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Vendredi 26 septembre 2025, retrouvez Stéphane Bonnet (Fondateur, Scale Up Capital) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.
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00:00Musique
00:00Et pour la première partie de cette édition spéciale tournée ici à Patrimonia,
00:12nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Sébastien Bonnet.
00:15Bonjour Sébastien Bonnet.
00:16Bonjour.
00:17Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine, vous êtes le fondateur de Scale Up Capital.
00:21Alors on peut peut-être commencer par rappeler ce que fait Scale Up Capital.
00:23Je pense que tout le monde ici à Patrimonia ne connaît pas Scale Up Capital Sébastien.
00:26Alors Scale Up Capital c'est normal, c'est une jeune société qui a été créée en 2021,
00:32qui fait de l'investissement en capital investissement et en dettes privées majoritairement,
00:36sur des stratégies I-Alpha et notamment pour les professions libérales réglementées.
00:41Profession libérales réglementées, ça veut dire qu'on s'adresse quoi ? Aux experts comptables par exemple ?
00:45Experts comptables, pharmaciens, médecins libéraux.
00:48Et alors concrètement vous investissez comment et dans quoi chez Scale Up Capital ?
00:52Alors aujourd'hui on déploie notre première stratégie d'investissement
00:55qui est un fonds qui vise à la restructuration du secteur de l'expertise comptable,
01:00qui peut paraître être une niche de marché.
01:03Et on investit en capital de manière minoritaire en poussant nos cabinets à la transformation,
01:09vers des endroits de conseil.
01:10D'accord, donc vous investissez dans des cabinets d'experts comptables si je comprends bien.
01:12Exactement.
01:13Et derrière vous les accompagnez dans leur transformation au quotidien, c'est ça ?
01:17C'est ça, alors pas uniquement dans les cabinets mais aussi dans des sociétés innovantes
01:21qui viennent apporter aux cabinets d'expertise comptables des services permettant d'améliorer
01:27la courbe de rentabilité des cabinets.
01:30Et alors justement vous nous dites que ça peut donner l'air d'être une niche,
01:33pourquoi aller sur ce type de secteur spécifiquement ?
01:37Alors en fait la genèse c'est qu'on a souhaité au départ investir dans les PME françaises.
01:42D'accord.
01:42Et pour résumer l'histoire de l'équipe de ScaleUp, on a 20 ans de marché derrière
01:47nous, 10 ans dans l'Electron, 10 ans dans la gestion diversifiée.
01:51Bien sûr.
01:52On s'est aperçu qu'en fait en gestion diversifiée on avait un petit problème d'allocation
01:56sur la pâte private equity pour investir dans des PME françaises.
02:02Qui produit de la donnée sur les PME ? Les experts comptables.
02:06D'accord.
02:06Donc on s'est adressé à l'ordre à cette époque pour pouvoir effectivement nouer partenariat
02:11et avoir cette capacité à identifier des PME intéressantes.
02:16Et c'est en s'intéressant en fait au sujet des experts comptables qu'on a découvert
02:19un monde formidable.
02:20D'accord.
02:21Donc par hasard complet en fait ?
02:22C'est un hasard total.
02:23D'accord.
02:23Et une profession qui en fait est dans un besoin de transformation certain, qui planchait
02:28sur cette transformation depuis 10 ans, mais qui n'avait pas de réponse avec un fonds
02:33dédié.
02:33On a apporté cette solution avec la structuration du fonds Expert Génération.
02:37Besoin de transformation depuis longtemps, pourquoi ? Pour quelles raisons ?
02:40Parce qu'on est sur une profession réglementée.
02:42On pourrait se dire que justement, innovation ou non, la profession est réglementée.
02:46Tout le monde a besoin d'un expert comptable ou d'un commissaire aux comptes.
02:49Pourquoi est-ce qu'il y a ce besoin de transformation ?
02:51En fait, c'est simple.
02:52On a un game changer qui rentre dans le secteur de l'expertise comptable aujourd'hui.
02:56L'IA ?
02:56L'électronique.
02:57Ok, c'est pas l'IA, ça va.
02:58Et il y a l'IA, si.
02:59D'accord.
02:59En fait, il y en a un deuxième effectivement qui est l'IA.
03:02Donc, tout ce qui est boîte à compta, en fait, aujourd'hui, va avoir ses marges,
03:06s'affaisser ou s'éroder en fait de manière assez significative dans les 10 ans qui viennent.
03:10À cause de la facturation électronique ?
03:12Et de l'IA et de l'automatisation d'un certain nombre de tâches de production.
03:16D'accord.
03:16Donc, le secteur est touché ?
03:18Le secteur est touché, oui et non, puisque le premier conseiller de l'entrepreneur en France, c'est l'expert comptable.
03:25Oui.
03:25Donc, il a une énorme valeur ajoutée.
03:27C'est un sachant qui est le premier tiers de confiance avant le banquier, avant l'avocat.
03:32C'est l'expert comptable.
03:32C'est l'expert comptable.
03:33C'est lui qui connaît les chiffres.
03:34Donc, en même temps, c'est le premier qu'on appelle.
03:36Exactement.
03:37Et donc, effectivement, il y a une concentration qui s'est opérée là depuis 10 ans, qui va s'accélérer,
03:42comme on a pu le voir dans le monde de la gestion privée.
03:45Mais il y a une nécessité aujourd'hui, c'est d'apporter des fonds propres pour pouvoir accélérer ces transformations
03:50et créer des acteurs qui soient intéressants au niveau des solutions et au niveau de la taille.
03:56Et donc, il n'y avait pas de fonds dédiés ? C'est le premier ?
03:59Voilà.
04:00C'est le seul fonds dédié ouvert.
04:02Il y a des investisseurs privés qui investissent aujourd'hui via leur family office et qui ont développé des solutions,
04:08mais pour leur compte propre.
04:08On est le seul véhicule qui permette à l'investisseur lambda, en fait, finalement, de rentrer dans le secteur.
04:17D'accord.
04:17Et tout en ayant tout un dispositif, un assortiment de solutions fiscales associés à notre fonds.
04:22Ça veut dire qu'un épargnant peut aller voir son conseiller en gestion de patrimoine
04:25et investir dans cette transformation du secteur de l'expertise comptable via scale-up capital, c'est ça ?
04:31Exactement. Et pourquoi est-ce que le secteur est attractif ? Parce que c'est un secteur qui est extrêmement robuste.
04:37Il y a 3% de taux de défaut chez les experts comptables.
04:39D'accord.
04:40Donc, autant dire un taux de défaut qui est inexistant.
04:41Quasi nul, oui.
04:42On regarde ce qu'on peut connaître par ailleurs dans l'économie.
04:45Ce sont des gens qui sont assermentés avec une double tutelle ministérielle.
04:49Et pour le moment, c'est une transformation qui génère des EBITDA à hauteur de 15%.
04:55D'accord.
04:56Peu de sociétés peuvent se targuer de ce type de performance.
04:58Alors, évidemment, on attend une érosion sur cet EBITDA, sauf quand on fait la transformation vers les modèles de conseil.
05:05D'accord.
05:05C'est précisément ce que fait Expert Génération.
05:08Donc, le fonds qu'on a lancé en première série fait 35% depuis le début, enfin fin 2022.
05:16D'accord.
05:16Et on en est au deuxième millésime.
05:18Au deuxième millésime à l'heure actuelle, avec quel objectif du coup ?
05:21Un objectif qui est tout à fait similaire, c'est-à-dire un téléré qui est de l'ordre de 18 à 20% annualisé pour l'investisseur.
05:29Vous m'avez l'air, Sébastien, d'être un homme de conviction sur ce secteur, de l'avoir beaucoup regardé.
05:33Donc, du coup, si aujourd'hui un investisseur regarde notre discussion, nous écoute et se dit, moi aussi, je suis convaincu, ce secteur m'a l'air effectivement porteur d'opportunités.
05:43Vous, Sébastien Bonnet, si je vous dis dans 10 ans, le secteur de l'expertise comptable, il ressemblera à quoi ?
05:48C'est quoi votre conviction chez Scalop Capital ?
05:51Notre conviction, c'est que c'est un secteur qui va profondément changer, qui va beaucoup se concentrer sur la partie production comptable,
05:58qui va finalement ne concentrer qu'un tiers de l'activité.
06:01D'accord.
06:01Et qui va plutôt redéployer, en fait, tout son savoir-faire et ses services sur, en fait, le conseil à l'entrepreneur et l'accompagnement.
06:10D'accord.
06:10On le voit aujourd'hui avec des initiatives qui permettent d'avoir des services spécialisés.
06:14Vous avez des cabinets qui fournissent à des PME des directeurs financiers à temps partagé.
06:19Bien sûr, oui.
06:19Donc, services qu'on ne peut pas s'offrir aujourd'hui, nécessairement, quand on est une PME de petite taille ou naissante.
06:25Vous avez des experts comptables qui se spécialisent sur des verticales, qui font le one-stop-shop, par exemple, pour une profession,
06:32donc le médecin libéral, de la création du cabinet à la sortie des bilans comptables et toutes les publications nécessaires,
06:41notamment sur le service social ou juridique.
06:43Voilà.
06:43Donc, ça, on y croit assez fortement.
06:45On pense que sur la gestion comptable, effectivement, vous allez avoir des plateformes qui vont se structurer pour la production.
06:51D'accord.
06:51Les banques vont avoir un rôle prépondérant.
06:54Donc là, il y aura un impact du digital, c'est une évidence.
06:57Absolument.
06:57Et il faudra composer avec.
06:59Mais ça va donner plus de puissance, en fait, à cette profession, puisque moins de temps perdu sur la production comptable,
07:05beaucoup plus consacré au conseil et à la gestion de qualité vis-à-vis des clients.
07:10Scale-Up a l'ambition de faire d'autres choses que de l'investissement dans le secteur de l'expertise comptable ?
07:17On regarde autre chose, effectivement.
07:19On a plusieurs produits, d'ailleurs.
07:20Oui.
07:20On n'a que des produits extrêmement différenciants, insensibles, en fait, au phénomène de croissance, au taux, à l'inflation.
07:28Un expert comptable, en fait, c'est une des rares professions.
07:31Vous connaissez le chiffre d'affaires un an à l'avance.
07:33Complètement.
07:34Qu'il y ait des cycles de création ou de destruction d'entreprises, il y aura besoin d'experts comptables.
07:39Complètement.
07:39Et c'est le percepteur, quelque part, de l'impôt en premier chef, ou en tout cas en contrôle.
07:44Bien sûr.
07:44Donc, c'est une profession à très forte valeur ajoutée.
07:47Donc, ça, c'est une super thématique pour protéger un portefeuille de fonds en actifs privés,
07:52avec, en plus, un objectif de performance qui est très inattendu au regard du côté peut-être un peu morne et un peu terne qu'on peut avoir sur cette profession.
08:00Pour répondre à votre question, effectivement, on a d'autres secteurs en vue.
08:05On est en train de regarder le secteur de la pharma, les notaires, les commissaires de justice.
08:10Oui, on reste sur les mêmes modèles, sur les professions réglementées.
08:12Sur les professions réglementées qui vont avoir des enjeux avec le game changer, qui est la révolution digitale.
08:18D'autres ambitions chez Scalab Capital que, justement, ces secteurs d'activité.
08:22Vous disiez que vous aviez différents types de produits.
08:23On a beaucoup parlé d'un fonds, effectivement, pour la transformation du secteur de l'expertise comptable.
08:28Mais quels sont les autres produits que vous proposez chez Scalab Capital ?
08:30Alors, en fait, aujourd'hui, on a un constat.
08:33C'est que la gestion du cash est un problème dans les professions libérales réglementées.
08:38D'accord.
08:39Donc, toujours sur ce secteur.
08:40Maintenant, on va sur la gestion du cash.
08:41D'accord.
08:41Alors, sur les professions libérales de manière générale.
08:45En fait, vous avez des structures qui ont des hauts de bilan assez maigres et des bas de bilan très larges.
08:51Puisque les associés alimentent la trésorerie et vivent, en fait, sur ce pool.
08:57Et malheureusement pour eux, en fait, souvent, ces acteurs ne font recours qu'aux comptes à terme.
09:03D'accord.
09:04Pour pouvoir placer leurs liquidités quand elles le sont.
09:06Parce qu'elles ne le sont pas de manière systématique.
09:09Et donc, on a proposé avec un des meilleurs gérants obligataires de la place, qui s'appelle Neuberger Berman,
09:14qui fait de la gestion uniquement institutionnelle.
09:17Donc, c'est une société américaine qui est extrêmement connue à l'international.
09:21Un fonds de crédit obligataire ultra flexible.
09:25Ok.
09:25Qui a pour but de battre, en fait, les comptes à terme avec une offre crédit.
09:29En fait, l'idée, c'est de remplacer les obligations d'État par des obligations corporate.
09:33Ok.
09:33Et donc, en gardant les mêmes paramètres de risque, donc investment grade, durations courtes.
09:38Mais en y ajoutant un facteur qui est la liquidité.
09:41Ce que j'allais dire, c'est que la nécessité, c'est d'avoir des...
09:43Quand on gère de la trésorerie, il faut que ce soit liquide.
09:45Exactement.
09:46Et donc, on ne veut pas bloquer le client en lui garantissant un taux,
09:50comme on peut le voir dans certains cas sur du compte à terme.
09:52Et ça, c'est un produit qui existe aujourd'hui ou...
09:54C'est un produit qui est commercialisé depuis le 1er janvier.
09:57D'accord.
09:58Voilà, qui marche très bien.
09:59Alors, le secteur est un peu chahuté, le secteur obligataire cette année.
10:03Bien sûr, oui.
10:03Mais on est très largement au-dessus des comptes à terme.
10:06Qu'est-ce que vous voulez dire à la profession aujourd'hui, ici, à Patrimonia ?
10:10Sébastien Bonnet, première participation pour Scalop Capital ou vous étiez déjà là l'année dernière ?
10:16Non, c'est la 3e participation Scalop Capital à Patrimonia.
10:20Et ce que je souhaiterais dire à la profession, c'est qu'il y a d'autres façons de faire du private equity aujourd'hui.
10:26Bien sûr.
10:27C'est de faire du private equity affinitaire, servir l'économie française.
10:31Les experts comptables, ils servent l'économie française.
10:33Ils servent les entreprises françaises.
10:35Voilà.
10:36Et c'est un super moyen de faire de la performance avec un risque qui est extrêmement contrôlé.
10:40De la même façon, sur la partie gestion monétaire, gestion du cash, effectivement, on a un produit qui est réservé aux entreprises,
10:49qui est un produit professionnel, mais qui permet quand même de diversifier la partie longue de sa poche de trésorerie
10:56en ayant accès à une des meilleures gestions au monde, en fait, sur le secteur obligataire.
11:01Merci beaucoup Sébastien Bonnet de nous avoir accompagné ici dans Smart Patrimoine.
11:05Je rappelle que vous êtes fondateur de Scalop Capital.
11:06Merci beaucoup.
11:07Merci à vous.
11:08Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans la deuxième partie de l'émission.
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