Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 mois
Chaque jour, Julien Arnaud vous accompagne de 10h à 12h dans Arnaud Direct sur BFMTV.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00:00Les choses commencent à bouger, dit François Bayrou.
00:00:03On va le voir avec nos débatteurs sur ce plateau qui auront écouté le discours de François Bayrou.
00:00:08Il y a Xavier Ecoveli qui est avec nous pour Renaissance,
00:00:11Alexandre Nicolich pour le Rassemblement National et Daniel Obono pour la France Insoumise.
00:00:15Il y a également nos experts qui sont ici pour nous aider à lire entre les lignes de ce discours prononcé par François Bayrou
00:00:20qui est donc à Châlons-en-Champagne pour cette grande foire.
00:00:24Il a donc commencé par ce discours.
00:00:25Loïc Besson est sur place dans la bulle de sécurité comme on dit
00:00:28parce qu'on va voir tout à l'heure qu'il se passe d'autres choses en dehors de la bulle
00:00:31avec notamment la CGT qui est présente.
00:00:33Loïc, dites-nous ce qui doit se passer maintenant pour le Premier ministre.
00:00:36Il va essayer de convaincre maintenant.
00:00:37Là, c'était le propos général, mais il va parler aux gens individuellement.
00:00:40Il y aura sûrement des échanges.
00:00:43Oui, c'est l'objectif de cette longue journée dans cette grande foire agricole de Châlons-en-Champagne,
00:00:49déambulation et donc échange avec les Français.
00:00:51C'est en tout cas ce qu'espère Matignon.
00:00:54Journée qui devrait nous réserver quelques surprises à l'image de ce qui vient de se passer.
00:00:57C'est totalement improvisé, autant sur le fond que sur la forme.
00:01:00Mais voilà, le Premier ministre a voulu donner le ton en martelant son message
00:01:03avec des images assez claires pour que ce soit compréhensible pour le plus grand monde.
00:01:08Nous sommes sur un bateau.
00:01:09Il y a de l'eau dans la cale et il faut réparer ce bateau.
00:01:14François Bayrou qui cherche aussi à dépolitiser l'enjeu.
00:01:19Si le Premier ministre tombe, dit-il, il s'en remettra.
00:01:22Si le gouvernement tombe, il y en aura un autre.
00:01:24Un discours qui est malgré tout très politique.
00:01:28Justement, François Bayrou qui cherche à s'adresser aux jeunes, aux pessimistes pour la France,
00:01:33ceux qui croient au déclin de la France.
00:01:35Avec ce message, il est possible de la relever.
00:01:37Encore faut-il se signaler et se signaler maintenant.
00:01:40Clairement, François Bayrou veut s'adresser aux Français.
00:01:42Quand bien même, il le sait bien, ce ne sont pas eux qui signeront et scelleront son sort dans dix jours maintenant à l'Assemblée nationale.
00:01:49Oui, il a lancé des invitations encore à tout le monde, de la France insoumise au Rassemblement national.
00:01:54Mais c'est surtout pour la forme.
00:01:55Le message que veut faire passer ici François Bayrou, il est pour les Français.
00:01:58Il espère sortir par le haut de cette crise et que les Français finiront par lui donner raison.
00:02:02Peut-être pour 2027.
00:02:04D'ailleurs, cette petite phrase qu'il a encore eue hier.
00:02:06Ils étaient tous en vacances, sauf moi.
00:02:08En parlant de ses opposants, ce n'était pas une maladresse.
00:02:10C'est peut-être le message qu'il souhaite laisser quand il devra rendre les clés.
00:02:14Oui, message qu'il va devoir essayer de diffuser maintenant.
00:02:16Merci beaucoup Loïc, dans les stands de cette foire de Chalon en Champagne.
00:02:21Après ce discours qu'on a écouté, notamment vous, Xavier Iacovelli.
00:02:26Et vous avez entendu, d'ailleurs, il y a eu un petit, à un moment, qu'il a dit silence, taisez-vous.
00:02:29Parce qu'il y avait beaucoup de bourrois dans la salle.
00:02:30Et au fond, en écoutant le Premier ministre, on se disait, mais est-ce que ce bourrois,
00:02:34ce n'est pas à l'image du message que le Premier ministre essaie de délivrer en ce moment à la France ?
00:02:38On a l'impression qu'il parle un petit peu dans le désert.
00:02:40On le regarde comme quelqu'un qui marche, mais qui en réalité n'est déjà pratiquement plus aux commandes.
00:02:44Vous avez eu ce sentiment ou pas ?
00:02:46Oui, c'est toujours difficile d'expliquer qu'on doit faire des efforts collectivement.
00:02:50Et d'ailleurs, la question du 8 septembre, ce n'est pas seulement un vote de confiance pour le gouvernement.
00:02:54C'est de faire en sorte de se mettre d'accord sur un constat.
00:02:58Le constat, c'est que nous devons trouver 44 000 d'économies ou de recettes.
00:03:01Mais ça, il le martèle depuis des mois et des mois.
00:03:02Pourquoi ça changerait en 10 jours ? Pourquoi ça changerait après une déambulation ?
00:03:06Permettez-moi juste de finir mon propos.
00:03:07Et donc, en l'occurrence, effectivement, est-ce qu'on est d'accord sur ce constat-là ?
00:03:10Ensuite, viendra le temps budgétaire.
00:03:12Mais aujourd'hui, sanctionner le gouvernement, faire chuter le gouvernement le 8 septembre ne règle pas la question du budget.
00:03:18Le budget, c'est qu'on a jusqu'au 31 décembre pour en trouver un.
00:03:20Si on ne trouve pas de budget, c'est encore 12 milliards supplémentaires qui seront prélevés dans les comptes de l'État,
00:03:28comme nous avons eu suite à la censure imposée par la gauche et le Rassemblement National.
00:03:32Donc, oui, effectivement, on a besoin d'avoir ce constat.
00:03:35Et ensuite, mettons-nous autour de la table.
00:03:37Une fois qu'on a le constat, faisons des propositions.
00:03:39On a un certain nombre de propositions venant de la gauche, du Rassemblement National, venant du Bloc Central.
00:03:44Moi, par exemple, j'appartiens au Bloc Central, mais je ne suis pas d'accord sur les questions des deux jours fériés.
00:03:49Et Gabriel Lattal l'a encore répété hier devant l'université d'été du MEDEF.
00:03:54Nous avons des contre-propositions pour faire en sorte de ne pas faire peser le poids de la dette sur ceux qui travaillent
00:04:00et ceux qui produisent déjà de la richesse dans notre pays.
00:04:02Si la confiance n'est pas votée le 8 septembre, on en prend évidemment le chemin.
00:04:05Ce débat, il n'aura pas eu, en tout cas pas avec François Baud-Alexandre Nicolich.
00:04:09Il dit les choses comment ça bougeait, sous-entendu, ça frémit.
00:04:13Est-ce que vous le sentez aussi ?
00:04:15Mais il fait des constats et il dit qu'il faut qu'on soit tous d'accord avec ce constat,
00:04:18mais on l'est depuis longtemps.
00:04:20Marine Le Pen, il y a deux ans, elle disait que ça devait être une priorité, le déficit public.
00:04:24Pourquoi ne pas voter la confiance au 8 septembre ?
00:04:27Ce constat, on l'a tous fait, mais c'est les trajectoires qui sont envisagées,
00:04:32qui ne correspondent pas du tout à ce qu'on peut envisager comme solution,
00:04:35justement pour diminuer ce déficit.
00:04:37Moi, je n'ai absolument pas confiance en François Bayrou,
00:04:39qui a doublé la dette de Pau depuis 2014,
00:04:42qui fait des constats systématiques et qui ne trouve pas de solution.
00:04:44M. Bayrou, il dit au début de son propos que l'Union européenne
00:04:50et que la Commission européenne, en gros, ne se fait pas respecter
00:04:54et ne respecte pas la France, d'ailleurs, parce que ça va pénaliser
00:04:57notre déficit commercial, justement, par rapport aux négociations sur les droits de douane.
00:05:03Et qu'est-ce qu'il fait ? Il augmente la contribution de la France
00:05:06par rapport à ce qu'on donne à l'Union européenne.
00:05:09C'est-à-dire qu'on donne plus à des gens qui jouent contre nous.
00:05:12Et l'accord du Mercosur confirme ce que je viens de dire également,
00:05:16parce que c'est aussi contraire aux intérêts agricoles français,
00:05:18notamment à la foire de Chalon, à laquelle il est présent.
00:05:21Et tout ce qu'il fait va dans ce sens.
00:05:23Quand il était au commissaire au plan, il faisait des grandes déclarations
00:05:26en disant qu'on a une économie d'un pays en voie de développement.
00:05:28Il fait quoi ? Il reporte la suppression de la CVAE,
00:05:31c'est-à-dire une taxe de production qui pénalise notre industrie.
00:05:33Il ne veut pas changer de politique énergétique,
00:05:35c'est-à-dire toujours miser sur l'éolien et le photovoltaïque
00:05:37qui fait que le prix de l'énergie augmente, ce qui pénalise notre industrie.
00:05:41Il vous dit que ça, c'est la discussion pour après l'8 septembre.
00:05:45C'est ça qu'il a martelé.
00:05:46Ça fait des mois qu'on lui dit que les priorités,
00:05:49ça doit être justement de relancer notre balance commerciale,
00:05:52ça doit être de mettre fin justement à cette immigration
00:05:54du coup de 40 milliards par an.
00:05:56– Réaction, enfin réaction de Daniela Bonneau,
00:05:58puis ensuite on va retourner chez l'en Champagne
00:05:59parce que ça bouge un peu à l'extérieur avec notamment la CGT qui est présente.
00:06:02Daniela Bonneau, vous avez écouté aussi ce discours ?
00:06:05– Oui, eh bien tout ce que j'ai envie de dire, c'est ok boomer,
00:06:09puisque c'est le thème que le Premier ministre a choisi d'avoir.
00:06:13C'est hallucinant en fait, il prend vraiment des jambes pour des imbéciles.
00:06:15C'est insultant de prétendre en plus,
00:06:20essayer de parler français pour que les gens comprennent bien,
00:06:23en mentant littéralement sans cesse aux gens.
00:06:25– Pourquoi ?
00:06:26– Quand il explique qu'on devrait faire gérer l'État
00:06:29comme on gère un ménage ou une entreprise.
00:06:31– Il y a un moment où il y a une case des dépenses,
00:06:33une case des recettes, c'est comme ça que ça se passe.
00:06:35– Oui d'accord, mais excusez-moi, la dette de la France,
00:06:36non, elle ne se rembourse pas comme ça, tous les mois, comme un ménage.
00:06:39Ce n'est pas vrai, l'encours de la dette court sur 11 ans.
00:06:43Ce n'est pas vrai, ce qu'on rembourse, c'est les intérêts.
00:06:45– Il faut le renoubler.
00:06:46– Ce qu'on rembourse, ce sont les intérêts.
00:06:47Et vous savez quoi ? En fait, la dette de la France s'achète très bien sur les marchés.
00:06:51Ce n'est pas vrai quand il explique que nous serions le seul pays avec 116%.
00:06:56– Ils sont en train de lancer les taux d'intérêt.
00:06:58– 116%, vous savez combien c'est à l'Italie ?
00:06:59L'Italie, 138%.
00:07:01Il parle de l'Italie en disant on n'a pas besoin d'actualité.
00:07:03– Mais il baisse leur déficit d'intérêt.
00:07:04– Je vais terminer si vous permettez.
00:07:06– Oui d'abord parce que je vous rends la parole.
00:07:07– Et par ailleurs, si on devait discuter, y compris du problème de la dette
00:07:12qui est augmentée de 1000 milliards sous Macron, comment cela se fait-il ?
00:07:16– Alors on va y revenir si vous voulez bien.
00:07:18– D'abord, j'aimerais bien terminer.
00:07:21Ça se fait à cause, un, de la réduction des recettes publiques
00:07:27et deux, des cadeaux faits aux plus riches et aux plus riches.
00:07:29– Alors pardon, on nous repasse le débat maintenant.
00:07:31– Est-ce que je pourrais terminer ma face sans être interrompue ?
00:07:35Personne n'a été interrompu.
00:07:36Donc nous ne sommes pas d'accord.
00:07:38– Je voudrais qu'on aille à Chalon-Champagne, si vous le voulez bien.
00:07:40Pour entendre la CGT, vous êtes d'accord avec la CGT ?
00:07:42– Oui, oui, je suis d'accord avec la CGT,
00:07:44mais pas d'accord avec le constat qui est complètement mensongé.
00:07:46– Chalon-Champagne, Élise Phillips avec les militants de la CGT.
00:07:48– Oui, tout à fait, on est à l'entrée de la foire de Chalon-Champagne
00:07:55et ces militants de la CGT ont essayé de rentrer il y a maintenant une quinzaine de minutes,
00:08:00mais ils ont été empêchés officiellement parce que ce n'est pas encore l'heure officielle d'ouverture.
00:08:04On a discuté avec le cabinet du préfet à l'instant qui nous disait qu'a priori,
00:08:08il serait autorisé à rentrer ensuite.
00:08:10Mais c'est vrai qu'il y a eu un petit peu d'agitation il y a quelques minutes entre ces militants.
00:08:14Il y a aussi un député de la France insoumise, des militants de la Confédération paysanne
00:08:17qui sont arrivés au contact.
00:08:20Et il y a eu un petit peu d'agitation avec les CRS qu'on peut voir juste à côté
00:08:23sur ces images de Corentin Guisto.
00:08:25Ces CRS qui se sont positionnés pour empêcher l'entrée
00:08:29et peut-être calmer aussi un petit peu le jeu.
00:08:32Encore une fois, a priori, dans quelques minutes, si tout va bien,
00:08:35ces militants devraient être autorisés à rentrer.
00:08:37Il nous disait qu'en fait, ils ont un stand à l'intérieur depuis des années.
00:08:41Et puis on a discuté tout à l'heure avec un responsable syndical justement
00:08:44qui nous expliquait qu'a priori, il n'y a pas d'action particulière prévue dans la foire
00:08:50tout à l'heure lors du passage de François Bayrou.
00:08:52Ils sont là en revanche pour essayer de croiser le Premier ministre.
00:08:56Ils ont sollicité une entrevue avec lui.
00:08:58Ça a été refusé et c'est pour ça qu'il y a cette centaine de militants de la CGT
00:09:03qui sont présents depuis ce matin.
00:09:05Ils étaient à l'entrée tout à l'heure, on les a croisés, on a pu discuter avec eux.
00:09:08Ils sont arrivés assez tôt.
00:09:09Ils espéraient croiser le Premier ministre à son arrivée.
00:09:11Ça n'a pas été le cas parce qu'il est arrivé de l'autre côté.
00:09:14Mais maintenant, ils espèrent le croiser dans les allées de la foire.
00:09:18Mais c'est sûr, c'est évident qu'effectivement, le cabinet de François Bayrou
00:09:22craint éventuellement des invectives, un peu d'agitation lors du passage du Premier ministre.
00:09:27Et on sent qu'il y a un peu de tension et qu'on va essayer, que les CRS, en tout cas,
00:09:31vont essayer de borner un petit peu ce passage.
00:09:35On attend de voir si ces militants vont pouvoir rentrer.
00:09:38Ça s'est agité un peu tout à l'heure.
00:09:39C'est revenu au calme et ça devrait se débloquer dans les minutes qui viennent.
00:09:42Oui, ça a l'air bon enfant pour l'instant sur ce qu'on voit.
00:09:45Merci beaucoup, Elise Phillips, avec des selfies, des photos.
00:09:49C'est plus l'ambiance après la tension de tout à l'heure.
00:09:52Il y aura peut-être de nouvelles tensions, d'ailleurs, dans les minutes et les heures qui viennent.
00:09:55Et évidemment, on vous les montrera.
00:09:56Tout ça, il faut le préciser, Gaëtan Mélin se passe sur fond de réunion syndicale en ce moment même.
00:10:00Les syndicats sont réunis pour décider d'une action et d'une mobilisation en septembre.
00:10:04Oui, tout à fait.
00:10:05Les huit principales organisations syndicales qui, souvenez-vous,
00:10:08au moment des manifestations contre la réforme syndicale,
00:10:12avaient réussi à mettre de côté leurs désaccords pour former l'intersyndical.
00:10:16Et c'est véritablement ce qu'ils veulent aujourd'hui reproduire,
00:10:20c'est-à-dire sortir de cette réunion qui, initialement, était prévenue lundi prochain,
00:10:24mais qui a été avancée aujourd'hui, pour décider d'action commune.
00:10:29Parce qu'ils ont bien compris que s'ils parlaient d'une seule et même voix,
00:10:32eh bien, ils étaient beaucoup plus forts plutôt que d'être isolés.
00:10:38Donc oui, l'idée, c'est vraiment de ressortir avec une date vraisemblablement fin septembre,
00:10:43on ne sait pas encore quand.
00:10:44Donc pas le 10, après-midi ?
00:10:45Non, là, c'est vraiment les organisations syndicales,
00:10:48que ce soit la CFDT, Force Ouvrière, ont été unanimes sur ce point.
00:10:53Ils ne veulent rien avoir à faire avec ce mouvement du 10 septembre
00:10:58qui, pour eux, est un mouvement un peu complotiste.
00:11:00Donc ils veulent vraiment rester entre organisations syndicales.
00:11:04On sait que Solidaire a d'ores et déjà appelé à rejoindre ce mouvement.
00:11:08On verra quelle est la position de la centrale de la CGT,
00:11:11puisque, pour le moment, Sophie Binet ne s'est pas véritablement exprimée.
00:11:16En revanche, on sait que certaines fédérations vont rejoindre ce mouvement,
00:11:20notamment la fédération chimie, commerce,
00:11:22ou bien encore la CGT cheminot qui se pose la question.
00:11:27Mais encore une fois, cette réunion, elle est vraiment très importante
00:11:30parce qu'elle va déterminer la suite du mouvement.
00:11:33On rappelle que si les organisations syndicales veulent se mobiliser fin septembre,
00:11:38c'est pour montrer qu'ils sont contre les propositions
00:11:42que François Bayrou a exprimées le 15 juillet.
00:11:45Et surtout, ils veulent montrer au futur gouvernement,
00:11:48quel qu'il soit, que ce soit François Bayrou ou un autre,
00:11:52qu'il ne faut pas toucher aux salariés, aux fonctionnaires ou aux retraités.
00:11:56Et pour appuyer leurs propos, ils peuvent prendre les sondages.
00:12:00Ce matin, par exemple, regardez ce résultat d'un sondage Ipsos BVA pour RTL
00:12:06sur la sollicitation faite aux retraités, les efforts demandés aux retraités.
00:12:10Le pourcentage de Français qui comprennent ces efforts,
00:12:13eh bien, il est minime, 4% seulement.
00:12:17Et c'est là qu'on voit, en regardant ce chiffre, Xavier Iacovelli,
00:12:20que le travail d'explication depuis plusieurs semaines,
00:12:23visiblement, il ne prend pas auprès de la population 4%.
00:12:26Pardon, mais c'est peanuts, c'est zéro.
00:12:27Comment vous l'expliquez, ça, et comment retourner les choses ?
00:12:29Je l'explique parce que moi, je suis avec également l'opinion,
00:12:33pour le coup, des Français, parce que je le dis depuis le mois de juillet,
00:12:35sur tous les plateaux, je suis opposé à la suppression de l'abattement
00:12:39des 10% pour les retraités.
00:12:40Ça ne rapporte, entre guillemets, que 900 millions sur les caisses de l'État
00:12:44dans un 44 milliards, c'est quand même peanuts.
00:12:47Et je trouve que ça touche, malheureusement,
00:12:49vraiment ceux qui ont contribué tout au long de leur vie
00:12:52à l'économie de notre pays.
00:12:54Et donc, je pense que ce n'est pas la bonne solution.
00:12:56Il y a aujourd'hui d'autres économies à faire.
00:12:58J'en ai fait des propositions sur le plateau de BFM la semaine dernière.
00:13:03Je ne vais pas y revenir.
00:13:04Mais je pense aujourd'hui qu'on a besoin de se mettre d'accord
00:13:07sur le constat, encore une fois, et trouver les solutions.
00:13:09Je voudrais revenir quand même sur la question
00:13:10des 1 000 milliards supplémentaires de dettes.
00:13:13Ces 1 000 milliards de dettes supplémentaires,
00:13:15il faut quand même rappeler que c'est 50% justement avec les retraites.
00:13:20Et les mêmes qui nous reprochent d'avoir fait
00:13:211 000 milliards de dettes supplémentaires,
00:13:24c'est les mêmes qui veulent la retraite à 60 ans
00:13:26et donc aggraver encore plus la dette de notre pays.
00:13:29Et effectivement, depuis 2018, date à laquelle nous étions passés,
00:13:33sous la barre des 3% et donc du déficit
00:13:36qui étaient imposés par l'Union européenne,
00:13:40nous avons une augmentation de la dette,
00:13:43notamment avec l'intégralité des crises que nous avons subies,
00:13:47crises sanitaires.
00:13:48Je vous rappelle que l'État...
00:13:50Et collectivement, nous avons décidé de soutenir les Français,
00:13:55de soutenir les salariés, de soutenir effectivement les entreprises.
00:13:58Et donc, oui, ça a coûté cher.
00:14:00On a eu aussi la crise inflationniste,
00:14:02nous avons eu la crise internationale,
00:14:04la crise de l'énergie.
00:14:06Tout ça, ce sont des crises que nous avons subies
00:14:08et nous, on a fait le choix de soutenir les Français
00:14:10pendant cette période-là.
00:14:11Donc oui, maintenant, il faut qu'on rembourse cette dette.
00:14:14C'est malheureux, mais quand on a une dette,
00:14:15il faut qu'on la rembourse.
00:14:16Ça peut aussi passer par des efforts demandés à certains.
00:14:19On va poursuivre sur ce sondage.
00:14:20Quand on demande aux Français,
00:14:22est-ce que vous voulez ponctionner plus les plus fortenés
00:14:25ou les grandes entreprises ?
00:14:26Là, c'est plutôt la majorité qui dit
00:14:27« Oui, oui, il faut y aller pour les plus fortenés. »
00:14:29On est au-delà de 50%.
00:14:30La porte est ouverte, mais on ne sait toujours pas la solution.
00:14:33Daniel Bonneau, il y a des propositions qui doivent venir.
00:14:37Est-ce que si la proposition est intéressante du gouvernement,
00:14:39vous pourriez peut-être dire
00:14:40« Oui, pourquoi pas, on est d'accord sur le constat.
00:14:42Et puisqu'on a obtenu quelque chose,
00:14:44on ne fait pas tomber le gouvernement. »
00:14:47Écoutez, ça fait plus d'un an
00:14:48qu'à l'Assemblée nationale,
00:14:50nous avions fait un certain nombre de propositions
00:14:53qui ont été d'ailleurs votées à l'Assemblée nationale.
00:14:55Vous ne vous en rappelez peut-être pas,
00:14:57mais il y a eu un budget qui répondait précisément
00:14:59aux besoins sociaux, économiques et écologiques
00:15:02de la majorité des Français et des Françaises.
00:15:05Que s'est-il passé ?
00:15:06M. Bérou l'a balayé d'un revers de main avec un 49-3.
00:15:10Il y a quelques semaines,
00:15:13avant la fin de la session parlementaire,
00:15:15une proposition d'une taxe a été portée
00:15:18à l'Assemblée au Sénat par des collègues.
00:15:22Et à l'Assemblée également,
00:15:24une taxe qui permet d'engranger des milliards et des milliards
00:15:28et qui fait partie des propositions
00:15:30que nous portions déjà dans le débat budgétaire,
00:15:32qu'ont fait la droite et l'extrême droite.
00:15:35Ils l'ont rejetée d'un revers de main.
00:15:36Donc tout ça, en fait,
00:15:37c'est une espèce d'écran de fumée
00:15:41que joue François Bayrou pour refuser.
00:15:47Et c'est bien la raison pour laquelle
00:15:49vous donniez un chiffre sur le refus
00:15:52d'une quasi-inanimité de la population de ce pays
00:15:56de subir encore les frais des cadeaux
00:15:58faits par Macron aux riches.
00:16:00Je rappelle que les propositions
00:16:01qui sont portées aujourd'hui par le gouvernement,
00:16:03ça signifie que 90% de cet effort
00:16:07va peser sur les classes moyennes et les classes populaires.
00:16:10Tout le monde a bien compris
00:16:11parce que ça fait 7 ans
00:16:12que la majorité de la population subit
00:16:15aujourd'hui la politique néolibérale
00:16:17et ça suffit et donc il faut qu'ils dégagent.
00:16:19– Et pendant que vous parlez, on voit ces images
00:16:19d'un côté François Bayrou qui poursuit sa déambulation
00:16:22dans les stands de Chalons-en-Champagne,
00:16:24ici à droite et puis à gauche,
00:16:25les militants CGT qui attendent
00:16:27que les CRS s'écarter pour pouvoir rentrer
00:16:29parce qu'il y a un stand,
00:16:30nous le disait tout à l'heure Alice Phillips,
00:16:31à l'intérieur de cette fois,
00:16:32Alexandre Nicolich sur ces éventuelles propositions
00:16:35que pourrait faire François Bayrou
00:16:36d'ici au 8 septembre.
00:16:38Là aussi, est-ce que vous tendez la main
00:16:39ou est-ce que vous dites non ?
00:16:41Ce sera de toute façon la défiance
00:16:43qui sera votée par nos troupes le 8 septembre.
00:16:44– Mais on n'a fait que ça,
00:16:46de tendre la main
00:16:47et il y a eu des réponses très précises.
00:16:49J'en parlais tout à l'heure,
00:16:50je ne veux pas être caricatural,
00:16:53je suis précis.
00:16:54L'immigration aujourd'hui coûte
00:16:5641 milliards d'euros par an
00:16:58selon l'Observatoire de l'Immigration et la Démographie.
00:17:00Nous, on dit que par exemple,
00:17:01que notre système social,
00:17:03il doit être réservé aux Français
00:17:04ou au moins aux étrangers
00:17:05qui ont travaillé de manière légale
00:17:07pendant cinq ans.
00:17:08Parce qu'on ne peut pas arriver en France
00:17:10de manière irrégulière ou régulière
00:17:12et tout de suite bénéficier d'aide sociale.
00:17:13Ça, c'est une économie de 18 milliards d'euros.
00:17:15Eh bien, M. Bayrou, il a répondu
00:17:17qu'il ne voulait pas toucher à ça, par exemple.
00:17:19Et Marine Le Pen lui avait écrit une lettre
00:17:20le 25 juillet dernier,
00:17:21elle n'avait pas eu de réponse,
00:17:22mais avant, il avait dit
00:17:23qu'il ne toucherait pas à ça.
00:17:24Eh bien, il fait le choix, lui,
00:17:25de plus s'en prendre aux retraités, par exemple.
00:17:28C'est un choix que nous, on ne peut pas accepter.
00:17:30Vous vous rendez compte ?
00:17:30Il refuse de toucher à l'AME,
00:17:32c'est-à-dire aux clandestins
00:17:33qui ne devraient pas être présents
00:17:34sur le territoire français
00:17:35et il s'en prend aux retraités français.
00:17:37Il ne veut pas toucher, justement,
00:17:38il préfère continuer à augmenter
00:17:40la contribution à l'Union européenne
00:17:41qu'il critique lui-même.
00:17:42Il ne veut pas toucher aux agences
00:17:43qui sont des doublons très souvent
00:17:45et qui coûtent 80 milliards d'euros
00:17:47et il n'y a pas de réponse par rapport à ça.
00:17:48Alors ça, encore une fois,
00:17:49c'est censé le débat de ce second temps.
00:17:51Mais ce sont des sages, nous, très précis
00:17:51qui engendreraient une vraie économie
00:17:53et on a aussi ce projet sur la relance
00:17:55parce qu'aujourd'hui,
00:17:56on ne peut pas continuer à baisser
00:17:57le déficit public
00:17:58quand on a un déficit commercial
00:17:59de l'ordre de 80 milliards
00:18:00et c'est la conséquence de choix
00:18:02qui ont été faits
00:18:03et qui ne veut pas changer.
00:18:04Quelle est la suite, Alexis Cuvillier,
00:18:05pour François Bayrou,
00:18:06dont on a noté
00:18:06qu'il leur mettait une couche
00:18:07sur les boomers ?
00:18:08Sans doute la première fois,
00:18:09il l'a dit, ça lui a un peu échappé,
00:18:10mais il a décidé d'assumer.
00:18:11Il y a une pédagogie de la répétition
00:18:13cette semaine,
00:18:14assumée du côté de Matignon
00:18:15avec des discours qui se répètent
00:18:17et qui sont, peu ou prou,
00:18:20toujours dans le même sens,
00:18:21le sens d'une mobilisation de l'opinion,
00:18:23en tout cas espérée
00:18:24par le Premier ministre,
00:18:26et des expressions multipliées.
00:18:28Loïc Vesson expliquait,
00:18:29tandis qu'on voit le Premier ministre
00:18:30qui inaugure officiellement
00:18:31cette foire de Chalon-en-Champagne,
00:18:33cette expression de ce matin
00:18:34n'avait pas été programmée
00:18:36sous cette forme,
00:18:37en tout cas pas annoncée à la presse
00:18:38et une autre expression
00:18:40devrait suivre un peu plus tard
00:18:41dans la journée
00:18:41avec des propos du Premier ministre
00:18:44qui vont en effet
00:18:45dans le même sens.
00:18:46Et c'est vrai, Julien,
00:18:47c'est intéressant de pointer
00:18:49sur cette histoire des boomers,
00:18:51ce propos qui a été très commenté
00:18:53après que le Premier ministre
00:18:54soit parti sur cette pente
00:18:57dangereuse
00:18:58chez nos confrères de TF1
00:18:59mercredi soir.
00:19:00Eh bien, il y a une forme maintenant
00:19:02de propos qui est assumée.
00:19:04Et finalement, un appel
00:19:05à ce qu'il appelle les boomers,
00:19:07cette génération
00:19:07qu'il décrit comme privilégiée
00:19:09et il leur demande
00:19:10de les soutenir
00:19:12dans une forme de contrat de génération
00:19:14avec les plus jeunes
00:19:15qui auront, selon l'analyse
00:19:16que fait le Premier ministre,
00:19:17eh bien, la charge
00:19:18de la dette à terme.
00:19:20Alors, c'est une analyse
00:19:21qui est évidemment
00:19:22très critiquée
00:19:23dans la classe politique.
00:19:26Beaucoup n'ont pas
00:19:27le même regard.
00:19:28Mais François Bayrou
00:19:29espère peut-être
00:19:30avec cet argument
00:19:31mobiliser,
00:19:32objectivement,
00:19:33les sondages le montrent
00:19:34et la réception aussi
00:19:35du côté des oppositions.
00:19:37Ce n'est pas cet argument-là
00:19:38qui semble changer les choses.
00:19:39Merci beaucoup, Alexis.
00:19:40Écoutez l'ambiance
00:19:41du côté de Châlons-en-Champagne
00:19:43au moment où François Bayrou
00:19:44est donc en train
00:19:45de couper le cordon
00:19:47pour inaugurer cette foire
00:19:49et ensuite aller déambuler.
00:19:51D'un côté,
00:19:51donc, les militants
00:19:52de la CGT
00:19:52qui tentent de faire
00:19:53un petit peu de bruit,
00:19:54même s'ils sont un peu
00:19:56tenus à l'écart.
00:19:57Et du côté de François Bayrou
00:19:58qui coupait le cordon,
00:19:59eh bien, on a quand même
00:20:00entendu des Bayrou
00:20:01démission,
00:20:02Bayrou démission,
00:20:03résonner.
00:20:03Et pour l'instant,
00:20:04les choses continuent
00:20:05comme elles étaient prévues
00:20:07avec des sourires
00:20:09entre le préfet
00:20:11et ici les élus locaux.
00:20:12Il a parlé de Charles de Courson,
00:20:14François Bayrou,
00:20:14on l'aperçoit ici,
00:20:15Charles de Courson.
00:20:16Il est avec Catherine Vautrin
00:20:17également pour remettre
00:20:18un petit bout
00:20:20de cette bande-roi.
00:20:23Écoutez.
00:20:31Allez, on entend parler
00:20:32de la liberté d'expression.
00:20:33Eh bien, la liberté d'expression,
00:20:34elle est totale sur ce plateau.
00:20:36Vous allez le constater maintenant
00:20:36puisque c'est l'heure
00:20:37des points de vue.
00:20:42Avec la politique pour commencer
00:20:43puisque c'est vraiment
00:20:45l'ambiance du moment.
00:20:48Jérémy, on va commencer
00:20:48avec vous,
00:20:50si vous le voulez bien.
00:20:51Jérémy Trottin,
00:20:52c'est vous qui vous engagez
00:20:53aujourd'hui.
00:20:54Alors, on voit en ce moment
00:20:55ces scènes à Châlons-en-Champagne.
00:20:57On voit, par les tensions,
00:20:59on ne peut peut-être pas
00:21:00aller encore jusque-là,
00:21:00mais en tout cas,
00:21:01on entend quand même
00:21:02quelques slogans.
00:21:03Et puis, il y avait
00:21:03une autre ambiance hier
00:21:04qu'on a vue sur BFM TV.
00:21:06C'était le grand débat.
00:21:08Et on a vu sur la scène,
00:21:10interrogé par Apolline de Malherbe,
00:21:11des gens qui, sans doute,
00:21:13avaient déjà dans un coin
00:21:13de leur tête
00:21:14la présidentielle de 2027
00:21:16parce que, pour vous,
00:21:17ce débat, en réalité,
00:21:19en fait,
00:21:19ils ne pensent qu'à ça,
00:21:20la présidentielle.
00:21:20Et ça a commencé hier
00:21:21sur BFM TV.
00:21:22Oui, c'est ça.
00:21:22On a vu ce qui peut s'apparenter
00:21:25à un vrai débat de présidentielle.
00:21:26Déjà, le casting.
00:21:27Gabriel Attal,
00:21:28Marine Tondelier,
00:21:29Manuel Bompard,
00:21:29Jordan Bardella,
00:21:30Bruno Retailleau,
00:21:31Fabien Roussel.
00:21:31Tous les chefs des principaux partis
00:21:33étaient là,
00:21:34donc à l'exception d'Olivier Fort,
00:21:36patron du Parti Socialiste,
00:21:37retenu pour ses universités d'été.
00:21:39Édouard Philippe exclusé lui aussi.
00:21:41Mais à mon sens,
00:21:42c'est vraiment dommage
00:21:43d'avoir raté cette répétition générale
00:21:45devant les patrons du MEDEF hier
00:21:47car dans ce débat,
00:21:48évidemment,
00:21:48il y a eu des clashes,
00:21:49il y a eu des rapprochements,
00:21:51notamment entre Bruno Retailleau
00:21:52et Gabriel Attal
00:21:53et des propositions concrètes.
00:21:55Zéro charge sur les heures supplémentaires
00:21:57pour le patron des Républicains,
00:21:58la nationalisation des hauts fourneaux
00:22:00pour la patronne des écologistes
00:22:02ou encore la réduction des normes
00:22:04pour Jordan Bardella.
00:22:05Toutes les personnalités présentes hier
00:22:08semblaient donc prêtes
00:22:09en cas de présidentielle anticipée
00:22:12même si ce n'est pas du tout aujourd'hui
00:22:14le scénario qui est sur la table.
00:22:16Et vous avez bien regardé,
00:22:17vous avez bien écouté
00:22:18et vous nous dites que
00:22:20eh bien,
00:22:21il y en a certains
00:22:21qui ont plutôt tiré leur épingle du jeu.
00:22:23Alors vous allez leur mettre les notes.
00:22:24Oui, alors pour tout vous dire,
00:22:25celui qui m'a le plus surpris,
00:22:27ça ne me fera peut-être pas l'unanimité
00:22:28autour de cette table,
00:22:29mais c'est Bruno Retailleau,
00:22:30cet ancien sénateur de Vendée,
00:22:33un peu engoncé dans son costume
00:22:34de ministre de l'Intérieur,
00:22:35eh bien hier,
00:22:36j'ai vu un candidat mûr
00:22:37pour 2026,
00:22:39une certaine aisance dans les échanges,
00:22:41la petite réflexion à Jordan Bardella
00:22:43qui va bien,
00:22:44le jeu avec la salle très acquise,
00:22:46mais bon franchement,
00:22:47pour moi,
00:22:47c'était un peu la révélation de ce débat.
00:22:49Sur le podium,
00:22:50également Jordan Bardella,
00:22:52non pas parce qu'il a le plus brillé,
00:22:54mais parce que je l'ai trouvé
00:22:55bien plus à l'aise
00:22:57sur les questions économiques
00:22:58que Marine Le Pen,
00:23:00on sent qu'il se prépare
00:23:01et qu'il est très bien conseillé.
00:23:03Et la troisième place de ce podium,
00:23:05Marine Tondelier,
00:23:06qui rêve en secret
00:23:07d'être la candidate
00:23:08de la gauche unie
00:23:09pour 2027,
00:23:10elle est venue
00:23:11avec des propositions concrètes,
00:23:12du cran,
00:23:13un peu d'autodérision,
00:23:16et on peut le dire,
00:23:17ça fait du bien
00:23:18dans le débat politique actuel.
00:23:20Merci beaucoup, Jérémy.
00:23:22Lucie Robquin,
00:23:23elle a aussi écouté,
00:23:24on a vu autour de la table,
00:23:25il y avait des sourires
00:23:26ou des mines un peu déconfites
00:23:27en fonction de votre verdict,
00:23:28mais ce n'est pas grave.
00:23:30La situation sociale,
00:23:31on l'a vu tout à l'heure,
00:23:32elle se tend un peu.
00:23:33Lucie,
00:23:33il y a des appels à la grève
00:23:34un petit peu partout
00:23:35avant le verdict
00:23:36de l'intersyndicale
00:23:36dans quelques instants.
00:23:37Il y a notamment une profession
00:23:38qu'on connaît bien
00:23:40dans le milieu syndical
00:23:41parce qu'elle se mobilise souvent
00:23:42et vous nous dites ce matin,
00:23:43ça suffit,
00:23:43il faudrait qu'elle arrête
00:23:44de se mobiliser maintenant,
00:23:45il s'agit des contrôleurs aériens.
00:23:50Oui, cette grève,
00:23:51elle est un peu indécente.
00:23:52On est en train de demander
00:23:5344 milliards d'économies
00:23:55aux Français
00:23:56et les contrôleurs aériens
00:23:57estiment qu'ils ne sont pas
00:23:58assez payés.
00:24:00Ils demandent un rattrapage salarial
00:24:01alors qu'ils affichent
00:24:02l'un des salaires horaires
00:24:03les plus élevés
00:24:04de la fonction publique.
00:24:05On rappelle que ce sont
00:24:05des fonctionnaires.
00:24:06Les plus expérimentés
00:24:08gagnent environ
00:24:095 000 euros bruts par mois,
00:24:11mais quand vous ajoutez
00:24:12les primes et les indemnités,
00:24:13on atteint souvent 8 000 euros.
00:24:15Je rappelle qu'ils partent
00:24:16à la retraite à 59 ans,
00:24:18que leur temps de travail
00:24:19est de 32 heures par semaine,
00:24:21dont 8 heures de pause.
00:24:22Voilà, et ça,
00:24:23c'est la version officielle
00:24:24parce que dans les faits,
00:24:25ils travaillent moins que ça.
00:24:27Le BEA,
00:24:27qui est l'organisme
00:24:28de contrôle de sécurité aérienne,
00:24:30a dénoncé l'an dernier
00:24:31des pratiques assez douteuses.
00:24:34Les contrôleurs, par exemple,
00:24:35n'hésitent pas à s'absenter
00:24:36du boulot
00:24:36quand le trafic aérien
00:24:37est un peu calme.
00:24:38Donc, ils demandent
00:24:39à leur chef,
00:24:39mais ce ne sont pas
00:24:40des congés officiels.
00:24:42Il y a aussi une pratique
00:24:43qu'on appelle
00:24:43les demi-tours parking,
00:24:44c'est-à-dire qu'ils viennent badger
00:24:45et qu'ils repartent aussitôt.
00:24:47Le demi-tours parking.
00:24:49Il y a aussi la technique
00:24:49du manteau sur le porte-manteau.
00:24:51Oui, ça, on la connaît.
00:24:52Les contrôleurs
00:24:54ne sont pas contrôlés.
00:24:55C'est ça.
00:24:55Et l'aéroport de Bordeaux
00:24:56a failli le payer très cher.
00:24:58Je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:24:59le 31 décembre 2022,
00:25:01deux avions avaient failli
00:25:02entrer en collision
00:25:03parce que les contrôleurs aériens
00:25:05n'étaient pas à leur poste.
00:25:06Ils étaient trois
00:25:07au lieu de six.
00:25:09La sécurité aérienne
00:25:10veut donc instaurer
00:25:11un système de pointeuse
00:25:12pour vérifier que les contrôleurs
00:25:13sont bien à leur poste.
00:25:14Et les syndicats
00:25:15dénoncent des pratiques punitives.
00:25:17C'est pour ça qu'ils font grève
00:25:18aussi le 18 septembre.
00:25:19Bref, tout cela est un peu hors sol.
00:25:21Allez, direction l'Allemagne maintenant.
00:25:23Conseil des ministres franco-allemand.
00:25:24Aujourd'hui, François,
00:25:26on s'intéresse donc à l'Allemagne.
00:25:27On attendait beaucoup
00:25:27du nouveau chancelier
00:25:28Frédéric Schmerz,
00:25:30notamment côté français.
00:25:31Mais ce matin,
00:25:32vous nous dites,
00:25:32ben non, moi,
00:25:33ce chancelier, il m'a déçu.
00:25:34C'est-à-dire qu'il y avait
00:25:35une énorme attente, en fait,
00:25:37avec Frédéric Schmerz
00:25:38dans la mesure où
00:25:39son prédécesseur,
00:25:40Olaf Scholz,
00:25:41avait beaucoup déçu,
00:25:42en tout cas à Paris
00:25:43et à l'Élysée.
00:25:44Et c'est vrai que
00:25:45pendant sa campagne,
00:25:46Frédéric Schmerz,
00:25:47il avait fait un nombre
00:25:47de promesses incalculables
00:25:49en levant un certain nombre
00:25:50de tabous
00:25:51pour la première fois
00:25:52et surtout pour un parti de droite,
00:25:54notamment, évidemment,
00:25:55sur la question
00:25:55de l'orthodoxie budgétaire,
00:25:57mais aussi sur la nécessité
00:25:59de se démarquer les États-Unis
00:26:01en mettant, en quelque sorte,
00:26:03en œuvre
00:26:03ce qu'avait dit Angela Merkel
00:26:04en son temps,
00:26:05il va falloir faire
00:26:06sans les États-Unis.
00:26:07Et ce qui fait que
00:26:08Emmanuel Macron
00:26:09avait beaucoup d'espoir
00:26:10de se dire
00:26:11« Eh bien, c'est avec lui
00:26:12que je vais bâtir
00:26:13l'agenda de souveraineté
00:26:15et d'autonomie européenne. »
00:26:16Sauf que ça ne s'est pas passé comme ça.
00:26:17Pas vraiment,
00:26:18ou en tout cas,
00:26:19pas encore,
00:26:20mais ça va beaucoup dépendre
00:26:21évidemment de ce conseil aujourd'hui.
00:26:23Il y a une déception,
00:26:24effectivement,
00:26:25d'abord sur l'Ukraine.
00:26:27Pourquoi ?
00:26:27Parce que
00:26:27Frédéric Schmerz
00:26:28avait lui aussi promis
00:26:30que, par exemple,
00:26:31l'Allemagne allait pouvoir
00:26:32livrer des missiles
00:26:32à longue portée de Taurus
00:26:33aux Ukrainiens
00:26:34pour pouvoir avoir
00:26:36un avantage sur le terrain.
00:26:37Ça ne s'est pas passé.
00:26:38Sur la relation
00:26:39avec les États-Unis,
00:26:40que quand ça coince
00:26:41et quand ça bloque,
00:26:42eh bien,
00:26:43le chancelier allemand,
00:26:44il va voir Donald Trump
00:26:45pour essayer de tirer son avantage
00:26:46dans la guerre tarifaire.
00:26:48Sur l'industrie de défense,
00:26:50ça bloque toujours.
00:26:50On n'a toujours pas de nouvelles
00:26:51de ce fameux avion de combat
00:26:53du futur franco-allemand.
00:26:54Sur le commerce,
00:26:55Berlin est évidemment
00:26:56en faveur du Mercosur
00:26:58alors qu'on est contre.
00:26:59Et ce n'est pas forcément
00:27:00le chancelier qui déçoit.
00:27:01C'est la façon
00:27:02dont il est obligé
00:27:03de travailler en coalition
00:27:04avec le SPD.
00:27:06Sur la plupart de ses dossiers,
00:27:08eh bien,
00:27:08on se perçoit
00:27:09qu'il n'arrive pas
00:27:10à pouvoir s'imposer
00:27:11par rapport
00:27:12à ses propres partenaires.
00:27:13Et ce qui fait que,
00:27:14malgré tout,
00:27:15je vous rassure,
00:27:16il y a des petites fourmis
00:27:17qui continuent de travailler
00:27:18sur la relation franco-allemande.
00:27:19Et heureusement,
00:27:20parce que sans elles,
00:27:21eh bien,
00:27:21il y aurait probablement
00:27:23un certain nombre de couacs
00:27:24beaucoup plus sérieux que ça.
00:27:25Allez, merci François Bayrou.
00:27:26Lui, il est à Chalons-en-Champagne
00:27:27pendant ce temps-là
00:27:27et dans quelques instants,
00:27:28on va continuer à suivre
00:27:29cette déambulation
00:27:30sous les huées de la CGT.
00:27:32A tout de suite,
00:27:32Arnaud Direct.
00:27:36Il est 11 heures précisément
00:27:38et vous êtes en plein cœur
00:27:39d'Arnaud Direct
00:27:40avec une actualité
00:27:41qui se bouscule ce matin
00:27:42pour François Bayrou
00:27:44et pour la mobilisation syndicale.
00:27:45François Bayrou
00:27:46qui est à Chalons-en-Champagne,
00:27:47il a inauguré la foire
00:27:48et dans un long discours,
00:27:49il a persisté
00:27:50et signé
00:27:51sur la question
00:27:52des boomers
00:27:52et sur la question
00:27:53de l'esclavage
00:27:54des plus jeunes.
00:27:55Il se vaut offensif
00:27:56décidément le Premier ministre
00:27:57malgré la mobilisation.
00:28:00Il y a le 10 septembre
00:28:00mais il y aura aussi
00:28:01le 18 septembre.
00:28:03C'est une information
00:28:04qui vient de tomber.
00:28:05Le 10 septembre,
00:28:06c'est Blanc-Contoux
00:28:06et le 18 septembre,
00:28:07ce sera la mobilisation
00:28:08de l'intersyndicale.
00:28:10La date vient d'être décidée.
00:28:12Les grandes centrales
00:28:12se sont mises d'accord
00:28:13au sommaire
00:28:14également de cette heure
00:28:16jusqu'à midi.
00:28:17Six bébés soignés
00:28:19dans le ventre de leur mère
00:28:20et risquaient des malformations
00:28:21voire la mort.
00:28:22Mais grâce à une équipe française,
00:28:23ils sont hors de danger
00:28:24et c'est une première mondiale
00:28:26que nous allons vous expliquer
00:28:27dans quelques instants.
00:28:35Mais d'abord,
00:28:36les toutes dernières informations
00:28:37de la matinée,
00:28:38c'est avec Nargis Hadji.
00:28:42Et on commence, Nargis,
00:28:44avec cette information
00:28:46que je vous donnais
00:28:47il y a quelques instants
00:28:48et qui vient de tomber,
00:28:49l'intersyndicale,
00:28:50la mobilisation,
00:28:50le 18 septembre.
00:28:51Oui, elle a tranché.
00:28:52La mobilisation aura donc lieu
00:28:54le 18 septembre,
00:28:55y compris par la grève.
00:28:57En revanche,
00:28:57elle n'appelle pas
00:28:58à rejoindre le mouvement
00:28:59du 10 septembre.
00:29:01Jusque-là,
00:29:01les huit organisations
00:29:02restaient divisées.
00:29:04Et c'est une information.
00:29:05Nos organisations appellent
00:29:07à une journée de mobilisation
00:29:09sur l'ensemble du territoire
00:29:10le 18 septembre 2025,
00:29:13y compris par la grève
00:29:14et la manifestation.
00:29:17Le musée des horreurs
00:29:18du projet de budget
00:29:18doit être abandonné,
00:29:20les exigences sociales
00:29:21doivent être enfin
00:29:22prises en compte.
00:29:23Nous voulons
00:29:24des moyens budgétaires
00:29:25à la hauteur des missions
00:29:26des services
00:29:27et des politiques publiques,
00:29:29des mesures pour lutter
00:29:30contre la précarité
00:29:31et renforcer la solidarité,
00:29:33des investissements
00:29:34dans une transition
00:29:35écologique juste
00:29:36et la réindustrialisation
00:29:38de la France
00:29:39et des mesures
00:29:40contre les licenciements.
00:29:42Voilà donc
00:29:43pour cette déclaration.
00:29:44Il y a quelques instants
00:29:45de Marie-Lise Léon
00:29:46et l'information
00:29:47a forcément été donnée
00:29:48à François Bayrou
00:29:49qui était toujours
00:29:50en déambulation
00:29:52du côté de Chalon-Champagne.
00:29:53Ça se passe comment,
00:29:54Nargisse ?
00:29:54Dans la foire
00:29:54de Chalon-Champagne
00:29:55dans la Marne
00:29:56et il a pris la parole
00:29:57il y a moins d'une heure.
00:29:59Il a répété
00:29:59l'urgence de faire face
00:30:01à la dette.
00:30:01Est-ce qu'il y a
00:30:03dans notre pays
00:30:04une situation
00:30:07à laquelle nous devons
00:30:08faire face
00:30:09qui est une situation
00:30:09qui a deux caractéristiques ?
00:30:12La première,
00:30:12c'est qu'elle est grave
00:30:13et la deuxième,
00:30:14c'est qu'elle est urgente.
00:30:16Le recours perpétuel
00:30:18à la dette,
00:30:20ce n'est pas une solution
00:30:21ni pour une famille,
00:30:23ni pour une entreprise,
00:30:24ni pour une association,
00:30:26ni pour un pays.
00:30:27Très offensif ce matin
00:30:28le Premier ministre,
00:30:29vous l'avez entendu,
00:30:30sur cette antenne.
00:30:30Ça va mieux à la SNCF,
00:30:32Nargis,
00:30:32pour le trafic.
00:30:33Avec un retour
00:30:34à la normale côté trafic
00:30:35ce matin,
00:30:36après les grosses perturbations
00:30:37hier entre Paris et Lyon,
00:30:39la SNCF dénonce
00:30:40un vol de club
00:30:41qui a entraîné
00:30:42jusqu'à 6 heures de retard
00:30:44pour certains voyageurs.
00:30:46Et voilà pour l'essentiel
00:30:47de l'actualité, Julien.
00:30:48Oui, effectivement,
00:30:48ce genre de vol,
00:30:49ça se multiplie
00:30:49depuis quelques semaines
00:30:50et ça pose de gros,
00:30:52gros problèmes
00:30:52pour la SNCF.
00:30:53Merci beaucoup Nargis.
00:30:54Gaëtan Mélin est donc
00:30:55avec nous
00:30:56parce que cette information,
00:30:57c'est l'information de la matinée,
00:30:59l'intersyndicale
00:30:59qui s'est mise d'accord.
00:31:00Ce sera donc le 18 septembre,
00:31:02pardon,
00:31:03cette mobilisation des syndicats.
00:31:05Ils se sont mis d'accord
00:31:06assez facilement.
00:31:07Assez facilement, oui,
00:31:08parce qu'ils ont retenu la leçon,
00:31:10souvenez-vous,
00:31:10au moment de la réforme
00:31:12des retraites,
00:31:13eh bien l'intersyndicale
00:31:15avait réussi à mobiliser
00:31:16ces troupes
00:31:16parce que justement,
00:31:17ils étaient unis,
00:31:18ils parlaient
00:31:18d'une seule et même voix.
00:31:20Et donc,
00:31:21ils ont décidé
00:31:21de reproduire
00:31:23ce qu'ils ont vécu
00:31:24finalement
00:31:25lors de cette réforme
00:31:26des retraites.
00:31:28Initialement,
00:31:28ils devaient se retrouver lundi
00:31:30mais ils ont avancé
00:31:30ce rendez-vous
00:31:31justement
00:31:32pour marquer
00:31:34un élément
00:31:36très important,
00:31:37c'est-à-dire qu'ils cherchent
00:31:38à se démarquer
00:31:39du mouvement
00:31:40du 17 septembre.
00:31:41Et ça,
00:31:41c'est très important
00:31:42parce que pour
00:31:42les centrales,
00:31:44les grandes organisations
00:31:45syndicales,
00:31:46eh bien,
00:31:46ce mouvement,
00:31:47il est un peu nébuleux.
00:31:49Il y a beaucoup
00:31:50de flou autour
00:31:50de ce mouvement.
00:31:51Notamment,
00:31:52on parle de complotistes
00:31:53qui seraient derrière.
00:31:54Donc,
00:31:54les organisations syndicales
00:31:55veulent rester en dehors.
00:31:57D'où cet appel
00:31:58à la mobilisation
00:31:59le 18 septembre prochain.
00:32:03Donc,
00:32:03des grèves,
00:32:04des manifestations.
00:32:05On verra
00:32:06si cet intersyndical
00:32:07arrive à mobiliser
00:32:09puisqu'on le rappelle
00:32:10quand même,
00:32:10une journée de grève,
00:32:11ça coûte de l'argent
00:32:12aux salariés
00:32:13qui posent leur journée.
00:32:15Et en ces temps
00:32:16un peu difficiles,
00:32:17eh bien,
00:32:17ça peut être compliqué
00:32:18pour certains.
00:32:18Les syndicats,
00:32:19en tout cas,
00:32:19qui prennent plus de distance
00:32:20que certains partis politiques
00:32:21vis-à-vis du 10 septembre.
00:32:23Oui,
00:32:24et surtout,
00:32:24l'intersyndicale
00:32:25qui veut marquer
00:32:26que même si François Bayrou
00:32:28tombe le 8 septembre,
00:32:30eh bien,
00:32:30le prochain gouvernement
00:32:31aura à charge
00:32:33de favoriser
00:32:35le dialogue social
00:32:36et surtout,
00:32:37eh bien,
00:32:37de se concerter
00:32:38avec les syndicats.
00:32:39façon de garder
00:32:40la pression syndicale
00:32:41sur les suivants.
00:32:43La pression,
00:32:44pour l'instant,
00:32:44c'est François Bayrou
00:32:45qui l'a.
00:32:45Il est en déplacement,
00:32:46on vous le rappelle,
00:32:46à la foire
00:32:47de Châlons-en-Champagne.
00:32:48Un déplacement
00:32:49que vous suivez.
00:32:50Loïc Besson,
00:32:51expliquez-nous
00:32:51comment ça se passe,
00:32:52ces échanges
00:32:54entre les stands.
00:32:57Oui,
00:32:58c'est parti
00:32:58pour une longue journée
00:32:59de déambulation
00:33:00et d'échanges
00:33:00pour le Premier ministre
00:33:01qui donc poursuit
00:33:03ces déambulations
00:33:05ici à la foire
00:33:06de Châlons-en-Champagne.
00:33:08François Bayrou
00:33:08qui a voulu donner le ton
00:33:09dès son arrivée ici.
00:33:11Ce n'était pas prévu.
00:33:12Ce discours totalement improvisé.
00:33:14Alors, bien sûr,
00:33:14il a répété
00:33:15ce qu'il dit déjà
00:33:16depuis sa conférence de presse
00:33:17concernant la gravité
00:33:18et l'urgence de la situation
00:33:19s'adresser aux jeunes.
00:33:21Et il a encore monté
00:33:22d'un cran
00:33:23en s'adressant aux jeunes,
00:33:24notamment en parlant
00:33:25de l'esclavage des jeunes
00:33:27si rien n'est fait.
00:33:27Écoutez.
00:33:29Ils ont réussi
00:33:30à enrôler
00:33:32un certain nombre
00:33:33de jeunes généreux
00:33:34autour de l'idée
00:33:36qu'il faut absolument
00:33:37augmenter la dette encore.
00:33:39Autrement dit,
00:33:41j'ai employé
00:33:42le mot hier
00:33:43qui est exactement
00:33:44ce que je pense.
00:33:46C'est l'esclavage
00:33:47des plus jeunes
00:33:48et on les a convaincus
00:33:50de demander
00:33:51encore plus de chaînes,
00:33:54de porter encore plus
00:33:55de poids
00:33:55et de fonte
00:33:56sur les épaules.
00:33:57François Bayrou
00:34:00qui s'est aussi
00:34:00offert des photos
00:34:01avec des jeunes écoliers
00:34:02qui lui ont d'ailleurs
00:34:03posé la question
00:34:05s'il avait toujours
00:34:05voulu être Premier ministre.
00:34:07Il a répondu non.
00:34:08Il aurait voulu gagner
00:34:09le Tour de France
00:34:09ou être capitaine
00:34:10d'une équipe de France
00:34:11de foot
00:34:12ou encore de rugby.
00:34:13François Bayrou
00:34:13qui cherche à dépolitiser
00:34:15l'enjeu
00:34:15même si son discours
00:34:16est très politique.
00:34:17Si le Premier ministre tombe,
00:34:18eh bien,
00:34:19ce n'est pas grave.
00:34:20Il s'en remettra.
00:34:20Si le gouvernement tombe,
00:34:22il y aura un autre gouvernement,
00:34:23dit-il.
00:34:24François Bayrou
00:34:24qui compte bien s'offrir
00:34:25des images auprès des Français
00:34:27pour partir avec panache
00:34:28au moment où il devra
00:34:29rendre les clés de Matignon.
00:34:30Il aurait voulu être président
00:34:31surtout François Bayrou.
00:34:33Merci beaucoup Loïc Besson.
00:34:34Vous continuez bien sûr
00:34:35à suivre cette déambulation
00:34:37pour BFM TV.
00:34:38Soisic Kemener,
00:34:38vous nous avez rejoint.
00:34:39C'est intéressant
00:34:40de voir ce qu'a dit
00:34:43ce matin François Bayrou
00:34:44parce qu'en homme politique
00:34:45expérimenté.
00:34:46Sur les boomers,
00:34:47il n'avait pas prévu.
00:34:48Ça a été commenté.
00:34:48Sur l'esclavage des plus jeunes,
00:34:50c'est pareil.
00:34:50Voilà, il est un petit peu loin.
00:34:52Et aujourd'hui,
00:34:52au lieu de revenir en arrière,
00:34:53il dit non.
00:34:53Finalement, ce sont des bons sillons
00:34:55que j'ai tracés
00:34:55et je vais les approfondir.
00:34:57Oui, vous savez,
00:34:58il est professeur agrégé
00:34:59de lettres classiques,
00:35:00François Bayrou.
00:35:01Il pense que la pédagogie,
00:35:02c'est l'art de la répétition.
00:35:03Donc il répète
00:35:04en montant d'un cran
00:35:05depuis le début de la semaine.
00:35:06Il parle beaucoup,
00:35:07François Bayrou.
00:35:08Le problème,
00:35:09c'est que sa première parole,
00:35:10c'est-à-dire celle de la conférence
00:35:11de presse de lundi,
00:35:13a mis un peu à terre
00:35:14tout ce qu'il peut dire
00:35:15jusqu'à présent.
00:35:16C'est-à-dire qu'on voit bien
00:35:17que François Bayrou est enferré,
00:35:19il n'a pas de solution.
00:35:20Les oppositions ont répondu
00:35:21immédiatement
00:35:22à sa conférence de presse.
00:35:23Lui, il espérait
00:35:24que cette semaine
00:35:24allait s'étirer
00:35:25et qu'on allait attendre
00:35:26comme une forme de suspense
00:35:27la réponse des oppositions.
00:35:29Non, elle a été immédiate
00:35:30et c'est ce qui le bloque aujourd'hui.
00:35:32Alors, il essaie effectivement
00:35:33de partir
00:35:33en laissant dans l'esprit
00:35:35des Français
00:35:36qu'il a été
00:35:38celui qui a osé
00:35:39dire la vérité.
00:35:40C'est ça, en tout cas,
00:35:41qu'il veut porter
00:35:41comme message.
00:35:42On sent, en tout cas,
00:35:43qu'il se sent un peu
00:35:43soulagé d'un poids.
00:35:44On le voit sur ces images
00:35:45très, très détendu
00:35:46alors qu'il y a évidemment
00:35:47une pression très, très forte
00:35:48sur ses épaules.
00:35:49Alain Péricard,
00:35:50comme vous avez entendu parler,
00:35:51le président de
00:35:52pointer du doigt
00:35:54les boomers
00:35:54et ensuite parler d'esclavage,
00:35:56je vous ai dit
00:35:56mais il va beaucoup trop loin.
00:35:57Qu'est-ce qu'il raconte ?
00:35:58Il culpabilise les gens ?
00:35:59Ou bien au contraire,
00:35:59vous dites, ben non,
00:36:00il a raison de taper fort
00:36:03pour faire passer le message ?
00:36:04Je ne crois pas
00:36:04que sur un problème
00:36:05aussi grave,
00:36:06aussi important
00:36:07et qui nécessite
00:36:07l'assentiment de tous
00:36:09parce que réduire
00:36:10l'endettement de notre pays,
00:36:11c'est un effort partagé,
00:36:12c'est un effort collectif,
00:36:15d'ailleurs des méthodes
00:36:16soit d'opposer les actifs
00:36:18et les inactifs
00:36:18et les générations entre elles.
00:36:20Il y a des difficultés,
00:36:21vous avez 28 millions
00:36:22d'actifs occupés dans ce pays
00:36:23sur une population
00:36:24de 68 millions.
00:36:25Donc on voit bien
00:36:26que l'arithmétique,
00:36:27elle pose un sujet.
00:36:28Donc je ne crois pas
00:36:29que sur cette méthode
00:36:30et sur la prise de parole
00:36:31depuis hier
00:36:32et cette opposition
00:36:33entre les boomers,
00:36:34j'ai du mal à suivre
00:36:35un petit peu
00:36:35la pensée du Premier ministre
00:36:37à ce sujet.
00:36:38Qu'on ait des difficultés,
00:36:39qu'on ait un problème
00:36:40d'arithmétique,
00:36:40qu'on ait un problème
00:36:40de répartition de l'effort,
00:36:43on peut poser ces sujets-là.
00:36:44Je ne crois pas
00:36:45en tout cas ces générations-là,
00:36:48on arrivera à mettre
00:36:49sur la table
00:36:50des éléments de discussion
00:36:51qui puissent être partagés
00:36:52et assentis par tous.
00:36:53Aurélien Saint-Toul,
00:36:54on a entendu tout à l'heure
00:36:56Gaëtan Mellin
00:36:56qui nous a dit
00:36:57que la mobilisation syndicale
00:36:58se déroulerait le 18 septembre.
00:37:00Il y a aussi le mouvement
00:37:00du 10 septembre
00:37:01que vous soutenez d'ailleurs
00:37:03à la France insoumise
00:37:04sur lequel vous avez embrayé.
00:37:06Est-ce que vous pensez
00:37:07que la pression sociale
00:37:09se fait de plus en plus forte
00:37:11sur les épaules
00:37:11de François Bayreux
00:37:12et que c'est aussi pour ça
00:37:13qu'il a décidé
00:37:13un peu de précipiter les choses ?
00:37:14Évidemment.
00:37:15Au début de l'été,
00:37:17quand François Bayreux
00:37:18a présenté son plan
00:37:19de 40 milliards
00:37:20de saignés du pays,
00:37:21on m'a demandé
00:37:22est-ce que je comptais
00:37:22sur la mobilisation parlementaire
00:37:25pour faire partir
00:37:26François Bayreux.
00:37:26J'ai répondu que,
00:37:27bien sûr,
00:37:27on pouvait espérer
00:37:28ce genre de choses
00:37:29mais que ce qu'il devait compter
00:37:30c'était la mobilisation sociale.
00:37:31Je suis content
00:37:32de ne pas m'être trompé.
00:37:33En un mois,
00:37:34on a vu le plan du pays,
00:37:35une espèce de vague
00:37:36qui est en train
00:37:36de se préparer et se lever.
00:37:38Sur le plan intentionnel
00:37:39pour l'instant,
00:37:39on ne sait pas
00:37:41s'il y aura beaucoup de monde
00:37:41dans la rue du 18.
00:37:42Les intentions vont finir
00:37:43par se réaliser.
00:37:44En tout cas,
00:37:45il est certain
00:37:45que la prise de parole,
00:37:46y compris de Jean-Luc Mélenchon,
00:37:48a suscité
00:37:49une espèce de trouille
00:37:51de la part de François Bayreux.
00:37:52Vous pensez que c'est ça
00:37:53qui a déclenché,
00:37:55qui a accéléré
00:37:56le vote de confiance
00:37:57du 8 septembre ?
00:37:57Évidemment.
00:37:58Mais après,
00:37:58vous avez le droit
00:37:59de ne penser que j'ai tort.
00:38:01Mais moi,
00:38:01je pense que la prise de parole
00:38:03de Jean-Luc Mélenchon
00:38:04a eu aussi cet effet-là
00:38:06d'indiquer
00:38:08qu'il y avait une mobilisation,
00:38:09qu'elle allait trouver
00:38:10aussi des relais politiques.
00:38:12M. Bayreux a pensé
00:38:13couper l'herbe sous le pied
00:38:14de ses partenaires putatifs
00:38:16ou potentiels
00:38:17en leur disant
00:38:18« Écoutez, attention,
00:38:20il y aura peut-être
00:38:20dans ces cas-là
00:38:21une question de confiance
00:38:22et si je dois tomber,
00:38:24il y aura peut-être
00:38:25une dissolution
00:38:25dans la foulée, etc. »
00:38:26Toutes ces choses-là
00:38:27qui permettaient peut-être
00:38:30de gagner du temps.
00:38:31La réalité,
00:38:31c'est qu'il n'a pas gagné de temps,
00:38:32que la messe est dite
00:38:34le concernant
00:38:34et que désormais,
00:38:35ce qui est en cause,
00:38:36c'est la responsabilité même
00:38:37du président de la République
00:38:38dont je m'aperçois
00:38:39sur ce plateau
00:38:40que son nom n'a pas encore
00:38:41été prononcé
00:38:41depuis une dizaine,
00:38:43une quinzaine de minutes
00:38:43qu'on évoque la situation.
00:38:45Ce n'est pas lui
00:38:46qui était chez l'enchampagne
00:38:47pour l'instant,
00:38:47c'est François Bayrou.
00:38:49Vous aurez remarqué
00:38:50que le président de la République
00:38:51s'abstient de commenter
00:38:52obstinément la situation
00:38:55dont il sait très bien
00:38:56qu'évidemment,
00:38:56il est le principal responsable.
00:38:58Il est en Allemagne,
00:38:58le président de la République,
00:38:59François Clément,
00:38:59sur l'instant,
00:39:00il est sur un autre dossier.
00:39:01Il est au Conseil franco-allemand
00:39:03donc à Toulon.
00:39:04Alors oui, pardon,
00:39:05il n'est pas en Allemagne
00:39:05mais à Toulon,
00:39:06vous avez raison, Julien.
00:39:07C'est vrai que,
00:39:08et je pense que François Bayrou
00:39:09a probablement eu raison
00:39:11dès l'entrée de jeu
00:39:13dans son discours
00:39:13d'évoquer la situation internationale
00:39:15qui est absolument cruciale
00:39:17et de dire que c'est dans
00:39:18ce contexte-là
00:39:19que nous avons une deuxième crise
00:39:21qui est une crise
00:39:22à la fois financière
00:39:23et politique.
00:39:23C'est vrai qu'il a commencé
00:39:24par parler de l'Ukraine.
00:39:24Et donc, tout ça pour dire
00:39:26qu'il y a deux publics
00:39:28en fait aujourd'hui.
00:39:29Vous avez un public
00:39:29qui est totalement concentré
00:39:31sur la bagarre politique
00:39:32sur François Bayrou,
00:39:34son gouvernement.
00:39:34un autre public
00:39:37qui est sur la crise économique,
00:39:38la crise financière
00:39:39et comment on peut s'en sortir
00:39:40à moindre coût.
00:39:42Et puis tout ça
00:39:42dans un contexte
00:39:44où la crise ukrainienne,
00:39:46la crise avec les Américains,
00:39:48la crise avec les Chinois
00:39:49sur le plan économique,
00:39:51les défis absolument colossaux
00:39:52de ce monde sans loi
00:39:54dont parlait François Bayrou
00:39:55devraient nous préoccuper davantage.
00:39:57Ce que je crains malheureusement
00:39:57c'est que les deux premiers publics
00:39:59aient cet avantage
00:40:00de se dire
00:40:00mais c'est d'abord
00:40:01notre sujet franco-français
00:40:03qui compte
00:40:03avant même d'ouvrir les fenêtres
00:40:04et de regarder
00:40:05dans quel contexte ça se passe.
00:40:06Lucie Robquard,
00:40:07vous nous disiez hier
00:40:07dans les points de vue
00:40:08que François Bayrou avait raison
00:40:09quand il disait
00:40:10oui les boomers
00:40:12vivent mieux que les autres
00:40:13et qu'ils ont un peu
00:40:14ruiné les finances du pays.
00:40:15Et d'ailleurs,
00:40:17évidemment ça a créé
00:40:19la polémique
00:40:19et il y a un sondage
00:40:21ce matin,
00:40:21on demande aux Français
00:40:22est-ce que vous êtes d'accord
00:40:23pour que les retraités,
00:40:24donc un peu les boomers,
00:40:25voilà,
00:40:26fassent plus d'efforts.
00:40:27Et quand on voit le chiffre,
00:40:29on se dit que ce que vous nous avez dit hier
00:40:30et ce que dit le Premier ministre
00:40:32n'imprime pas du tout.
00:40:33Il n'y a que 4% des Français
00:40:35dans leur totalité,
00:40:36pas les retraités,
00:40:36qui pensent qu'il faut faire payer davantage
00:40:38les boomers
00:40:39et donc les retraités.
00:40:40Oui, il y a un consensus
00:40:41vraiment général
00:40:42de la gauche à la droite
00:40:43pour ne jamais appeler
00:40:44les retraités à contribution.
00:40:46Pourquoi ?
00:40:46Parce qu'on a des parents,
00:40:47qu'on sera de futurs retraités
00:40:48et qu'on a tous l'impression
00:40:50d'être concernés
00:40:50d'une manière ou d'une autre.
00:40:52Objectivement,
00:40:53le débat que pose
00:40:53François Bayrou
00:40:54est tout à fait juste.
00:40:55On le disait hier,
00:40:56les retraites,
00:40:57c'est la moitié
00:40:58de la dette française.
00:40:59On a creusé le déficit,
00:41:02la dette de 80 milliards
00:41:03depuis 6 ans,
00:41:0340 milliards,
00:41:04c'est à cause des retraites.
00:41:06Et aujourd'hui,
00:41:06on ne cotise pas assez
00:41:08pour financer les retraites.
00:41:09Il y a donc un sujet majeur
00:41:11à régler.
00:41:11François Bayrou
00:41:12a raison de le poser.
00:41:13Je me demande même
00:41:13si à force de répéter
00:41:15que les jeunes sont des esclaves,
00:41:16il n'essaie pas
00:41:17de susciter la mobilisation
00:41:18des jeunes
00:41:19face aux personnes plus âgées.
00:41:20C'est ce qu'il a dit à la fin.
00:41:22Il a dit que les choses bougent
00:41:22un peu.
00:41:23Bon, pour l'instant,
00:41:23ça ne marche pas.
00:41:24Les jeunes,
00:41:24on ne les entend pas.
00:41:25Et puis les jeunes ne votent pas.
00:41:26Arnaud Péricard ?
00:41:27Non, simplement sur les jeunes
00:41:28à la retraite,
00:41:28je ne suis pas le porte-parole
00:41:29de la jeunesse française.
00:41:31Ça se saurait sinon.
00:41:32Mais on voit bien
00:41:33qu'aujourd'hui,
00:41:33quand vous embauchez moi
00:41:34dans ma collectivité,
00:41:35quand j'embauche des jeunes,
00:41:36la question de la retraite,
00:41:37c'est un sujet
00:41:37qui est complètement accessoire
00:41:38dans les parcours de vie,
00:41:39les trajectoires professionnelles.
00:41:41On va bosser,
00:41:42on va aller dans le public,
00:41:43on va aller dans le privé,
00:41:43on va s'arrêter,
00:41:44on va reprendre.
00:41:45Je crois qu'une partie
00:41:46des jeunes générations
00:41:47ont déjà acquiescé à l'idée
00:41:48que de toutes les manières,
00:41:49leur retraite ou la retraite,
00:41:51c'est quelque chose
00:41:51de quelque part
00:41:52un petit peu,
00:41:53non pas superflu,
00:41:54mais un peu surréaliste
00:41:55qui arrivera dans très longtemps
00:41:56et qui nécessitera
00:41:58des problématiques
00:41:58auxquelles on n'arrive pas
00:42:00à répondre aujourd'hui.
00:42:01Et deuxième observation,
00:42:02il est quand même incroyable
00:42:03et dingue que dans ce pays
00:42:04ou peut-être dans d'autres pays,
00:42:07on ne parle que de ça.
00:42:08Le débat politique français,
00:42:10il est antagonisé
00:42:11sur la question des retraites,
00:42:12on ne parle que de ça,
00:42:13on ne parle pas d'éducation,
00:42:14on ne parle pas de progrès technique,
00:42:15on ne parle pas d'évolution technologique,
00:42:17comment on forme nos jeunes,
00:42:18etc.
00:42:19Comment on redevient
00:42:20une grande puissance militaire,
00:42:21agroalimentaire, énergétique.
00:42:23Demain, on ne parle que de ça.
00:42:25Donc il y a un moment,
00:42:26il va quand même falloir
00:42:27changer de logiciel
00:42:28et qu'une fois pour toutes,
00:42:30on arrive à résoudre
00:42:30ce problème Orélien Saint-Toulle.
00:42:32Non mais je trépigne
00:42:32en entendant des choses comme ça
00:42:34parce qu'on entend dire
00:42:35que d'abord c'est vrai,
00:42:37objectivement vrai,
00:42:38parce que les retraites
00:42:40auraient creusé la dette.
00:42:42Ah non madame,
00:42:42ce n'est pas les retraites.
00:42:44C'est la cour des comptes.
00:42:45C'est bien, vous savez tout
00:42:46et moi je n'ai pas de réponse.
00:42:47Non, c'est la cour des comptes.
00:42:48C'est lire les rapports.
00:42:49Laissez-moi une seconde,
00:42:51je vous donne un argument
00:42:51et on en discute.
00:42:52Voilà, comme ça vous n'êtes pas
00:42:53détentrice de la vérité,
00:42:55je ne suis pas détenteur
00:42:56de la vérité,
00:42:56on échange un argument.
00:42:57Ça va être plus sympa.
00:42:58Donc vous savez
00:42:59quelle est la part employeur
00:43:00par exemple de la Sécu
00:43:01dans le financement
00:43:02de la protection sociale
00:43:03dans les années 70
00:43:04qu'elle a perdu.
00:43:05Les employeurs payent
00:43:0645% à l'époque.
00:43:08Dans les années 2019,
00:43:10on est à 30%.
00:43:11Donc on a perdu 15 points
00:43:13de participation du PIB
00:43:15à la protection sociale
00:43:16de la part des employeurs.
00:43:17Donc vous voyez,
00:43:18ce n'est pas ça qui...
00:43:19Donc c'est là
00:43:19qu'on a eu un trou.
00:43:20On a eu un trou.
00:43:21Donc peut-être que effectivement
00:43:22l'État a contribué en plus.
00:43:24Mais si on avait pris
00:43:25aux employeurs
00:43:26leur juste part,
00:43:27alors il y aurait eu
00:43:28un équilibre
00:43:28et on n'aurait pas eu ce problème.
00:43:29On a 211 milliards
00:43:30d'aides aux entreprises
00:43:31dans ce pays.
00:43:32D'accord ?
00:43:33Elles se répartissent,
00:43:34je vous donne les chiffres,
00:43:34en 48 milliards de subventions,
00:43:3675 milliards
00:43:37d'exonération de cotisations.
00:43:39Tiens,
00:43:39si on a un trou dans les caisses,
00:43:40c'est peut-être là.
00:43:41Et des niches fiscales
00:43:42à 86 milliards.
00:43:44D'accord ?
00:43:45Alors je veux bien
00:43:46qu'on nous explique
00:43:46que la retraite
00:43:47c'est superflu.
00:43:48Figurez-vous
00:43:48que ça n'est pas superflu
00:43:49parce que quand on a
00:43:5060 ans ou 62 ans...
00:43:51Sur les impôts,
00:43:52sur les entreprises,
00:43:53les retraites c'est un quart
00:43:54de la dépense publique.
00:43:55Mais madame,
00:43:55211 milliards
00:43:56de subventions
00:43:57aux entreprises
00:43:58sans entreprise.
00:43:59Ce n'est rien par rapport
00:43:59au poids des retraites
00:44:00qui cause les dépenses.
00:44:01Mais ce n'est pas rien.
00:44:01Enfin, vous vous rendez compte
00:44:02que quand vous avez
00:44:03la ministre de la Santé
00:44:04qui vient vous dire
00:44:05qu'il faut faire la chasse
00:44:06à la fraude sociale
00:44:07pour 13 milliards,
00:44:08vous battez des mains,
00:44:09vous êtes très heureux
00:44:10en disant
00:44:10bah oui,
00:44:10vous vous rendez compte
00:44:11le fraudeur social.
00:44:12Et quand je vous dis
00:44:12qu'il y a 211 milliards
00:44:13sans contrepartie
00:44:19Péricard voulait parler
00:44:20de choses sérieuses,
00:44:21eh bien là, rien.
00:44:22Oh non, mais c'est rien
00:44:23par rapport aux retraites.
00:44:24Figurez-vous que les retraites,
00:44:25c'est une conquête
00:44:26qui a été légitime
00:44:27et les gens sont bien heureux
00:44:28de pouvoir s'arrêter.
00:44:29Parce que figurez-vous
00:44:29qu'à 60 ans,
00:44:30on n'est pas tous en bonne santé.
00:44:31Allez, d'un mot pour conclure,
00:44:32Soisic, juste d'un mot pour conclure.
00:44:34Juste d'un mot pour conclure,
00:44:35monsieur Arnaud.
00:44:35On parle beaucoup des retraites,
00:44:36vous savez pourquoi ?
00:44:37Parce que 90% des Français
00:44:38étaient contre la réforme
00:44:39et qu'elle est passée quand même.
00:44:40Donc le vrai problème,
00:44:41c'est ceux qui s'assoient
00:44:42sur le vote
00:44:43et sur la volonté des Français.
00:44:44Allez, en 10 secondes,
00:44:44pour conclure là-dessus.
00:44:45Le grand paradoxe dans tout ça,
00:44:47c'est que la France Insoumise
00:44:48est le mouvement
00:44:49qui est parmi les électeurs
00:44:51les plus jeunes en France.
00:44:52Donc vous voyez
00:44:52l'intérêt dans le débat.
00:44:54Et ce qui est intéressant aussi,
00:44:56c'est que François Bayrou,
00:44:57quand il porte ce débat,
00:44:58c'est l'Emmanuel Macron de 2017.
00:45:00Souvenez-vous,
00:45:01il avait augmenté la CSG
00:45:02pour les retraités,
00:45:03il en avait payé le prix
00:45:04très cher politiquement
00:45:05et c'est pour ça maintenant
00:45:07qu'Emmanuel Macron
00:45:07a plutôt tendance
00:45:08à protéger les retraités
00:45:09et que c'est plutôt François Bayrou
00:45:11qui a contre-temps là-dessus.
00:45:12Il y a le débat
00:45:13sur les retraites
00:45:14et on voit qu'il est très prégnant
00:45:16et très présent,
00:45:17y compris ici,
00:45:18dans les années de la foire
00:45:18de Chalot-en-Champagne
00:45:19où on apercevait François Bayrou
00:45:20il y a quelques instants
00:45:21avec Catherine Bautrin.
00:45:22Il y a plusieurs ministres
00:45:23qui sont avec lui
00:45:24mais pas Elisabeth Borne
00:45:25parce qu'Elisabeth Borne
00:45:26elle est mobilisée
00:45:27sur un autre dossier
00:45:28qui est la rentrée,
00:45:30ce sera la semaine prochaine,
00:45:30la rentrée scolaire
00:45:31mais la rentrée des profs
00:45:32et aujourd'hui,
00:45:32il y a notamment
00:45:33la question de la sécurité
00:45:34qui est évidemment
00:45:35très très importante
00:45:39avec des attaques au couteau.
00:45:42Julien Migaud-Muller
00:45:43va nous en dire
00:45:45un petit peu plus
00:45:45pour les éclaireurs.
00:45:46Bonjour à vous Julien.
00:45:47Bonjour Julien.
00:45:48Alors on va rappeler ces drames
00:45:49dans quelques instants
00:45:50mais d'abord
00:45:50quelles sont les mesures
00:45:51qui sont prévues
00:45:52pour cette rentrée ?
00:45:53Alors déjà,
00:45:53il y a eu beaucoup plus
00:45:54de contrôles
00:45:55ces derniers mois
00:45:56entre mars et juin dernier.
00:45:57Regardez,
00:45:586257 opérations
00:46:01de fouilles de sacs
00:46:01ont été organisées
00:46:02devant les établissements scolaires.
00:46:05364 armes blanches saisies
00:46:07en moyenne.
00:46:08C'est une arme
00:46:08pour 17 établissements
00:46:09en France
00:46:10et encore,
00:46:10ce sont les établissements
00:46:11les plus sensibles
00:46:12qui sont ciblés.
00:46:14Que se passe-t-il
00:46:15quand une arme
00:46:16est découverte ?
00:46:16Eh bien,
00:46:17un conseil de discipline
00:46:18est organisé.
00:46:19Ça,
00:46:20ça a été officialisé
00:46:20dans un décret cet été
00:46:22et le procureur
00:46:23de la République
00:46:23également
00:46:24est saisi
00:46:25des mesures
00:46:26qui n'ont pas empêché
00:46:27en fait
00:46:27de drames
00:46:28cette année.
00:46:29Souvenez-vous,
00:46:30déjà,
00:46:31c'était le 24 avril 2025
00:46:33à Nantes,
00:46:34l'adolescente de 15 ans
00:46:35tuée au couteau
00:46:37par l'un de ses camarades
00:46:38de 16 ans.
00:46:39Trois autres élèves
00:46:40avaient été blessés.
00:46:41Plus récemment,
00:46:41souvenez-vous aussi,
00:46:42en juin dernier,
00:46:43une assistante d'éducation
00:46:44a été tuée
00:46:45par un élève
00:46:45de 14 ans
00:46:46là encore au couteau.
00:46:48Tout s'est passé
00:46:48lors d'un contrôle
00:46:49inopiné
00:46:50et c'est pour ça
00:46:51qu'Elisabeth Borne
00:46:52veut poursuivre
00:46:53ces mesures.
00:46:54Voici d'ailleurs
00:46:54ce que disait hier
00:46:55la ministre de l'éducation
00:46:56nationale depuis Angers.
00:46:58On est confronté,
00:46:59nous sommes confrontés
00:47:00à une augmentation
00:47:01de la violence
00:47:02avec une circulation
00:47:03importante des armes blanches
00:47:04chez les jeunes.
00:47:05Puis elle continue,
00:47:07regardez,
00:47:07naturellement,
00:47:08ces fouilles doivent se poursuivre.
00:47:09Une nouvelle instruction
00:47:10partira demain,
00:47:12donc comprenez,
00:47:13aujourd'hui,
00:47:14pour assurer
00:47:14que cette mobilisation continue.
00:47:16Merci beaucoup
00:47:17Julien Migaud-Muller.
00:47:19Alors si on comprend bien
00:47:20ce qui est en train de se passer
00:47:21et ce qui est mis en place,
00:47:22il y a en gros deux volets
00:47:23dans ce plan.
00:47:25Il y a un volet santé mentale
00:47:27et je remercie Anne Sénéquier
00:47:30d'être avec nous
00:47:31qui est psychiatre,
00:47:32auteure de l'anxiété
00:47:33chez l'enfant.
00:47:34Vous allez nous en dire
00:47:35un petit peu plus
00:47:35sur ce volet
00:47:36dans quelques instants
00:47:37parce qu'il y a des choses
00:47:37qui sont prévues.
00:47:38Et puis il y a aussi
00:47:39un volet plus directement sécuritaire.
00:47:41Pauline Rovena
00:47:42nous a rejoint.
00:47:44Il y a de nombreuses fouilles
00:47:45notamment.
00:47:46qui sont opérées
00:47:47devant les établissements.
00:47:48Il y en a de plus en plus.
00:47:49Oui, c'est Elisabeth Borne
00:47:50qui a rappelé ces chiffres hier
00:47:51grâce à Véronique Fèvre.
00:47:53Il s'y présente aussi
00:47:54sur la période de mars
00:47:55à juin dernier.
00:47:56On a 6257 opérations
00:47:58de fouilles des sacs
00:47:59aux abords
00:47:59des établissements scolaires.
00:48:01On a à ce titre
00:48:02364 armes blanches saisies
00:48:05et 818 conseils de discipline.
00:48:07Ce qui est important de noter,
00:48:09c'est qu'il y a une difficulté
00:48:10quand même sur ces armes blanches
00:48:11parce qu'on l'a souvent répété,
00:48:14difficile de lutter contre ce fléau
00:48:18à partir du moment
00:48:18où ces armes blanches
00:48:19sont à disposition
00:48:21ou sont à portée de main
00:48:22si je puis dire
00:48:22puisqu'en général
00:48:23ce sont des couteaux
00:48:24qui sont trouvés
00:48:25dans les domiciles.
00:48:27Donc il y a tout un débat
00:48:28sur la pédagogie
00:48:30à faire autour de ce fléau
00:48:31et de la responsabilité
00:48:32de l'entourage familial
00:48:34et notamment
00:48:34un enfant ne va pas
00:48:36on le rappelle
00:48:37à l'école
00:48:37avec un couteau
00:48:38même s'il se sent
00:48:40en insécurité
00:48:40même si c'est compliqué
00:48:42il y a vraiment
00:48:43un enjeu
00:48:44à mon avis
00:48:45de société
00:48:46et on peut tous
00:48:47l'aborder ensemble
00:48:47sereinement.
00:48:48Absolument
00:48:48parce que
00:48:49Véronique Ferre
00:48:50c'est vrai qu'il y a ce contexte
00:48:51de banalisation
00:48:52des armes blanches
00:48:52notamment chez les jeunes
00:48:54à l'école
00:48:55on a entendu
00:48:56des témoignages
00:48:56récemment
00:48:57avec des collégiens
00:48:59qui disaient
00:49:00c'est à la mode
00:49:01d'avoir un couteau
00:49:02c'est à la mode
00:49:03d'avoir des armes blanches
00:49:04c'était assez terrifiant
00:49:05d'entendre ça
00:49:05mais c'est la réalité
00:49:06des établissements scolaires
00:49:07aujourd'hui.
00:49:08Oui c'est un fléau
00:49:08qu'on voyait
00:49:09avant le Covid
00:49:10on le voyait au Royaume-Uni
00:49:11et on se demandait
00:49:12si ça allait arriver
00:49:13et oui c'est arrivé
00:49:14après le Covid
00:49:15depuis le Covid
00:49:16on a vu
00:49:17des chefs d'établissement
00:49:18de plus en plus
00:49:19nous dire
00:49:19mais on remonte
00:49:20des couteaux
00:49:22on est étonné
00:49:22au début
00:49:23on leur demandait
00:49:23vous savez
00:49:24de faire des fouilles visuelles
00:49:25des sacs
00:49:26mais là c'était
00:49:26on n'y pensait pas
00:49:28spécialement
00:49:29à ces couteaux
00:49:30c'était un peu
00:49:30une procédure
00:49:31plutôt pour le terrorisme
00:49:32on pensait plus à ça
00:49:33et là c'est vrai
00:49:34qu'on a vu
00:49:35tous ces couteaux
00:49:35alors ça peut être
00:49:37des jeunes
00:49:38qui sont victimes
00:49:39de harcèlement
00:49:40qui ont besoin
00:49:40de se sécuriser
00:49:42vous avez des jeunes
00:49:43qui disent
00:49:43non non
00:49:43moi j'ai besoin
00:49:44parce que j'ai la sensation
00:49:46qu'après tout
00:49:47dans mon établissement
00:49:48on ne va pas me protéger
00:49:49des jeunes effectivement
00:49:51qui portent ce couteau
00:49:52parce que c'est
00:49:53un attribut de virilité
00:49:54et là on a
00:49:55une vraie question
00:49:56sur toutes ces valeurs
00:49:58et puis il y a
00:50:00de l'autodéfense aussi
00:50:00peut-être
00:50:01voilà
00:50:01de l'autodéfense
00:50:02c'est le cas
00:50:03du harcèlement
00:50:04effectivement
00:50:04j'ai peur
00:50:05un jeune
00:50:06qui est menacé
00:50:07sur les réseaux sociaux
00:50:08on lui dit
00:50:08attention
00:50:08attention à toi
00:50:09à la sortie
00:50:10effectivement
00:50:10il va avoir tendance
00:50:11à s'équiper
00:50:12d'un couteau
00:50:13c'est difficile
00:50:14pour l'éducation nationale
00:50:15parce qu'elle est
00:50:15clairement dépassée
00:50:16on voit que
00:50:17les établissements scolaires
00:50:18forcément
00:50:19sont victimes aussi
00:50:20de cette ambiance
00:50:21effectivement
00:50:22de violence
00:50:23donc il y a plusieurs axes
00:50:24sur lesquels
00:50:24ils peuvent travailler
00:50:25effectivement
00:50:26il y a
00:50:27cette attitude
00:50:28très ferme
00:50:30les conseils
00:50:31de discipline
00:50:31ça peut être intéressant
00:50:33pas forcément
00:50:34parce qu'on va
00:50:35on va
00:50:36demander à tous
00:50:38les élèves de partir
00:50:39de l'établissement
00:50:39dès lors qu'ils auront
00:50:40un couteau
00:50:40mais surtout
00:50:41il va y avoir des réunions
00:50:43là en cette rentrée
00:50:44avec les parents
00:50:46avec les élèves
00:50:48c'est ce que demande
00:50:48Elisabeth Borne
00:50:49et on va dire
00:50:50si vous venez
00:50:51avec une arme blanche
00:50:53de toute façon
00:50:54je serai obligée
00:50:55c'est ce que dira
00:50:56le chef d'établissement
00:50:56de faire un conseil
00:50:58de discipline
00:50:58même si vous me dites
00:50:59que c'est pour
00:51:00simplement vous défendre
00:51:02même si vous me dites
00:51:02que vous comptiez pas
00:51:03vous en servir
00:51:03donc ça peut avoir
00:51:04quand même un effet
00:51:05dissuasif
00:51:05mais il y a effectivement
00:51:07ce que disait
00:51:07Pauline
00:51:08un gros enjeu
00:51:09de discussion
00:51:10avec les familles
00:51:10il faut absolument
00:51:11que les familles
00:51:12s'intéressent à cette question
00:51:14parlent avec leurs garçons
00:51:15et il y a un problème
00:51:18de on va entendre
00:51:19le mot prononcé
00:51:20par la procureure de Paris
00:51:21il y a un problème
00:51:21de fascination
00:51:22c'est le mot
00:51:23qu'elle prononce
00:51:23et qu'elle a prononcé
00:51:24ce matin
00:51:25pour ses armes blanches
00:51:26écoutez
00:51:26la manière de lutter
00:51:31efficacement
00:51:32contre ce phénomène
00:51:33qui augmente
00:51:33c'est incontestable
00:51:35et bien c'est
00:51:36de mettre à distance
00:51:37cette espèce
00:51:38de fascination
00:51:39qu'ont les mineurs
00:51:40pour les armes
00:51:41il faut réinvestir
00:51:43en eux
00:51:44les phénomènes
00:51:45d'empathie
00:51:46c'est-à-dire
00:51:46qu'ils pensent
00:51:47à autrui
00:51:48il faut aussi
00:51:49se dire
00:51:50et réfléchir
00:51:50les adultes
00:51:51que nous sommes
00:51:52à la société
00:51:53dans laquelle
00:51:54évoluent les mineurs
00:51:55parce que les mineurs
00:51:56ne sont finalement
00:51:57qu'une forme
00:51:58de papier buvard
00:51:59de ce que leur envoient
00:52:00les adultes
00:52:02Anne Sénéquier
00:52:03elle a raison
00:52:03de parler de fascination
00:52:04c'est quelque chose
00:52:05que vous avez vu évoluer
00:52:06au fil des années
00:52:07dans les consultations
00:52:08ou pas ?
00:52:08Alors elle a raison
00:52:09sur sa dernière phrase
00:52:10on ne peut pas s'étonner
00:52:12que la violence augmente
00:52:13chez les jeunes
00:52:13et ce côté auto-défense
00:52:15et ce côté d'aller
00:52:16rechercher des armes-branches
00:52:17quand on voit finalement
00:52:18la société dans laquelle
00:52:19on fait évoluer
00:52:20nos enfants aujourd'hui
00:52:21et c'est très vrai
00:52:22par capillarité
00:52:23en fait
00:52:24toute cette violence
00:52:24dont on abreuve
00:52:26les réseaux sociaux
00:52:27les médias
00:52:28finalement finit
00:52:29par arriver
00:52:30jusqu'à nos plus jeunes
00:52:32alors il ne faut pas
00:52:33non plus généraliser
00:52:34tous les jeunes
00:52:35ne sont pas fascinés
00:52:36par les couteaux
00:52:36mais en fait
00:52:37ça va toucher
00:52:37certaines personnes
00:52:38les plus vulnérables
00:52:39ceux qui manquent
00:52:40d'étayage psychique
00:52:41de personnes références
00:52:43de se sentir bien
00:52:45et finalement
00:52:46il en suffit d'un
00:52:47il en suffit d'un
00:52:48pour que ça provoque le drame
00:52:49et pour revenir
00:52:50sur ce que disait
00:52:51Mme Borne tout à l'heure
00:52:52c'est bien sympa
00:52:53ces chiffres
00:52:54et de rappeler
00:52:54les drames
00:52:55qu'il y a eu l'année dernière
00:52:56mais je rappelle
00:52:57que le drame de juin
00:52:58ça s'est passé
00:52:59à l'extérieur
00:53:00devant l'établissement
00:53:01devant l'établissement
00:53:02lors d'une fouille
00:53:04bien avant la fouille
00:53:05donc ces portiques
00:53:07ça sécurise
00:53:09très probablement
00:53:09les adultes
00:53:10mais pour les enfants
00:53:11véritablement
00:53:12c'est pas une solution
00:53:14l'idée c'est peut-être
00:53:15de créer une bulle
00:53:15à l'intérieur
00:53:16de l'établissement
00:53:16j'imagine
00:53:17la question de la santé mentale
00:53:19elle est importante
00:53:19Véronique
00:53:20c'est vrai qu'il y a
00:53:21des procédures nouvelles
00:53:23qui vont être mises en place
00:53:24alors tous les établissements
00:53:25scolaires
00:53:26écoles
00:53:27collèges
00:53:27lycées
00:53:28devront être dotés
00:53:29d'un protocole
00:53:30santé mentale
00:53:31on ne sait pas vraiment
00:53:32encore ce qu'il va y avoir
00:53:33dedans
00:53:34mais en tout cas
00:53:34il faut qu'il y ait
00:53:35deux personnels référents
00:53:36aussi qui soient formés
00:53:37pour savoir réagir
00:53:39comment faire
00:53:40et pouvoir orienter
00:53:41éventuellement
00:53:41le problème qu'on a aussi
00:53:43c'est qu'on manque
00:53:44d'infirmières scolaires
00:53:45c'est-à-dire
00:53:45tous les psychologues scolaires
00:53:47tous les personnels
00:53:48écoutants
00:53:49il n'y a pas forcément
00:53:50les moyens
00:53:50sur l'intention
00:53:51Anne Sénéquet
00:53:52ça peut être efficace
00:53:52ou pas ?
00:53:53Sur l'intention
00:53:53elle est très bonne
00:53:54si on n'attend pas
00:53:55que les jeunes viennent dire
00:53:56je ne vais pas bien
00:53:57en fait ce qu'il faut vraiment
00:53:58démarrer au niveau scolaire
00:53:59c'est la santé mentale
00:54:01c'est pour tout le monde
00:54:01je n'ai pas besoin
00:54:02d'être déprimée
00:54:03je n'ai pas besoin
00:54:04d'être en phobie scolaire
00:54:05ou d'être en harcèlement
00:54:06pour parler de ma santé mentale
00:54:07et ça sera le moment
00:54:08où on arrêtera
00:54:09de mettre un tabou
00:54:10sur la santé mentale
00:54:10qui aujourd'hui
00:54:11est encore stigmatisée
00:54:12comme une faiblesse
00:54:13qu'on arrivera à en parler
00:54:14et à désengager
00:54:15toutes ces problématiques-là
00:54:17La santé mentale
00:54:17il y a aussi la santé physique
00:54:19vous allez voir
00:54:20dans quelques instants
00:54:21comment des bébés
00:54:22ont pu être sauvés
00:54:24par une équipe française
00:54:25c'est une première mondiale
00:54:27ils risquaient des malformations
00:54:28voire la mort
00:54:29et bien ils ont pu y échapper
00:54:31on va vous expliquer
00:54:31exactement comment ça s'est passé
00:54:32et puis aussi notre invité
00:54:33Alexis Corbière
00:54:34qui sera avec nous
00:54:36tout à l'heure
00:54:37on va revenir
00:54:37sur la déambulation
00:54:38de François Véroux
00:54:39et le discours
00:54:39que vous avez entendu
00:54:40tout à l'heure
00:54:40à tout de suite
00:54:41La santé mentale
00:54:44des jeunes
00:54:44était au programme
00:54:45il y a quelques instants
00:54:46avec la fascination
00:54:47pour les couteaux
00:54:48mais la santé physique
00:54:50des bébés
00:54:51et même des nourrissons
00:54:52elle est au programme
00:54:53maintenant
00:54:54dans Arnaud Direct
00:54:55parce qu'une équipe française
00:54:57a réalisé
00:54:58une prouesse
00:54:59une équipe
00:55:00de médecins lyonnais
00:55:01avec notamment
00:55:03le professeur
00:55:04Laurent Guibaud
00:55:05qui est avec nous
00:55:06depuis Lyon
00:55:07Laurent Guibaud
00:55:08est-ce que vous m'entendez
00:55:09bonjour professeur
00:55:10je vous entre très bien
00:55:14alors parfait
00:55:16merci beaucoup
00:55:16d'être avec nous
00:55:18c'est important
00:55:18de vous entendre
00:55:19parce que c'est votre équipe
00:55:20qui a réalisé cette prouesse
00:55:21alors nous évidemment
00:55:22on regarde ça
00:55:22de façon un petit peu
00:55:23béotienne
00:55:23mais il faut expliquer aux gens
00:55:25et vous me corrigerez
00:55:26si je me trompe
00:55:26mais en fait
00:55:27ce sont des bébés
00:55:27qui présentaient
00:55:29des risques
00:55:29de malformation
00:55:30pouvant entraîner
00:55:31la mort
00:55:32que vous avez soignée
00:55:33est-ce que vous pouvez
00:55:34nous expliquer
00:55:34de la façon
00:55:35la plus simple possible
00:55:37c'est quoi exactement
00:55:38cette maladie ?
00:55:40Alors il s'agit
00:55:41d'enfants porteurs
00:55:42de malformation vasculaire
00:55:43c'est la malformation
00:55:45qui est la plus
00:55:46fréquemment diagnostiquée
00:55:48en prédatale
00:55:48et qui correspond
00:55:49à la formation excessive
00:55:51de vaisseaux
00:55:52qui aboutit
00:55:53à la formation de kystes
00:55:54qui touche
00:55:55l'ensemble des tissus
00:55:56mais peuvent s'étendre
00:55:56en profondeur
00:55:58elle peut toucher
00:55:59les voies respiratoires
00:56:00lorsque les lésions
00:56:02surviennent au niveau du cou
00:56:03le principe est très simple
00:56:05il s'agit de traiter
00:56:07la mer
00:56:08pendant la grossesse
00:56:09avec un médicament
00:56:11qu'elle va prendre
00:56:12par la bouche
00:56:13d'une manière quotidienne
00:56:14pour soigner son enfant
00:56:16avant la naissance
00:56:17ce type de malformation
00:56:19en fait
00:56:19on la connaissait
00:56:21on savait
00:56:22les diagnostiquer
00:56:23par l'imagerie
00:56:24et depuis 15 à 20 ans
00:56:26avec l'imagerie fétale
00:56:27on pouvait uniquement
00:56:29diagnostiquer
00:56:30cette malformation
00:56:31en prédatale
00:56:31ce qui était en soi
00:56:32un plus
00:56:33pour préparer
00:56:35les parents
00:56:36à la prise en charge
00:56:37à la naissance
00:56:37mais qui générait
00:56:39aussi un stress
00:56:40très important
00:56:40chez les parents
00:56:41maintenant
00:56:42il est possible
00:56:42à la fois
00:56:43de diagnostiquer
00:56:44en antenne natale
00:56:45et de proposer
00:56:46un traitement
00:56:47au fœtus
00:56:48en profitant
00:56:49de la grossesse
00:56:50qui devient en fait
00:56:51un temps de soin
00:56:52pour l'enfant
00:56:53ce qui est très important
00:56:54ce que vous nous avez dit
00:56:55professeur
00:56:55c'est que
00:56:56c'est par voie médicamenteuse
00:56:58il n'y a pas d'intervention
00:56:59chirurgicale
00:56:59Margot de Frovit
00:57:00vous allez nous montrer
00:57:00la photo d'un de ses bébés
00:57:01le petit Émile
00:57:03et quand on entend
00:57:04le professeur
00:57:04nous parler du stress
00:57:05des parents
00:57:05vous allez nous expliquer
00:57:07pourquoi ils sont en situation
00:57:08de stress les parents
00:57:08parce que tout le monde
00:57:09va comprendre
00:57:09Oui parce qu'Émile
00:57:10il est né en bonne santé
00:57:11le 29 juillet dernier
00:57:12dans la maternité
00:57:13du CHU de Nantes
00:57:15mais cette bonne nouvelle
00:57:16n'aurait pu jamais se produire
00:57:17puisqu'aux deux
00:57:18à l'échographie
00:57:18du deuxième trimestre
00:57:20une grosse malformation
00:57:21dont parlait le professeur
00:57:22une malformation vasculaire
00:57:23qui est repérée
00:57:24au niveau de l'abdomen
00:57:26donc malformation
00:57:27lymphatique qui stique
00:57:28qui touche tout de même
00:57:301 à 3 bébés
00:57:31sur 1000 naissances
00:57:32à des degrés variables
00:57:33ce qui est beaucoup
00:57:34sur le plan médical
00:57:35pas toujours de façon
00:57:36aussi importante
00:57:37Oui bien sûr
00:57:37d'où le dilemme
00:57:39pour ses parents
00:57:39qu'il y avait le choix
00:57:41entre interrompre
00:57:41la grossesse
00:57:42ou accoucher d'un enfant
00:57:43dont une partie du corps
00:57:44serait hypertrophiée
00:57:46à tel point aussi
00:57:47que ça peut entraîner
00:57:48des décès du bébé
00:57:49à la naissance
00:57:50c'était sans compter
00:57:51en effet ce traitement
00:57:52qui a été administré
00:57:53par cette équipe
00:57:55des Hospices Civils de Lyon
00:57:56Alors il y a souvent
00:57:57des belles histoires
00:57:58comme ici
00:57:59professeur
00:58:00dans la recherche médicale
00:58:01expliquez-nous
00:58:01comment vous vous êtes rendu compte
00:58:02que ce médicament
00:58:03pouvait faire des miracles
00:58:04c'est un peu par hasard
00:58:05ou pas ?
00:58:07Ce n'est pas réellement le hasard
00:58:08ce médicament
00:58:09en fait c'est
00:58:10ce qu'on appelle
00:58:11des repositions thérapeutiques
00:58:12c'est des molécules
00:58:13des médicaments
00:58:15qu'on connaissait
00:58:15qui avaient une efficacité
00:58:17qui étaient connus
00:58:18essentiellement
00:58:18pour ce médicament
00:58:19qui est administré
00:58:22à tous les gens
00:58:22qui ont des greffes
00:58:23des greffes de reins
00:58:24des greffes de foie
00:58:26de coeur
00:58:26en fait c'est un médicament
00:58:28qui évite
00:58:29les rejets de greffes
00:58:30mais c'est un médicament
00:58:31qui agit aussi
00:58:32sur les vaisseaux
00:58:33et qui diminue
00:58:35en fait la formation
00:58:36excessive
00:58:37des vaisseaux
00:58:38donc on avait déjà commencé
00:58:41depuis plusieurs années
00:58:43à traiter des patients
00:58:44enfants et adultes
00:58:46avec ce médicament
00:58:47et notre équipe
00:58:49a traité en fait
00:58:50des enfants
00:58:51tout à fait
00:58:52petits
00:58:53en néonate
00:58:54qui avaient
00:58:55des grosses malformations
00:58:56atteignant les voies
00:58:57respiratoires
00:58:58compromettant la respiration
00:58:59de ces enfants
00:59:00et on a commencé
00:59:01à les traiter
00:59:02dès la naissance
00:59:03et on s'est rendu compte
00:59:04que quand on traitait
00:59:05précocement
00:59:06on avait une très bonne
00:59:07efficacité
00:59:08puisque en 12 à 14 mois
00:59:1080 à 90%
00:59:11de la malformation
00:59:12a été réduite
00:59:13donc on s'est dit
00:59:14qu'on pourrait même
00:59:15faire ça en antenatal
00:59:16et c'est une équipe belge
00:59:18qui a fait ça
00:59:19pour la première fois
00:59:19en antenatal
00:59:20c'était un petit peu
00:59:21risqué de le faire
00:59:23ils l'ont fait
00:59:24donc on a repris
00:59:26cette idée
00:59:26on a un petit peu
00:59:28changé le protocole
00:59:29et là on a
00:59:30effectivement
00:59:30traité 6 enfants
00:59:32de cette manière
00:59:33donc avec un traitement
00:59:35effectivement
00:59:35comme vous dites
00:59:36qui n'est pas invasif
00:59:37qui est pris par la bouche
00:59:38par la maman
00:59:39en sachant que
00:59:40on est en train
00:59:41d'optimiser ce traitement
00:59:43pour savoir
00:59:43la bonne
00:59:44la bonne quantité
00:59:47de médicaments
00:59:47à donner à la maman
00:59:48pour qu'on ait
00:59:49une bonne imprégnation
00:59:50chez le foetus
00:59:51c'est vraiment extraordinaire
00:59:52de vous entendre
00:59:53et d'entendre
00:59:53ces prouesses réalisées
00:59:54de façon non invasive
00:59:55pour sauver des enfants
00:59:56Margot
00:59:57est-ce que vous êtes contacté
00:59:58en ce moment
00:59:58j'imagine par d'autres familles
00:59:59de toute la France ?
01:00:02Alors depuis
01:00:03qu'on a présenté
01:00:04deux enfants
01:00:06qui étaient traités
01:00:07plutôt en fin de grossesse
01:00:08pour lequel
01:00:09évidemment
01:00:10on a eu un bon résultat
01:00:11mais on a l'impression
01:00:12que plus on commence tôt
01:00:13mieux est le résultat
01:00:14on a été contacté
01:00:16on a été contacté
01:00:1613 fois
01:00:17sur l'ensemble
01:00:19de la France
01:00:19en sachant
01:00:20qu'il faut sélectionner
01:00:21les bons cas
01:00:22donc tous les cas
01:00:23ne sont pas forcément
01:00:24à traiter
01:00:25certains sont des malformations
01:00:27qui ressemblent
01:00:28à ces malformations vasculaires
01:00:31mais ne sont pas
01:00:31des malformations vasculaires
01:00:32donc il y a un temps
01:00:33de sélection
01:00:34et après
01:00:35si effectivement
01:00:35ça correspond
01:00:37à la bonne indication
01:00:39la bonne cible
01:00:39il y a une discussion
01:00:40pluridisciplinaire
01:00:41une discussion avec les parents
01:00:42qui sont partie prenante
01:00:44pour effectivement
01:00:45faire bénéficier
01:00:47à leur enfant
01:00:47de ce traitement
01:00:48Allez merci beaucoup
01:00:49professeur Laurent Guibaud
01:00:50on vous laisse retourner
01:00:51auprès de vos patients
01:00:52ce qui est important aussi
01:00:53de dire Margot
01:00:53c'est que c'est une première
01:00:54mondiale
01:00:55parce que là
01:00:56il y a 6 bébés
01:00:56qui ont été traités
01:00:57Exactement
01:00:58le docteur l'expliquait
01:00:58il y a eu un précédent
01:01:00il y a 8 ans
01:01:00avec un bébé
01:01:01qui est né
01:01:01il y a 8 ans en Belgique
01:01:02et c'est ce qui a d'ailleurs
01:01:03inspiré ces médecins lyonnais
01:01:04maintenant la prochaine étape
01:01:05c'est de le standardiser
01:01:07en quelque sorte
01:01:07l'optimiser pour avoir
01:01:08le meilleur dosage
01:01:10et le meilleur stade
01:01:10auquel l'administrer
01:01:11C'est comme ça
01:01:11que ça fonctionne
01:01:12effectivement
01:01:12voire un petit peu empirique
01:01:14les découvertes médicales
01:01:16Merci Margot
01:01:16et merci encore
01:01:17au professeur Laurent Guibaud
01:01:18pour avoir été avec nous
01:01:19depuis Lyon
01:01:20c'est l'heure
01:01:20de l'invité d'Arnaud Direct
01:01:22Invité politique ce matin
01:01:27puisqu'il s'agit
01:01:28d'Alexis Corbière
01:01:29vous le connaissez
01:01:30très bien
01:01:31Alexis Corbière
01:01:32député de Seine-Saint-Denis
01:01:34il est à Blois
01:01:35vous allez participer
01:01:36aux universités
01:01:36d'été du Parti Socialiste
01:01:38même si vous n'êtes pas socialiste
01:01:39vous êtes un ancien
01:01:41de chez LFI
01:01:41et aujourd'hui
01:01:42vous appartenez
01:01:43au groupe parlementaire
01:01:44écologie et sociale
01:01:46alors Alexis Corbière
01:01:48on a entendu
01:01:48François Bayrou
01:01:49tout à l'heure
01:01:50dans les allées
01:01:51de Chalot en Champagne
01:01:52et il en a remis une couche
01:01:53lors de son discours inaugural
01:01:55sur les boomers
01:01:57et sur l'esclavage
01:01:58des plus jeunes
01:01:58est-ce que
01:01:59cette expression
01:02:00et ces expressions
01:02:01elles vous ont choqué
01:02:02vous
01:02:03ou est-ce qu'au fond
01:02:03chiffre à l'appui
01:02:04comme on l'a expliqué
01:02:07ici même
01:02:07vous dites
01:02:08il y a quand même
01:02:08une forme de réalité
01:02:09économique
01:02:10dans ce qu'il dit
01:02:11non mais il y a une stratégie
01:02:15d'opposer les gens
01:02:16entre eux
01:02:16de culpabiliser
01:02:17de justifier quoi
01:02:19un budget inacceptable
01:02:20de 44 milliards d'économie
01:02:22qui signifie concrètement
01:02:23que ce serait au milieu
01:02:25ou à ceux qui travaillent
01:02:27à ceux qui sont malades
01:02:28de payer plus leurs médicaments
01:02:29de travailler deux jours
01:02:30supplémentaires
01:02:31sans être rémunéré
01:02:32d'affaiblir notre service public
01:02:33tout ça est inacceptable
01:02:34alors on a un premier ministre
01:02:36qui vous savez
01:02:37qui est en train de se noyer
01:02:38qui devient en plus
01:02:39assez caricatural
01:02:41on a vu l'autre soir
01:02:41à la télévision
01:02:42franchement il était
01:02:43plus que maladroit
01:02:44dilettant
01:02:45qui cherche à justifier
01:02:46à prendre la pause
01:02:47du grand personnage
01:02:48qui aura dit la vérité
01:02:49alors que le bilan
01:02:50y compris le creusement
01:02:52des déficits publics
01:02:53c'est la politique
01:02:54d'Emmanuel Macron
01:02:55et celle de François Béroux
01:02:56qui vise à mettre en place
01:02:57une fiscalité
01:02:58plus que favorable
01:02:59aux plus fortunés
01:03:00de ce pays
01:03:00et il faut faire autre chose
01:03:02donc il y a une chose
01:03:03qui est claire
01:03:03pour reprendre le vocabulaire
01:03:04de M. Béroux
01:03:05qui a parlé de vacances
01:03:06la seule vraie vacance
01:03:07c'est la vacance du pouvoir
01:03:08le 8 au soir
01:03:09M. Béroux va chuter
01:03:10il peut raconter
01:03:11ce qu'il veut à Châlons
01:03:11il peut essayer de trouver
01:03:13bon
01:03:13donc la question maintenant
01:03:14qui est posée
01:03:15c'est qu'est-ce qu'on fait
01:03:15moi il y a des mobilisations sociales
01:03:17je les encourage
01:03:19le mot d'ordre
01:03:19est bloquons tout
01:03:20moi je dis politiquement
01:03:21nous c'est débloquons tout
01:03:23alors il y a plusieurs scénarii
01:03:24il y en a certains
01:03:25qui reposent sur le président
01:03:26de la république
01:03:26partira-t-il
01:03:27fera-t-il nouvelles élections
01:03:28il n'y a pas de problème
01:03:29mais nous
01:03:30le nouveau Front Populaire
01:03:31qui sont arrivés en tête
01:03:32lors des dernières élections
01:03:34nous pouvons être aussi
01:03:35un choix qui est fait
01:03:36par le président de la république
01:03:37pour mettre en oeuvre
01:03:38des points forts
01:03:39dans notre programme
01:03:40vous avez parlé
01:03:40vous avez parlé
01:03:42vous avez parlé
01:03:43Alexis Corbière
01:03:44je vous interromps
01:03:45parce que vous avez parlé
01:03:45de la mobilisation syndicale
01:03:47et du 10 septembre
01:03:48et c'est intéressant
01:03:48parce que les syndicats
01:03:50ils ont choisi
01:03:50comme journée de mobilisation
01:03:51le 18 septembre
01:03:52et ils ont bien spécifié
01:03:54qu'ils ne voulaient pas
01:03:55être associés au 10 septembre
01:03:57contrairement à LFI
01:03:59groupe auquel vous n'appartenez plus
01:04:00mais on sent quand même
01:04:01que vous vous le reprenez
01:04:02bloquons, débloquons
01:04:03tout ça
01:04:03vous êtes plutôt en soutien
01:04:04à ce mouvement du 10 septembre
01:04:06est-ce que vous pensez d'ailleurs
01:04:07qu'il faut surfer davantage dessus ou pas ?
01:04:11Non mais il faut se mobiliser
01:04:12moi je dis aux citoyens
01:04:13mobilisons-nous
01:04:14pour une autre politique
01:04:16c'est la mobilisation populaire
01:04:17mais ça c'est fidèle
01:04:18à l'histoire de France
01:04:19mais il y a même
01:04:21des secteurs professionnels
01:04:23qui sont déjà mobilisés
01:04:24de toute manière
01:04:25si on laisse les choses figées
01:04:26vous savez
01:04:27ce sera une politique
01:04:28qui sera défavorable
01:04:29au milieu populaire
01:04:31à ceux qui travaillent
01:04:31donc moi je n'ai pas de problème
01:04:32il y a le 10
01:04:33c'est bien
01:04:33les organisations syndicales
01:04:35ont une autre date
01:04:35très bien
01:04:36tout doit se nourrir
01:04:37et moi politiquement
01:04:38je ne suis pas dirigeant syndical
01:04:39je ne vais pas me substituer à eux
01:04:41je ne vais pas faire le malin
01:04:42ce n'est pas moi qui appelle
01:04:42à manifester le 10
01:04:43mais je soutiens
01:04:44moi je dis nous politiquement
01:04:45notamment
01:04:46il y a aussi un élément
01:04:48qui pourrait être mis en place
01:04:48c'est qu'Emmanuel Macron
01:04:50nomme l'un d'entre nous
01:04:51à Matignon
01:04:52pour mettre en place
01:04:53une politique sociale
01:04:54qui passe notamment
01:04:55je ne vais pas tricher
01:04:56par un autre système fiscal
01:04:57on a fait adopter
01:04:59notamment dans cette assemblée
01:05:00c'était majoritaire
01:05:01la taxe Zuckman
01:05:02il s'agit de la mettre en place
01:05:03vous savez la taxe Zuckman
01:05:04ceux qui nous écoutent
01:05:04peut-être en ont entendu parler
01:05:06les 1400 contribuables
01:05:07les plus riches du pays
01:05:08qui ont un patrimoine personnel
01:05:09de plus de 100 millions
01:05:10il suffit de les taxer
01:05:11à 2% supplémentaire
01:05:13ce n'est pas beaucoup
01:05:13et ça rapporte près de 20 milliards
01:05:15dans les caisses de l'Etat
01:05:16vous voyez
01:05:16il y a des choses comme ça
01:05:17très fortes
01:05:19mais nécessaires
01:05:19dans la période
01:05:20qui peuvent être faites
01:05:20moi je pense qu'aussi
01:05:22sur la réforme des retraites
01:05:23qui a été injuste
01:05:24il faut revenir là-dessus
01:05:24il y a quelques points forts
01:05:25que nous pourrions mettre en place
01:05:27sinon il y a une situation
01:05:29de blocage
01:05:30qui va amener à ce que
01:05:31c'est le président de la République
01:05:31lui-même qui va en payer le prix
01:05:33Lucien Obtiens
01:05:34Corbière
01:05:35on voit que certaines personnalités
01:05:36de gauche
01:05:37comme Clémentine Autain
01:05:38ce matin
01:05:38demandent un référendum
01:05:40sur la fiscalité
01:05:41des plus riches
01:05:42des multinationales
01:05:43est-ce que pour vous
01:05:43c'est la porte de sortie ?
01:05:47c'est une proposition
01:05:48que fait Clémentine Autain
01:05:49Clémentine Autain
01:05:50elle est avec moi
01:05:50à la fond d'un moment
01:05:51qui s'appelle l'après
01:05:52après avoir été exclu
01:05:53de la France insoumise
01:05:54nous sommes les unitaires
01:05:55d'abord ce que dit Clémentine Autain
01:05:56c'est qu'il faut que la gauche
01:05:57les écologistes restent unis
01:05:59malheur à la division
01:06:00ça c'est ce que veut
01:06:01Emmanuel Macron
01:06:02que le NFP soit éclaté
01:06:04et il y a des gens
01:06:04qui veulent le faire éclater
01:06:05je le regrette
01:06:06là il peut faire des élections
01:06:07qui nous amèneraient à reculer
01:06:09à faire pourquoi pas
01:06:09gagner l'extrême droite
01:06:10donc union
01:06:11deuxièmement
01:06:12ce que dit Clémentine Autain
01:06:13c'est ce que j'ai essayé de dire
01:06:14c'est qu'il faut
01:06:14une autre politique fiscale
01:06:16et pour le faire adopter
01:06:17si je puis dire
01:06:18consulter les français
01:06:20quand on est démocrate
01:06:20et républicain
01:06:21c'est la base
01:06:21on peut faire un nom
01:06:23elle le dit
01:06:23sur l'ISF
01:06:24sur l'attaque Zuckman
01:06:25pour expliquer que oui
01:06:26puisque M. Berrou
01:06:27parle du constat
01:06:28oui effectivement
01:06:29il y a aujourd'hui
01:06:30un déficit
01:06:31qui a été creusé
01:06:33mais qui a été creusé
01:06:34par leur politique
01:06:35et pour s'en sortir
01:06:36il ne faut pas taper
01:06:37les modestes
01:06:37il ne faut pas que les retraités
01:06:38soient culpabilisés
01:06:39et payent plus cher leurs médicaments
01:06:41quand ils sont malades
01:06:41ça c'est scandaleux
01:06:42c'est honteux
01:06:43c'est indécent
01:06:43par contre
01:06:44il faut un système fiscal
01:06:45moins profitable
01:06:46aux plus fortunés
01:06:47voilà
01:06:47et je pense que je suis
01:06:48très
01:06:49Clémentine et moi
01:06:50très majoritaire là-dessus
01:06:52les français sont tous convaincus
01:06:53qu'il faut une politique fiscale
01:06:54plus juste
01:06:55et ce que peut faire
01:06:56M. Berrou
01:06:57c'est injuste
01:06:58sur la question de l'union de la gauche
01:06:59on y reviendra
01:07:00il y a quand même pas mal de boulot
01:07:01Alexis Cubillier
01:07:01Bonjour Alexis Corbière
01:07:03est-ce que sur cette question
01:07:04de la fiscalité des plus riches
01:07:06si François Bayrou
01:07:07dans les 10 jours à venir
01:07:09faisait une proposition concrète
01:07:11parce que là
01:07:11on sait que cette semaine
01:07:12il dit qu'il est prêt
01:07:13à cette justice fiscale
01:07:15plus importante
01:07:16sans aller plus loin
01:07:17concrètement
01:07:18s'il posait quelque chose
01:07:19sur la table
01:07:20est-ce que ce serait de nature
01:07:21à changer complètement
01:07:22le cours des événements
01:07:23voire même éventuellement
01:07:24à ce qu'il puisse
01:07:25à la fin obtenir
01:07:26une confiance
01:07:27Moi je ne veux pas biaiser
01:07:31je ne veux pas être hypocrite
01:07:32je ne veux pas ruser
01:07:33Bayrou
01:07:34c'est fini
01:07:34lui
01:07:35à Matignon
01:07:36c'est fini
01:07:36d'accord
01:07:37il n'aura pas de majorité
01:07:38donc après
01:07:39non mais
01:07:40écoutez
01:07:41ça donnerait vraiment l'impression
01:07:43d'un homme qui manœuvre
01:07:44etc
01:07:45il est terminé
01:07:46il est cramé
01:07:46il est cuit
01:07:47d'accord
01:07:48il a manœuvré tout le monde
01:07:49etc
01:07:49bon
01:07:50donc de toute manière
01:07:51ne réfléchissons pas
01:07:52en termes de
01:07:53et si M. Berrou
01:07:54faisait ceci cela
01:07:55la question c'est au soir
01:07:56et là c'est le président
01:07:57de la république
01:07:57au soir du 8
01:07:58il n'y a plus de premier ministre
01:07:59il sera censuré
01:08:00qu'est-ce qu'il fait
01:08:01est-ce qu'il nous fait
01:08:01perdre du temps
01:08:02comme la dernière fois
01:08:03etc
01:08:03là moi ce que je veux
01:08:05vous voyez ce que je veux dire
01:08:06on ne va pas demander
01:08:07à un homme
01:08:07qui est responsable
01:08:08des problèmes
01:08:09de les régler
01:08:09est-ce que vous souhaitez
01:08:10vous êtes à Blois
01:08:12non mais juste
01:08:15pour avancer là-dessus
01:08:16parce que vous êtes à Blois
01:08:17aux universités d'été
01:08:19du PS
01:08:19est-ce que vous souhaitez
01:08:20qu'un socialiste
01:08:21par exemple
01:08:21soit nommé à Matignon
01:08:23pour tenter de faire
01:08:23un semblant
01:08:24d'union de la gauche
01:08:25hors LFI
01:08:25ou peut-être avec LFI
01:08:26d'ailleurs vous allez nous dire
01:08:27ce que vous en pensez
01:08:28pourquoi vous dites un semblant
01:08:31moi je vais être
01:08:31je vous le dis clairement
01:08:32qu'on m'écoute bien
01:08:33n'importe lequel d'entre nous
01:08:35NFP me va
01:08:36n'importe lequel d'entre nous
01:08:38me va
01:08:38le NFP est une alliance
01:08:39de plusieurs parties
01:08:40je ne fais pas
01:08:41il n'y a pas d'affaire de personne
01:08:42il n'y a pas d'affaire de personne
01:08:42pour être clair
01:08:42d'accord
01:08:43mais bien sûr
01:08:45y compris LFI
01:08:46est une composante
01:08:47du nouveau Front Populaire
01:08:49il faut arrêter
01:08:49le sectarisme
01:08:50de ceux qui disent
01:08:51le PS
01:08:51tout ça est absurde
01:08:53et bien je vais vous dire
01:08:55l'union est un combat
01:08:56et au parti socialiste
01:08:57et bien cette discussion
01:08:58c'est pour ça que je suis là
01:08:59et j'étais chez les écologistes
01:09:01je suis allé à Montpellier
01:09:02chez les communistes
01:09:03demain à Châteaudan
01:09:04avec François Ruffin
01:09:05Clémentine Autain
01:09:06il faut convaincre
01:09:07dans la période
01:09:08vous savez
01:09:08vous êtes un journaliste
01:09:10d'expérience
01:09:10vous en avez vu
01:09:11des propos vifs
01:09:12de gens
01:09:12et puis
01:09:13quand la nécessité est là
01:09:14les gens s'unissent
01:09:15parce qu'on parle du pays
01:09:16on parle des gens
01:09:18de leur quotidien
01:09:18de l'inquiétude
01:09:19qu'ils ont à juste raison
01:09:20on peut y arriver
01:09:21le fracas présidentialiste
01:09:23parce que c'est ça
01:09:24le sujet tout le temps
01:09:25et par moments
01:09:25ça m'agace fortement
01:09:26on va pas s'allier
01:09:28parce que tu comprends
01:09:28c'est mon candidat
01:09:29à l'élection présidentielle
01:09:30est une folie
01:09:31d'accord
01:09:31l'extrême droite
01:09:32est à 35-40%
01:09:34on veut qu'il gagne
01:09:34divisons-nous
01:09:35insultons-nous
01:09:36moi je dis union
01:09:37union non pas abstraitement
01:09:39sur un programme
01:09:40je viens de le dire
01:09:41union pour une autre politique fiscale
01:09:42pour solliciter les plus riches
01:09:43pour défendre nos services publics
01:09:45union pour mettre en place
01:09:46l'abrogation
01:09:47de la réforme des retraites
01:09:47il y a des choses à faire
01:09:49on va pas faire le grand soir
01:09:50mais il y a des points forts
01:09:51qu'on peut mettre en place
01:09:52il y a des tas de questions
01:09:53qui sont sur la table
01:09:54pour en débattre
01:09:56il y a notamment une question
01:09:56sur laquelle je voulais vous entendre
01:09:58vous le prof d'histoire
01:09:59cette question
01:10:00elle a été mise sur la table
01:10:01par Elisabeth Borne hier
01:10:02c'est sur le fronton du Panthéon
01:10:04vous savez qui a marqué
01:10:05aux grands hommes
01:10:05la patrie reconnaissante
01:10:06et la ministre de l'éducation nationale
01:10:07il dit
01:10:07il faudrait mettre
01:10:09aux grands hommes
01:10:09et aux grandes femmes
01:10:10la patrie reconnaissante
01:10:11vous qui aimez les mots
01:10:12et qui connaissez donc par coeur
01:10:13l'histoire de France
01:10:16alors c'est un immense débat
01:10:19il va de soi que derrière
01:10:20la question des hommes
01:10:21il y avait le genre humain
01:10:23et donc ça a englobé
01:10:24y compris les hommes et les femmes
01:10:25mais aujourd'hui
01:10:26on est dans une situation
01:10:27où les mots peuvent aussi évoluer
01:10:29pour en garder tout le sens
01:10:30moi ça me dérange pas évidemment
01:10:32qu'il y ait les hommes
01:10:33aux hommes et aux grandes femmes
01:10:34il faut comment dirais-je
01:10:35réintroduire dans le grand récit national
01:10:38le rôle des femmes historiquement
01:10:39qui a été très important
01:10:40vous savez moi j'aime bien
01:10:41la toponymie
01:10:42le nom des rues
01:10:43dans les villes
01:10:44la grande majorité
01:10:45c'est des noms d'hommes
01:10:46alors que les femmes
01:10:47ont joué des rôles très importants
01:10:49dans les sciences
01:10:49dans la politique
01:10:50dans des grands moments de l'histoire
01:10:52dans la résistance
01:10:53on le sait
01:10:53et dans d'autres moments
01:10:54donc le fait que
01:10:55comment dirais-je
01:10:56fidèle à notre histoire
01:10:58mais les femmes
01:10:59et je vais dire une dernière chose
01:11:00les milieux populaires
01:11:01ceux qui sont effacés souvent
01:11:02dans notre histoire
01:11:03c'est le rôle aussi
01:11:04des figures
01:11:05de grandes personnalités
01:11:06du mouvement populaire
01:11:07donc moi ça me dérange pas
01:11:09qu'on ait cette discussion
01:11:10parce que
01:11:11après vous savez
01:11:12en vérité
01:11:13le panthéon
01:11:14c'est aussi une volonté
01:11:15en quelque sorte
01:11:16un peu
01:11:16en mimant
01:11:18des grands lieux
01:11:20religieux
01:11:20sacrés
01:11:21alors est-ce que
01:11:22le sacré
01:11:22le laïc
01:11:23tout ça est compliqué
01:11:24mais je veux dire
01:11:25moi ça me dérange pas
01:11:26qu'on célèbre
01:11:27les personnages
01:11:28qui ont joué un rôle important
01:11:29dans notre histoire nationale
01:11:30et évidemment
01:11:31il faut des femmes
01:11:32évidemment il y a aussi
01:11:33tous ceux qui
01:11:35ne sont pas nécessairement nés
01:11:37dans l'hexagone
01:11:38ceux qui sont
01:11:39nés ailleurs
01:11:40mais qui sont venus en France
01:11:41et qui ont joué un rôle important
01:11:41tout ça il faut le réintégrer
01:11:42parce que c'est notre histoire nationale
01:11:44merci beaucoup
01:11:45Alexis Corbière
01:11:47invité d'Arnaud Direct
01:11:48en direct depuis Blois
01:11:50pour l'université d'été du PS
01:11:51qu'on va suivre également
01:11:52sur l'antenne de BFM TV
01:11:55Stephen Bellery
01:11:56nous a rejoint
01:11:57il va nous dire
01:11:58s'il faut écouter
01:11:58ou pas
01:11:59écouter qui ?
01:12:02écouter quoi ?
01:12:03écouter quelqu'un
01:12:03qui est très très attendu
01:12:04qui s'en va
01:12:05qui revient
01:12:06on a parlé de problèmes
01:12:07de santé mentale
01:12:08il ne s'en est pas caché
01:12:09lui aussi il en a eu beaucoup
01:12:10vous l'avez reconnu évidemment
01:12:10il s'agit de Stromae
01:12:12alors on danse
01:12:13le chanteur belge
01:12:13qui vient de sortir
01:12:14une nouvelle chanson
01:12:16et cette chanson
01:12:16elle est intitulée
01:12:17Que ce soit clair
01:12:18alors soyez clair
01:12:19je vais essayer
01:12:21il faut l'écouter déjà
01:12:22et soyons clairs
01:12:23c'est un événement
01:12:24pourquoi ?
01:12:24parce que Stromae
01:12:25bien que très discret
01:12:26pulvérise des records
01:12:28d'écoute
01:12:29sur les plateformes de streaming
01:12:30on se souvient
01:12:31qu'il y a 9 mois
01:12:31de manière un petit peu
01:12:32surprenante
01:12:33il avait dévoilé
01:12:34une nouvelle chanson
01:12:35en due avec Pomme
01:12:35cette chanson
01:12:36elle s'appelle
01:12:36Ma meilleure ennemie
01:12:37j'ai compté tout à l'heure
01:12:38500 millions de streams
01:12:40alors on parle
01:12:40pour une chanson francophone
01:12:42revoici donc
01:12:43Paul Van Aueur
01:12:44de son vrai nom
01:12:45avec un autre Paul
01:12:45Paul Kalkbrenner
01:12:47DJ allemand influent
01:12:48nouvelle collaboration ensemble
01:12:50ils avaient déjà travaillé
01:12:50sur un remix
01:12:51voici ce titre
01:12:51que ce soit clair
01:12:52que ce soit clair
01:12:55oui un peu comme
01:12:56un fou je l'aime
01:12:57soit trop belle
01:12:58ou pas assez
01:12:59oui mais je m'en fous
01:13:00je l'aime
01:13:00telle ou telle
01:13:02a dit ceci
01:13:02oui mais je m'en fous
01:13:03je l'aime
01:13:04qu'elle soit belge
01:13:05américaine
01:13:06ou qu'elle soit roumaine
01:13:08même si notre amour gêne
01:13:09un peu comme un fou
01:13:11je l'aime
01:13:11soit trop belle
01:13:13ou pas assez
01:13:13oui mais je m'en fous
01:13:15je l'aime
01:13:15telle ou telle
01:13:16a dit ceci
01:13:17oui mais je m'en fous
01:13:18je l'aime
01:13:19qu'elle soit belge
01:13:20américaine
01:13:21Qu'elle soit romaine, même si notre amour chêne.
01:13:51D'une certaine manière, pas d'album, mais une petite chanson par-ci par-là, ponctuellement.
01:13:54Et vous avez remarqué peut-être que ces derniers mois, ce sont à chaque fois des collaborations.
01:13:58Il ne travaille pas en solo.
01:13:59Peut-être que c'est moins stressant pour lui de tendre la main, de répondre à des sollicitations d'autres artistes.
01:14:04D'aller en studio, c'est plus facile.
01:14:05Comme après Pomme cet hiver, il y a eu un titre avec le chanteur nigérien Burnaboy en juillet dernier.
01:14:10Et donc cette petite surprise de rentrée, que ce soit clair, qui va ravir ses fans.
01:14:15Il parle des femmes dans cette chanson.
01:14:16Voilà le titre où on retrouve son timbre inimitable et cette petite patte dans l'écriture des paroles toujours aussi malignes.
01:14:23C'est dispo en streaming et on retrouvera le titre sur le prochain disque du DJ allemand qui sortira le 10 octobre.
01:14:28On peut réécouter un extrait.
01:14:29Allez.
01:14:29Que ce soit clair, oui, un peu comme un fou, je l'aime.
01:14:34Soit trop belle ou pas assez, oui, mais je m'en fous, je l'aime.
01:14:38Elle ou telle a dit ceci, oui, mais je m'en fous, je l'aime.
01:14:41Qu'elle soit belge, américaine, qu'elle soit roumaine, même si...
01:14:45C'est bien la musique.
01:14:46En revanche, le clip, j'ai du mal à l'en regarder.
01:14:47Franchement, moi, ça me donne mal au cœur très vite.
01:14:49C'est un peu...
01:14:50J'ai mal aux yeux, oui.
01:14:51Un peu 3D.
01:14:52Oui, oui.
01:14:52Attention aux crises des PDFs en regardant ça.
01:14:54Pas d'album de Stromae prévu, pas de tournée non plus, hélas.
01:14:57On espère qu'il reviendra en pleine forme un jour dans la lumière.
01:14:59Et eux, ils sont en pleine forme, figurez-vous.
01:15:01Ils sont en tournée tous les jours.
01:15:02C'est Roselyne Dubois et Christophe Delay que vous retrouvez pour toute l'actualité de la mi-journée sur BFM TV.
01:15:07Nous, on se retrouve lundi.
01:15:08Salut.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations