:16ah mais moi j'ai jamais dit
00:51:17que la taxe Zuckman
00:51:18était l'alpha et l'oméga
00:51:19des politiques
00:51:20dont on a besoin
00:51:21de mettre en place
00:51:22on a pu comprendre ça
00:51:23dans ce pays
00:51:24mais par contre
00:51:24je retire rien
00:51:25de la taxe Zuckman
00:51:26la taxe Zuckman
00:51:26c'est un très bon dispositif
00:51:28qui permet de régler
00:51:29un problème
00:51:30qui est que les ultra-riches
00:51:31aujourd'hui payent
00:51:32proportionnellement
00:51:32moins d'impôts en France
00:51:33que les riches
00:51:34et je pense que la taxe Zuckman
00:51:35est tout à fait
00:51:36une solution
00:51:37pour répondre
00:51:38à cette problématique
00:51:39donc elle reste à votre programme
00:51:39évidemment
00:51:40et madame Chevrillon
00:51:41vous savez que
00:51:42la première fois
00:51:42que la taxe Zuckman
00:51:43a été adoptée
00:51:44à l'Assemblée nationale
00:51:44parce qu'elle a déjà été adoptée
00:51:45à l'Assemblée nationale
00:51:46mais elle n'a jamais été appliquée
00:51:47ah oui
00:51:47elle a été rejetée au Sénat
00:51:49quand elle a été adoptée
00:51:51à l'Assemblée nationale
00:51:51c'est parce que
00:51:52nous l'avions proposée
00:51:54nulle part dans le monde
00:51:55il faudrait qu'on rentre
00:51:56un peu plus
00:51:56dans le détail
00:51:57de cette discussion
00:51:57parce que par exemple
00:51:58vous savez que même
00:51:59aux Etats-Unis
00:51:59les holdings par exemple
00:52:01sont beaucoup plus taxés
00:52:02que ce qu'elles sont
00:52:03en France
00:52:03vous voyez
00:52:04la fiscalité
00:52:05est bien moins
00:52:06sur la question
00:52:08je tire
00:52:09à Pauline
00:52:10il y a deux fils
00:52:11dissolution
00:52:11ou démission
00:52:12destitution
00:52:13on va sur notre fil
00:52:14la destitution
00:52:14aujourd'hui vous revendiquez
00:52:16dans votre motion
00:52:17de destitution
00:52:18à l'encontre d'Emmanuel Macron
00:52:20104 députés
00:52:21on est d'accord
00:52:22104 députés
00:52:22qui l'ont signé
00:52:23qui l'ont signé
00:52:23insoumis
00:52:24écolo et communiste
00:52:24on a posé tout à l'heure
00:52:25la question
00:52:26à l'un de vos députés
00:52:28Paul Vannier
00:52:28moi j'ai toujours pas compris
00:52:29pourquoi
00:52:29si les députés RN
00:52:32sont décidés à venir
00:52:33avec vous
00:52:35pour destituer
00:52:35Emmanuel Macron
00:52:36vous prenez ou pas
00:52:37attendez
00:52:37la motion de décision
00:52:39elle est déposée
00:52:39il y a 104 signataires
00:52:41qui l'ont déposée
00:52:42mercredi
00:52:43je vous annonce
00:52:44qu'il y a une réunion
00:52:45du bureau de l'Assemblée Nationale
00:52:47et donc la motion de destitution
00:52:48mercredi
00:52:48elle va être examinée
00:52:50par le bureau
00:52:50de l'Assemblée Nationale
00:52:51pour qu'elle franchise
00:52:53cette première étape
00:52:54du bureau de l'Assemblée Nationale
00:52:55il faut que toutes les oppositions
00:52:56à Emmanuel Macron
00:52:57la votent
00:52:58et ça ne me pose
00:52:58aucune difficulté
00:52:59donc si c'est le RN
00:53:01si c'est les autres
00:53:01c'est pas de problème
00:53:02mais évidemment
00:53:02il faut qu'il y ait
00:53:03deux tiers
00:53:03ensuite deux tiers
00:53:05des parlementaires
00:53:05qui la votent
00:53:06je vous ai déjà fait
00:53:07cette démonstration
00:53:08la dernière fois
00:53:08deux tiers des députés
00:53:10c'est le nombre de députés
00:53:11qui ont refusé
00:53:11de voter la confiance
00:53:12à François Baillabour
00:53:13le problème c'est pas les députés
00:53:13c'est les sénateurs
00:53:14vous aurez également besoin
00:53:15des deux tiers des sénateurs
00:53:16ça semble plus difficile
00:53:18vous avez tout à fait raison
00:53:19mais il ne vous aura pas échappé
00:53:21que ces derniers jours
00:53:21j'ai l'impression
00:53:22que les républicains
00:53:23qui sont majoritaires au Sénat
00:53:24et qu'un certain nombre
00:53:26de parlementaires
00:53:27y compris des républicains
00:53:28que Mme Pécresse par exemple
00:53:30présidente de région
00:53:31des républicains
00:53:32dit que le problème
00:53:33c'est le président de la république
00:53:34vous pensez qu'il vous irait
00:53:35jusqu'à voter la destitution ?
00:53:37Mme Pécresse non
00:53:38ni de l'Assemblée
00:53:39mais elle est membre des républicains
00:53:41oui mais les républicains
00:53:42sont majoritaires aussi
00:53:43donc vous vous dites
00:53:43qu'il est possible
00:53:44qu'ils votent cette décision ?
00:53:45j'ai l'impression
00:53:46qu'à chaque nouvelle étape
00:53:48de la décomposition
00:53:50du macronisme
00:53:51il y a de plus en plus
00:53:52de gens qui se rallient
00:53:53à cette proposition
00:53:54donc vous savez
00:53:55les batailles
00:53:56elles se mènent du début
00:53:57jusqu'à la fin
00:53:58et moi je considère
00:53:59qu'effectivement
00:54:01de nombreuses personnes
00:54:02peuvent rallier
00:54:02cette proposition
00:54:03tout simplement pour essayer
00:54:04même si on n'a pas
00:54:05les mêmes idées
00:54:06de ce qu'il faut proposer au pays
00:54:08pour essayer de trouver
00:54:09un chemin de sortie
00:54:11et de déblocage
00:54:11de la situation
00:54:12Guillaume
00:54:12dans l'entreprise
00:54:13que vous évoquez
00:54:14qui est l'éventuelle dissolution
00:54:15si jamais effectivement
00:54:16les socialistes
00:54:17ne partent pas
00:54:18sous la même bannière
00:54:18que vous
00:54:19est-ce que ça veut dire
00:54:20qu'il y aura des candidats
00:54:21de la France insoumise
00:54:21dans toutes les circonscriptions
00:54:22y compris là où il y a
00:54:23des députés socialistes sortants ?
00:54:25mais pas de la France insoumise
00:54:26en tout cas de cette alliance
00:54:27et que vous feriez avec d'autres
00:54:28évidemment que s'il y a
00:54:29une alliance
00:54:30qui se constitue
00:54:31autour du programme
00:54:32du nouveau froid populaire
00:54:33ce que je souhaite
00:54:34qui porte le même programme
00:54:35ce programme sera défendu
00:54:36sur toutes les circonscriptions
00:54:37y compris où il y aurait
00:54:38des socialistes sortants
00:54:40mais attendez
00:54:40vous feriez adversaire
00:54:42mais attendez
00:54:42pour l'instant
00:54:43la proposition que nous avons faite
00:54:45elle s'adresse à tout le monde
00:54:46pour l'instant
00:54:46ils ont dit non merci
00:54:47d'accord
00:54:47mais donc s'ils disent non
00:54:48ils en assument les responsabilités
00:54:50vous ne pouvez pas me faire reposer
00:54:51à moi la responsabilité
00:54:52du fait qu'ils ont refusé
00:54:53de s'allier avec nous
00:54:54ça c'est leur problème
00:54:55et ensuite ils devront le défendre
00:54:56devant les électrices
00:54:57et les électeurs
00:54:58moi je pense que ce serait
00:54:59une grave erreur de leur part
00:55:00de faire ça
00:55:00mais ensuite chacun est libre
00:55:02de faire ce qu'il veut
00:55:02ça serait la même chose
00:55:06avec les Alexis Corbière
00:55:09Clémenti Dottin
00:55:10tous ceux qui ont été
00:55:10écartés de votre parti
00:55:11mais ceux qui sont écartés
00:55:13de notre parti
00:55:14ils siègent aujourd'hui
00:55:15dans le groupe des écologistes
00:55:16d'abord ils n'ont pas été
00:55:17écartés de notre parti
00:55:18ils l'ont quitté
00:55:19il y a débat
00:55:21non attendez
00:55:22ils l'ont quitté
00:55:23il n'y a pas de débat
00:55:24c'était un commun d'accord
00:55:24mais certains étaient
00:55:25plus d'accord que d'autres
00:55:26vous avez présenté
00:55:27des candidats contre eux
00:55:28quand ils étaient sortants
00:55:29c'était pas des communs d'accord
00:55:30ils ont décidé de quitter
00:55:32la France Insoumise
00:55:33ils en ont le droit
00:55:34maintenant ils siègent
00:55:34avec les écologistes
00:55:35donc c'est les écologistes
00:55:36qui diront
00:55:37s'ils ont l'intention
00:55:38de renouveler leur candidature
00:55:39ou pas
00:55:40mais par exemple
00:55:40ceux-là sont invités
00:55:41demain à la réunion aussi
00:55:42vous pourrez pour toi
00:55:43dans la même pièce que
00:55:44la réunion demain
00:55:46elle s'adresse
00:55:47c'est la proposition
00:55:48que nous avons faite
00:55:49et ensuite la proposition
00:55:49qu'a faite Marine Taudelier
00:55:51aux composantes fondatrices
00:55:52du nouveau Front Populaire
00:55:53ah donc ce sera sans eux
00:55:54fondatrices
00:55:55sans ceux qui ont quitté votre parti
00:55:56mais pour l'instant
00:55:57excusez-moi
00:55:58mais avant de renouveler un accord
00:55:59on discute avec ceux
00:56:00avec qui on l'a constitué
00:56:00mais parmi les fondateurs
00:56:01il y avait bien le parti socialiste
00:56:02qui n'y est plus
00:56:03ah oui mais ça c'est parce que
00:56:04lui a pris la décision
00:56:05pour l'instant de ne pas venir
00:56:06il peut peut-être changer d'avis
00:56:07on verra
00:56:08comment vous voyez les prochains jours
00:56:09c'est-à-dire que
00:56:10les 48 heures
00:56:11est-ce que ça vous paraît
00:56:12encore 48 heures possibles ?
00:56:15bon là je ne vois pas
00:56:16sincèrement
00:56:16je ne vois pas
00:56:18pourquoi M. Lecornu
00:56:19arriverait à résoudre
00:56:21en 48 heures
00:56:21l'équation qu'il n'a pas été capable
00:56:23de résoudre en un mois
00:56:23à part perdre du temps
00:56:26parce que pardon
00:56:27mais j'imagine que
00:56:29dans les prochains jours
00:56:29on va me dire
00:56:30oui mais vous comprenez
00:56:32il faut un budget
00:56:32oui c'est vrai
00:56:33il faut un budget
00:56:33on va me dire
00:56:34vous voyez la situation économique
00:56:35très bien mais
00:56:36ce n'est pas moi
00:56:36qui ai perdu un mois là
00:56:37ce n'est pas moi
00:56:38qui ai fait perdre un mois au pays
00:56:39ce n'est pas moi
00:56:40qui ai fait perdre un an au pays
00:56:41parce que c'est Emmanuel Macron
00:56:43qui après avoir perdu
00:56:44le résultat des élections législatives
00:56:46a commencé à nommer M. Barnier
00:56:48ensuite M. Barnier est renversé
00:56:50on se dit
00:56:50peut-être qu'il a compris
00:56:51non il nomme M. Bayrou
00:56:52et une fois que M. Bayrou
00:56:53est renversé
00:56:54ou se renverse lui-même
00:56:57au lieu de nous faire gagner du temps
00:56:59et de dire
00:57:00bon je prends acte
00:57:00et puis je permets aux Français
00:57:01et aux Français de tranche
00:57:02il renomme M. Lecornu
00:57:04et M. Lecornu nous fait un gouvernement
00:57:06donc je pense que
00:57:07même les pires scénarios
00:57:08personne n'imaginait
00:57:08que le gouvernement
00:57:09est prostitué comme ça
00:57:10vous voyez bien que
00:57:11si on n'a pas de budget
00:57:11ça peut aussi pénaliser
00:57:13le pouvoir d'achat des Français
00:57:13il y a des Français
00:57:15qui ne payent pas d'impôts
00:57:16qui vont en payer
00:57:16car il y a des conséquences
00:57:18s'il n'y a pas de budget
00:57:19si on rentre encore
00:57:20dans un rebondissement politique
00:57:22un peu sans fin
00:57:23vous avez raison
00:57:24c'est bien la preuve
00:57:25c'est bien la raison
00:57:26pour laquelle je propose
00:57:27un scénario
00:57:27dans lequel on ne va pas aller
00:57:29de rebondissement politique
00:57:30en rebondissement politique
00:57:31parce que pardon
00:57:32je n'en fais pas le reproche
00:57:33mais ce raisonnement
00:57:34c'est celui qu'on nous oppose
00:57:35depuis un an
00:57:36sur tous les plateaux
00:57:37oui laissez le gouvernement en place
00:57:38sinon il n'y aura pas de budget
00:57:39pardon mais les gouvernements
00:57:41sont tombés
00:57:41la situation du pays
00:57:43elle est telle
00:57:43qu'on la voit aujourd'hui
00:57:46et peut-être qu'à un moment
00:57:47quand toujours les mêmes solutions
00:57:48ça ne marche pas
00:57:49il faut changer de solution
00:57:50vous n'avez aucun doute
00:57:51sur le fait que Jean-Luc Mélenchon
00:57:52sera candidat
00:57:52l'élection présidentielle
00:57:53si demain
00:57:54le président de la République
00:57:55devait quitter l'Elysée
00:57:57mais je sais
00:57:57si demain
00:57:58le président de la République
00:57:59devait quitter l'Elysée
00:58:00il y aura donc
00:58:01une élection présidentielle
00:58:02anticipée
00:58:03et permettez-moi
00:58:04à ce moment-là
00:58:04que la France Insoumise
00:58:05annoncera sa candidature
00:58:07au moment où cette élection
00:58:08c'est pas une évidence
00:58:09que ce soit Jean-Luc Mélenchon
00:58:10j'ai déjà dit à plusieurs reprises
00:58:11que si cette élection
00:58:12devait avoir lieu demain
00:58:13il me semble que
00:58:14Jean-Luc Mélenchon
00:58:14est la personne
00:58:15la mieux placée
00:58:15pour porter nos couleurs
00:58:16et vous avez un certain sourire
00:58:17parce que j'ai l'impression
00:58:20mais c'est pas grave
00:58:20de me répéter
00:58:21mais nous-mêmes aussi
00:58:22je vous avoue que
00:58:23ce jour sans fin
00:58:25qui en réalité
00:58:25a commencé au moment
00:58:26de la dissolution
00:58:27qui s'est poursuivi
00:58:28avec le gouvernement Barnier
00:58:29qui s'est poursuivi
00:58:30avec le gouvernement
00:58:30de François Bayrou
00:58:31et qui s'est poursuivi
00:58:33ensuite
00:58:33si vous êtes fatigué
00:58:34c'est monsieur Macron
00:58:35qui en est responsable
00:58:36écoutez
00:58:36et comment vous expliquez
00:58:38à la fois passionnant
00:58:39et triste
00:58:40comment vous expliquez
00:58:41si on arrive à une dissolution
00:58:42cette semaine
00:58:43la seule option
00:58:43que n'aura jamais choisie
00:58:44Emmanuel Macron
00:58:45c'est celle d'un gouvernement
00:58:46de gauche
00:58:47pourquoi d'après vous ?
00:58:48parce que je pense
00:58:49que le président de la République
00:58:50s'accroche
00:58:51à sa politique
00:58:52et refuse
00:58:53les ruptures
00:58:54pour reprendre le terme
00:58:55qu'avait employé
00:58:56monsieur Lecornu
00:58:56qui une fois qu'il a été
00:58:57nommé au premier ministre
00:58:58a dit il va y avoir
00:58:59des ruptures
00:58:59et il est arrivé
00:59:00il n'y avait aucune rupture
00:59:01et monsieur Macron
00:59:03est drogué
00:59:04à la politique de l'offre
00:59:06à cette idée
00:59:06que finalement
00:59:07il faut rester
00:59:08dans cette même logique
00:59:09cette logique économique
00:59:10qui nous a mis dans le mur
00:59:11pardon
00:59:12on a distribué
00:59:13des milliards d'euros
00:59:14moyennant quoi
00:59:14vous ne soutiendriez pas
00:59:16un gouvernement
00:59:16dirigé par un socialiste
00:59:17je termine ma démonstration
00:59:18si vous voulez bien
00:59:19avant de revenir
00:59:19à de la politique politicienne
00:59:21je veux dire
00:59:22depuis 2017
00:59:23on a la politique de l'offre
00:59:25c'est à dire
00:59:25qu'on a distribué
00:59:26des milliards d'euros
00:59:26avec des résultats quand même
00:59:27mais non il n'y en a aucun
00:59:28madame Chevrillon
00:59:29écoutez lesquels
00:59:30lesquels ?
00:59:31le chômage a baissé
00:59:32attendez
00:59:32attendez le chômage
00:59:33il a baissé
00:59:33vous êtes d'accord
00:59:34les entreprises se portent
00:59:36relativement bien
00:59:37relativement bien
00:59:39oui elles sont résilientes
00:59:41on a atteint un record
00:59:42historique de faillite
00:59:43des entreprises
00:59:43les salaires réels
00:59:45des français
00:59:46ramenés à l'inflation
00:59:47ils ont baissé
00:59:47de 3%
00:59:49de 3% en moyenne
00:59:50les seules choses
00:59:51qui se portent bien
00:59:52madame Chevrillon
00:59:52ce n'est pas les entreprises
00:59:53c'est les dividendes
00:59:54versés aux actionnaires
00:59:55ça ça se porte
00:59:56effectivement très bien
00:59:57c'est le patrimoine
00:59:58des ultra riches
00:59:58ça ça se porte
00:59:59effectivement très bien
01:00:00il a été multiplié par 2
01:00:01depuis qu'Emmanuel Macron
01:00:02est arrivé au pouvoir
01:00:02mais le reste
01:00:03d'un point de vue
01:00:04de la politique économique
01:00:05c'est un fiasco total
01:00:06merci Manuel Bompard
01:00:08coordinateur de la France Insoumise
01:00:10et donc député
01:00:11la France Insoumise
01:00:12des Bouches-du-Rhône
01:00:13c'est toujours aussi complexe
01:00:15on peut le dire
01:00:16mais on a un peu avancé
01:00:17dans le compte à rebours
01:00:18on sent effectivement
01:00:19la grande difficulté
01:00:21des uns et des autres
01:00:21à accepter le moindre compromis
01:00:24dans moins de 40 heures maintenant
01:00:25et ce que vous vous accordez
01:00:28à peu près tous à dire
01:00:29c'est que le scénario
01:00:30le plus probable
01:00:31pour sortir de cette impasse
01:00:32c'est dans 48 heures maintenant
01:00:35l'annonce d'une dissolution
01:00:36par Emmanuel Macron
01:00:38on vous laisse
01:00:38on vous laisse
01:00:39ou d'une démission
01:00:40espérez-vous
01:00:41effectivement
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