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  • il y a 4 mois
Guillaume Daret reçoit François-Xavier Bellamy, député européen et vice-président des Républicains, et Patrick Dutartre, général de l'Armée de l'air et ancien leader de la Patrouille de France, dans BFM Politique ce dimanche 13 juillet 2025 sur BFMTV.

« BFM POLITIQUE » est LE rendez-vous média incontournable rythmant la vie politique française. Chaque dimanche, en direct et en public, l’émission présentée par Guillaume Daret donne la parole aux personnalités de tous bords. Durant deux heures, un représentant politique au cœur de l’actualité répond aux questions de la journaliste de BFMTV, puis débat dans le « face à face » avec un contradicteur sur un sujet qui les oppose.

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00:00BFM TV, BFM politique, Guillaume Daray.
00:07Vous êtes bien dans BFM politique à quelques heures seulement du grand discours aux armées d'Emmanuel Macron.
00:14Discours qui doit annoncer une évolution, une refondation même justement du modèle de notre armée, de son financement face aux menaces qui pèsent sur la France et sur l'Europe.
00:25Notre invité, notre premier invité, François-Xavier Bellamy, député européen.
00:30Merci d'être avec nous, vice-président aussi des Républicains.
00:33Avec moi pour vous interroger, Amandine Attalaya, éditeur et vice-politique BFM TV, et Bruno Jeudy, directeur délégué de la Tribune.
00:41Bonjour Guillaume, bonjour François-Xavier Bellamy.
00:43Il est à nos côtés, on va vous interroger justement parce que vous êtes député européen.
00:46On disait que ces menaces planent aussi sur l'Europe.
00:49Emmanuel Macron va donc prononcer un discours très important ce soir à l'hôtel de Brienne, au ministère des Armées.
00:55Ça intervient quelques heures, seulement après quelques jours, après la prise de parole du chef d'état-major des armées.
01:01C'est extrêmement rare, ça a permis de remettre en perspective justement les enjeux pour l'armée française,
01:06mais aussi les menaces qui plaisent aujourd'hui sur notre pays ainsi que sur l'ensemble de l'Europe.
01:12On nous annonce justement des choses et des mesures extrêmement fortes, des mesures majeures de la part du chef de l'État.
01:19On évoque notamment une hausse du budget des armées.
01:22Est-ce que vous soutiendrez cette hausse du budget des armées ?
01:25Est-ce que vous soutiendrez les mesures que le chef de l'État mettra sur la table ?
01:30Oui, bien sûr. Nous soutiendrons tout ce qui permettra de donner à nos forces armées les moyens de leur mission.
01:36Aujourd'hui, grâce à nos soldats qui sont engagés pour, dans toutes les armes, défendre notre pays,
01:41nous avons la chance de pouvoir compter sur une des rares armées en Europe qui soit capable de se projeter dans le monde
01:47pour défendre la sécurité de notre pays qui peut être engagée parfois bien loin de nos frontières.
01:53Mais le fait est que cette armée, elle reste au regard de la réalité, du retour des menaces de haute intensité.
01:59Elle reste trop peu dimensionnée.
02:01Et nous avions déjà évoqué avec notre famille politique, au moment des débats sur la loi de programmation militaire,
02:07la nécessité de remonter en puissance.
02:09Pendant longtemps, les Européens et les Français aussi ont cru qu'ils pouvaient toucher ce qu'on appelait les dividendes de la paix.
02:16Ils ont cru que le recul des menaces qui pouvaient peser sur nous permettrait de moins investir dans notre sécurité, dans notre défense.
02:24Aujourd'hui, il faut regarder lucidement la réalité d'un monde qui devient plus dangereux que jamais
02:28et se préparer à faire face à la réalité de ces menaces dans leur nouvelle configuration.
02:34Est-ce que vous y prenez votre part au sens large, votre famille politique finalement, à ce constat ?
02:39Et on le disait au fait qu'on a peut-être malheureusement réduit les moyens de l'armée ces 10, 15, 20 dernières années.
02:45Sébastien Lecornu, on reviendra sur ses propos sur son interview aujourd'hui dans la Tribune dimanche,
02:49évoque notamment le fait que dans les années 2000-2010, il y a 20 régiments supprimés, 10 bases aériennes fermées, 55 000 postes supprimées.
02:57Je ne vous cible pas vous directement, mais c'est une époque dans les années 2000-2010 où votre famille politique a été en partie au pouvoir.
03:02Est-ce que ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on s'est trompé sur les enjeux à l'époque géopolitique et on s'est dit l'armée ça ne sert pas à grand-chose ?
03:09Ça a été un mouvement dans tout le monde occidental et la France est le pays qui a sans doute le moins participé en Europe.
03:15Toute l'Europe a cru qu'après la chute du mur de Berlin, on arrivait à ce que Francis Fukuyama avait appelé à l'époque la fin de l'histoire,
03:23c'est-à-dire le fait que les tragédies, les conflits passés allaient petit à petit s'effacer au profit de l'universalisation de la mondialisation libérale
03:31et qu'on allait maintenant faire du commerce entre les grandes régions du monde, ce qui éviterait de se faire la guerre à tout jamais.
03:38Eh bien nous vivons aujourd'hui la fin de la fin de l'histoire.
03:41Et autre temps, autre constat, il faut maintenant qu'on s'équipe pour l'avenir, on peut regarder le passé comme on voudra,
03:46mais ce qui compte maintenant c'est de se tourner vers demain.
03:48Et notre famille politique, elle est en première ligne aujourd'hui pour réussir à réarmer le continent européen tout entier
03:55parce que c'est un enjeu global.
03:57Nous ne croyons pas demain du tout qu'il puisse y avoir une armée européenne,
04:01ce sont nos armées nationales qui portent la responsabilité de la sécurité de nos pays,
04:05mais nous devons, en Europe, garantir que la sécurité de notre continent soit mieux engagée, mieux assurée par les Européens eux-mêmes.
04:14Aujourd'hui, c'est un constat que nous avons souvent partagé,
04:17les Européens sont massivement dépendants des États-Unis pour leur défense.
04:21L'an dernier, les Européens ont acheté 79% de leurs armements hors d'Europe, dont 63% aux États-Unis.
04:29Eh bien le défi pour nous, c'est de renverser cette logique.
04:32Et avec le programme pour l'industrie européenne de défense, dont j'étais le rapporteur,
04:35que notre famille politique a porté, en particulier avec Raphaël Glucksmann,
04:40on a mené un combat français sur cette question déterminante,
04:43pour faire en sorte que précisément, nous puissions de nouveau imposer aux Européens une trajectoire d'autonomie.
04:51Désormais, ce programme pour l'industrie de défense, il financera des équipements,
04:54s'ils sont produits pour au moins 70% de leurs composants en Europe,
04:58avec un design, une conception européenne,
05:01et avec une absence totale de contraintes juridiques extra-européennes.
05:05Quand les Américains vous vendent une arme, ils la vendent avec une licence qui s'appelle ITAR,
05:09qui fait que, si vous voulez l'utiliser, même quand vous l'avez payé,
05:12vous devez demander l'autorisation du gouvernement américain.
05:14Eh bien nous disons que cette dépendance-là, nous devons en sortir aujourd'hui.
05:18Pas parce que les Américains ne seraient plus nos alliés,
05:20ils doivent, je le crois, rester nos amis,
05:22mais parce que nous ne devons plus être leurs vassaux,
05:24ils ne doivent plus être nos suivants,
05:25Alors dans un instant, on reviendra justement sur la façon dont on peut éviter
05:29d'être des nains diplomatiques et militaires, justement, en Europe face aux Américains.
05:32Mais d'abord, évoquons effectivement l'armée française,
05:36puisque vous le dites, ce sont les armées nationales
05:38qui vont continuer de dominer finalement en Europe,
05:41même si on travaillera davantage ensemble.
05:43Concrètement, comment on augmente nos moyens,
05:45comment on augmente nos budgets ?
05:47Je disais dans la tribune dimanche,
05:48grande interview de Sébastien Lecornu, ministre des Armées,
05:50qui met des propositions sur la table.
05:51Oui, tout à fait, qui dit, Sébastien Lecornu,
05:54qu'il n'y aura pas de rétablissement du service militaire,
05:57mais qu'il y aura une réserve professionnelle et spécialisée
06:00dans certaines compétences pour venir épauler l'armée de métiers.
06:04Bonne idée, c'est utile selon vous.
06:07Ça sert à quoi ?
06:08Bien sûr, moi, je soutiens totalement cette proposition du ministre des Armées.
06:12Je crois que la réserve, qui existe déjà aujourd'hui,
06:15est le meilleur levier pour garantir une montée en puissance de nos forces armées.
06:19Le service national, c'est un modèle d'armée que nous avons quitté.
06:22Nous sommes rentrés dans une armée professionnelle,
06:24mais cette armée, elle reçoit déjà aujourd'hui le concours de citoyens français.
06:29Et je pense à ceux qui, aujourd'hui, au moment où nous allons célébrer la fête nationale,
06:33sont engagés dans des préparations militaires pour venir se former
06:36et être disponibles pour soutenir nos forces armées dans tous les domaines.
06:40D'un mot juste sur le service militaire, pour vous,
06:42c'est parce que l'armée est aujourd'hui professionnelle
06:44que c'est une mauvaise idée d'y revenir,
06:47et puis parce que ça coûterait trop cher, c'est ça ?
06:49Parce que certains Français se disent, à notre époque,
06:51où on perd aussi parfois le sens de l'autorité,
06:55ça pourrait aider les jeunes à repartir sur la bonne voie.
06:57Pas pour vous ?
06:58Je crois que le service national est aujourd'hui l'objet d'une grande ambiguïté.
07:02Ceux qui disent le plus le regretter
07:04en parlent non pas pour des motifs de défense nationale,
07:07mais parce que le service national est devenu l'emblème
07:09d'une société où on s'engageait pour son pays.
07:12Et c'est cet engagement-là que nous avons perdu,
07:15ce sens de l'autorité, vous l'avez dit, ce sens des repères communs.
07:17Mais il me semble qu'on ne peut pas demander à notre armée aujourd'hui
07:21de faire deux métiers à la fois.
07:22L'armée, son rôle, c'est de défendre la sécurité du pays
07:25et pas de remplacer l'éducation nationale.
07:29La crise de notre école, c'est précisément le sujet
07:32auquel il faut se consacrer.
07:33Parce que c'est aussi un enjeu de sécurité pour demain.
07:36C'est aussi un enjeu de cohérence et d'unité pour le pays.
07:39Et ce qu'on voit, c'est que les menaces hybrides
07:40auxquelles nous sommes confrontés
07:41exploitent toujours les failles de l'unité de la nation.
07:45Donc il faut reconstruire cette unité.
07:47Mais ça, ça suppose de reconstruire l'école.
07:48Et chacun a son métier. Et on ne peut pas demander à l'armée
07:51en six mois de faire ce que l'école
07:53a échoué à faire en 15 ans.
07:55Donc la crise de l'école aujourd'hui,
07:57c'est un enjeu majeur pour l'avenir
08:00de notre pays. Il faut le traiter
08:01en tant que tel, mais ne pas demander à l'armée
08:04de venir réparer ce que l'école
08:05n'a pas su faire.
08:06Bruno ?
08:07François-Xavier Bellamy, je voudrais revenir
08:08sur ce qui va être au cœur du discours
08:10du président de la République ce soir.
08:12Sébastien Lecornu fait un cadrage
08:15sur ce grand choix stratégique que la France doit faire.
08:18Et ce grand choix stratégique va coûter cher.
08:20C'est-à-dire qu'il y a une réévaluation
08:22de la loi de programmation militaire.
08:24Je fais simple, sans doute dans des proportions importantes.
08:26Est-ce que vous soutiendrez le président de la République
08:29s'il annonce une réévaluation ?
08:33On parle peut-être d'une quarantaine de milliards
08:36assez rapidement pour pouvoir tenir à la fois
08:40nos engagements vis-à-vis de l'OTAN.
08:43On sait que le budget doit augmenter
08:45dans des proportions importantes
08:46jusqu'à 3,5% du PIB.
08:48Aujourd'hui, c'est 2.
08:49Est-ce que vous soutiendrez des annonces
08:52qui iraient dans ce sens ?
08:53Oui, nous soutiendrons ce travail-là.
08:56J'ai des désaccords profonds avec la trajectoire
09:01que le président de la République
09:02et ses gouvernements successifs ont imprimé
09:04au budget de la France au cours des dernières années.
09:06Et je crois que la dette française
09:09est devenue un enjeu majeur,
09:11y compris un enjeu de sécurité
09:13et un enjeu de souveraineté.
09:15Et donc, il faut absolument sortir
09:17de cette inflation de la dépense publique
09:19qui asphyxie aujourd'hui la France.
09:21Mais dans cette dette, il y a la part des armées.
09:23Mais sur ce sujet-là,
09:24ce qui a créé aujourd'hui la faillite de notre budget,
09:28ça n'est pas l'État régalien en général.
09:30Depuis des années,
09:31les dépenses consacrées aux missions régaliennes
09:34de l'État ont augmenté.
09:34n'ont cessé en proportion de se réduire.
09:38Elles ont augmenté, comme toutes les dépenses publiques.
09:40Emmanuel Macron arrive en 2017,
09:42c'est 31 milliards.
09:43Aujourd'hui, au moins, nous parlons,
09:44c'est plus de 50 milliards,
09:47plus de 60 à l'horizon 2030.
09:49Donc ça a plutôt augmenté.
09:50Mais la proportion fait qu'aujourd'hui,
09:52la dépense qui a le plus augmenté
09:54et qui pèse le plus lourd dans le budget de l'État
09:56de très loin,
09:56c'est la dépense sociale.
09:58On y viendra parce qu'il y a aussi question du budget.
10:00Le vrai défi pour nous,
10:01c'est de réussir à faire en sorte
10:02de réarmer l'État régalien,
10:03pas seulement les armées,
10:04mais la police,
10:05la sécurité,
10:06la justice,
10:07tout c'est qui va être la part
10:08la plus importante dans cet État régalien.
10:10Et l'armée fait partie
10:11de cet investissement.
10:13Mais encore une fois,
10:13c'est tous les États régaliens
10:14qu'il faut réarmer.
10:15Et pour ça,
10:16il faut réussir à affronter enfin
10:17les choix courageux
10:18qui nous attendent
10:19sur le plan de la dépense sociale.
10:20On va y venir.
10:21François-Xavier Bellamy,
10:22Emmanuel Macron,
10:22c'est un bon chef des armées ?
10:25Emmanuel Macron,
10:25c'est un bon chef des armées ?
10:27Je crois que dans sa responsabilité
10:28de chef des armées,
10:29il est absolument important
10:30que tout le monde reconnaisse
10:31sa légitimité.
10:32Je me borne à reconnaître
10:35que son mandat avait commencé
10:37en 2017
10:38par le limogé du général de Villiers
10:40qui s'opposait à une nouvelle baisse
10:42dans le budget des armées.
10:44Et donc,
10:45dans son rôle de chef des armées,
10:46le moins qu'on puisse dire
10:47est que là aussi,
10:49malheureusement,
10:49en même temps,
10:50on aura parfois prévalu.
10:51Mais encore une fois,
10:52le moment n'est pas
10:52à la politique partisane.
10:54La seule chose qui compte,
10:55c'est que la France soit unie
10:57pour cette cause commune
10:58que doit être la sécurité du pays.
10:59Je disais,
11:00le chef d'État-major des armées
11:01s'est exprimé vendredi.
11:01C'est extrêmement rare.
11:03Il met en avant le fait
11:03que d'après lui,
11:04la Russie a désigné la France
11:05comme son principal adversaire
11:08en Europe.
11:09Est-ce que ça vous semble justifié
11:11ou est-ce que c'est démesuré ?
11:13Ce qui est certain,
11:13c'est qu'il faut que tous les Français
11:14comprennent
11:15et que tous nos dirigeants
11:16comprennent aussi
11:17que la menace aujourd'hui,
11:18elle est multifactorielle.
11:20Il est clair,
11:20et le général Burkhardt le dit aussi,
11:22que la Russie ne va pas envahir
11:23demain la France
11:24avec des chars et des avions.
11:26En revanche...
11:26On est certain qu'il n'y aura pas...
11:28Il y a 10 ans,
11:29on n'aurait pas dit
11:29qu'on serait dans la situation d'aujourd'hui.
11:31Vous êtes certain que
11:32dans 10-15 ans,
11:33il n'y aura pas de conflit militaire
11:35sur le sol français ?
11:36La géographie fait que le conflit
11:38ne passe pas nécessairement
11:39par une opposition territoriale.
11:41Mais le conflit,
11:41il existe
11:42de bien des manières différentes.
11:44Le conflit,
11:44il passe aujourd'hui
11:45par la guerre informationnelle.
11:47Il passe aujourd'hui
11:48par les déstabilisations concrètes
11:49auxquelles nos militaires
11:50ont eu à faire face
11:51sur le continent africain,
11:52par exemple.
11:53Il passe par l'arme migratoire.
11:55Et laisser aujourd'hui
11:56nos pays vulnérables
11:57face à l'immigration illégale,
11:59c'est en réalité
12:00laisser des pays
12:01comme la Russie,
12:02comme la Biélorussie,
12:03mais aussi comme la Turquie,
12:05comme la Chine,
12:06utiliser la porosité
12:07de nos frontières
12:08pour alimenter
12:09des menaces de sécurité
12:10et la déstabilisation
12:11de nos sociétés.
12:12Et ça,
12:12les pays d'Europe centrale
12:13l'ont bien compris.
12:13J'ai été à la frontière
12:14entre la Pologne
12:15et la Biélorussie.
12:16Aujourd'hui,
12:16la Pologne,
12:17comme d'autres pays européens,
12:18ont construit des murs
12:19pour défendre
12:21leur territoire
12:22face à l'immigration illégale
12:24parce qu'ils savent
12:25que cette immigration irrégulière,
12:26elle est organisée
12:27par la Russie
12:28et la Biélorussie
12:28pour les déstabiliser.
12:30C'est un outil de politique
12:30étrangère, Amandine.
12:31Et donc,
12:31il faut qu'on prenne conscience
12:32que la sécurité,
12:33ce n'est pas seulement
12:33la question de la défense.
12:35Est-ce que nous faisons
12:35le poids aujourd'hui,
12:37nous, la France
12:37ou l'Europe,
12:38si nous arrivons
12:39à nous entendre,
12:40face à ces prédateurs,
12:42à ces hommes très durs
12:43que sont Poutine
12:44et Trump aujourd'hui
12:45qui, eux,
12:46utilisent la force
12:47sans vergogne
12:47là où nous,
12:48parfois,
12:49tardons à nous imposer
12:50dans des conflits ?
12:51Le problème n'est pas
12:52que nous ne fassions pas
12:52le poids.
12:53Le problème,
12:54c'est la naïveté
12:54de politiques
12:55qui sont aujourd'hui
12:56encore menées
12:57et qui désarment
12:59nos pays
13:00face à la réalité
13:01de cette agressivité.
13:03Je pense à un exemple
13:04en particulier.
13:04On parle beaucoup
13:05aujourd'hui
13:05de la Nouvelle-Calédonie.
13:07Quand vous pensez
13:07que l'Azerbaïdjan
13:08a organisé,
13:10à Nouméa,
13:10en Nouvelle-Calédonie,
13:11en visioconférence,
13:12un colloque sur,
13:13je cite,
13:14la décolonisation
13:15des Outre-mer français,
13:16mais c'est une attaque
13:17territoriale.
13:18C'est une attaque
13:18sur l'intégrité nationale.
13:20C'est une attaque
13:21sur la souveraineté
13:21de la France.
13:22C'est une attaque
13:23contre notre démocratie
13:24et la sécurité
13:25de nos processus démocratiques.
13:26Est-ce que nous avons réagi ?
13:27Est-ce que la France a réagi ?
13:29Est-ce que l'Europe
13:29a sanctionné l'Azerbaïdjan ?
13:31Est-ce que la France
13:32a demandé à l'Europe
13:32de dénoncer
13:33le contrat gazier
13:34entre l'Azerbaïdjan
13:35et l'Europe ?
13:36La réponse est non.
13:37Aujourd'hui,
13:37c'est la loi du plus fort,
13:38François-Xavier Mellamy.
13:39Il y a 15 jours,
13:39à votre place,
13:40le patron de votre parti,
13:41Bruno Rotaillot,
13:43nous disait qu'il soutenait
13:44finalement
13:50mais que l'Iran
13:51avait été le premier
13:52d'après lui
13:53à violer le droit international.
13:55Est-ce que finalement
13:55on est dans un monde
13:56où aujourd'hui
13:56le droit international
13:58n'existe plus ?
13:59C'est le règne de la force,
14:00vous vous en félicitez ?
14:01Non, vous savez,
14:02pardon de revenir à mon métier,
14:03je suis prof de philo,
14:05Pascal a dit cette chose
14:06qui est déterminante.
14:07Blaise Pascal dit
14:07on ne peut pas faire
14:09que la justice
14:10soit toujours forte
14:11et donc il faut faire
14:12que la force soit juste.
14:13Et aujourd'hui,
14:14le rôle de l'Europe
14:14et le rôle de la France,
14:16c'est de reconstruire
14:17notre force,
14:18notre capacité d'action,
14:20d'intervention
14:20pas seulement militaire
14:21mais aussi sur le plan
14:22économique, commercial,
14:24diplomatique
14:24pour garantir que demain
14:26nous pourrons servir
14:27les causes justes
14:29qui nous attendent.
14:29Mais aujourd'hui,
14:30on ne nous écoute plus
14:31bien souvent.
14:32Mais je le redis...
14:32Nous ne sommes pas partie prenante
14:34dans le dossier
14:35russo-ukrainien
14:36pour la finalisation.
14:38En Iran,
14:38l'Europe n'a pas été partie prenante
14:39non plus.
14:40Donald Trump a fait
14:41ce qu'il voulait
14:41donc notre voix
14:42ne porte plus.
14:43Je le redis,
14:44le problème n'est pas
14:45que nous ne fassions pas
14:45le poids.
14:46Le problème,
14:47c'est que nous ne voulions plus.
14:48Il y a un problème aujourd'hui
14:50en Europe,
14:51un problème peut-être
14:52aujourd'hui en France
14:52qui n'est pas seulement
14:54de pouvoir
14:55mais qui est de vouloir.
14:57Et la question est
14:58est-ce que nous voulons
14:59encore agir ?
15:01Est-ce que nous voulons
15:01nous en donner les moyens ?
15:03Est-ce que nous voulons
15:04encore vouloir
15:05d'une certaine manière ?
15:06C'est la grande question
15:06qui est posée
15:07aux Européens aujourd'hui.
15:09Et parfois,
15:09quand je vois
15:09la faiblesse
15:10de nos réactions,
15:11y compris
15:12quand nos intérêts vitaux
15:13sont en jeu,
15:14je me dis qu'effectivement
15:15nous avons un grand travail
15:16à faire pour retrouver
15:17la lucidité nécessaire
15:18pour,
15:19dans ce monde de prédateurs,
15:20assumer d'avoir
15:21des intérêts à défendre,
15:23des intérêts,
15:23des principes,
15:24des valeurs
15:25qui ne doivent pas
15:26être réduites au silence
15:27par notre impuissance
15:28d'aujourd'hui.
15:29François-Xavier Bellamy,
15:30Bruno le disait,
15:30peut-être 40 milliards
15:31d'euros supplémentaires
15:32pour le budget des armées
15:34dans les années à venir.
15:3540 milliards,
15:36c'est aussi ce que veut
15:37trouver comme économie
15:38François Bayrou
15:39qui va dévoiler
15:40mardi les grandes lignes
15:41du futur budget.
15:42On sait que l'une
15:43des lignes rouges,
15:44ça a toujours été le cas
15:45pour votre parti Les Républicains.
15:47Ce sont les hausses d'impôts.
15:48François Bayrou
15:49dit à ce sujet
15:49interrogé il y a quelques jours,
15:50je cite,
15:51il pourrait y avoir
15:52ici ou là des efforts.
15:54Est-ce qu'une hausse d'impôts
15:56pour Les Républicains
15:56ce serait acceptable ?
15:58Non.
15:59La vérité,
15:59c'est que la France
16:00aujourd'hui est le pays
16:01où la pression fiscale
16:03est la plus élevée
16:04de tout l'OCDE.
16:05S'il suffisait
16:06d'augmenter les impôts
16:07pour sortir du déficit
16:09et de la dette,
16:10alors la France
16:10n'aurait ni déficit
16:11ni dette.
16:12La preuve est faite
16:13par notre pays
16:14depuis des années maintenant,
16:15malheureusement,
16:16que plus on augmente
16:17les impôts,
16:17plus on rentre
16:18dans cette spirale
16:18d'autodestruction
16:20qui conduit simultanément
16:21à creuser la dette,
16:23à animer nos entreprises,
16:24à asphyxier
16:25ceux qui travaillent,
16:26ceux qui produisent,
16:26ceux qui créent de la valeur.
16:28Et donc,
16:28la vérité,
16:29c'est qu'on ne s'en sortira
16:29et on ne se sortira
16:30même de la crise de la dette
16:31que si on arrive
16:32à faire baisser
16:33la pression fiscale.
16:34Ça, ce sera l'enjeu
16:35du grand rendez-vous de 2027.
16:37Aujourd'hui,
16:37on sait très bien
16:38qu'il n'y a pas de majorité
16:39à l'Assemblée nationale
16:40suffisamment claire
16:41pour pouvoir faire
16:42les choix courageux
16:43qui nous attendent.
16:43Mais en attendant,
16:45ne pas augmenter
16:46la pression fiscale,
16:47ce serait évidemment
16:48absolument intenable.
16:49Et si François Bayrou,
16:51malgré tout,
16:51décide d'augmenter les impôts,
16:53vous dites
16:53« ce n'est pas acceptable,
16:54ce n'est pas acceptable »
16:55au point que les ministres,
16:57les républicains
16:58quittent le gouvernement ?
16:59Nous y travaillerons
17:00avec les parlementaires
17:02qui sont engagés aujourd'hui
17:03à l'Assemblée,
17:04au Sénat
17:04et qui déjà font valoir
17:06ces principes fondamentaux.
17:07Nous travaillons aussi
17:08à proposer des pistes
17:09d'économie très concrètes.
17:11Je pense à ma collègue
17:11Cécile Lannard
17:12qui a déposé au Sénat
17:14un rapport
17:14mais c'est très important.
17:15Non mais à l'écrire,
17:15la question,
17:16si néanmoins
17:17il y a des hausses d'impôts,
17:18est-ce que les ministres
17:19LR doivent quitter
17:20le gouvernement ?
17:21Ce sera le choix
17:22de notre famille politique.
17:23Je ne vais pas me prononcer
17:24sur une question
17:25qui n'est pas encore posée
17:26Vous avez des responsabilités
17:27en cette famille politique
17:28donc vous pouvez vous prononcer.
17:29Je ne prendrai pas
17:29à cette discussion.
17:30Votre souhait c'est quoi ?
17:30S'il y a hausses d'impôts ?
17:31Nous on a la chance
17:32d'avoir un fonctionnement collégial.
17:33S'il y a hausses d'impôts ?
17:34Je crois qu'on a toujours
17:35été très clair sur le fait
17:36que c'était pour nous
17:37une ligne rouge évidente.
17:39S'il y a certains sujets
17:40sur lesquels
17:40on baisse des impôts
17:44d'un côté
17:44pour faire porter la charge
17:46ailleurs,
17:47pourquoi pas ?
17:47Donc la réponse est assez évidente.
17:48La cohérence veut
17:49dans ce cas-là
17:50que vous citiez un gouvernement
17:51qui fait l'inverse
17:52de ce qu'est votre philosophie économique.
17:53Mais pour nous
17:54ce serait un problème majeur
17:55évidemment
17:55et je peux difficilement
17:57être plus clair
17:57que je ne le suis.
17:58Donc vous nous dites
17:59les républicains
17:59ne participeront pas
18:00à un gouvernement
18:00qui augmente les impôts ?
18:01Mais notre philosophie
18:03est exactement l'inverse.
18:05Je viens de vous le dire.
18:06C'est assez clair.
18:07Alors pour trouver de l'argent
18:08il y a d'autres économies
18:08qui sont possibles
18:09et c'est vraiment
18:10ce qu'il faut lire
18:11le dimanche matin
18:12il y a tout dans la tribune dimanche.
18:13Peut-être qu'on aura
18:13des réponses un peu plus claires
18:14M. Bellamy
18:15Je peux difficilement
18:17avoir été plus clair.
18:18Sur la table
18:18il y a des mesures
18:19très concrètes.
18:21Supprimer le calendrier
18:22des jours fériés.
18:23Vous êtes pour
18:23ou vous êtes contre ?
18:25Pardon ?
18:25Supprimer certains jours fériés
18:28pour faire rentrer
18:29de l'argent dans les caisses.
18:30Comme le lundi de Pentecôte.
18:30Comme le lundi de Pentecôte.
18:31C'est une des propositions
18:33qui est sur la table
18:34en tous les cas.
18:35Une chose qui me paraît essentielle
18:36ne jamais demander aux gens
18:37de travailler plus
18:38sans gagner plus.
18:39Parce qu'aujourd'hui
18:40si c'est pour
18:40travailler pour l'État
18:42travailler gratuitement
18:43pour que l'État
18:44remplisse ses caisses
18:45ça c'est injustifiable.
18:46Aujourd'hui il y a
18:47un grand problème en France.
18:48C'est que l'effort
18:49il est très inégalement réparti.
18:51Il y a des gens
18:52qui bossent et qui bossent dur
18:53et qui pourtant
18:54ont du mal à s'en sortir
18:55précisément parce que
18:56c'est toujours au même
18:57qu'on manque le plus débat.
18:57Alors autre proposition.
18:58Autre proposition.
18:59Faire contribuer davantage
19:00les retraités les plus aisés.
19:02Vous êtes pour ou vous êtes contre ?
19:03Mais là encore
19:03je le redis
19:04on ne peut pas imaginer
19:05que ce soit en augmentant
19:06la pression fiscale
19:07d'une manière ou d'une autre
19:08qu'on va s'en sortir.
19:08Il va bien faire
19:09trouver des solutions
19:09quand même.
19:10Mais j'en ai plein.
19:12La première question
19:13on a une autre proposition aussi.
19:14La première question Bruno
19:15je dis c'est comment
19:16on fait pour baisser
19:17la dépense publique.
19:18Le sujet c'est pas
19:19comment les français
19:19vont devoir...
19:20Mais sur les économies...
19:21Oui mais vous commencez
19:22comme par hasard
19:22par demander toujours aux français
19:23de payer plus cher.
19:25Mais il y a une autre idée
19:26il y a aussi le crédit d'impôt
19:27c'est-à-dire diminuer
19:28le crédit d'impôt
19:29de 50%
19:31Ça c'est des économies.
19:32De 50% à 40%
19:34Non, non, non, Guillaume Daré
19:35Laissez Amandine
19:36vous poser la question.
19:38Diminuer le crédit d'impôt
19:39peut-être de 50%
19:40à 40% aujourd'hui
19:41et qu'il concerne
19:42moins de postes possibles
19:44par exemple
19:44les gardes d'enfants
19:45seraient sécurisés
19:46mais les jardiniers
19:47que sais-je
19:48aujourd'hui
19:48ne seraient plus remboursés
19:49par crédit d'impôt.
19:51Ce ne sont pas des économies
19:52ce sont des augmentations
19:54d'impôts
19:54et la vraie question
19:55c'est comment est-ce que
19:56l'État
19:57baisse ses dépenses
19:59pas comment est-ce qu'on prend
20:00plus d'argent
20:01aux Français ?
20:02M. Bellamy
20:02Ce qu'on vous propose là
20:04ce sont des choses
20:04qui sont sur la table
20:05qui sont à rendement immédiat
20:08or le Premier ministre
20:09il a besoin de choses
20:10à rendement immédiat
20:11pour boucler son budget
20:12de 2026.
20:13Mais encore une fois
20:14Ce que vous proposez
20:15c'est éventuellement
20:17des économies
20:18certes il faut en faire
20:18mais qui rapporteront
20:20dans quelques années.
20:21Non mais
20:21l'idée que l'on va
20:23éviter à l'État
20:25de creuser plus encore
20:28sa dette abyssale
20:30en prenant plus d'argent
20:32aux Français
20:33cette idée est fausse
20:34j'ai commencé par là
20:35et je le répète
20:35parce que plus
20:36on va augmenter
20:37la pression fiscale
20:38qui pèsera sur les Français
20:39plus on va alimenter
20:41cette spirale
20:41qui décourage le travail
20:43qui décourage l'investissement
20:44qui décourage l'effort
20:45Donc première mesure
20:46pour vous
20:47pour faire des économies
20:48c'est quoi ?
20:48Votre mesure demain ?
20:49Mais il y en a plein
20:50je le redis
20:51une mesure très concrète
20:52qui concerne la vérité
20:52qui vient de déposer au Sénat
20:53une mesure pour faire faire
20:54des économies massives
20:56dans la multiplication
20:57des agences de l'État
20:58depuis des années
20:59l'État a multiplié
21:00les agences
21:01des milliards d'euros
21:04d'économies potentielles
21:05qui non seulement
21:06permettent de faire baisser
21:07la dépense publique
21:08mais qui en plus
21:09contribuent à libérer le pays
21:10parce que n'importe quel
21:11chef d'entreprise
21:12responsable d'associations
21:13élus local
21:14vous dira qu'aujourd'hui
21:15le principal problème
21:16pour avancer
21:17pour travailler
21:17pour agir
21:18c'est d'abord
21:18d'affronter ce maquis
21:19administratif
21:20qui est devenu
21:21absolument insurmontable
21:22Ce ne sont pas
21:22des rendements immédiats
21:23la suppression des agences
21:25certes il faudra peut-être
21:26en supprimer
21:26mais ça ne sera pas suffisant
21:27et surtout
21:28les agences
21:30ne sont jamais
21:30des émanations
21:31de ministères
21:33et une partie
21:35des attributs
21:36de ces agences
21:36reviendront dans les ministères
21:37Mais aujourd'hui
21:38il faut bien voir
21:39la réalité
21:39de l'échec massif
21:41auquel nous sommes arrivés
21:42l'État n'a jamais
21:43prélevé autant d'argent
21:44public
21:45Les impôts
21:46n'ont jamais été
21:47aussi lourds
21:47pour les français
21:48La dette n'a jamais
21:49été aussi inquiétante
21:51et impressionnante
21:52et pourtant
21:53tous les services
21:54publics essentiels
21:55semblent être
21:56aujourd'hui en faillite
21:57Vous avez parlé
21:57de la défense sociale
21:58La vraie question
21:59c'est effectivement
21:59comment on tire
22:00les leçons
22:00de cet échec
22:01plutôt que de
22:02continuer de l'alimenter
22:02en mettant toujours
22:03plus d'argent
22:04dans cet état dysfonctionnel
22:05et Bruno Jeudy
22:06vous le savez
22:07vous le voyez comme moi
22:08en Europe aujourd'hui
22:09on a le pays
22:10qui fait tous les records
22:11le record des impôts
22:12le record de la dette
22:13et pourtant
22:14on n'en tire aucune leçon
22:15on voudrait encore
22:16augmenter les impôts
22:17comme si c'était la solution
22:18ça n'est pas la solution
22:19et moi pardon
22:20je n'appelle pas
22:21supprimer des niches fiscales
22:22je n'appelle pas
22:23taxer les retraités
22:24je n'appelle pas
22:25aller chercher
22:26encore plus d'argent
22:27quels que soient
22:27les patrimoines
22:28où on voudra le trouver
22:29je n'appelle pas ça
22:30des économies
22:30j'appelle ça
22:31aller encore plus loin
22:32dans le délire
22:33de cet état
22:33qui n'a pas su se réformer
22:34la vraie
22:35la seule économie
22:36c'est celle qui verra
22:37la dépense publique baisser
22:38la dépense sociale
22:39vous souhaitez y toucher
22:40ou non
22:40il est question
22:41effectivement
22:41ce qu'on appelle
22:42de l'année blanche
22:42ça serait de geler
22:43vous savez
22:43toutes les dépenses sociales
22:44de ne pas les indexer
22:49l'année blanche
22:50c'est une forme
22:50de paresse intellectuelle
22:51parce que ça consiste
22:52à ne pas aller regarder
22:53concrètement
22:53à quel endroit
22:54se trouve la mauvaise dépense
22:56et donc
22:56d'une certaine façon
22:57c'est tiré
22:58parti du fait
23:00qu'il n'y a pas
23:00de majorité très claire
23:01à l'Assemblée
23:02pour faire une espèce
23:04de gel général
23:05moi je crois
23:06que le vrai sujet
23:07c'est d'aller
23:07à l'essentiel
23:08mais autre rendement immédiat
23:10je me mets à la place
23:11des premiers ministres
23:12il faut du rendement immédiat
23:13quand les députés
23:14les républicains
23:14proposent à l'Assemblée nationale
23:16de voter pour conditionner
23:18le RSA
23:18à 15h de travail hebdomadaire
23:20il y a évidemment
23:21une manière de corriger
23:22un système social défaillant
23:23parce que vous avez
23:24dans ce pays
23:24des centaines de milliers
23:25d'emplois non pourvus
23:26et moi partout en France
23:27je rencontre des artisans
23:28des commerçants
23:29des chefs d'entreprise
23:30des coiffeurs
23:31des grands industriels
23:32qui me disent
23:32mon premier grand problème
23:33aujourd'hui
23:34c'est que j'arrive pas
23:34à recruter
23:35le premier problème
23:36pour l'industrie de défense
23:36en France
23:37c'est pas qu'elle n'ait pas
23:38les moyens de regarder
23:40vers l'avenir
23:40c'est qu'elle n'arrive pas
23:41à trouver les bras
23:41pour pouvoir monter en puissance
23:43comment ça se fait
23:44qu'on ait des millions de gens
23:48centaines de milliers
23:49aux bas mots d'emplois
23:50qui ne sont pas pourvus
23:51conditionner le RSA
23:52à 15h d'activité hebdomadaire
23:53c'est permettre aux gens
23:54de revenir vers l'emploi
23:55c'est non seulement
23:56gérer une baisse
23:57de la dépense sociale
23:58mais relancer l'activité
23:59ça c'est notre proposition
24:01malheureusement
24:01toute la gauche vote contre
24:02malheureusement
24:03le Rassemblement National
24:04vote contre
24:04mais nous nous continuons
24:05de tenir à l'idée
24:06que si on veut sortir
24:07ce pays de la crise
24:08c'est précisément
24:09en baissant la dépense publique
24:10et en remettant
24:11les gens au travail
24:12ceux qui précisément
24:13aujourd'hui
24:14ne contribuent pas assez
24:15alors qu'ils le pourraient
24:15au fonctionnement
24:16de notre modèle
24:17c'est comme ça
24:17qu'on va s'en sortir
24:18François-Xavier Bellamy
24:18vous êtes député européen
24:20Donald Trump a donc annoncé
24:21hier taxé à hauteur
24:22de 30%
24:23les produits venant
24:24de l'Union Européenne
24:25à partir du 1er août
24:26ça doit être quoi
24:26la réponse de l'Europe
24:28oeil pour oeil
24:28dent pour dent
24:29la négociation encore
24:31ou la confrontation désormais ?
24:33Les deux vont ensemble
24:34la négociation
24:35et la menace
24:35de la confrontation
24:36on voit bien
24:36qu'on ne peut pas
24:37se faire entendre
24:38si on ne montre pas
24:38qu'on sera sérieux
24:39au moment de mettre en oeuvre
24:40des contre-mesures efficaces
24:42la fin de cette discussion
24:43c'est le 1er août
24:44et donc on a encore
24:46quelques jours
24:46pour expliquer
24:47à nos partenaires américains
24:49que si vraiment
24:50ils tiennent à cet agenda
24:51alors nous riposterons
24:52avec autant de détermination
24:54mais sur le fond
24:55personne n'y a intérêt
24:56et notre volonté
24:57c'est d'arriver à revenir
24:58à la fin
24:59de cette surenchère commerciale
25:00la négociation
25:00c'est bien gentil
25:01j'allais dire
25:01il nous prend pour des clowns
25:02là Donald Trump
25:03on négocie
25:03on négocie
25:04on négocie
25:04on ne réussit pas
25:05ce qu'ont réussi
25:06les Britanniques
25:06pour l'instant
25:07notre but
25:07c'est de faire mieux
25:08que les Britanniques
25:09encore une fois
25:09la fin c'est le 1er août
25:10et personne n'est dupe
25:11du fait
25:11que cette lettre
25:13envoyée par le président Trump
25:14elle a évidemment
25:15pour but
25:15d'intimider les Européens
25:17c'est pas
25:17le dernier mot de l'histoire
25:18et donc nous
25:19nous devons montrer
25:19que nous sommes sérieux
25:20et que nous n'allons pas
25:21nous laisser marcher
25:22sur les pieds
25:22et surtout
25:23que nous n'allons pas
25:24marcher sur les pieds
25:24de laisser nos entreprises
25:26se faire marcher
25:27sur les pieds
25:28c'est ça pour nous
25:29le sujet majeur
25:30cette guerre commerciale
25:31elle est absurde
25:32et elle sera aussi
25:32destructrice
25:36ça doit être de dire
25:37que nous voulons
25:38mettre fin à cette surenchère
25:39mais que nous sommes prêts
25:40si les Etats-Unis
25:41ne renoncent pas
25:42à aller au front
25:44nous aussi
25:44merci beaucoup
25:45François-Xavier Bellamy
25:46d'avoir été notre invité
25:47dans un instant
25:47nous allons recevoir
25:49le général Patrick Dutartre
25:50resté avec nous
25:51dans BFM politique
25:53qui mieux que lui
25:54ancien leader
25:55notamment de la patrouille
25:56de France générale
25:57de l'armée de l'air
25:57pour décrypter
25:59tous les enjeux
26:00cet après-midi
26:00de ce discours majeur
26:02en fin de journée
26:02du président de la République
26:04qui va donc dessiner
26:05l'avenir de notre armée
26:07et de notre défense nationale
26:08il nous livre
26:09tout ce qu'il sait
26:10toutes les coulisses
26:11rendez-vous dans un instant
26:12avec le général Patrick Dutartre
26:13sur BFM TV
26:14BFM TV
26:28BFM politique
26:29Guillaume Daré
26:30Vous êtes bien sur BFM politique
26:32dans moins de 7 heures
26:34désormais
26:34le président de la République
26:36Emmanuel Macron
26:36va prononcer un discours
26:38qui est extrêmement attendu
26:40discours aux armées
26:41dans lequel
26:41il va dessiner
26:43l'avenir de l'armée
26:44l'avenir de notre défense nationale
26:46face aux nouvelles menaces
26:48pour décrypter
26:49analyser cela
26:50notre invité
26:51bonjour général
26:52général Patrick Dutartre
26:54ancien général
26:55de l'armée de l'air
26:55ancien leader
26:57de la patrouille de France
26:57à mes côtés
26:58toujours pour vous interroger
26:59Amandine Attalaya
27:00et Bruno Jeudy
27:02mon général
27:03c'est un discours
27:04qui est annoncé
27:05comme un discours
27:06avec des mesures
27:06extrêmement fortes
27:07par l'entourage
27:08du chef de l'État
27:08première chose
27:10déjà avant d'entrer
27:10dans le détail
27:11des mesures
27:11et de certaines pistes
27:12avancées par le ministre
27:13de la Défense ce matin
27:14dans les colonnes
27:14de la tribune dimanche
27:16pourquoi c'est un discours
27:17majeur et aussi important
27:19parce qu'on vit aujourd'hui
27:22dans un environnement
27:22international très instable
27:24où le premier marqueur
27:26que signalait d'ailleurs
27:27Thierry Burkart
27:28dans sa conférence de presse
27:29le chef d'État-major
27:30absolument originale
27:32vendredi
27:32c'est que
27:33le premier marqueur
27:35c'est la force
27:36l'emploi de la force
27:37donc nous sommes
27:39avant tout en France
27:40des acteurs
27:41de la défense
27:43et des acteurs
27:43de paix
27:44et malheureusement
27:45nous avons donc
27:46une armée
27:47pendant 30 ans
27:47après les dividendes
27:48de la paix
27:49et bien nous avons
27:51désaussé en fait
27:52nos armées
27:53et là il faut être réaliste
27:55il faut être
27:56si on peut
27:56si on veut être entendu
27:57aujourd'hui en France
27:58en Europe
27:59et dans le monde
28:00et bien il faut simplement
28:01avoir les moyens
28:02de sa politique
28:02qu'est-ce qu'il faut attendre
28:03très concrètement
28:04du discours du chef de l'État
28:05quels sont les enjeux
28:06qu'est-ce que vous allez regarder
28:07on parle de l'augmentation
28:09du budget de l'armée
28:10mais est-ce que c'est
28:10qu'une histoire d'argent
28:12finalement
28:12quand même beaucoup
28:13mais après des choix
28:14en fait
28:15et des priorités
28:16qu'est-ce que vous allez regarder
28:17évidemment
28:18tout ce que va dire
28:19le président
28:20est important
28:20mais surtout
28:21éventuellement
28:22les choix budgétaires
28:23dans les priorités
28:24je pense qu'on ne peut pas
28:26être partout
28:27c'est ce qu'on fait
28:29aujourd'hui
28:30l'armée française
28:31est absolument remarquable
28:32on peut dire
28:33qu'elle est au top
28:33de la technologie
28:34quasiment dans tous
28:35les secteurs de l'activité
28:37on dit qu'elle est échantillonnaire
28:38mais effectivement
28:39comme vous disiez
28:40très justement Bruno
28:41on est échantillonnaire
28:43c'est-à-dire
28:43qu'on n'a pas de puissance
28:44c'est-à-dire qu'on va pouvoir
28:45faire un coup
28:46deux coups trois coups
28:46et au bout d'une semaine
28:47il n'y a plus de munitions
28:48donc il n'y a même plus d'hommes
28:50suffisamment
28:51pour soutenir
28:52l'effort de guerre
28:53qu'est-ce que ça veut dire
28:54il nous faut des munitions
28:54il nous faut des hommes
28:55qu'est-ce qui nous manque
28:56prioritairement
28:57quand vous dites
28:57que l'armée aujourd'hui
28:58est désaussée
28:59des avions
29:00des munitions
29:02vous savez combien on a
29:03de rafales
29:03dans l'armée de l'air française
29:04109
29:05il en faudrait
29:06300
29:07donc on n'y arrivera pas
29:09à une échéance raisonnable
29:11il faut repartir
29:12on ne pourrait même pas
29:13les produire
29:13si on peut les produire
29:15mais évidemment
29:15ça prend un certain temps
29:16donc il faut bien sûr
29:18certains armements majeurs
29:19notamment comme
29:19les avions de combat
29:20mais d'autres matériels aussi
29:22faire un effort
29:23il nous faut surtout
29:24des munitions
29:25et il nous faut des personnels
29:27et des personnels
29:28bien sûr
29:28on n'a pas les moyens
29:29il faut être réaliste
29:30d'avoir une armée
29:31de métiers
29:32qui dépasse nos 200 000 hommes
29:33mais effectivement
29:34il faut faire preuve
29:35de beaucoup d'astuces
29:36et beaucoup d'initiatives
29:38en termes de souplesse
29:40avec une sorte de contingent
29:41ou une réserve active
29:42mais là il faut être pragmatique
29:44il ne faut pas partir
29:45dans tous les sens
29:46donc vous allez dans le sens
29:47de ce que dit aujourd'hui
29:48dans les colonnes
29:48de la tribune dimanche
29:49le ministre des armées
29:50qui dit qu'il va falloir
29:51une réserve professionnelle
29:53et spécialisée
29:53mais pas de retour
29:54du service militaire
29:55alors je pense que
29:57dans un avenir
29:57peut-être un peu loin
29:59je pense que ce serait
30:00une bonne chose
30:00d'avoir un service national
30:01mais ce n'est pas le sujet
30:02aujourd'hui
30:02moi aussi c'est intéressant
30:04je pense que
30:05vous vous dites
30:06qu'il faut le retour
30:06du service militaire
30:07non j'ai dit
30:08un service national
30:09dont une partie militaire
30:10c'est quoi la différence
30:11pour ceux qui nous écoutent
30:12service national
30:13et retour d'un service
30:14militaire complet
30:15c'est quoi la différence
30:15c'est à dire que
30:17c'est surtout une question
30:18de moyens en fait
30:18on n'a pas les moyens
30:20mais je pense que
30:21tout individu
30:23tout jeune français
30:24doit donner un peu
30:25de son temps
30:25pour son pays
30:26c'est extrêmement simple
30:27où toute personne
30:28qui arrive
30:28et qui prend la nationalité française
30:30devrait pouvoir donner
30:30du temps à son pays
30:32au service de son pays
30:32moi ça c'est mon
30:33et donc le service national
30:34que vous évoquez
30:35ce serait quoi concrètement
30:36non mais l'idée
30:37non mais l'idée
30:38non mais c'est à dire
30:39quelque chose
30:39d'ailleurs
30:40je note que Michel Barnier
30:43lorsqu'il était candidat
30:44à la présidence de la République
30:45dans son programme
30:46pour l'ILR d'ailleurs
30:47puisque François-Xavier Bélami
30:49était là
30:49proposait un service national
30:51de 16 mois
30:52mais on peut en parler longtemps
30:54je pense que ce serait
30:54une chose bien
30:55à la fois pour la cohésion
30:56de la nation
30:57et à la fois évidemment
30:58pour en support des armées
31:00et la réserve professionnelle
31:01effectivement
31:01dont parle Sébastien Lecornu
31:03alors c'est peut-être ça
31:04aujourd'hui on a besoin
31:05de plus de support
31:06dans un temps immédiat
31:08de support pour les armées
31:10alors là il faut trouver
31:11une réserve
31:11si vous voulez
31:11qui soit intelligente
31:13je prends un exemple
31:14depuis une quinzaine d'années
31:15on a fermé
31:1610 bases aériennes en France
31:1810 bases aériennes
31:19et ces bases aériennes
31:20elles avaient une zone opérationnelle
31:21ça faisait 2000-2500 personnes
31:24tout ça s'est fermé
31:25or on aurait besoin aujourd'hui
31:27si on avait une menace
31:27de se redéployer dans ces bases
31:29et bien autour de ces bases
31:31il faudrait avoir
31:31une sorte de réserve
31:32de personnes qui sont
31:33localement
31:34qu'on réquisit
31:36qui viennent faire une période
31:38de un samedi sur deux
31:40par exemple
31:40pendant une année
31:41ça fait une vingtaine de jours
31:4225 jours
31:43et puis réactive
31:44la zone opérationnelle
31:45pourquoi ?
31:46parce que les chasseurs
31:47qui sont peut-être
31:48d'un monde marsan
31:48ils ont besoin de se déployer
31:50comme ça
31:50en quelques heures
31:52et bien tout de suite
31:53ces réservistes
31:54viendraient activer cette zone
31:56feraient une zone
31:57une zone opérationnelle
31:58on réactiverait une chose
31:59qui est extraordinaire
32:00et qu'on a construite
32:02durant la guerre froide
32:03ce sont les hangarettes
32:04c'est-à-dire que nos avions
32:05contrairement aux russes
32:06sont protégés
32:07sont protégés
32:08dans des hangarettes
32:09celle-là
32:10elle dorme quelque part
32:11je ne sais pas dans quel état
32:12elles sont d'ailleurs
32:13aujourd'hui
32:14mais vous voyez
32:14ça c'est extrêmement concret
32:15extrêmement pratique
32:16donc il ne faut pas partir
32:17à mon sens
32:17dans toute activité
32:20mais être extrêmement pragmatique
32:21pour chaque unité
32:22je parle de l'armée de l'air
32:23parce que je connais un peu mieux
32:24mais c'est la même chose
32:25pour l'armée de terre
32:25l'armée de terre
32:26si vous voulez
32:26elle a des régiments
32:27il faudrait qu'elle ait
32:28une réserve de niveau 1
32:30c'est-à-dire que
32:31presque des réservistes
32:33en sper
32:34comme un backup
32:35pour chaque individu
32:36et puis une réserve de niveau 2
32:38c'est-à-dire qu'on pourrait
32:38une unité par 2
32:39ou par 3 des effectifs
32:40en fonction
32:41organiser une réserve professionnelle
32:43ça veut dire aussi
32:44former
32:45ces personnes
32:46mobilisables
32:48quelques jours
32:51dans une année
32:51ça prend du temps
32:53c'est beaucoup d'argent
32:54alors vous avez tout à fait raison
32:55Bruno
32:55mais je pense qu'il y a une chose
32:57qu'on n'utilise pas assez
32:58ce sont les anciens
32:58je prends un exemple
33:00l'armée de terre
33:01forme des jeunes conscrits
33:03maintenant pendant 5 ans
33:04après ils s'en vont
33:05mais ces jeunes-là
33:06ils ont été formés
33:07pendant 5 ans
33:08et donc ceux-là
33:09ils devraient
33:09pour la plupart
33:10d'ailleurs c'est ce qu'on appelle
33:11un peu une réserve
33:12plus ou moins active
33:13et bien mobilisable
33:15au moins pendant 5-6 ans
33:16ils ont été formés
33:16ils ont juste besoin
33:17de temps en temps
33:18une journée ou deux
33:19de rafraîchissement
33:19et ça ça vous donne
33:20si vous voulez
33:21un capital
33:22et en fait
33:23on n'utilise peut-être pas assez
33:24nos anciens
33:25donc en fait
33:25en fonction des moyens
33:27en fonction des unités
33:28il faut à mon sens
33:29responsabiliser
33:30les commandants d'unité
33:32pour qu'ils aient
33:33si vous voulez
33:33des réservistes
33:35adaptés à leurs besoins
33:36le président de la république
33:37on le sait
33:38sa fonction
33:38c'est aussi d'être
33:39chef des armées
33:40ce soir justement
33:41à 19h
33:42à suivre bien sûr
33:42en direct sur BFM
33:43il va prononcer
33:44ce discours
33:45à l'hôtel de Brienne
33:45au ministère des armées
33:46qui est un discours
33:47aux armées
33:48quel est l'enjeu
33:49pour le chef de l'état
33:50vis-à-vis des armées
33:51qu'attendent les militaires
33:52au-delà des mesures
33:53les militaires c'est simple
33:54ils veulent simplement
33:56un cap
33:56le plus précis possible
33:58ils n'ont pas besoin
34:00d'effet d'annonce
34:00ils veulent des choses
34:01extrêmement pragmatiques
34:02savoir où est-ce qu'on va
34:03et surtout savoir
34:04quelles sont les priorités
34:05il ne faut surtout pas
34:06qu'on parte dans tous les sens
34:07on a des moyens limités
34:09on les connaît bien
34:10je pense qu'il annoncera
34:12qu'il y a un effort particulier
34:14qui est demandé
34:14pour la défense
34:15et on le comprend
34:16compte tenu du contexte international
34:17et maintenant
34:18il faut fixer les priorités
34:19et chacun se responsabilise
34:21et donner la confiance
34:23dire que
34:25c'est ce qu'on demande
34:26à un chef politique
34:27et à un chef des armées
34:28la confiance envers ses troupes
34:30et quand on vous écoute
34:31général
34:32c'est pas forcément
34:32très rassurant
34:33sur la façon
34:36dont on pourrait se défendre
34:37en tant qu'armée
34:38aujourd'hui française
34:39face aux menaces
34:40notamment la menace russe
34:42on se dit
34:43est-ce qu'on peut vraiment
34:44vous posez une très très bonne question
34:46pourquoi ?
34:46parce qu'on parle qu'en français
34:47laissez-la finir sa question
34:48est-ce qu'on peut vraiment ?
34:49est-ce qu'on peut vraiment ?
34:50on nous dit aujourd'hui
34:51que la Russie
34:52et c'est ce que dit par exemple
34:53le chef d'état-major des armées
34:54a désigné la France
34:55comme le principal adversaire
34:56bon très bien
34:57mais admettons que ça arrive
34:58la France
34:59on s'effondre tout de suite ?
35:01non pas du tout
35:01pourquoi ?
35:01parce que déjà
35:02vous avez une profondeur stratégique
35:03de 2000-2500 km
35:05avant la frontière
35:06avec la Russie
35:07ça veut dire quoi ?
35:08c'est que du jour au lendemain
35:09vous n'aurez pas des troupes russes
35:11qui vont envahir la France
35:12c'est impensable
35:13pourquoi ?
35:13parce qu'elles passeront
35:14d'abord par la Pologne
35:15enfin déjà franchir
35:16complètement l'Ukraine
35:17deuxièmement la Pologne
35:18troisièmement l'Allemagne
35:19on a le temps de voir venir
35:21déjà
35:21donc on n'a pas une menace
35:22à nos frontières
35:23qu'est-ce que ça veut dire
35:24pour répondre à votre question
35:25c'est que toute cette défense
35:29et otanien
35:30ça veut dire qu'il faut
35:31que chacun prenne part
35:33si vous voulez
35:33et qu'on répartisse en fait
35:35nos efforts budgétaires
35:37militaires
35:37en fonction des caractéristiques
35:39de chaque pays
35:40de chaque pays
35:41mais ça ça semble impliquer
35:42du long terme
35:43là où la menace par exemple
35:44russe pourrait être
35:45à court au moyen terme
35:46oui mais alors
35:47par l'ensemble
35:47vous avez posé encore
35:48une très bonne question
35:49je le remercie
35:49non mais c'est bien pour ça
35:51que ce que dit Thierry Burkard
35:52et je partage complètement
35:53cette opinion
35:54aujourd'hui
35:55ce qui se passe en Ukraine
35:56c'est la pointe
35:58de notre défense
35:59ça veut dire qu'aujourd'hui
36:01l'Ukraine est quelque part
36:02le bouclier de l'Europe
36:03et le bouclier de l'OTAN
36:04l'Ukraine c'est notre guerre
36:05mais oui
36:06malheureusement
36:07mais c'est comme ça
36:08même si on ne le voudrait pas
36:09c'est notre guerre
36:10ça nous concerne
36:11et je suis très fier d'ailleurs
36:12que notre président
36:14et que les britanniques
36:16suivent également
36:17parce qu'ils ont pris conscience
36:18à quoi sert l'OTAN
36:20à quoi ça sert l'OTAN
36:22c'est une organisation
36:23l'Atlantique Nord
36:24qui sert qu'à une seule chose
36:25défendre les pays
36:26or qui nous menace
36:28il n'y a qu'une seule menace
36:29il n'y en a pas deux
36:30il y en a une
36:31c'est la Russie
36:31et la Russie est en pointe
36:33aujourd'hui sur l'Ukraine
36:34qui ne fait pas partie de l'OTAN
36:35mais qui est aux portes de l'OTAN
36:36elle est aux portes de l'Europe
36:37elle sera peut-être un jour dans l'Europe
36:39et bien on doit défendre l'Ukraine
36:40parce que c'est notre intérêt
36:41quand on vous entend
36:42quand on entend le chef d'état-major
36:43vendredi
36:44ces mots extrêmement forts
36:46on a le sentiment
36:47que nous sommes en guerre
36:48vous diriez que nous sommes en guerre ?
36:49non mais enfin
36:50je dirais qu'on est en guerre froide
36:52c'est à dire que
36:53comme on l'a vécu pendant 35 ans
36:55c'est à dire qu'il y a un bloc
36:56qui s'appelle aujourd'hui la Russie
36:58la fédération des états de Russie
37:00et puis qui menace directement ses voisins
37:02et ses voisins
37:03il y a bien sûr l'Ukraine
37:04tout le monde le connait
37:05mais à côté il y a l'Estonie
37:06il y a la Finlande
37:08avec une différence peut-être
37:10par rapport à la guerre froide
37:11que nous avons connue
37:12dans les années 50-60
37:15c'est que les Etats-Unis
37:16ont un rôle un peu ambigu
37:18dans cette guerre froide
37:19celle que vous décrivez aujourd'hui ?
37:21exactement
37:21s'ils n'avaient pas ce rôle ambigu
37:23il y aurait peut-être
37:24moins d'urgence
37:25en tout cas
37:25moins de décisions importantes à prendre
37:28on nous demande maintenant
37:29d'être capable de faire
37:31sans les Américains
37:32on peut le comprendre aussi
37:34il faut que l'Europe
37:35c'est extrêmement simple
37:36la France et l'Europe
37:36prennent leur autonomie stratégique
37:38sur tous les plans
37:40vous parlez de l'OTAN
37:41mais on est bien certain
37:41que les Etats-Unis
37:42de Donald Trump
37:43si par exemple
37:45la Russie envahissait
37:46la Pologne
37:46ou un pays voisin
37:48interviendrait ?
37:49est-ce que les Etats-Unis
37:50au titre notamment de l'article 5
37:52feraient ce qu'ils s'engageaient
37:53à faire par le passé ?
37:54il faut que l'OTAN
37:54puisse fonctionner
37:55si nécessaire
37:56sans les Etats-Unis
37:58et c'est possible ?
37:59c'est d'où l'importance
38:00du pilier européen
38:02au sein de l'OTAN
38:04l'OTAN
38:04la première alliance militaire
38:07au monde
38:08c'est une chose extraordinaire
38:10elle doit vivre
38:11avec ou sans
38:12même son contributeur
38:13et on s'en sort
38:14sans les Etats-Unis
38:14franchement aujourd'hui ?
38:16mais pourquoi pas ?
38:17bien sûr qu'on a
38:17moins de puissance
38:18moins d'efforts
38:19mais c'est bien pour ça
38:19qu'il faut une prise de conscience
38:21des uns et des autres
38:21qu'on doit assumer
38:23notre propre défense
38:24donc vous approuvez
38:25ce qui s'est passé
38:26cette semaine
38:26la brique qui a peut-être
38:27été posée pour aller vers ça
38:28c'est-à-dire
38:29cet accord
38:30entre la France
38:31et l'Angleterre
38:32pour une force
38:32dite de supervision
38:34si je reprends
38:35les mots ?
38:36oui alors cette force
38:37aujourd'hui
38:38c'est pas une force
38:39de la force
38:39de la coalition des volontaires
38:40je pense que c'est ça
38:41que vous évoquez Bruno
38:42qui passerait à 50 000 hommes
38:44pour l'instant
38:44on n'est envisagé
38:45que dans le cas
38:47d'un processus de paix
38:49c'est-à-dire qu'à partir du moment
38:50où il y aurait un cessez-le-feu
38:51ou au moins un cessez-le-feu
38:52qui va surveiller ce cessez-le-feu
38:55et là l'Europe
38:56notamment
38:56la France
38:57la Grande-Bretagne
38:58et les volontaires
38:59proposent une force
39:01sous présidence
39:03éventuellement française
39:04britannique
39:05ou d'autres
39:05avec des états-majors
39:06qui vont passer
39:07de l'un à l'autre
39:07en fonction des contributions
39:09et mettre en oeuvre
39:11cette force
39:13de surveillance
39:14d'un cessez-le-feu
39:15malheureusement aujourd'hui
39:16on n'en est pas là
39:17alors que ce soit en Ukraine
39:19ou juste à côté
39:19franchement je pense
39:21que les Russes
39:21n'accepteront jamais
39:22qu'on déploie
39:23cette force-là
39:24dans l'Ukraine
39:25mais vous mettez
39:26juste à la frontière
39:27vous pouvez faire
39:28presque le même travail
39:29Est-ce que dans le cadre
39:30de cette réorganisation
39:31des armées européennes
39:34et chaque pays
39:35a sa propre doctrine
39:37est-ce que vous approuvez
39:39totalement
39:40parce que c'est vrai
39:40que c'est quelque chose
39:41qui risque de se passer
39:41dans les années qui viennent
39:42une montée en puissance
39:44d'une armée allemande
39:45comme on n'en a pas connu
39:47depuis la fin
39:48de la Seconde Guerre
39:49Je dis ça parce que
39:50par exemple
39:51il y a un parti
39:51et les filles
39:52Jean-Luc Mélenchon
39:53qui lui pose des questions
39:54là-dessus
39:54dit mais est-ce que
39:56finalement
39:56on ne s'interroge pas
39:59sur est-ce que l'Allemagne
40:00peut se réarmer
40:01comme elle entend
40:02le faire maintenant
40:02Moi je pense
40:03qu'on est passé
40:04à autre chose
40:05après presque
40:06trois guerres mondiales
40:07enfin en tout cas
40:08trois guerres avec les Etats-Unis
40:08la guerre de 70
40:10avec les Allemands
40:1170, 14, 18
40:13et 39, 45
40:14c'est fini
40:14et on a fait des trois
40:15maintenant on passe
40:16à autre chose
40:16après 80 ans
40:18de paix
40:19c'est le plus grand succès
40:20de l'Europe
40:20je me souviens
40:21Michel Barnier
40:21quand j'ai débarqué
40:22au Quai d'Orsay
40:22il m'a dit
40:23tu sais le plus grand succès
40:24de l'Europe
40:24c'est quoi ?
40:25C'est la paix
40:25Parce que je souligne
40:26ce que dit Bruno
40:27c'est une révolution
40:28le fait que l'armée allemande
40:31et que l'Allemagne
40:31décide de réinvestir
40:32massivement dans son armée
40:33c'est peut-être
40:34devenir la première armée
40:36européenne
40:36à moyen terme
40:38ça dit de la bascule
40:39qu'on est en train
40:40de vivre au niveau mondial
40:41Je dis tant mieux
40:42tant mieux
40:42parce qu'on a besoin
40:43de l'Allemagne
40:43on a besoin
40:44de la Grande-Bretagne
40:45on a besoin
40:45de la Pologne
40:45on a besoin
40:46des pays européens
40:47alignés
40:48pour défendre
40:49leur formidable
40:50espace
40:52de liberté
40:52d'égalité
40:53et de fraternité
40:54Quand on voit
40:54le monde
40:54dans lequel on est
40:55Vladimir Poutine
40:56Donald Trump
40:57Benjamin Netanyahou
40:58est-ce que vous diriez
40:59comme certains auteurs
41:01notamment de Julien Odompoli
41:02qu'on est d'entrer
41:03aujourd'hui
41:03dans un monde
41:04de prédateurs ?
41:07On peut le dire
41:07je ne sais pas
41:08si tout le monde
41:09n'a pas le même
41:10sentiment de la prédation
41:12mais effectivement
41:13je ne dirais pas forcément
41:14des prédateurs
41:15parce que quand
41:16vous parlez d'Israël
41:17le premier droit
41:19d'un peuple
41:20celui du peuple israélien
41:21c'est celui
41:21de se défendre
41:22et donc il est
41:23essentiellement
41:24dans la défense
41:25même si sur Gaza
41:26bien sûr
41:26il y a beaucoup
41:26de choses à dire
41:27Poutine, Trump
41:28c'est un monde
41:29de prédateurs ?
41:30Je ne sais pas
41:31si Trump
41:31vous savez
41:32ce n'est pas un guerrier
41:33il n'aime pas la guerre
41:34franchement
41:34je le pense sincère
41:36sur le sujet
41:36il n'aime pas
41:37la guerre
41:38ce n'est pas bon
41:38pour le business
41:39tous ceux qui aiment
41:39le business
41:40n'aiment pas la guerre
41:40les chinois d'ailleurs
41:42entre parenthèses
41:43sont très sensibles
41:44ça ne l'empêche pas
41:44d'aller frapper l'Iran
41:45alors ça n'empêche pas
41:47d'aller frapper l'Iran
41:47pourquoi ?
41:48parce que c'est une menace
41:48existentielle
41:49pour non seulement Israël
41:50mais pour l'équilibre du monde
41:52on ne peut pas supporter
41:53que le régime
41:54des mollahs iraniens
41:55dispose de la bombe nucléaire
41:58est-ce que vous pensez
41:58comme Emmanuel Macron
41:59pour poursuivre
42:00cette idée du monde
42:01des prédateurs
42:01que les générations futures
42:03ne toucheront pas
42:04les dividendes de la paix
42:05c'est la grande phrase
42:07d'Emmanuel Macron
42:07écoutez nous
42:10nous tous ici
42:11autour de cette table
42:12on a touché
42:12les dividendes de la paix
42:13on a vécu dans
42:14moi le premier
42:16je suis ravi
42:17qu'on ait vécu
42:18cette période-là
42:19même si on a participé
42:20à tous les conflits
42:20qui ont eu lieu
42:22ces dernières années
42:22et Dieu sait s'il y en a
42:23mais non
42:24demain on doit
42:25je pense qu'on vit
42:26une période de l'humanité
42:27assez troublée
42:30toutes les zones de conflit
42:32éclatent d'une manière
42:33ou d'une autre
42:33je ne pense pas
42:34à une guerre mondiale
42:35je n'y crois pas
42:36par contre
42:36il faut être vigilant
42:38il faut montrer ses forces
42:39parce que si on n'a pas
42:40un minimum de force
42:42on va rentrer dans votre jardin
42:43quand justement
42:44Sébastien Lecorni dit
42:45attention
42:46on doit tout faire
42:47pour ne pas devenir
42:49une puissance régionale
42:50et rester une puissance mondiale
42:52pour les téléspectateurs
42:53qui nous regardent
42:54ça veut dire quoi
42:55une puissance mondiale
42:56par rapport à une puissance régionale
42:57ce serait qu'on deviendrait
42:58un indiplomatique militaire
42:59est-ce qu'on ne l'est pas déjà ?
43:00je rappelle que
43:02le secteur diplomatique français
43:04c'est le deuxième vecteur
43:05diplomatique au monde
43:06donc on a des organisations
43:08partout
43:08qui font un travail
43:09il parle de l'armée
43:09formidable
43:10alors au niveau de l'armée
43:12je pense que
43:13c'est pas nous
43:13d'aller faire la police
43:14ça n'engage que moi
43:16d'aller faire la police
43:17à Taïwan
43:17franchement
43:18dans l'étroit de Taïwan
43:19on peut soutenir l'idée
43:21bien sûr
43:21mais c'est pas nous
43:22d'aller faire la police là-bas
43:23on ne peut pas être partout
43:24donc il faut faire des choix
43:28pourtant le président de la république
43:29a de grandes ambitions
43:30sur ce qu'on appelle
43:31la zone indo-chinoise
43:34l'armée
43:37il y a trois priorités
43:38nous avons trois priorités
43:40trois menaces d'ailleurs
43:41qui ont été rappelées
43:41par Thierry Burkard
43:43le chef état-major des armées
43:43un
43:44le terrorisme
43:46on connait bien le sujet
43:48on ne va pas rentrer
43:49dans le détail
43:49malheureusement
43:50deux
43:51la Russie
43:52aujourd'hui
43:53il n'y a qu'un seul pays
43:54qui nous menace directement
43:55c'est la Russie
43:56et trois
43:56la cohésion nationale
43:59c'est extrêmement important
44:01dans une démocratie
44:02comme la nôtre
44:02où tout le monde s'exprime
44:03qu'on garde un minimum
44:05de cohésion nationale
44:06vis-à-vis des dangers extérieurs
44:07et ça
44:08on a tous une responsabilité
44:10les citoyens
44:10mais également les politiques
44:11de garder un minimum
44:13de cohésion nationale
44:14alors tout ce qu'on voit
44:14ça veut dire que
44:15l'enjeu est encore plus fort
44:16effectivement pour le discours
44:17du président de la république
44:18ce soir à 19h sur BFM TV
44:20en un mot
44:22comment vous résumeriez
44:23l'enjeu pour le président
44:24de la république
44:24ce soir
44:25ça fait longtemps
44:26qu'un discours
44:27le 13 juillet
44:27à l'hôtel de Brienne
44:28qui est un discours traditionnel
44:29qui est fabuleux
44:30mais n'avait pas eu
44:30autant d'importance
44:32comment vous qualifiez
44:33ce moment-là
44:35et ce rendez-vous
44:35que le chef de l'état
44:36a avec les armées
44:36ce soir
44:37je pense qu'il est
44:38parfaitement dans son rôle
44:40c'est le chef des armées
44:41aujourd'hui
44:42on a une période
44:42c'est un moment historique
44:43en fonction de ce qu'il dira
44:46c'est un moment historique
44:46mais vous savez
44:47aujourd'hui l'histoire
44:47a beaucoup de blessurement
44:49chaque jour
44:50chaque semaine
44:51donc souvenons-nous
44:52ce qui est passé en Iran
44:53on ne s'y attendait pas
44:5445 ans après l'arrivée
44:56de Khomeini
44:57les américains
44:58ont bombardé l'Iran
44:59on ne s'attendait pas à ça
45:01merci beaucoup
45:02d'avoir été notre invité
45:03vous restez bien sûr
45:04sur BFM
45:05dans un instant
45:06c'est Ligne Rouge
45:08qui est consacrée
45:08à l'affaire Jubilar
45:10l'info c'est bien sûr
45:11sur BFM TV
45:11et donc ce discours
45:12du chef de l'état
45:13aux armées
45:14c'est ce soir
45:1419h sur BFM TV
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