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Les meilleurs moments de l'antenne de RMC commentés par Estelle Denis et toute sa bande.

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00:00RMC Estelle Midi, le zapping RMC.
00:04L'EGG ce matin sur RMC, faut-il des cabines non mixtes dans le téléphérique ?
00:09Le tout nouveau téléphérique qui reliera Créteil à Villeneuve-Saint-Georges en banlieue parisienne en 18 minutes a été présenté mais une polémique enfle.
00:17La cabine est-elle assez sécurisée pour les femmes ?
00:20Une députée LFI a même proposé de rendre ces cabines non mixtes et pour la militante écolo Flora Guébali, il est hors de question de prendre ce téléphérique.
00:28Personnellement, je ne monterai pas dans ce téléphérique 18 minutes seul avec un homme.
00:33Donc une des règles qui pourrait être mise en oeuvre, ce serait d'avoir minimum 3 personnes par cabine.
00:39Enfin, mais pareil, non plus avec 2 hommes.
00:42Donc je ne sais pas comment, très concrètement, je ne sais pas comment on fait pour garantir la sécurité des femmes.
00:47Et en fait, j'en ai marre qu'on nous dise, il y a des caméras, en gros, si une femme est victime, elle pourra porter plainte.
00:54Sauf qu'on sait ce qui se passe.
00:55Déjà, quand on porte plainte, les hommes sont très, très, très rarement inquiétés.
01:00Et surtout, j'aimerais bien que les femmes ne soient pas victimes.
01:03Vous comprenez ce débat, Yael Melul, parce qu'on pourrait aussi se dire ça dans un train.
01:08C'est-à-dire qu'une femme peut se dire, ah bah tiens, dans le wagon, je ne monterai pas dans ce wagon parce que j'ai 15 minutes d'une gare à une autre.
01:14Enfin, on va où, Yael Melul ?
01:16Sauf que dans un train, l'espace est beaucoup plus grand, donc il y a plus de chances qu'il y ait plus de monde.
01:20Là, ça va être un endroit qui est beaucoup plus confiné, où on va se retrouver peut-être seul face à un homme.
01:27Et moi, je ne monterai pas, par exemple, si je suis seule et qu'il y a un homme seul, je ne monte pas.
01:33C'est une évidence.
01:34Ce téléphérique, il est fait pour désengorger.
01:36Donc, en fait, a priori, il y aura des gens qui vont me prendre.
01:38On n'a pas payé des millions et des millions pour un téléphérique où il y aura juste deux personnes, en fait.
01:41Maintenant, ce qu'il y a de terrible, c'est ce que ça dit de notre société.
01:46C'est qu'aujourd'hui, on a peur, en fait, quand on est une femme, on a peur de se retrouver dans un endroit confiné avec des hommes, un homme ou des hommes même.
01:57C'est ça, en fait, qui est terrible.
01:58C'est ce réel-là qui vient cogner.
02:01Mais il faut quand même trouver une solution.
02:03Est-ce qu'il faut...
02:04Alors, ce truc, ça ne va être que des femmes, ça ne va être que des hommes.
02:09Peut-être que c'est ça, la solution, oui.
02:10La non-mixité, peut-être.
02:12Mais c'est triste, c'est terrible.
02:14Donc, en fait, on va faire ça aussi pour les métros, on va faire des trucs non-mix partout.
02:18Moi, je ne veux pas de cette société, quoi.
02:21En plus, c'est un bond en arrière.
02:22Enfin, je veux dire, on va faire les écoles non-mixes aussi.
02:25Enfin, je veux dire, on va aller jusqu'où, en réalité.
02:26Parce qu'on ne va pas prendre le mal à sa racine, non plus.
02:31C'est ça.
02:32C'est qu'aujourd'hui, on va, comme pour tout, en réalité, on va venir mettre des petits pansements.
02:37Non, la solution, c'est de faire des trucs non-mixes.
02:41Non, la solution, c'est la répression, une politique pénale extrêmement ferme,
02:47qui soit dissuasive, et que pour que, justement,
02:50des individus qui seraient susceptibles d'avoir des comportements dangereux,
02:55n'en est pas parce qu'ils auraient peur de l'autorité, en fait.
02:58Quand tu montes dans le métro, par exemple, à 10h le soir, est-ce que...
03:01Je ne prends pas le métro à 10h du soir, je ne le prends plus.
03:04Non, c'est une hypothèse.
03:05C'est une hypothèse.
03:06Voilà, Jacques Legros.
03:07Oui.
03:07Bah ouais, mais je le prenais avant, je ne le prends plus aujourd'hui.
03:09Parce que j'ai peur.
03:11T'as peur qu'il t'arrive quelque chose avec un homme ?
03:12Absolument.
03:13D'accord.
03:13Un homme ou des hommes ou...
03:15Absolument.
03:16Jacques Legros, vous êtes un homme.
03:18Est-ce que vous comprenez, justement, la crainte de Yael Mélule ?
03:21Est-ce que vous dites, il faut mettre une cabine homme, une cabine femme ?
03:24Non.
03:24Oui, enfin, derrière, on va te dire, une cabine aussi, bon, voilà, peut-être non-genrée,
03:29en fait...
03:30Mais je comprends, je comprends le problème, et je le partage tout à fait, et je n'aurais
03:35pas aimé que ma fille prenne le métro tard le soir, et même mon fils, c'est pour dire,
03:40mais en revanche, c'est triste, quoi.
03:44On va arriver à des endroits pour femmes, des endroits pour hommes, dans les restaurants,
03:49on va mettre les femmes d'un côté, les hommes d'un côté, enfin, bref, je vais trop loin.
03:52C'est ce qu'il se fait lors des dîners, tu sais, t'as les mecs d'un côté, les femmes
03:55de l'autre.
03:55Comme à la messe, quand j'étais petit.
03:58Mais après, il y a l'inverse.
03:59Aux Etats-Unis, une femme seule dans un ascenseur, tu ne montes pas, parce qu'elle va se mettre...
04:04Mais là, c'est l'inverse.
04:05C'est l'inverse.
04:06C'est la situation inverse.
04:07Mais je veux dire, de toute façon, la bêtise humaine conduit directement à ce genre
04:12de mesures.
04:13Benjamin Amar, on fait quoi ? Est-ce qu'on fait des cabines non mixtes, justement,
04:16pour calmer tout le monde ?
04:18Dans ce téléphérique, en plus, vous savez ce type de prendre, d'ailleurs ?
04:21Oui, tout à fait.
04:22Il ne passe pas très loin de mon lycée.
04:26Mais c'est vrai que Charles m'expliquait à l'instant que l'intervalle entre les stations,
04:32c'est 18 minutes.
04:32Donc, c'est très long.
04:34Moi, je pense qu'une solution serait...
04:37On voit souvent dans le métro les équipes de sécurité du métro qui se baladent à
04:42trois.
04:43Eh bien, là, vous savez quoi ? On en met un de ces membres de ces équipes de sécurité
04:48par voiture.
04:50Voilà.
04:50On en met un dans chaque voiture.
04:52Pourquoi pas ?
04:52Voilà.
04:52Mais il n'y a qu'une cabine, en plus.
04:55Voilà.
04:56Ils sont trois par équipe.
04:57Donc, on en met un dans chaque cabine.
04:59On fait tourner un certain nombre d'équipes sur le tram, sur le téléphérique.
05:05Et je pense que là, on apporte une réponse.
05:07Une réponse peut-être autre que celle de la mixité.
05:15Donc, je pense que ça, ça serait de nature à rassurer les femmes qui prendraient ce
05:20téléphérique en sachant qu'il y a un personnel de sécurité formé pour en cas de problème.
05:27Au moins, au départ et à l'arrivée, déjà, ce serait la moindre des choses.
05:29On ne se pose pas la question au ski.
05:31Il y a des téléphériques déjà partout en France.
05:32Personne ne demande des cabines.
05:34C'est rare de prendre le téléphérique tout seul, quand même.
05:35Non, non, moi, je le ferais pour qu'il soit dans la cabine.
05:38Dans la cabine.
05:39Parce qu'il faut savoir, quand même, on a les gens qui pourraient effectivement agresser
05:44physiquement, etc.
05:46Mais il y a aussi les lourdeaux qui, comment dire, voilà, ou ceux qui sont parfois, comment
05:53dire, à moitié bourrés et très pénibles.
05:56Donc, je pense que, vu que 18 minutes, c'est long.
05:59Vous parliez des trains.
06:00Mais dans les trains, il y a quand même le contrôleur ou les contrôleurs.
06:04Et si vous, si la personne qui est ennuyée, elle peut effectivement se rendre jusqu'à
06:09cette personne.
06:11Et ensuite, on appelle les forces de police au prochain arrêt du train.
06:14Donc, la personne n'est pas seule.
06:16Là, le problème, c'est que pendant 18 minutes, vous seriez seule avec la personne qui pourrait
06:20potentiellement vous agresser.
06:21Donc, une présence d'une équipe de sécurité serait, à mon avis, la solution.
06:25Et ça créerait des emplois.
06:26Donc, écoutez, formidable.
06:26Les Gégés, ce matin sur RMC, êtes-vous choqués par les affiches de la ville de Strasbourg
06:31montrant une femme voilée ?
06:33La municipalité a lancé une grande campagne pour promouvoir la douceur de ville.
06:36Mais voilà, une affiche en particulier fait polémique.
06:39On y voit le portrait d'une femme voilée.
06:41Et pour l'éleveur de bovins des Gégés, Didier Giraud, cette affiche n'a pas sa place.
06:44Si tu causes avec les femmes d'origine maghrébine ou musulmane de cette génération-là,
06:50elles se sont plutôt battues pour enlever le voile.
06:53Les gamines de 20 ans converties depuis 5 ans qui mettent le voile, ça, c'est une chose.
06:57Il a raison de dire que ce n'est pas dans cette génération.
06:59Dans cette génération-là, je pense que le voile était plutôt un marqueur de soumission
07:03à l'homme et à sa religion qu'un symbole d'épanouissement.
07:07Et je trouve que dans ces mairies-là, on n'est pas à une outrance près pour aller chercher
07:13de l'électorat là où ça ne vote pas.
07:15Voilà, il n'est que là le message.
07:18Et je trouve que ne pas s'insurger contre ça, c'est acter le fait que notre société
07:23est en train de perdre ses repères.
07:25Alors, ce n'était pas la seule affiche de la ville de Strasbourg.
07:28Il y avait plusieurs autres affiches.
07:29Et parmi ces affiches, il y avait cette affiche avec une femme voilée.
07:32Ça vous choque, Jacques Legrand ?
07:34C'est de la démagogie écolo-bobo.
07:36C'est purement démagogique.
07:38C'est aller dans le sens du vent.
07:40Enfin, un certain vent, quand on se situe du côté des écologistes et de l'extrême-gauche,
07:48il faut ratisser large.
07:50Il faut donc ratisser du côté des femmes voilées, sachant que...
07:54Mais elles existent, ces femmes voilées ?
07:56Et alors ?
07:58Si ce sont des affiches représentatives de la population de Strasbourg,
08:01il y a des femmes voilées à Strasbourg.
08:02Est-ce que je m'affiche avec quelque chose ?
08:04Est-ce que je suis sur une affiche avec ma croix d'origine chrétienne catholique ?
08:14Non.
08:14Qui sait ce que je crois ?
08:17En plus, je ne crois rien, donc c'est vite fait.
08:20Mais pourquoi avoir toujours des marques d'appartenance à une communauté ?
08:27Pourquoi ? Est-ce que je me présente quand on...
08:31Bonjour madame, bonjour Jacques Legros, je suis homosexuel, on s'en fout.
08:37On s'en fout.
08:38Je m'appelle Jacques Legros, j'ai tel âge et je fais tel métier.
08:42Le reste, ça me regarde.
08:44Donc pourquoi mettre ça en avant, à part pour ratisser large ?
08:48Ça m'insupporte.
08:48Vous êtes d'accord avec ça, Yann Melud ?
08:51Il y a huit affiches et, je veux aller dans votre sens, Jacques,
08:54il n'y a pas d'affiches effectivement avec quelqu'un qui porte une croix
08:56ou quelqu'un avec une type 1.
08:57Alors moi, je vais vous dire, je suis extrêmement choquée
09:01par cette polémique que je trouve, mais tout à fait honteuse.
09:06Il faut quand même rappeler que cette campagne de huit affiches
09:08dans la ville de Strasbourg a pour objectif de mettre à l'honneur
09:12des bénévoles, des personnes âgées bénévoles
09:15qui s'investissent dans des associations, qui participent à la vie de la ville.
09:22Et il s'avère qu'il y a cette femme, Nassera, qui a 66 ans,
09:27qui oeuvre donc bénévolement pour sa ville, qui est voilée.
09:32On va rappeler aussi que le voile n'est pas interdit dans l'espace public
09:37et qu'elle n'a pas, je veux dire, qu'elle n'était pas,
09:41on ne lui a pas demandé son avis pour qu'il y ait cette affiche.
09:44Donc ce n'est pas une provocation de sa part.
09:48C'est-à-dire, Nassera, elle a 66 ans, c'est certainement une maman,
09:52c'est certainement aussi une grand-mère.
09:54Qu'est-ce qu'on vient aujourd'hui l'instrumentaliser de tous les côtés ?
09:58Elle n'a rien demandé à personne.
10:00Mais la municipalité le savait.
10:03Mais peu importe, elle fait partie de la ville.
10:06Et alors on va l'écarter parce qu'elle a un voile ?
10:08Non.
10:08On va la stigmatiser, on va la marginaliser parce qu'elle porte un voile.
10:13Mais moi, des femmes comme ça...
10:14Mais la ville savait que tu aurais cette politique.
10:16Mais non, ça aurait pu passer totalement inaperçue et ça aurait dû passer totalement inaperçue.
10:21Mais pourquoi elle seule ?
10:22Parce que moi, moi ça ne me choque pas.
10:24Il y a des femmes qui portent...
10:26Vous connaissez la vie de cette femme ?
10:28Est-ce qu'on connaît la vie de cette femme ?
10:29C'est pas le sujet.
10:29Mais si c'est le sujet, absolument.
10:33Est-ce qu'on se demande si cette femme, elle est obligée de porter le voile ?
10:38Est-ce qu'on sait si elle est française depuis je ne sais pas combien de...
10:43Mais je veux dire, moi je m'en fous.
10:45C'est un être humain.
10:47C'est une femme qui fait partie de sa ville, qui oeuvre gratuitement pour sa ville.
10:52Et on la remercie comme ça ?
10:54Ce que Jacques te dit, c'est qu'il y a une instrumentalisation.
11:00Oui, mais ça n'a rien à voir avec cette femme.
11:03Mais pourquoi il y a une instrumentalisation ?
11:06Elle fait partie de la ville.
11:08C'est une strade bourgeoise.
11:09Et alors ?
11:10On va l'effacer.
11:11On choisit tous les autres alors.
11:12Pourquoi ?
11:13Mais qu'est-ce que tu sais, ce qu'elle fait pour la ville ?
11:16Mais c'est pas le sujet.
11:17Mais si c'est le sujet.
11:18Mais je respecte profondément cette femme.
11:19Puisque la campagne, c'est mettre à l'honneur des personnes âgées
11:23qui oeuvrent pour la ville.
11:24On l'instrumentalise.
11:25Et c'est ça que je dénonce.
11:27Benjamin, un dernier mot sur ce sujet ?
11:29C'est dommage un dernier mot, parce que c'est un sujet compliqué.
11:31En l'occurrence, je pense que ce que dit l'argument qui, selon moi, est percutant
11:37dans ce que dit Gaëlle, c'est le fait que c'est une campagne à destination des bénévoles.
11:42À partir de ce moment-là, cette dame est bénévole.
11:46On la prend en photo telle qu'elle est.
11:47Je veux dire, là, pour le coup, c'est comme chez McDo.
11:49Venez comme vous êtes.
11:50Elle est effectivement voilée.
11:52Elle est bénévole.
11:53Elle est concernée par la campagne.
11:55Elle est prise en photo.
11:56Le problème, c'est qu'il y a un climat.
11:58En fait, il y a un climat qui est parfois bien détestable.
12:00Un climat qui est, disons-le, un climat de stigmatisation des Arabes musulmans.
12:04Assez détestable sur tous les sujets où on mélange tout et n'importe quoi.
12:07Si on fait une campagne sur les bénévoles, cette dame en fait partie.
12:11Et moi, pour le coup, je me dis, tu parlais de cette dame en disant, voilà, elle n'a rien marqué à personne.
12:16Elle se retrouve au cœur d'une polémique.
12:17Ça a été mouffré de partout autour de cette polémique-là.
12:21Je trouve ça indéstable.
12:23Oui, mais il n'en demeure pas moins que c'est elle qui est au centre de tout, là, aujourd'hui.
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