- il y a 4 mois
Le vendredi, samedi et dimanche soir, Karine de Ménonville est à la tête de Week-End Soir : un rendez-vous pour décrypter et débattre, au cœur de l’actualité.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Pour faire le point sur ces affaires, on est arrivé à un constat ensemble.
00:03On va prendre la direction des Etats-Unis pour parler de cette affaire Epstein qui fait trembler Donald Trump.
00:11Le président réclame au moins 10 milliards de dollars au Wall Street Journal après la publication d'un article
00:16qui met en lumière ses liens avec Jeffrey Epstein, ce financier qui s'est suicidé en prison
00:21et qui était à la tête d'un réseau de trafic et de prostitution de mineurs.
00:25On vous retrouve Naoufel El-Kawafi, vous êtes à Washington.
00:27Naoufel, comment réagit la presse à ce nouveau coup de boutoir donné par Donald Trump
00:33qui se trouve visiblement en difficulté ?
00:38C'est simple, la presse américaine ne parle que de ça depuis 48 heures.
00:42C'est fait la une de tous les journaux télévisés.
00:43Les chaînes d'information continue sont en boucle sur cette affaire Epstein qui déchaîne les passions.
00:49Les médias qui se posent une question, quelle était la réelle nature de la relation
00:54entre d'un côté le locataire de la Maison Blanche et de l'autre Jeffrey Epstein, ce financier américain
01:00qui était accusé avant de se suicider de trafic sexuel sur mineurs.
01:04Beaucoup de médias qui ont retrouvé, republié des photos, des archives de deux hommes
01:09qui montrent qu'ils étaient très proches à un moment donné.
01:12La question que beaucoup se posent ici, c'est qu'ils étaient proches.
01:14A quel point est-ce que Donald Trump était au courant des agissements du délinquant sexuel ?
01:19Ce qui est sûr en tout cas, c'est que cette polémique enfle, elle prend de plus en plus d'ampleur
01:23à tel point que ça crée l'embarras dans le propre camp du président américain.
01:27D'un côté, vous avez ces fervents soutiens qui sont allés directement en fraude pour défendre Donald Trump.
01:32De l'autre, des élus républicains qui sont un peu plus discrets, silencieux,
01:36qui ne veulent pas prendre la parole publiquement.
01:38preuve de l'embarras que cette polémique suscite au sein même du corps électoral de Donald Trump.
01:44Les MAGA, à qui le président américain, avant son élection, leur avait promis de mettre la lumière entière
01:49sur cette affaire Epshain.
01:50Ford sait de constater que c'est beaucoup plus compliqué que prévu.
01:53Donald Trump, qui n'a pas eu d'autre choix que de contre-attaquer en annonçant cette plainte
01:56pour tenter, dans bien que mal, d'éteindre la polémique.
02:00Merci Naofel El-Kawafi.
02:02En direct de Washington, on va quitter la côte Est pour prendre la direction de la côte Ouest
02:06et retrouver Henri Arnaud dans le bastion des démocrates à Los Angeles.
02:11Bonjour Henri.
02:12Trump empêtré dans l'affaire Epstein du pain béni, on imagine, pour les opposants.
02:16On dit quoi à Los Angeles ?
02:17Oui, Karine, mais la situation est particulièrement surprenante.
02:22J'ai essayé d'avoir trois, quatre différentes personnes ici pour s'exprimer avec nous en direct
02:28et personne ne l'a accepté.
02:30C'est bien simple.
02:31Deux de ces personnes, qui sont d'origine latine, m'ont dit
02:34depuis que la police de l'immigration fait des descentes à Los Angeles,
02:38depuis qu'il y a les marines qui sont venues, l'armée ou la garde nationale,
02:43beaucoup de gens ont peur de s'exprimer en direct,
02:46ce qui veut dire qu'on sent vraiment une sorte de nouvelle ère macartisme qui pourrait arriver,
02:51ce qui est exactement ce que Trump souhaite.
02:53C'est bien simple.
02:54Par rapport à l'affaire Epstein, tout le monde en parle, tout le monde en parle presque indirectement,
03:01car même le puissant journal de la Californie, le Los Angeles Times,
03:05a été racheté il y a plusieurs années par un milliardaire sud-africain, Sun Chang,
03:12qui a imposé à sa rédaction de lui envoyer les titres de tous les articles
03:18qu'il doit valider avant publication.
03:21Cela n'empêche pas, a priori, les médias sur la côte ouest de se déchaîner aussi contre Trump.
03:28Comme on le dit souvent ici, Trump déteste Hollywood,
03:31et Hollywood ne lui rend bien,
03:33puisque aussi bien les acteurs que les animateurs de télévision chargent Trump régulièrement,
03:39il y a seulement quelques heures,
03:40L'actrice Rosie O'Donnell, connue pour la série Ali McBeal,
03:44qui a aussi eu son émission de télévision aux États-Unis durant des années,
03:49a littéralement chargé Trump en disant qu'il commençait à devenir sénile,
03:53qu'il fallait absolument l'arrêter et peut-être lui rappeler les faits de cette époque Epstein.
03:59Trump, en réponse, a simplement répondu sur les réseaux sociaux.
04:04Il va peut-être falloir que je m'attache au cas de cette Rosie O'Donnell,
04:08qui est d'origine irlandaise,
04:10et lui retirer ses documents américains
04:13pour qu'elle rentre chez elle en Irlande,
04:16si l'Irlande accepte de la reprendre.
04:18Cela vous donne bien le sentiment
04:20et ce que tout le monde partage ici, sur la côte ouest américaine.
04:24Merci beaucoup Henri.
04:26Je crois que c'est une promesse qu'il avait déjà faite aussi,
04:28un certain Elon Musk, de le renvoyer en Afrique du Sud.
04:32Pour en parler ce soir, sur ce plateau, Olivier Ravanello,
04:34bonsoir, consultant politique étrangère BFM TV,
04:37et à vos côtés, Laurence Haïm, bonsoir.
04:38Bonsoir.
04:39Journaliste spécialiste des Etats-Unis.
04:41Bertrand Gallichet, bonsoir.
04:43Vous êtes grand reporter spécialiste des relations internationales.
04:46Bonsoir.
04:46Michel Fayad, analyse géopolitique, bonsoir.
04:49Et à vos côtés, Ulrich Bounin, analyse géopolitique,
04:51chercheur associé chez Eurocréative.
04:53On a envie de se poser une question toute simple.
04:56Est-ce que finalement, Donald Trump,
04:57il n'est pas presque en train de vivre un moment Watergate ?
05:00C'est-à-dire que depuis 50 ans,
05:01le peuple américain, il a vécu différentes ruptures de confiance
05:04avec le gouvernement.
05:06Est-ce que là, Trump, finalement, il ne vit pas un moment de crête ?
05:12Allez-y.
05:13Vous avez 30 secondes.
05:1630 secondes, un moment difficile.
05:18Première crise depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump,
05:22en dehors bien évidemment des crises internationales qu'on a suivies.
05:25Un moment compliqué parce qu'il n'arrive pas à contrôler le narratif.
05:29Et lorsque vous êtes à la Maison-Blanche,
05:31vous avez toujours envie de contrôler le message politique.
05:34Et révolte quand même d'une partie de la base Maga.
05:37Donc c'est à surveiller.
05:38Et on va voir dans les jours qui viennent
05:40de quelle manière l'affaire Epstein évolue.
05:42Alors on va écouter justement Donald Trump.
05:45C'est parce qu'il y a beaucoup de polémiques.
05:46Est-ce qu'il a promis pendant sa campagne
05:48de diffuser cette liste, de ne pas la diffuser ?
05:50Quelle était sa posture ?
05:51On sait qu'il a beaucoup improvisé pendant ses discours.
05:55Donc il n'y a pas vraiment de traces écrites.
05:56En septembre 2024, lors d'un de ses fameux podcasts,
05:59il est interrogé sur la liste des clients d'Epstein.
06:02Il répète tout d'abord par deux fois dans ce podcast
06:05qu'il n'est jamais allé sur cette fameuse île.
06:08Et sur la fameuse liste, il a une réponse un peu gênée.
06:12Écoutez, c'est en septembre 2024.
06:13It's just very strange for a lot of people
06:16that the list of clients that went to the island
06:20has not been made public.
06:22Yeah, it's very interesting, isn't it ?
06:25Probably will be, by the way.
06:27So if you were able to, you'll be...
06:30Yeah, certainly take a look at it.
06:31Michel Fayyad, on sent que le président
06:35est très gêné aux Antunes.
06:38C'est le moins qu'on puisse dire par cette affaire.
06:40Sa communication est compliquée.
06:42On va y revenir par la suite.
06:44Pendant ses discours, il en a bien parlé de cette affaire.
06:47Il en a fait un peu un de ses fers de lance de campagne.
06:50Moi, je serai transparent.
06:51Moi, je serai différent.
06:53Je lèverai le voile sur tous les dossiers,
06:55sur tous les dossiers d'assassinat.
06:57Et là, on sent, depuis début juillet,
06:59que ça devient très compliqué
07:00et qu'il se met en difficulté
07:02vis-à-vis de son propre électorat.
07:04Oui, et ça a commencé au moment
07:06où il y avait Elon Musk qui avait tweeté
07:08en disant qu'il faisait partie de la liste.
07:11Et après, il y a eu ce qui s'est passé là
07:13avec le Wall Street Journal.
07:16Et donc, en fait, c'est à l'intérieur même
07:18du camp dit républicain
07:20que les balles ont été lancées en premier,
07:22j'ai l'impression.
07:23Et donc, aujourd'hui,
07:24il se retrouve à devoir un peu
07:26ramer pour revenir
07:29arranger ces problèmes-là.
07:32Maintenant, il est connu
07:34pour être capable de noyer le poisson.
07:36Je ne crois pas que c'est quelque chose
07:37qui disparaîtra.
07:39En tout cas, ça va durer,
07:40ça va le coller jusqu'à la fin de son mandat,
07:42à mon sens.
07:43Mais il va tout faire
07:44pour créer une histoire dans l'histoire,
07:46d'autres histoires.
07:47Vous savez, pour...
07:48En fait, aux Etats-Unis, on dit...
07:49Enfin, vous corrigez-moi si je me trompe,
07:51le keep them disturbed.
07:52Donc, il va créer...
07:53En fait, il va vouloir
07:54les maintenir occupés
07:57avec d'autres affaires
07:58pour qu'on oublie petit à petit
07:59celles-ci.
07:59Vous savez, un système de communication
08:02qui était très prisé
08:03sous l'époque de Barack Obama,
08:05on appelait ça la règle du vendredi.
08:07Parce que le vendredi,
08:08quand vous êtes journaliste,
08:09vous êtes absolument épuisé
08:10par la semaine que vous avez passé
08:11à la Maison-Blanche
08:12à couvrir les affaires.
08:13Donc, vous êtes un peu fatigué,
08:15vous pensez à vos week-ends,
08:16à vos enfants,
08:16vous avez moins de temps
08:18pour poser des questions dures.
08:20Et les gens qui étaient
08:21dans l'administration Obama
08:22adoraient sortir une énorme histoire
08:25le vendredi soir
08:26pour être sûr qu'on était
08:27un peu moins alerte
08:29pour poser des questions
08:30qui dérangent.
08:31Alors, on va revenir
08:32sur ce qu'a fait
08:33le Wall Street Journal
08:34pour mériter des poursuites
08:35à 10 milliards de dollars au moins,
08:37puisque c'est ce qu'a décidé
08:38Donald Trump.
08:39Le Quotidier affirme
08:40que pour un livre d'or
08:41destiné à Jeffrey Epstein
08:43en 2003,
08:43à l'occasion du 50e anniversaire
08:45de celui-ci,
08:46sa compagne de l'époque
08:47qui est actuellement en prison,
08:48Ghislaine Maxwell,
08:49avait sollicité plusieurs dizaines
08:50de ses proches,
08:51dont Donald Trump,
08:52qui était alors
08:53magnat de l'immobilier.
08:54Et la lettre
08:55au nom de Donald Trump
08:56comporte plusieurs lignes
08:57de textes dactylographiées
08:58entourées d'un croquis
08:59de femmes nues,
09:00joyeux anniversaire
09:01et que chaque jour
09:02soit un autre merveilleux secret.
09:04C'est ce qu'affirme
09:05avoir lu le Wall Street Journal
09:06sans reproduire la lettre.
09:08Et Trump,
09:09Olivier Ravaneau,
09:10affirme qu'il n'a
09:10jamais dessiné.
09:12Et pourtant ?
09:13Oui, il a fait un tweet
09:13en disant
09:14c'est pas mes mots,
09:15c'est pas mon style
09:15et puis de toute façon
09:16je fais jamais de dessin.
09:17La réalité,
09:18c'est qu'il y a eu une période
09:19où il en faisait beaucoup.
09:20Il y avait même eu
09:21une vente de charité
09:22qui avait été organisée
09:23où quantité de petits kits
09:26de dessins
09:27avaient été envoyés
09:29aux personnes concernées
09:30en disant
09:30ben faites un dessin,
09:31on le vendra pour une œuvre.
09:33Et donc Trump
09:34s'est pris au jeu
09:35et on retrouve
09:36assez facilement
09:37ce type de dessins
09:39qui ont été partagés
09:40aujourd'hui en réponse
09:41par tous ceux
09:41qui les ont achetés
09:42et qui les ont chez eux.
09:44Ce dessin de cette tour,
09:46elle a par exemple
09:47été exposée aussi
09:48dans une galerie
09:48avec la photo de Trump
09:50à côté.
09:51Donc il n'y aurait
09:51rien d'étonnant
09:52à ce que,
09:53de la même manière,
09:54il en ait fait un pour...
09:56Alors,
09:57je ne trouve pas le mot
09:58et je pense qu'à ce stade
09:59on ne peut pas le trouver,
10:01le mot pour définir
10:02la relation qu'il y a
10:02entre Trump et Epstein.
10:04Je disais pour son ami,
10:05est-ce que c'est un ami,
10:06est-ce que c'est
10:07une relation mondaine ?
10:08Une relation business ?
10:09On est dans quelques...
10:10Business, je ne crois pas,
10:11mais mondaine évidemment.
10:13Après,
10:13dans ces relations mondaines,
10:15tout le monde
10:16se tape dans le dos
10:17en disant
10:17tu es mon meilleur ami.
10:18Quelles sont la réalité
10:19des relations ?
10:20C'est compliqué à définir.
10:21Et c'est sans doute là-dessus
10:22où il y a énormément
10:24de flou
10:24et peut-être une gêne
10:27du point de vue
10:28de Trump.
10:30En tout cas,
10:31ce qui est sûr,
10:32c'est que
10:32chaque mouvement
10:34de sa défense
10:35ajoute encore
10:36un peu plus
10:37de confusion
10:37et ajoute encore
10:39à l'énorme envie,
10:40mais qui est partagée
10:41pour l'essentiel,
10:43dans son camp,
10:44de tout mettre
10:44sur la table,
10:45de tout déballer.
10:46c'est ce que souhaitent
10:48notamment
10:49les podcasteurs
10:50qu'on a pu voir
10:51du camp
10:52maga
10:53les plus fervents,
10:54c'est-à-dire
10:55ceux qui pensent
10:56qu'il y a un État profond,
10:57qui dirige les États-Unis,
10:58qu'il faut faire exploser
10:58tout ça
10:59et qu'il faut en parler,
11:00qu'eux seuls en parlent
11:01parce que les médias
11:02sont tous achetés,
11:03ils sont tous
11:03à la pote du pouvoir
11:04et qui ont vu dans Trump
11:05un espèce de libérateur
11:07et qui là,
11:08sont en train
11:09de se retourner
11:10en disant
11:10mais non,
11:10en fin de compte,
11:11il est comme les autres,
11:11il ne veut pas révéler,
11:12il ne veut pas mettre
11:13sur la table.
11:13Et s'il ne veut pas révéler,
11:15c'est que peut-être...
11:16Et on part dans des délires
11:17sans fin
11:19et une autre partie aussi
11:20de ce grand vieux parti républicain
11:23qui est assez conservateur,
11:25assez attaché à des valeurs
11:26notamment religieuses
11:27et qui, je pense,
11:29n'est pas très à l'aise
11:30avec toutes ces histoires,
11:32avec tout ce style
11:33Epstein, Maxwell
11:34et puis les condamnations aussi
11:37qui ont été prononcées derrière
11:38et d'imaginer
11:39que leur président,
11:40que leur leader
11:40n'ait plus pendant des années
11:42à être mêlés à tout ça,
11:44ce n'est pas très reluisant,
11:45surtout qu'ils vont aller
11:46se présenter devant les électeurs
11:47dans peu de temps.
11:48Je ne pense pas
11:48qu'ils aient envie
11:49de rendre des comptes sur ça.
11:50Laurence Aïm ?
11:51Alors, très rapidement
11:51pour enchaîner
11:52sur ce qu'Olivier Ravanelou disait
11:54sur la relation Epstein-Trump.
11:57Il y a eu plusieurs étapes.
11:58La première,
11:59c'est dans les années 90.
12:00Ils font la fête ensemble
12:01à New York.
12:02Ils ont du succès.
12:05C'est des playboys.
12:06Ils adorent des jolies
12:08et jeunes filles.
12:10Trump et Epstein
12:11ont un point commun
12:12d'aimer les mannequins.
12:14Pour appuyer votre propos,
12:15on a sorti une déclaration
12:17en 2002
12:18de Donald Trump
12:19qui dit
12:20« Je connais Jeff depuis 15 ans.
12:22C'est un type formidable.
12:23C'est un plaisir de le fréquenter.
12:25On dit même qu'il aime
12:26les belles jeunes femmes
12:26autant que moi
12:27et beaucoup d'entre elles
12:28sont jeunes.
12:29Aucun doute là-dessus.
12:30Jeffrey apprécie sa vie sociale. »
12:32Oui, ils ont fait la fête ensemble.
12:33Ça, c'est sûr.
12:34Et d'après tous les documents
12:35qui sont sortis
12:36entre 1993
12:37et 1998,
12:39on sait que Donald Trump
12:41a pris sept fois
12:42l'avion privé
12:43de Jeffrey Epstein.
12:44Par contre,
12:45il y a une chose
12:45qui est certaine,
12:46parce qu'il y a
12:46beaucoup d'avocats,
12:48beaucoup de procureurs
12:48et beaucoup de stratégistes,
12:50notamment démocrates,
12:51qui ont travaillé
12:52sur la relation
12:53Epstein-Trump.
12:55Donald Trump
12:56n'a jamais été vu
12:57sur l'île privée
12:58que Jeffrey Epstein avait
13:00où il y avait
13:01de nombreux sévices sexuels
13:04qui se produisaient
13:04où les orgies se passaient.
13:07Ensuite,
13:07après 2000,
13:09à ce moment-là,
13:10il se voit toujours
13:11mais un peu moins.
13:12Il se voit grâce
13:13à Ghislaine Maxwell
13:14qui vit à l'époque
13:15avec Jeffrey Epstein.
13:17Donald Trump
13:18était très ami
13:18avec le père
13:19de Ghislaine Maxwell
13:20et c'est cette fameuse vidéo
13:21qu'on voit souvent
13:22où les deux hommes
13:23sont à Mar-a-Lago
13:24et sont en train
13:25de regarder
13:25des jeunes femmes
13:26qui dansent
13:26sur une piste de danse
13:27en faisant
13:28des blagues
13:29assez graveleuses.
13:31Et ensuite,
13:31à partir de 2006-2007,
13:34au moment où
13:34Jeffrey Epstein
13:35est inculpé
13:36en Floride
13:36une première fois,
13:38Donald Trump
13:38a totalement coupé
13:40les liens
13:41avec Jeffrey Epstein.
13:43Bertrand Galichet.
13:45Ce qui est frappant,
13:46c'est la surréaction
13:47de Donald Trump
13:48et la façon
13:50dont on a l'impression
13:52que la Maison-Blanche
13:53panique
13:54avec la relance
13:56de cette affaire
13:56qui concerne,
13:57qui vise en tout cas
13:58le président Trump.
14:00Parce qu'en réalité,
14:01pour l'instant,
14:02Donald Trump
14:02n'est accusé de rien,
14:04il n'est soupçonné
14:05de rien de précis,
14:07sauf que la base
14:08MAGA
14:08que l'on évoquait
14:09tout à l'heure
14:10réclame
14:10des révélations
14:11qui, pour l'instant,
14:12n'arrivent pas.
14:13La ministre
14:14de la Justice
14:15qui avait dit
14:17à un moment
14:18avoir sur son bureau
14:19la fameuse liste
14:21des clients
14:22de Jeffrey Epstein
14:23dit maintenant
14:24que cette liste
14:25n'existe pas.
14:26Et d'ailleurs,
14:26à ce sujet,
14:27il est intéressant
14:27de réfléchir
14:28à ce que peut contenir
14:30cette liste
14:31et de quoi on parle
14:32finalement.
14:33Parce que tout le monde
14:34dit les clients
14:35de Jeffrey Epstein,
14:36mais en réalité,
14:37de quoi s'agit-il ?
14:38Est-ce que,
14:38par exemple,
14:39il pourrait s'agir
14:39de listes de passagers
14:41qui auraient fait
14:42le trajet
14:42entre New York
14:44et cette fameuse île
14:45de Little San James ?
14:47Alors,
14:47pour les téléspectateurs,
14:49il faut expliquer
14:49que ça se trouve
14:50un petit peu
14:50à l'est de Puerto Rico.
14:52C'est une minuscule île
14:53qui a été achetée
14:54pour 8 millions de dollars
14:55par Jeffrey Epstein.
14:56C'est à 3 heures
14:57de New York
14:58en jet privé,
14:59c'est à environ
15:003h30,
15:00disons,
15:01et 2 heures
15:02de la Floride.
15:03Donc,
15:03on imagine effectivement
15:04que ça a pu
15:05entraîner un trafic
15:07de passagers
15:08pour les horreurs
15:10qui ont été décrites
15:11qui est assez important
15:13parce que ça a duré
15:14quand même des années,
15:15cette affaire-là.
15:15Mais pour l'instant,
15:16encore une fois,
15:17Trump n'est pas visé
15:18directement.
15:18Est-ce qu'il n'a pas
15:20finalement choisi
15:22de faire une réaction
15:24qui est complètement
15:25démesurée
15:26par rapport
15:26à ce qu'il pourrait
15:27risquer ?
15:29Quelle est cette stratégie ?
15:30Et ça interroge
15:31parce qu'en réalité,
15:32c'est un personnage
15:33qui est le maître
15:34de la communication.
15:36Et là où il est en faute
15:37dans sa communication,
15:38forcément,
15:38ça nous interroge.
15:40On va essayer
15:40de comprendre aussi
15:41comment et pourquoi
15:42ça fracture sa base.
15:44Écoutez ce que dit
15:44Alex Jones.
15:45Alex Jones,
15:46c'est un animateur
15:47de radio américain
15:47considéré comme
15:48l'un des influenceurs
15:49magas les plus puissants.
15:51Il s'est exprimé
15:52cette semaine.
15:53Écoutez ce qu'il dit
15:54et on réagit.
15:56Pourquoi quelqu'un
15:57voudrait savoir ça ?
15:58Vous avez fait de ce sujet
15:59un thème central
16:00de votre campagne
16:01et vos porte-parole
16:02s'en sont emparés
16:02pour le mettre en avant.
16:03Voilà pourquoi.
16:05Puis la semaine dernière,
16:05vous affirmez
16:06que cette histoire
16:07n'existe pas
16:07tout en demandant
16:08aux gens
16:08de ne plus en parler.
16:10Et je me dis,
16:11mon Dieu,
16:11M. Trump,
16:12vous n'êtes pas stupide.
16:13Vous n'auriez pas pu imaginer
16:14meilleurs moyens
16:15de vous discréditer.
16:16Votre tentative
16:17de dire ensuite
16:18il n'y a rien à voir
16:19ici circuler
16:19relève littéralement
16:21de l'effet stressant
16:21dans toute sa splendeur.
16:23Le fait de vous contredire
16:24ainsi,
16:24c'est de l'auto-sabotage.
16:26Je veux dire,
16:27s'il vous plaît,
16:27président Trump,
16:28arrêtez.
16:29Si vous voulez
16:29que tout cela disparaisse,
16:31alors restez silencieux.
16:33Et voilà,
16:34on comprend mieux
16:34le séisme
16:35qui se passe
16:36à l'intérieur
16:37du camp Maga.
16:39Ils attendent des choses.
16:40Ils se sont mis
16:41dans la tête
16:42sur cette affaire Epstein
16:43extrêmement médiatisée
16:45jour et nuit
16:46par les chaînes
16:46d'information
16:47continues aux Etats-Unis,
16:48par les journaux,
16:49que ça allait être
16:51sexe,
16:52pouvoir,
16:53argent,
16:54avec des scandales
16:56sexuels
16:57dans une société
16:58qui,
16:59je vous le rappelle,
17:00est une société
17:00puritaine.
17:02Et donc,
17:02il y a toute une base
17:03de l'Amérique
17:04trumpiste
17:04qui,
17:05depuis des années,
17:06est persuadée
17:06qu'on leur a menti,
17:08qu'on leur a dissimulé
17:09des choses,
17:09qu'il y a eu
17:10des massacres d'enfants
17:11qui se sont passés,
17:12que ça a été dissimulé
17:14par un complot
17:16avec des gens
17:17extrêmement puissants
17:18qui cèdent entre eux.
17:20Et Donald Trump
17:21n'a jamais démenti
17:22les faits.
17:23Et donc là,
17:24ils attendent
17:25les dossiers.
17:26Et ils sont déçus
17:27parce qu'ils ne voient
17:28rien venir.
17:29C'est vraiment
17:29ce que vous expliquiez
17:30très bien.
17:31pour le coup,
17:32ce n'est même pas
17:32qu'il n'a pas démenti,
17:33c'est qu'il a complètement
17:34alimenté en fait.
17:35Donald Trump
17:35a quand même utilisé
17:36toutes ces théories
17:37du complot,
17:38JFK,
17:39F-Chain,
17:40etc.
17:41pour justement
17:41alimenter sa base
17:43et qu'elle soit
17:43vraiment chauffée à blanc
17:44contre les démocrates
17:45parce que c'était
17:45bien évidemment
17:46un complot des démocrates
17:47et de Barack Obama.
17:48Et donc effectivement,
17:49en fait,
17:49là,
17:49il se retrouve dans
17:50une situation
17:50où il y a une partie
17:51de sa base
17:52qui attend depuis,
17:53même depuis son premier
17:54mandat finalement,
17:55que effectivement,
17:56l'État profond,
17:57il va assécher
17:59le marigot de Washington,
18:00ils attendent ça,
18:01il n'y a rien qui se passe.
18:02Mais c'est justement
18:03ce qu'on ne prend pas.
18:04Il a porté ce dossier,
18:05il en a déclassifié d'autres
18:06depuis qu'il est au pouvoir.
18:08Là, non.
18:09Là, pourquoi ?
18:10Pourquoi non ?
18:11Parce qu'il n'y a peut-être
18:11pas grand-chose
18:11à l'intérieur
18:12et qu'ils se sont peut-être
18:13dit,
18:14qu'est-ce qu'on va
18:15leur donner ?
18:16Les noms,
18:16pour vraiment les gens
18:17qui ont suivi
18:18le dossier Epstein,
18:20il y a quand même
18:20eu beaucoup de documents
18:21qui au moment du procès
18:22de Ghislaine Maxwell
18:23qui s'est passé en 2022
18:25à New York,
18:26qu'on commençait
18:27à voir beaucoup de choses.
18:28Il y a beaucoup
18:29de journalistes
18:30qui ont essayé
18:30de faire des liens
18:31entre Trump et Epstein,
18:33notamment lors
18:34de la campagne
18:35de 2020
18:36et aussi de 2024.
18:38Et finalement,
18:39il n'y a pas grand-chose
18:40qui sort.
18:41Et il y a eu
18:42un problème de communication
18:43entre,
18:44on le disait hier,
18:45entre le ministère
18:46de la Justice
18:46qui est ce dossier
18:47qui, il y a quelques mois...
18:49En février,
18:49en février,
18:50on a une liste.
18:51La ministre de la Justice
18:52qui, je vous le signale,
18:54est de l'État de Floride,
18:55où était Jeffrey Epstein
18:56qui dit
18:57on a une liste,
18:57on va la publier.
18:58Et d'un seul coup,
18:59il ne la publie pas.
19:00Donc, il y a une déception
19:00qui s'est installée
19:01qui a renforcé la thèse
19:03on nous cache quelque chose.
19:05Qu'est-ce qu'on nous cache ?
19:06Par contre,
19:06il va falloir se méfier
19:07de quelque chose.
19:08Moi, je n'aime pas
19:09la politique fiction,
19:10mais vous avez prononcé
19:11un nom là
19:12qui est Barack Obama.
19:14Le clan Maga,
19:16il a la haine absolue
19:18de Barack Obama
19:19et Trump,
19:19dans toutes ses campagnes,
19:21a utilisé cela.
19:22Et depuis 24 heures,
19:23on voit que les conseillers
19:26de Donald Trump
19:27sont en train de parler
19:28d'un autre complot
19:30qui aurait eu lieu
19:31lors de la campagne 2016.
19:33Et on va voir
19:34de quelle manière
19:35ils vont essayer,
19:36peut-être,
19:37politiquement,
19:38de créer une autre crise.
19:39Une diversion.
19:40Une diversion.
19:40Non, mais la haine
19:41de la base Maga
19:43pour Obama
19:44peut être un élément
19:45pour Donald Trump
19:46de se sortir
19:47de la crise d'Epstein.
19:48Il va falloir surveiller.
19:49Et là,
19:50on ne parlera pas simplement
19:51des dossiers Epstein
19:52si Donald Trump
19:54et les siens
19:55décident de s'attaquer
19:56à Barack Obama
19:57sur ce qui se serait passé,
19:58selon eux,
19:59en 2016,
20:00au moment de la passation
20:01de pouvoir.
20:01Juste pour ajouter,
20:02en fait,
20:02on avait déjà eu un peu
20:03ce phénomène-là
20:04lorsque les dossiers
20:06sur la mort du JFK
20:07ont été publiés.
20:08Il y avait eu déjà
20:09une partie de la base Maga
20:10qui avait dit
20:10non,
20:10parce qu'il n'y avait pas
20:11grand-chose,
20:12en fait,
20:12finalement,
20:12là-dedans.
20:13Donc,
20:13une partie de la base Maga
20:14avait déjà dit
20:14non,
20:14mais du coup,
20:15voilà,
20:15tous les documents
20:16n'ont pas été publiés,
20:17le ministère de la...
20:18On nous cache des choses,
20:20mais ce n'était pas
20:20la même magnitude
20:21parce que ce n'était pas...
20:23Déjà,
20:23c'est beaucoup plus ancien
20:24et puis c'est surtout,
20:25au fait,
20:25ça n'avait pas,
20:25du coup,
20:26tous ces additifs,
20:29sexe,
20:29etc.
20:30Et donc,
20:30en fait,
20:31c'est une démultiplication
20:32de ce qu'on avait déjà vu
20:33finalement sur l'affaire JFK.
20:35Michel Fayad,
20:36Trump n'attaque pas
20:37n'importe qui.
20:38Quand il attaque
20:39le Wall Street Journal,
20:40il attaque Murdoch,
20:41il attaque Fox News,
20:44il attaque les Républicains.
20:46Oui,
20:46mais c'est pour ça aussi
20:47qu'il a eu le soutien.
20:47Il dit,
20:48c'est un article mensonger,
20:50malveillant,
20:51diffamatoire,
20:52totalement fake news,
20:53paru dans un torchon inutile.
20:57Et c'est pour ça
20:57qu'il a eu le soutien,
20:58finalement,
20:58d'Elon Musk
20:59dans cette affaire.
21:00Et parce qu'il a l'objectif
21:01de détruire
21:02la presse américaine.
21:04Donc,
21:04ça rentre là,
21:05pour le coup,
21:06dans son jeu.
21:07Maintenant,
21:07la question,
21:08c'est est-ce que Robert Murdoch
21:09contrôle encore complètement
21:11le Wall Street Journal ?
21:12Est-ce qu'ils se sont parlé
21:14juste quelques jours avant
21:15ou je crois ?
21:16Leur relation,
21:18elle est...
21:18Dimanche dernier.
21:19Oui,
21:20puis leur relation,
21:20elle est assez étrange.
21:21À un moment donné,
21:22Fox News avait reconnu
21:23la défaite de Trump
21:24et ça avait énervé Trump.
21:25Il y a toujours eu
21:26des hauts et des bas
21:27entre eux.
21:27Donc,
21:27ça,
21:28ce n'est pas quelque chose
21:29de très nouveau.
21:30Et tout ça peut encore changer.
21:32Maintenant,
21:32la question,
21:32c'est plutôt,
21:34effectivement,
21:34s'il va y avoir
21:35une affaire Obama
21:36qui sort,
21:37là,
21:37les choses risquent
21:38de changer.
21:38et puis,
21:40comme je le disais avant,
21:41en fait,
21:41le plus important
21:43pour la base MAGA,
21:43ça va être quand même
21:44les résultats économiques
21:45des États-Unis
21:46et les marchés financiers.
21:48Et donc,
21:49cette affaire,
21:50elle va rester collée
21:51à Trump.
21:52Mais disons que
21:54s'il y a de bons résultats économiques
21:55et les marchés financiers tiennent,
21:57à ce moment-là,
21:58ils pourraient remporter
21:58les élections
21:59de mid-terme.
22:00Mais si tout va mal,
22:01alors...
22:02Il y a quelque chose,
22:05très rapidement,
22:05il y a quelque chose
22:06sur l'économie
22:08que j'aimerais rappeler.
22:10Qu'est-ce que Donald Trump
22:11craint vraiment
22:11sur cette histoire Epstein ?
22:13Parce qu'on a l'impression,
22:14dans sa manière de communiquer,
22:16qu'il a peur.
22:17Ce n'est pas le sexe
22:18dont il a peur.
22:19C'est quelque chose
22:20qui a été évoqué
22:22à un moment donné
22:23lors du procès
22:23de Ghislaine Maxwell
22:24à New York.
22:26C'est les liens
22:27avec des banques
22:28américaines extrêmement puissantes,
22:30et le monde
22:31de Jeffrey Epstein,
22:32notamment sur des transactions
22:34qui se seraient passées
22:35pour payer des filles,
22:37pour payer des réseaux,
22:38etc.
22:38Et là-dessus,
22:39la lumière n'a jamais
22:40été faite.
22:41Et le New York Times,
22:42ainsi qu'un sénateur démocrate
22:44il y a trois jours,
22:45ont commencé
22:45à enquêter là-dessus,
22:46ont commencé à dire
22:47attention
22:48à ce qu'on ne sait pas
22:49sur cette affaire Epstein
22:51et peut-être,
22:52encore une fois,
22:53sans faire de politique fiction,
22:54que Donald Trump sait
22:55qu'il y a quelque chose
22:57qui n'est peut-être pas sorti,
22:59qui n'a rien à voir
22:59avec les abus sexuels,
23:01mais plutôt à voir
23:02avec des banques américaines
23:04impliquées
23:04dans les transactions financières
23:06de Jeffrey Epstein.
23:08Il est possible,
23:09en effet,
23:09qu'il y ait des fils
23:10à tirer dans cette histoire,
23:12qui soient au-delà
23:13d'un scandale sexuel.
23:14Et c'est peut-être
23:15ce qui explique
23:16ce mouvement de panique
23:17que j'évoquais tout à l'heure.
23:18Parce que,
23:19quand même,
23:19la réaction de Trump,
23:20qui demande au Wall Street Journal,
23:22donc à Robert Mordock,
23:23le propriétaire,
23:2510 milliards de dollars
23:26pour une affaire
23:27de diffamation.
23:29Alors,
23:29c'est vrai que ça n'est pas
23:30complètement nouveau
23:32aux États-Unis.
23:33L'année dernière,
23:34il avait intenté
23:35un procès à CBS
23:36parce qu'il considérait
23:38que dans l'émission
23:3960 Minutes,
23:40Kamala Harris
23:41avait été avantagée
23:43au cours d'une interview.
23:45Finalement,
23:45l'affaire,
23:46alors il réclamait là
23:4720 milliards.
23:48Il en a obtenu 16
23:49et finalement,
23:49qui iront pour la bibliothèque présidentielle.
23:52Donc,
23:52il y a eu un arrangement à la fin.
23:53Donc,
23:54ça va être intéressant
23:54de savoir ce qui se passe
23:56dans cette procédure
23:57et si finalement,
23:59Robert Mordock
24:00et Donald Trump
24:01vont trouver un arrangement
24:02ou pas
24:03ou si ça va aller jusqu'au bout
24:04et si le Wall Street Journal
24:06va tirer ses fils
24:07dont je parlais,
24:08c'est-à-dire peut-être
24:09apporter de nouvelles informations.
24:11Ça,
24:11c'est fondamental.
24:12En fait,
24:12c'est-à-dire qu'au-delà
24:13de l'affaire Epstein,
24:13il y a une stratégie
24:14de Donald Trump
24:15et de son camp
24:18pour terroriser les médias.
24:20C'est-à-dire qu'il y a
24:20des attaques systématiques
24:21contre tous les journaux
24:22qui sont estimés
24:23faire de la diffamation.
24:25Je mets des grandes guillemets.
24:26Effectivement,
24:26il y a eu l'attaque contre CBS,
24:27l'attaque contre le Wall Street Journal.
24:29Il y a la FCC
24:29qui, grosso modo,
24:30est l'organe de régulation
24:31des médias
24:32qui met de la pression
24:34notamment sur les médias locaux.
24:35Il y a une partie
24:36des financements
24:37qui avaient été validés
24:38pour justement aider
24:39les médias locaux aux Etats-Unis
24:40qui a été annulé
24:41pas plus tard
24:41qu'il y a 24 heures
24:42ou 48 heures
24:43par le Parlement américain.
24:44Donc, en fait,
24:45il y a une volonté
24:45assez claire
24:46de la part de Donald Trump
24:48et de son administration
24:49de mettre la pression
24:50sur tous les médias
24:51qui sont plus ou moins critiques
24:53de Donald Trump.
24:54Et donc,
24:54au-delà de l'affaire Epstein,
24:55il y a vraiment
24:55une stratégie globale
24:56et notamment d'attaquer
24:57systématiquement
24:57avec des dommages d'intérêt
24:59absolument absurdes.
25:00Mais il y a quelque chose
25:00de très nouveau
25:01qui est historique
25:02et quand vous parlez
25:02aux journalistes américains
25:03depuis 24 heures,
25:05c'est la première fois
25:06qu'un président américain
25:07en fonction
25:08attaque un groupe médiatique
25:10et un président
25:11qui est le président
25:13Rupert Murdoch.
25:15Ça ne s'est jamais passé
25:16qu'un président américain
25:18attaque officiellement
25:19poursuivre en justice
25:21un groupe médiatique.
25:22Les affaires dont vous parlez,
25:23elles existent,
25:23mais c'était avant
25:24que Donald Trump
25:25n'arrive à la Maison-Blanche
25:26et en même temps,
25:27de manière,
25:28encore une fois,
25:29en termes de communication politique,
25:31c'est attendu
25:31par ses supporters
25:32parce que Donald Trump
25:34n'a pas cessé de dire
25:35que les médias,
25:37c'est terrible
25:39qu'on dit n'importe quoi,
25:41qu'on ait des sales journalistes,
25:42qu'il faut nettoyer tout ça
25:44et en attaquant
25:45d'une certaine manière
25:46le Wall Street Journal,
25:48il répond aussi
25:48à sa base
25:50qui réclame cela.
25:51Ce qui est intéressant aussi,
25:53Olivier Ravanello,
25:54c'est ce qu'on entendait dire
25:55par Henri Arnault,
25:56c'est-à-dire qu'il a essayé
25:57à Los Angeles
25:58d'avoir des témoignages,
25:59d'avoir des réactions
26:00et qu'il y a une sorte
26:02de peur,
26:03de peur de parler.
26:03– Oui,
26:06je crois surtout
26:07que si on s'interroge
26:09sur qui parle,
26:10c'est le silence de Trump
26:13depuis un peu plus de 24 heures,
26:15qui est assez rare pour lui.
26:17Et je pense qu'il est face
26:19à un choix,
26:20c'est de franchir
26:21ou pas le rubicon médiatique.
26:24Ou aller dans le sens
26:25de ce que lui demandent
26:25énormément de gens,
26:26y compris dans son camp,
26:27c'est-à-dire de rendre public
26:29en protégeant les témoins,
26:33le plus possible,
26:34mais en gros
26:34de un peu tout mettre
26:35sur la table.
26:37Et là,
26:37d'ouvrir des vannes
26:39qui vont brasser
26:41énormément de choses
26:43qui, encore une fois,
26:44vont rendre sa base
26:46encore plus hystérique
26:47et pas forcément
26:48à son avantage.
26:49Juste pour rappel,
26:50il y a énormément encore
26:51de zones d'ombre
26:52dans cette affaire
26:53qui durent déjà depuis…
26:54– Le suicide,
26:55c'est 2019.
26:56– Depuis 2019,
26:58puisque Jeffrey Epstein
26:59a été arrêté
27:00en rentrant de France
27:01en 2019.
27:02– Donc 8 ans.
27:06Epstein,
27:06c'est quelqu'un
27:07qui vient d'un tout petit milieu,
27:09qui a fait une fortune immense
27:11très très vite.
27:11On s'est toujours demandé
27:12d'où venait cet argent.
27:14Les clients qu'il a eus
27:15sont des clients
27:16qui étaient immensément riches,
27:18immensément puissants.
27:20Il y a quelque chose
27:20qui relève un peu
27:21presque de l'affaire Madoff.
27:25Donc il y a énormément
27:26de noms potentiels
27:27si vous rouvrez
27:28et si vous vous remettez
27:30à enquêter,
27:30à travailler
27:31sur l'affaire Epstein,
27:32de gens qui peuvent
27:33être concernés,
27:35qui peuvent être cités.
27:36Donc potentiellement,
27:37c'est extrêmement déstabilisant
27:39pour la finance,
27:41pour la classe politique.
27:43Et encore une fois,
27:44cet homme que vous avez vu
27:45dans sa voiture
27:45n'attend que ça
27:46et se régale de ça
27:47parce qu'il est convaincu
27:49et ils sont des millions
27:50à être convaincus de ça,
27:51que ces gens-là
27:52maîtrisent le monde
27:54et qu'il faut les faire chuter.
27:56Et s'il ne fait pas ça,
27:57Trump,
27:58s'il reste sur la ligne
27:59qui est la sienne,
28:01il faut très vite
28:02qu'il trouve autre chose
28:03et qu'il parte
28:03sur une autre crise
28:04pour essayer
28:05de faire passer
28:07et que cette affaire
28:08Epstein
28:09ne dure pas trop longtemps.
28:11Et la décision
28:12qui va prendre
28:12dans les heures qui viennent,
28:14est-ce que je parle
28:15ou est-ce que je ne parle pas,
28:16à mon avis,
28:17elle est structurante
28:18pour une bonne partie
28:20de son mandat.
28:21Alors,
28:21petite information
28:21pour enchérir
28:22sur ce qu'Olivier Ravanelot
28:23disait sur le silence de Trump.
28:25On vient d'apprendre
28:26qu'il a été joué au golf
28:27aujourd'hui
28:28et qu'il a absolument
28:29refusé tout contact
28:30avec ce qui s'appelle
28:31le pool de la Maison-Blanche,
28:32c'est-à-dire
28:33ce groupe de 13 journalistes
28:34qui suivent en permanence
28:36et maintenant
28:36avec des influenceurs
28:37le président américain.
28:39Et on sait
28:40qu'il a rencontré des gens
28:41et la Maison-Blanche
28:42vient de refuser
28:43de dire aux journalistes
28:45qui étaient avec
28:47Donald Trump
28:48ce samedi après-midi
28:49heure de Washington.
28:50qu'est-ce qu'ils se sont dit
28:52et est-ce qu'il y a eu
28:54une réunion
28:54sur le terrain de golf
28:55qui s'est faite ?
28:56Et ça,
28:57quand vous connaissez Trump,
28:57c'est assez rare
28:58parce qu'à chaque fois,
29:00et c'est un président
29:01qui aime faire des conférences
29:02de presse improvisées,
29:03parler,
29:04eh bien là,
29:04c'est le silence total.
29:06Bertrand Gallichet,
29:07c'est une boîte de Pandore
29:09cette affaire Epstein ?
29:10Ça y ressemble.
29:11En tout cas,
29:12c'est ce que pense
29:13une grande partie
29:15de l'électorat Maga,
29:16en tout cas ceux
29:17qui aujourd'hui
29:17brûlent leur casquette rouge
29:19dans des barbecues
29:21pour montrer
29:22leur mécontentement
29:23parce qu'en fait,
29:24ils ont besoin
29:25d'avoir du grain à moudre,
29:27ils veulent des révélations,
29:28ces révélations ne viennent pas,
29:29donc il y a une immense frustration
29:31de la part de cet électorat
29:32qui déjà a été déçu
29:34par les pseudo-révélations,
29:37en tout cas celles
29:38qu'ils attendaient
29:39sur Kennedy.
29:40Et on voit ces images
29:40et elles sont toutes
29:41sauf anodines,
29:42ces casquettes rouges
29:43qui sont brûlées.
29:44C'est le symbole,
29:44évidemment,
29:45de la victoire de Trump.
29:45C'est le symbole,
29:45ça en dit beaucoup
29:47sur la colère,
29:47la colère de ceux
29:48qui croient en Donald Trump.
29:50Voilà,
29:50le fait de les brûler
29:52devant les caméras
29:54ou en tout cas
29:54de faire des vidéos avec,
29:56c'est évidemment
29:56une insulte au président.
29:58En tout cas,
29:58c'est un geste
30:00d'agression extrême
30:02de la part de ceux
30:03qui sont censés
30:04quand même être
30:04les soutiens
30:05les plus grands
30:06du président
30:07et qui lui pardonnent
30:08tout le reste
30:08parce qu'en réalité,
30:10chaque fois que le président
30:11a pris des décisions
30:13extrêmement controversées,
30:14ils étaient là ceux-là
30:14pour le soutenir.
30:16Donc là,
30:16il y a une rupture quand même.
30:18On sent qu'il y a
30:18une cassure
30:19ou une fêlure en tout cas
30:20et on verra
30:20si ça s'aggrave ou pas.
30:23Michel Fayad,
30:24colère de la base,
30:25de la base MAGA,
30:27100% Trump,
30:28colère aussi
30:29chez les Républicains.
30:30On le disait,
30:30Mike Johnson,
30:32président de la Chambre
30:32des représentants
30:33qui demande
30:33à la ministre de la Justice
30:34de rendre public
30:35tous les documents
30:36liés à cette affaire.
30:38Oui,
30:39puis même,
30:39il y a une coordination
30:40même avec certains démocrates.
30:42C'est un joint submission,
30:45c'est-à-dire qu'ils soumettent ensemble
30:46pour essayer d'obtenir
30:48un vote en commun
30:49des Républicains
30:50et des Démocrates.
30:51Après,
30:51je ne sais pas
30:51si ça peut réellement aboutir
30:53en termes de vote,
30:55mais en tout cas,
30:55si ça arrivait à être voté,
30:57ça serait obligatoire pour Trump
31:00parce que c'est un bill
31:00qui a vocation
31:01à être un acte,
31:02c'est-à-dire que
31:03c'est obligatoire
31:05pour le président.
31:06Le président ne peut pas
31:06s'y opposer.
31:08Honnêtement,
31:09je ne crois pas
31:09qu'on en est encore là,
31:11mais après,
31:12la pression peut monter
31:13dans les prochains jours.
31:14Si Trump n'arrive pas
31:15à calmer le jeu rapidement,
31:17tout est ouvert
31:18et tout est possible.
31:19Il y a une demande
31:19des parlementaires
31:20de nommer un procureur indépendant
31:22pour refaire toute l'histoire.
31:23Alors là,
31:24avec le règne des influenceurs
31:26et de ce qui se passe
31:27en ce moment à Washington
31:28dans cette Amérique radicalisée,
31:29ça veut dire que
31:30l'affaire Epstein
31:31occupera vraiment
31:32une grande partie
31:33du mandat Trump.
31:34et l'autre idée
31:35qui a été dite
31:36par Alain Derkovitz,
31:38qui est un ancien avocat,
31:39qui a été impliqué
31:40dans l'affaire Epstein,
31:42on a prêté à Alain Derkovitz
31:44d'avoir été, lui,
31:45sur l'île privée
31:47de Jeffrey Epstein
31:48avec des jeunes filles.
31:49Il s'en est plutôt bien tiré.
31:51Mais Alain Derkovitz
31:52disait ce matin,
31:53moi, je souhaite
31:54que Guylaine Maxwell,
31:55qui en ce moment
31:56est en prison en Floride,
31:58vienne à Washington
31:59et réponde aux questions
32:00du Congrès.
32:02Alors, je peux vous dire
32:03qu'ayant couvert
32:03énormément de choses
32:04à Washington,
32:06si vous avez
32:07une convocation
32:08de Guylaine Maxwell,
32:09qui a été
32:10la compagne
32:12de Jeffrey Epstein
32:12pendant des années,
32:14qui a été condamnée
32:15à 20 ans de prison
32:15pour avoir recruté
32:17pour Jeffrey Epstein
32:18des jeunes filles,
32:21si elle vient
32:21et si elle comparaît,
32:23si la sorte de sa cellule
32:24de telle ASI
32:25et qu'elle comparaît
32:26devant le Congrès,
32:27elle a toujours
32:28clamé son innocence
32:29mais elle n'a jamais parlé
32:31sur ce qu'elle avait vu.
32:32Si jamais il y a
32:32une commission,
32:34un Congrès
32:34qui fait sortir
32:36Guylaine Maxwell
32:37et qui lui pose des questions,
32:39on fera sans doute,
32:40vous ferez sans doute
32:41beaucoup d'émissions spéciales
32:42là-dessus.
32:42Sans aucun doute.
32:43Ulrich Bounin.
32:44Non mais oui,
32:45juste pour revenir
32:45sur l'attitude
32:46de certains parlementaires républicains,
32:47ça a été dit tout à l'heure,
32:49on va rentrer
32:50à partir du mois de septembre
32:51dans la préparation
32:52des élections de mi-mandat
32:53et en fait,
32:54c'est une partie
32:55de cette base MAGA
32:56qui se révolte
32:57contre Donald Trump,
32:58c'est une partie de base
32:59qui va aller voter
32:59et qui soutient Mordicus.
33:01Oui, ou pas, voilà.
33:02Parce que ce qui entoure
33:03de Monté,
33:04c'est justement
33:05une désaffection
33:06en disant
33:06après tout,
33:07il est comme les autres
33:08et je vais m'abstenir.
33:09Et donc pour ne pas les perdre,
33:10il faut...
33:11Dans les projections
33:11qu'on voit
33:11sur les tout premiers sondages,
33:13le mouvement le plus fort,
33:15ce n'est pas un mouvement
33:16de rejet,
33:16c'est un mouvement
33:17de « je ne vote pas »
33:18et d'abstention.
33:19Et donc effectivement,
33:20il faut...
33:21En fait,
33:21c'est un parti
33:22de ces républicains
33:23qui sont obligés
33:23de suivre le courant en fait
33:24parce qu'ils préparent
33:25eux-mêmes leur réélection.
33:26Et il va falloir aussi
33:27surveiller,
33:28pour enchaîner un peu
33:28sur ce qu'Olivier disait,
33:30sur les réactions
33:31des proches
33:32et des futurs présidentiables
33:33dans l'univers Trump.
33:35Je vais être assez intéressée
33:37de voir comment va évoluer
33:38par exemple
33:38le vice-président
33:39J.D. Vance
33:40pour voir
33:41si l'affaire Epstein continue.
33:43Est-ce qu'il se désolidarise
33:45de Donald Trump
33:46ou est-ce qu'il lui reste fidèle
33:47comme il le fait
33:48jusqu'à présent ?
33:49Ce qui veut dire
33:49que le retour
33:50de Floride
33:51du président américain
33:53demain va être
33:53à suivre de près.
33:54Ah bah oui,
33:55parce que traditionnellement
33:56on l'attend,
33:56il descend de l'avion,
33:58il dit un petit mot,
33:58il balaie toute l'actualité
34:00et il a un mot
34:01sur à peu près
34:02tous les sujets
34:03pour réalimenter
34:05la pompe
34:05de cette grande caravane
34:07qui est sa présidence
34:08et qui va
34:09de déclaration en déclaration
34:10jour après jour.
34:11Il peut faire des tweets aussi.
34:13Il peut aussi faire des tweets
34:14parce que
34:14chaque mot va être pesé
34:16sur cette affaire.
34:17Il faut bien réfléchir
34:18à ce qu'on dit
34:19et en effet
34:21c'est à peu près
34:23juste avant votre tranche
34:25que ça se passe
34:26et on le commente avec vous
34:28donc sans doute
34:28que demain soir
34:29on sera autour
34:30de cette table
34:31pour continuer
34:32de commenter
34:33ce qui sera dit
34:33ou pas par Trump.
34:34Eh bah c'est parfait,
34:35on vous donne rendez-vous
34:36demain soir
34:38vers 22h
34:39pour commenter
34:40les déclarations
34:40de Donald Trump
34:41dans...
Recommandations
36:24
|
À suivre
22:10
20:29
1:07:00
36:51
8:27
45:43
33:54
0:47
1:05
1:12
1:14
1:20:03
Écris le tout premier commentaire