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  • il y a 4 jours
Ce vendredi 26 septembre, la croissance continue de Roche Bobois aux États-Unis malgré les droits de douane a été abordée par Guillaume Demulier, président du Directoire de Roche Bobois, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Focus du jour, comme chaque vendredi, un dirigeant d'entreprise vient nous parler de ses perspectives et de sa société.
00:07Ce matin, c'est Guillaume Demulier, président du directoire de Roche-Beaubois.
00:10Bonjour Guillaume Demulier, merci d'être avec nous ce matin.
00:12Vous avez publié les résultats semestriels de Roche-Beaubois, c'était la semaine dernière,
00:17avec notamment des objectifs qui ont été confirmés pour cette année.
00:22Un contexte qui est intéressant pour vous, dans le sens où vous êtes particulièrement présent aux Etats-Unis,
00:27sur un chiffre d'affaires semestriel de 200 millions, vous réalisez plus de 60 millions aux Etats-Unis et au Canada.
00:33Comment ça se passe aujourd'hui avec les droits de douane, avec les interrogations sur le consommateur américain ?
00:38Et puis dans un instant, bien sûr, on reparlera de la France et de l'Europe, puisque c'est la moitié de votre chiffre d'affaires.
00:43Écoutez, oui, les Etats-Unis, c'est notre premier marché, on est présent depuis 1974.
00:48Très tôt, la marque s'est installée, donc elle est très forte, très crédible.
00:52Il n'y a que deux marques européennes dans le top 100 aux Etats-Unis, Ikea et nous.
00:57Donc, on est présent, effectivement, on rallie 60 millions, c'est notre premier marché.
01:03Écoutez, évidemment, ça a été un tout petit peu bousculé.
01:07On a commencé l'année avec une croissance qui était plutôt bien orientée.
01:12On était à plus 4, plus 5% en commande, donc c'était plutôt un bon démarrage,
01:17bonne confiance de nos clients au début de l'année.
01:20Et puis, il y a eu toute la question des droits de douane, toute la question de comment le marché va évoluer, etc.
01:27Donc, on a eu un deuxième trimestre un peu plus ralenti.
01:32Et là, on repart assez bien.
01:34Donc, on est sur une croissance aux Etats-Unis en dollars qui est de l'ordre de plus 2,5, plus 3% depuis le début de l'année.
01:41Donc, c'est plutôt pas mal.
01:42Et quand on entend nos magasins, les verbatims sont positifs.
01:46Il y a beaucoup de...
01:48Vous savez, chez nous, les affaires durent longtemps.
01:51C'est-à-dire, c'est pas de l'achat d'impulsion, c'est préparé.
01:55Les clients reviennent plusieurs fois en magasin.
01:57Ils font des plans.
01:58On leur propose des visualisations 3D de leur intérêt.
02:01Donc, ça prend un petit peu de temps.
02:02Et là, on est dans une période où on a beaucoup de projets en cours, beaucoup de clients en magasin.
02:08Donc, on est plutôt optimiste et on a plutôt le sentiment que dans nos clients,
02:12qui évidemment sont des clients avec un certain niveau de vie, en particulier aux Etats-Unis,
02:18il y a une confiance qui est revenue dans l'économie, dans leur capacité à acheter
02:24et qui est super positive et super encourageante pour nous.
02:27Et comment vous gérez les droits de douane ?
02:28Puisque autant le premier semestre, c'est un semestre qui a été assez peu impacté par les droits de douane,
02:32mais plutôt par les problèmes de logistique.
02:34Autant là, ça y est, le second semestre, on est en plein dedans.
02:37Les droits de douane, on connaît la couleur depuis un peu plus d'un mois maintenant.
02:40Sachant que pour vous, vous ne produisez pas aux Etats-Unis, vous produisez en Europe.
02:43On produit 100% en Europe.
02:44Ça fait partie de l'ADN de la marque.
02:45C'est super important pour nos clients, que ce soit les clients américains, les clients internationaux.
02:51C'est 100% made in Europe.
02:52Alors, on a anticipé, même avant les premières annonces de droits de douane,
02:58ce qu'il faut savoir, c'est qu'aux Etats-Unis, on a la chance d'être positionné comme une marque de luxe.
03:02Donc, on a des marges brutes de l'ordre de 70%.
03:05Donc, quand vous appliquez 15% de droits de douane sur 30% de coût des produits vendus,
03:13ça fait déjà plus que 6% d'impact.
03:15Donc, on a fait une première augmentation préventive de nos prix aux Etats-Unis.
03:20On n'avait pas augmenté depuis quasiment deux ans, donc on était plutôt sereins sur ce sujet-là.
03:25On a fait une première augmentation de 4% au début février.
03:30Et puis, une deuxième en avril, pendant toute cette période d'incertitude,
03:34où on avait parfois Trump qui annonçait 30%, puis 50%, puis 100%, puis 140% sur les Chinois dans la journée.
03:40Donc là, on s'est dit, on va anticiper à avoir une deuxième hausse des prix.
03:45Et donc, ça a été une deuxième hausse de 6%.
03:47Donc, au global, ça doit faire 10,5%.
03:50Donc, ça, ça nous permet de couvrir assez largement les droits de douane,
03:54et ça nous permet de couvrir une partie des effets de change.
03:58L'année dernière, on a eu un euro-dollar à 1,08.
04:00Cette année, on va avoir un deuxième semestre qu'on anticipe à 1,17,
04:04et un premier à 1,08.
04:06Donc, on ne peut pas couvrir absolument la totalité de l'effet,
04:10sinon, on risquerait d'avoir des prix un peu trop élevés soudainement.
04:15Mais on en couvre une bonne partie.
04:17Et avec un dollar qui serait stable sur 1,17 en moyenne sur le deuxième semestre,
04:22on ne devrait être pas trop mal.
04:23Vous êtes rentré en bourse en 2018.
04:25Depuis, le titre a pris 70%.
04:26Donc, c'est une belle réussite, puisque malheureusement,
04:28toutes les IPO de ces dernières années ne se sont pas très bien passées.
04:31360 millions de capitalisation boursière.
04:34Avec du recul, comment vous regardez votre introduction en bourse,
04:37et puis les portes que ça vous a ouvert ?
04:38Écoutez, ça nous a amené beaucoup de choses, en vrai.
04:43Roche-Beaubois, c'est une société familiale
04:45qui reste avec une majorité familiale,
04:49créée par deux familles, les Roches et les Chouchons.
04:52On a également un fonds d'investissement italien en capital
04:54qui est très important, à plus de 30%.
04:58Mais l'introduction en bourse, ça nous a amené plus d'objectifs,
05:02plus de challenges.
05:03Ça nous a amené aussi une gouvernance nouvelle,
05:05avec un conseil de surveillance qui reste en partie familiale,
05:10mais aussi avec des administrateurs indépendants,
05:13avec des objectifs plus ambitieux,
05:16qu'une gestion familiale qui est naturellement plus prudente.
05:22Et donc, la marque a passé un cap.
05:25On a investi, on a investi davantage en publicité,
05:28on a investi dans des très beaux magasins,
05:30à Milan, à Monaco, des vrais flagships,
05:34Place Massena à Nice.
05:36Et tout ça, ça nous a aidé,
05:38la revue des collections,
05:40le positionnement de la marque
05:43qu'on pousse de plus en plus vers le haut.
05:46Tout ça, je ne dis pas qu'on ne l'aurait pas fait
05:48si on n'était pas coté en bourse,
05:49mais ça a probablement été un accélérateur, un catalyseur.
05:53Et depuis l'introduction en bourse,
05:54on a quasiment doublé le chiffre d'affaires.
05:57Donc, ça a été une très belle histoire par Roche-Bobois.
05:59Car il y a eu un boom après les confinements,
06:01après la période Covid,
06:02votre chiffre d'affaires a pris plus de 50%,
06:04même si on oublait l'année 2020.
06:06Mais si on regarde avant 2020...
06:08Mais en 2020, on n'était pas si mal.
06:09L'année 2020, c'était une période compliquée,
06:11les magasins étaient fermés, etc.
06:12Aujourd'hui, comment vous faites,
06:14après cette période-là de boom,
06:15où les clients venaient chez vous,
06:16et c'est que j'exagère un peu,
06:17il n'y avait plus rien à vendre,
06:18dans le sens où il n'y avait plus de stock,
06:20mais comme tout le monde.
06:21C'est-à-dire qu'on a connu une chaîne d'approvisionnement
06:23qui était tendue aujourd'hui, ça se normalise.
06:25Alors, plein de choses.
06:26Déjà, nous, on n'a pas de stock.
06:27On n'a que du stock d'exposition.
06:29On a quasiment la totalité de nos ventes
06:31qui sont faites à la contremarque.
06:33Donc, on n'a pas été limité par notre stock
06:35pendant la période Covid.
06:36Après, ce qu'il faut dire,
06:37c'est que contrairement à beaucoup de nos concurrents
06:39dans le domaine de la maison,
06:41on a eu ce boom,
06:42mais on n'est pas redescendu.
06:43On a eu un record de chiffre d'affaires
06:45à 429 millions en 2023.
06:49Aujourd'hui, ça se stabilise.
06:50Ça se stabilise.
06:51C'est un plateau.
06:52Exactement.
06:52Mais on n'a pas reperdu l'envolée de la période Covid.
06:58Comment on a fait ?
06:59On a continué à travailler sur tous les piliers de la marque,
07:02sur la désirabilité de la marque,
07:04sur la publicité.
07:04On a beaucoup investi.
07:05Mais on a aussi travaillé sur notre périmètre.
07:08On a racheté un certain nombre de franchisés
07:10aux États-Unis, en France.
07:13On a racheté notre franchisé chinois l'année dernière.
07:16Et donc, le développement du périmètre
07:18nous a permis de continuer
07:20et de pérenniser cette croissance.
07:22Avec notamment, désormais, le marché chinois.
07:24Alors, pour l'instant, c'est infime
07:25dans votre chiffre d'affaires.
07:27C'est un relais de croissance important pour vous ?
07:29Oui, bien sûr.
07:30Là, vous pouvez jouer la carte France ?
07:32Ah, bien sûr.
07:32On la joue très significativement.
07:34On a racheté notre franchisé.
07:37Enfin, on a pris une participation majoritaire
07:39de 51% il y a un an.
07:41On a un réseau de magasins
07:43qui représente à peu près
07:44une vingtaine de millions d'euros de chiffre d'affaires.
07:46Donc, ce n'est pas énorme à aujourd'hui.
07:49Surtout qu'on a une trentaine de magasins.
07:50Donc, chaque point de vente, individuellement,
07:53présente un chiffre assez modeste.
07:54Mais le potentiel de développement,
07:56il est super important.
07:57La marque est présente depuis 20 ans.
07:59Et on a, là aussi,
08:01une désirabilité du Made in Europe,
08:04de la création française.
08:06Et puis, on n'a quasiment pas de concurrents.
08:09Parce qu'on a des marques italiennes
08:11qui sont présentes,
08:12mais avec des prix stratosphériques.
08:13Parce qu'ils ont un système de distribution
08:15beaucoup plus complexe que le nôtre.
08:17Donc, ils ne sont pas directement concurrents.
08:18C'est-à-dire que quand vous êtes
08:19x2, x3, x4 en haut tarif,
08:21il y a un effet.
08:22Et puis, on a des marques chinoises
08:23qui n'apportent pas ce Made in Europe
08:25et cette créativité française.
08:27Guillaume Demulier,
08:27le président du directoire de Roche-Boboua
08:29qui a été l'invité de Good Morning Market.
08:31C'était vendredi prochain,
08:32vendredi dernier,
08:33à l'occasion des résultats semestriels
08:36qui ont été publiés par la société.
08:37qui a été l'invité de l'invité,
08:43qui a été l'invité de la société.

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