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  • il y a 4 mois
Deux heures pour vivre l’info. Julie Hammett donne les clés aux téléspectateurs pour mieux comprendre les grands enjeux de la journée.

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00:00Et on apprend donc que cette jeune femme de 31 ans qui aurait entretenu une relation pendant 6 mois avec Cédric Jubilard,
00:09après la disparition de Delphine Jubilard, aurait obtenu, en tout cas c'est ce qu'elle dit, des révélations
00:15alors qu'elle rendait régulièrement visite à Cédric Jubilard à la maison d'arrêt de Cesse.
00:21Peut-être qu'on peut voir précisément ce qu'elle raconte.
00:24Elle se confie notamment aux journalistes du Parisien.
00:28Elle raconte d'ailleurs qu'il a mimé carrément ce qu'il a pu faire à Delphine Jubilard.
00:36Il m'a dit avoir étrangué Delphine et a même imité sur moi le geste qu'il aurait fait pour la tuer.
00:41Il s'est placé dans mon dos, il a posé une main sur mon front et fait une clé coude avec l'autre bras disponible.
00:47Il m'a expliqué avoir ensuite serré tellement longtemps que cela aurait provoqué une petite blessure sur son avant-bras.
00:53Je lui ai même demandé s'il pourrait me tuer un jour.
00:55Il m'a répondu, je l'ai déjà fait une fois, je peux le faire deux fois, mais si tu ne me trompes pas, tu n'as rien à craindre.
01:01On va là, Mathias Tesson, dans l'extrême précision.
01:05Elle, elle dit qu'il a carrément mimé l'acte.
01:10Et sans faire offense à cette jeune femme, ainsi qu'à son témoignage, on peut à minima le questionner.
01:16Pourquoi ? Parce qu'on est quand même à l'intérieur d'une prison.
01:19Et si d'aventure, Cédric Jubilard avait effectivement mimé un étranglement sur une jeune femme,
01:26alors qu'il y a des surveillants pénitentiaires pas loin, il y aurait eu fort à parier qu'il y aurait eu à minima...
01:31Il y aurait eu une intervention.
01:32Une intervention, absolument.
01:35Pareil, elle décrit une légère blessure qu'elle aurait eue à la suite de cet incident.
01:40Est-ce que cette jeune femme s'en était mue auprès des enquêteurs ?
01:44Est-ce qu'elle a éventuellement signalé ses faits acquis de droit ?
01:49Ce témoignage pose évidemment question.
01:52Il est loin d'être sans intérêt, mais il faut le prendre avec prudence,
01:55parce que ce n'est pas la première fois dans cette affaire que Cédric Jubilard fait de telles confidences.
02:00Il y a eu d'autres moments où il s'est confié, notamment un co-détenu.
02:03Oui, et même bien avant cela, alors qu'il était encore en liberté et que des battues étaient organisées pour essayer de retrouver sa femme,
02:10il avait fait des allusions plutôt étonnantes à certaines de ses amis.
02:17Il participait aux recherches d'un côté, mais de l'autre, il se moquait des amis qui, contre vents et marées, essayaient de retrouver Delphine.
02:24Et puis, il y a eu une écoute téléphonique aussi datant de mai 2021, alors qu'il n'est pas encore mis en examen dans cette affaire.
02:30Il échange avec sa sœur et il explique avoir commis le crime parfait quelques mois plus tôt, en mars 2021.
02:37Cette fois-ci, lors d'une battue, là encore, il fait cette confidence.
02:41Il dit « Moi, j'aurais lesté le corps. Tu sais très bien qu'un corps, ça flotte. »
02:45Et puis, il y a un enregistrement aussi qu'on s'était procuré à l'époque, cette fois-ci, où il était questionné par des amis de Delphine.
02:51Et dans cet enregistrement, il dit « Mais il n'y a pas de preuve contre moi. Arrêtez de chercher dans Cagnac. »
02:56Cagnac-Lémine, là où Delphine disparaît, ça ne sert à rien.
02:58Et puis, vous l'avez dit, il y a aussi cet autre co-détenu, Marco, qui lui avait expliqué avoir été aussi destinataire de ses confidences,
03:05que Cédric Jubilard, qui se vantait par ailleurs manifestement d'être le détenu le plus célèbre du Tarn alors qu'il était incarcéré,
03:11lui aurait dit qu'il aurait enterré le corps de Delphine sous un arbre près d'une ferme qui a brûlé,
03:17alors que cette fois-ci, il s'agit simplement d'une exploitation agricole.
03:20C'est ce qu'il dit à cette femme qui se présente comme sa nouvelle compagne.
03:25Alors, voilà, ce sont des éléments très intéressants, évidemment, mais qu'il faut prendre avec prudence.
03:29À deux mois du procès, évidemment, ce sont des éléments qui intriguent les enquêteurs et sur lesquels ils vont travailler.
03:35J'aimerais qu'on aille quand même plus loin dans ce qu'il raconte précisément, ce qu'elle raconte aux journalistes du Parisien.
03:40Cédric m'a dit que tout s'était passé à l'intérieur de la maison, dans le salon, sans un bruit quasiment.
03:46D'ailleurs, il ne comprend pas comment les voisines ont pu entendre des cris à l'extérieur parce que, selon lui,
03:51Delphine n'a même pas eu la possibilité de crier.
03:54Pour me démontrer ça, il m'a serré le coup très fort pendant quelques secondes
03:57et j'ai pu constater, en effet, qu'il était impossible de crier dans ces conditions.
04:01Que dit l'ex-policier de la PJ ?
04:03Est-ce que vous aussi, ça vous intrigue quand même qu'il ait pu mimer ses gestes au moment des échanges dans le parloir ?
04:09L'ex-policier que je suis dit que, de toute façon, en tout état de cause, on ne peut pas considérer ça comme des aveux.
04:15Les aveux, ça a une valeur juridique à partir du moment où c'est fait soit devant des enquêteurs, soit devant un magistrat.
04:20Alors, des propos reportés par une jeune femme qui a des rapports qui restent à déterminer,
04:25qui restent à cerner psychologiquement parlant, ça n'a, pour moi, aucune valeur juridique, clairement.
04:31Après, si M. Jubilard a très envie de soulager sa conscience,
04:35il pourra très bien le faire à partir du 22 septembre pendant l'audience des assises.
04:39Et pardon, parce que les aveux, quel est le poids des aveux maintenant qu'effectivement on a des méthodes d'investigation très poussées ?
04:46Alors, qu'est-ce qui fait qu'un aveu pèse ou pas ?
04:49C'est très simple, c'est à partir du moment où on a cette confidence.
04:52Moi, j'appelle ça une confidence pour l'instant.
04:54Faites à des journalistes, pas faites devant un magistrat.
04:56En tout cas, oui, il y a une déposition, une relation du pseudo aveux par l'ami de relation de la jeune femme.
05:04C'est vraiment très vague tout ça, c'est pas très clair.
05:07Le président de la cour d'assises peut très bien demander soit un supplétif d'informations
05:10pour qu'éventuellement, elle soit entendue de façon plus carrée, plus encadrée.
05:16Et il peut lui-même l'entendre du reste.
05:18Mais le risque, c'est de, à trop vouloir chercher des éléments, obtenir un report de l'audience.
05:24Ça, ce serait catastrophique.
05:26De mon point de vue, il faut la maintenir.
05:28On a cette confidence faite devant des journalistes très bien.
05:31On en tient compte, pas de souci.
05:32Mais elle peut être citée comme témoin aux assises et réitérer.
05:36Et voir comment va réagir à ce moment-là Cédric Jubilat.
05:39S'il a envie de soulager sa conscience, là, il pourra le faire très clairement en cour d'assises.
05:43Et là, ce sera officiel.
05:44S'il veut aller même jusqu'au bout, parce qu'il y a un enfant dans l'histoire, on l'oublie un petit peu.
05:49S'il veut, par exemple, que la maman de cet enfant ait une sépulture digne de ce nom,
05:54même deux enfants, je crois.
05:56Donc, oui, je veux dire, on est entre deux.
05:58Non, il faut aller jusqu'au bout de la démarche.
06:00Mais que ce soit fait devant des gens sérieux.
06:03Et puis, ce qu'il raconte aussi pourrait changer la donne,
06:05puisque la qualification juridique prendrait une autre dimension.
06:08Il raconte, d'après ce qu'il m'a dit, il n'a pas du tout vrillé
06:11en voyant les messages que Delphine recevait de la part de son amant.
06:17Il m'a parlé du conflit qu'il avait avec Delphine au sujet de la maison et de la garde des enfants,
06:23sans me donner de détails.
06:24Mais je crois surtout qu'il a besoin d'être dans un rapport de domination.
06:27Je l'ai bien senti lorsqu'il m'a prise par le coup à plusieurs reprises.
06:30En fait, ça l'excitait.
06:34Et elle raconte, derrière, qu'en fait, cette date-là du 15 décembre,
06:37il l'avait choisie parce que ça correspondait avec la fin du confinement,
06:41qu'il avait décidé du lieu où il allait cacher le corps bien en amont,
06:48de tuer Delphine Jubilard.
06:53Et donc, on parlerait là non plus d'un meurtre, mais d'un assassinat, Mathias Tesson.
06:56Oui, parce qu'il y aurait effectivement une forme de préméditation.
07:01Ça, ce sera éventuellement débattu à l'audience,
07:04si tenté qu'elle ait lieu dans le délai imparti,
07:07parce qu'effectivement, différents avocats de la partie civile,
07:10notamment vous, maître Rongier,
07:11vous demandez officiellement un supplément d'information
07:14et donc que le dossier soit rouvert pour procéder à de nouvelles investigations.
07:18Qu'est-ce que vous demandez, oui, concrètement, suite à ces révélations ?
07:20Alors, j'ai fait une demande de supplément d'information,
07:23d'entendre cette jeune femme, bien sûr,
07:25parce que, alors, c'est ce que vous appelez des confidences.
07:29C'est quand même un récit particulièrement étayé,
07:32tout à fait compatible avec les éléments matériels du dossier.
07:35Vous, vous y croyez ?
07:36J'y crois complètement.
07:37J'y crois complètement.
07:38C'est compatible avec tous les éléments du dossier.
07:40Ce sont des choses qu'il a pu dire déjà à une précédente compagne.
07:45Toutes ces déclarations sont compatibles en telle,
07:48c'est cohérent.
07:49Donc, bien sûr, j'y crois.
07:50Et c'est pour ça que j'ai fait une demande de supplément d'information, aujourd'hui.
07:52Pourtant, pardon, mais la Stesson pointait le fait qu'il s'est déjà confié
07:58des sortes de fausses confidences qui n'ont pas mené à grand-chose.
08:01C'est à chaque fois, finalement, un environnement assez similaire
08:04qui est décrit.
08:05La proximité d'une ferme, il en a reparlé à cette jeune femme.
08:09Mais il n'y a jamais eu de ferme en question.
08:12Il n'a jamais désigné une ferme.
08:15Il a dit près d'une ferme.
08:16Et son ex-compagne s'était mis en tête que c'était une ferme précise.
08:20Et des fouilles avaient eu lieu dans cette ferme précise.
08:22Mais il n'avait jamais désigné cette ferme.
08:24Il ne désigne aucun point précis.
08:26C'est d'ailleurs ce qu'explique cette jeune femme.
08:28C'est pour ça qu'elle ne va pas en parler.
08:30C'est parce qu'il se débrouille pour donner plein d'éléments.
08:33Ces éléments, c'est certain, ils sont vrais,
08:35parce qu'ils se retrouvent depuis le début.
08:36Par contre, ils ne donnent pas d'endroit précis.
08:39J'aimerais ajouter autre chose.
08:41Quand on parle des violences parloires,
08:43alors c'est vrai que ça peut paraître fou,
08:45des violences conduites dans un parloir,
08:46mais j'ai beaucoup de dossiers de violences parloires.
08:48Et personne n'intervient.
08:49Et ça va parfois très loin.
08:51Et j'ai des dossiers de relations parloires,
08:53violences parloires, avec des violences physiques,
08:55des violences sexuelles, des violences psychologiques.
08:57Et personne ne s'en rend compte au sein de la maison d'arrêt.
09:00Alors ce qui pourrait être intéressant aussi,
09:02c'est que cette jeune femme porte plainte pour violences.
09:04Parce que ce qu'elle décrit, ce sont des violences.
09:07Et là, il y aurait aussi une enquête en parallèle.
09:09Les surveillants pénitentiaires seraient auditionnés.
09:11Et ça, ça pourrait être intéressant.
09:13Et une autre remarque juridique.
09:16Évidemment, dans ce dossier,
09:18pour moi, la préméditation, elle est très claire.
09:21C'est d'ailleurs un des éléments
09:23qui sous-tendait ma demande d'acte
09:25formulée il y a deux mois,
09:27qui a donné lieu à un refus
09:28de la présidente de la cour d'assises.
09:29Vous demandiez de nouvelles fouilles.
09:31Je demandais de nouvelles fouilles
09:32dans un lieu où son téléphone avait été localisé.
09:34Encore une fois, ce lieu, il est compatible aussi
09:38avec les déclarations de la jeune femme
09:41dans l'interview du Parisien.
09:44Et c'est, à mon sens, parfaitement anormal
09:47qu'il n'y ait pas eu de fouilles à ce lieu précis.
09:49Et donc, pour en revenir à la préméditation...
09:50Vous espérez, en tout cas, qu'il y ait de nouvelles auditions,
09:52de nouvelles recherches,
09:52et que ça repousse à l'aide du procès ?
09:54Là, pour l'instant, c'est une demande
09:55d'audition de cette jeune femme.
09:58Et je voudrais préciser, donc,
10:00sur la préméditation,
10:01que c'est une qualification
10:03qui n'est pas possible.
10:06On ne peut pas avoir assassinat sur conjoint.
10:08Donc, ça ne va pas changer la qualification.
10:10En général...
10:11On ne peut pas avoir assassinat sur conjoint ?
10:13On ne peut pas avoir deux circonstances aggravantes.
10:15Donc, ce qui se passe souvent,
10:16quand il y a préméditation dans les dossiers,
10:17c'est que les juges doivent choisir
10:19entre une qualification d'assassinat,
10:21en passant sous silence la qualité de conjoint,
10:23ou bien la qualification de meurtre sur conjoint,
10:26qui, c'est vrai, ressemble davantage à...
10:28On a plus la notion du féminicide
10:30quand on qualifie de meurtre sur conjoint.
10:32C'est d'ailleurs une défaillance législative,
10:34à mon sens,
10:35qu'on ne puisse pas cumuler ces circonstances aggravantes
10:37parce que c'est important de qualifier
10:38les faits à leur hauteur, à leur gravité.
10:41On est aussi avec Alexandre Martin.
10:43Vous êtes l'avocat,
10:44l'un des avocats de Cédric Jubilard.
10:45Merci beaucoup d'être avec nous.
10:46D'abord, est-ce que vous avez pu échanger avec lui
10:49depuis ses confidences de sa nouvelle compagne ?
10:55Bonjour.
10:57Non, à ce stade,
10:58nous, nous avons appris cette information
11:00lorsqu'elle est sortie dans les médias.
11:02Nous n'avons pas échangé avec Cédric Jubilard.
11:05Ce que je sais,
11:06c'est que nous le voyons régulièrement.
11:08Il y a peu,
11:08il continue à nous expliquer qu'il est innocent.
11:12Et on travaille le dossier en ce sens.
11:14C'est pour ça que ces déclarations me paraissent assez surprenantes.
11:19Vous allez, j'imagine, quand même,
11:21lors de vos prochains échanges,
11:23le confronter à cette interview ?
11:27Là, écoutez, madame,
11:28vous rentrez dans le secret de la relation
11:30d'un avocat et son client.
11:31Moi, je veux parler des déclarations
11:33de cette jeune femme
11:35qui, comme l'a rappelé
11:36M. le policier,
11:37il y a quelques minutes,
11:38ne sont pas des actes judiciaires.
11:42C'est, pour l'instant,
11:43des confidences
11:44relatées auprès de journalistes.
11:47Juridiquement, ça ne vaut rien.
11:49Donc, maintenant,
11:50on a cet élément,
11:51on a cette information.
11:53Évidemment,
11:53on ne peut pas rester sans rien faire.
11:55Nous sommes très surpris
11:56des avocats de la défense
11:57d'apprendre que les gendarmes
11:58sont possesseurs.
12:00Ça, c'est un vrai scandale, déjà.
12:01que les gendarmes
12:03sont possesseurs
12:03de cette information
12:04depuis le 14 mai.
12:06C'est à la fois
12:07un pied de nez honteux
12:09à l'égard des droits
12:10à la défense
12:10et, pire encore,
12:12pire encore,
12:13que doit-on penser
12:13d'un fonctionnement pareil
12:15à l'égard de la famille
12:16de Delphine Jubilard
12:18qui, à juste titre,
12:19une des avocates à parler,
12:20demande des investigations
12:21supplémentaires.
12:22Ça me paraît évident.
12:23S'il y a une chance
12:24de retrouver le corps,
12:26comment on peut
12:26ne rien faire
12:27pendant deux mois ?
12:28Qu'est-ce qu'ils avaient
12:29de mieux à faire,
12:30ces enquêteurs,
12:30depuis le 14 mai ?
12:31C'est totalement ce qu'on a...
12:33Les gendarmes expliquent,
12:33les gendarmes expliquent
12:35effectivement avoir connaissance
12:36de tout ça
12:37depuis le 14 mai,
12:38mais ils expliquent
12:38se méfier
12:39de ces confidences
12:41puisqu'il y a déjà eu
12:42des précédents
12:43qu'on a détaillés
12:44en plateau à l'instant.
12:47Excusez-moi, madame.
12:48Les gendarmes,
12:49ils sont gendarmes.
12:50Les juges sont juges.
12:51Les gendarmes
12:51ne sont pas là
12:52pour apprécier
12:53de la force probante
12:55d'un témoignage.
12:56Vous imaginez,
12:57dans le dossier
12:57le plus important actuellement
12:59de la France judiciaire,
13:01d'aveu,
13:03pseudo-aveu,
13:04en tout cas,
13:04d'éléments extrêmement lourds.
13:07Le gendarme, lui,
13:08apprécie son bon vouloir.
13:09Non, j'en fais rien,
13:10j'informe pas ma hiérarchie.
13:11Je ne peux pas imaginer
13:12que les avocats généraux
13:13n'étaient pas au courant,
13:14ce qui, quand même,
13:15pose un problème
13:16de loyauté
13:17à l'égard de la défense.
13:18On a été en réunion avec eux
13:19à plusieurs reprises
13:20il y a quelques jours
13:21et droit dans les yeux,
13:22personne ne nous explique
13:23qu'il y a ces éléments.
13:24Enfin, bon,
13:25ça, je veux dire,
13:25c'est le procès du procès.
13:27Maintenant,
13:28on a cet élément,
13:28il faut travailler dessus.
13:30Je veux dire,
13:30on ne peut pas fermer des yeux,
13:31on ne peut pas continuer comme ça.
13:33Ni les partis civils,
13:34elles ont raison,
13:35ni la défense,
13:36parce que nous,
13:36nous n'avons évidemment rien.
13:38Depuis le début,
13:39on ne s'est opposé à rien
13:40et on a toujours
13:41acquiescé aux demandes
13:44qui tendaient
13:44à faire découvrir la vérité.
13:48Une question de Mathias Tesson
13:49en plateau pour vous.
13:50Bonjour, Maître Martin.
13:51Je m'adresse aussi par ailleurs
13:52aux partis civils dans ce dossier,
13:53mais si à chaque nouvel élément,
13:55et Dieu sait que dans ce dossier,
13:56il y en a régulièrement,
13:58le dossier doit être rouvert,
14:00il n'y aura jamais de procès.
14:01Et que fait-on alors
14:02du délai raisonnable
14:03pour juger à la fois
14:04un détenu,
14:05en l'espèce votre client,
14:06et du délai raisonnable
14:07aussi pour les partis civils ?
14:11Écoutez,
14:12il y a plusieurs questions
14:14dans votre question.
14:15Qu'est-ce qu'on fait
14:16chaque fois qu'on a
14:17un élément nouveau ?
14:18Déjà, on apprécie
14:18cet élément nouveau.
14:20Jusqu'à présent,
14:21on a considéré
14:23qu'il fallait continuer
14:24l'instruction
14:24lorsqu'on avait
14:25des témoignages de médium.
14:27Excusez-moi du peu,
14:28là, on est un peu
14:28quand même
14:29à un niveau supérieur
14:30puisqu'on aurait,
14:31on aurait,
14:32je dis bien au conditionnel,
14:33tant qu'elle ne l'a pas acté
14:34en procédure,
14:35ça reste des propos
14:37reliés par des journalistes,
14:39des confidences
14:40de sa copine.
14:41Ça me paraît
14:42un peu plus important.
14:43Alors après,
14:44oui,
14:44on se confrontera
14:45au délai raisonnable,
14:46mais attention,
14:48le bruit court,
14:49on a eu des échos,
14:51que la défense
14:52servirait de ça
14:54pour demander un report
14:55et obtenir la libération
14:56de M. Cédric Jubilard.
14:58Juridiquement,
14:59la justice n'est pas
15:00dans l'obligation
15:01de libérer encore
15:02Cédric Jubilard.
15:03Donc,
15:03il n'y a pas
15:03de piège,
15:04on ne somme pas
15:05des gens tordus,
15:07il n'est pas
15:08automatiquement libéré.
15:09Ceci est faux.
15:09Ils ont largement
15:11le temps
15:11de mener
15:12les investigations nécessaires
15:13sans être contraints
15:14de libérer
15:15Cédric Jubilard.
15:16Le délai raisonnable,
15:17la violation
15:17du délai raisonnable,
15:18je vais vous dire,
15:19si on analyse
15:20la jurisprudence
15:21de la Cour européenne,
15:22on n'y est malheureusement
15:24pas encore.
15:25Merci beaucoup,
15:26M. Martin,
15:26d'avoir répondu
15:27à nos questions.
15:27Jean-Pierre Colombien,
15:28c'est une toute dernière question.
15:29Il se peut,
15:30malgré tout,
15:30que le procès
15:31soit repoussé
15:31au vu de ces informations ?
15:33C'est toujours pareil,
15:34on est au mois de juillet,
15:34on est à mi-juillet.
15:36Dans l'idéal,
15:36il faudrait confronter
15:37Cédric Jubilard
15:38à la déclaration
15:38en confidence
15:39de cette jeune femme.
15:41Si on est encore dans un...
15:43Parce qu'on est quand même
15:43face à quelqu'un
15:44qui nie farouchement
15:45depuis quasiment 5 ans.
15:47Donc, je ne suis pas...
15:48Il nie devant les juges,
15:48nie devant les enquêteurs,
15:50mais manifestement
15:50fait des confidences contraires.
15:51Ça n'a aucune valeur,
15:53comprenons-nous bien.
15:53Donc, est-ce qu'on doit
15:54reporter une session d'assise
15:55parce que quelqu'un
15:56se confie plusieurs fois
15:58soit à des co-détenus,
15:59soit à une jeune femme
15:59qui a rencontré...
16:00Enfin, ça me paraît
16:01très, très, très subjectif
16:02et très léger, tout ça.
16:04Et on suivra évidemment
16:05l'évolution
16:06de la situation
16:08et de l'enquête.
16:09Merci beaucoup
16:09à tous les trois.
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