- il y a 2 mois
« BFM POLITIQUE » est LE rendez-vous média incontournable rythmant la vie politique française. Chaque dimanche, en direct et en public, l’émission présentée par Guillaume Daret donne la parole aux personnalités de tous bords. Durant deux heures, un représentant politique au cœur de l’actualité répond aux questions de la journaliste de BFMTV, puis débat dans le « face à face » avec un contradicteur sur un sujet qui les oppose.
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00:00Bienvenue dans BFM Politique, je suis ravi de vous retrouver pour votre grand rendez-vous politique dominical.
00:07Notre invitée ce matin à l'aube d'une semaine décisive et Sarah Knaffo, bonjour, merci d'être avec nous.
00:12Députée européenne, vice-présidente de Reconquête.
00:15Dans un instant, on va bien sûr évoquer l'avenir de François Bayrou, à mes côtés Amandine Attalaya, éditeurialiste politique.
00:21Jules Pecknard, journaliste à la Tribune dimanche, notre partenaire.
00:24On va voir aussi quel est votre plan d'économie à Reconquête, comment faire des économies pour le budget de l'État.
00:29Mais d'abord, un mot sur ce discours de Marine Le Pen qu'on vient d'entendre, qui appelle à des élections, effectivement,
00:34qui dit que Jordan Bardella est prête et qu'elle est prête, elle, à sacrifier d'ailleurs ses mandats,
00:39puisque pour l'instant, elle ne pourrait pas en théorie se représenter.
00:41Comment vous réagissez à cette rentrée de la patronne du Rassemblement National, en tout cas de présidente du groupe ?
00:47Sur l'élément que vous venez de citer, je me souviens qu'il y a maintenant un an, en juin 2024,
00:51le Rassemblement National réclamait la même chose, de nouvelles élections, une nouvelle dissolution.
00:56On a vu où ça nous avait conduits, au statu quo, à rien du tout.
01:00Donc en réalité, je pense que de nouvelles législatives ne sont absolument pas la solution.
01:03On a déjà eu deux législatives depuis 2022, les législatives de juin 2022, les législatives de juin 2024.
01:09Et on a vu qu'à deux reprises, ça nous avait conduit à un Parlement sans majorité,
01:13qui ne fait aucune loi, où les députés, on a le sentiment, alors vu de l'extérieur,
01:17que les députés ne travaillent pas, n'ont rien proposé,
01:19que ça n'avait pas été ni constructif ni utile pour les Français.
01:22Donc un immense hiatus entre ce que fait la classe politique,
01:26beaucoup de violence, beaucoup de violence verbale, il parle beaucoup,
01:30et ce que le pays attend, et qui voit son pays décliner,
01:33une insécurité qui grandit, des chiffres économiques en déclin, etc.
01:36Donc un désaccord total entre à la fois la classe politique,
01:40qui ne fait rien à part parler, avec une instabilité digne de la 4ème République,
01:44et un peuple qui attend des réponses concrètes et des solutions qu'on ne lui a pas données.
01:48Donc vous nous dites qu'à vos yeux, une dissolution n'est pas souhaitable, une nouvelle dissolution ?
01:52À mon avis, une nouvelle dissolution ne réglera rien.
01:55On va ajouter à l'instabilité, on a déjà vu que ça n'était pas la solution.
01:57Il n'y aura à nouveau pas de majorité claire qui se dessinera,
02:00pas même pour le Rassemblement National, qui lui, il l'espère, dit-moi de peine.
02:03C'est exactement ce que je pense, parce que là, quand j'entends son discours,
02:06c'est un copier-coller de ce qu'il disait déjà en juin 2024,
02:09vous serez d'accord avec moi, ils étaient les seuls à la réclamer, cette dissolution.
02:11Mais qu'est-ce qui vous fait penser qu'elle n'aboutirait pas à une majorité stable ?
02:14Emmanuel Macron, là, leur a offerte, en juin 2024.
02:17On a vu le résultat, alors même que c'était un moment où le Rassemblement National
02:20avait vraiment le vent en poupe, beaucoup moins de difficultés qu'aujourd'hui,
02:23et néanmoins, ça n'a pas donné de majorité.
02:26Je pense en réalité que le problème remonte à bien plus loin.
02:28Le problème remonte à la campagne de 2022.
02:30Une campagne qui a été totalement escamotée par le chef de l'État, Emmanuel Macron.
02:34Il a refusé de faire campagne, il a refusé de débattre avec ses adversaires,
02:38il a refusé de présenter un programme.
02:40Donc, il a été élu par défaut, parce qu'une majorité de Français
02:43ne voulaient pas du Rassemblement National.
02:45Il a été élu par le Front Républicain, avec des gens qui le détestaient,
02:48notamment l'extrême-gauche qui le détestait et qui a voté pour lui.
02:51Et donc, une fois qu'il a été élu et qu'il est arrivé à l'Élysée,
02:55il n'a pas réussi à obtenir de majorité.
02:56C'est bien normal, quand on n'a pas présenté de programme
02:58et qu'on n'avait pas de projet, c'est très difficile ensuite
03:01d'obtenir sa majorité.
03:02De fait, en 2022, pas de majorité, pas de loi,
03:05le pays qui stagne et qui n'avance pas, majorité relative.
03:08Donc, pas de loi, aucun consensus facile à trouver,
03:11aucune vraie réforme, impossible de citer quoi que ce soit
03:13depuis 2022 politiquement.
03:14Et puis 2024, et puis 2024, qui arrive.
03:18Et là, dissolution, on se dit peut-être que ça va débloquer
03:21cette situation un peu étrange où le pays stagne.
03:24Et finalement, ça ne le débloque pas.
03:25Ce que je pense, et je conclue par là sur cette question,
03:28c'est qu'en réalité, la seule chose qu'il nous faudrait,
03:30c'est une démission du Président de la République.
03:32Et donc, une nouvelle élection présidentielle.
03:33Une démission du Président de la République.
03:34Une démission tout à fait du Président de la République
03:36qui nous permettrait d'avoir une nouvelle élection présidentielle,
03:39qui est la seule élection en France capable de trancher
03:42les grandes questions et de décider du destin du pays.
03:44Justement, mais une démission du Président de la République
03:45qui provoquerait donc une élection présidentielle anticipée,
03:48est-ce que ça n'escamoterait pas là aussi un débat de campagne,
03:52une campagne qui laisse le temps justement aux diverses opinions
03:55de s'exprimer, là où un calendrier normal,
03:57c'est-à-dire celui de 2027, permettrait à une campagne de se faire,
04:00à des programmes d'être explicités ?
04:04Est-ce que vraiment, ce ne serait pas davantage déréglé
04:06la situation et le pays ?
04:08Je ne le crois pas parce que, regardez, le risque sinon,
04:10c'est d'avoir les 18 prochains mois en statu quo.
04:12Et ce qu'il faut savoir, on pourrait avoir l'intuition
04:14que le statu quo, ce n'est pas si grave, il vaut mieux le statu quo
04:16que des gens qui agissent dans une mauvaise direction.
04:19En réalité, le statu quo, dans l'État où se trouve la France,
04:22c'est un désastre.
04:23Parce que qui dit statu quo, dit réformes qui ne sont pas faites.
04:27Si je vous prends quelques exemples, vous avez des chiffres de l'économie
04:30qui sont ce qu'ils sont, des dépenses qui augmentent
04:32même si on ne touche plus à rien, qui ont un rythme d'augmentation.
04:34Tout à l'heure, on évoquera votre plan d'économie que vous proposez.
04:36Tout à fait, on va en parler.
04:37Des dépenses qui augmentent naturellement.
04:39Une charge de la dette qui augmente naturellement.
04:41Même si on ne touchait plus à rien et qu'on n'augmentait plus
04:43et qu'on n'inventait plus de nouvelles dépenses.
04:45Et encore, ils en inventent tous les jours.
04:46Mais donc, un rythme qui fait que le statu quo n'est pas gratuit.
04:49Il coûte très cher.
04:51Quand vous avez, par exemple, 350 000 coups et blessures volontaires chaque année,
04:5518 mois de statu quo, ça veut dire encore des coups et blessures volontaires
04:59qui vont continuer.
05:00Quand vous avez 500 000 entrées légales tous les ans,
05:0318 mois de statu quo, ça signifie 750 000 entrées légales qui continuent.
05:06Donc, le statu quo nous coûte très cher.
05:08Et c'est la raison pour laquelle, je pense,
05:10qu'une élection présidentielle anticipée est ce qui peut nous arriver.
05:12Vous dites une nouvelle dissolution ne changera, ne résoudra rien.
05:16Néanmoins, c'est une possibilité que peut choisir peut-être le président de la République.
05:20Est-ce que dans ce cas-là, Reconquête présentera des candidats partout ?
05:23Et est-ce que vous présenterez des candidats, y compris face au Rassemblement national ?
05:28On présentera des candidats partout parce que c'est notre devoir de représenter nos convictions.
05:32C'est la raison pour laquelle on a créé Reconquête.
05:33Reconquête n'est pas un think-tank, même si on invente beaucoup d'idées
05:36et que je vois avec plaisir qu'elles sont reprises un peu partout.
05:39Reconquête est un parti politique.
05:41La semaine dernière, nous étions à Orange,
05:43où nous avons formé nos futurs candidats,
05:45futurs candidats aux municipales et aux législatives.
05:47Je vous interromps, mais l'année dernière,
05:49quand il y a eu des législatives anticipées,
05:50vous avez présenté des candidats dans toutes les circonscriptions.
05:53Non, pas dans toutes les circonscriptions.
05:54Dans beaucoup de circonscriptions.
05:56C'est votre rôle de nous suivre.
05:57Ce à quoi ça aboutit, c'est un score de moins 1% totalisé sur le reste de la population,
06:03alors qu'Éric Desmond lui-même avait engrangé, je le rappelle, 7%.
06:06C'est le rôle de nous suivre pour votre journal.
06:09Vous devriez savoir que l'année dernière,
06:11nous avions refusé de présenter des candidats dans bien des circonscriptions,
06:14qu'on a été présent seulement sur la moitié du pays.
06:16Moi, j'ai regardé récemment, puisque vous nous parlez de score,
06:19que votre sondage Elab, puisque c'est vous qui l'avez commandé,
06:22donc vous le connaissez mieux que moi,
06:23nous donne à 5%, avec la plus forte augmentation de tous les autres partis politiques.
06:28On prend deux points dans votre dernier sondage qui date d'il y a six jours.
06:31Donc, j'ai la bonne surprise de voir que les résultats augmentent,
06:34que les Français ont pu voir depuis l'année dernière
06:36que c'était utile d'élire des représentants de reconquête.
06:40Et donc, il y aurait des représentants de reconquête,
06:42y compris face au RN, dans toutes les circonscriptions.
06:43L'objectif, c'est d'être partout, absolument.
06:45Maintenant, moi, ce que je dis quand même,
06:47c'est que nous, ce à quoi on appelle,
06:48et aujourd'hui, on est malheureusement les seuls,
06:51mais j'espère que ça ne durera pas longtemps,
06:52on appelle néanmoins à une union des droites.
06:54Donc, nous, ce qu'on demande, c'est de faire cette union,
06:57d'être capable de dire quel est notre dénominateur commun.
07:00On a des différences, on ne va pas le nier.
07:02On a des différences avec les Ligue 1, peut-être qu'on en parlera.
07:04On a des différences avec le Rassemblement national, là aussi.
07:07Mais est-ce qu'on est capable de se dire,
07:09il faut une plateforme commune,
07:10il faut quelques mesures d'intérêt général commun,
07:13dans le cas où il y aurait une dissolution ?
07:15Et si oui, alors on serait tout à fait capable de se dire,
07:18là, on retire nos candidats partout
07:20où l'accord le rend nécessaire,
07:22et on présente quelque chose de commun
07:24pour espérer avoir une majorité ensemble.
07:26Ça veut dire quoi ?
07:26Vous appelez un accord, par exemple, avec les Républicains ?
07:29Laurent Wauquiez, ce matin, dit « pourquoi pas ? »
07:32L'Union des droites ?
07:33Comme je viens de vous le dire,
07:34tous ceux qui seraient capables de se dire,
07:35voilà le dénominateur commun sur lequel on peut s'entendre.
07:38C'est quoi le dénominateur commun ?
07:39À définir avec les autres parties.
07:41Moi, je peux vous dire ce qui serait pour moi
07:43le programme que je souhaiterais, évidemment.
07:46Je souhaiterais qu'on puisse établir un grand plan d'économie,
07:50on va en parler.
07:51Je souhaiterais qu'on puisse arrêter les flux migratoires,
07:53qu'on puisse rétablir la sécurité,
07:55tout ce que demandent les Français aujourd'hui
07:56et que personne ne leur offre.
07:58Donc si les parties de droite sont capables de s'entendre sur ça,
08:00moi, je dis « allons-y ».
08:02Il dit, Laurent Wauquiez, y compris pour la présidentielle,
08:04il faut une primaire de Darmanin à CNAFO.
08:07Vous êtes d'accord ? Vous y participeriez ?
08:09C'est une bonne idée que la droite puisse s'entendre
08:11pour choisir un candidat.
08:14Moi, je dis « pourquoi pas » à ce genre de proposition.
08:17Ce que je dis sur les Républicains,
08:19c'est qu'on remarque que quand ils sont livrés à eux-mêmes,
08:22bien souvent, ils ont la tentation de se soumettre au centre,
08:25de se soumettre à la gauche.
08:26On a vu encore cette semaine…
08:28On va y venir justement sur les suites à François Bayrou,
08:31parce qu'avant cela, évidemment, il y a demain ce vote de confiance
08:33qu'a sollicité François Bayrou, le Premier ministre.
08:35Selon toute vraisemblance, le Premier ministre va tomber.
08:38Si vous étiez député, demain, à l'Assemblée nationale,
08:41qu'est-ce que vous choisissez ?
08:42La confiance ? Le vote contre la confiance ?
08:44Ou l'abstention ?
08:46Le vote contre la confiance.
08:47Pourquoi ?
08:48Évidemment qu'on ne peut pas faire confiance à François Bayrou.
08:50On l'a vu à l'œuvre depuis neuf mois.
08:52Il n'a rien fait pendant neuf mois.
08:53Il faut quand même rappeler aux gens qui nous écoutent que M. Bayrou dispose à ses côtés
08:58de 3 000 collaborateurs au titre de la coordination gouvernementale,
09:03de 100 000 agents publics à Bercy, au ministère de l'Économie,
09:07et qu'avec autant de ressources, il n'a pas été capable de faire économiser aux Français
09:12un seul centime d'euro, qu'il n'a pas été capable de baisser les impôts des Français,
09:16là encore, d'un seul centime d'euro,
09:18et que, sans vouloir revenir forcément à Reconquête,
09:22mais quand même, avec beaucoup moins de moyens que ce que je viens de vous citer,
09:26on a réussi, en quelques jours, à lui proposer un plan de 63 milliards d'euros d'économie,
09:32alors qu'il disait, lui, chercher désespérément 40 milliards d'euros d'économie
09:36et qu'il n'y est pas parvenu.
09:37Donc, demain soir, une France qui se retrouve sans gouvernement,
09:41en tout cas sans Premier ministre, pour vous, c'est une bonne nouvelle.
09:43Au prix, peut-être, de l'instabilité, on le voit, qui affole tout le monde,
09:46y compris les chefs d'entreprise.
09:47L'instabilité, vous dites, ce n'est pas un problème.
09:48Et pour vous, c'était une bonne nouvelle d'avoir neuf mois de François Bayrou ?
09:51Est-ce que vous pensez que les chefs d'entreprise étaient contents
09:53avec le gouvernement qu'ils avaient ?
09:55Est-ce que vous pensez que, depuis un an,
09:57les forces vives du pays, que ce soit des chefs d'entreprise,
09:59des salariés, des artisans, des indépendants,
10:02est-ce que vous pensez qu'ils sont contents
10:03quand ils voient un Premier ministre
10:05qui ressemble fortement au ministre de la Quatrième République ?
10:08C'est-à-dire des premiers ministres qui ne font rien,
10:10qui font comme l'a demandé Emmanuel Macron ?
10:12Mais vous pensez que ce sera mieux derrière ?
10:13Parce que c'est toute la question.
10:14C'est-à-dire que, même si vous n'avez pas apprécié François Bayrou et Michel Barnier,
10:18rien ne dit que le prochain Premier ministre,
10:19d'ailleurs peut-être de gauche,
10:21en tout cas Emmanuel Macron discute avec la gauche,
10:23pourra faire quelque chose de différent
10:24qui apportera plus de stabilité au pays ?
10:26Vous avez entièrement raison.
10:27C'est la raison pour laquelle j'appelle à la démission du Président de la République.
10:30Vous avez raison.
10:31Moi, la question que je me pose sincèrement,
10:33c'est que peut-on espérer, raisonnablement,
10:35des 18 prochains mois ?
10:37Et la réponse que je vous donne,
10:38c'est pas grand-chose en réalité.
10:40Pas grand-chose puisqu'on voit que leur tentation à tous,
10:42et c'est d'ailleurs ce que leur a demandé le Président de la République,
10:44qui est bien la source du problème,
10:46c'est « faites des deals avec les autres ».
10:48Vous avez dû entendre cette phrase comme moi.
10:49Des compromis.
10:50Il préfère dire « deal ».
10:52M. Macron, je pense qu'il préfère l'anglais que le français.
10:54Donc il a dit à M. Bayrou,
10:56« faites des deals avec les autres partis politiques ».
10:58Qu'est-ce que ça veut dire ?
10:59Ça veut dire donner un petit peu à la droite,
11:01donner un petit peu à la gauche,
11:02donc à la fin, la stagnation.
11:03Et puis rien ne se passe.
11:04Le pays stagne au moment où nous aurions le plus besoin d'avancer.
11:08Donc je pense qu'avec ou sans François Bayrou,
11:11le pays ne s'en portera pas plus mal.
11:13Si le prochain Premier ministre est issu du socle commun,
11:17comme on dit, c'est-à-dire du bloc central,
11:18en incluant les Républicains,
11:20c'est un des scénarios probables de la suite.
11:23On aura eu trois Premiers ministres en l'espace d'un an.
11:28Pour vous, c'est…
11:29C'est une catastrophe.
11:31Sauf qu'en votant contre la confiance,
11:34en faisant chuter François Bayrou, c'est ce qui va se…
11:35Mais avoir François Bayrou est une catastrophe aussi.
11:38François Bayrou, pour vous, n'a fait preuve d'aucun courage,
11:40parce que certains disent qu'avec ce vote de confiance,
11:42finalement, il part au moins avec panache,
11:44et en ayant expliqué aux Français l'urgence de la dette.
11:48Je connais cette théorie,
11:49mais je crois qu'il n'y a pas de panache à quitter un match
11:52dans lequel on est mené de 10-0.
11:53Il n'y a aucun panache à n'avoir rien tenté en neuf mois,
11:57à se faire harakiri en pensant que les gens vont le lui reconnaître.
12:00Moi, il me rappelle…
12:01C'est-à-dire que vous y voyez un suicide politique, là ?
12:03Non, comme vous dites.
12:04Je pense qu'il doit se dire « autant partir avec honneur »,
12:06puisque de toute façon, les députés vont me censurer,
12:09donc autant partir avec honneur.
12:10Mais moi, je n'y vois pas d'honneur.
12:11Je n'y vois pas d'honneur à être resté neuf mois,
12:13à partir avec une retraite de 28 000 euros par mois,
12:16alors qu'on n'a rien tenté, qu'on n'a rien essayé,
12:18qu'on n'a pas servi le peuple français.
12:19Je ne trouve pas beaucoup de panache,
12:21ni beaucoup d'honneur à tout ça.
12:22Et je vous ai dit qu'il disposait de moyens énormes.
12:24Il aurait pu faire preuve de beaucoup plus de courage,
12:27et pardonnez-moi, y compris sans majorité à l'Assemblée nationale,
12:30on peut faire beaucoup de choses uniquement avec le pouvoir réglementaire.
12:33Je regrette par exemple d'avoir vu que M. Retailleau n'avait pas tenté beaucoup plus.
12:36Il aurait pu faire beaucoup plus.
12:38Il a à sa disposition la police…
12:39Par décret, vous voulez dire ?
12:40Absolument, absolument.
12:41Et par circulaire pour le ministre de l'Intérieur.
12:43Il a à sa disposition tous les préfets de France.
12:46Il a la police, il a le pouvoir réglementaire.
12:48Il aurait pu faire beaucoup.
12:49Il aurait pu faire un moratoire sur les naturalisations.
12:52Il aurait pu réglementer bien davantage les visas en s'entendant avec les consuls.
12:56Il avait des leviers de pression.
12:58Il ne les a pas utilisés.
12:59Je pense que lui, il répondrait qu'il a fait passer des circulaires.
13:00Mais juste, si on se projette dans la pré-bail…
13:02Non, aucun effet.
13:02Je réponds juste sur ce point.
13:04Il a des chiffres d'entrées légales, M. Retailleau,
13:06qui sont pires que ceux de M. Castaner.
13:08Plus 37% d'entrées légales de M. Castaner à M. Retailleau.
13:13Ça, ce sont les chiffres.
13:14Et donc, les hommes mentent et pas les chiffres.
13:15C'est ce que vous avez expliqué dans le JDD la semaine dernière.
13:17Si on se projette dans la pré-Bayrou,
13:22vous, Sarah Knafo, qui trouvent grâce à vos yeux dans le champ politique.
13:27Gérard Darmanin, Sébastien Lecornu, plusieurs sont cités.
13:31Catherine Vautrin.
13:32Je ne vais pas me mettre à faire un casting.
13:34Et je vous ai expliqué à quel point, pour moi, tout cela était dérisoire.
13:37Et à quel point, en réalité, ce que les Français veulent,
13:40ce qu'on attend tous, c'est de pouvoir élire un nouveau président de la République
13:44qui puisse prendre les problèmes à bras-le-corps,
13:47les régler rationnellement, un par un,
13:49arrêter avec ces tambouilles, arrêter…
13:51Le problème, Sarah Knafo, c'est qu'à priori,
13:52ce n'est pas ce que va faire le président de la République cette semaine,
13:54d'après les informations du…
13:55Rien de ce qu'il fera ne sera idéal.
13:57…du service politique de BFM.
13:58Donc, je ne vais pas m'amuser à faire un casting.
13:59La priorité du président de la République, c'est la stabilité du pays.
14:02C'est ce qui guidera ses choix,
14:04confie un membre de l'entourage du président de la République
14:06au service politique de BFM TV.
14:08Et effectivement, il discute notamment avec la gauche, Amandine.
14:11Oui. Est-ce que ce serait une faute, selon vous,
14:13si Emmanuel Macron, cette fois, choisissait un premier ministre de gauche ?
14:16Olivier Faure a fait acte de candidature expressément devant tout le monde.
14:21Bien sûr que ce serait une faute.
14:22Je ne crois pas qu'on puisse dire que la France, aujourd'hui, est à gauche.
14:25Je pense même qu'on remarque tous que la France est de plus en plus de droite.
14:28Le bloc de gauche est arrivé en tête aux législatives l'an dernier.
14:32Oui, tellement en tête qu'il y a eu un premier ministre de gauche
14:34et qu'ils ont eu la majorité.
14:35S'ils étaient vraiment arrivés en tête,
14:36on aurait déjà eu un premier ministre de gauche.
14:38Ils auraient nommé Huguette Bélo, Lucie Casté,
14:40ou je ne sais pas quel nom, aux autres noms.
14:42Emmanuel Macron n'avait pas envie, craignait que son bilan
14:44ne soit détricoté par un premier ministre de gauche.
14:48J'ai envie de vous dire quel bilan.
14:49Mais peut-être qu'on peut revenir au sujet de fond qui mérite d'être traité.
14:55Je n'ai pas de boule de cristal.
14:56Je ne sais pas vous dire ce que va choisir Emmanuel Macron.
14:58Bien malin qu'il peut le dire.
14:59Je ne sais pas si lui-même le sait
15:00et si lui-même comprend encore les ressorts de ses propres décisions.
15:03On a évoqué la question, pardonnez-moi, de l'Union des droites tout à l'heure.
15:06On parlait de Laurent Wauquiez.
15:08Cette semaine, effectivement, Laurent Wauquiez a quand même dit
15:10« Nous ne censurerons pas automatiquement ».
15:13Automatiquement.
15:14Un premier ministre qui serait issu du Parti Socialiste ou du Rassemblement National.
15:19D'abord, comment est-ce que vous avez interprété cette déclaration ?
15:23Qu'en pensez-vous ? Comment avez-vous réagi ?
15:25Je vous avoue que pour moi,
15:26les Républicains sont de moins en moins incompréhensibles chaque jour.
15:31Mais je sais de plus en plus pourquoi j'ai quitté ce parti.
15:34Pourquoi ?
15:35Pour ça.
15:36Parce qu'on n'arrive plus à les suivre.
15:37Je ne sais pas si vous avez vu aujourd'hui
15:38que le mouvement jeune des Républicains s'autonomisait
15:41en disant qu'eux-mêmes n'arrivaient pas à suivre la ligne de leur propre chef.
15:45Une petite partie.
15:46Donc non, je vous avoue que j'ai vraiment du mal à comprendre
15:49puisque quand M. Retailleau est arrivé au gouvernement,
15:52de M. Barnier puis de M. Bayrou,
15:54il nous avait dit que c'était pour empêcher la gauche de gouverner.
15:56Et maintenant, on nous dit finalement que comme on est constructif,
15:59on pourrait autoriser la gauche à gouverner.
16:01Moi, je n'arrive pas à les suivre,
16:02donc je ne peux pas vous expliquer l'inexplicable.
16:03En tout cas, on voit qu'effectivement,
16:04il y a plusieurs personnalités qui se dégagent aux yeux des Français pour Alain Matillon
16:07parce que vous prenez la démission du président de la République,
16:10on le disait, c'est peu probable.
16:11Il va quand même falloir nommer probablement un Premier ministre.
16:13Les Français se tournent notamment vers un homme.
16:15Oui, parce qu'Emmanuel Macron peut aussi nommer Jordan Bardella
16:18qui est à la tête aujourd'hui du Rassemblement national.
16:21Est-ce que ça, c'est plus acceptable pour vous,
16:24plus porteur pour la France ?
16:25C'est clair que je préfère Jordan Bardella à Olivier Faure.
16:28Vous ne m'imaginez pas vous dire l'inverse.
16:31Et vous parlez concrètement,
16:32vous iriez par exemple dans un gouvernement Jordan Bardella ?
16:34Vous apporteriez votre père Lévi ?
16:36Moi, je ne suis pas François Hollande,
16:38je ne suis pas Olivier Faure,
16:39je ne suis pas du tout là pour faire des actes de candidature à la télévision,
16:42ce n'est pas mon truc.
16:43Je ne fais pas du tout ça pour obtenir des postes,
16:45je ne m'appelle pas Lucie Casté.
16:46Donc, je serais contente pour la France
16:48si on avait le Premier ministre
16:50qui a le plus de bon sens
16:51et qui est le plus de droite possible,
16:53celui qui se rapprocherait le plus
16:55d'un programme que moi, je défendrais.
16:57Donc oui, forcément, je préfère Jordan Bardella à Olivier Faure.
16:59Est-ce qu'il a les épaules
17:00pour être à Matignon, Jordan Bardella, à vos yeux ?
17:02Franchement, c'est le genre de questions
17:04auxquelles j'ai envie de répondre.
17:06Je pense que je préfère parler de fond
17:07et que les Français qui nous écoutent
17:08préfèrent aussi qu'on parle de fond.
17:10Justement, à l'instant,
17:11le Premier ministre s'exprime une nouvelle fois
17:13dans les médias, François Bayrou qui dit
17:15que des forces politiques sont,
17:17je cite, en guerre civile les unes avec les autres,
17:20alliées ensemble pour abattre le gouvernement.
17:23C'est ce qu'il dénonce.
17:23Comment vous réagissez à ces propos du Premier ministre ?
17:25Vous faites partie finalement de ces forces politiques
17:27qui sont alliées pour abattre le gouvernement
17:29puisque vous souhaitez son départ demain.
17:31M. Bayrou qui maintenant va jouer au Grand Sage,
17:33Bumble d'or, qui va donner des leçons
17:35à la France entière.
17:37Encore une fois, après n'avoir rien fait
17:38pendant neuf mois,
17:39il nous fait penser à, vous savez,
17:41tous ces ministres ou ces présidents
17:42qui, une fois qu'ils quittaient le pouvoir,
17:44se mettaient à tout déballer.
17:45Alors François Hollande,
17:46qui dans son livre,
17:47dans le livre recueil,
17:49un président ne devrait pas dire ça,
17:51nous a annoncé qu'en fait,
17:51il avait compris le problème d'immigration
17:53de la France,
17:54qu'il y avait de plus en plus de tensions,
17:56etc.
17:57Il est encore président.
17:57Et ça sera après.
17:58Gérard Collomb,
17:59qui, à son départ,
18:01nous dit qu'en fait,
18:02il se rend bien compte, etc.
18:03Et maintenant, François Bayrou
18:04nous fait le même coup avec la dette.
18:06Donc quand ils sont au pouvoir
18:07et que tout se passe bien,
18:08il n'y a pas de problème,
18:09il n'y a pas de lucidité.
18:10A priori, il faut que ça continue comme ça,
18:12qu'on lui accorde la confiance
18:13et puis tout va bien.
18:14Et une fois que c'est terminé pour eux
18:15et qu'ils vont bientôt partir,
18:17alors là, ils veulent partir dignement,
18:18comme on disait tout à l'heure,
18:19ils pensent avec panache.
18:21Et donc, ils nous annoncent finalement
18:22toutes les grandes catastrophes
18:23pour qu'on ne leur en veuille pas.
18:24Moi, je pense parler au nom
18:25de millions de gens
18:26quand je dis que je leur en veux quand même.
18:27Monsieur Bayrou a contribué
18:29avec tous ses amis politiques
18:30à la situation dans laquelle
18:32on se trouve aujourd'hui.
18:33Ça fait 50 ans que la France
18:34n'a pas voté
18:35un budget à l'équilibre
18:36et monsieur Bayrou a voté
18:38les huit derniers budgets.
18:39Donc, tous ceux qui ont été présentés
18:40par Emmanuel Macron,
18:42il les a tous votés.
18:44Et aujourd'hui, il vient nous dire
18:45que finalement, ce serait de la faute
18:46au mieux des partis politiques
18:48et au pire des Français eux-mêmes.
18:49Ça, c'est ce que je trouve
18:50le plus insultant.
18:51C'est le plus grand mensonge économique
18:53insultant pour tous les Français.
18:53C'était quoi pour vous
18:54le plus grand défaut du budget
18:55qu'a présenté François Bayrou ?
18:57Vous le trouviez quoi ?
18:58Injuste ?
18:59Ciblant trop certains Français,
19:01par exemple, précaires, modestes,
19:02les retraités ?
19:03Le budget était en soi un défaut.
19:05Rien n'allait dans ce budget.
19:06C'est-à-dire qu'on présente
19:07des budgets avec des dépenses
19:09qui sont faramineuses.
19:10Peut-être qu'on va y venir.
19:11On va y venir tout à l'heure.
19:12Avec des dépenses qui sont faramineuses.
19:14Avec un État qui vit largement
19:16au-dessus de ses moyens
19:16et qui donc est obligé
19:18de s'endetter.
19:19Quand il nous dit
19:20que c'est de la faute des Français,
19:21et je reviens à ça,
19:22une insulte,
19:23en réalité, il nous ment.
19:24C'est un mensonge économique
19:24parce que ce ne sont pas du tout
19:26les Français
19:26qui ont décidé de dépenser autant,
19:29par exemple,
19:29dans l'aide publique au développement.
19:30Ce ne sont pas les Français
19:31qui ont décidé
19:32de dépenser 454 millions d'euros
19:34pour décarboner le Costa Rica.
19:36Ça, c'est François Bayrou
19:37qui a accepté de le faire
19:38et qui l'a mis dans son budget.
19:40Donc, les défauts,
19:40je pourrais vous les lister
19:41en long, en large et en travers.
19:43D'ailleurs, on va le faire
19:43dans un instant.
19:44Vous allez nous dire,
19:44effectivement,
19:44où est-ce que vous,
19:45vous ne vous les trouvez pas.
19:4640, mais 60 milliards d'euros.
19:4863.
19:4863, à être précis,
19:50milliards d'euros d'économies.
19:52Mais à l'aube, justement,
19:54de cette semaine très difficile,
19:55est-ce que vous êtes quand même
19:56inquiète pour notre pays
19:58quand on voit la situation
19:59dans laquelle nous nous trouvons
20:00aujourd'hui ?
20:01Ce n'est pas cette semaine
20:02qui m'inquiète.
20:03C'est les 30 dernières années
20:04qui ont été extrêmement inquiétantes.
20:05C'est-à-dire qu'on a pris
20:06toutes les mauvaises décisions
20:08possibles,
20:09que ce soit sur le champ régalien
20:10ou sur le champ économique,
20:12qui nous conduisent
20:12où nous sommes aujourd'hui,
20:14qui a fait chuter
20:15le niveau de vie des Français
20:16par rapport à tous ses voisins,
20:17alors qu'on avait
20:18des atouts extraordinaires,
20:19notamment énergétiques,
20:21et qui, sur le plan
20:22l'art régalien,
20:24a aggravé
20:25tous les facteurs possibles
20:26qui pouvaient créer
20:27de l'insécurité,
20:29qui nous conduit
20:29là où nous sommes,
20:30sur le sujet scolaire également,
20:32avec un immense déni
20:33où on a accusé
20:34de déclinisme
20:35les gens qui disaient
20:36que le niveau scolaire
20:37baissait.
20:38Il y avait des éditos
20:38dans Le Monde
20:39qui disaient
20:39que le niveau monte,
20:40à grand renfort
20:41de sociologues
20:42qui venaient mentir
20:43et inventer des statistiques
20:44qui prouvaient
20:45que le niveau montait.
20:45Aujourd'hui,
20:46je pense que c'est
20:46consensuel de l'extrême-gauche
20:48à la droite la plus dure
20:50de dire que le niveau scolaire
20:51a chuté.
20:52Donc, ce n'est pas cette semaine
20:53qui est inquiétante.
20:54C'est tous les indicateurs français
20:55qui, malheureusement,
20:56aujourd'hui, sont au rouge
20:57par la faute de gouvernements
20:59qui ont aujourd'hui
21:00le toupé d'accuser
21:00les Français
21:01de leurs propres erreurs.
21:02Alors, Sarah Knafo,
21:03dans un instant,
21:03vous allez nous dire
21:04où est-ce que vous,
21:05vous trouvez
21:05vos 63 milliards d'euros
21:08d'économies.
21:09On évoquera aussi
21:09une autre date
21:10extrêmement importante
21:11cette semaine.
21:12C'est le 10 septembre.
21:13Qu'est-ce qui va se passer
21:13dans la rue ?
21:14Est-ce que la France,
21:15est-ce que nous serons
21:16tous bloqués ?
21:16En tout cas,
21:17il y a plusieurs mouvements
21:18qui appellent
21:18très fortes mobilisations.
21:20Vous restez avec nous
21:20sur BFM Politique.
21:21Dans un instant,
21:22Sarah Knafo continue
21:23de répondre
21:24à toutes nos questions.
21:32Vous êtes bien
21:33sur BFM Politique.
21:34Notre invitée,
21:35c'est Sarah Knafo,
21:36eurodéputée reconquête.
21:37Merci d'être avec nous.
21:38On évoquait, évidemment,
21:39la situation
21:40de François Barryrou
21:40qui, très probablement,
21:42ne sera plus
21:42Premier ministre demain soir.
21:44Autre moment clé
21:44de cette semaine,
21:45c'est le 10
21:46grands mouvements
21:47de mobilisation.
21:47En tout cas,
21:48un certain nombre
21:48d'organisations
21:49appellent à la mobilisation.
21:51La France Insoumise,
21:52notamment,
21:53dit bloquons tout
21:54le 10 septembre.
21:55On voit ce matin
21:56dans les colonnes,
21:56notamment,
21:57de la Tribune Dimanche
21:57qu'il y a presque
21:58un Français sur deux
21:59qui soutient ce mouvement.
22:0046% des Français
22:02soutiennent les mobilisations
22:05qui sont prévues
22:05le 10 septembre prochain.
22:08Est-ce que,
22:08Sarah Knafo,
22:09vous soutenez ce mouvement ?
22:10Est-ce que vous appelez
22:10à tout bloquer
22:11le 10 septembre ?
22:13Je pense que si on avait
22:14fait le même sondage
22:15en juillet,
22:16vous auriez eu 75%
22:17des Français
22:18qui soutenaient le mouvement.
22:19Mais les Français
22:20sont de plus en plus
22:20en train de comprendre
22:21que ce mouvement
22:22est en train d'être récupéré
22:23par l'extrême gauche.
22:25Initialement,
22:25c'était un mouvement
22:26qui partait un peu
22:27de la sphère
22:27Nicolas qui paye.
22:28Si vous voulez,
22:28on y reviendra.
22:29Nicolas qui paye,
22:30c'est ce sentiment
22:31que les actifs doivent
22:32payer plus d'impôts
22:34pour financer notamment
22:35des gabegis
22:35que l'État dépense
22:37et gaspille sans compter.
22:39Et puis,
22:40de plus en plus,
22:40le mouvement a été récupéré
22:42par la gauche
22:43mélenchoniste ultra-violente.
22:44Et donc,
22:45on est passé d'un mouvement
22:46qui demandait globalement
22:47moins d'impôts
22:48et moins de dépenses
22:49à un mouvement...
22:49Nicolas Klippé,
22:50rappelons-le juste,
22:51c'est un slogan
22:51qui est beaucoup repris
22:52par les sphères,
22:53des sphères à droite,
22:54à droite et extrême droite.
22:55Donc voilà,
22:55c'est connoté aussi.
22:56Extrême droite,
22:56je ne sais pas ce que ça veut dire,
22:57mais à droite,
23:01qui est défendu
23:02plutôt par des gens de droite,
23:03ça vous avez raison,
23:05et qui a été récupéré.
23:06Donc on partait
23:06d'un mouvement
23:07qui demandait moins de dépenses
23:08et moins d'impôts
23:09à un mouvement
23:10qui maintenant demande
23:11plus d'aides sociales,
23:13plus de dépenses,
23:14tout bloqué.
23:14Vous entendrez vraiment rarement
23:16des gens de bon sens,
23:17des gens qui respectent
23:19les forces économiques du pays
23:20appeler à tout bloquer
23:22parce qu'en réalité,
23:22quand on appelle à tout bloquer,
23:24on bloque les gens qui se réveillent
23:27pour aller travailler.
23:28Ce mouvement,
23:29je pense que ce qu'on peut prévoir,
23:31c'est qu'il va être extrêmement violent.
23:32Vous avez entendu comme moi
23:33Jean-Luc Mélenchon hier,
23:34très inquiétant,
23:35il appelle carrément à en découdre.
23:37Donc là,
23:37il faut que ce soit
23:37le plus violent possible.
23:39Et je pense que
23:40s'il y a encore un Français sur deux
23:41qui soutient,
23:42c'est parce que les Français
23:43veulent affaiblir
23:43le président de la République.
23:45Mais c'est de moins en moins populaire
23:46chez la France du travail,
23:48comme on pourrait dire,
23:49parce que les Français comprennent
23:51que maintenant,
23:52ça devient un mouvement d'ultra-gauche.
23:53Donc vous ne soutenez pas ce mouvement ?
23:54Non, pas du tout.
23:55Et ça rappelle d'ailleurs
23:56ce qu'ils ont fait
23:56avec les Gilets jaunes
23:57que je soutenais
23:58et qui est passé d'un mouvement
24:00de la France qui se réveillait,
24:01de la France des ronds-points,
24:02comme on a pu dire ou lire,
24:04à une France des black blocs
24:06qui voulait tout casser,
24:07qui voulait en découdre,
24:09qui cassait à l'arc de triomphe
24:11et qui n'était plus du tout
24:12cette France des Gilets jaunes
24:14qui se battait
24:15pour sa dignité,
24:16pour son niveau de vie.
24:17Vous pensez que la France
24:18aujourd'hui est mûre néanmoins
24:20pour de grands mouvements sociaux ?
24:22Alors si ce n'est celui-ci
24:23du 10 septembre,
24:24est-ce qu'il y a les ferments
24:25d'une colère
24:26qui pourrait se manifester
24:28par un retour,
24:29alors peut-être pas des Gilets jaunes,
24:30mais des manifestations,
24:31des blocages, des grèves ?
24:32Ça oui, très clairement.
24:33Je pense qu'il y a
24:34une très grande colère
24:34dans le pays,
24:35un très grand désarroi
24:37devant le niveau
24:38de la classe politique,
24:39devant l'absence de solutions.
24:41Mais colère ou lassitude
24:43qui fait que finalement
24:44les gens déplorent,
24:45mais chez eux,
24:46sans aller dans la rue ?
24:46C'est toujours difficile
24:48dans l'histoire
24:49de dire comment ça va
24:50se matérialiser
24:51ce grand mécontentement.
24:53Personne ne peut prévoir
24:54en avance,
24:55personne ne peut fixer
24:56à l'avance la date
24:57d'une révolution,
24:58d'un soulèvement,
24:59etc.
24:59Ce qui est clair,
25:00c'est que les Français
25:02sont mécontents
25:02de ce qu'ils voient,
25:03qu'ils sentent bien
25:04qu'on pourrait faire
25:05beaucoup mieux,
25:06qu'ils sentent bien
25:06que les gens qui sont
25:07au pouvoir aujourd'hui
25:08ou dans la classe politique
25:09ne leur apportent pas
25:10de réponse,
25:11n'ont pas de solution.
25:12Donc je ne peux pas vous dire
25:13comment ça va se matérialiser,
25:14je n'ai pas de boule de cristal,
25:15mais ce qui est clair,
25:16c'est que oui,
25:17il y a un ras-le-bol total
25:18dans le pays,
25:19un ras-le-bol fiscal notamment,
25:21un ras-le-bol fiscal
25:22et une grande lucidité,
25:24notamment sur les questions
25:24régaliennes.
25:25Oui, sauf que...
25:26Sur les questions régaliennes ?
25:28Notamment sur les questions
25:29régaliennes,
25:30et quand je vois la différence
25:31avec par exemple
25:31la campagne qu'on a menée
25:32en 2022,
25:33où certains sujets
25:34paraissaient encore
25:35un peu sulfureux,
25:36qui pouvaient ne pas faire
25:37consensus partout,
25:39très frappés,
25:39les sujets de l'immigration,
25:41quand on a parlé
25:41du grand remplacement,
25:42aujourd'hui,
25:44de plus en plus consensuels,
25:46irrigue toute la société,
25:47plus seulement la droite
25:49ou la droite la plus dure,
25:50mais également au centre,
25:52également même à gauche.
25:53Quand vous voyez par exemple,
25:54on va peut-être parler
25:55des économies
25:56et du fait de réserver
25:57les aides sociales
25:58aux nationaux français,
25:59c'est une proposition
26:00qui obtient une majorité
26:02même à gauche,
26:02même chez les électeurs de gauche.
26:04Donc,
26:04une grande lucidité des Français
26:05et des sujets
26:06de plus en plus consensuels.
26:07On voit dans les études d'opinion,
26:09notamment celle évoquée
26:10par Guillaume,
26:11qui a été publiée
26:12dans la tribune dimanche,
26:13que le premier sujet
26:14de préoccupation des Français,
26:16ça reste le pouvoir d'achat.
26:17Comment est-ce que vous
26:18les expliquez
26:19qu'ils mettent ce sujet
26:21bien devant les autres,
26:22y compris les sujets liés à...
26:25Et c'est le sujet
26:26dont je viens de vous parler,
26:27puisque quand je vous parle
26:28de plan d'économie,
26:29quand je vous dis
26:29que l'État doit dépenser moins
26:30pour arrêter de taxer les gens,
26:32on parle précisément
26:33de pouvoir d'achat.
26:34Le problème,
26:35c'est que peut-être
26:35que vous ne l'entendez pas
26:36parce que toute la classe politique,
26:38quand elle parle
26:38de pouvoir d'achat,
26:39elle ne parle que de chèques,
26:40que de subventions.
26:41On va faire un chèque vacances
26:43par-ci,
26:43on va faire un chèque Noël
26:44par-là,
26:44un chèque rentrée scolaire
26:45par-ci,
26:46et elle pense qu'elle va
26:47résoudre la question
26:47du pouvoir d'achat.
26:48C'est tout le contraire.
26:49Quand on prend de l'argent
26:50aux Français,
26:51ce qu'il faut comprendre,
26:51c'est qu'en réalité,
26:52on ne leur en rend
26:53jamais la totalité.
26:55Il faut payer énormément
26:56de coûts administratifs
26:57derrière pour contrôler
26:58qui a le droit,
26:59pour contrôler la fraude,
27:00pour le distribuer,
27:01donc on ne leur rend
27:01jamais leur argent.
27:02La meilleure manière
27:03de respecter,
27:05de protéger le pouvoir
27:06d'achat des Français,
27:06c'est de respecter
27:07leur niveau de vie,
27:08c'est d'arrêter
27:08de leur prendre leur argent.
27:10Et pour arrêter
27:10de leur prendre leur argent,
27:11il n'y a pas mille solutions,
27:12il y en a une seule,
27:13arrêter de dépenser à tout va.
27:15Sarah Knafo,
27:16on va rentrer dans le détail
27:17justement des mesures
27:17que vous proposez.
27:18Juste un mot encore
27:18sur ce 10 septembre,
27:20vous avez employé
27:20le terme de Black Bloc.
27:21Pour vous,
27:22le 10 septembre,
27:22c'est le mouvement
27:23des Black Bloc ?
27:24Ah oui,
27:24je pense qu'on va être
27:25très frappés de voir ça.
27:26Quand j'ai entendu
27:27Jean-Luc Mélenchon hier,
27:28je me suis dit que pour eux,
27:29c'était déjà très clair,
27:30ils appellent à ça,
27:32ils appellent à l'insurrection.
27:33On le sait d'ailleurs,
27:33c'est un mouvement révolutionnaire,
27:34la France Insoumise,
27:35ils le disent,
27:36ils en sont fiers.
27:37J'ai eu par exemple,
27:38cet été,
27:39un débat
27:40qui m'a opposé
27:40à Antoine Léomand.
27:41De la France Insoumise,
27:42depuis Télévance.
27:42De la France Insoumise,
27:43et au cours duquel,
27:44il m'a dit
27:45qu'il était robespierriste.
27:46Donc, ils l'admettent,
27:47ce sont des révolutionnaires.
27:49Robespierriste,
27:49ça veut dire que pour lui,
27:50la guillotine,
27:51c'est un outil normal,
27:51il faut quand même concevoir.
27:53D'ailleurs,
27:53si je puis me permettre,
27:54je profite d'être à votre antenne
27:55pour le réinviter à débattre,
27:57puisqu'une chaîne
27:57qui s'appelle Thinkerview
27:58nous a invités à débattre.
27:59J'ai évidemment dit oui
28:00et Antoine Léomand ne répond pas.
28:02Dans ce contexte de crise sociale,
28:04on le disait,
28:04et d'angoisse,
28:04c'est cette mobilisation du 10.
28:06Vous, c'est une sacrée potion
28:07que vous souhaitez administrer
28:08aux Français.
28:09On le disait,
28:09le plan du gouvernement,
28:10c'était 44 milliards d'euros d'économie.
28:13Vous, c'est 63 milliards d'euros d'économie.
28:16Première question,
28:16pourquoi ?
28:17Ou est-ce qu'il y a 20 milliards d'euros en plus ?
28:19Pourquoi un plan aussi important ?
28:22Vous dites en plus,
28:22mais je rappelle que les 40 milliards,
28:23il ne les a pas trouvés.
28:24D'abord, 63 milliards.
28:26Peut-être que là,
28:27ça va encore plus vous surprendre.
28:28Mais ce n'est pas une sacrée potion,
28:29c'est juste un plan d'urgence.
28:31C'est le B.A.B. de ce qu'on devrait faire.
28:33Ce sont les mesures les plus faciles
28:34à mettre en œuvre.
28:35Il suffit d'une seule loi de finances,
28:36celle-ci par exemple.
28:37Ce sont les mesures, à mon sens,
28:39les plus consensuelles.
28:39J'ai des sondages à l'appui pour vous le dire.
28:41Et ce n'est même pas le quart
28:43de ce qu'on devrait faire
28:44pour réduire la dépense publique française.
28:46Alors, comment vous les faites, concrètement ?
28:47Alors, concrètement, on va y aller.
28:48D'abord, 63 milliards d'euros par an.
28:50Ce qu'il faut que les gens entendent,
28:52c'est que ça revient à arrêter
28:53de prendre 1 000 euros par an à chaque Français.
28:56Donc, c'est quand même une somme assez conséquente.
28:58Il faudra aller beaucoup plus loin.
29:00Il y a énormément de gabegies.
29:01Est-ce que chez vous,
29:02il n'y a aucune hausse d'impôts,
29:03hausse de taxes ?
29:04C'est uniquement des économies
29:05sur les dépenses de l'État ?
29:07Absolument.
29:07On est déjà le pays le plus taxé du monde.
29:10Donc, ce que les gens doivent bien entendre,
29:11c'est que la France n'a pas un problème de recettes,
29:13elle a un problème de dépenses.
29:15Le problème, ce n'est pas le pas assez d'argent,
29:17puisqu'on est déjà le peuple le plus taxé du monde,
29:19qu'on fait entrer 1 300 milliards d'euros
29:21de prélèvements obligatoires dans nos caisses chaque année.
29:24Le problème, c'est le beaucoup trop de dépenses.
29:26Mais alors, concrètement, il faut veiller...
29:27Mais le problème de votre plan,
29:28vous le savez, Sarah Knafo,
29:29c'est que les chiffres que vous avancez
29:31sont contestés par énormément d'organismes.
29:33Sur quel point, par exemple ?
29:34On rentre sur le premier, par exemple.
29:36Vous souhaitez réserver les prestations sociales
29:38non contributives aux Français
29:40que ça fait une économie de 15 à 20 milliards d'euros
29:42pour l'État.
29:43Vous savez qu'il conteste ces chiffres.
29:45L'OCDE qui dit que c'est farfelu et biaisé.
29:48La CAF qui dit...
29:49Où est-ce que l'OCDE dit ça ?
29:50En 2022.
29:51Vous avez la chance ?
29:52Oui, en 2022, dans un rapport,
29:55il dit interprétation farfelue et biaisée de nos chiffres.
29:57J'aimerais bien le rapport.
29:58La caisse d'allocation familiale dit que c'est 9 milliards d'euros.
30:01Non, elle ne dit pas ça, la caisse d'allocation familiale.
30:03Comment est-ce que vous avez travaillé
30:04pour aboutir à 15 à 20 milliards d'euros ?
30:06Sur ce chiffre, d'abord, vous remarquez que c'est un chiffre,
30:09et d'ailleurs l'un des seuls,
30:10sur lequel je donne une fourchette, une estimation,
30:12en disant de 15 à 20 milliards.
30:13Donc, vous sentez bien, et vous avez raison,
30:15que c'est un chiffre qu'on n'a pas à la virgule près.
30:17Sinon, je l'aurais mis à la virgule près.
30:19Quel est le problème ?
30:20C'est que l'administration refuse de l'établir.
30:23Sur Twitter,
30:24François Bayrou a nous donné avec précision ce chiffre.
30:27Qu'est-ce que vous lui demandez ?
30:28Je lui demande de nous donner avec précision
30:31le chiffre de ce que donne chaque année la France
30:33comme aide sociale non contributive à des étrangers.
30:37C'est un chiffre qui serait extrêmement facile à établir,
30:39parce que la nationalité, c'est un critère objectif.
30:42On ne parle pas d'origine, encore moins d'ethnie,
30:44on parle juste de nationalité.
30:45C'est quand même la moindre des choses qu'une administration,
30:47lorsqu'elle distribue une prestation,
30:49par exemple le RSA,
30:51sache à quel individu elle la distribue,
30:53et donc de quelle nationalité il est.
30:55Ça, on pourrait le savoir,
30:57mais l'administration refuse de le donner.
30:59C'est un secret, c'est un mystère.
31:00Il y a une omerta.
31:01Je me souviens qu'Éric Zemmour avait débattu
31:03avec Bruno Le Maire sur le sujet en 2022,
31:05qui lui aussi avait dit
31:06« Ah, mais vous ne donnez qu'une fourchette,
31:07vous ne donnez pas le vrai chiffre. »
31:09Et Éric Zemmour lui avait dit
31:10« Alors donnez-le nous, vous êtes ministre de l'économie. »
31:12Et Bruno Le Maire avait dit
31:13« J'ai un problème, c'est que mon administration ne l'établit pas. »
31:15Je pense que vous voyez, en tout cas,
31:17pourquoi est-ce que ce chiffre peut gêner.
31:19Mais ce que j'ai demandé à François Bayrou,
31:21c'est puisqu'il ne vous reste que quelques jours au pouvoir,
31:24donnez-le nous exactement.
31:25Sur les prestations ?
31:26Moi, la fourchette, j'en suis sûre.
31:27Je finis juste sur ça
31:27parce qu'on a parlé de la caisse des allocations familiales.
31:29La fourchette, j'en suis sûre.
31:31Je sais, avec certitude,
31:32et le calcul est robuste,
31:34que c'est entre 15 et 20 milliards.
31:36Mais c'est quand même une grande incertitude.
31:375 milliards de différence, c'est colossal.
31:39Moi, j'aimerais bien savoir si c'est 18, si c'est 17.
31:42Je sais que c'est plus que 15, pardon.
31:43Je sais que c'est plus que 15
31:45parce que la caisse des allocations familiales,
31:47la CNAF, a répondu au Figaro en 2022.
31:50J'ai les sources, j'ai toutes les sources devant moi.
31:52Qu'il y avait, dans toutes les aides sociales
31:54qui sont distribuées,
31:55plus de 100 milliards d'euros par an.
31:56Ça, c'est la totalité des aides sociales
31:58distribuées à tout le monde,
31:59français et étrangers.
32:00Qu'il y avait 13% d'étrangers.
32:02Donc là, on sait avec certitude
32:03que c'est déjà plus de 14 milliards.
32:05Sur les prestations sociales non contributives,
32:08parce que ça pose la question aussi
32:09de l'applicabilité de ce que vous proposez,
32:10si on met les chiffres de côté,
32:12les Républicains qui ont déposé
32:14un référendum d'initiative populaire
32:16l'année dernière sur le même sujet
32:17en conditionnant à 5 ans de vie
32:19sur le territoire français
32:20les prestations sociales non contributives,
32:22ce qui est une grande hypocrisie,
32:23se sont fait retoquer par le Conseil constitutionnel.
32:26Donc si vous étiez au pouvoir,
32:27est-ce que vous pourriez tout simplement
32:29appliquer certaines parties,
32:31certains points entiers de votre programme ?
32:32Est-ce que vous êtes capable de me dire
32:34d'où vient cette règle
32:35qui a valu que le Conseil constitutionnel
32:37ait censuré cette proposition ?
32:39Est-ce que vous savez d'où elle vient ?
32:40Elle provient du bloc de constitutionnalité ?
32:44Est-ce que c'est écrit quelque part
32:45dans la Constitution, par exemple ?
32:47Non.
32:49Non, ça n'est pas écrit dans la Constitution.
32:51Est-ce que vous savez quand,
32:53pour la première fois,
32:54le Conseil constitutionnel a dit
32:55qu'on était obligé de verser des aides sociales,
32:58y compris aux étrangers ?
32:59Allez-y, dites-moi la réponse.
33:00En 1991, c'était Michel Rocard,
33:03donc la gauche,
33:04qui voulait réserver le RMI
33:05aux citoyens français et européens.
33:07Et le Conseil constitutionnel a censuré la gauche.
33:10Donc, même les socialistes de l'époque
33:12étaient moins bien pensants
33:14que tout le monde aujourd'hui
33:15qui vient nous dire que ce serait impossible.
33:17Et c'est le Conseil constitutionnel
33:19qui, en 1991,
33:20s'est reposé sur le préambule
33:22de la Constitution de 1946.
33:24il faut que les gens entendent
33:24à quel point ils vont chercher loin
33:26des principes,
33:27très très loin,
33:28dans un texte qui datait de 1946,
33:30qui ne voulait pas du tout dire ça.
33:31Pardon, c'est essentiel.
33:32Absolument.
33:32Et qui disait donc
33:33vous êtes obligés
33:34de les verser aussi aux étrangers.
33:35Et là, il faut dire aux gens
33:36qui nous écoutent
33:37que si on s'arrête à ça,
33:38que si on s'arrête à ça,
33:39alors il faut leur dire
33:40que la démocratie n'existe plus.
33:42Ça signifie qu'il faut dire aux Français aussi
33:43que puisque le Conseil constitutionnel
33:45l'a décidé,
33:46ils seront obligés,
33:47pour le restant de leur jour,
33:48de marier des OQTF devant le maire,
33:50donc des gens qui mériteraient
33:51d'être expulsés.
33:51Il y a une volonté de modifier...
33:53Il faut leur dire, absolument.
33:54Et donc, ce que ça signifie,
33:56c'est que si on est vraiment démocrate,
33:58il faut au contraire
33:59laisser aux Français
34:00la possibilité
34:01d'aller à l'encontre
34:02de ces décisions récentes
34:04du Conseil constitutionnel
34:05qui lui ont lié les mains
34:06contre sa volonté.
34:07Cette mesure que je défends,
34:09elle est défendue
34:09par 71% des Français
34:11d'après le dernier
34:12Institut CS.
34:12Que vous préconisez,
34:13il y a notamment
34:14la suppression de l'AME,
34:15l'aide médicale d'État
34:16pour les personnes
34:17en situation irrégulière en France.
34:19Cette semaine,
34:19François Bayrou,
34:20en tout cas,
34:20a quand même fait un geste
34:21puisqu'il a confirmé
34:22que la liste des soins
34:23pris en charge
34:23allait être revue à la baisse.
34:25Par exemple,
34:25la belle néothérapie,
34:26ce sera terminé.
34:27Et là, les Français apprennent
34:28qu'ils avaient le droit
34:29à la belle néothérapie.
34:29Est-ce que vous accordez
34:32quand même ce crédit
34:33au premier ?
34:33Vous vous dites,
34:34bon, quand même,
34:34ça va dans notre sens.
34:35Au moins, il y a des choses
34:36qui sont faites pour réduire l'AME.
34:38Ça va dans la logique budgétaire
34:39que vous prenez.
34:39Tout à fait.
34:40D'ailleurs, ça répond
34:41à ce que je disais tout à l'heure
34:42quand je vous disais,
34:42en 2022,
34:43on disait des choses.
34:44Elles avaient l'air scandaleuses,
34:45sulfureuses.
34:46Aujourd'hui,
34:46même le plus centriste
34:47des centristes du monde,
34:49François Bayrou,
34:50dit qu'on avait raison
34:51et que oui,
34:51l'AME pose problème.
34:52Il n'est pas du tout
34:52pour la suppression,
34:53comme vous,
34:54de l'aide médicale d'État.
34:55Mais je pense que vous reconnaîtrez
34:56qu'on a fait
34:57un grand bout de chemin.
34:59Je ne vais pas vous dire
34:59que je deviens bayrouiste
35:00et que je vais adhérer au modem.
35:02Il y a un bout de chemin
35:03qui s'est fait.
35:04Je me souviens d'une vidéo
35:04de lui en 2023
35:05qui disait que c'était scandaleux
35:07de juste parler de l'AME
35:08et qui aujourd'hui nous dit
35:10finalement,
35:10oui,
35:10il faut le restreindre,
35:11c'est vrai que c'est un scandale
35:12et que les Français
35:12ne comprennent pas.
35:13Bien sûr que c'est un scandale.
35:15Bien sûr que c'est un appel d'air
35:16à l'immigration
35:17et bien sûr qu'on pourrait
35:18économiser 1,3 milliard.
35:20Mais ce n'est pas la piste
35:21la plus importante.
35:21Supprimer les subventions
35:22aux associations politisées,
35:23vous dites dans votre programme,
35:24aussi 1 à 2 milliards d'euros.
35:25C'est quoi les associations politisées ?
35:26Les associations politisées,
35:27donc on pourrait utiliser
35:28la méthode du faisceau d'indices
35:29du Conseil d'État
35:30qui permet de dire
35:31voici quelques critères
35:33qui permettent de dire
35:34qu'une association est politisée.
35:35Est-ce que vous pouvez nous en citer ?
35:36Bien sûr.
35:36Je vous donne un exemple.
35:38Attaquer en permanence
35:38les décisions de l'État.
35:39Donc si on prend des associations
35:41par exemple qui aident les migrants,
35:42la Cour des comptes évalue
35:44à 1 milliard d'euros par an
35:45les subventions données
35:46à ces associations,
35:47elles passent leur temps
35:48à attaquer l'État.
35:49Elles ont droit.
35:50Elles ont droit.
35:51Une association peut tout à fait
35:52attaquer l'État.
35:53C'est dans la loi, etc.
35:53C'est quelles associations ?
35:54La CIMAD, on pourrait en...
35:55Ça, vous supprimez ?
35:56Les subventions,
35:57pas les associations,
35:58elles ont droit de continuer d'exister
35:59mais pas avec notre argent.
36:00C'est ce que j'allais dire.
36:01Elles ont droit d'attaquer l'État
36:02si elles le veulent.
36:03Mais c'est quand même aberrant
36:04qu'avec l'impôt des Français,
36:06on vienne financer des associations
36:08qui ensuite vont se retourner
36:09contre l'intérêt général
36:10pour venir attaquer l'État
36:12devant les tribunaux administratifs.
36:13Donc ça, je dis seulement
36:14si elles veulent continuer,
36:15qu'elles continuent
36:16mais avec leur argent,
36:18l'argent de leur don
36:18et manifestement,
36:19puisque si c'était si décrié,
36:22il y aurait beaucoup de gens
36:23pour leur donner de l'argent,
36:24elles vivront de leur don
36:25et pas de la solidarité nationale
36:27alors qu'elles vont à l'encontre
36:28de ce que souhaitent les Français.
36:29Vous voulez supprimer
36:29toutes les agences aussi,
36:30une bonne partie en tout cas
36:31des organismes indépendants ?
36:32C'est gentil,
36:33j'en ai cité que trois.
36:34Donc c'est vraiment pas
36:35pour l'instant énorme.
36:36Je vous l'ai dit,
36:36c'est un plan d'urgence.
36:37Il faudrait aller beaucoup plus loin.
36:39Pour l'instant,
36:39j'ai ciblé celle qui m'apparaissait
36:41le plus consensuelle à supprimer
36:43et qui représente beaucoup d'argent,
36:44l'ADEME, l'ANA,
36:46France Travail.
36:47Donc pour l'ANA par exemple.
36:48France Travail,
36:54c'est un grand sujet d'intérêt pour moi.
36:56D'ailleurs Thibaut Guilloui,
36:56à qui j'avais également proposé
36:58de débattre,
36:58a toujours refusé de débattre
36:59alors qu'il avait fait
37:00le plan com le plus rodé de France.
37:01En tout cas, ça vous supprimez.
37:03Oui, tout à fait.
37:04France Travail,
37:05ce qu'il faut comprendre,
37:05c'est qu'il y a 54 000 personnes
37:07qui travaillent chez France Travail
37:08et qui, pour la majorité d'entre eux,
37:11donc plus de 22 000,
37:12ont pour objectif
37:13de retrouver un emploi
37:15à des gens qui ont perdu leur emploi,
37:17à des chômeurs.
37:18Quand vous regardez
37:18le taux de succès de ces gens,
37:20il est de seulement 12%.
37:22Donc chaque année,
37:22il n'y a que 12% des chômeurs
37:24qui parviennent à retrouver un emploi
37:25grâce à France Travail.
37:26Chiffre de l'INSEE en 2017.
37:28Ça veut dire,
37:29vous imaginez le taux d'échec énorme
37:32de cette institution
37:33à une ère
37:34où quand on demande aux gens
37:35comment vous avez retrouvé un emploi,
37:36ils vous répondent
37:37grâce à des proches,
37:38grâce à des agences d'intérim,
37:40grâce à LinkedIn.
37:41Quand vous comparez,
37:41LinkedIn, c'est 16 000 personnes
37:43dans le monde entier.
37:44France Travail,
37:45c'est 54 000 personnes.
37:46Sarah Knafo,
37:46c'est devenu obsolète.
37:47Vous nous avez dit
37:47que vous voulez réduire l'immigration.
37:49Il y a une note cette semaine
37:50du commissariat au plan
37:51qui dit au contraire,
37:52dans la situation économique,
37:53c'est une solution.
37:54Le haut commissariat au plan,
37:55puisque cette année
37:56a été quand même très particulière,
37:58puisque pour la première fois
37:59depuis la Seconde Guerre mondiale,
38:00il y a eu plus d'essais
38:02que de naissances.
38:03Ça ne vous aura pas échappé.
38:04Et c'est là
38:04où le haut commissariat au plan
38:05nous explique
38:06que la France gagnerait
38:08à se doter
38:10d'une stratégie
38:11d'immigration de travail.
38:13Comment est-ce que vous l'interprétez ?
38:15Est-ce que vous y voyez là
38:16le grand placement,
38:18qui est un terme très connoté,
38:18mais est-ce que vous y voyez là
38:19cette main-là ?
38:22Comment est-ce qu'on résorbe
38:24ce problème de la natalité,
38:26du taux de natalité ?
38:26Qu'est-ce que vous en pensez de ça ?
38:27Ce n'est pas la solution,
38:28l'immigration ?
38:28Alors, en 2022,
38:30on nous disait
38:30que le grand remplacement,
38:31c'était une théorie
38:31complotiste d'extrême droite.
38:33Maintenant,
38:33on nous le propose carrément
38:34comme mesure de politique publique.
38:36Donc, puisque les enfants
38:37ne font pas assez de français,
38:38il faut désimmigrer.
38:39C'est ahurissant
38:40qu'on puisse écrire ça
38:41dans un rapport officiel
38:42transmis à une institution.
38:44Je trouve ça ahurissant.
38:44Ce n'est pas la première fois
38:45que l'immigration est évoquée
38:47comme une solution
38:48à la baisse de la natalité
38:49qui est manifeste
38:49dans la plupart des pays européens.
38:50Que ce soit dans un rapport officiel
38:52me sidère
38:53et je pense sidérera des Français.
38:54Mais c'est un fait,
38:55Sarah Knafo,
38:56qu'on a un problème
38:57simplement pour financer plus tard
38:58la fraîche de nos...
38:59On a un problème.
39:00J'allais y venir.
39:01J'allais y venir.
39:02On a un problème démographique majeur.
39:04Il y a ce qu'on peut appeler
39:05un univers démographique
39:06dans tout le monde occidental.
39:08En 2022,
39:09je crois pouvoir dire
39:10qu'on était le seul parti politique
39:11reconquête
39:12à avoir un programme
39:13de natalité,
39:14une vraie politique de natalité.
39:15Qu'est-ce que vous proposez
39:16très concrètement ?
39:16Marine Le Pen aussi.
39:17On va y venir.
39:18Proposer pour le troisième enfant
39:1910 000 euros, etc.
39:20Plusieurs mesures pour la natalité.
39:22Je n'en ai pas souvenir
39:23mais on va y venir.
39:25Donc sur les propositions.
39:26Il y a un univers démographique
39:27partout.
39:28Je pense,
39:28pour répondre d'abord,
39:29que l'immigration
39:30est tout sauf la solution.
39:32Premièrement,
39:33parce que évidemment
39:33c'est la solution
39:34la plus impopulaire de toutes.
39:3561% des Français considèrent
39:37qu'il y a aujourd'hui
39:38déjà trop d'immigrés
39:39dans notre pays.
39:40Donc on ne va pas leur dire
39:41rajoutons-en
39:42parce que vous ne faites pas
39:43assez d'enfants.
39:44Deuxième chose,
39:45je pense que le remède
39:45serait pire que le mal
39:46parce que l'immigration
39:47est un facteur aggravant
39:49dans la dénatalité.
39:50Notamment parce que
39:51de très nombreuses familles
39:52préfèrent quitter leur ville,
39:54quitter même notre pays
39:56pour aller fonder
39:57une famille ailleurs
39:57à cause des effets négatifs
39:59de l'immigration en France.
40:01Parce qu'on sait aussi
40:01qu'elle fait porter,
40:03maintenant c'est documenté,
40:04établi,
40:04qu'elle fait porter
40:05un point important
40:06sur les finances publiques
40:07et que par conséquent
40:08elle grève encore
40:09des ressources
40:09pour les familles françaises
40:11qui est aussi
40:11un facteur dissuasif.
40:13Je pense que les causes
40:14de la dénatalité
40:14sont très profondes,
40:16civilisationnelles,
40:16qu'elles remontent à loin.
40:17Si on regarde les pays
40:18qui sont le plus touchés,
40:19on peut citer le Japon
40:20et l'Allemagne.
40:21On peut comprendre
40:22quand on regarde l'histoire
40:23de la dernière guerre mondiale,
40:25pourquoi ces peuples
40:25ont été brisés
40:26dans leur désir d'exister,
40:29de continuer de vivre,
40:30etc.
40:30Et donc il y a des facteurs
40:31qui sont extrêmement profonds
40:32qui font qu'au Japon
40:34comme en Allemagne,
40:35il n'y a plus eu
40:35cette volonté de vivre,
40:37ça n'a plus existé,
40:38donc des peuples vieillissants.
40:40En France,
40:40on s'en est sortis longtemps,
40:41on a eu le baby boom
40:42et puis après,
40:43ça a décliné
40:44comme tout le reste.
40:45Si on regarde en Occident,
40:46il y a un pays
40:46qui s'en sort aujourd'hui,
40:47c'est Israël.
40:48Donc c'est le pays
40:48qui a le taux de reproduction
40:50et de fécondité
40:51le plus élevé.
40:52Peut-être parce qu'une politique
40:53nataliste très lisible
40:54et très claire
40:55et une forme de patriotisme
40:56démographique
40:57qui explique
40:58qu'ils font beaucoup d'enfants.
40:59Alors comment renouer
40:59avec ça chez nous ?
41:00Comment renouer
41:01avec ça chez nous ?
41:02On ne peut pas forcer les gens
41:03à faire des enfants.
41:03On ne peut pas forcer les gens.
41:04Vous avez entièrement raison.
41:05Un, on ne peut pas forcer
41:06les gens à faire des enfants.
41:07Deux, on ne fait pas des enfants
41:08parce que l'État
41:08a sorti le carnet de chèques.
41:09On fait comment alors ?
41:10Ça, c'est tout à fait juste.
41:12On peut jouer sur un delta.
41:13Vous avez le désir d'enfant,
41:14donc c'est à peu près 2,5,
41:16qui est supérieur
41:16au taux de fécondité réel
41:18qui est 1,6.
41:19Dans ce delta,
41:20ça veut dire que les Français
41:21aimeraient faire des enfants
41:22et qu'ils ne les font pas.
41:23Et là,
41:24il y a des causes matérielles
41:25très claires.
41:26Typiquement pour une femme,
41:27c'est anormal de se dire
41:28qu'elle doit travailler
41:29pour avoir les moyens
41:31de payer la garde
41:31de ses enfants.
41:32Donc là, on voit bien
41:33qu'il y a des sujets de garde
41:34qui sont majeurs,
41:35notamment de places en crèche.
41:36On manque de places en crèche
41:37quasiment partout.
41:39Là, il y a un sujet
41:39d'attractivité de ces métiers
41:40et de création
41:41de ces places en crèche.
41:43On voit qu'il y a aussi
41:44un sujet matériel et financier,
41:46c'est-à-dire les gens
41:46ont l'impression
41:46qu'ils n'auront pas assez d'argent
41:48pour subvenir aux besoins.
41:49Donc il y a aussi
41:49une question de chèque.
41:50Vous disiez,
41:50c'est pas en donnant des chèques.
41:51Mais c'est pas des chèques.
41:52Je vous ai répondu tout à l'heure.
41:53Le pouvoir d'achat,
41:54en gros,
41:56l'argent que vous avez,
41:57votre pouvoir d'achat,
41:58c'est pas l'argent
41:58que l'État vous donne,
41:59c'est l'argent
42:00qu'il ne vous prend pas.
42:01Une fois qu'on a compris
42:02cette phrase,
42:02on comprend dans quelle direction
42:03il faut aller.
42:04Il faut impérativement
42:05baisser les impôts des Français.
42:07Il faut la plus grande
42:08baisse d'impôts
42:08que notre pays
42:09n'ait jamais connue
42:10parce qu'on est monté trop haut.
42:11On est le peuple
42:12le plus taxé du monde.
42:13Donc il faudra baisser
42:14les dépenses
42:15de manière considérable,
42:16de manière spectaculaire
42:17pour pouvoir arrêter
42:19de prendre de l'argent
42:19aux Français.
42:20Je vous ai dit tout à l'heure,
42:2163 milliards d'économies,
42:22ça fait environ
42:231000 euros
42:24par Français et par an
42:25qu'on arrêtera
42:26de leur prendre.
42:27Cette semaine a été marquée
42:28par une actualité internationale
42:29extrêmement forte aussi.
42:30Le chef de l'État
42:31a réuni la coalition
42:32des volontaires à l'Élysée.
42:33Il a annoncé
42:34que 26 pays étaient prêts
42:35à envoyer des troupes
42:36en Ukraine
42:37pour garantir
42:38un cessez-le-feu.
42:40Vladimir Poutine
42:40a répondu
42:41que toute force occidentale
42:42sur place serait,
42:43je cite,
42:43une cible légitime.
42:45Vous êtes plutôt Poutine
42:45ou Macron dans cette histoire ?
42:47Évidemment,
42:48plutôt pour la France,
42:49toujours.
42:49Ça, c'est d'abord
42:50le B à bas.
42:51Ensuite,
42:52la guerre,
42:52c'est la guerre.
42:53Donc quand on envoie
42:54des troupes
42:55sur un territoire,
42:56ça veut dire
42:56qu'on accepte
42:57de cibler
42:57une puissance adverse.
42:59Donc on prend
42:59quelqu'un pour cible,
43:00on accepte
43:01d'être pris pour cible.
43:01Vous êtes favorable
43:02à ce qu'on envoie
43:02des soldats français
43:03pour maintenir la paix
43:04s'il y a un accord
43:04qui est trouvé ou pas ?
43:05Personnellement,
43:05je ne le suis pas.
43:06Je crois qu'on met
43:06de l'huile sur le feu
43:07à un moment
43:08où, paradoxalement,
43:09Emmanuel Macron
43:10apparaît plus vat en guerre
43:11que Zelensky lui-même.
43:13Je crois qu'il y a
43:14un grand paradoxe
43:15en ce moment.
43:16J'avais été invitée
43:17récemment au ministère
43:18des Armées
43:18pour nous faire un point
43:19sur la situation ukrainienne.
43:20Et ce que j'en avais retenu,
43:21sans dévoiler
43:22de données secrets défenses
43:24ni quoi que ce soit,
43:24évidemment,
43:25ce que j'en avais retenu,
43:26c'est que l'urgence
43:27pour l'Ukraine,
43:28c'était de négocier maintenant.
43:29Que chaque jour
43:30qui passait,
43:31au contraire,
43:32affaiblissait
43:33la position ukrainienne
43:34parce que la Russie,
43:35vous avez vu aujourd'hui
43:36les attaques
43:37d'une extrême violence.
43:38Le siège gouvernemental
43:39qui a été touché.
43:40Que chaque jour
43:41qui passait,
43:41la Russie prenait avantage
43:43et qu'elle serait
43:44de moins en moins prête
43:45à négocier.
43:45Et que donc,
43:46le paradoxe,
43:47c'est qu'alors que les Européens
43:48avaient vu d'un très mauvais oeil
43:49l'intercession de Donald Trump,
43:51il fallait en profiter maintenant
43:52pour dire à la Russie
43:54« Négocions maintenant ».
43:55Et d'ailleurs,
43:56on pouvait regretter
43:57qu'à ce moment-là,
43:57ce soit les Russes
43:58qui aient quitté
43:59la table des négociations
44:02Donc aujourd'hui,
44:03dire que ce serait finalement
44:04nous qui serions
44:06plus vattes en guerre,
44:06je pense que c'est
44:07un très mauvais service
44:08à rendre à l'Ukraine
44:09et à l'Europe en général.
44:10Merci beaucoup Sarah Knafo
44:11d'avoir été notre invitée.
44:12Merci Amandine.
44:13Merci Jules.
44:13Vous restez bien sûr
44:14sur BFM TV
44:16dans un instant.
44:16C'est Affaires suivantes
44:17avec Pauline Rovna
44:18et Dominique Rizé.
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