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Les 4 vérités - Sophie Binet
Télématin
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il y a 4 semaines
Retrouvez les émissions en intégralité sur https://www.france.tv/france-2/telematin/toutes-les-videos/
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Gilles Bornstein revient sur les questions qui font l’actualité avec la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.
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00:00
Bonjour Maya, bonjour à tous, bonjour Sophie Binet.
00:07
Comme je suis un garçon très scolaire, je vous propose de faire les choses en ordre, 8, 10, 18 septembre.
00:12
Je vais même rajouter une date, celle du 4 septembre, parce que l'Humanité révèle ce matin
00:17
que le gouvernement s'apprêterait à doubler les franchises médicales sans attendre le PLFSS,
00:23
et ça le 4 septembre, avec une réunion de l'ACNAM. Est-ce que vous confirmez ?
00:29
Oui, tout à fait, c'est extrêmement choquant.
00:32
Nous avons découvert cet été que le gouvernement voulait réunir le conseil d'administration
00:37
de la Caisse nationale d'assurance maladie pour faire valider par décret ce qu'il prévoit
00:42
de faire passer dans son budget, à savoir le doublement des franchises médicales,
00:46
le doublement des frais médicaux pour chacune et chacun, ça peut représenter des centaines d'euros.
00:50
Non, ça serait limité à 50 euros par personne et par an.
00:55
Oui, fois 2, puisque du coup le plafond serait doublé, ça pourrait atteindre 100 euros,
01:00
et du coup pour un foyer ça peut être des centaines d'euros.
01:03
Donc c'est un vrai problème que la démocratie sociale et la démocratie politique soient ainsi contournées.
01:09
J'appelle solennellement le Premier ministre à renoncer à ce décret.
01:12
On ne peut pas dans le même temps dire « je me soumets à un vote de confiance »
01:16
et dans l'autre avancer à marche forcée et vouloir passer en force les mesures de son budget
01:23
discrètement en catimini par décret.
01:25
C'est honteux.
01:27
Passons au 8 septembre, donc lundi prochain.
01:29
Alors je sais que les syndicats théoriquement ne font pas de politique.
01:32
Malgré tout, est-ce que le budget que François Bayrou voulait présenter aux Français
01:35
vous incite à demander aux députés de le remercier ?
01:39
Ou est-ce que ce n'est pas votre problème ?
01:41
Nous ce que nous demandons c'est la censure de ce budget qui est un véritable musée des horreurs.
01:45
Donc la censure de François Bayrou.
01:46
Le problème c'est qu'il a lié son destin à celui de son budget.
01:49
Il aurait pu avoir une autre attitude et ouvrir à des modifications de son budget.
01:54
C'est son choix malheureusement.
01:55
Il a fait le choix de faire diversion et de mettre les choses sur le terrain de la politique politicienne
02:00
au lieu de rester sur le fond de son budget.
02:02
Nous ce qui nous guide comme organisation syndicale c'est la défense des travailleuses et des travailleurs
02:06
qui si ce budget était adopté serait dans une situation catastrophique.
02:11
Donc il faut que ce budget soit censuré et nous voulons un autre budget
02:15
qui mette enfin la justice sociale à l'ordre du jour.
02:18
Un autre budget, un autre gouvernement si François Bayrou tombe, ce qui est le plus probable.
02:22
Est-ce que vous appelez un gouvernement de gauche ?
02:24
Nous appelons un gouvernement qui réponde enfin aux exigences sociales.
02:29
Un gouvernement qui finance nos services publics.
02:31
On est aujourd'hui au lendemain de la rentrée scolaire et des milliers de parents, des milliers d'enfants
02:37
ont découvert qu'ils n'avaient pas d'enseignants et d'enseignantes.
02:40
Ce n'est pas possible.
02:40
Au lieu de répondre à ça, le gouvernement dans son projet de budget prévoit de supprimer
02:45
3000 postes d'enseignants et d'enseignantes supplémentaires.
02:48
On a besoin d'avoir des réponses pour le financement de nos services publics, notre école, nos hôpitaux.
02:53
On a besoin d'avoir un budget qui mette enfin à l'ordre du jour la justice fiscale.
02:57
On a besoin d'avoir un budget qui prévoit enfin l'abrogation de la réforme des retraites.
03:02
Vous demandez, on va passer au 10 septembre, donc deux jours après, vous demandez,
03:05
la CGT demande à tous les fonctionnaires de l'État, des collectivités locales, des hôpitaux
03:09
de se mettre en grève.
03:12
Sur quel mot d'ordre pour obtenir quoi ? Quel est l'objectif de ce 10 septembre ?
03:16
L'objectif, c'est ce budget, c'est d'empêcher que ce budget ne passe en force
03:21
et d'imposer une autre copie au gouvernement.
03:24
Il n'y aura plus de gouvernement. Il y a fort à parier que le 10 septembre,
03:28
il n'y aura plus de gouvernement, donc plus de projet de budget.
03:31
Oui, et ce que nous disons depuis le début, c'est que le souci, ça n'est pas tant le gouvernement,
03:34
mais le budget, de toutes les manières, un budget pour 2026, il en faudra.
03:38
Donc que le gouvernement Bayrou tombe ou pas, nous, ce que nous voulons dire par nos mobilisations,
03:42
c'est qu'il faut un tout autre budget.
03:44
Donc d'abord enterrer celui-là et en construire un autre.
03:47
Et vous appelez à la grève ?
03:49
Oui, tout à fait.
03:49
Et donc vous demandez à vos salariés de perdre une journée de salaire pour protester contre un budget
03:54
qui certainement n'existera plus le 10 septembre ?
03:56
Ah ben certainement, c'est vous qui le dites.
03:58
Parce que d'abord, comme vous le voyez, le gouvernement essaye de le faire passer en force
04:01
dès le 4 septembre.
04:03
Et puis ensuite, de toutes les manières, on sait qu'un autre gouvernement peut reprendre ce même budget.
04:08
Et pourquoi est-ce que c'est très important de se mettre en grève le 10 et le 18 à l'appel des organisations syndicales ?
04:16
Parce que si ce budget était adopté, chacune et chacun nous perdrions des centaines d'euros.
04:21
La CGT a mis à disposition un calculateur sur son site internet, cgt.fr,
04:25
qui permet à chacune et chacun de faire ses calculs.
04:28
Par exemple, pour un fonctionnaire, si ce budget passait, ça pourrait être autour de 700 euros par an en moins en 2026.
04:34
J'ai le sentiment que dans le monde social, il y a assez de menaces réelles
04:38
pour ne pas demander aux salariés de se mobiliser contre des menaces virtuelles.
04:43
Encore une fois, le 8 septembre, il y a vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de chances
04:48
qu'il n'y ait plus de Premier ministre, donc plus de budget.
04:51
Le slogan « bloquons tout », vous y croyez ? C'est votre slogan « bloquons tout » ?
04:55
Non, le 10, c'est une mobilisation citoyenne qui a choisi ce slogan.
04:59
Je n'ai pas à le commenter.
05:00
Pour nous, la CGT…
05:02
Vous pourriez dire « oui, bloquer, c'est bien » ou « le blocage, ce n'est pas mon truc ».
05:06
Pour nous, la CGT, pour gagner, pour nous faire entendre, notre force, c'est le nombre
05:10
et notre mode d'action, c'est la grève comme organisation syndicale.
05:13
C'est pour ça que c'est la manière dont nous allons accompagner cette mobilisation.
05:17
Et puis, la grande nouveauté de cette semaine, c'est que les organisations syndicales
05:21
ont décidé de mettre à l'heure du jour une grande journée de manifestation et de grève
05:25
le 18 septembre prochain.
05:27
Il y aura des manifestations dans toute la France, dont toutes celles et ceux qui nous regardent
05:31
vont pouvoir manifester à côté de chez eux, de chez elles.
05:34
Manifestations et grèves.
05:35
Et grèves.
05:36
Et il y aura des grèves dans toutes les entreprises et dans toutes les administrations.
05:39
Tous les syndicats des endroits où vous travaillez appellent à la grève le 18.
05:43
Donc, vous pourrez vous mobiliser.
05:45
Ça s'appelle en français ou en Mélenchon, ça s'appelle une grève générale ?
05:49
Dans l'histoire sociale, la CGT n'a jamais appelé à la grève générale, y compris en mai 68.
05:56
Pourquoi ? Parce que la grève générale, elle se construit par en bas.
05:58
Ce n'est pas un appel d'en haut.
06:00
Et vous la souhaitez ?
06:01
Évidemment que plus il y a de grévistes, plus on est fort.
06:04
On le sait que dans l'histoire sociale, les moments où on a gagné des avancées,
06:08
c'est quand il y a eu des grands moments de grève.
06:10
Évidemment, mais ça se construit par en bas.
06:12
Mais donc, notre objectif, pourquoi est-ce que nous appelons au 10 et surtout au 18 avec l'intersyndicale ?
06:17
C'est parce que nous voulons reprendre les choses en main.
06:20
C'est plus possible que notre avenir se décide avec des petits arrangements politiciens
06:24
ou avec des passages en force, comme veut toujours le faire Emmanuel Macron.
06:28
Nous voulons mettre ce budget sous surveillance populaire,
06:31
sous surveillance des travailleurs et des travailleuses,
06:33
pour imposer enfin une orientation sociale et nos exigences sociales.
06:38
Et donc, en fait, vous ne dites pas de bloquer le pays, le 10, ce n'est pas votre slogan.
06:43
Mais si je vous suis, le 18, vous êtes pour que la France...
06:46
Si vous êtes pour que tout le monde fasse grève, vous êtes pour que la France soit bloquée le 18.
06:50
Nous sommes pour que la France soit à l'arrêt le 18, évidemment.
06:54
Il faut que le 18 soit le plus fort possible en termes de grève et de manifestation
06:58
pour que nous puissions nous faire entendre.
07:00
Et enfin, basculer les choses, ça n'est plus possible d'avoir un gouvernement
07:05
qui prétend pratiquer le dialogue social, mais qui en fait pratique le monologue patronal,
07:09
qui est le porte-serviette du patronat, et qui en permanence exauce tous ses désirs et toutes ses volontés.
07:14
Il faut que les travailleuses et les travailleurs soient entendus, et pour cela, il faut se mobiliser.
07:18
Moi, le message que je veux passer, c'est qu'en cette rentrée, le mot d'ordre, c'est de relever la tête, pas de baisser les bras.
07:25
Nous sommes en position de force.
07:26
Le fait qu'Emmanuel Macron en soit contraint à sacrifier son Premier ministre pour tenter de sauver son budget,
07:31
ça montre à quel point nous sommes en situation de force.
07:34
Nous pouvons faire changer la donne.
07:35
Pour ça, il faut se mobiliser.
07:37
J'ai le sentiment qu'il s'est sacrifié tout seul, le Premier ministre.
07:39
Avec l'accord du Président de la République.
07:41
Merci Sophie Binet, qui vaut donc que la France soit à l'arrêt le 18 septembre.
07:45
Damien Maïa, c'est à vous.
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