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  • il y a 3 mois
François Bayrou est en train de monter tout le monde contre lui avec l'histoire des deux jours fériés à supprimer, la réduction des droits des chômeurs, l'augmentation des franchises médicales. Il sent qu'il est dans un moment important. On en parle avec : Alexis Cuvillier, chef adjoint du service politique BFMTV. Richard Ramos, député "MoDem" du Loiret. Et Béatrice Clairaz, présidente déléguée de l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine (USPO).

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Transcription
00:00L'actualité, elle est aussi sociale, même au cœur de l'été, elle est sociale et politique.
00:05Avec François Bayrou qui se prépare une rentrée peut-être compliquée,
00:09il est en train de monter tout le monde contre lui avec l'histoire des deux jours férias supprimés,
00:13la réduction des droits des chômeurs, l'augmentation des franchises médicales.
00:17François Bayrou sent qu'il est dans un moment important.
00:19Sophie Binet a écrit que dans ces très grands mouvements de réformes que nous portons,
00:30le gouvernement choisissait de passer en force.
00:34Je pense qu'à côté de la démocratie politique qui a tout son rôle,
00:38la démocratie sociale doit elle aussi prendre toute sa part de responsabilité.
00:45– C'était une réponse du Premier ministre François Bayrou et Sophie Binet de la CGT.
00:50Bonsoir Alexis Cuvillier.
00:51– Bonsoir Alain.
00:52– Donc c'est vrai que là, il a des dossiers qui sont en train de fâcher tout le monde
00:55et de faire monter la colère alors qu'on est au cœur de l'été
00:58et pas encore dans la perspective de la rentrée, Alexis.
01:00– Oui, c'est peut-être finalement ça au fond qui est le plus surprenant
01:04dans ce que l'on est en train de vivre, c'est le calendrier.
01:07C'est un Premier ministre qui s'exprime très régulièrement
01:10via ce nouveau format un peu inhabituel, ce podcast,
01:13qui s'exprime, qui commente des négociations budgétaires qu'il espère
01:18mais qui ne sont pour l'instant pas forcément acceptées
01:21sur la question des jours fériés.
01:22Vous savez qu'il a posé d'une certaine façon, ultimatum,
01:26le mot est peut-être un peu fort, mais il a posé un délai qui est assez proche.
01:29Il a demandé à ce que les partenaires sociaux se prononcent d'ici le 1er septembre
01:33sur leur volonté ou pas de le rejoindre pour discuter de ce sujet.
01:37Donc évidemment ça, les organisations syndicales, au cœur de l'été,
01:42elles ne l'analysent pas d'une très bonne façon.
01:45Et puis il y a la confirmation via des décrets en préparation,
01:49via des documents d'orientation qui sont envoyés.
01:51Il y a la confirmation d'un certain nombre de choses qui ont été présentées
01:54peu ou prou le mois dernier lorsque François Bayrou a fait sa grande conférence de presse
01:58sur le budget.
01:59La question des jours fériés encore une fois,
02:01la question des franchises médicales,
02:03le reste à payer pour le patient,
02:06la question de l'assurance chômage,
02:08autant de sujets particulièrement sensibles
02:10sur lesquels on voit que le gouvernement entend avancer,
02:13même si nous ne sommes encore qu'à la première quinzaine de l'eau.
02:16– Parce que là, ce que vous dites à propos des jours fériés,
02:19c'est l'entendu, c'est le lundi de Pâques et le 8 mai,
02:21quoique les partenaires sociaux vont en discuter,
02:22il leur dit « je suis ouvert à la discussion ».
02:25Ensuite, il y a la franchise médicale.
02:27Là, c'est peut-être de passer de 1 à 2 euros par boîte de médicaments
02:30et de 2 à 4 euros sur la consultation médicale.
02:33Et puis ensuite, le chômage, c'est de dire
02:35« il faudra peut-être avoir travaillé plus
02:37avant de pouvoir toucher le chômage ».
02:39Bonsoir, M. le député Ramos.
02:41– Bonsoir.
02:41– Député Modem, proche de François Bayrou.
02:43Qu'est-ce que vous pensez de ces pistes ?
02:46Vous dites « allez, il faut y aller, il faut du courage »
02:48ou elles vous fâchent ?
02:49– Les deux.
02:51– Vous faites-le en même temps.
02:52– Par exemple, moi je suis contre qu'on pique deux jours aux travailleurs.
02:57Il faut piquer aux feignants.
02:59Il y a plein de gens qui pourraient travailler et qui ne travaillent pas.
03:01Et c'est insupportable.
03:02Et donc à ceux-là, il faut les mettre au travail.
03:04Donc moi, dans les mesures qui sont proposées,
03:06pourtant je suis député Modem,
03:08ces deux journées prises aux travailleurs,
03:11ça, ça me gêne.
03:12Vraiment, ça me gêne parce que je trouve qu'on avait dit
03:14qu'on défendrait le travail par rapport à ceux qui ne travaillaient pas.
03:16Par contre, qu'on oblige un peu certains,
03:19je veux dire, il y a des gens qui sont dans une situation
03:21très particulière socialement ou pour des problèmes de santé,
03:24mais qu'on dise à des gens qui sont RSA quasiment à vie
03:27que tu dois participer un peu à une activité.
03:30Il faut y aller.
03:31Quand on va dire aux gens alors que...
03:32Donc vous dites sur les indemnités chômage, sur...
03:34Et le chômage, il faut durcir.
03:36Voilà.
03:36Il faut durcir.
03:37Parce que...
03:38Pas tous ce jour férié, mais le chômage, on y va.
03:40Exactement.
03:40Parce qu'on a défendu,
03:41on a été ceux qui voulaient défendre les travailleurs.
03:44Le chômage, il y a aujourd'hui plein d'entreprises dans ma circo,
03:47mais partout en France,
03:48qui ne trouvent personne.
03:49Quand vous avez nos...
03:50Donc du boulot, il y en a.
03:51Du boulot, il y en a.
03:52Il suffit de traverser la rue.
03:53Non, je n'ai pas du boulot de traverser la rue.
03:54C'est plus compliqué que ça.
03:56Mais quand on discute avec nos entrepreneurs,
03:58ils nous disent, j'arrive pas à trouver.
04:00Et donc, ça veut dire qu'on doit durcir.
04:03Donc vous êtes...
04:03Alors attendez, il faut être clair.
04:05Les critères actuels, c'est 7 mois...
04:09Non, il faut travailler 6 mois au cours des 2 dernières années.
04:12Les critères qui pourraient évoluer,
04:13c'est peut-être passer à 7, 8 ou 9 mois de travail
04:16sur une durée plus courte.
04:18C'est-à-dire au lieu de 24 mois,
04:19on ferait plutôt 20 mois.
04:20Ça, vous dites, ok, on peut y aller.
04:22Oui.
04:22La majorité.
04:24Les groupes soutiendront François Bayrou, selon vous.
04:26En tout cas, moi, je pense que oui.
04:28Alors, on aura certainement la gauche
04:30qui, quoi qu'il arrive,
04:32dès qu'on va durcir le chômage,
04:33lui dira non.
04:34Mais il y a un moment donné,
04:35de toute façon, le Premier ministre,
04:37il n'a pas le choix.
04:39Je connais un peu François Bayrou,
04:40je suis modem.
04:42Il va faire un budget.
04:43Alors, on n'aime pas ça.
04:44Peut-être que lui-même n'aime pas ça.
04:45Il va faire un budget de rigueur.
04:47C'est-à-dire qu'il va remettre
04:48l'ensemble des parlementaires,
04:50des groupes parlementaires,
04:51devant leurs responsabilités,
04:52en disant, vous voulez tous
04:53qu'on ne lègue pas à nos enfants
04:55et nos petits-enfants de la dette ?
04:57Alors, on va faire des économies.
04:58Alors, je vais les faire.
04:59Et je suis persuadé
05:00que François Bayrou
05:01ne va pas m'olir là-dessus.
05:03Après, il y a certains sujets
05:05où il y a des discussions.
05:06Les deux jours, par exemple.
05:07Moi, je connais bien François Bayrou.
05:09Ce n'est pas pour rien
05:10qu'il est là depuis 40 ans.
05:11Dès qu'il a annoncé les deux jours,
05:13il a dit, je suis prêt à la négociation.
05:15En gros, ça, ça veut dire
05:16je suis prêt peut-être
05:18à revenir là-dessus.
05:19Donc là, il y a une petite manip là-là.
05:21Qu'est-ce que vous voulez dire ?
05:22Ça veut dire que cette mesure,
05:23elle peut finalement disparaître
05:24du projet final ?
05:25Elle peut s'adapter,
05:26peut-être, pas deux jours,
05:27mais un jour.
05:29Il a mis 44...
05:30Vous lui en avez parlé directement ?
05:32Non !
05:32Même si je lui en avais parlé,
05:34il ne me répondrait pas.
05:35Je l'ai vu il n'y a pas longtemps.
05:36Il y a quelques jours,
05:37à Matignon.
05:39Mais je pense qu'il est là,
05:41et c'est un peu inédit,
05:42de mettre sur la table
05:44un ensemble de choses.
05:45Ce qui est certain,
05:46c'est qu'il ne va pas mollir
05:47sur aujourd'hui,
05:49notamment l'année blanche.
05:50Il ne va pas mollir.
05:50Il y a des choses auxquelles
05:51il sait très bien
05:52qu'il faudra dans une négociation
05:54et au Parlement
05:55et avec les partenaires sociaux.
05:57C'est 4 milliards d'euros,
05:58les deux jours fériés.
05:59Nous sommes très importants.
06:00Tu as trouvé.
06:00Oui, mais je pense qu'il faut trouver
06:02quelque chose
06:03avec les partenaires sociaux.
06:05Et je pense qu'il faut
06:06faire attention
06:06parce qu'on a jusqu'à présent,
06:08dans les 8 ans
06:09qui sont passés,
06:10défendu plutôt les gens
06:10qui travaillaient.
06:11Je pense que ce serait
06:12une erreur politique
06:13que d'aller prendre aux travailleurs.
06:15Sur les franchises,
06:16alors là,
06:16on est sur un autre dossier.
06:18Justement,
06:18c'est pour ça que vous êtes là,
06:19Béatrice Clérard.
06:20Vous êtes présidente déléguée
06:21de l'Union des syndicats
06:22de pharmaciens.
06:23Vous êtes vous-même pharmacienne.
06:24Oui.
06:25De passer de 1 à 2 euros
06:26par boîte de médicaments.
06:28Qu'est-ce que vous en dites ?
06:29Alors, en fait,
06:30il y a deux choses.
06:31Il y a effectivement
06:31le montant de cette franchise
06:33qui risque quand même
06:34d'impacter...
06:34C'est-à-dire ce qui restera
06:35à charge aux patients.
06:37Et qui risque d'impacter
06:38négativement le public,
06:41notre public,
06:42enfin les gens
06:42qui vont consommer
06:43des médicaments,
06:44les patients,
06:45mais pas que.
06:46Et aussi,
06:47si vous voulez,
06:48quand on parlait
06:49du pouvoir d'achat,
06:50là, directement,
06:51on va impacter
06:52le pouvoir d'achat des gens.
06:53Donc ça,
06:53c'est une première problématique.
06:56La deuxième problématique
06:57qui nous gêne plus,
06:58nous,
06:58c'est la façon
06:59dont ça va être fait
07:00puisqu'aujourd'hui,
07:00on nous explique
07:01que ça va être aux pharmaciens
07:02de récupérer cette franchise
07:04sur les boîtes de médicaments.
07:05Comment va-t-on faire ?
07:06Justement,
07:07comment allez-vous faire ?
07:08Au moment où on se parle,
07:10c'est ingérable,
07:11c'est irréalisable.
07:12Pourquoi c'est ingérable ?
07:13Comment voulez-vous
07:13qu'on explique aux gens
07:15qu'il va falloir
07:15qu'ils nous payent directement
07:16les 2 euros
07:18sur chaque boîte de médicaments
07:19pour des patients
07:21qui potentiellement
07:22ne payent jamais rien
07:23parce qu'il y a
07:23des exclusions ?
07:25Mais vous avez des gens
07:26qui ont des régimes particuliers
07:27où ils ne payent rien
07:28sur l'ensemble
07:29des médicaments
07:29remboursés à 65 %
07:31et ils vous le disent.
07:31Ce sont des infections ?
07:33Pas que des infections longue durée,
07:34des gens qui sont exonérés.
07:35D'accord.
07:35Ceux-là,
07:36on n'en a pas du tout parlé
07:37mais sur les médicaments
07:38bien remboursés,
07:38ils ne payent rien
07:39et là,
07:39vous allez leur expliquer.
07:40C'est ce qu'a dit
07:41le ministre de la Santé,
07:43Yannick Noder.
07:43C'est le motif pour faire
07:46prendre conscience aux gens
07:47que la Santé a un coût
07:48mais dans ces conditions,
07:49ils avaient déjà qu'à ne pas retirer
07:52les vignettes derrière
07:53les boîtes de médicaments.
07:54Comme ça,
07:54les gens se seraient bien
07:55rendus compte du coût
07:56et puis quand vous leur expliquez,
07:58ils ne sont pas non plus idiots.
08:00Les gens,
08:01il faut arrêter.
08:02Par contre,
08:02nous,
08:03leur demander de payer
08:04quelque chose,
08:04d'abord,
08:05ça rajoute du tracas administratif.
08:07Or,
08:07on nous a expliqué
08:08qu'il fallait simplifier
08:09tout ce qui était administratif
08:11donc ça ne va pas être le cas.
08:12Et puis,
08:13comment est-ce qu'on va faire
08:14puisque c'est plafonné ?
08:16À quel moment on va savoir
08:17que le patient,
08:18il a tout payé
08:20dans une autre pharmacie,
08:21chez nous ?
08:22Il va falloir qu'on fasse la police ?
08:24Vous faites référence
08:25au plafond annuel,
08:25c'est ça ?
08:26Exactement.
08:27C'est un peu technique
08:27mais oui,
08:28c'est parce qu'en fait,
08:29on travaille,
08:30le gouvernement veut travailler
08:30sur deux formes de plafond
08:32si on peut résumer ça.
08:33Mais là,
08:33sur la franchise,
08:34ils veulent plafonner
08:34à 100 euros par an.
08:36Donc,
08:36comment est-ce que nous,
08:38collecteurs,
08:39puisqu'on va nous prendre
08:40pour des collecteurs d'impôts,
08:41on va faire pour savoir
08:42si on a atteint ce plafond ?
08:43Là,
08:44ça va toucher le pouvoir d'achat aussi.
08:45Richard Ramos.
08:46Il y a une connerie
08:47qui a été faite,
08:48c'était la ministre Touraine,
08:50quand on a enlevé la vignette.
08:51C'est-à-dire que les gens,
08:51ils rentrent dans une pharmacie
08:52de temps en temps,
08:53ils prennent des médicaments,
08:54ils ne payent pas
08:55comme si tout était gratuit.
08:56Ça,
08:56c'est une connerie.
08:57Quand je consomme du médicament
08:58et que je ne paye pas,
08:59je dois connaître
09:00combien je coûte.
09:01Et ça,
09:01c'est très,
09:02très important.
09:03Ensuite,
09:04il faut comprendre
09:04qu'autrefois,
09:05pardon de dire ça,
09:07Madame Contrira,
09:08peut-être pas,
09:09le pharmacien,
09:10c'était le notable du village.
09:11C'est-à-dire avec le médecin,
09:14etc.
09:15Aujourd'hui,
09:16nos pharmacies en ruralité,
09:17elles sont en train de crever.
09:18C'est-à-dire que moi,
09:19dans ma circo,
09:20j'ai deux pharmacies
09:21qui ont failli fermer.
09:22Une qui se vendait un euro.
09:24Ça,
09:25il faut que les gens
09:26qui nous écoutent comprennent.
09:27C'est surtout au Premier ministre
09:28de le comprendre.
09:28Oui,
09:28mais les gens,
09:30ils ne se rendent pas compte
09:31quand ils vont à la pharmacie
09:33dans les villages
09:33que parfois,
09:34leurs pharmaciens,
09:35ils n'osent pas dire,
09:36ils sont des fois très gênés
09:37les pharmaciens,
09:38mais ils ne se payent pas des fois.
09:39Alors que pendant des années,
09:41ça a été un métier de temps.
09:42D'accord,
09:43mais pour les pharmaciens,
09:44pour les médecins et tout le monde,
09:44c'est de l'argent public aussi derrière.
09:46La carte vitale,
09:47la prise en charge,
09:48c'est ça qui est un coup.
09:49C'est ce qu'a dit Yannick Noder.
09:50Certes,
09:51ça n'a pas de prix,
09:52mais ça a surtout un coup
09:52à la santé en France.
09:54Il y a deux types quand même
09:54de pharmacies.
09:55Il y a toutes les grosses pharmacies
09:57de ville
09:58et elles,
09:58elles font de la parapharmacie.
10:00Donc,
10:00elles gagnent leur pognon,
10:01je dirais,
10:01sur quelque chose
10:02qui n'est pas le médicament.
10:03Et on a en ruralité
10:04des gens qui gagnent.
10:05Richard Ramos,
10:06pour le moment,
10:06on a un Premier ministre,
10:07d'après ce qu'il dévoile,
10:08qui est en train de se mettre à dos
10:09tout le monde.
10:10Mais c'est normal.
10:11Même les syndicats,
10:13les pharmaciens
10:14qui ne font pas d'après-gauchistes.
10:16Non,
10:16c'est normal
10:17puisque de toute façon,
10:19il va demander à tout le monde
10:20de faire un effort.
10:21Moi,
10:21je dis à madame
10:22qu'elle doit être reçue
10:23et je le dis à Matignon
10:24pour expliquer
10:25qu'il y a des pharmaciens
10:28qui sont du lien social
10:29dans la ruralité.
10:31Et donc,
10:31il faut faire...
10:31Donc,
10:31pas touche aux franchises
10:32sur les médicaments.
10:33On peut peut-être toucher un peu.
10:35Mais on les regarde.
10:36On prend votre position.
10:37Pas touche aux jours fériés.
10:38Oui.
10:38Les franchises,
10:39on peut regarder.
10:40Les franchises,
10:41c'est délicat.
10:41Oui,
10:41mais il faut travailler.
10:42La seule chose,
10:42c'est les indemnités chômage.
10:44Ça,
10:44vous dites qu'on peut y aller.
10:45Et puis,
10:46à l'hôpital,
10:47c'est comme si à l'hôpital,
10:49moi,
10:49avec tous mes collègues,
10:50on ne voulait pas toucher
10:51à l'hôpital
10:52qui coûte,
10:53comme dirait,
10:53un pognon dingue
10:54à la France.
10:55Non pas les soignants,
10:56mais qu'on dégraisse
10:57un peu l'administration
10:58dans les hôpitaux.
10:58Le train de vie de l'État,
10:59on peut y toucher aussi.
11:01Exactement.
11:01Les agences de l'État,
11:02les très hauts fonctionnaires.
11:03Les agences de l'État,
11:03mais vous avez raison.
11:05Je ne sais pas si j'ai raison,
11:05mais il faut que c'est des pistes
11:06dans le gouvernement.
11:07Mais quand François Bayrou,
11:08il est courageux,
11:09quand il met l'année blanche,
11:10en gros,
11:11il réduit le train de vie de l'État.
11:20celui de 2025 pour l'État.
11:22Et ça veut dire qu'en fait,
11:23l'inflation, par exemple,
11:24n'a pas été prise en compte
11:25dans le recalcul du futur budget.
11:27Et donc, par définition,
11:29vraiment, je schématise,
11:30l'État fait des économies en 2026.
11:32D'habitude,
11:32tous les ministres,
11:33ils faisaient plus, plus, plus.
11:35Et là, le Premier ministre,
11:36il a dit stop, c'est fini.
11:37Donc ça, c'est assez courageux.
11:38Donc je pense, moi, oui,
11:39que François Bayrou,
11:40il va être impopulaire,
11:43mais que quand on s'empoindre quand même,
11:45moi, je n'ai pas pris
11:46pour l'instant de vacances.
11:47En circo, les gens disent,
11:48oui, mais il est quand même courageux
11:50d'essayer de réduire
11:51ce train de vie de l'État.
11:52Donc il va falloir discuter.
11:53Dans des circo-bérouistes,
11:54vous vouliez ajouter quelque chose ?
11:55Non, non, juste pour rebondir
11:56sur les franchises médicales,
11:57le médicament,
11:58parce qu'en fait,
11:58c'est une mesure parmi d'autres
12:00qui va toucher les médicaments
12:01puisqu'ils veulent aussi
12:02diminuer le prix de certains médicaments,
12:05dérembourser un certain nombre
12:06de médicaments.
12:07Donc ça va toucher notre profession.
12:10Les médicaments qui, aujourd'hui,
12:11sont remboursés à 15 %,
12:12ils veulent les dérembourser complètement.
12:15Donc si vous voulez,
12:16on touche à des mesures,
12:17ça fait des années
12:18qu'on dérembourse les médicaments.
12:20Ça ne marche pas.
12:21Le déficit de l'assurance maladie
12:22est abyssal.
12:23C'est donc une mesure
12:24qui ne fonctionne pas
12:25mais qui impacte directement
12:26le pouvoir d'achat des patients.
12:30Donc il faut réfléchir
12:30à d'autres solutions.
12:32Nous, on est bien conscients
12:33des difficultés du trou
12:34de la sécurité sociale.
12:36On est prêts à échanger,
12:38à faire des propositions
12:39puisqu'on est tous attachés
12:41à ce système de sécurité sociale.
12:43Mais pas en faisant
12:43de la mesurette
12:44qui, finalement,
12:46va impacter de manière négative
12:47le pouvoir d'achat
12:48et qui n'aura pas forcément
12:49l'effet escompté in fine.
12:50Merci de nous avoir aidé
12:52à mieux comprendre
12:53l'enjeu du moment
12:54avec vous, Richard Ramos
12:55et avec la voix des pharmaciens.
12:57On se retrouve tout à l'heure
12:58à 12h30, Alexis Cuvier,
13:00puisque nous serons
13:00avec l'ancien secrétaire général
13:02de Force Ouvrière,
13:03Jean-Claude Mailly,
13:04qui a maintenant un regard
13:05un petit peu plus éloigné
13:07de ce qui se passe
13:09en ce moment socialement.
13:10Mais ce sera intéressant
13:11de l'écouter
13:12par rapport à cette rentrée
13:13qui attend François Bayrou.
13:14est-ce qu'il y a un petit peu plus
13:16un petit peu plus éloigné ?
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