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  • il y a 4 mois
En pleine crise politique, les Français prennent la parole sur BFMTV. Ils sont commerçants, retraités, chefs d'entreprises, agriculteurs, médecins, fonctionnaires... Ils ont des opinions différentes et attendent de savoir quel sera l'avenir politique de la France.

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Transcription
00:00Bonsoir Eliès, vous n'avez pas encore eu la parole ce soir, vous vous serez dans la rue demain, mobilisé, vous êtes étudiant, pourquoi dans la rue demain ?
00:08Pour rejoindre justement toutes les mobilisations qui vont faire entendre ce ras-le-bol envers la classe politique,
00:13d'abord j'aimerais quand même rebondir sur certains propos que j'ai entendus ici et là,
00:16j'ai entendu que par exemple c'était un problème de capitaine, puisqu'on était se disant dans un bateau ou dans une entreprise,
00:21non justement les centaines de milliers de personnes qui seront dans la rue demain vous disent que c'est un problème de régime politique,
00:27ce n'est pas un problème de dirigeant, c'est que la structure dans laquelle on évolue nous en tant que citoyens,
00:31elle est malade, elle n'est plus faite pour la société d'aujourd'hui.
00:35J'ai entendu qu'il fallait s'entendre autour d'un projet ou d'un cap, moi je ne vois pas comment est-ce que je peux m'entendre sans projet politique clair.
00:42Il nous faut un cap clair.
00:45C'est ce que vous disiez Benoît tout à l'heure.
00:47En effet, mais sans remettre au centre la place d'un dirigeant, alors même qu'on vit dans une cinquième république qui est malade de cet aspect.
00:55Donc je ne vois pas en quoi c'est pertinent vraiment de rappeler qu'on a vraiment besoin d'un nouveau chef providentiel
01:00qui viendrait tous nous sauver, ou d'un deus ex machina comme ça a été dit.
01:03Je ne vois pas comment est-ce qu'on peut s'entendre autour d'un projet qui n'est pas clair politiquement.
01:07Ce qu'on réclame nous avec Bloquantoué, effectivement, c'est l'émergence d'une nouvelle structure démocratique.
01:13Le problème, ce n'est pas forcément que Bayrou ou Emmanuel Macron.
01:16Ce que vous tenez là, c'est le discours insoumis.
01:18Non, alors là précisément, je suis en train de vous dire que la classe politique, elle fait partie du problème.
01:21Si vous excluez LFI de la classe politique, ça vous engage vous, mais moi...
01:26Non, je n'exclus pas ça.
01:27Quand vous dites, on veut un nouveau régime, etc., ça ressemble à ça.
01:31Alors, le collègue de monsieur qui est Karl Olive a réclamé justement l'émergence d'une sixième république.
01:36Moi, je ne l'ai pas vu voter.
01:36Ok, non, mais c'était pour préciser.
01:38Je ne savais pas que, par exemple, Karl Olive, député macroniste, votait...
01:41Je ne confirme pas.
01:42Voilà, et je pense qu'il est même très loin de voter pour monsieur Mélenchon, ce monsieur.
01:46Donc, non, non, ce n'est pas le discours insoumis.
01:48C'est un signal d'alarme qui est envoyé à la classe politique.
01:51Dans toute la classe politique ?
01:51Absolument, dans toute la classe politique.
01:53Moi, je suis, par exemple, militant antiraciste.
01:55Je peux vous dire qu'avec l'association que j'ai fondée, qui s'appelle Aller de Racisme, depuis mars 2025,
01:59on a constaté une hausse de plus de 134% des actes antisémites en France,
02:05de plus de 75% des actes islamophobes en France.
02:08Et ça, c'est une réalité, je pense que...
02:09C'est ça qui vous met dans la rue demain ?
02:11Absolument, personnellement, oui, c'est ma première motivation,
02:14mais je pense que c'est aussi de voir que, en fait, la classe politique,
02:16elle nous a laissé, en fait, un climat de terreur raciste qui est juste instable.
02:21Aujourd'hui même, alors qu'on parle aujourd'hui, il y a des mosquées ce matin qui ont été ciblées
02:27et qui se sont vues afficher des cochons décapités devant leur ouverture ce matin partout en Ile-de-France.
02:33C'est une réalité, je ne vois pas comment est-ce qu'aujourd'hui la classe politique y répond.
02:38Et de la même manière, je ne vois pas comment est-ce que M. Lecornu pourrait y répondre.
02:41Pour préciser, vous dites, il est, c'est la première motivation qui vous pousse demain dans la rue ?
02:45Absolument.
02:46Est-ce que, quand vous avez entendu tout ce qui a été dit ce soir sur le pouvoir d'achat, etc.,
02:50est-ce qu'il y a de ça aussi qui vous met demain à manifester ?
02:53Mais ce qui est beau avec ce mouvement, c'est justement que chacune des personnes
02:56qui sera présentes demain dans la rue, elle le sera pour une raison différente.
02:59Évidemment, une raison qui converge dans un intérêt citoyen,
03:03mais elle le sera pour une raison différente.
03:05Moi, c'est parce qu'en tant que président d'une association antiraciste,
03:08je vois bien que le climat dans lequel on évolue,
03:10il n'est plus de sorte à nous protéger, nous, en tant que citoyens,
03:14et qu'on est exposé à une violence qui ne fait que grandir
03:16et qui est même parfois encouragée, évidemment, sans citer M. Jacobelli,
03:20qui fait partie du RRN et qui a une responsabilité politique dans tout ça.
03:23M. Jacobelli...
03:24Non, monsieur, je suis antiraciste.
03:27Il faut qu'il fasse un micro, Laurent Jacobelli.
03:28Explicateur pour voir un peu le racisme décomplexé et encouragé par le RRN.
03:32Non, monsieur, ça va être difficile de dire que, par exemple,
03:34M. Macron est LFI aussi.
03:37Monsieur, juste, aujourd'hui, vous avez raison, il y a un péril raciste.
03:40Voilà, je vais vous le dire, il s'appelle la France insoumise.
03:42La France insoumise qui a mis une cible dans le dos de nos compatriotes juifs,
03:45tout simplement pour soutenir Gaza, avoir le vote communautariste de certains banlieues
03:49et donc diviser les Français entre eux.
03:51Mais je vois bien que vous êtes proche de la France insoumise.
03:52Mais vous savez, cette manifestation de demain, vous avez le droit de manifester
03:56pour les raisons que vous voulez.
03:57Le droit de manifester, c'est l'honneur de la France de le faire.
04:01Ce qui est regrettable, c'est qu'il a été récupéré par un mouvement politique.
04:04Il s'appelle la France insoumise.
04:05Et donc, du coup, malheureusement, il perd de sa force.
04:08Il perd de sa force parce qu'il n'est plus neutre, parce qu'il est à côté de la politique.
04:12Et il donne le sentiment...
04:13Je vais me permettre de terminer.
04:14Allez-y, bon, même si vous m'avez coupé vous-même.
04:16Avec beaucoup d'attention, je vous ai répondu.
04:18Non, mais moi aussi, je peux quand même pas.
04:19Il donne le sentiment que, finalement, le pouvoir va se prendre par la rue et non pas par les urnes.
04:24Non, c'est pas la revendication.
04:24Et moi, j'en suis très triste.
04:25Parce que je ne suis pas d'accord avec M. Vignal.
04:27Je ne suis pas d'accord avec M. Delaporte.
04:29Mais je trouve que ce qui est beau dans notre pays, c'est qu'on peut tous les trois se présenter aux électeurs,
04:32présenter un projet que les électeurs choisissent.
04:34Et plutôt que de créer une soupe molle, comme on a entendu qu'on pouvait le faire en tous se parlant,
04:40je pense qu'aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est une volonté de réforme profonde.
04:43Il y a plusieurs manières de le faire.
04:44Il y a plusieurs possibilités.
04:45Mais il faut donner le choix aux Français.
04:46On reste sur le 10.
04:48On reste sur la journée de demain, quand même.
04:49C'est hors sujet.
04:50Alors, mais je dis exactement ce que je veux.
04:53Ça s'appelle la démocratie.
04:54C'est pas le leçon à recevoir.
04:57Demain, je pense que si c'est pour lutter pour le pouvoir d'achat, la pression fiscale,
05:01essayer de bien gagner sa vie, etc., les Français en ont marre.
05:03Ils veulent l'exprimer.
05:04C'est très bien.
05:05Ce qui m'inquièterait demain, c'est qu'un mouvement prenne la tête de tout ça.
05:09Et d'ailleurs, on voit des affiches derrière vous, Maxime Zutek, avec la France insoumise.
05:13Et pour le coup, ça montre quelque chose.
05:15Si demain, il défile à côté de gens qui veulent défendre le Hamas ou qui critiquent
05:20le pouvoir d'achat de la pression juive, le discours est foutu.
05:24Et c'est dommage.
05:25S'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
05:26Je participe au mouvement.
05:27Iliès et ensuite, Kevin, parce que vous serez dans la rue aussi demain.
05:30Iliès.
05:30Non, messieurs.
05:31Déjà, on n'est pas insoumis parce qu'on est antiraciste.
05:33Ça voudrait dire que, donc, messieurs, Emmanuel Macron est le premier des mélenchonistes.
05:37Non.
05:37Lorsque lui fait des discours très radicaux sur l'antiracisme, vous ne le traitez pas de
05:40mélenchoniste par ailleurs.
05:41Non, mais voilà, c'est la même chose pour moi.
05:43Et par ailleurs, quand je vous dis que vous, vous avez une responsabilité politique d'Aldan,
05:47c'est précisément parce que vous-même, vous avez été mis en examen pour avoir insulté
05:51un député macroniste de Racaille parce qu'il était d'origine algérienne.
05:56Ce qui était d'ailleurs un de nos collègues.
05:57Alors, est-ce que je peux vous répondre ?
05:58L'Aaron Jacoboli va devoir vous répondre.
05:59Non, mais bien sûr, mais juste, attendez.
06:00Mais c'est pas très intéressant.
06:01L'Aaron Jacoboli va devoir vous répondre et on ne va pas s'en sortir comme ça.
06:03Et je ne suis pas sûr qu'il faille...
06:04J'ai été relaxé.
06:07Pour un juste...
06:08Pour un sur...
06:09Mais bien sûr, mais c'est ça, ça s'est dit.
06:11Alors, attendez, attendez, il y a ce moment.
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