- il y a 2 mois
En septembre 2025 Donald Trump affirme que « le réchauffement climatique est une arnaque » alors que limites planétaires continuent d’être dépassées. Face à ce constat, Fabrice Bonnifet alerte sur le rôle des entreprises qui ont tout intérêt à changer rapidement de modèle. Pour le président de GenAct et du C3D, la culture est essentielle à la prise conscience de ces enjeux.
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00:00C'est le grand entretien de ce Smart Impact, 26 minutes avec une personnalité qui compte dans notre économie.
00:10J'accueille Fabrice Bonifay, bonjour.
00:12Bonjour Thomas.
00:13Bienvenue, heureux de vous retrouver dans notre émission.
00:15Vous êtes président fondateur de Gen Act, président du collège des directeurs du développement durable C3D
00:20et vous étiez jusqu'en avril dernier directeur du développement durable et QSE du groupe Bouygues.
00:25Et vous organisez une grande soirée événement ce 30 septembre à la scène musicale Play for Life.
00:30On va évidemment longuement en parler, mais quand même, cette semaine, moi j'ai été frappé par les déclarations,
00:37le discours du président américain devant l'Assemblée Générale des Nations Unies.
00:41Alors on est habitué aux extravagances de Donald Trump, mais quand il dit le changement climatique,
00:47c'est la plus grande arnaque de l'histoire, comment vous réagissez ?
00:50C'est le chef de la première puissance mondiale devant cette Assemblée des Nations Unies qui dit ça.
00:55Les bras m'en tombent.
00:56Enfin, je pense que c'est juste dramatique de voir une personnalité de ce niveau-là.
01:02Enfin, de ce niveau-là.
01:03Le niveau n'est pas haut en ce qui le concerne.
01:06Non, non, c'est incompréhensible.
01:07C'est incompréhensible.
01:08Ça prouve bien que les démocraties sont quand même malades d'arriver à élire des gens comme ça.
01:13Et donc, il y a vraiment un bug dans le système.
01:16Mais bon, on est à mon avis dans un cycle bas sur ces thématiques.
01:22Ça ne peut pas rester comme ça de toute manière parce que de toute façon,
01:25le changement climatique n'a que faire de Donald Trump.
01:28Et hélas, les dérèglements climatiques et les stigmates de ce dérèglement,
01:32c'est-à-dire les événements désirables qui ne cèdent de se multiplier,
01:35rendent quand même très très visibles ces changements auprès de toutes les populations mondiales,
01:38y compris aux États-Unis, qui souffrent beaucoup de cela.
01:41Donc, non, non, je pense que c'est un idiot.
01:47Et vous savez, le management, c'est une énergie renouvelable.
01:51Ça va se renouveler.
01:53On est face à un climato-complotisme, un climato-scepticisme
01:59qui finalement trouve, avec le président des États-Unis d'Amérique, leur meilleur avocat.
02:03C'est quand même ça que moi, je trouve.
02:06Parce que ça pouvait rester dans certaines sphères, effectivement.
02:09On se retrouvait avec des vidéos partagées sur des réseaux sociaux.
02:12Là, c'est le président des États-Unis.
02:14Est-ce que ça freine la décarbonation, les stratégies de certains grands groupes
02:19qui font du business aux États-Unis ?
02:20Ben, assurément.
02:22Il faut en dire qu'on n'a pas le droit.
02:23Ben oui, parce qu'en fait, il y a toujours cette stratégie,
02:25enfin cette dictature plutôt du court terme.
02:28Et à court terme, c'est lui qui est au pouvoir.
02:30Et il a un pouvoir de nuisance qui est quand même,
02:33même s'il dit tout et son contraire en 24 heures,
02:37je pense que maintenant, on a appris aussi un petit peu à le connaître.
02:39On l'a bien vu sur ses déclarations fracassantes sur la guerre en Ukraine,
02:42qu'il allait arrêter en 24 heures, etc.
02:43Il n'a rien fait de tout ça.
02:45Donc, à mon avis, il n'est pas très crédible sur la géopolitique.
02:49Il n'est pas du tout crédible, bien sûr, sur les sujets environnementaux,
02:52vu qu'il les conteste.
02:53Mais il est là pour 4 ans.
02:55Donc, vous étiez encore au Grand Bouygues il y a 6 mois.
02:58Est-ce que la stratégie américaine d'un grand groupe
03:01est obligée de s'adapter, d'une certaine façon ?
03:03À partir du moment où il y a des décisions qui sont...
03:07L'État américain fait passer un certain nombre de consignes
03:09comme quoi on ne tient plus compte des trajectoires
03:12ou ça ne rentre plus en ligne de compte
03:14dans les décisions des appels d'offres, etc.
03:16Ben forcément, c'est une incidence.
03:18Forcément.
03:19Et les entreprises françaises qui opèrent aux États-Unis,
03:21il n'y a plus aucune obligation particulière.
03:24Il n'y en avait déjà pas beaucoup avant.
03:25Alors, ce qu'il faut même se dire quand même,
03:26c'est qu'aujourd'hui, c'est une espèce de révélation du cynisme
03:32poussé à son paroxysme.
03:35Mais est-ce que ça change vraiment, véritablement,
03:37par rapport à Biden ou à l'époque d'Obama ?
03:42Ou même Obama, il y a plus longtemps.
03:43La réponse est non.
03:44La réponse est non.
03:45En fait, les émissions continuent d'augmenter au niveau mondial
03:47quasiment au même rythme.
03:49Donc, oui, il y en a un qui le dit ouvertement qu'il en est à la foutre.
03:53Les autres disaient que c'était vraiment important pour eux.
03:57Mais est-ce qu'ils en faisaient vraiment beaucoup plus ?
03:58Ils faisaient pas de grand-chose.
03:59Voilà.
04:00Bon, l'un dans l'autre, je pense qu'il va falloir qu'on revoie la méthode
04:03si on veut vraiment s'y mettre.
04:05Car aujourd'hui, on n'y est pas.
04:07Avec cette question des limites planétaires,
04:09on a appris cette semaine que la septième limite planétaire
04:12était officiellement dépassée, celle de l'acidification des océans.
04:17Les scientifiques nous alertent depuis des décennies.
04:20On essaye humblement, avec des émissions comme ça,
04:22de faire passer un certain nombre de messages.
04:24J'ai lu plusieurs fois.
04:27Pourquoi on n'est pas aussi nombreux qu'il le faudrait à tirer les conséquences,
04:30à changer de mode de vie, à changer de modèle économique ?
04:33Comment vous l'expliquez ?
04:34Alors, selon moi, il y a trois choses qui l'expliquent.
04:37Il y a un problème d'abord de compréhension des enjeux,
04:41de la gravité des enjeux.
04:42Tout le monde est au courant qu'il se passe quelque chose.
04:45Mais il y a peu de gens qui savent que c'est extrêmement grave
04:48et surtout le peu de temps qu'il nous reste pour agir.
04:50Et surtout, il y a deux courants qui s'opposent.
04:52Il y a ceux qui disent, oui, si, c'est grave, il y a un problème climatique.
04:54Mais on a des solutions techniques.
04:57Ne vous inquiétez pas, on va maintenir les modes de vie des pays à haut revenu.
05:00Et tout va pouvoir continuer comme avant,
05:01parce qu'on va remplacer du sale par du propre, avec de la technologie.
05:05Et, bon, même pas mal, ça ne changera rien, en fait.
05:08Et tout ça, bien sûr, c'est faux.
05:09C'est faux, on sait très bien qu'on vit en survitesse
05:11par rapport à la capacité de la planète à nous apporter des ressources
05:14et surtout à la capacité de la planète à digérer nos externalités négatives
05:18associées à nos modes de production, à nos activités humaines, tout simplement.
05:22Donc, il va falloir qu'on ralentisse,
05:23qu'on ralentisse la taille de l'économie du non-essentiel.
05:26Alors, quand je dis du non-essentiel,
05:28c'est qu'il y a tout un tas de trucs dans l'économie qui sont complètement essentiels.
05:30Puis il y a tout un tas de trucs qu'on peut quand même se dire,
05:32si ça n'existait pas, ce serait...
05:35Et si ça n'existait pas, le gros avantage,
05:37c'est que ça ferait baisser la pression sur les ressources.
05:39Oui, c'est ce que vous dites.
05:40On y reviendra peut-être un peu plus tard,
05:41mais vous dites, nous ne pourrons pas en même temps verdir l'essentiel et l'accessoire.
05:45Ben oui.
05:45Mais alors, c'est quoi l'accessoire ?
05:47Ben l'accessoire, c'est...
05:48Il faut le définir.
05:48Ben l'accessoire, c'est...
05:49Il y a des choses dont on peut se passer
05:50et c'est surtout réinventer le récit du vivre ensemble.
05:55Qu'est-ce qui rend heureux, en fait ?
05:56Ce qui est en haut, c'est de consommer, c'est de consumer la planète.
05:59C'est...
06:00Enfin, je ne vais pas donner trop d'exemples pour me fâcher.
06:02Je ne vais pas me fâcher, mais il y a quand même tout un tas de trucs.
06:04On pourrait shifter d'un mode de vie très consumériste
06:07vers un mode de vie un peu plus basé sur l'immatériel,
06:10retrouver un peu plus de liens sociaux, par exemple, d'entraide.
06:12Ça, ça rend véritablement heureux et ça consomme moins de carbone.
06:15Alors, donc, on voit que le problème, c'est un enjeu culturel.
06:18C'est pour ça qu'on a besoin des artistes, d'ailleurs,
06:20et qu'on va faire Play for Life dans quelques jours.
06:22Parce qu'on est complètement passé à côté de cet enjeu culturel,
06:27nous autres, les colibris de la transition,
06:30avec les scientifiques, d'ailleurs.
06:32Et on ne peut pas demander non plus aux scientifiques
06:33de nous alerter sur nos façons de consumer la planète
06:40et donc la façon de produire le monde, aujourd'hui,
06:43qui est complètement délétère,
06:44en termes de surconsommation de ceci ou de cela,
06:47et puis des conséquences en termes de changement climatique,
06:50avec des données scientifiques, techniques, mesurées, etc.
06:53On ne peut pas leur demander de nous alerter là-dessus
06:56et en même temps de nous donner les solutions
06:57et en même temps de nous dire,
06:59ben voilà, au niveau de vos modes de vie,
07:01il va falloir que vous...
07:02Ça fait beaucoup pour un scientifique, quand même.
07:04Et alors que les artistes...
07:07Ils peuvent passer ces messages.
07:08Et oui, ils arrivent à faire passer ces messages.
07:09Parce qu'il y a ce côté émotionnel.
07:11C'est quand même étonnant de voir des artistes
07:12qui arrivent à remplir des stades
07:13avec souvent des messages de fond
07:15qui sont quand même assez basiques.
07:17Et pourtant, il se passe quelque chose.
07:20Donc peut-être qu'en mixant les deux,
07:21on arrivera à faire évoluer une mentalité.
07:24Et d'ailleurs, vous dites qu'il faut instaurer
07:27une sorte de rapport de force
07:28avec ceux qui pensent que le monde est infini,
07:31les Trump et compagnie,
07:34et beaucoup d'autres,
07:35qu'il n'y a pas de limite planétaire.
07:37Et donc, Play for Life,
07:39ça rentre dans cette logique de rapport de force pour vous ?
07:42Ben oui, parce que plus on sera nombreux
07:43à voir que le problème, il est là,
07:45et qu'il est grave,
07:47et qu'il n'y a pas beaucoup de temps pour agir,
07:50plus on pourra, avec notre bulletin de vote,
07:52avec notre carte bleue,
07:54flécher nos achats sur des produits plus responsables,
07:57et puis aussi faire advenir des politiques publiques
08:00qui vont dans le sens d'une vraie transition.
08:04Mais le deuxième levier,
08:05quand même, j'ai encore parlé,
08:06c'est le deuxième levier,
08:07c'est quand même le plus important,
08:09c'est comment on arrive à payer les salaires des gens,
08:11en restant en vie économiquement,
08:15mais avec un mode de production radicalement différent.
08:17Et donc, nous, ce qu'on propose de C3D,
08:19maintenant avec la jeune association Genac,
08:21c'est de rompre avec l'approche linéaire de la production,
08:25qui est extractiviste, écocide,
08:27on prend des matières premières,
08:29on fabrique,
08:29on vend à des gens qu'on n'a pas toujours besoin,
08:32ensuite, ils l'utilisent,
08:33et ça finit en déchets le plus large du temps,
08:34avec un taux de recyclabilité qui est extrêmement faible.
08:36Ce système-là,
08:38il épuise en fait les ressources,
08:40et ce n'est pas un système qui est durable,
08:43dans la mesure où la planète est ronde,
08:45avec des stocks fines,
08:45de matières premières et de minérales notamment,
08:47parce que tout ce qui nous entoure,
08:48c'est des matières premières transformées.
08:50Donc, faire de l'économie circulaire,
08:52l'économie, c'est même plus que ça,
08:54c'est l'économie régénérative.
08:56Régénérative,
08:56c'est-à-dire qu'en fait,
08:57ça ne suffit pas que ça soit circulaire,
08:58et surtout,
08:58il ne faut surtout pas qu'on pense
09:00qu'il suffit de tout recycler,
09:01et que tout ira bien,
09:02parce que le recyclage,
09:02c'est une défaite de la conception.
09:04On peut recycler plein de trucs,
09:06mais on ne peut pas recycler à l'infini
09:07beaucoup de choses,
09:08parce que les matières premières sont mélangées,
09:10etc.
09:10Donc, au bout d'un moment,
09:11on perd les caractéristiques des produits,
09:13et on l'objet toujours en permanence
09:14d'aller chercher des matières premières
09:16dans la nature.
09:17Donc, non, non,
09:17ce qu'on pousse, nous,
09:18c'est l'économie de la fonctionnalité
09:20et de la coopération,
09:21faire des produits qui durent
09:22beaucoup, beaucoup plus longtemps,
09:23les industriels restent
09:25ou resteront souvent propriétaires
09:27de ces produits,
09:28mourront l'usage,
09:28donc ce n'est pas retour au Moyen-Âge,
09:30aux amiches, etc.
09:31On continuera de bénéficier
09:32du meilleur de la technologie.
09:34Par contre,
09:35on va sans doute devoir plus partager,
09:38mutualiser,
09:39intensifier l'usage de tout
09:41et n'importe quoi,
09:41de manière à produire moins,
09:43car l'essentiel
09:44de l'empreinte écologique
09:46d'un produit,
09:49c'est sa fabrication.
09:50Ce n'est pas son usage.
09:51Alors certes,
09:51il y a des produits
09:52qui utilisent des flux physiques
09:53pour leur fonctionnement.
09:55Un téléphone,
09:56il faut le recharger,
09:56une voiture,
09:57il faut mettre de l'essence dedans
09:58ou d'électricité.
09:59Donc ça consomme du flux physique.
10:01Mais quand on regarde
10:01l'empreinte carbone
10:02ou l'empreinte matière globale,
10:04on s'aperçoit
10:05que la fabrication,
10:06souvent c'est l'essentiel.
10:07Donc si on en fabrique moins,
10:09on fait baisser la pression
10:10et si on le mutualise plus,
10:12alors pourquoi c'est possible
10:13de mutualiser ?
10:13Parce qu'on est obèse en tout.
10:15On a trop de mètres carrés,
10:17on a trop de voitures,
10:18on a trop de vêtements,
10:19on a trop d'outils,
10:20de machines.
10:21On a trop d'outils
10:21dont on sert deux fois par an
10:23et encore.
10:23Et encore,
10:24alors ça c'est un trait individuel,
10:25mais même en B2B,
10:26même en B2B.
10:27Bien sûr,
10:28il y a des machines
10:28qui tournent 24-24,
10:29mais dans beaucoup d'endroits,
10:31il y a des machines
10:31qui tournent très peu.
10:33Donc ça,
10:33c'est des entreprises
10:34qui doivent apprendre
10:35à coopérer,
10:36à travailler ensemble
10:37pour utiliser
10:38les mêmes machines.
10:39Par exemple,
10:39avec une chronotopie
10:41qui est gérée aujourd'hui,
10:43en disant
10:43toi ça sera le mardi,
10:44toi ça sera le mercredi
10:45et puis c'est pas très grave.
10:46Donc il va falloir
10:47qu'on s'organise là-dessus
10:48pour intensifier l'usage,
10:50faire transpirer les assets,
10:52faire en sorte
10:52que les assets
10:53en puissent plus les utiliser,
10:54plus c'est mieux.
10:55Donc, de fait,
10:56on aura besoin
10:57d'avoir des machines
10:58qui seront plus robustes.
10:59On va passer
10:59de la performance
11:00à la robustesse,
11:01Olivier Amant,
11:02et qui seront réparables,
11:04qui auront des durées de vie
11:05bien plus longues
11:06et surtout,
11:06comme ces machines
11:08pourront être récupérées
11:09par les industriels
11:10ou par des secteurs donnés
11:11in fine,
11:13au lieu de vouloir
11:13les recycler,
11:14certains éléments
11:15de ces machines
11:15qui ne s'usent pas,
11:17où il n'y a pas
11:17de pièces d'usure,
11:18des éléments de structure
11:19par exemple,
11:20au lieu de refondre tout ça
11:21pour le refabriquer,
11:22on va pouvoir
11:23les réemployer.
11:24Et ça,
11:24cette économie-là,
11:25elle est extrêmement vertueuse.
11:27Et ça,
11:27on peut gagner de l'argent
11:28avec ça,
11:29on peut payer des salaires
11:30avec ça.
11:30C'est la question
11:30que j'allais vous poser
11:31parce que ça suppose
11:32de moins produire,
11:33donc pour les industriels,
11:35pour ceux qui produisent,
11:36ils vont moins vendre.
11:37Donc,
11:38ils resteront,
11:39vous l'avez commencé
11:39à l'évoquer,
11:40mais il faut qu'on rentre
11:41un peu dans le détail,
11:42propriétaires de la machine
11:43et les autres seront
11:44dans une logique de location
11:45et c'est ce qui permettra
11:46à l'entreprise
11:47qui produit
11:47de gagner de l'argent.
11:48C'est exactement ça
11:49et donc,
11:50on va avoir
11:52des flux financiers
11:53qui vont être différents.
11:54Aujourd'hui,
11:55l'entreprise achète
11:57les matières premières,
11:58fabrique les produits
11:59avec des fournisseurs,
12:00souvent beaucoup de fournisseurs,
12:01agglomère tout ça
12:02et vend le produit.
12:03Une fois qu'ils ont vendu
12:04le produit,
12:04ils mettent une petite marge
12:05et c'est ce qui leur permet
12:06de faire leur activité.
12:07Et après,
12:08ils ne savent pas
12:09ce qui se passe
12:09de leurs produits
12:09la plupart du temps.
12:10ça marche très bien
12:12sauf qu'on l'a bien vu,
12:14ça épuise la planète.
12:16Ce n'est plus possible
12:16de continuer comme ça
12:17pour tout un tas de raisons.
12:18De toute façon,
12:20même s'il reste encore
12:21beaucoup de ressources minérales,
12:22les taux de concentration
12:23de la plupart des métaux de base,
12:25notamment pour la transition,
12:26se baissent
12:27à une vitesse vertigineuse
12:28et ça devient
12:28de plus en plus compliqué,
12:29ne serait-ce que
12:30de s'approvisionner
12:32avec ces matières premières.
12:33Donc,
12:33ça pose même un problème
12:33pour les entreprises
12:34qui, au bout d'un moment,
12:36ne pourront plus produire
12:37parce que soit
12:38ce sera trop cher,
12:39soit il n'y en aura plus.
12:40Donc,
12:41le flux financier
12:42de l'économie d'usage,
12:44il est lié à l'allocation,
12:45effectivement.
12:45Donc,
12:45on va devoir toujours
12:47continuer de fabriquer
12:48des produits ultra-robust
12:48qui vont coûter cher
12:49et là,
12:50pas de pot,
12:51les entreprises
12:52qui vont louer
12:52et en dire
12:53« Oui,
12:53moi,
12:54le temps que je me refasse
12:55la cerise économique
12:56de ce que j'ai dû dépenser
12:57pour faire la série 1
12:58de mon produit
12:59et si je loue
13:00sur une longue période
13:00quelques euros,
13:03je vais avoir
13:03des problèmes de BFR,
13:05de trésorerie,
13:05etc. »
13:06Donc là,
13:06il faut qu'on signe
13:07qu'on change
13:07notre système financier
13:08et il faut que les financiers,
13:10les banques,
13:11finance cette économie
13:12de la fonctionnalité
13:13de la coopération
13:14pour apporter le cash
13:15aux entreprises nécessaires
13:17pour qu'ils puissent
13:17fabriquer les produits
13:18et qu'ensuite,
13:20les clients,
13:21avec leur redovance,
13:22la location du produit,
13:23puissent flécher
13:24une partie,
13:25une partie de l'argent
13:25qui ira rembourser,
13:26bien sûr,
13:27les établissements bancaires
13:29et puis l'autre partie
13:30qui ira alimenter
13:31l'entreprise.
13:32Et donc,
13:32on est en train
13:33de faire plein de propositions
13:34pour faire advenir
13:35cette nouvelle façon
13:36de faire de la finance durable
13:38parce que ça,
13:38c'est ultra vertueux
13:39de faire comme ça
13:39et il y a aussi besoin
13:42de la part des pouvoirs publics
13:43de changer les règles
13:44d'amortissement.
13:45Alors,
13:45je vous donne un exemple.
13:46Aujourd'hui,
13:46vous avez des produits
13:46qui sont amortis
13:50sur très peu de temps,
13:504-5 ans.
13:52Dans les comptes,
13:53on les a sur 4-5 ans,
13:53au bout de 5 ans,
13:54c'est complètement amorti,
13:55ça compte pour zéro.
13:55On peut continuer
13:56d'utiliser le produit
13:57mais dans les comptes,
13:58il n'y a plus de valeur,
13:59il n'y a plus rien.
14:00On se dit,
14:01mais c'est un peu idiot.
14:02Dans ces produits,
14:02il peut y avoir des choses
14:03qu'on va pouvoir récupérer.
14:04Donc,
14:04pourquoi amortir des trucs
14:06alors qu'on pourrait
14:07très bien considérer
14:09qu'il y a 70-80%
14:11des éléments
14:12constitués d'un produit
14:13qu'on va pouvoir récupérer
14:14en fin de vie
14:15pour en refaire d'autres ?
14:16Pourquoi amortir ça
14:17dans ces cas-là ?
14:18Donc,
14:18rentrer dans ce qu'on appelle
14:19de l'amortissement décomposé
14:20et ça va,
14:23le terme qu'on utilise maintenant,
14:25c'est la pérennité
14:25programmée circulaire,
14:26passer de l'obsolescence programmée
14:28qu'on connaît bien aujourd'hui
14:30parce que les industriels
14:31ont intérêt
14:31à ce que les produits
14:32ne durent pas trop longtemps
14:32pour provoquer le réachat
14:34parce que c'est l'économie
14:36du volume qui décide.
14:37Donc,
14:37si ça dure trop longtemps,
14:38l'entreprise ne fera pas
14:40son chiffre à l'affaire
14:41parce qu'elle ne vendra pas
14:41celui-là de produit
14:42dans quelques temps.
14:43À la pérennité programmée
14:44où là,
14:44en fait,
14:45les fournisseurs,
14:46enfin,
14:47pas les fournisseurs,
14:47les entreprises auront intérêt
14:48à ce que ça dure
14:49le plus longtemps possible
14:50parce que chaque minute marginale
14:52de bon fonctionnement
14:52du produit,
14:53c'est du cash pour eux
14:54sans qu'ils soient obligés
14:55de réacheter des matières premières,
14:57de se réapprovisionner.
14:59Donc,
14:59c'est vraiment une économie
15:00qui est ultra vertueuse
15:01et qui génère beaucoup de cash.
15:03Alors,
15:03bien sûr,
15:03qu'est-ce qu'on fait de ce cash ?
15:04Parce que c'est beaucoup plus rentable.
15:05On n'achète pas les matières premières,
15:07je ne sais pas si vous voyez,
15:07c'est beaucoup plus rentable.
15:09Alors là,
15:09l'idée,
15:09c'est de dire
15:09qu'on a fait tellement de bêtises
15:10depuis des décennies
15:12sur notre façon
15:13de produire le monde
15:14et on a tellement pollué,
15:17on a tellement dégradé
15:17les écosystèmes,
15:18sept limites planétaires
15:19ont été dépassées,
15:20pollution dans l'eau,
15:21les microplastiques,
15:22les particules,
15:23je ne vous fais pas de dessin,
15:24c'est une catastrophe sanitaire
15:25même pour l'humanité.
15:27Eh bien,
15:28les entreprises
15:29les plus vertueuses de moi
15:30vont comprendre,
15:31elles doivent comprendre
15:32que le capital
15:33le plus important
15:34dans une boîte,
15:34ce n'est pas le capital financier,
15:36c'est le capital naturel.
15:38Et donc,
15:38le capital naturel,
15:39il est aujourd'hui
15:40mis à mal
15:41par nos modes de production
15:42qui sont gloutonniers.
15:45Et l'idée,
15:46c'est de dire,
15:47comme c'est ce capital
15:47qui est le plus important
15:48parce que quand il n'y aura
15:49plus de services écosystémiques,
15:51quand il n'y aura plus
15:52de bonnes conditions
15:53d'habitabilité de la planète,
15:55on ne pourra pas
15:55continuer de vivre,
15:56eh bien,
15:57on a intérêt à le reconstituer.
15:58Donc,
15:58on va utiliser ce cache
15:59pour reconstituer
16:00le capital naturel.
16:01Ben oui.
16:02Et donc,
16:03pour restaurer
16:04les puits de carbone,
16:04pour restaurer
16:05la biodiversité,
16:06pour faire en sorte
16:07que les services écosystémiques
16:08fonctionnent le mieux possible,
16:10le cycle de l'eau,
16:11le cycle de la pollinisation,
16:12etc.
16:13Et ça,
16:14ce qu'on souhaite,
16:15c'est que l'entreprise
16:16puisse être redevable
16:17de cette capacité
16:19à entretenir,
16:20à préserver,
16:21à régénérer
16:21le capital naturel.
16:22Et c'est pour ça
16:23que dans les conseils
16:23d'administration,
16:24on va faire des propositions
16:25avec Marine Calmet
16:26où on souhaiterait
16:27voir apparaître
16:28une nouvelle catégorie
16:29d'administrateurs
16:30qui soient des représentants
16:32des droits de la nature
16:32qui pourront siéger
16:34au conseil d'administration
16:35avec un droit de veto.
16:36Quelques entreprises
16:37ont commencé à le faire.
16:37Eh bien,
16:38c'est très bien,
16:38ils ont raison,
16:39c'est des pionniers,
16:39ils l'ont fait avant
16:40que la loi le demande,
16:41mais nous,
16:41on veut que ce soit
16:41inscrit dans la loi
16:43parce que c'est tout l'intérêt
16:44d'ailleurs des entreprises
16:45de faire ça
16:45parce que le premier capital
16:47d'une entreprise,
16:48c'est le capital naturel
16:49bien avant tout le reste.
16:50Si on n'entretient pas ça,
16:52il ne pourra pas y avoir
16:52de prospérité future
16:54de l'entrepreneuriat.
16:55Il nous reste 9 minutes,
16:57Fabrice Bonifède,
16:58je voudrais qu'on les consacre
16:59quand même à détailler
17:00cet événement
17:01Play for Life
17:02ce 30 septembre
17:03à la scène musicale
17:03à Paris.
17:04On va y voir quoi ?
17:05Alors, ça revient à l'idée
17:07de ce qu'on disait tout à l'heure,
17:09il faut qu'on arrive aujourd'hui
17:11à sensibiliser le plus grand nombre
17:12et notamment les décideurs
17:13d'une façon différente.
17:15Alors, on a essayé
17:16les tableaux Excel,
17:17les scientifiques
17:18avec des argumentaires
17:21implacables d'un point de vue technique
17:22et ça ne marche pas.
17:23Les fresques du climat.
17:24Les fresques du climat,
17:25oui, c'était déjà
17:27le début du commencement
17:28d'une gamification
17:29de la prise de conscience,
17:30c'était déjà très bien,
17:31mais on n'a pas été assez loin,
17:33ça ne suffit pas.
17:33Donc, on s'est dit,
17:36de toute façon,
17:36au point on en est,
17:37vu que ça fait 20 ans
17:38qu'on essaye en vain
17:39et qu'on n'a pas avancé beaucoup,
17:41voire on a reculé
17:42dans certains pays
17:43comme aux Etats-Unis,
17:45si on essayait
17:46de faire appel
17:48aux artistes
17:49pour combiner
17:50à ces discours
17:52des lanceurs d'alerte,
17:53provoquer un choc émotionnel
17:54dans la tête des décideurs
17:56pour qu'ils se disent
17:57« Ouh là là,
17:58mais j'ai une responsabilité historique,
18:00c'est une responsabilité
18:01de ma dignité »
18:02et c'est un peu
18:04comme quand on tombe amoureux
18:05ou quand on a
18:06un choc émotionnel énorme,
18:08on est prêt
18:09à changer de comportement
18:10alors que
18:12quand on est au business
18:13à Juge Hall,
18:14ça nous glisse dessus
18:15comme l'holo
18:16sur les plumes d'un canard
18:17et en fait,
18:17il ne se passe rien.
18:18Et donc là,
18:19on veut briser l'armure
18:20de ces gens-là.
18:21Donc, il y aura des artistes
18:22et des lanceurs d'alerte.
18:24Alors bien sûr,
18:24ce n'est pas fait n'importe comment,
18:25ça va être combiné.
18:26Il y a un storytelling
18:27qui va être...
18:29parce qu'en fait,
18:30on montre aussi...
18:31Alors c'est quoi le storytelling ?
18:32C'est qu'on montre
18:33qu'il n'y a pas...
18:35Ce n'est pas que le climat,
18:36ce n'est pas que les ressources,
18:37ce n'est pas que la biodiversité,
18:38que tous ces enjeux
18:40sont interdépendants
18:41et que finalement,
18:43in fine,
18:43le plus important,
18:44c'est quand même
18:44la préservation de la vie
18:45et que le climat
18:46a une grosse incidence
18:48sur l'extinction du vivant
18:51parce que quand le climat
18:53change et se réchauffe,
18:54bien sûr,
18:55ça a des effets énormes
18:56sur la biodiversité.
18:58et bien montrer
18:59que le plus important,
19:00c'est de préserver la vie
19:01et que pour préserver la vie,
19:02il faut qu'on économise
19:03les ressources,
19:04il faut bien sûr
19:05qu'on baisse nos émissions
19:06de gaz à effet de serre
19:07et montrer cette interdépendance
19:09des enjeux,
19:09que l'approche,
19:10elle est systémique.
19:11Et donc,
19:12les enlorsers d'alerte
19:13vont dire ça
19:14et les musiciens,
19:16c'est la sauce.
19:17Ils vont relever la sauce
19:18et c'est vrai que dans un plat,
19:19l'assaut c'est très important.
19:22C'est ça qui fait
19:25que c'est bon
19:27ou c'est moins bon.
19:27Il ne faut pas se mentir.
19:29Et on peut espérer
19:31que finalement,
19:32les messages
19:32des lanceurs passent mieux,
19:35soient plus profondément,
19:37entrent plus profondément
19:38dans le mindset
19:38des décideurs
19:39parce que dans la salle,
19:40il y aura quand même
19:40beaucoup de décideurs,
19:41beaucoup de chefs d'entreprise,
19:42de cadres dirigeants,
19:44de grands groupes
19:45qui ont quand même
19:46dans leur sphère d'influence
19:47des leviers d'action
19:48importants
19:49de décision,
19:50d'investissement,
19:51de désinvestissement,
19:52de renoncement
19:53et bien sûr,
19:54de changement
19:54de modèle d'affaires.
19:55On peut,
19:56une entreprise peut changer
19:57son modèle d'affaires
19:57progressivement
19:58en adoptant donc
19:59ces fameux modèles d'affaires
20:00permacirculaires
20:01et commune à fonctionnalité.
20:03C'est possible,
20:03il y a des entreprises
20:04qui le font aujourd'hui.
20:05Ce qu'il faut maintenant,
20:06c'est qu'on accélère
20:07en fait ce déploiement
20:08de tout ça.
20:09Ça veut dire que
20:09les lanceurs d'alerte,
20:11vous pouvez en citer
20:12quelques-uns,
20:13vous leur avez donné quoi
20:14comme consignes ?
20:15Carte blanche.
20:16Allez-y fort !
20:18Il faut les secouer.
20:19En fait,
20:20hélas,
20:20il n'y a même pas besoin
20:21d'exagérer.
20:22Ben non.
20:23Il faut simplement
20:24dire ce qui se passe,
20:25raconter ce que
20:27les données scientifiques
20:28aujourd'hui,
20:29les observations
20:30que l'on a sur le terrain.
20:33Donc c'est implacable,
20:33il faut voir.
20:34Il y aura Heidi Sebet
20:34qui sera là.
20:36Ça se voit
20:36que les glaciers fondent
20:38quand même.
20:38On est au-dessus
20:38dans notre émission.
20:39Voilà,
20:39c'est implacable.
20:41Il y aura Gilles Boeuf.
20:42Gilles Boeuf,
20:43il voit bien
20:43avec son expérience
20:45depuis des dizaines d'années
20:46sur ce sujet.
20:47Il voit bien
20:48que la biodiversité
20:48est en train de disparaître
20:49et les drames
20:50que ça génère.
20:52Pour nous déjà,
20:52pour nous humains,
20:53parce que moins de biodiversité,
20:54c'est moins d'immunité
20:55aussi pour l'espèce humaine.
20:57Et puis,
20:57Jean Covici sur le climat,
20:59il a quand même
20:59un petit peu crédible
21:00ce garçon quand même.
21:01C'est intéressant
21:02de comprendre
21:03comment il analyse
21:04les choses
21:04et comment il voit bien
21:05que de toute manière,
21:07il va bien falloir
21:07qu'on change
21:07de mode de vie
21:08parce que la décroissance
21:10des flux fusibles carbonés,
21:11on va y avoir droit
21:12de gré ou de force.
21:14Donc,
21:14autant quand même
21:15anticiper,
21:16comme il le dit tout le temps,
21:17et essayer de dire
21:17mais de quoi avons-nous besoin ?
21:19C'est quoi le CO2 utile ?
21:20Là où on ne peut pas
21:21le remplacer,
21:22puis le CO2 futile.
21:24On revient à l'essentiel
21:24et à l'accentral
21:25dont on parlait tout à l'heure.
21:26Parce que de demander
21:27à tout le monde
21:27de baisser son empreinte,
21:28ça n'a pas de sens.
21:29Si vous fabriquez
21:30des vélos
21:30ou de l'isolant
21:31pour les bâtiments,
21:32à la limite que vous avez
21:33une très forte croissance,
21:34c'est très bien
21:34parce que vous allez éviter
21:35du carbone chez les autres.
21:36Par contre,
21:42on est rentré
21:43dans l'ordre des choix.
21:44Et pour qu'on arrive
21:45à faire des choix
21:45compris par les gens,
21:47par la population
21:48et par les politiques,
21:50il faut faire la pédagogie.
21:51D'ailleurs,
21:51on l'a bien vu
21:52pour la Convention citoyenne
21:53pour le climat,
21:54il y avait
21:55toutes les mouvances politiques
21:56qui étaient représentées,
21:58toutes les classes sociales.
22:00Et une fois
22:01qu'ils ont pu entendre,
22:03enfin une fois,
22:03après avoir entendu
22:04les dires d'experts
22:05pendant plusieurs semaines,
22:07ils ont fini par proposer
22:08des mesures
22:09que même les écolos
22:10les plus radicaux
22:11n'avaient jamais osé proposer
22:12parce qu'ils avaient compris.
22:12Donc on a aussi besoin
22:13d'un choc de la pédagogie
22:15par rapport au plus grand nombre
22:17pour espérer
22:18enfin
22:19qu'on prenne des décisions
22:20qui soient
22:21dans le sens
22:22de la pérennité
22:23de notre économie.
22:25Vous êtes encore président
22:26du C3D,
22:27le collège des directeurs
22:28de développement durable.
22:30Quand je vous entends,
22:31je me dis
22:31mais on fait de la RSE
22:33et parfois sérieusement
22:34dans les boîtes
22:34depuis 15, 20 ans.
22:37Ça a servi à quoi ?
22:39Pour l'instant,
22:40ça n'a pas servi
22:41à shifter
22:42les modèles d'affaires.
22:44Ça a servi
22:44à préparer
22:45ce moment-là.
22:48En tout cas,
22:48je veux s'espérer
22:48parce qu'on verra bien
22:49dans les semaines qui viennent,
22:50dans les mois qui viennent
22:51si oui ou non
22:52les grandes entreprises
22:53qui sont quand même
22:54un peu des phares
22:54pour les autres
22:55acceptent
22:56en parallèle
22:57de leur business classique
22:58parce que je ne crois pas
22:59au grand soir
22:59on arrête le linéaire
23:01ça va prendre du temps
23:03hélas
23:04et du temps
23:04on n'en a plus
23:05mais ce qu'on peut faire
23:06par contre
23:06notre proposition
23:07c'est de dire
23:08n'abandonnons pas
23:09le linéaire tout de suite
23:11parce que c'est juste impossible
23:12mais mettons en parallèle
23:13de cette façon de produire
23:16des nouvelles façons
23:18de produire
23:18du même produit
23:19mais avec cette approche-là
23:21et voyons comment ça se passe
23:22et heureusement
23:23on a donc
23:24au C3D
23:25on a monté un club
23:26qui est animé
23:27par Médina Lompré
23:28qui est un club
23:30as a service
23:30et commune la fonctionnalité
23:31il y avait au début de l'année
23:33quelques entreprises
23:34qui étaient dans ce club
23:34pour apprendre
23:35comment ça marche
23:36et puis aujourd'hui
23:37il n'y a plus une centaine
23:38d'entreprises
23:39qui commencent à s'intéresser
23:40à ces sujets
23:41donc le fait déjà
23:42de les avoir avec nous
23:44d'avoir monté Genac
23:45d'avoir créé Genac
23:46Genac qui est un 2200 Genacter
23:49en 6 mois d'existence
23:50c'est des incubateurs
23:51c'est des incubateurs
23:52Genac c'est pour les salariés
23:53c'est qu'en fait
23:54les salariés
23:55il y en a beaucoup
23:55qui sont conscientisés
23:56mais ils n'ont pas quoi faire
23:57donc on s'est dit
23:58parce que c'est pas
23:59les responsables RSE
24:00ne vont pas pouvoir
24:00tout seuls
24:01mener ce type de chantier
24:02donc ils ont besoin
24:03d'être aidés
24:04par les salariés
24:05de leurs propres entreprises
24:06donc c'est pour ça
24:07qu'on a créé Genac
24:08Genac c'est une association
24:09pour des salariés
24:10d'entreprises
24:11publiques et privées
24:11on leur permet
24:13de monter en compétence
24:14sur les sujets
24:15du régénératif
24:16parce que c'est comme
24:17quand vous voulez apprendre
24:18une langue étrangère
24:18il y a quand même
24:19des bases à connaître
24:20mais après
24:21si vous connaissez
24:21ces bases
24:22les vocabulaires
24:23et puis les règles de grammaire
24:24de base
24:24si vous ne pratiquez pas
24:25il ne se passera rien
24:27donc dans Genac
24:28il y a
24:28des contenus pédagogiques
24:31apportés par des partenaires
24:32et ensuite
24:33des incubateurs
24:34d'Angela Cloud
24:34où on va pouvoir
24:35expérimenter
24:36et les Genac
24:37vont pouvoir
24:38s'entraider
24:38les uns les autres
24:39pour monter des projets
24:40monter des projets
24:41concrets
24:42dans les entreprises
24:43et faire en sorte
24:44que ce modèle
24:45il devienne
24:45beaucoup plus séduisant
24:46que le modèle actuel
24:47c'est ça le défi
24:48et donc c'est exactement
24:49ce qu'on veut faire
24:49on veut ringardiser
24:51les modèles linéaires
24:52et vous savez
24:52on n'a pas besoin
24:53c'est la OLA
24:54dans les stades
24:55on n'a pas besoin
24:56d'être majoritaire
24:57sur ce modèle
24:57pour que ça fasse
24:58pour opérer la bascule
24:59Eric Duverger
25:00le dit très bien
25:00d'ailleurs de la CEC
25:01aujourd'hui
25:02les modèles régénératifs
25:04c'est quoi
25:05c'est 0,1%
25:07des entreprises
25:07c'est anecdotique
25:08dès lors qu'il y en aura
25:105, 6, 10%
25:12ça peut basculer
25:13parce que ça va venir
25:15évident
25:15donc on n'a pas besoin
25:16d'avoir
25:17une majorité d'entreprise
25:18pour que les autres
25:19s'y mettent
25:19on sait très bien
25:20qu'on a un combat
25:21de 4-5 ans
25:22pour faire en sorte
25:23de démontrer
25:24que ce modèle
25:24est ultra vertueux
25:26il génère du cash
25:27beaucoup de cash
25:28c'est bien plus rentable
25:29que l'économie linéaire
25:30alors ça les gens disent
25:31mais comment c'est possible
25:32c'est bien plus rentable
25:33mais ce cash
25:34qu'est-ce qu'on en fait
25:34si on l'en fait
25:36si on l'utilise
25:37pour l'effet
25:37ça va faire des éroits
25:38pour réinvestir
25:40pour se développer
25:40n'importe comment
25:41ce qu'on va gagner
25:42d'un côté
25:43on va le perdre de l'autre
25:44nous on dit ce cash
25:45il faut l'utiliser intelligemment
25:46c'est-à-dire
25:47il faut restaurer
25:48les puits de carbone
25:49il faut régénérer la nature
25:50parce que c'est votre premier capital
25:51un dernier mot
25:52Fabrice Bonifay
25:53une minute pour conclure
25:55si je comprends bien
25:56pour que ce modèle s'impose
25:57vous avez quand même besoin
25:59des pouvoirs publics
26:00c'est-à-dire que
26:00là pour l'instant
26:02la démonstration
26:03du fait que ce soit
26:04plus rentable
26:05c'est un peu en bêta test
26:07vous voyez
26:08en quelque sorte
26:09en bêta test
26:10enfin ceux qui ont été
26:11les pionniers de ça
26:11ont démontré
26:12ils peuvent le prouver
26:12d'accord
26:13on a plein de preuves
26:14donc il y a les preuves
26:15donc il y a l'Etat
26:16sauf qu'il n'y a plus d'Etat
26:17ou en tout cas
26:17il n'y a plus de gouvernement
26:18oui enfin là aussi
26:19c'est comme Trump
26:20ça ne va pas durer
26:21ça ne va pas
26:22enfin on a vu
26:23qu'en Italie
26:24puis en Belgique
26:25ça peut durer
26:26pas mal de temps
26:26à l'absence du gouvernement
26:28541 jours en Belgique
26:29voilà
26:30et puis finalement
26:31ils ne sont pas
26:31si mal sortis que ça
26:32enfin bon c'est un peu
26:33différent qu'en France
26:34nous on n'est plus
26:34on n'est plus centralisateur
26:36etc
26:36mais là
26:38j'ose espérer
26:39que ce bazar
26:40va se terminer un jour
26:41et qu'on va retrouver
26:42en fait des pouvoirs publics
26:45qui vont comprendre
26:45ce que c'est que
26:46l'intérêt général
26:46parce qu'aujourd'hui
26:47j'ai l'impression
26:47qu'ils n'ont pas bien compris ça
26:48mais bon
26:49moi je ne suis pas
26:50Madame Sol
26:50il y a des échéances électorales
26:52qui approchent
26:53et donc c'est le bon moment
26:54pour porter ces idées
26:55exactement
26:55merci beaucoup
26:57Fabrice Bonifait
26:58donc ce Play for Life
26:59c'est le 30 septembre
27:00à la scène musicale
27:01ça sera retransmis
27:02à la télévision
27:03oui
27:03parce que c'est complet
27:04c'est complet
27:05bon
27:05ça sera retransmis
27:06à la télévision
27:07visible en replay
27:08etc
27:08merci beaucoup
27:10et à bientôt
27:10sur Be Smart for Change
27:12on passe tout de suite
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