- il y a 2 mois
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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Gilles Bornstein revient sur les questions qui font l’actualité avec Mathilde Panot, présidente du groupe LFI - NFP à l'Assemblée nationale et députée du Val de Marne.
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Gilles Bornstein revient sur les questions qui font l’actualité avec Mathilde Panot, présidente du groupe LFI - NFP à l'Assemblée nationale et députée du Val de Marne.
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00:00Bonjour Maïa, bonjour à tous, bonjour Martin.
00:02Pano, ravi de vous retrouver pour ces premiers 4V de la saison.
00:06François Bayrou était hier l'invité des chaînes d'info, dont France Info évidemment.
00:11Son ouverture sur les jours fériés, voire sur la taxation des plus riches,
00:15vous a-t-elle fait douter de votre vote lundi prochain ?
00:18Absolument pas, et nous avons même hâte que le lundi 8 septembre arrive,
00:22parce que je crois que la tournée d'adieu de François Bayrou est en train de s'éterniser,
00:27et que nous avons un Premier ministre qui est de plus en plus méprisant,
00:31jusqu'à expliquer que ce serait le problème du peuple français qui coûterait trop cher au gouvernement.
00:37Ce qui nous coûte trop cher dans ce pays, ce sont les ultra-riches,
00:39qui n'ont eu de cesse de se gaver sur le dos du peuple français,
00:42et aujourd'hui nous avons un Premier ministre qui nous présente l'addition en nous disant
00:46qu'on peut s'arranger sur tel ou tel petit point, nous ne sommes pas d'accord avec ça.
00:49Mais il a quand même dit qu'il n'était pas opposé à une taxation des ultra-riches, comme vous le dites, ça vous...
00:54Eh bien il se trouve que depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir,
00:57c'est-à-dire depuis huit ans, nous n'avons non pas un problème de dépense,
01:00c'est-à-dire ce n'est pas les Français et les Françaises qui ont abusé de l'argent public,
01:04comme il aime l'expliquer,
01:06mais nous avons un problème de recette avec Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs
01:10qui nous ont dépouillés.
01:12Voilà la réalité du pays.
01:13Et si nous étions restés à un même niveau à peu près de prélèvement
01:17que ce qu'il y avait en 2017 quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir,
01:21alors nous serions en dessous des 3% de déficit,
01:25et s'il n'avait pas fait des cadeaux aux plus riches et aux multinationales,
01:28nous ne serions pas dans cette situation qui est effectivement catastrophique.
01:32Il est donc désormais probable que lundi prochain soir, il faille un nouveau Premier ministre.
01:37Est-ce que vous souhaitez que ce soit un insoumis ou une insoumise et rien d'autre ?
01:43Je crois que nous n'en sommes pas là.
01:44Vous savez, nous avons gagné les élections...
01:45Ça ne va pas tarder quand même.
01:46Non, je vais vous expliquer pourquoi.
01:48Nous avons gagné les élections législatives il y a un an,
01:51et depuis nous avons un président de la République
01:53qui par un déni démocratique jamais vu dans la Ve République
01:56refuse de donner à la coalition en tête le matignon et donc le pouvoir,
02:01la possibilité d'exercer son programme de rupture.
02:05Nous ne croyons pas un seul instant qu'Emmanuel Macron,
02:07qui depuis un an continue sa politique qui a été pourtant battue dans les urnes par les Français,
02:12et les Françaises voudraient maintenant nommer un insoumis ou une insoumise à Matignon.
02:17Donc ce que nous disons, c'est que le 8, nous faisons partir Bayrou,
02:21et d'ailleurs partout il y aura des pots de départ qui vont être organisés
02:24pour fêter le départ de Bayrou.
02:26Le 9, je vais déposer avec mon groupe parlementaire
02:29une motion de destitution du président de la République.
02:32Et le 10, nous bloquons tout aux côtés de milliers et de centaines de milliers de gens
02:36pour dire maintenant le problème de ce pays, c'est qu'Emmanuel Macron doit partir.
02:41Très bien, Emmanuel Macron doit partir, il a dit et redit qu'il ne partirait pas de lui-même,
02:46qu'il ne démissionnerait pas, et la motion que vous allez déposer,
02:48vous savez très bien qu'elle ne passera pas, puisque les socialistes ont dit qu'il ne la voterait pas.
02:52Vous savez, il y a 10 jours, on nous disait que nous serions seuls à voter la censure,
02:57et puis il y a quelques jours seulement, Emmanuel Macron a expliqué
02:59que François Bayrou allait tenir jusqu'en 2027.
03:02Vous savez, les socialistes ont eux aussi dit et redit qu'il ne la voterait pas dans ces conditions.
03:05Comment, concrètement, pouvez-vous, souhaitez-vous, soit repartir le président de la République ?
03:10Alors, nous allons présenter la motion d'institution.
03:13Il y a un grand mouvement populaire avec des assemblées citoyennes
03:16qui se tiennent un peu partout dans le pays pour pouvoir organiser des actions à partir du 10.
03:21Des syndicats se sont mis, là aussi, dans la bataille.
03:24Il y a la CGT, il y a Solidaire, il y a l'acte 2 qui est annoncé avec le 18 septembre,
03:30dans lequel il y a la CFDT, pour vous rassurer.
03:32Donc, nous avons un mois de septembre qui va être extrêmement vif dans les revendications qui sont partées.
03:39Vous pensez qu'avec tout ça, le président va partir ?
03:41Eh bien, je crois que ça va me placer chacun devant ses responsabilités pour savoir
03:45si, oui ou non, nous pouvons discuter à l'Assemblée nationale
03:48de savoir si le président de la République est dans son rôle
03:51lorsqu'il refuse de respecter la souveraineté populaire et le résultat des urnes.
03:56Et je vais vous dire la dernière fois, qui a empêché que nous discutions en Assemblée
03:59de la destitution d'Emmanuel Macron ?
04:02Eh bien, c'est Marine Le Pen et son groupe parlementaire
04:04qui ont refusé de voter pour que cela passe dans l'hémicycle.
04:08Donc, on verra ce que chacun et chacune feront.
04:10Et d'ailleurs, vous avez vu que Marine Le Pen a peur du mouvement du 10 septembre.
04:13Avant d'éventuellement obtenir un vote de destitution du président de la République bien aléatoire,
04:18il faudra quand même nommer un Premier ministre.
04:19Donc, je vous ai posé la question, je vous la repose.
04:21Qui souhaitez-vous voir arriver à Matignon ?
04:23La dernière fois, votre candidate était Lucie Castet.
04:26Est-ce que c'est toujours votre candidate ?
04:28Non, je crois que nous sommes dans une nouvelle période.
04:30Écoutez, les Insoumis, nous nous sommes ceux qui l'avons soutenu jusqu'au bout
04:33quand tout le monde était en train de la lâcher.
04:34Donc, il y a un fait qui est que le nouveau Front populaire a achoppé au fait
04:39qu'aujourd'hui, nous avons un parti socialiste qui refuse de respecter le programme
04:43qu'ils ont pourtant signé il y a un an,
04:46qui recule sur un certain nombre de mesures qui, nous, nous tiennent à cœur,
04:50notamment sur la question de la retraite à 60 ans,
04:53sur la question de l'augmentation des salaires.
04:54Et nous, je vous le dis, le seul gouvernement que nous soutiendrons,
04:58ce sera le nôtre, c'est-à-dire celui qui gouverne sur un programme de rupture.
05:01Dirigé par un Insoumis ? Ou une Insoumise ?
05:04Oui, mais je vous redis que je pense que l'urgence aujourd'hui,
05:07y compris pour donner de la respiration démocratique au pays,
05:11c'est d'avoir une élection présidentielle.
05:12Parce que, M. Bernstein, est-ce que vous pensez vraiment
05:15qu'on va rester dans un pays où tous les trois mois,
05:17vous avez un gouvernement qui va tomber ?
05:18Non, on a très bien compris, sauf que ça ne dépend pas de vous.
05:20Voilà, seul le président de la République...
05:22Eh bien, nous verrons, M. Bernstein.
05:24Les socialistes sont candidats à Matignon pour diriger un gouvernement
05:27dans lequel, a dit Olivier Faure, il y aurait des écologistes,
05:30des communistes et évidemment des socialistes,
05:32mais pas d'Insoumis.
05:33Un tel gouvernement, est-ce que vous le censurez tout de suite ?
05:36Je viens de vous dire que nous ne soutiendrons
05:39qu'un gouvernement sur un programme de rupture.
05:41J'ai bien entendu, mais ne pas soutenir et censurer,
05:43ce n'est pas pareil.
05:43Si les socialistes pensent nous priver de quelque chose
05:45en disant qu'il n'y aura pas de ministre insoumis
05:47dans un gouvernement qui serait gouverné par Olivier Faure
05:50ou par je ne sais qui,
05:51eh bien, s'ils croient nous priver en faisant cela,
05:53nous ne voulons pas nous participer à un bricolage
05:56qui permet de continuer d'une manière ou d'une autre
05:58une politique macroniste.
05:59Je vais vous dire, ce qui est le plus important,
06:02c'est d'avoir de la clarté sur le programme
06:04que nous voulons mener.
06:05Et si c'est pour aller voir les macronistes,
06:08comme certains vont le faire ces prochains jours,
06:10en disant nous allons nous arranger avec votre programme
06:13alors qu'ils ont mené le pays à un point tel
06:15qu'il faut aujourd'hui faire en sorte
06:17de rompre complètement et d'arrêter avec leur politique,
06:21nous ne sommes pas d'accord avec cela.
06:22Vous n'êtes pas d'accord,
06:23mais est-ce qu'un gouvernement Olivier Faure,
06:24vous le censurez tout de suite ou pas ?
06:26C'est simple à censure, c'est oui ou c'est non ?
06:28Oui, je vous confirme que nous n'accorderons pas de confiance
06:33à un gouvernement qui ne porte pas le programme de rupture
06:36sur lequel les socialistes ont été élus.
06:39Olivier Faure, les socialistes, ils sont encore de gauche pour vous ou pas ?
06:43Je pense que vous avez d'abord eu le mandat Hollande
06:47qui, je crois, a dégoûté une bonne partie du pays
06:50et qui a amené Emmanuel Macron au pouvoir.
06:53et que lorsque nous avons proposé à la fois la NUPES
06:56et le nouveau Front Populaire,
06:57nous avons vu des socialistes qui se sont fait élire
07:00et qui, juste après, ont renié le programme.
07:02Et je crois que ça rend pour des millions de Français et de Françaises
07:05le Parti Socialiste malheureusement détestable.
07:08Merci beaucoup.
07:09Merci à vous.
07:09C'était vous, Maya.
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