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  • il y a 6 semaines
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💡 Savez-vous que 1 femme sur 2 souffre de troubles liés au périnée… sans jamais en parler ?
Dans cet épisode, on plonge dans la santé invisible des femmes, et on décrypte les stratégies d’Alexia Cornu pour construire un business puissant à partir d’un sujet tabou.
Si vous êtes entrepreneur·e, créateur·trice ou coach, vous allez ADORER ce que vous allez apprendre.

📖 CHAPITRES
⏳ 00:00 – Elle plaque tout à 25 ans
⏳ 04:50 – Burn-out, chaos et prise de risque
⏳ 10:30 – Partir aux US sans réseau ni anglais
⏳ 14:20 – La vérité sur la ménopause, le post-partum, l’intimité
⏳ 19:45 – Ce que confient 500 femmes quand elles se sentent écoutées
⏳ 24:00 – Monter une boîte sans plan (et sans budget)
⏳ 29:10 – Pourquoi certaines regrettent d’être devenues mères
⏳ 33:00 – Oser dire non, même quand tout semble “parfait”
⏳ 36:00 – Créer un business de niche autour de sujets invisibles


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Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00Je joue du premier coup, je gagne, je dis à mon chéri, c'est mon rêve, on y va, il me dit non, je dis je te quitte.
00:09Tu sais, dans ces cas-là, soit tu t'effondres, soit en fait ça te donne encore plus d'énergie, moi ça m'a donné encore plus d'énergie.
00:16Moi, entre-temps, je fais un burn-out.
00:20On n'en parle pas, mais tous les attouchements par des professionnels de santé, quand j'étais gamine, tu as 14, 16 ans.
00:26Tu ne choisis pas de changer, c'est juste que tu changes parce que c'est les choses qui sont comme ça en fait.
00:31Tu n'es plus la personne la plus importante de ta vie en fait.
00:34J'ai eu des femmes qui n'avaient pas d'enfant parce qu'elles n'en voulaient pas.
00:37Et du coup, c'était trop bien, très jeune, d'entendre ce discours-là.
00:41À quel moment tu te permets de faire une réflexion sur la maternité quand tu ne sais pas ?
00:47En Occident, la femme mûre est la femme à jeter.
00:56Alexia, bienvenue.
00:58Merci, merci pour l'invitation.
01:00Trop contente de te retrouver ici après t'avoir rencontré à Lisbonne dans un contexte bien différent il y a deux ans maintenant.
01:05Oui, déjà.
01:06Un soir, tu m'as raconté ton histoire et je t'ai dit mais ce n'est pas banal.
01:10Je ne savais pas que tu avais vécu autant de montagnes russes dans ta vie.
01:14Et j'ai très envie qu'aujourd'hui, on revienne sur ton parcours.
01:17Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu fais aujourd'hui, là où tu en es arrivée à l'instant T ?
01:22Aujourd'hui, j'accompagne du coup les femmes qui ont plus de 45 ans à travers une plateforme en ligne et des programmes sur le périnée, la ménopause, la reprise du sport.
01:31Et puis en parallèle de ça, j'ai un organisme de formation où là, je vais accompagner davantage les professionnels, kinés, coach sportive, ostéo, sage-femme, autour de la physiologie de la femme.
01:41Donc ça, c'est mes activités principales qui génèrent du revenu.
01:43Et après, je fais plein d'autres choses à côté pour partager ma vision de la santé de la femme.
01:47Donc j'ai écrit deux livres aux éditions Larousse et co-écris les deux avec deux auteurs différentes.
01:52Donc un qui est plus santé, guide de la santé de la femme.
01:55Et puis le deuxième qui est plus un ouvrage grand public où il y a des recettes anti-inflammatoires, Igeba, et aussi reprise du sport.
02:01Et puis je fais également des chroniques, radio, télé, etc. où je partage mes conseils sur la santé de la femme.
02:06Et tu investis aussi dans l'immobilier. Tu fais encore plein de choses en fait.
02:09Après, oui, sur le perso, j'ai un style de vie un peu particulier aujourd'hui.
02:13Je vis entre Lisbonne, où on s'est rencontrés, et également la Californie, où j'ai habité pendant presque huit ans.
02:19Et aujourd'hui, du coup, je suis franco-américaine avec un pied à terre en Californie.
02:22Et puis l'autre à Lisbonne, au Portugal.
02:24Et franchement, ton parcours force le respect parce que tu es vraiment partie de rien.
02:28Et tu as monté un empire là où, au final, beaucoup se cassent un peu les dents.
02:33Parce que le marché, il est dense, il est difficile.
02:36Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de concurrence.
02:38Il bouge tout le temps, en plus, ce marché.
02:40Que vous soyez entrepreneur, consultant ou marketer, j'ai juste le meilleur plan.
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02:49Ma fonctionnalité préférée ?
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03:08Ou rendez-vous dans le lien en description.
03:10Bonne écoute à tous.
03:11Est-ce que tu peux nous raconter, avant Alexia l'entrepreneur, comment est-ce que tu grandis quand t'es enfant ?
03:16Et où est-ce que tu grandis aussi ?
03:18Je pense qu'Alexia l'entrepreneur, elle était déjà entrepreneur à 8 ans.
03:21C'est rigolo, au final.
03:22Où je grandis ? En Touraine.
03:23Alors, pas à Tour même, mais dans la région.
03:25Je viens d'une famille très classique.
03:28J'ai une maman qui est secrétaire médicale, un papa qui est policier municipal.
03:31Je suis l'aînée et j'ai deux petites sœurs.
03:32Une famille, ce qui est de plus simple, entre guillemets.
03:35J'adore mon enfance.
03:36Enfin, j'ai quand même des très, très bons souvenirs.
03:38C'était pas facile tous les jours.
03:40Je pense que comme dans toutes les familles, il y a des histoires, etc.
03:43Mais en tout cas, j'ai un très bon souvenir de mon enfance.
03:46Et puis, j'ai une adolescence très compliquée.
03:48Très, très compliquée parce que je pense que je ne me sens pas à ma place.
03:52Je ne trouve pas ma place.
03:53Et donc, je suis très en colère.
03:54Je fais des fucs, je fais des bêtises, je me déscolarise.
03:57Enfin, vraiment, entre 14 et 18, c'est carnage.
04:00Déscolarise ?
04:01Ça, je ne savais même pas.
04:02J'arrête d'aller en cours six mois avant le bac.
04:04Parce qu'en fait, je suis en décrochage scolaire.
04:06Mon année de première était chaotique.
04:08Je suis passée parce que j'étais déléguée de classe.
04:10Et c'est ça qui est marrant.
04:11C'est qu'au final, j'avais vraiment un côté très rebelle.
04:13D'un autre côté, j'avais un côté aussi assez populaire.
04:15Parce que j'aime rassembler les gens.
04:17Donc, j'avais tout le temps des groupes, etc.
04:19Et j'étais quand même déléguée de classe.
04:20En général, tu te dis que ce n'est pas forcément les gens qui sont populaires,
04:22qui font des bêtises, qui sont déléguées.
04:24Donc, il y avait ce truc-là où j'étais très à l'aise avec les adultes
04:26et les gens plus âgés que moi.
04:27Et c'est un truc qu'on a retrouvé dans toute ma carrière jusqu'à maintenant.
04:30Mais en parallèle, je fais quand même beaucoup de bêtises.
04:33Heureusement, le sport me tient.
04:34Je fais du sport en compétition.
04:36Je monte à cheval et je fais surtout de l'athlétisme à un bon niveau.
04:38Et au final, c'est vraiment le sport qui m'a tenu un cadre.
04:41Parce que sinon, je pense que je serais vraiment partie en vrille.
04:43Je n'avais pas forcément des fréquentations qui étaient top,
04:46avec de la drogue et des conneries, les discothèques très jeunes des 14 ans,
04:51l'alcool, etc.
04:52Mes prouves-parents, franchement, j'aurais en effet voir de toutes les couleurs.
04:55Et à cette époque-là, je pense que mes parents et tous les gens qui me fréquentaient,
04:59même dans mon club d'athlétisme, etc.,
05:00se disaient qu'elle allait mal tourner.
05:02Ils étaient démunis.
05:03Oui, je pense parce que déjà, je ne leur laissais aucun pouvoir sur moi.
05:07Je n'en faisais rien qu'à ma tête et je ne laissais aucun contrôle.
05:09Mes parents géraient tant bien que mal.
05:11Un coup, en essayant d'être ultra autoritaire,
05:13un coup en se disant « Fais ta vie, tu nous saoules ».
05:15Ils ont tout essayé.
05:17Oui, c'est ça.
05:18Et puis, tu sais, quand ça ne marche pas, ça ne marche pas.
05:19Et en fait, j'arrête d'aller en cours après une rupture difficile.
05:22Je perds du poids, je fais de l'anorexie.
05:24Vraiment, les montagnes russes dans tous les sens.
05:26Et puis au final, l'année du bac, je ne fais plus en cours.
05:29Et en fait, je me rends compte qu'à un moment, si je n'ai pas mon bac,
05:31je n'ai pas de plan.
05:32En fait, à ce moment-là, je rencontre un mec qui est en STAPS
05:34et je me dis « Mais en fait, ce serait trop cool que je le rejoigne en STAPS
05:37parce que j'adorais le sport et que je ne savais pas trop ce que j'allais faire après.
05:40Ce n'est que je voulais être dans le sport, mais j'étais plutôt partie sur l'armée
05:42parce que je ne me voyais pas faire des études supérieures.
05:45C'est marrant d'ailleurs, l'armée, ce n'est pas trop pour les rebelles.
05:47Oui, mais j'aime le cadre quand même.
05:49Et puis, je pense que j'avais besoin finalement d'autorité
05:51et j'avais besoin de confrontation.
05:54Et donc, en fait, je voulais être coach sportif dans l'armée de l'air jusqu'à l'année de mon bac.
05:57Hyper précis.
05:57Oui, hyper précis.
05:59Coach sportif dans l'armée de l'air jusqu'à l'année de mon bac.
06:01Donc, de l'armée de l'air, je passe en mode toujours dans le sport, mais à la fac.
06:06Donc, pourquoi pas des études supérieures ?
06:07Et c'est comme ça finalement que je me retrouve à faire en trois mois
06:10l'équivalent de tout le programme de première et de terminale pour passer mon bac.
06:13Donc, je passe mon bac alors que c'est six mois que je ne vais plus en cours.
06:16J'ai mon bac.
06:16Ce n'est pas par quel miracle, mais je l'ai à 10,50.
06:20Ah oui.
06:21Mais voilà.
06:22À un cheveu près.
06:22En fait, vraiment stratégique parce que j'ai choisi mes matières.
06:25Là, j'ai mon bac, mais j'ai cinq en anglais, ce qui est très drôle avec ce qui suit.
06:29Je suis trop nulle en anglais, donc j'ai cinq en anglais.
06:32Je dois avoir sept en physique chimie alors que je suis en bac S.
06:34Mais par contre, j'ai genre 16 en SVT.
06:37C'est mon gros COF.
06:38C'est trop polarisé.
06:39C'est ultra polarisé.
06:40J'ai soit en dessous de 10, soit du 16-18.
06:43Et ça va avec ta nature passionnée.
06:45Exactement.
06:45C'est soit ça t'intéresse et tu te mets à fond, soit ça t'intéresse pas du tout et tu fais aucun effort.
06:49Et je fais aucun effort.
06:50Et du coup, j'arrive à avoir mon bac comme ça en jonglant et je vais en fac de sport.
06:53Là, c'est le début de j'ai une place quand même dans ce monde.
06:57Parfois, c'est les moments à l'adolescence où tu fais les choix plus en fonction des autres que toi-même.
07:01Et le truc qui te sauve, c'est que souvent, les autres te ressemblent parce que tu t'entoures de gens qui t'inspirent et qui potentiellement ont des rêves que toi, tu peux pas écouter.
07:07C'est hyper rigolo parce que toi, tu dis bah tiens, ça a l'air cool.
07:10Tu suis la vocation de quelqu'un d'autre.
07:12Et en fait, tu te retrouves quelque part au bon endroit, au bon moment, mine de rien.
07:15Pour tomber cliquer à toi.
07:15Mais c'est dingue parce qu'en fait, la vie, c'est que des rencontres et il n'y a pas de hasard.
07:19Tu rencontres toujours les gens au bon moment.
07:22Même les mauvaises rencontres, c'est au bon moment.
07:24Ça t'apprend quelque chose ?
07:25Toujours.
07:26Ouais, bah pour moi, toutes les rencontres ont un sens.
07:28T'as des très belles rencontres qui font que à un moment, tu prends une bouffée d'air et tu prends une voix plus qu'une autre.
07:33Puis t'as les mauvaises rencontres où j'ai eu la chance de pas en faire beaucoup.
07:36Mais en fait, c'est ces rencontres-là qui m'ont le plus appris sur moi-même et qui m'ont le plus permis d'évoluer et de changer et de me remettre en question.
07:42Donc au final, je trouve que la vie, c'est vraiment une succession de rencontres et qu'il y a tellement à apprendre dans chacune.
07:48Donc ça, c'est précieux.
07:49Donc tu débutes en STAPS ?
07:51Ouais, exactement.
07:52Je fais STAPS.
07:52En parallèle, j'ai un rêve, c'est d'aller aux Etats-Unis.
07:55Et donc quand j'arrive en STAPS...
07:56Ça vient d'où ce rêve, Alexia ? Parce que tu parles pas très bien anglais quand même.
07:59Je parle pas du tout anglais.
08:00Tu veux dire, je fais du « wah-wah-wah-wah ».
08:02Mes collines se moquent de moi.
08:04Tu parles en yaourt ?
08:05Je parle en yaourt.
08:06Je chante en yaourt.
08:07Je vis en yaourt dès que tu me mets en mode US.
08:09Je sais pas d'où ça vient parce que mes parents, ils sont jamais allés.
08:11Ils ont pas la culture américaine du tout.
08:13Enfin tu vois, la maison, c'est pas un truc dont on parle.
08:15C'est pas un truc que forcément apprécier non plus.
08:17Tu regardais des séries ?
08:18Oui, comme tout le monde.
08:19Tu vois, les Disney.
08:19Je pense que les princesses, tu vois, un peu.
08:21Je pense que Disney, c'est quand même très, très américain.
08:24Quelques séries, mais tu vois, je suis pas une grande fan de séries non plus.
08:26Ok.
08:27C'est un cours juste à ce rêve.
08:29Mais par contre, je sais pas.
08:30Il y a un truc qui m'attire.
08:31Il y a une espèce d'énergie qui m'attire que je ne sais pas expliquer.
08:34Quand il y a les tours jumelles qui s'effondrent, je suis derrière mon écran.
08:37Et je sens qu'il y a un truc en moi qui est en train d'avoir de la souffrance et de la douleur, tu vois, de voir ça.
08:42Je me sens ultra concernée alors que je dois avoir 11 ans.
08:45À 18 ans, je fais ma première année en STAPS en me disant
08:48« J'aurais trop aimé faire l'université américaine en plus, tu vois, avec mes résultats sportifs.
08:52J'aurais pu demander des bourses dans des écoles américaines et tout ça.
08:55Mais mes parents, ça les dépasse.
08:56Et puis, à cet âge-là, j'ai pas le truc de me dire « Je vais faire ce projet-là toute seule. »
09:01Donc, je décide de me dire « Ok, bah, je vais travailler toute l'année. »
09:04Donc déjà, je bossais pour payer mes études.
09:06Mais en plus de ça, je vais faire des petits jobs en extra pour me payer un mois aux US à la fin de l'année pour mes 18 ans.
09:11Et donc, je pars un mois.
09:13Je fais New York et le Texas toute seule l'année de mes 18 ans, du coup.
09:16Et c'est mon premier voyage aux US.
09:18C'est mon premier voyage toute seule aussi.
09:19Et en plus, à l'époque, tu sais, il n'y avait pas les téléphones comme là.
09:22Ça coûtait un bras.
09:23Donc, je devais aller dans des cybercafés dans Manhattan pour pouvoir me...
09:26Là, t'es vraiment partie à l'aventure.
09:28Ouais.
09:28T'as pas fait EF, centre de langue.
09:29Non !
09:30Je suis partie à l'arrache.
09:31Je ne parlais pas.
09:32J'allais me connecter pour mettre des mots sur mon blog à l'époque.
09:34Parce que j'avais un blog pour mettre la photo du jour et expliquer un peu tout ce que j'avais vécu.
09:39Comme ça, mes parents savaient que j'étais en vie.
09:40Enfin, tu vois, c'était vraiment l'aventure.
09:42C'était trop bien.
09:43Je suis revenue.
09:43J'étais changée.
09:44Vraiment.
09:45J'ai apaisé, en fait.
09:46Tu vois, toute la colère que j'avais quand j'étais adolescente et tout.
09:49Entre l'année de Staps, où je me sens à ma place.
09:51Parce que je me dis, ok, là, je vois vraiment que je suis au bon endroit par rapport à ce que j'apprends.
09:55Et même par rapport aux gens qui sont autour de moi.
09:57Plus cette expérience aux US.
09:59Et je suis hyper apaisée à la fin de cette année-là.
10:01J'ai l'impression vraiment d'avoir trouvé l'endroit qui m'apaisait et où je me sentais à ma place.
10:06T'as moins peur ?
10:07Ouais.
10:07Moins en colère, clairement.
10:08Mais pourquoi t'étais en colère ?
10:10Tu saurais dire ?
10:10J'ai grandi en étant un peu parfaite parce que t'es l'aînée.
10:13Donc, c'est vrai que je grandis en étant un peu cette fille un peu modèle.
10:17Et puis, je vais vous montrer le bon exemple à mes petites sœurs.
10:19Je veux que mes parents soient fiers de moi.
10:21Je pense qu'il y a beaucoup de choses aussi, quand on grandit, qui ne nous appartiennent pas.
10:24Que tu récupères de tes parents.
10:26Et c'est vrai qu'en tant qu'aînée, des fois, t'as un peu le trophée.
10:28Tu sens qu'il faut briller.
10:29J'étais pas mauvaise à l'école jusqu'à la crise d'ado.
10:32Tu vois, j'étais normale.
10:33Par contre, j'étais brillante en sport.
10:34Et puis, t'es mignonne, t'es bien élevée.
10:37Donc, en fait, voilà, tu te construis avec cette image.
10:39Et puis, tu vois que ça rend les autres heureux quand t'es comme ça.
10:41Donc, en fait, tu continues de le faire pour rendre les autres heureux, tout simplement.
10:44Tu avais un bon rôle de figurante.
10:46Oui, exactement.
10:47Et du coup, je pense que c'est ça qui a fait que j'ai dû me polariser dans l'extrême inverse à l'adolescence.
10:52De vraiment casser cette image, la petite fille qui est un peu parfaite.
10:56Et d'être dans la confrontation, dans le conflit.
10:58Enfin, tu vois, je pense que j'avais beaucoup pris sur moi.
11:00Et puis, au bout d'un moment, je pense que j'ai eu besoin vraiment d'envoyer tout bouler, quoi.
11:05C'est marrant parce que j'ai fait une crise d'ado, du coup, très violente entre 14 et 18.
11:09Et j'ai l'impression d'avoir fait ma crise de la quarantaine à 25.
11:12Je sais pas si ça te fait ça, des fois, d'être un Pokémon.
11:14Et t'as des phases où tu mues, en fait.
11:16T'as des évolutions.
11:16Mais de ouf.
11:17Moi, j'ai l'impression que je vieillis pas.
11:19En fait, j'ai 34, là.
11:21Mais j'ai l'impression que je viens d'avoir 30 ans.
11:22Et j'ai pas l'impression de vieillir.
11:23Moi, j'ai toujours l'impression d'être toujours Pikachu, quoi.
11:26Je suis toujours la version 1.
11:28Mais donc, toi, t'as eu l'impression que là, t'es à la version 2 ou 3.
11:31Ouais.
11:32Pour moi, j'ai vraiment eu la version où j'étais une petite fille.
11:34Après, il y a eu l'adolescence qui était très violente, où j'ai commencé à trouver
11:37ma place et assumer ce côté où j'entreprenais, où je coachais, en fait, très naturellement
11:42mes copines, mes parents, mes sœurs.
11:44Et puis, en fait, très vite, mes coachs à l'athlée m'ont dit, est-ce que tu veux pas
11:48coacher les plus jeunes ?
11:49Et puis, à la fac, très vite, j'étais assez leader.
11:52Tu vois, c'est moi qui organisais toutes les soirées étudiantes.
11:53J'avais déjà ce truc d'entreprendre pour me faire des sous.
11:56Tu vois, je créais des petits business dans la cour de l'école, des choses comme ça.
11:59Donc, j'avais déjà ce côté-là.
12:00Et c'est vrai qu'après l'adolescence, du coup, j'ai plus assumé ça.
12:03Et puis, il y a eu toute cette phase de la fac.
12:05Après, j'ai créé ma boîte entre ma deuxième et ma troisième année de fac parce qu'en
12:08fait, je ne trouvais pas d'endroit qui me plaisait pour faire un stage.
12:11Donc, j'ai demandé à mes profs si je pouvais créer ma boîte pour faire le stage sur
12:14ma boîte.
12:14Voilà.
12:15Pour te prendre en stage.
12:16Voilà.
12:17Et moi, ils ont accepté, ce qui est ouf quand même.
12:19Et j'ai pu faire mon année de licence en stage en entreprise chez moi.
12:23Et alors là, tu as du lait, tu as mangé du pop-corn ?
12:27Non, du coup, c'était de la folie parce que j'étais serveuse les soirs, les week-ends
12:31pour pouvoir payer mes études.
12:33Je faisais 10 heures d'entraînement d'athlétisme par semaine, 10 heures de sport à la fac en plus
12:39par semaine.
12:39Donc, on est à 20 heures de sport, une dizaine d'heures de travail en restauration et 20 heures
12:43de cours.
12:44Donc, en fait, j'avais déjà un arrêt.
12:45Je pensais 70 heures semaine en fait.
12:47Comment tu as fait pour ne pas te cramer ?
12:48Je pense que j'aimais tout ce que je faisais.
12:51J'étais hyper excitée.
12:52Je me sentais à ma place.
12:53Il y a des trucs, ce n'était pas nécessité.
12:54Tu vois, le fait de bosser dans la restauration, il n'y avait pas le choix, il fallait de
12:57l'argent.
12:57Donc, tu ne réfléchis pas en fait.
12:59Il faut bosser, il faut de l'argent.
13:00Et du coup, j'avais aussi mon club d'athlétisme qui m'a financé parce qu'ils m'ont fait
13:03un CDI quelques heures par semaine, suffisamment pour que je puisse aller à la banque, demander
13:07un prêt, pour pouvoir m'acheter une voiture, pour pouvoir acheter le matériel, pour pouvoir
13:11créer ma boîte en fait.
13:12Et donc, tout avait du sens.
13:14Donc, au final, c'était parfait et c'est ça qui me nourrissait au niveau de l'énergie.
13:18J'étais au bon endroit.
13:19Et toi qui rêves d'aller aux Etats-Unis, un jour, les Etats-Unis te le rendent bien ?
13:23Ma troisième année de fac se termine avec ce rythme effréné.
13:26J'oubliais un peu les US ces premières années parce que d'une, avec mon chéri, ça se passe
13:29bien.
13:30La boîte du coup que j'ai créée se passe super bien.
13:33Donc, ça décolle.
13:34J'arrive vite à 30, 35 heures de cours par semaine.
13:36En parallèle, je fais aussi coach d'athlétisme et je développe une entité sport santé avec
13:42les adultes.
13:43Donc, j'ai l'équivalent de temps plein, en fait, très vite.
13:46Et mon chéri, ça se passe trop bien.
13:47Jusqu'à ce que je m'approche des 25 ans et que je fasse cette crise de la quarantaine
13:50à 25 ans.
13:51Parce qu'en fait, tout roule, tout va bien.
13:53Et là, je me dis, waouh, je suis sur un autoroute.
13:56En fait, mes 15 prochaines années, ça va être la même chose.
13:58Et là, j'ai une crise d'angoisse.
14:00Et je me dis, non, j'ai besoin de challenge.
14:01Et en fait, c'est à ce moment-là que les US reviennent me chercher, mais dans le ventre.
14:04Tu vois, vraiment, je me dis, tiens, si j'ai appliqué à la loterie pour la carte
14:07verte, en fait.
14:08Parce que chaque année, les Etats-Unis, c'est un des seuls pays à faire ça.
14:11T'es une loterie où tu peux gagner la green card.
14:13Et du coup, tous les pays peuvent postuler.
14:16Il y a des places par pays qui sont disponibles.
14:18Et c'est très drôle parce que quand tu vis aux Etats-Unis, il y a au final beaucoup,
14:22beaucoup, beaucoup de Français qui sont expats là-bas depuis longtemps qui l'ont
14:25gagné et qui ont fait leur vie là-bas en étant partis un peu sur un coup de tête,
14:29en se disant, bon, allons voir ce qui s'y passe.
14:31C'est assez incroyable.
14:32C'est assez hallucinant.
14:34Ce qui est marrant, c'est que t'as beaucoup de gens qui ont déjà fait une expérience
14:36aux US, un stage ou tu vois, un visa court terme, etc.
14:40Et qui du coup, après, soit ils doivent rentrer parce qu'ils n'ont plus de visa, soit
14:43de là-bas, ils jouent pour l'avoir.
14:45Mais c'est vrai que c'est marrant parce que j'ai rencontré personne qui avait fait
14:48comme moi, c'est-à-dire qui n'avait jamais eu d'expérience là-bas et qui joue depuis
14:53la France, qui gagne du premier coup et qui tout et qui s'y vont.
14:56Et là-dessus, je pense que j'étais un peu un ovni.
14:58Je joue du premier coup, je gagne, je dis à mon chéri, c'est mon rêve, on y va.
15:02Il me dit non, je dis je te quitte et je prépare pendant un an mon départ.
15:06Donc, j'ai besoin de trouver deux remplaçantes parce qu'il y a une nana full-time qui m'a
15:09remplacée au club d'athlés et j'ai vendu mon activité de coaching à domicile.
15:12T'as vendu ta première boîte déjà ?
15:14Bah, j'avais quand même une belle activité, une belle réputation.
15:17Donc, ouais, j'ai vendu quand même cette activité-là.
15:19À 25 ans ?
15:20À 25, ouais.
15:21Badass.
15:22Et du coup, je pars avec trois valises et j'arrive dans la Silicon Valley à 25.
15:27Pourquoi la Silicon Valley ? T'aurais pu choisir New York, par exemple.
15:30Ouais.
15:30T'aurais pu venir me voir à New York.
15:32Exactement.
15:32Je suis fan de Steve Jobs et il m'en faut pas plus.
15:35Ok, tu t'es dit je veux voir ce qui s'y passe, ça a l'air inspirant.
15:38J'adorais New York.
15:39Mais c'est vrai que je me suis dit la Californie, le côté entrepreneur, tout ça, ça peut être cool.
15:43L'année où je décide donc de partir, je vais en Californie et je me fais deux semaines de road trip sur la côte et je m'arrête un peu à toutes les villes.
15:50Donc, je commence dans le nord, avec San Francisco, j'aime pas du tout.
15:53Après, je fais la Silicon Valley, j'adore.
15:54Je trouve ça trop cool avec Stanford et puis bah toutes les boîtes de tech.
15:57Je descends, Monterrey, Carmel, je trouve ça sympa mais un peu mou.
16:00Et puis bah, Santa Barbara, je trouve ça très cool mais il y a moins une énergie d'entrepreneuriat.
16:05Elle est, c'est trop grand, je m'y perds.
16:07Et San Diego, je connecte pas.
16:10Donc, je me dis, bon, on va tenter Palo Alto.
16:12Et donc, je m'installe à Palo Alto, donc au cœur de la Silicon Valley, à côté de Stanford, en septembre 2014.
16:17Et là, c'est l'aventure.
16:18Et là, c'est un Indien dans la ville.
16:20Une Alexia dans la ville.
16:22Carnage.
16:23Carnage.
16:23Déjà, je parle pas anglais.
16:25J'ai pris des cours pendant six mois parce que quand tu fais tout le process d'immigration, t'as un entretien à l'ambassade.
16:30D'ailleurs, ça, c'était très drôle, cet entretien à l'ambassade.
16:31Donc, je fais six mois de cours pour me présenter.
16:33Ouais, pour cinq minutes d'épreuve, c'est ça.
16:35Je passe à l'ambassade américaine à Paris.
16:37Ils peuvent dire non sans raison.
16:39Ça, c'est un truc qui m'a toujours un peu mindfuckée, quand même.
16:41Et puis, t'es avec d'autres personnes.
16:43Tu vois comment ça se passe parce que c'est des guichets.
16:44T'es pas dans une salle avec un bureau.
16:46T'es debout au guichet.
16:48Zéro intimité.
16:48Donc, tu vois comment ça se passe.
16:49Tu vois que t'as des gens, ils les cuisinent et tout.
16:52Moi, j'étais là.
16:52Il y en a, ça dure deux secondes.
16:54Et il y en a, il reste un quart d'heure.
16:55Mais oui.
16:55Enfin, ça a pas l'air bien.
16:57C'est ça.
16:58Donc, trop stressée de serre avec mon petit dossier que j'ai créé parce que j'avais
17:00pas les sous pour me payer un avocat.
17:01Donc, j'avais fait tout le dossier d'immigration moi-même et tout.
17:04J'avais pris tout ce que je pouvais pour prendre des cours d'anglais.
17:07Enfin, voilà.
17:08J'arrive au guichet et c'est une nana qui est américaine parce qu'elle a un accent
17:11à couper au couteau.
17:12Et elle me parle en français.
17:13Elle me pose trois questions.
17:14C'est indécent, ça dure 15 secondes.
17:16Et j'ai pas parlé un mot d'anglais sur mon entretien à l'ambassade.
17:19C'est ridicule.
17:20Et du coup, elle me prend mon passeport et elle me dit, bon, bah, c'est bon.
17:23Je dis, bah, je fais quoi ?
17:24Je dis, bah, vous partez.
17:24Je dis, mais je vais où ?
17:26Je dis, bah, vous rentrez chez vous.
17:27Je dis, mais mon passeport.
17:28Je dis, bah, je vous mets le visa et puis vous allez le recevoir dans votre boîte
17:30toilette chez vous, quoi.
17:31Et là, j'étais sonnée.
17:33Moi, c'est les nuits où je dormais pas avant de recevoir mon visa parce que je me
17:35disais, s'ils me perdent mon passeport, tu dois tout refaire.
17:38Ouais, l'angoisse.
17:39Je me rappelle sortir plein d'émotions qui me traversent et j'ai vraiment ressenti le
17:44premier jour du reste de ma vie.
17:45La première évolution.
17:50De sentir que ça va être dur, mais de sentir en même temps que ça va être incroyable.
17:53Enfin, tu vois, vraiment la vie qui m'offre un cadeau de ouf, en fait.
17:55Et du coup, bah, tu peux pas le refuser ce cadeau-là.
17:57Donc, je vais jusqu'au bout.
17:59J'ai peur et tout, mais je pars quand même.
18:00Et puis, bah, quand j'arrive, du coup, je parle vraiment pas très bien anglais.
18:03Mais c'est pas grave parce que dans la Silicon Valley, t'as plein de français.
18:05Donc là, c'est trop drôle parce que du coup, je fais tous les networking possibles
18:09et imaginables en français parce que je parle pas encore très bien anglais.
18:12Donc, je passe du café d'accueil des mamans le matin au talk de tech le soir.
18:16Ensuite, des ateliers de la chambre des commerces franco-américaine.
18:21Enfin, en fait, tous les meet-up, les machins, je fais tout.
18:23Ils font plein de choses pour les expats là-bas.
18:25De fond.
18:26Ouais.
18:26Donc, je vais à tout.
18:27Et ce que je me rends pas compte, mais la réalité, tu vois, qui revient très, très
18:30vite dans la face, c'est que quand j'arrive là-bas, en fait, moi, je croyais que je
18:33pouvais tenir six mois avec mes économies.
18:35Mais en fait, je vais pas tenir trois mois, quoi.
18:37Parce que je m'étais pas rendue compte à quel point ça coûtait cher.
18:39Je dors chez l'habitant pendant un an et demi.
18:41J'ai pas d'assurance santé pendant un an et demi.
18:43Je fais des voitures de location parce que de toute façon, j'ai pas de crédit score.
18:46Donc, je peux pas m'acheter une voiture.
18:48J'ai pas assez de cash.
18:49Enfin, voilà.
18:49Donc, en fait, c'est vraiment du démerde.
18:50Mais c'est incroyable.
18:52J'apprends énormément cette première année parce que c'est cette année-là où t'es
18:55vulnérable.
18:56Tu fais des mauvaises rencontres parce que t'as forcément des gens qui sont là et qui
18:59devraient arriver.
19:00Et donc, j'ai eu une très mauvaise rencontre avec une personne qui a vraiment essayé de
19:04m'utiliser pour pouvoir créer beaucoup de contenu.
19:07Donc, moi, je donnais beaucoup de gratuits.
19:08T'arrives, c'est normal.
19:09Tu fais ton trou.
19:09Donc, je faisais beaucoup d'événements gratuits et cette personne-là me faisait
19:12miroiter qu'elle allait me faire rencontrer des personnes, des personnes, des personnes.
19:15Et puis, en fait, pas du tout.
19:16Donc, c'est là aussi où tu te rends compte que t'es pas dans un monde de bisounours.
19:19Mais elle faisait quoi, par exemple ?
19:21Elle se disait coach de star.
19:22Mais en fait, on était dans la Palo Alto et elle disait qu'elle coachait à LA.
19:26Mais en fait, elle était tout le temps à Palo Alto.
19:27Donc, elle coachait pas à LA.
19:28Mais elle disait qu'elle coachait à LA.
19:29Et en fait, elle montait toute son image autour du fait qu'elle accompagnait des stars.
19:33Mais en fait, c'était faux.
19:34Elle était dans le sport, mise en forme, minceur, régime et tout ça.
19:38Et donc, je lui ai créé des programmes gratuitement.
19:40Parce qu'elle me disait, c'est bien, comme ça, je te mets en avant et tout.
19:42Ouais, c'est une première clé d'entrée.
19:43Bah ouais, et puis toi, t'es là, mais trop bien.
19:45Et puis même, je me sentais trop chanceuse.
19:46Je me dis, mais trop bien qu'elle me mette en avant, en fait.
19:48Très vite, j'ai découvert que ce qu'elle partageait sur les réseaux sociaux
19:52et ce qu'elle disait être, c'était faux.
19:53Et du coup, quand tu te rends compte de ça, tu te dis, bon, c'est pas grave.
19:56Moi, je vais faire les trucs de mon côté.
19:57Sauf qu'en fait, quand tu t'éloignes de ce type de personne,
19:59la personne n'accepte pas.
20:00Et donc, du coup, derrière, elle me mettait plein de bâtons dans les roues.
20:03Elle disait plein de conneries sur moi, tu vois, aux gens.
20:06Et toi, tu viens d'arriver, t'as déjà pas de réseau.
20:07Ouais, et c'est un petit monde, j'imagine.
20:09Et c'est un petit monde.
20:09Donc, tu dis, bon, mais d'un autre côté, en fait, ça te blinde.
20:12Tu te dis, bon, c'est pas grave, je vais faire encore plus de choses
20:14pour montrer qui je suis.
20:15D'un côté, en fait, je me suis dit, bon, OK, c'est pas le monde des bisounours.
20:18Donc, ça fait mal.
20:19Et d'un autre côté, ça m'a surmotivée à montrer ce que je valais.
20:22Tu sais, dans ces cas-là, soit tu t'effondres,
20:23soit en fait, ça te donne encore plus d'énergie.
20:25Moi, ça m'a donné encore plus d'énergie.
20:27Je me suis dit, il faut vraiment que je montre ce que j'ai dans le ventre.
20:29Et en fait, il y aura sûrement des gens qui seront là avec des mauvaises intentions.
20:32Et c'est pas grave.
20:33En fait, je peux pas les esquiver.
20:34Je peux juste montrer qui je suis et faire ce que j'ai de mieux à faire.
20:37En même temps que je traverse ça, qui est très dur,
20:39je fais tellement d'événements que je me fais repérer par des journalistes.
20:42Et le jour de mes un an d'arrivée aux US,
20:44j'ai M6 qui m'appelle et ils ont fait un portrait de 12 minutes sur moi sur 66 minutes.
20:49Une grosse exposition.
20:51C'est ça qui est dingue.
20:51C'est que tout peut aller très vite dans un sens et dans l'autre.
20:54Donc, tu peux avoir très vite des nouvelles comme ça incroyables
20:56et des rencontres parce que j'ai rencontré aussi des gens.
20:59Tu vois, dans les networking que je fais,
21:00je me rappelle d'une fois où c'est tellement dur,
21:02c'était la soirée annuelle de la Chambre des Commerces.
21:05Et le thème, c'était robe de soirée.
21:07C'est un peu en mode tapis rouge et tout.
21:09Moi, j'ai pas un rond, donc je loue une robe.
21:11Et je vais seule à ces soirées-là
21:13où tout le monde est hyper guindé dans une robe de soirée et tout.
21:17Toi, tu connais personne, t'as 25 ans.
21:19Ça faisait trois mois que j'étais arrivée.
21:21Il y avait ce truc-là qui venait de m'arriver avec cette nana-là.
21:23Donc, estime de moi, c'était dur et tout.
21:25Et j'arrive à cette soirée.
21:27Et déjà, juste de lever le menton quand t'es en robe de soirée,
21:30un truc où tu connais personne, tu viens d'arriver.
21:32Et en plus de ça, on était en novembre.
21:35Je déclenchais pas des clientes sur décembre-janvier.
21:38C'était vital.
21:39Ouais, j'allais bosser au Starbucks.
21:40Il me restait plus que ça, tu vois.
21:41Donc, c'était un peu, voilà, fallait sortir et y aller.
21:44Et à cette soirée-là, je rencontre une nana.
21:46Et cette nana-là, c'est la rencontre qui a fait basculer un peu le truc, en fait.
21:50Parce qu'elle me dit, ah, mais moi, j'ai un groupe de mamans de l'abbé.
21:53On a 800 nanas.
21:54Je vais faire de la pub sur toi pour tes coachings, tes accompagnements.
21:57Et je me dis, si elle fait ça, c'est génial.
21:59Parce qu'après, tu sais, les gens, ils disent.
22:00Et puis, il y en a plein, ils font pas.
22:01Je me dis, ce serait trop incroyable.
22:03Et donc, on reste en contact.
22:04Je lui partage ce que moi, je fais, etc.
22:06Je l'invite aussi à des événements que je fais gratuitement et tout.
22:09Et elle fait ce qu'elle a dit.
22:10Elle met un mot.
22:11Et grâce à elle, en fait, j'ai mes cinq premières clientes.
22:14Mais là, en fait, ça déclenche tout.
22:15Parce que ces cinq premières clientes-là ont déjà un réseau.
22:18Parce qu'elles sont déjà implantées.
22:20C'est des Françaises.
22:20Donc, c'est une petite communauté.
22:22Donc, elles en parlent ensuite à la sortie de l'école, des enfants et tout.
22:24Et en fait, grâce à ça, je peux rester.
22:26J'ai mes premières clientes.
22:27Donc, c'est fou comment, sur cette soirée-là,
22:30qui a été de l'intérieur vécue vraiment comme un enfer,
22:32je rencontre une personne qui fait toute la diff.
22:34Et tu vois, le journaliste qui me propose 66 minutes,
22:37c'est pareil, c'est une soirée où je n'ai pas envie d'y aller
22:39parce que je suis crevée, que je ne dors pas à ce moment-là.
22:43Et que c'est très compliqué.
22:43Et en plus, la soirée à San Francisco, moi, j'habite à Palo Alto.
22:46Donc, c'est presque une heure et demie pour y aller à cause du trafic.
22:4945 minutes dans l'autre sens pour rentrer le soir.
22:51Et je me mets un coup de pied aux fesses.
22:52Je me dis, vas-y, on ne sait jamais.
22:53En fait, tu vois, on ne sait jamais.
22:54Puis de toute façon, il faut y aller.
22:56Et donc, j'y vais et je le rencontre.
22:57Et il me dit, ah, mais j'allais t'appeler.
22:59Tu vois, c'est ce truc.
23:00Tu vas à la soirée.
23:01Tu n'as pas envie.
23:01Tu t'assoies à côté d'un mec.
23:02Tu commences à parler.
23:03Tu te dis, je suis Alexia Acornu, je suis coach sportif.
23:05C'est toi qui as gagné la carte vata à la loterie ?
23:06Je dis, oui, on n'arrête pas de me parler de toi.
23:08Il faut que je te rencontre.
23:09Je cherche des Français qui ont ton profil
23:11pour faire un tournage 66 minutes et tout.
23:14Et tu es là, bah, ouais.
23:15Tu vois ?
23:16Et du coup, il fallait que j'y sois cette soirée-là.
23:19Peut-être qu'il me rappelle, mais on ne sait pas.
23:20Tu vois ?
23:20Et ça aussi, ça a changé plein de choses.
23:22Je te dis, c'est que des rencontres.
23:23Et peu à peu, tu te spécialises, du coup,
23:26sur la ménopause ou la santé des femmes
23:28de façon un peu plus globale.
23:29Tu peux me raconter comment ça arrive dans ta vie
23:31et aussi les découvertes que tu fais
23:33sur la santé des femmes ?
23:34Alors, quand je démarre mon activité,
23:36que je fais mon stage à la fac,
23:37il me faut des cobayes pour faire mon stage.
23:39Donc, je choisis ma mère et ses copines
23:41et c'est mes cobayes.
23:43Et dès ce moment-là, je suis déjà sur une approche globale
23:46de la santé de la femme.
23:47Et donc, je propose un accompagnement
23:49à la fois sur le sport, la nutrition
23:50et tout ce qui est bien-être.
23:52Et donc, quand je crée mon activité
23:54et que je fais mon stage sur ce sujet-là,
23:55en fait, évolution corporelle de la femme
23:58avec un suivi pendant six mois,
23:59c'est le sujet de mon mémoire.
24:00Et donc, quand je démarre mon activité professionnelle,
24:02je travaille qu'avec des femmes déjà à la base.
24:04Mais je suis un baby coach, quoi.
24:06Donc, je fais plein de conneries.
24:08J'ai cette volonté de vouloir bosser qu'avec des femmes.
24:10Donc, je me rends bien compte
24:11qu'avec mes connaissances à la fac,
24:12c'est très limité.
24:13Donc, je commence à faire beaucoup de formations
24:15sur la santé et je me spécialise aussi pas mal
24:17sur tout ce qui est nutrition, etc.
24:19Et quand j'arrive dans la Silicon Valley,
24:21et donc, j'ai déjà cette affinité pour la femme
24:23et le côté accompagnement global.
24:25Moi, entre-temps, je fais un burn-out en 2016.
24:27Et pendant ce burn-out, je me rends compte
24:28qu'en fait, la nutrition, le sport, ça suffit pas.
24:31Qu'il y a aussi la gestion du stress,
24:33la charge mentale, le sommeil.
24:34Parce que moi, ce qui me met en burn-out,
24:35c'est que je dors plus.
24:36Et donc, je me rends compte aussi à ce moment-là
24:38que ça, c'est des éléments essentiels.
24:39Donc, je me forme encore plus,
24:40déjà, moi, pour me sortir de la merde
24:42dans laquelle je suis.
24:43Et aussi, j'ajoute cette dimension-là
24:45dans mes coachings, dans mes accompagnements.
24:47Donc, ça vient enrichir à fond
24:48déjà les programmes que je propose.
24:50À force, tu vois, d'avoir cet accompagnement global,
24:52de créer du lien avec mes clientes,
24:53parce que ça, c'est un truc, c'est tellement pépite.
24:55Le fait de faire du coaching à domicile,
24:57les femmes, elles se confient.
24:58T'as un lien, en fait, avec elles
25:00qui est vraiment hors du commun
25:01parce que t'es pas leur psy,
25:03t'es pas leur copine,
25:05t'es pas de leur famille.
25:06Mais d'un autre côté,
25:07tu les vois plus que leurs potes.
25:09Parce que quand tu vas te cocher
25:10deux, trois fois à domicile d'une personne,
25:12t'as deux, trois heures hyper qualitatives
25:13où pendant que tu fais séance de sport,
25:15forcément, t'échanges aussi.
25:16Comment ça va aujourd'hui ?
25:17Est-ce que t'as des problèmes, des douleurs ?
25:18Bah, ça vient d'où ?
25:19Tu creuses un peu, la personne se confie,
25:21puis petit à petit,
25:21elle te partage des choses
25:23beaucoup plus intimes de sa vie.
25:25Et à partir de ces partages,
25:26les langues se délient.
25:27Et c'est là, en fait,
25:28où j'ai vu qu'il y avait des sujets
25:29sur l'incontinence, déjà.
25:30C'est-à-dire une femme sur deux
25:31qui est concernée par des problèmes de périnée,
25:33mais on n'en parle pas.
25:34On croit que c'est...
25:34À n'importe quel âge ?
25:35Bah, c'est ça qui est ouf, ouais.
25:36Chez les jeunes,
25:37beaucoup plus chez les athlètes.
25:38Mais encore, tu vois,
25:39là, j'ai accompagné une jeune femme
25:40qui avait 16 ans
25:41parce qu'elle avait des allergies chroniques.
25:43Vu qu'elle toussait beaucoup,
25:44qu'elle n'avait pas une bonne gestion
25:45de ses pressions abdominales,
25:46elle avait de l'incontinence,
25:47alors qu'elle n'était pas sportive de haut niveau.
25:49Mais les sportives de haut niveau,
25:50sur la gymnastique,
25:51tout ce qui va avoir
25:52beaucoup de renforcement musculaire,
25:54l'athlétisme,
25:54beaucoup d'impact,
25:55le trampoline, etc.
25:56Toutes ces pratiques-là,
25:57on est à peu près à 80% d'incontinence
25:59à l'effort chez les jeunes femmes.
26:01Parce que vu que c'est des efforts intensifs,
26:03ça abîme notre périnée ?
26:08Tout se joue vraiment plutôt
26:09au niveau de la posture,
26:10de la respiration et des abdos.
26:12Sauf qu'on ne nous apprend pas
26:12à engager correctement nos abdos
26:14en engageant et en faisant
26:15l'exercice du zip, en gros.
26:17Et donc, on a tendance
26:18à contracter en forçant.
26:20On pousse et on ne s'en rend pas compte.
26:21Quand tu soulèves des charges
26:22très lourdes à l'entraînement,
26:24que tu dois sauter, etc.,
26:25tu as beaucoup d'impact.
26:27Donc, si tu serres tes abdos
26:28très fort, très vite,
26:29tu vas avoir tendance à ceinturer
26:30et donc à créer des pressions vers le bas.
26:31Et donc, sur le long terme,
26:33quand tu as des pratiques intensives
26:34plusieurs heures par semaine, etc.,
26:36c'est hyper important.
26:37Donc, la source principale,
26:38en général, de l'incontinence à l'effort
26:40et des troubles du périnée
26:42chez la femme,
26:43ça va être une mauvaise gestion
26:44de ces pressions abdominales.
26:45Donc, soit allergie chronique
26:46parce que tu passes ton temps
26:47à éternuer toussé
26:48et que tu ne le fais pas
26:49en plaquant ton ventre,
26:50soit constipation,
26:51qui est quand même la cause numéro une
26:53de la descente d'organes,
26:54même chez les jeunes femmes.
26:55Et on n'en parle pas,
26:56c'est trop tabou.
26:57Quand tu dis descente d'organes,
26:58les femmes, elles sont en PLS.
26:59Pour moi, descente d'organes,
27:00c'est après les accouchements, parfois.
27:02Alors, l'accouchement,
27:03évidemment, peut favoriser ça
27:04parce que tu as tes organes,
27:06donc utérus, vessie, érectum,
27:07qui sont suspendus par des ligaments.
27:09Et avec la grossesse,
27:10les ligaments, ils sont mis à mal.
27:11Et donc, si tu as un accouchement
27:12qui est assez violent
27:13ou on va forcer, etc.,
27:14ça peut tirer un peu les organes.
27:16Donc, oui, tu peux avoir
27:17des descentes d'organes à cause de ça,
27:18mais tu peux aussi avoir
27:19des descentes d'organes
27:20parce que tu pousses à la selle.
27:21Tu vois, moi, j'ai des jeunes femmes
27:22qui n'ont jamais eu d'enfants
27:24qui, parce qu'elles ont
27:25de la constipation chronique
27:26depuis qu'elles sont toutes jeunes,
27:26finalement, elles ont aussi
27:27une descente d'organes
27:28parce qu'elles poussent
27:29et qu'elles forcent avec les abdos.
27:30Donc, voilà, c'est vraiment
27:31des choses qui peuvent être
27:33totalement évitées.
27:34Mais vu que c'est des sujets
27:34ultra tabous, on en parle très peu.
27:36Et ce qui est fou,
27:37c'est qu'au final, ça concerne,
27:38tu vois, quasiment une femme sur deux
27:39parce que la descente d'organes,
27:40au final, chez une femme qui est jeune,
27:42ça va être une sensation
27:43de tampon mal placé.
27:44Et en fait, si tu ne le sais pas,
27:45tu dis je suis jeune,
27:46ce n'est pas possible.
27:47Donc, en fait, tu ne vas pas consulter.
27:48C'est tellement dur aujourd'hui
27:49d'avoir des rendez-vous
27:50avec des professionnels.
27:52Des fois, tu te dis
27:52ben non, en fait, je ne fais pas.
27:54En fonction de ton cycle,
27:55tu n'as pas les mêmes ressentis.
27:56Tu peux avoir plus de ressentis
27:57quand tu es en syndrome prémenstruel.
27:58Donc, dès que tu n'es plus
27:59en syndrome prémenstruel,
28:00tu vois, la gêne, elle passe.
28:01Donc, tu dis ouais, c'est bon.
28:02Et puis, ça revient le cycle d'après,
28:04mais tu ne fais pas gaffe
28:04que c'est avec ton cycle.
28:06Donc, voilà.
28:06Du coup, il y a plein de sujets
28:07autour de la santé de la femme
28:08comme ça que j'ai découvert
28:10en discutant avec, du coup,
28:12mes clientes.
28:13Et au début, c'est un peu tabou,
28:14mais tu le vois, en fait, tu te dis
28:15tiens, quand je propose
28:16la corde à sauter,
28:17elle dit non, je n'ai pas envie de faire.
28:18Donc, c'est ah, ok,
28:19on va parler de ton périnée.
28:20Est-ce que tu as déjà consulté
28:21pour le périnée ?
28:22Ben non.
28:23Et puis, aux US, en fait,
28:24tu n'as pas de rééducation
28:25du périnée après les accouchements.
28:27Moi, j'ai plein de femmes
28:28qui ont accouché aux US
28:29dans mes accompagnements
28:30et qui, finalement,
28:31n'ont jamais eu de rééducation.
28:32Et vu que là-bas,
28:33c'est un non-sujet,
28:34que quand tu vas faire tes courses,
28:35les rayons de couches
28:37pour femmes,
28:38c'est un dessin.
28:39Protection hygiénique,
28:40ben oui,
28:40parce que c'est la solution
28:41qu'on te propose, en fait.
28:42Soit des couches
28:43ou soit des sons
28:43de débrouille-toi toute seule.
28:45Il y a aucune prévention
28:46pour guérir.
28:47C'est le gros, gros problème,
28:48je trouve, aujourd'hui,
28:49des pays occidentaux.
28:50C'est que toute la médecine
28:52est orientée sur guérir
28:54et qu'aujourd'hui,
28:55quand tu vas voir un médecin
28:56ou chez Nico, etc.,
28:58ils vont être capables
28:59de te proposer une solution
29:00à un problème.
29:01Donc, en fait,
29:01ils vont vérifier
29:02si tu as un problème ou pas
29:03et en fonction de ton problème,
29:04on va te proposer une solution.
29:05Le truc, c'est que si tu viens
29:07et que tu n'as pas
29:08un gros problème,
29:08que tu n'es pas malade,
29:10et c'est le cas de la ménopause,
29:11la ménopause,
29:12ce n'est pas une maladie.
29:13Tu as des symptômes
29:13qui sont gênants,
29:14mais ce n'est pas une maladie.
29:15Et la plupart des symptômes
29:16peuvent se gérer
29:17en travaillant sur ton hygiène de vie.
29:18Mais tant que tu n'es pas diagnostiqué,
29:20et on ne va jamais diagnostiquer
29:21la ménopause
29:22puisque ce n'est pas une maladie,
29:23on ne te propose pas vraiment
29:24de solution de prévention.
29:25Et donc, moi,
29:26j'ai plein de femmes
29:26qui, par rapport au périnée,
29:34je me pisse dessus
29:35quand j'éternue.
29:36Donc, on n'en parle pas.
29:38Du coup, les médecins
29:38ne vont pas forcément
29:39te proposer un diagnostic.
29:40Il faut aussi avouer les choses,
29:42c'est qu'avoir un vrai diagnostic
29:43sur le périnée,
29:45c'est un enfer.
29:45Parce qu'il y a très peu de gens
29:46qui sont spécialisés
29:47et quand ils sont spécialisés,
29:48ils sont full six mois,
29:50un an pour avoir un diagnostic
29:52qui tient la route.
29:53Donc, en général,
29:54les personnes,
29:55elles abandonnent,
29:56elles ne vont pas plus loin.
29:57Quand j'ai débuté,
29:58j'avais une vingtaine d'années
29:59et je me retrouve
30:00à coacher des femmes
30:00qui ont l'âge de ma maman.
30:01Et donc, je me retrouve du coup
30:03à être dans des discussions
30:05hyper intimes
30:06avec des femmes
30:07qui me parlent de sujets
30:08où là, j'hallucine.
30:09En fait, j'atterris.
30:10Je me dis, waouh !
30:11Il y a tous les sujets
30:13autour de la grossesse,
30:14évidemment,
30:15du postpartum,
30:16sujets de certaines femmes,
30:17des trucs qui sont inavouables.
30:19J'étais peut-être pas faite
30:20pour être maman.
30:21Ça, je l'ai entendu.
30:21Je ne regrette pas mes enfants, mais ?
30:23Je ne regrette pas mes enfants
30:24parce qu'ils sont là
30:25et que je les aime plus que tout
30:26et que toutes les personnes
30:27qui en ont,
30:28c'est de l'amour inconditionnel et tout.
30:29Donc, ils ne vont pas dire
30:30que je regrette mes enfants.
30:30Mais ils vont dire,
30:31mais j'étais peut-être pas faite
30:32pour être mère.
30:33Ou si j'avais su,
30:34je me serais peut-être
30:35posé la question.
30:36Pourquoi ?
30:36C'est quoi les causes
30:37qui abîment le plus les femmes ?
30:39Je pense que...
30:40C'est le corps ?
30:40Pour moi, ce dont on ne parle pas assez,
30:42c'est le fait qu'à partir du moment
30:44où tu as des enfants,
30:45ta vie, elle change.
30:46Ça ne veut pas dire
30:46qu'elle est moins bien,
30:47mais elle change.
30:48Donc, ça veut dire
30:48qu'il faut faire le deuil
30:49de la vie d'avant.
30:50Et on ne prépare pas les femmes
30:51à faire leur deuil
30:52de leur vie d'avant.
30:52On ne leur dit pas,
30:53en fait, tu vas avoir
30:54une nouvelle vie.
30:54Elle va être géniale.
30:55Peut-être elle sera mieux,
30:56mais elle sera différente.
30:58Et je trouve que ça,
30:59c'est hyper dur
30:59de ne pas préparer
31:01les femmes à ça,
31:01de ne pas leur dire
31:02que tu vas avoir
31:03un être dans ta vie
31:04qui va, sur les premiers mois,
31:05les premières années,
31:06te prendre tout ton temps.
31:07Et en fait,
31:08tu vas avoir du mal
31:09à te retrouver.
31:10Tes centres d'intérêt
31:11vont changer aussi.
31:12Tu vois, tu as plein de gens
31:12qui disent
31:13« Moi, je ne vais pas changer. »
31:13Mais en fait,
31:14tu ne choisis pas de changer.
31:15C'est juste que tu changes
31:16parce que c'est les choses
31:17qui sont comme ça en fait.
31:18et tes centres d'intérêt évoluent
31:19et je pense que tu n'es plus
31:20la personne la plus importante
31:21de ta vie en fait.
31:22Et je trouve qu'il faut
31:23faire le deuil de ça.
31:24Le deuil de j'étais
31:25la personne la plus importante
31:26de ma vie
31:26que j'en étais peut-être
31:27pas consciente d'ailleurs.
31:28Moi, des femmes en tout cas
31:29qui m'ont confié
31:29ne pas avoir eu conscience
31:31de ça avant.
31:32Et après,
31:33une fois que tu as les enfants
31:34qui sont là,
31:34tu perds un peu cette innocence
31:35de te dire en fait
31:36« J'étais la seule personne
31:37vraiment dont il fallait
31:38que je m'occupe. »
31:39Et je m'étais peut-être
31:40rajouté trop de contraintes autour
31:41et je n'en ai pas assez profité.
31:42Ce qui est génial,
31:43c'est que quand tu as
31:43ces discours-là à 20 ans,
31:45tu prends confiance de ça
31:46et tu te dis
31:46« Waouh ! »
31:47Et donc moi,
31:47je pouvais en parler
31:48avec mes amis
31:49ou en parler avec mes autres
31:50qui ont dit
31:50« Et toi,
31:51est-ce que tu as ce ressenti là ou pas ? »
31:52Et des fois,
31:52tu as des femmes
31:53« Non, pas du tout.
31:54Mes enfants,
31:54ça a été justement
31:55le début de ma vie
31:56où ça y est,
31:57enfin j'étais à la bonne place,
31:58etc. »
31:58Et donc tu vois
31:59toute la diversité
32:00des parcours de vie
32:01et ça te permet
32:02de te rendre compte
32:02qu'en fait,
32:03peu importe ce que moi
32:04je vais choisir,
32:05il y a de la place
32:05pour absolument tout.
32:07Et donc au lieu
32:08de grandir dans un modèle
32:09parce que tu grandis
32:10dans une région
32:11avec des modèles familiaux
32:12qui sont très normés,
32:13etc.
32:14Et puis toi,
32:14tu te sens un peu à part.
32:15Puis en fait,
32:15tu rencontres plein de femmes
32:16qui te partagent leurs histoires
32:18très très diverses
32:19et tu te dis
32:19« Ah en fait,
32:19il y a de la place
32:20pour être différente
32:21et pour choisir vraiment
32:22la vie que je veux. »
32:23Et je pense que
32:24ce qu'elles m'ont toutes dit
32:25et j'en ai coaché
32:25des centaines,
32:26ça fait 15 ans
32:27que je fais ce métier,
32:27c'est vraiment
32:28de vivre ta vie en fait,
32:30de suivre ton instinct,
32:31de faire tes erreurs.
32:32Ça m'avait beaucoup aidée
32:33parce que quand j'hésitais
32:34à partir,
32:35parce que mine de rien,
32:36genre tu te dis
32:36« Trop bien,
32:36j'ai la carte verte,
32:37il n'y a pas le choix,
32:38je pars »
32:38mais tu as quand même
32:38le cerveau qui te dit
32:39« Est-ce que vraiment je pars ? »
32:40Et à chaque fois,
32:41elles étaient là
32:41« Non, il faut vraiment
32:42que tu le fasses,
32:42les expériences,
32:43les erreurs que tu vas faire,
32:44tu vas apprendre,
32:44c'est génial. »
32:45Donc poussée par ça.
32:46Et tu vois,
32:46même sur les sujets tabous
32:48autour de la ménopause,
32:49c'est pareil,
32:49on ne nous prépare pas
32:50à la ménopause,
32:51on ne nous en parle pas.
32:52J'ai tellement de femmes
32:53qui ont été diagnostiquées
32:54avec des dépressions,
32:55des burn-out
32:55alors qu'elles étaient
32:56en périménopause.
32:57Et la périménopause,
32:58ça peut commencer
32:58à 35-40 ans
33:00parce qu'en fait,
33:00la ménopause,
33:01c'est une journée,
33:02tu vois,
33:02c'est le jour
33:03où ça fait 12 mois
33:04que tu n'as pas eu de saignement.
33:05Mais c'est une journée.
33:05Dans 35 ans,
33:06tu peux arrêter
33:06d'avoir tes règles ?
33:07Alors arrêter
33:08d'avoir tes règles,
33:08non,
33:08mais tu peux commencer
33:09à avoir des symptômes
33:10parce qu'en fait,
33:10la ménopause,
33:11c'est 12 mois
33:11sans saignement.
33:12Ça, en moyenne,
33:13ça arrive aux alentours
33:14de la cinquantaine.
33:15Tu vois,
33:15pour certaines femmes,
33:16ça arrive aux alentours
33:17de 45.
33:18Et ce n'est pas anormal
33:1945 ans.
33:20Et du coup,
33:20la périménopause,
33:21c'est tous les symptômes
33:23qui vont être avant ça.
33:24Et donc,
33:25tu as certaines femmes,
33:25elles vont avoir ça
33:262-3 ans avant,
33:27mais tu en as en fait
33:2810 ans avant,
33:29elles commencent
33:29à avoir des symptômes
33:30parce que les symptômes,
33:31c'est ton cycle
33:32qui commence à se dérégler.
33:33Des bouffées de chaleur
33:34ou alors une fatigue
33:35plus importante,
33:37etc.
33:37Et en fait,
33:37en général,
33:38on ne pense pas
33:39que c'est hormonal.
33:39Et donc,
33:40on ne s'en rend pas compte.
33:41J'ai une amie
33:41qui est tombée enceinte
33:42naturellement à 35 ans.
33:44Il y a zéro jumeau
33:45des deux côtés
33:46et elle a une double ovulation.
33:47Et on se dit
33:48que la double ovulation,
33:49c'est un peu rare,
33:50etc.
33:50Et en fait,
33:51ça fait partie aussi
33:52des symptômes
33:52de la périménopause.
33:53Tu as plus de risques
33:54de grossesse gémellaire
33:55quand tu arrives
33:56en périménopause
33:57parce que vu que
33:58tu commences à avoir
33:59très doucement
34:00diminution de tes follicules,
34:01donc de tes réserves d'ovules,
34:02tes hormones,
34:03donc LH, FSH,
34:04elles boostent à fond
34:05tes ovaires.
34:06Moi, j'ai toujours rêvé
34:08d'avoir des jumeaux.
34:09Tu as plus de chance
34:10de tomber enceinte de jumeaux
34:11quand tu es dans cette phase-là
34:12parce qu'en fait,
34:13tes réserves diminuent
34:13qui vont booster à fond
34:14donc tu peux avoir
34:15une double ovulation.
34:15Ok, je ne savais pas.
34:16Tu vois,
34:17tu as un bon plan.
34:17Tu as envie d'être maman
34:18après avoir entendu tout ça,
34:20toi ?
34:20Je me suis posé la question
34:21pendant longtemps.
34:22J'avais besoin d'abord
34:23d'avoir des projets à moi
34:25et en fait,
34:26ma boîte,
34:30donc je me suis beaucoup
34:31cherchée et épanouie
34:33dans l'entrepreneuriat.
34:34C'est marrant
34:35parce que je vois vraiment
34:35l'entrepreneuriat
34:36comme une famille
34:37où tu as tes potes
34:38entrepreneurs, etc.
34:39Ça a été ton médicament aussi
34:40à toi après avoir fait
34:42un peu n'importe quoi.
34:43Exactement.
34:43Ça m'a permis de trouver
34:45mon cadre,
34:46ma rigueur,
34:47aussi un vrai sens à ma vie
34:48parce que tu vois,
34:49d'accompagner toutes ces femmes,
34:50de voir que je les aide
34:51vraiment et je les accompagne
34:53et que grâce à moi,
34:53elles se sentent mieux
34:54dans leur corps,
34:55elles se sentent mieux
34:56aussi dans leur tête, etc.
34:57Tu vois,
34:57de co-créer ça ensemble,
34:58c'était génial.
34:59Donc ça,
35:00ça m'a beaucoup aidée.
35:01L'histoire d'être maman,
35:02je me pose la question
35:03parce que tu vois,
35:03dans mes objectifs de l'année,
35:05je me suis mis,
35:05décide-toi si tu veux
35:06ou pas faire congeler tes oeufs.
35:07C'est vrai qu'on a
35:08cette problématique.
35:10Moi aussi,
35:10c'est dans ma tout doux.
35:12C'était pas cette année,
35:13mais en tout cas,
35:14c'est dans cette espèce
35:14de tout doux infini.
35:15C'est ça.
35:16Moi, dans ma tout doux,
35:17je me suis mis pour 2025
35:18décider si je congèle
35:19ou pas mes ovocytes.
35:20Et donc,
35:20je suis en plein questionnement
35:21de cette question-là.
35:23Mais on a jusqu'à quel âge
35:24pour le faire ?
35:2437, non ?
35:25Le truc,
35:25c'est que quand tu vas le faire,
35:26c'est un peu comme
35:27un parcours PMA.
35:28Tu vas te prendre
35:28beaucoup d'hormones.
35:29Et en fait,
35:29c'est ça qui me refroidit de fond.
35:31Et d'un autre côté,
35:32je fais vraiment confiance
35:33à la vie.
35:33Je pense que t'es un peu
35:34comme moi aussi
35:35à ce niveau-là,
35:35mais de te dire
35:36si ça doit arriver,
35:37ça va arriver.
35:38Et puis en fait,
35:38si ça n'arrive pas,
35:39c'est que ça ne doit pas arriver.
35:40Donc, je pense que
35:41par rapport à ça,
35:43j'aimerais vivre la maternité
35:44parce que c'est un projet
35:45et que j'adore les projets.
35:47Je pense que c'est
35:47une expérience de teint.
35:48Tu adores les évolutions aussi.
35:49Ta prochaine évolution Pokémon.
35:50Ce sera mon évolution
35:51Pokémon de malade.
35:53T'imagines,
35:53minute quoi, quoi ?
35:54Là, c'est le centre Pokémon.
35:55Ah non, mais là,
35:56laisse tomber,
35:57tu fais un centre de Pokémon.
35:57Tu te souviens avec le Vénard
35:58dans le centre Pokémon.
36:00C'est ça.
36:01Les vrais savent.
36:01Les vrais savent.
36:02Il y a une partie de moi
36:03qui me dit
36:03que ce serait trop cool.
36:04Et en fait,
36:05je n'ai pas rencontré
36:05la bonne personne encore.
36:07Du coup, je pense que
36:07ce n'est pas un truc
36:08que j'ai envie de faire toute seule,
36:15mon business à deux.
36:16Mon business avec mon partenaire,
36:17je le vois vraiment
36:18comme un projet de co-création
36:19et quelque chose
36:20qui peut être très, très beau
36:21et une expérience humaine
36:23de dingue.
36:23Moi, je mets beaucoup
36:24d'humains dans ma boîte.
36:25Ma maman est très présente
36:26dans mes programmes
36:26et mes sœurs aussi.
36:28Il y a vraiment ce côté
36:28sororité, famille et tout.
36:30Donc oui,
36:31avoir des enfants,
36:32pourquoi pas,
36:32au moins un,
36:33ce serait cool.
36:34Parce qu'il y a une vraie pression
36:35à la maternité quand même.
36:36De dingue.
36:37Mais de dingue.
36:37On la sent.
36:38Moi, je trouve que
36:39passer 30 ans,
36:40et c'est très drôle
36:40parce que moi,
36:41mes parents ne la mettent pas du tout.
36:42C'est vraiment une pression des pères.
36:44Je trouve que c'est les gens
36:45à notre niveau
36:46et de notre âge
36:47qui vont naturellement
36:48un peu se passionner
36:49pour notre cadre.
36:50Quand est-ce qu'on va
36:51pour se voir,
36:52se marier ?
36:53Et je trouve ça très dur.
36:54Et tu vois,
36:54moi qui ai accompagné
36:56des femmes
36:56qui n'avaient pas d'enfants,
36:58j'ai eu les deux cas.
36:58J'ai eu des femmes
36:59qui n'avaient pas d'enfants
37:00parce qu'elles n'en voulaient pas.
37:01Et du coup,
37:02c'était trop bien,
37:02très jeune,
37:03d'entendre ce discours-là.
37:04Parce que moi,
37:04aujourd'hui,
37:05ce discours,
37:05en fait,
37:06si je n'en ai pas,
37:06c'est OK
37:07parce que j'ai fait le deuil
37:08de ne pas en avoir.
37:08Donc si je n'en ai pas,
37:09c'est OK.
37:09Si j'en ai,
37:10c'est génial.
37:10Si je n'en ai pas,
37:11c'est parfait aussi.
37:12En fait,
37:12ce sera comme ça.
37:13Et du coup,
37:13d'avoir eu très jeune
37:14des femmes qui ont choisi
37:15vraiment de ne pas en avoir
37:16et qui n'avaient pas de regrets
37:17par rapport à ça,
37:17j'ai trouvé ça hyper inspirant
37:19et ça m'a donné le choix.
37:20Et tu vois,
37:21j'avais une discussion avec
37:21une amie entrepreneur
37:22qui m'a dit
37:23mais j'aurais tellement aimé
37:24avoir autour de moi
37:25une femme
37:25qui me dise que j'avais le choix
37:27parce que peut-être
37:27que j'aurais pris cette option-là
37:29de ne pas y aller,
37:30tu vois.
37:30Et d'un autre côté,
37:31j'ai aussi eu beaucoup de femmes
37:32qui n'en ont pas eu
37:33parce qu'elles ont rencontré
37:34l'amour trop tard
37:35ou parce qu'elles n'ont pas pu
37:36physiologiquement en avoir.
37:37Et est-ce qu'elles regrettent
37:38aujourd'hui ?
37:39C'est hyper dur.
37:40Celles qui ne peuvent pas,
37:41c'est hyper dur.
37:42Celles qui ont rencontré
37:43l'amour trop tard
37:43et qui ne voulaient pas
37:44et qui une fois l'amour rencontré
37:46ont essayé
37:46et n'ont pas réussi
37:47et du coup,
37:48voilà,
37:48au bout d'un moment,
37:48on se dit
37:49je ne veux pas forcément adopter
37:50et tout ça
37:51et donc je fais le deuil
37:52de cette maternité.
37:53C'est hyper dur
37:54et du coup,
37:54je trouve ça hyper maladroit
37:55des personnes
37:56qui ne nous connaissent pas
37:57dans l'intimité
37:57de s'autoriser
37:58à nous faire ce genre
37:59de réflexion
38:00de mais t'as pas encore d'enfant
38:01et c'est pour quand,
38:02etc.
38:03Parce qu'en fait,
38:03ils ne savent pas
38:04si c'est un choix
38:05ou si c'est subi.
38:06J'ai eu des clientes
38:07et des amis
38:07qui ont fait des fausses couches
38:08ou alors
38:09qui ont eu des avortements
38:10des fois plus subis
38:11que choisis,
38:12etc.
38:13Des moments où
38:14c'est extrêmement intime
38:15mais c'est extrêmement dur
38:16et c'est des deuils
38:17à chaque fois à faire.
38:18J'ai aussi des personnes
38:19qui ont perdu des enfants
38:20enfin autour de moi,
38:21tu vois.
38:21À quel moment
38:22tu te permets
38:23de faire une réflexion
38:24sur la maternité
38:25quand tu ne sais pas ?
38:26Tu ne sais pas
38:26si la personne,
38:27elle a perdu un enfant.
38:28Tu ne sais pas
38:29si elle a fait une fausse couche.
38:30Tu ne sais pas
38:30si ça fait un an et demi
38:31qu'elle est en train
38:32de galérer à tomber enceinte
38:33ou si elle est hyper occupée
38:35avec son taf
38:35et qu'en fait,
38:36ce n'est juste pas
38:37une préoccupation.
38:37Et en fait,
38:38peu importe la raison.
38:39Ça ne devrait pas être mis
38:39sur la table
38:40ou en tout cas,
38:41si ça l'est,
38:41ça devrait être fait
38:42avec énormément de pincettes.
38:44Mais c'est tellement personnel.
38:45Je trouve qu'il y a
38:45trop de personnes
38:46qui se permettent
38:47de juger ça.
38:48Et en même temps,
38:48on est tellement
38:49comme c'est tabou,
38:50on est tellement
38:50pas éduqués à ça.
38:52Je vais partager
38:52une anecdote
38:53qui m'a vachement marquée.
38:54Ma meilleure amie,
38:55elle essayait absolument
38:56d'avoir un bébé
38:57à l'époque
38:58et en fait,
38:58je ne comprenais pas bien
39:00parce que quand
39:00ce n'est pas ta réalité,
39:02tu te dis
39:02que ça va venir,
39:03tu as envie de dire
39:04que tu es jeune,
39:05tu as envie de dire
39:06mais tu pourrais adopter.
39:07Et en fait,
39:08c'était parfois difficile
39:09pour moi
39:09parce que je ne savais pas
39:10comment la conseiller
39:11parce que quand tu ne te reconnais
39:12pas du tout là-dedans,
39:13l'exemple que je vais te donner,
39:14il va te parler,
39:14c'est nos amis
39:15qui ne sont pas entrepreneurs.
39:16Quand en fait,
39:17on est en train
39:17de leur raconter
39:18ce qu'on traverse,
39:18ils ont envie de nous aider
39:19ou de dire la bonne chose.
39:21Mais en fait,
39:22ils sont tellement extérieurs
39:23à ce monde-là
39:23qu'ils ne savent pas du tout
39:24comment se positionner.
39:25Est-ce que c'est bien ou pas ?
39:26Et en fait,
39:27moi, j'ai ça avec la maternité
39:28puisqu'elle me parle
39:29de ça en permanence
39:30et en fait,
39:31je ne sais pas du tout
39:31me positionner.
39:32Et ça crée beaucoup
39:33de nervosité en moi
39:34et un jour,
39:35je n'oublierai jamais.
39:36En fait,
39:36je ne préférais rien dire
39:37parce que moi,
39:38c'est parfois la bonne solution.
39:39Et en fait,
39:39un jour,
39:40elle me dit
39:40tu ne sais pas quoi, Caro ?
39:42J'en peux plus.
39:43Les gens,
39:43à chaque fois que je leur dis
39:44que je n'arrive pas
39:45à tomber enceinte,
39:45ils me disent
39:46soit j'ai le temps,
39:47soit je peux adopter.
39:48Mais putain,
39:48les gens,
39:49ils sont cons ou quoi ?
39:50Et là,
39:50je me dis
39:51mais heureusement
39:51que je n'ai pas parlé
39:52et du coup,
39:53je la regarde
39:53avec un regard bovin
39:55et je suis là genre
39:55ah bah oui,
39:56mais les gens vraiment
39:57sont débiles.
39:58Et en même temps,
39:58c'est vraiment ce que j'ai ressenti
39:59à ce moment-là.
40:00J'ai failli lui dire ça
40:01parce que,
40:02comme tu l'as dit,
40:02c'est des sujets
40:03qui ne sont tellement
40:03pas documentés.
40:05La souffrance des femmes,
40:06alors si,
40:06je trouve un petit peu plus
40:07là quand j'avance
40:08dans les âges,
40:08mais on n'en a pas parlé
40:09pendant très longtemps.
40:10Les parcours PMA
40:11n'étaient pas documentés
40:12et ça se comprend.
40:13Il y a toujours eu
40:13beaucoup de pudeur
40:14sur la santé des femmes.
40:15C'est un truc
40:16qu'on a caché.
40:17Non mais c'est un truc de ouf.
40:18L'avortement,
40:18il y a énormément de tabou
40:20sur les fausses couches,
40:21pareil.
40:21C'est hyper douloureux.
40:22C'est ce truc de,
40:24tu ne dois pas le dire
40:25tant que tu n'es pas
40:25à trois mois,
40:26mais en fait,
40:26si tu as envie de le partager,
40:28de toute façon,
40:28que tu le perdes
40:29dans les trois premiers mois
40:30ou à quatre, cinq mois,
40:31c'est douloureux.
40:31Quoi qu'il arrive,
40:32tu le perds.
40:32Ou à la licence.
40:33Ouais, tu vois.
40:34Il y a trop de tabou
40:35par rapport à ça
40:35et c'est vrai que c'est
40:36toujours la même chose.
40:38Une fois que toi,
40:39t'en parles,
40:39ou là,
40:39t'as tout le monde qui dit
40:40ah mais oui,
40:41en fait,
40:41là tu te rends compte
40:42mais vous déconnez quoi.
40:43Et la ménopause,
40:44c'est pareil.
40:44Quand tu commences
40:45à ouvrir la parole,
40:46à créer des groupes de femmes
40:47et tout ça,
40:48les langues se délient
40:49et là,
40:49elles sont là
40:49ah ouais,
40:50en fait,
40:50je ne suis pas folle.
40:51Pourquoi est-ce qu'il faut
40:52attendre justement
40:53de mettre les gens
40:53dans des endroits particuliers
40:55pour que les langues se délient ?
40:56C'est terrible,
40:57mais je pense qu'il y a aussi
40:58toutes les injonctions
40:59où on doit montrer
41:00qu'on est forte
41:01et que du coup,
41:02dire qu'on a mal,
41:03on va passer pour des chochottes
41:05alors qu'on a une tolérance
41:06à la douleur
41:07qui est hallucinante
41:08quand même,
41:09il faut le dire.
41:09Et que c'est nous
41:10qui assumons
41:10toutes les douleurs
41:11liées à la sexualité.
41:12La contraception
41:13avec le stérilet,
41:14c'est quand même
41:15d'une violence.
41:16Le stérilet,
41:17c'est un délire aussi.
41:17Les mecs,
41:18ils ont le cible chauffant
41:18et nous,
41:19on a le stérilet.
41:20Non mais c'est hallucinant.
41:21La contraception,
41:22quand on discute
41:23avec des hommes,
41:24c'est pareil,
41:25ils sont là
41:25pas concernés quoi.
41:27La majorité,
41:27heureusement,
41:28ça change.
41:28D'ailleurs,
41:29je trouve ça trop cool
41:30parce que je trouve
41:30que la génération
41:31des hommes
41:31un peu plus jeunes
41:32que nous
41:32sont beaucoup plus
41:35sensibles
41:36à tout ce qui est
41:36autour de la santé
41:37de la femme
41:37et ça,
41:38c'est un plaisir.
41:39Mais c'est vrai que
41:40moi,
41:40j'étais dans le sport
41:41en plus
41:41avec beaucoup d'hommes
41:43parce que ces entraîneurs,
41:44c'est que des hommes.
41:45Donc déjà,
41:45t'as un rapport au corps
41:46là.
41:47C'est pareil,
41:48on n'en parle pas
41:49mais tous les attouchements
41:50par des professionnels
41:51de santé,
41:52kinés,
41:52etc.
41:53Quand j'étais gamine,
41:54tu vois,
41:5414,
41:5416 ans,
41:55limite,
41:56c'est normal,
41:56tu vois.
41:58On t'a dit
41:58que c'était normal.
41:59C'est juste,
41:59on ne parle pas
42:00parce qu'en fait,
42:01tu vois que ça arrive
42:01aux autres
42:02et que c'est tabou,
42:04normalisé.
42:05Tu as des entraîneurs
42:06qui sortent avec des athlètes,
42:07limite,
42:08elle a de la chance
42:09alors qu'il a 20 ans
42:10de plus,
42:11tu vois.
42:11Tu sais,
42:11la relation entraîneur-entraîné
42:13est très particulière.
42:14Je ne connais pas.
42:14Dans le sport,
42:15c'est très particulier.
42:16L'entraîneur a beaucoup
42:17de pouvoir sur le groupe,
42:18il est idolâtré,
42:19tu vois,
42:20c'est le deuxième père.
42:21Alors moi,
42:21j'ai eu la chance
42:21que mes entraîneurs
42:22que j'ai eus,
42:23moi,
42:24c'était des mentors
42:25et c'était des mecs
42:26incroyables et clean et tout.
42:28Mais tu vois
42:29les autres entraîneurs,
42:30tu entends ce qui se passe
42:31dans les autres groupes
42:31d'entraînement
42:32et en fait,
42:32tu n'as jamais de fumée
42:33sans feu.
42:34Donc,
42:34les ondits
42:34et puis après,
42:35tu discutes avec un tel.
42:37Mais c'est un truc de fou
42:38quand il y a eu
42:39sur Netflix
42:40des documentaires
42:41sur justement
42:41les viols
42:43qui sont organisés,
42:44etc.
42:44En tant que du Bikram Yoga,
42:46il y a un documentaire
42:47qui fait froid dans le dos.
42:48C'est ça.
42:48Tu vois des documentaires
42:50comme ça qui sortent
42:51où tout le monde est outré.
42:52Moi,
42:52quand je les ai vus,
42:53j'étais là,
42:54oui,
42:54ça fait vomir,
42:55mais en fait,
42:55c'est ce qu'on a vécu.
42:57Tu vois,
42:57tu t'es dit,
42:58en fait,
42:58les gens réalisent ça maintenant.
42:59En fait,
43:00c'est de voir le bruit
43:01que ça faisait
43:01et comment les gens réalisaient.
43:03Tu te dis,
43:03en fait,
43:04c'était pas normal.
43:04C'est quoi les blessures
43:05que ça laisse
43:06sur la santé féminine,
43:07les abus sexuels ?
43:08Tu considères ton corps
43:10comme un outil.
43:11D'un côté,
43:12en fait,
43:12ce qui est dingue
43:12quand t'es athlète,
43:13c'est que tu connais
43:14trop bien ton corps.
43:15T'as des ressentis
43:15de maladement.
43:16Enfin,
43:17tu vois,
43:17j'arrive vraiment
43:18super bien à visualiser
43:19et ressentir mon corps.
43:20J'ai une connaissance
43:20de mon corps
43:21qui est très développée.
43:22Et d'un autre côté,
43:23sur le côté sexualité,
43:25c'est l'opposé.
43:25Sur le côté sexualité,
43:26je suis déconnectée
43:27de mon corps
43:28et j'arrive pas
43:29à trouver ma place.
43:30Et tu vois,
43:30j'ai l'impression
43:31d'être complètement schizo
43:32entre quand je fais
43:33de l'activité sportive
43:34et que je connais
43:35mon corps par cœur
43:35et que j'ai une compréhension
43:36et c'est mon allié
43:37et on s'entend trop bien
43:38et on se perçoit
43:39super bien et tout.
43:40Et dans la sexualité
43:41où là,
43:41j'ai plutôt l'impression
43:42que je sais pas trop
43:44en quoi en faire.
43:45Tu vois,
43:45genre c'est un peu
43:46avec l'âge,
43:46ça s'améliore
43:47parce qu'on apprend
43:47à se connaître,
43:48on grandit,
43:48on évolue.
43:49Et puis...
43:49La sexualité,
43:50elle se bonifie avec l'âge ?
43:51De ouf !
43:52Ah ouais ?
43:52Ah ouais !
43:53Sérieux ?
43:54Carrément !
43:54Et puis alors attends,
43:55quand je parle avec les nanas
43:56à la ménopause,
43:56mais laisse tomber !
43:57Mais non !
43:58Et pour moi,
43:58c'est l'inverse.
43:59Ah non !
44:00T'es étonnée ou pas ?
44:00Pour moi,
44:01c'est l'inverse
44:01parce qu'en gros,
44:03j'ai l'impression
44:03que plus le temps passe
44:04et plus ta sexualité,
44:05elle devient tranquille.
44:06Alors qu'avant,
44:07quand on avait 20 ans,
44:08tout était ultra érotique en fait.
44:10Même le dating,
44:11tu as du coup plusieurs partenaires
44:13et puis après,
44:14tu te cases,
44:15après tu as les enfants
44:16et après j'ai l'impression
44:17que ça devient
44:17de plus en plus monotone.
44:19Non, pas du tout !
44:20Ah ouais !
44:20Les prochaines évolutions Pokémon,
44:22elles sont trop bien !
44:23En tout cas,
44:24moi des échos que j'ai,
44:2745, 55, 65 ans
44:29et j'accompagne à peu près
44:30en moyenne jusqu'à 70
44:31avec mes différents programmes.
44:33Et non, clairement,
44:33la sexualité,
44:34ce qui est compliqué,
44:35c'est quand ton corps
44:36il change et que tu ne l'aimes plus.
44:37Tu vois, à la ménopause,
44:38tu peux avoir des variations hormonales
44:39qui génèrent une prise de poids.
44:41Tu peux aussi avoir
44:41des sécheresses
44:42au niveau de la peau
44:43mais aussi au niveau vaginal
44:44qui vont faire
44:45que les rapports
44:45sont plus douloureux.
44:46Ça ne concerne pas
44:47toutes les femmes
44:48mais ça, ça peut générer
44:49entre le fait
44:50que tu ne te reconnaisses plus
44:51que tu n'es pas bien
44:51dans ton corps,
44:52que tu aies des douleurs
44:52plus les sécheresses.
44:54Ça peut faire
44:54que tu as une libido en baisse.
44:56Mais pour celles
44:56qui n'ont pas de douleur
44:58et qui, au contraire,
45:00apprennent à aimer leur corps,
45:01apprennent à s'aimer tout court,
45:03prennent soin d'elles
45:03et tout ça
45:04et qui, malheureusement,
45:05attendent trop souvent
45:06la ménopause
45:06pour commencer à faire ça,
45:08ce travail...
45:09Attention à la descente d'organes.
45:11C'est bon, je zippe.
45:12Faut zippé.
45:13Moi, je zippe tout le temps.
45:14Moi, je zippe tout le temps.
45:15Pour ne pas faire pipi.
45:16Faut zippé tout le temps.
45:17Du coup, tu vois,
45:18qui apprennent à se connaître
45:19et qui, finalement,
45:20s'assume plus,
45:21se lâchent.
45:22Mais au niveau sexuel,
45:23c'est l'éclate.
45:23Et moi, les retours que j'ai,
45:25au contraire,
45:26au contraire,
45:27c'est qu'elles redécouvrent
45:28leur corps,
45:29elles redécouvrent
45:29leur sexualité.
45:30Ce qu'on ne dit pas,
45:31tu vois,
45:31c'est que tu as beaucoup de femmes
45:32qui sont stressées
45:33par le fait de tomber enceintes
45:34et qui, du coup,
45:35ne vivent pas leur sexualité
45:36de façon très épanouie
45:37à cause de ça.
45:38T'en as qui ont l'endométriose,
45:39qui ont des douleurs
45:40et qui n'attendent qu'une chose,
45:41c'est de ne plus avoir
45:42leur règle pour se lâcher.
45:43Et en fait...
45:44Pour elles,
45:44la ménopause,
45:45c'est le graal.
45:46Mais de fond.
45:46Et en fait,
45:47ça, on n'en parle pas.
45:47On ne dit pas que la ménopause,
45:48ça peut être super cool.
45:49Et c'est dommage
45:50parce que la ménopause,
45:51ça peut être super cool.
45:52C'est un moment où tu reconnectes ?
45:53C'est un moment, en fait,
45:54où ton corps,
45:55il s'exprime de ouf.
45:56Donc, soit tu continues
45:58de ne pas l'écouter
45:58comme tu fais depuis 20 ans
45:59parce que tu as le boulot,
46:01les enfants,
46:01la charge mentale,
46:02plus, plus, plus,
46:03que tu veux être parfaite
46:04et que du coup,
46:04tout ce que ton corps,
46:05il t'exprime,
46:06tu le réprimes.
46:07Et donc, en fait,
46:08au moment de la ménopause,
46:09avec les hormones,
46:09tu n'as pas le choix.
46:10Il va s'exprimer fois 10.
46:11Donc, si tu continues
46:12de le réprimer,
46:12tu vas vivre un enfer.
46:13Et c'est toujours la même chose.
46:14Celles qui ont le plus de symptômes,
46:16c'est celles qui ne s'écoutent pas,
46:17qui résistent.
46:18Ouais.
46:18Et plus tu réprimes
46:19et tu es dans la confrontation
46:20avec ton corps,
46:21pire c'est.
46:22Et à l'inverse, en fait,
46:23si tu lâches prise
46:24en disant, c'est bon,
46:25les enfants, ils sont grands,
46:26ma carrière,
46:26je n'ai plus rien à me prouver.
46:28Soit tu recommences
46:28une nouvelle vie
46:29parce que tu as eu un divorce
46:30ou alors tu es avec ton partenaire
46:31depuis des années
46:32et tu es là,
46:33mais en fait,
46:34allons-y, quoi.
46:35J'entre dans une partie de ma vie
46:36où en fait,
46:37je peux enfin kiffer
46:38et m'écouter.
46:39Moi, je les accompagne
46:40vraiment là-dedans
46:41et c'est un pur bonheur
46:42de les voir,
46:43avoir ce déclic-là,
46:44de se dire,
46:45mais en fait,
46:46je me remets au centre
46:47de ma vie
46:47et je m'écoute.
46:49Et en fait,
46:49tu vois que ça débloque
46:50plein de choses.
46:51Et c'est vrai que la sexualité,
46:52c'est un sujet
46:52qui est hyper tabou
46:53en France,
46:54tu vois,
46:54on en parle très très peu.
46:55Et d'ailleurs,
46:56on a de moins en moins
46:57de sexualité autour de nous.
46:59On en voit
46:59et on en consomme partout.
47:01Ça, c'est tellement
47:01tristement banalisé
47:02que les générations suivantes,
47:04les études qui sortent
47:05sont alarmantes.
47:06C'est triste.
47:07Et le rapport
47:07à la sensualité
47:08aussi disparaît,
47:10tu vois.
47:10Et c'est vrai que
47:11quand tu as un rapport au corps
47:13que ce n'est pas évident,
47:14tu te renfermes un peu dedans
47:15et tu as tendance
47:16au niveau de la sexualité
47:17à rentrer dans
47:18des sortes de protocoles,
47:19etc.
47:20Alors que quand tu te connais,
47:22que tu t'aimes,
47:23tu vas davantage chercher
47:25à jouer,
47:26à découvrir
47:26et avec ton partenaire aussi.
47:28Et donc moi,
47:29je trouve que plus je vieillis
47:30et plus je suis dans
47:31l'échange,
47:32le partage,
47:33l'acceptation
47:33et du coup,
47:34la libération
47:35par rapport à ma sexualité.
47:36D'être plus curieuse aussi,
47:38de m'écouter plus,
47:39tu vois,
47:39de ne pas me dire
47:39OK, s'il aime ça,
47:40on va faire ça,
47:41tu vois.
47:41Mais plutôt de...
47:42Non, mais c'est con.
47:43Mais tu vois,
47:43j'étais vachement là-dedans.
47:44La sexualité qu'on a
47:46est très hétéronormative
47:47et très masculiniste.
47:49Et toi, tu dis
47:51si lui prend du plaisir,
47:52j'en prends.
47:52Et moi,
47:53j'étais comme ça
47:53pendant des années,
47:54des années,
47:55des années de me dire
47:55OK,
47:56bah s'il en prend,
47:56c'est bon pour moi.
47:57Tu vois,
47:58j'ai eu mon premier orgasme
47:58après 30 ans.
47:59C'est ouf.
48:00Mais parce que je ne me connaissais pas
48:02et que le côté sexualité,
48:04mon corps,
48:04j'avais renfermé ça
48:05dans une boxe,
48:05tu vois.
48:06Plus j'avance dans l'âge,
48:07plus j'apprends à me connaître
48:08et plus je m'aime
48:09et plus je me trouve canon.
48:10Donc en fait,
48:11je pense que je partais
48:12de très loin.
48:12T'étais complexée.
48:13Pourtant,
48:14les coachs sportifs,
48:15en fait,
48:15moi,
48:15je me suis toujours dit
48:16c'est un boulot
48:16où tu ne fais que
48:17faire attention à toi
48:18physiquement.
48:19Tu as le corps parfait,
48:20tu as la parfaite
48:21girlfriend experience.
48:22Tu as le corps musclé.
48:23Moi,
48:23j'aime les corps
48:24qui sont assez musclés
48:24parce que j'ai grandi
48:25entourée de corps musclés
48:26mais je ne me trouvais pas belle.
48:27Je me trouvais jolie physiquement
48:28au niveau de mon visage
48:30et tout ça.
48:30Je savais que je n'étais pas grosse
48:32ou que mon corps allait bien
48:33et tout,
48:34que je répondais à des standards.
48:35Mais en fait,
48:36de l'amour vraiment
48:37de mon corps,
48:38de moi,
48:39tout ça,
48:40je partais tellement loin.
48:41Alors oui,
48:41ma peau est moins ferme,
48:42clairement,
48:43mais mon corps est plus joli
48:44qu'avant.
48:45Je l'aime plus.
48:46Moi,
48:46je trouve que je n'ai jamais
48:47été aussi bien gaulée
48:47que maintenant,
48:48en vrai.
48:49Pourtant,
48:49je les vois,
48:49les photos de quand j'étais athlète,
48:51tablette de chocolat,
48:52hyper affûtée et tout.
48:54Mais sous les pavés la mer,
48:55tu te souviens peut-être
48:56qu'à ce moment-là,
48:56tu étais moins toi-même.
48:57Oui,
48:58je n'étais pas connectée
48:59comme aujourd'hui.
49:00Je n'étais pas autant moi.
49:01Je ne m'étais pas rencontrée encore.
49:03J'ai eu la chance
49:03de me rencontrer aux US,
49:05de m'apaiser à ce moment-là.
49:06Et depuis,
49:07c'est un travail non-stop.
49:08Quand tu commences
49:09à apprendre à te connaître,
49:10tu creuses,
49:11tu creuses,
49:11tu creuses.
49:12Et puis,
49:12quand tu crois que ça y est,
49:13ça va,
49:13tu as une rencontre
49:15qui fait que ça soulève encore
49:16un nouveau merdier
49:17et tu es là genre
49:18« Ah,
49:18je n'avais pas vu ça ! »
49:19Et donc,
49:20tu recommences,
49:20tu continues,
49:21etc.
49:21Mais d'un autre côté,
49:22je ne me suis jamais sentie
49:23aussi bien dans mon corps
49:25qu'aujourd'hui.
49:25J'ai eu un rapport à mon corps,
49:27oui,
49:27avec des variations
49:28de poids importantes et tout.
49:29Je trouve que d'être entourée
49:30de femmes qui sont plus âgées,
49:32elles m'inspirent tellement
49:33mes clientes,
49:34je te jure.
49:34D'être au contact
49:35de ces femmes-là,
49:36d'avoir leur parcours de vie
49:37et tout ça,
49:38et de voir quand elles avancent
49:39dans l'âge,
49:39quand elles ont des épreuves
49:40de la vie,
49:41ou dis-moi ce que j'ai vécu
49:42à côté,
49:42c'est peanuts,
49:43voir la résilience
49:44qu'elles ont et tout.
49:45Et bien,
49:45en fait,
49:46ça donne énormément de courage.
49:48Et je trouve que les cercles
49:49de femmes et la sororité,
49:50tu vois,
49:51donnent énormément de force.
49:52C'est quoi la prochaine
49:53grande révolution
49:54pour la santé féminine,
49:56selon toi ?
49:56Je pense qu'il faut
49:57qu'on trouve un autre nom
49:58à la ménopause.
49:59Non, je te jure,
50:00parce que moi,
50:00je trouve que la ménopause,
50:01c'est trop cool
50:01parce que je suis dedans.
50:03Mais ce mot a une connotation
50:04où à chaque fois que je le prononce,
50:05je vois mes copines
50:06qui se décomposent.
50:07Non, Alex, j'ai 35 ans,
50:08tu ne me parles pas de ménopause,
50:09ce n'est pas possible,
50:10j'en suis trop loin,
50:10tu vois.
50:11Parce que ça a une connotation
50:12hyper négative,
50:13c'est un peu la fin
50:13de la féminité
50:14dans l'inconscient collectif.
50:16Puis tu vois,
50:16ce truc de,
50:24subconscient débile
50:25autour de ça.
50:26Alors que je trouve que moi,
50:27c'est une phase de la vie
50:28qui est incroyable
50:28parce qu'en fait,
50:29tu te libères
50:30de tous les dictats.
50:31Tes enfants,
50:31ils sont grands,
50:32tu te connais,
50:33tu sais qui tu es.
50:34Et donc en fait,
50:35je trouve que c'est une phase
50:36qui mériterait
50:36qu'on lui trouve
50:37un nouveau nom
50:38qui soit beaucoup plus positif,
50:40joli.
50:40Enfin, en Asie,
50:41on parle de second printemps.
50:42Enfin, tu vois,
50:43ça a déjà une connotation
50:44plus florale,
50:45plus sympa.
50:45Je ne savais pas
50:46qu'ils appelaient ça comme ça.
50:47La traduction de ménopause
50:48en japonais,
50:49c'est second printemps.
50:50Et tu as vraiment
50:50cette notion là-bas
50:52de la femme mûre
50:53qui est la femme à respecter
50:54ou en Occident,
50:55la femme mûre
50:56est la femme à jeter
50:57dans le subconscient.
50:58C'est un peu ce que tu entends,
50:59tu vois.
50:59Et je trouve ça vraiment cool
51:00ce côté où au final,
51:02c'est des femmes
51:02qui ont du vécu,
51:03qui ont du coup
51:04cette espèce d'aura aussi,
51:06d'ancrage,
51:07qui n'ont plus rien à prouver
51:08et qui, en général,
51:10ont fait quand même
51:10pas mal le taf
51:11quand elles ont eu
51:12beaucoup d'épreuves
51:13dans leur vie
51:13et qui sont dans la transmission,
51:15etc.
51:15Et je trouve que c'est
51:16des femmes ultra inspirantes.
51:17Moi, je suis trop contente
51:17d'être au contact
51:18de ces femmes-là
51:19tout le temps.
51:19Elles me mettent du plomb
51:20dans la cervelle
51:20et elles m'ancrent aussi,
51:21elles me font mûrir et tout
51:22et c'est incroyable.
51:23Donc j'aimerais, tu vois,
51:24pour la suite,
51:25la prochaine révolution,
51:26qu'on se rende compte
51:27que la femme d'âge mûre,
51:28c'est de l'or en bas en fait,
51:30qu'elle mérite vraiment
51:31d'être au centre
51:31parce qu'elle a compris
51:32énormément de choses,
51:33qu'elle a été tellement résiliente,
51:35qu'elle a beaucoup
51:35d'enseignements à partager
51:36et qu'on pourrait lui donner
51:37une place plus importante
51:38dans la société, je pense.
51:40Et qu'elle vive sa meilleure vie.
51:41Merci à Alexia
51:42d'être venue nous partager tout ça.
51:44Je pense que tu vas être
51:44un rôle modèle aussi
51:46pour plein de petites nanas
51:47qui se disent
51:48« Ah mais elle est tellement badass
51:49d'être partie aux Etats-Unis
51:50toute seule à l'époque,
51:52sans téléphone,
51:53à traîner dans les cybercafés,
51:54arriver plus tard à Los Angeles
51:55en ayant gagné une loterie
51:57avec des nanas qui te disaient
51:58« Il est où ton mari ?
51:59Comment tu payes tout ça ? »
52:01Et puis après,
52:01tout ce que tu as construit
52:03et ce que tu n'arrêtes pas
52:03de construire encore aujourd'hui,
52:05tu es tellement dans la transmission
52:06que là, tu crées
52:06ton premier documentaire
52:08que tu fais avec ta maman.
52:10Est-ce que tu peux nous dire un mot
52:11avant qu'on finisse
52:11le podcast là-dessus ?
52:13Je me suis dit
52:13« J'aimerais bien faire une sorte
52:14d'amour est dans le pré
52:15de la femme de plus de 50 ans
52:17qui se reprend en main. »
52:18Je me suis lancée
52:19dans la création du docu-série
52:20avec ma maman.
52:21Elle a eu un cancer
52:22il y a un an et demi maintenant.
52:23Elle n'est pas soignée
52:24parce qu'en fait,
52:24ce qu'elle a,
52:25c'est un cancer hormonal
52:26donc ça ne se soigne pas.
52:26Mais ils l'ont stabilisé.
52:28Donc aujourd'hui,
52:28avec le traitement qu'elle a,
52:29tout va bien.
52:30Quand elle est arrivée
52:31donc à ce stade de stable,
52:32je me suis dit
52:33« Ok, donc là maintenant,
52:34tout va se jouer
52:35dans son mode de vie. »
52:36C'est-à-dire qu'en fait,
52:37le pouvoir qu'elle a
52:38pour rester en bonne santé
52:39et que les tumeurs
52:40ne reviennent pas,
52:41ça va être d'avoir
52:42un bon lifestyle.
52:43Donc santé, nutrition,
52:44activité physique adaptée,
52:46gestion du stress,
52:47sommeil et tout.
52:48Tout ce que je fais au final.
52:48Je lui ai dit
52:49« Écoute, est-ce que ça te dirait
52:51que je te propose
52:51un programme de remise en forme
52:53pendant un an
52:53et on filme tout ? »
52:54Elle était trop contente
52:55que je lui propose
52:56ce projet-là.
52:56Et direct, elle m'a dit
52:57« En fait, j'ai besoin de toi
52:58pour y arriver. »
52:59Et ce projet-là,
53:00il tombe à pic.
53:00C'est un projet
53:02à la base
53:02que je fais vraiment pour elle.
53:03Mais ce docu-série,
53:04ça reste aussi un concept
53:05et j'aimerais beaucoup
53:06après pouvoir le répliquer
53:08avec d'autres femmes,
53:09d'autres profils.
53:09Parce que tous les conseils
53:10que je partage à ma maman
53:11aujourd'hui vont être appliqués
53:13à toutes les femmes
53:13qui se reconnaîtront
53:14dans le profil de ma maman
53:15et c'est pour ça
53:16que je fais ça.
53:17C'est pour que les personnes
53:18puissent se reconnaître
53:18et prendre les conseils
53:19pour les appliquer
53:20dans leur quotidien.
53:21Et après, je me dis
53:21« Mais si je coache
53:22différentes femmes,
53:23différents profils,
53:24différents âges et tout ça,
53:25à chaque fois,
53:26ce sera des nouveaux conseils
53:27pour plus de femmes
53:28et donc, ça impactera
53:29encore plus de vie. »
53:29Et du coup, moi,
53:30s'il y a de l'impact,
53:31je suis heureuse.
53:32Merci d'être venue
53:32nous raconter tout ça.
53:34Où est-ce qu'on peut
53:34te retrouver pour la suite ?
53:36Alors, beaucoup sur Instagram,
53:37Alexia Cornu.
53:38Le docu-série
53:38et toutes mes vidéos
53:40contenues un peu plus longs
53:41sont sur YouTube,
53:42Alexia Cornu Coach.
53:43Et puis après,
53:44ma newsletter
53:45pour les personnes
53:46qui veulent un peu plus
53:46de proximité
53:47pour avoir des infos
53:49sur mes différents
53:49accompagnements, etc.
53:51Merci beaucoup
53:51de nous avoir raconté tout ça.
53:53J'espère que cet épisode
53:53vous a inspiré.
53:55Tous les liens pour retrouver
53:56Alexia sont en bas
53:57de la vidéo.
53:58Merci à tous
53:59pour votre écoute
54:00et puis rendez-vous jeudi
54:0113h pour la Hotline.
54:02Ciao, ciao !
54:03Si cet épisode te plaît,
54:08tu peux le partager
54:09en me taguant
54:09au vu de laisser 5 étoiles
54:11sur Apple Podcast.
54:12Marketing Square
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