- il y a 6 mois
- #faceabockcote
Mathieu Bock-Côté propose un décryptage de l’actualité des deux côtés de l’Atlantique dans #FaceABockCote
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00:00La planification avait déterminé de mettre un nombre de gendarmes conséquents pour prévenir tout trouble et pour gérer les quelques individus qui voudront en découdre
00:10parce que les renseignements nous amenaient à penser que ça allait être le cas.
00:13Donc effectivement, comme l'a dit le préfet, une manœuvre proportionnée qui monte en puissance en fonction de l'attitude des opposants.
00:22Une mission qui va durer combien de temps ?
00:24Puisqu'on imagine, on entendait peut-être ces individus qui étaient appelés à retourner dans un château puisqu'ils sont aussi sur un lieu privé.
00:31Donc là, pas d'intervention possible des forces de l'ordre.
00:36En tout cas, c'est tout le week-end qui va être compliqué pour les forces de l'ordre ?
00:41Compliqué, je ne sais pas en tous les cas.
00:42Vous l'avez dit, sur un lieu privé, nous ne pouvons pas rentrer.
00:46Donc nous gérerons la voie publique autant que nécessaire et tout ça pour assurer la tranquillité publique.
00:53Et je tiens à signaler aussi que nous faisons évidemment la différence entre des gens, même si la manifestation est interdite,
00:59il y a des gens qui manifestent avec une volonté de défendre une cause et qui sont pacifiques.
01:03Et on fait la distinction avec ceux qui, comme vous l'avez vu sur vos images, viennent avec des armes.
01:08Ça a été relié par le ministre de l'Intérieur avec des haches, avec des boules de pétanque.
01:14Cagoulées évidemment et qui sont venus sans doute pour en découdre avec les forces de l'ordre.
01:17Bonsoir à tous, bienvenue dans votre rendez-vous du samedi soir face à Boc-Côté.
01:22Bonsoir cher Mathieu.
01:23Bonsoir.
01:24Ravis de vous retrouver pour cette émission un peu spéciale à plus d'un titre.
01:27On va y revenir.
01:27Le temps pour moi de saluer les autres invités qui nous accompagnent ce soir.
01:30Arthur de Vatrigan est là, évidemment.
01:32Bonsoir cher Arthur.
01:33Et bonsoir Laurent Oberton.
01:34Bonsoir.
01:34Merci d'être avec nous.
01:35Soyez le bienvenu sur ce plateau.
01:36Je le disais, émission spéciale à plus d'un titre.
01:38D'abord, c'est la dernière de la saison.
01:40Et donc pour cette raison, vous avez décidé d'avoir un entretien un peu spécial dans la durée avec Laurent Oberton.
01:45Et puis aussi parce qu'il y a ces faits de violence qu'on a commenté tout au long de l'après-midi sur l'antenne de CNews
01:50et sur lesquels vous vouliez revenir Mathieu, avant de commencer la discussion avec Laurent Oberton.
01:55De quoi ces violences dans le Tarn contre l'autoroute A69, de quoi ces violences sont-elles le nom ?
02:01Est-ce que c'était prévisible qu'il y ait ces face-à-face tendues entre les forces de l'ordre et les manifestants, une partie des manifestants ?
02:07En fait, ce que l'on voit avec cette scène, mais en fait qui est une scène récurrente,
02:10ce sont des scènes qui reviennent souvent pour ne pas dire toujours,
02:12c'est la désinhibition dans les sociétés occidentales, mais en France en particulier, il faut bien le dire,
02:18la désinhibition par rapport à la violence politique.
02:21C'est-à-dire qu'on a eu l'impression, après 1989, c'était le grand fantasme, on pourrait dire,
02:26d'un monde pacifié par le droit, le commerce, et ainsi de suite,
02:29on a eu l'impression que la violence politique ne serait plus familière dans nos sociétés,
02:34que c'était un phénomène résiduel qui ne porterait plus à conséquence,
02:37en fait qui animerait quelques excités, quelques esservenés.
02:40Or, qu'est-ce qu'on constate, c'est que la violence est consubstantielle à la politique.
02:44Il faut constater, dans une époque où les passions, ce que j'appelle le grand réchauffement des passions politiques,
02:49dans une époque où il n'y a plus de consensus sur les institutions, il n'y a plus de consensus sur les valeurs,
02:55eh bien la connexion naturelle, mais qu'on avait réussi à disjoindre dans la décennie,
03:01plutôt le demi-siècle d'après-guerre, entre politique et violence,
03:03on avait l'idée que la politique relevait du droit et que la violence était antipolitique.
03:07On constate aujourd'hui que la violence politique est consubstantielle à nos sociétés et elle rejaillit.
03:13Et ce qui me frappe, et ce sera mon dernier commentaire sur cette séquence, en fait,
03:16c'est que l'extrême-gauche profite, quoi qu'on en dise, d'une forme de clause d'autorisation pour la violence.
03:22Alors, évidemment, les autorités sont là.
03:24Les autorités cherchent à calmer, à contenir, à réprimer cette violence illégitime.
03:28Il n'en demeure pas moins que le sentiment généralisé dans le débat public, chez les élites, plus largement.
03:34C'est une forme de tolérance envers une violence que l'on trouve peut-être excessive, mais néanmoins légitime.
03:39Avec cette idée qu'il faut bien que jeunesse se passe, il faut bien que la jeunesse puisse s'encanailler.
03:45François Furet avait dit à la fin de son très beau livre « Le passé d'une illusion »,
03:49il disait que la démocratie, avec sa part de sécheresse, c'est-à-dire que c'est le langage de l'intérêt calculé,
03:55la démocratie, c'est s'entendre avec celui avec qui on n'est pas d'accord.
03:58Donc c'est le langage du compromis.
03:59C'est contraire à cette espèce d'aspiration à l'absolu qui existe dans toutes les sociétés,
04:04qui est consubstantielle à la modernité.
04:05Et qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
04:07C'est une violence revendiquée, une violence politique,
04:09mais une violence tolérée par la grande partie du milieu médiatique qui ne cesse de la comprendre.
04:14Imaginez si demain, dans des circonstances semblables,
04:17les héritiers d'une organisation comme Génération Identitaire se permettaient de telles violences.
04:21On créerait un coup d'État fasciste, mais ce soir, on se contente simplement de réprimer tout en se disant
04:25qu'on les comprend quand même un peu.
04:26Merci Mathieu pour votre développement sur ces images qu'on a commentées.
04:30C'est l'occasion pour moi de dire évidemment qu'on y reviendra dans l'heure des pros à 20h.
04:34On peut commencer maintenant la discussion, la longue discussion avec Laurent Oberton,
04:37qui est votre invité exceptionnel ce soir.
04:39Alors, on avait prévu effectivement recevoir Laurent Oberton pour revenir sur une année très particulière
04:44sous le signe de l'insécurité.
04:45Cette impression que le monde bascule en quelque sorte.
04:48Cette impression que l'insécurité n'est plus dans les marges,
04:51qu'elle a contaminé l'ensemble de la société.
04:52Mais on va chambouler minimalement le programme.
04:55D'abord, pour prendre justement avec ces violences aujourd'hui,
04:57cette violence de l'autre bout de la violence.
04:59La violence ordinaire du quotidien et la violence politique revendiquée
05:02qui cherche à imposer un projet contre un autre.
05:05Donc, ce sera le point de départ dans notre conversation.
05:06Laurent Oberton, bonsoir.
05:07Bonsoir.
05:08Alors, vous avez vu les scènes aujourd'hui, justement, autour de l'autoroute 69
05:11avec des militants d'ultra-gauche, des militants qui sont résolus à utiliser les moyens
05:16presque de la psychologie de la guerre civile devant les forces de l'ordre.
05:21Que vous inspire une telle scène ?
05:23C'est une violence qui est théorisée par les universitaires d'extrême-gauche
05:28depuis pas mal d'années.
05:30Donc, ce n'est pas trop étonnant de la voir se manifester aujourd'hui.
05:32L'autoroute, c'est un prétexte.
05:34Le champ de bataille, quel qu'il soit, c'est n'importe quelle construction.
05:36C'est la Palestine, enfin la cause, peu importe.
05:40C'est au nom d'une morale supérieure, d'une bonne cause.
05:43Donc, la Palestine, l'écologie, etc.
05:46On lance des boules de pétanque sur la police et on en tire un satisfocite moral.
05:51Et ça, c'est quelque chose qui m'a toujours frappé avec l'extrême-gauche.
05:54Cette justification, cette propension à la violence contre les identitaires,
05:59contre ceux qui ne pensent pas comme vous, etc.
06:01Et effectivement, cette violence bénéficie, dans le climat politique actuel,
06:07d'une mensuétude assez étonnante, assez constante en tout cas.
06:12Alors, moi, la question que je me pose, voyant cela,
06:14et vous avez beaucoup réfléchi justement à l'insécurité au sens large dans nos sociétés,
06:18est-ce qu'on peut tirer une forme de quelques points de continuité
06:21entre la violence à un extrême du spectre,
06:24c'est-à-dire les violences ordinaires, les violences du quotidien,
06:27les violences dans les transports en commun, les violences dans le RER,
06:30les violences qui font en sorte que les femmes s'inquiètent en sortant de chez elles
06:33dès qu'il ne fait plus tout à fait soleil.
06:37Et de l'autre côté, cette violence revendiquée, violence politique.
06:40Est-ce qu'il y a un lien à faire entre ces deux types de violences
06:42qui émergent à peu près au même moment dans nos sociétés ?
06:45Ce qui est intéressant, c'est que la violence d'extrême-gauche
06:47justifiera aussi cette violence de la rue.
06:49Elle va nous dire que c'est la faute de la société, finalement, tout ce qui se passe,
06:53que les coupables sont en réalité des victimes.
06:56Et que donc, si vous faites agresser à la tombée de la nuit,
06:59finalement, ce n'est pas que vous l'avez un peu cherché,
07:01mais en tout cas, c'est une forme de justice sociale.
07:04Et par là, la violence de l'extrême-gauche,
07:07elle entend en acquérir le monopole.
07:11Il faut que la rue soit violente, ça c'est normal,
07:13parce que c'est les exclus qui se révoltent.
07:15Mais il faut qu'eux aussi, parce qu'ils ont cette morale supérieure,
07:20cette légitimité morale, ils puissent être violents
07:23et évidemment, les autres n'ont pas le droit d'exister,
07:25n'ont pas le droit de se défendre,
07:26ils doivent être dépossédés et désarmés.
07:28Ça, c'est une logique qu'on observe depuis assez longtemps
07:31et qui est de plus en plus visible.
07:33Alors, il y a un élément qui me frappe,
07:34une certaine sociologie universitaire
07:36va expliquer la violence sur le mode sociologique,
07:39c'est-à-dire la violence est le résultat
07:42d'un ordre social dysfonctionnel.
07:44Donc, c'est la riposte d'un ordre social,
07:46de classes sociales qui sont réprimées, qui sont dominées.
07:50Et la violence, c'est la réponse à cela.
07:51Donc, que ce soit celle de l'ultra-gauche
07:52ou celle de la rue,
07:54c'est une forme de sociologie victimisante
07:56et de l'excuse.
07:57Quand on vous lit,
07:58et d'ailleurs, c'est un peu le projet
07:59à l'origine de notre entretien ce soir,
08:00revenir non seulement sur vos derniers livres,
08:02mais sur l'ensemble de votre oeuvre.
08:04Quand on vous lit,
08:05il y a un autre type d'explication à la violence.
08:06C'est-à-dire, c'est l'agressivité fait partie
08:08de la bête humaine chez vous.
08:10L'agressivité chez vous,
08:11si je comprends bien ce que vous avez écrit au fil des années,
08:13n'est pas simplement une pathologie.
08:14L'agressivité est consubstantielle à la nature humaine.
08:17Et si on doit chercher à la transcender,
08:19la refouler, l'encadrer,
08:20on ne peut jamais l'anéantir complètement.
08:22Et de ce point de vue,
08:23il y a peut-être, dans ce qu'on voit là,
08:24dans la violence telle qu'elle se présente aujourd'hui,
08:27une forme de retour du refoulé dans nos sociétés.
08:29Est-ce que je vous comprends bien ?
08:30Oui, l'occidental moyen
08:32a plus ou moins tout le temps
08:34été quelqu'un d'apte à la violence,
08:37à se défendre, à défendre son honneur,
08:39quand cette notion avait encore un sens.
08:41Il a désappris tout ça.
08:43Lui, le citoyen bien éduqué, convenable,
08:47civil, celui qui patiente dans les files d'attente,
08:49celui qui se lave les mains autant de fois qu'on lui demande,
08:52il est ultra-archi-domestiqué,
08:54il a intégré l'obéissance,
08:56il a remis la conduite de sa vie,
08:59sa morale, sa sécurité
09:00entre les mains du maître,
09:01qui s'appelle l'État.
09:03Donc il y a cette espèce de choc des mondes
09:05entre une ultra-violence tribale,
09:07cette violence politique
09:08qui est encore une fois légitimée moralement,
09:09et le citoyen qui est complètement désemparé,
09:12qui encore une fois,
09:13qui a donné à l'État le monopole de sa sécurité
09:16et comme l'État est défaillant,
09:18c'est lui qui hérite du monopole des ennuis.
09:20Donc il est bien dépourvu,
09:23il est condamné à regarder le match à la télévision
09:25et à compter les points.
09:27Malheureusement, on en est dans cette situation.
09:30Je pense que ça a été une erreur
09:31d'abandonner comme ça notre capacité
09:34à nous défendre,
09:35à exister et à vivre.
09:37Et maintenant, on en paye le prix.
09:40Alors, vous posez la question
09:41de l'autodéfense, en quelque sorte.
09:43Parce que je regarde le paysage,
09:45et là, je me détache un peu
09:46des événements d'aujourd'hui
09:47autour de l'autoroute 69.
09:49Le paysage, c'est un peu...
09:50Enfin, le commun des mortels
09:51se raconte l'histoire ainsi.
09:52S'il se promène dans la rue,
09:54s'il est agressé,
09:55eh bien mieux vaut fuir
09:56ou attendre les policiers
09:57que se défendre.
09:59Parce que, s'il se défend,
10:01il pourrait finalement lui-même
10:02être coupable de cette...
10:04Ça va se transformer en RICS,
10:05en quelque sorte.
10:06Est-ce qu'il n'y a pas,
10:07de ce point de vue,
10:08une espèce d'abolition
10:10du sens commun ?
10:11Ah si, si.
10:12Mais l'État de droit,
10:13il faut bien comprendre
10:14qu'il ne sera pas avec vous
10:16dans la rue
10:16au mauvais endroit,
10:18au mauvais moment.
10:18Et ça arrive de plus en plus souvent.
10:20Il faut se faire à cette idée.
10:22Il faut abandonner ce réflexe
10:25qui est ainsi.
10:26L'État de droit,
10:26il sera là le lendemain
10:27pour vous dire
10:28comment il faut réagir,
10:29ce qu'il faut dire aux journalistes.
10:30Pas d'amalgame,
10:31pas de récupération, etc.
10:33Enfin, vous n'aurez pas ma haine.
10:35Là, oui,
10:35vous aurez un accompagnement.
10:37Mais la réalité,
10:38si vous ne voulez pas
10:39devenir ce martyr
10:40du vivre ensemble,
10:42sacrifié sur cet hôtel,
10:45vous devez ouvrir les yeux,
10:47vous devez prendre vos dispositions,
10:48vous ne devez pas tout attendre
10:50d'un État qui, encore une fois,
10:51est totalement défaillant.
10:53La réalité, c'est celle-là.
10:55Ça ne fait peut-être pas plaisir
10:57à entendre.
10:57On est démunis face à ça
10:59parce qu'on vivait
11:00dans cet État de passivité.
11:02On s'est habitués à ça.
11:03Mais il y a un principe de réalité
11:05et il faut le regarder en face.
11:07Arthur Levatrigan.
11:08Vous dites qu'on s'est habitués
11:09à cette passivité,
11:10mais est-ce qu'il n'y a pas
11:10quelque chose de plus profond,
11:12de plus ancien,
11:12qui est, en gros,
11:14les grandes questions,
11:15les grandes divergences,
11:16les courants de pensée.
11:17Avant, depuis, on va dire,
11:1889, c'était le taux de CSG,
11:20l'IS.
11:20Et depuis quelques années,
11:21on est revenu à des questions
11:22civilisationnelles,
11:23des questions identitaires,
11:24des questions anthropologiques,
11:25c'est-à-dire des questions
11:25beaucoup plus fondamentales.
11:27Et donc, de fait,
11:28les violences sont
11:29presque obligatoires
11:32face à ce retour
11:33de divergences
11:35d'existence
11:36et d'anthropologiques.
11:37C'est ça,
11:38on est un peu en mode
11:38dans un état de survie.
11:41Comme je dis,
11:43le troupeau
11:44est complètement
11:45à la merci
11:46des prédations,
11:48des prédateurs.
11:49Le maître
11:50est aux abonnés absents
11:51et, encore une fois,
11:52le maître,
11:52il est extrêmement...
11:53L'État, il est extrêmement rigoureux
11:56avec la population docile.
11:57Vous paierez vos impôts,
11:59on viendra les chercher chez vous
12:00si vous ne le faites pas.
12:02Par contre,
12:03quand ça implique
12:04un risque
12:05s'opposer, par exemple,
12:07à ces ministres d'ultra-gauche,
12:08s'opposer
12:09aux jeunes de banlieue,
12:13à l'Algérie,
12:14là, il y a un risque énorme
12:16et il y a une forme
12:17de paralysie morale
12:18de l'État face à ça.
12:20Donc là,
12:20on préfère absolument
12:22ne rien faire,
12:23envoyer le ministre
12:24de l'Intérieur
12:25pour faire des phrases,
12:26ça ne coûte pas cher
12:26et jusqu'à maintenant,
12:27ça fonctionne à peu près.
12:29Mais,
12:30en vertu
12:30de cette absence totale
12:33de réaction politique,
12:35de cette lâcheté,
12:36on a admis
12:37l'insécurité
12:38comme un système.
12:39La seule réponse politique
12:40consiste à la banaliser.
12:42On se retrouve
12:43avec le niveau
12:44record de violences
12:45aux personnes,
12:46quelque chose
12:47qu'on n'a jamais connu
12:47dans notre pays
12:48depuis qu'on mesure
12:49ces violences.
12:49Arthroi Batrien,
12:50on va une relance,
12:51je crois.
12:51Est-ce que ça signifie
12:53que ce que vous faites
12:54c'est une sorte d'appel
12:54à une désobéissance civile ?
12:56C'est-à-dire qu'on sort
12:57des règles du cadre
12:58qui sont établies,
12:59vous dites,
13:00voilà,
13:00il faut reprendre
13:01la violence
13:02qu'on a confie à l'État,
13:05il faut reprendre en main
13:06notre sécurité,
13:06reprendre en main
13:07notre vie,
13:08tout simplement.
13:09C'est une sorte
13:09de désobéissance civile.
13:10Alors,
13:10comment faire la différence
13:12entre la désobéissance civile
13:13que la gauche appelle
13:14et puis une autre désobéissance civile
13:15qu'on pourrait appeler
13:16en contre
13:17pour contrer celle de la gauche ?
13:19Comment on s'y retrouve là-dedans ?
13:20Moi, j'aurais même dit
13:21reprendre notre âme
13:22parce qu'on a tellement
13:23tout abandonné à cet État
13:24que nos capacités de réflexion,
13:26notre sens commun
13:27y est passé.
13:28On admet des situations
13:29qui sont totalement
13:30inacceptables,
13:32totalement folles.
13:33Je ne dis pas,
13:34je n'appelle personne
13:35à des actes violents,
13:37mais il faut réarmer
13:39les consciences
13:40face à cette situation.
13:41Il faut prendre du recul
13:42et de la distance
13:43par rapport à un état de fait
13:45qu'on imagine immuable.
13:46Les choses n'ont pas
13:46toujours été comme ça.
13:47Pour moi, l'État,
13:48s'il n'est pas capable
13:49d'assumer cette mission régalienne
13:51fondamentale
13:51d'assurer notre sécurité,
13:53il n'a pas de légitimité.
13:54Il n'a pas la légitimité
13:56de nous taxer,
13:56de nous prendre autant d'argent
13:58pour en faire ce qu'il en fait.
13:59Alors, vous nous conduisez
14:01sur un sujet
14:01qu'on abordera dans un instant.
14:03Je vous le donne tout de suite
14:03à l'heure.
14:04Le fameux Nicolas qui paye,
14:05vous en avez entendu parler.
14:06Parce que quoi qu'il en soit,
14:07il y a peut-être un lien
14:08entre ça et votre propos.
14:10Mais vous nous dites,
14:10d'abord en tout,
14:11l'État qui n'est plus capable
14:12d'assurer notre sécurité
14:13n'a plus de légitimité.
14:15Autrement dit,
14:15c'est le pacte de Hobbes,
14:17c'est l'Éviathan,
14:18l'Éviathan délégitime,
14:19que s'il est capable
14:20de nous protéger,
14:20s'il n'est pas capable
14:21de nous protéger,
14:22il perd en légitimité.
14:23Mais est-ce qu'on n'est pas
14:24dans une situation
14:24très particulière aujourd'hui
14:25où, avec cette idée
14:27qu'il faut assurer notre sécurité
14:28une fois pour toutes,
14:29on va confisquer peut-être
14:30ou suspendre
14:31les dernières libertés ?
14:32Quand j'entends des politiques dire
14:34« Vive la vidéosurveillance partout,
14:36vive la reconnaissance faciale demain,
14:39abolissons l'argent liquide,
14:41l'argent en espèces
14:42parce que c'est une manière d'éviter
14:44qu'elle ne soit utilisée
14:45par je ne sais pas le trafiquant.
14:46Est-ce qu'on nomme
14:47la lutte contre l'insécurité
14:48qui nous rassemble tous évidemment ?
14:50Est-ce qu'on n'est pas en train
14:51de sacrifier un grand nombre
14:52de libertés aujourd'hui ?
14:54Et en dernière instance,
14:55le commun immortel, lui,
14:56sera surveillé
14:56et le crime va se poursuivre autrement ?
14:58Je suis tout à fait d'accord.
14:59La réponse qui est apportée
15:00à l'insécurité,
15:01c'est davantage de surveillance,
15:03de flicage.
15:04Et encore une fois,
15:05il n'est pas dirigé
15:05contre les minorités criminogènes.
15:08Léor la loi, par définition,
15:09que vous empiliez des lois en plus,
15:12ils s'en foutent,
15:12ça ne les concerne pas.
15:13Nous ne le rire pas au sens sociologique,
15:14bien sûr,
15:14c'est-à-dire des différents groupes.
15:16Absolument.
15:16Par contre,
15:17il n'y a que le citoyen
15:18qui est réceptif,
15:19celui qui va emmener l'arme de Pépé
15:21à la préfecture
15:22parce qu'on lui demande.
15:23Lui, il va être complètement soumis
15:26devant ses directives.
15:27Donc moi, je ne veux pas
15:27de nouvelles lois,
15:28de nouvelles directives,
15:28je veux simplement
15:29l'application du code pénal.
15:31La justice aujourd'hui
15:32n'est plus rendue.
15:33Il y a une impunité
15:35qui est vertigineuse
15:36sur 100 coups et blessures
15:39vous avez 20 dépôts de plainte seulement.
15:42La moitié est élucidée.
15:44Donc ça veut dire que
15:449 fois sur 10,
15:46l'agresseur ne passe pas à la caisse.
15:48Et quand il passe devant la justice,
15:50la loi n'est pas du tout appliquée.
15:52Les coups et blessures,
15:53c'est 3 à 10 ans de prison.
15:54La moyenne prononcée,
15:55c'est en dessous de 10 mois.
15:57Et quand vous êtes condamné
15:58à moins de 10 mois de prison,
15:59vous ne mettez pas les pieds en prison.
16:00Il y a une loi
16:01qui n'est même pas appliquée,
16:03qui n'est pas exécutée.
16:04En prison,
16:05si jamais vous terminez en prison,
16:08vous aurez les stupéfiants,
16:08la PlayStation,
16:09vous gérez vos trafics
16:10avec les téléphones,
16:12comme l'a fait Mohamed Amra.
16:13Vous pouvez même
16:13commanditer des exécutions.
16:15Vous pouvez même
16:16faire venir des prostituées
16:17au parloir.
16:18Vous pouvez vous reproduire
16:19avec vos admiratrices,
16:20comme l'a fait Nordal-Lelandais.
16:21Donc ce n'est pas du tout dissuasif.
16:23Ce n'est pas du tout sérieux.
16:25L'État, encore une fois,
16:26il est fort avec les personnes
16:28dociles et obéissantes.
16:30Et il a complètement abandonné
16:31l'idée de l'être
16:31avec ceux qui lui tiennent tête.
16:34Arthur Levatrigan.
16:35Sur la justice,
16:37je crois que c'est le député Jean Brun,
16:38si je ne me trompe pas,
16:39qui fait partie des députés
16:40qui vont supprimer
16:40un peu plus de liberté,
16:42notamment dans la liberté de pensée,
16:44a proposé comme idée
16:46de faire élire les juges.
16:48Qu'est-ce que vous en pensez ?
16:50Pourquoi pas ?
16:51Avant,
16:52les chefs
16:53dépendaient complètement
16:55de l'approbation
16:55de leurs concitoyens,
16:57en tout cas
16:57des sous-chefs.
16:59ils avaient des comptes
17:01à rendre dans la vie
17:02quand on fait des erreurs,
17:03quand on est dirigeant
17:04d'entreprise,
17:05par exemple,
17:05on n'est pas libre
17:06de faire ce qu'on veut.
17:08Si on se trompe,
17:09on en paie les conséquences,
17:10on paie le prix
17:11de nos responsabilités.
17:12Le citoyen moyen,
17:13c'est pareil.
17:14Les juges,
17:14on constate
17:15que d'énormes erreurs
17:16sont commises,
17:17que des manquements graves
17:18sont répétés.
17:21L'État,
17:22c'est pareil.
17:23Bruno Le Maire
17:23nous a endetté
17:24de 1 000 milliards d'euros,
17:25il me semble.
17:26Je n'ai pas entendu dire
17:26qu'il était en instance
17:28de jugement.
17:29On voit que ces gens-là,
17:31eux,
17:32échappent complètement
17:32à leurs responsabilités
17:33qui sont bien plus lourdes,
17:35bien plus grandes.
17:35Je parle de dette,
17:36mais l'immigration de quantité
17:38est une dette encore
17:39bien plus lourde
17:39qui va peser sur nos enfants.
17:41Et tant que cette caste
17:42échappe complètement aux règles,
17:44elle aura bien du mal
17:45à nous en imposer d'autres.
17:47Alors,
17:47on y arrive.
17:48Vous parlez de la question
17:49du consentement à l'autorité.
17:50Un État qui n'est pas capable
17:52de faire son travail
17:53est un État
17:53qui est fragilisé
17:54dans sa légitimité.
17:56Vous posez la question
17:56au-delà de l'insécurité
17:57de tous les jours.
17:58Vous parlez de l'immigration,
17:59vous parlez de la justice.
18:01Mais est-ce qu'on voit
18:02poindre aujourd'hui,
18:03à travers différents phénomènes,
18:04une forme de scepticisme
18:06à l'endroit de l'État?
18:07Donc,
18:08on peut par exemple
18:08penser à l'abstention électorale.
18:10L'abstention électorale
18:11des gens qui disent
18:12finalement,
18:13nous ne participons plus
18:14au jeu,
18:14on n'y croit plus suffisamment
18:15pour y participer.
18:16Ou encore,
18:17justement,
18:17le fameux Nicolas qui paye
18:18dont on parle beaucoup
18:19depuis quelques semaines.
18:20Donc, Nicolas qui paye,
18:21je résume pour ceux
18:22qui ne connaîtraient pas,
18:26et qui paye pour l'ensemble
18:27de la société
18:28et qui en a un peu marre
18:29aujourd'hui.
18:30Donc, le symbole,
18:30moins du libéralisme d'ailleurs
18:31que de la révolte fiscale.
18:33Mais est-ce que ce symbole
18:34ne dit pas quelque chose
18:35sur une perte de confiance profonde
18:37en l'endroit de l'État?
18:38Oui, oui.
18:38Il y a une prise de conscience
18:39de la population,
18:41de ce qui est en train
18:42de se passer.
18:43Les Nicolas sont
18:44de plus en plus nombreux.
18:44Ils se rendent compte
18:45qu'ils travaillent
18:46pour les erreurs des autres,
18:47qu'ils sont dans un système
18:50d'esclavagisme fiscal et moral.
18:53Ils se sacrifient
18:55pour un système
18:55qui sacrifie leurs enfants.
18:57Et cette prise de conscience,
19:00il me semble,
19:01est vraiment
19:01un événement
19:02extrêmement important.
19:04Et je pense
19:05qu'il faut l'accompagner.
19:07Il faut,
19:07encore une fois,
19:08la colère,
19:08il faut lui donner
19:09du matériau intellectuel utile.
19:13Et il ne faut pas
19:13la laisser aller n'importe où
19:14parce que sinon,
19:15il ira n'importe où.
19:16Donc, il faut profiter
19:18du fait qu'enfin,
19:20il y a un mouvement d'éveil.
19:21Mais en même temps,
19:21on avait atteint
19:22un tel degré
19:23de n'importe quoi
19:25qu'une réaction
19:26était inévitable.
19:27Mais vous y croyez ?
19:28Parce que je m'explique,
19:29j'ai l'impression
19:29que l'État
19:30est très faible
19:31quand il vient le temps
19:32de mater les vrais délinquants,
19:33de mater les vraies milices
19:35qui confisquent
19:36l'usage de la violence,
19:37mais qu'il est particulièrement
19:39efficace
19:39quand il vient le temps
19:40de mater les révoltes populaires.
19:41Soit il le fait
19:42par le jeu électoral
19:43en front républicanisant
19:45ceux qui pensent mal,
19:47soit il le fait
19:48de manière plus musclée,
19:49on l'a vu avec les gilets jaunes,
19:50soit il le fait
19:51en multipliant
19:52les lois de censure
19:52pour s'assurer
19:53que des propos
19:54qui déplairaient
19:54à l'orthodoxie
19:55ne puissent être entendus
19:56dans l'espace public.
19:58Donc, j'ai l'impression
19:58que dans les circonstances présentes,
19:59l'État,
20:00s'il lui reste une chose,
20:01c'est savoir se défendre
20:02contre l'insurrection populaire,
20:03non ?
20:03Ah ben, c'est certain.
20:04Moi, par exemple,
20:05je paye le salaire
20:07de Léa Salamé,
20:08d'Élise Lucet,
20:09de Patrick Cohen,
20:09je n'ai pas envie de le faire,
20:11mais si j'arrête de le faire,
20:12ils vont venir le chercher
20:13sur mes comptes en banque,
20:13ils vont venir saisir
20:14mes meubles.
20:15Je n'ai pas le choix,
20:16je le fais.
20:17C'est important de rappeler
20:18qu'on est dans un pays libre.
20:20Donc, on est face
20:21à cette situation-là
20:22et nous, on est docile,
20:23on a peur du gendarme,
20:24on a peur de mettre
20:25notre famille,
20:26notre carrière en jeu
20:27pour le salaire
20:29d'Élise Lucet.
20:31Donc, on paye la note
20:32et on se tait
20:33et on la ferme.
20:34Mais plus ces gens-là
20:36seront nombreux,
20:37plus ils pourront
20:38collectivement avoir
20:39de l'influence,
20:40avoir une politique
20:42à leur mesure.
20:43C'est pour ça
20:44que c'est important
20:44de commencer
20:44par réarmer les pensées
20:45avant d'envisager
20:46une solution miraculeuse.
20:49Arthur Levatrigan.
20:50Il y a une autre solution
20:51qui revient tous les 5 ans,
20:52c'est l'élection présidentielle.
20:53Pour le coup,
20:54on élit un homme
20:55et je ne crois pas
20:56qu'en Europe,
20:57un président en France
20:58ait le plus de pouvoir
20:59et la personne
21:00ait le plus de pouvoir
21:01dans tous les pays.
21:02Donc, le truc
21:03que je ne comprends pas,
21:04c'est qu'on dit
21:04que l'État empêche
21:05la révolte populaire
21:06mais tous les 5 ans
21:06il y a une élection.
21:07On n'a pas forcé
21:08Emmanuel Macron
21:08à se faire élire
21:09une deuxième fois.
21:10On n'a pas forcé
21:11le Front républicain.
21:13C'est une proposition
21:14des médias.
21:16Il y a toute l'appareil d'État
21:16qui se met en branle
21:17mais personne ne met
21:18un pistolet sur la tempe
21:19d'un Français
21:19pour qu'il vote.
21:21Donc, c'est quelque chose
21:21qui m'échappe toujours un peu.
21:23C'est-à-dire
21:23les Français peuvent choisir
21:24pour qui ils vont voter
21:25et qui veulent mettre
21:26à la tête de l'État.
21:27Le problème de l'élection,
21:28enfin, il y a plusieurs problèmes
21:29mais le premier,
21:31c'est que l'élection
21:33elle se base sur la peur,
21:34sur le conditionnement
21:35des citoyens
21:36et ils sont très réceptifs à ça
21:39et si on vous dit
21:39que si vous votez
21:40pour tel ou tel
21:41le pays sera à feu et à sang
21:43mais vraiment
21:44encore beaucoup plus
21:44qu'il ne l'est déjà
21:45ben ça fait peur
21:47parce que M. Moyen se dit
21:48j'ai toujours encore
21:49un peu plus à perdre
21:50et finalement
21:50jusque dans l'isoloir
21:52j'ai peur de mal voter
21:53parce qu'on m'a culpabilisé
21:54on m'a conditionné
21:55à penser comme ça
21:56à ne surtout pas
21:57sortir du rang
21:58et pour l'instant
21:59cet effet dressage
22:01il tient
22:02je ne sais pas combien de temps
22:04peut-être que ça va s'arrêter
22:05mais encore une fois
22:05la politique
22:06après c'est un concours de promesses
22:07c'est comme un dépliant publicitaire
22:09il faut avoir du recul
22:10il ne faut pas imaginer
22:11que ce qu'on vous vend
22:11sera ce que vous avez
22:13les français devraient avoir
22:14un peu de recul
22:14par rapport à ce jeu
22:16depuis le temps
22:16donc il ne faut pas
22:18tout miser sur
22:19cette roulette russe
22:20il est nécessaire
22:22de construire d'abord
22:23des pensées
22:23avant d'imaginer
22:25qu'on puisse s'en sortir
22:25comme ça
22:26il me reste 2 minutes 30
22:27avant la pause
22:28j'aimerais revenir sur
22:29les événements d'aujourd'hui
22:29qui ont leur importance
22:31est-ce qu'une autre dimension
22:32de tout cela
22:32c'est pas que nous sommes aussi
22:34devant des révoltés subventionnées
22:35c'est-à-dire que dans un système
22:37qui ne financerait pas
22:38le travail militant
22:39de gens qui se font passer
22:40pour autre chose
22:41des organisations
22:42des associations
22:42communautaires
22:44différentes manières
22:45au service du bien commun
22:47entre guillemets
22:47dans les faits
22:48s'il n'y avait pas
22:49le financement militant
22:51de ces groupes
22:51de ces associations
22:52s'ils n'étaient pas
22:53non seulement protégés juridiquement
22:54mais financés
22:55avec l'argent public
22:56on pourrait dire
22:56que les conditions
22:57de cette violence
22:57d'ultra-gauche
22:58seraient rapetissées
22:59assez rapidement
23:00je pense que même
23:01le système a intérêt
23:02à entretenir
23:04cette jeunesse
23:04oisive et contestataire
23:06avec notamment
23:06l'université
23:07les sciences sociales
23:08qui coûtent extrêmement cher
23:10parce qu'on canalise
23:12sa rébellion
23:13on lui donne l'impression
23:14qu'elle est vraiment
23:15l'ennemi du système
23:16parce qu'on envoie les CRS
23:17ils ont les boules de pétanque
23:18etc
23:18ils ont l'impression
23:20d'être
23:20de s'opposer
23:21à l'empire
23:23alors qu'en réalité
23:24ce que demandent
23:24ces militants
23:25d'extrême-gauche
23:26c'est toujours plus d'État
23:27un État toujours plus puissant
23:28toujours plus fort
23:29et donc
23:30quelque part
23:31ils sont du bon côté
23:32pour le système
23:33c'est pas une vraie menace
23:34c'est comme la délinquance
23:37dans les banlieues
23:37c'est pas gênant
23:39ça ne remet pas en cause
23:40le paiement des impôts
23:41par exemple
23:41là ce serait
23:42beaucoup plus grave
23:43donc le système
23:43le système a tout intérêt
23:44à subventionner
23:45cette révolte factice
23:47donc si je vous comprends bien
23:49il nous reste une minute
23:49avant la pause
23:50le système craint davantage
23:52une grève des impôts
23:54un jour
23:54à laquelle personne
23:55n'en appelle évidemment
23:56mais on parle d'une crainte
23:57donc une grève des impôts
23:58davantage que de nouvelles émeutes
24:01comme on en a eu
24:01en 2023 par exemple
24:03ah bah oui
24:03c'est à dire
24:04le système
24:05c'est un ogre
24:05qui passe son temps
24:06à manger des impôts
24:08à la pelle
24:08donc si vous lui prenez ça
24:09il sera pas content
24:10et c'est vraiment
24:11ce qui le préoccupe le plus
24:13le reste
24:14que le troupeau
24:15se disperse
24:16ou qu'il y ait des problèmes
24:17c'est pas très grave pour lui
24:18on s'interrompt quelques instants
24:20on reprend
24:20on reprendra cet entretien
24:22fort passionnant
24:22dans quelques minutes
24:23restez bien sur l'antenne
24:24de CNews
24:25on reviendra tout de suite
24:25de retour
24:30d'en face
24:30à Boc-Côté
24:31on vous montrera
24:32évidemment les images
24:33autour de la manifestation
24:34contre la 69
24:35si jamais il y a du mouvement
24:36mais on poursuit la discussion
24:37avec votre invité exceptionnel
24:38ce soir Mathieu
24:39qui est Laurent Oberton
24:40alors dans votre oeuvre
24:41il y a notamment
24:42une part qui s'appelle Guérilla
24:43et dans Guérilla
24:44vous annoncez
24:45vous décrivez
24:45ce que serait
24:46le basculement
24:47de la France
24:48dans une forme
24:48de vraie guerre civile
24:50est-ce que
24:51à certains égards
24:52la guerre civile
24:53que plusieurs
24:53anticipent redoutent
24:55pourrait prendre
24:56un autre usage
24:57dans une forme
24:57de guerre civile
24:58à bas régime
24:59comme c'est peut-être
24:59déjà le cas
25:00en certaines parties
25:01du territoire
25:01aujourd'hui
25:02quand vous avez
25:03un narcotrafic
25:04qui en est
25:05là où il en est
25:06qui tire à l'arme lourde
25:07sur la police
25:08qui commanditent
25:09des assassinats
25:10vous avez un contrôle
25:12d'identité
25:13qui dégère en émeute
25:14vous avez
25:14des manifestations
25:16avec des guillemets
25:17comme on vient de voir
25:18que chaque événement
25:19populaire dans ce pays
25:20que ce soit
25:21un bal de village
25:22une victoire
25:23d'une équipe de foot
25:24le 14 juillet
25:25le réveillon
25:27peuvent dégénérer
25:28en exaction
25:29on se dit
25:30que la guérilla
25:31c'est pas de l'anticipation
25:32c'est de l'actualité
25:34on a des dizaines
25:35de coups de couteau
25:36par jour dans ce pays
25:37des dizaines de refus
25:38d'obtempérer
25:38qui mettent en danger
25:39nos concitoyens
25:40la situation
25:41est déjà assez largement
25:42hors de contrôle
25:43on peut imaginer
25:44que ça va continuer
25:45de pire en pire
25:47mais en tout cas
25:49on a atteint
25:49un seuil
25:50qui n'a pas de précédent
25:51encore une fois historique
25:52chaque année
25:53constitue un nouveau record
25:54des violences
25:55aux personnes
25:55constatées
25:56alors voilà
25:57vous nous conduisez
25:57à un endroit
25:58qui me semble assez important
25:59est-ce qu'on a
26:01des catégories mentales
26:02pour comprendre
26:02ce qui nous arrive
26:03aujourd'hui
26:03quand on parle
26:04par exemple
26:04d'insécurité
26:05quand on parle
26:06de faits divers
26:06ou même de faits de société
26:07c'est la gradation symbolique
26:09quand on dit faits de société
26:10c'est comme si on est très sérieux
26:11est-ce qu'on a des catégories
26:14pour comprendre
26:14ce qui nous arrive
26:15ou est-ce qu'on n'est pas
26:16enfermé dans des catégories
26:17de temps de paix
26:18où la violence
26:19ou l'insécurité
26:20serait une chose fondamentalement
26:22désagréable
26:22mais résiduelle
26:23autrement dit
26:24est-ce qu'on est en retard
26:25conceptuellement
26:25sur notre propre réalité
26:26aujourd'hui ?
26:27on est complètement tenu
26:29par des tabous
26:30par des totems même
26:33c'est-à-dire que
26:34si vous parlez
26:35d'insécurité
26:35c'est un tabou
26:37parce que
26:37l'éléphant
26:38dans le magasin
26:40de porcelaine
26:41c'est l'immigration
26:42de quantité
26:42moi j'avais évalué ça
26:45avec les renseignements
26:46que j'avais
26:46si vous retranchez
26:48des statistiques criminelles
26:49les individus
26:50issus de l'immigration
26:51pas seulement les étrangers
26:52les individus
26:53issus de l'immigration
26:53vous divisez par trois
26:54les violences dans ce pays
26:56le nombre de victimes
26:57le nombre de prisonniers
26:58par trois
26:58un peu plus même
26:59donc c'est pas rien
27:01c'est énorme
27:02et évidemment
27:03on n'a pas le droit
27:04de le dire
27:04on n'a pas le droit
27:05de le penser
27:06on n'en fait plus
27:06pour trouver devant le tribunal
27:07Eric Zemmour
27:08tout récemment
27:09a été relaxé pour cela
27:10mais il sait que demain
27:11ou après demain
27:11il y aura un autre procès
27:12pour des raisons semblables
27:13pour avoir fait un lien
27:14de son point de vue
27:15entre immigration
27:16et insécurité
27:17tout à fait
27:17on comprend les chercheurs
27:19c'est plus commode
27:20de parler d'autres causes
27:22de ne pas analyser
27:23les ressorts culturels
27:24de ne pas se dire
27:26que la tiers-mondisation
27:27peut-être à force
27:28d'importer le tiers-monde
27:29on se retrouve
27:29avec des morceaux
27:30de tiers-monde
27:30c'est un fait
27:32et à mon avis
27:33il faut pouvoir le dire
27:34il faut pouvoir en débattre
27:35il faut pouvoir en parler
27:36et aujourd'hui
27:37malheureusement
27:38c'est l'angle mort
27:39du sujet
27:40passez votre chemin
27:42rien à voir
27:42circulez
27:43encore une fois
27:44culture de l'excuse
27:45c'est pas leur faute
27:46c'est l'exclusion
27:46c'est tout ce qu'on veut
27:47à un moment non
27:49à un moment
27:49il faut regarder les choses en face
27:50il faut trouver
27:51déjà
27:52à partir du moment
27:53où on s'interdit
27:54de commenter des chiffres
27:55on dissimule des réalités
27:57on est très mal parti
27:58pour résoudre les problèmes
27:59si on repart
28:02depuis votre succès
28:03premier succès
28:04la France range mécanique
28:05jusqu'à aujourd'hui
28:06est-ce que
28:07c'est une violence
28:08qui est montée en intensité
28:09ou c'est une violence
28:10qui a changé de nature
28:11alors
28:12si on regarde
28:13les chiffres
28:13qu'on a
28:14clairement
28:15il y a une montée
28:16en intensité
28:17si on prend juste
28:18le quinquennat
28:19depuis que Macron
28:20est au pouvoir
28:20on a
28:21les tentatives
28:24d'homicide qui ont doublé
28:24les homicides de mineurs
28:26qui ont doublé
28:26les violences sexuelles
28:28qui ont doublé
28:28les violences aux personnes
28:30les coups et blessures
28:30qui ont doublé
28:31donc plus 100%
28:32dans tous les cas
28:33depuis 2017
28:33c'est quand même
28:34pas du tout négligeable
28:36alors que le seuil
28:37était déjà très haut
28:37si on recule un petit peu
28:39sur les 30 dernières années
28:40on a eu une augmentation
28:41on a eu une multiplication
28:42par 6
28:43des violences aux personnes
28:44les coups et blessures
28:44constatées
28:45donc
28:46c'est vraiment
28:47énorme
28:48et
28:49il y a
28:50une aggravation
28:51de ces actes
28:52c'est très clair
28:52malgré la médecine
28:53d'urgence
28:53on a
28:54les homicides
28:55qui repartent
28:56à la hausse
28:56on a ces tentatives
28:58d'homicide
28:58qui sont astronomiques
28:59on tue
29:00pour très peu de choses
29:01et encore une fois
29:02ça c'est la tribalisation
29:03de la société
29:04les groupes violents
29:05aujourd'hui
29:06ils se basent
29:07sur une hiérarchie
29:09de celui
29:09il faut montrer
29:10qu'on en a
29:11il faut montrer
29:12qu'on peut sortir
29:12le couteau
29:13qu'on peut le planter
29:13qu'on peut faire
29:14une dinguerie
29:15comme disent les jeunes
29:16et c'est comme ça
29:18qu'on aura l'estime
29:19de ces groupes violents
29:20et celui qui ne fait
29:22pas partie de ces groupes
29:23c'est un danger
29:24c'est une proie potentielle
29:27pour se faire valoir
29:28on en est là
29:29aujourd'hui
29:29justement
29:30je fais encore une fois
29:31le lien entre
29:32les milices d'ultra-gauche
29:33et ce qu'on a
29:33donc on a vu aujourd'hui
29:35qui attaquent
29:36directement les policiers
29:37et de l'autre côté
29:38la violence des gangs
29:40donc je ne parle pas
29:40seulement de la petite
29:41violence ordinaire
29:42de la base intéressante
29:43mais de la violence
29:43des gangs
29:43dans la société
29:44aujourd'hui
29:44est-ce qu'on ne se retrouve
29:46pas dans la violence
29:46comme rituel initiatique
29:48dans certaines
29:49presque confréries
29:50au sens large
29:51si on veut prouver
29:52qu'on est un vrai homme
29:53entre guillemets
29:54dans tel groupe
29:54et bien on doit être capable
29:56soit de frapper
29:57les policiers
29:57avec un bâton de baseball
29:59sur le mode
30:00et bien on veut
30:00on veut les confronter
30:02aujourd'hui
30:02ou plus encore
30:03la violence ordinaire
30:04qui est pour montrer
30:06que dans les quartiers
30:07ou ailleurs même
30:07ou ailleurs
30:08il y a cette espèce
30:09d'idée que pour montrer
30:09qu'on est un vrai homme
30:10on doit soi-même
30:11se soumettre au rituel
30:12de la violence
30:12contre autrui
30:13exactement
30:14c'est le capital guerrier
30:16dont parlait
30:16le chercheur Thomas
30:17Sauvadet
30:19c'est à dire
30:20c'est comme ça
30:21qu'on se fait respecter
30:22en montrant
30:23qu'on peut le faire
30:24et cette culture citée
30:27cette culture racaille
30:28se développe
30:30bien au-delà
30:31de ces groupes criminels
30:32c'est à dire
30:33que la jeunesse
30:33elle contamine la société
30:34la jeunesse
30:35a tendance à s'y conformer
30:36parce qu'elle n'a pas envie
30:37d'être du côté
30:37des victimes
30:39de ceux qui vont
30:39se faire tondre
30:40et elle a envie
30:41d'être du côté
30:41de ceux qui vont montrer
30:42qu'ils ont le couteau
30:44dans le cartable
30:45qu'ils en sont capables
30:46eux aussi
30:46donc évidemment
30:47ça ne peut pas
30:47bien se finir
30:48et on est un peu
30:49condamné à voir
30:51les victimes s'empiler
30:51Arthur Levatrigan
30:53le terme
30:54depuis quelque temps
30:55pour analyser
30:56ou décrire la France
30:57c'est la mexicanisation
30:58c'est le terme
30:59depuis deux mois
31:00trois mois
31:00narcotrafic
31:01quelle est la réalité
31:02de ce narcotrafic
31:03cette mexicanisation
31:05est-ce qu'en effet
31:06c'est elle qui tient
31:07le pouvoir
31:08c'est elle qui régit tout
31:09parce qu'il y a toujours
31:09une autorité
31:10il n'y a pas de
31:11on ne vit pas
31:12dans une jungle
31:12il y a toujours
31:13une autorité
31:13même dans les cités
31:14ou alors
31:14pensez-vous
31:16qu'elle est surestimée
31:16cette mexicanisation
31:17et qu'on est vraiment
31:18dans la tribalité
31:18il y a un peu
31:20des deux phénomènes
31:21c'est-à-dire que
31:21cette jeunesse
31:22est évidemment
31:24de la chair à canon
31:25pour ces trafiquants
31:26c'est clair
31:26on peut
31:27pour très peu
31:28d'argent
31:29de leur point de vue
31:30on peut s'acheter
31:31des guetteurs
31:32des assassins
31:33très jeunes
31:34on en est
31:36déjà
31:36au SICARE
31:37à ces logiques là
31:38donc là oui
31:38on est dans la mexicanisation
31:40ils ont les moyens
31:41de se confronter
31:42aux forces de l'ordre
31:43ils ont les moyens
31:44logistiques
31:44techniques
31:45ils sont en train
31:46de former
31:46des surveillants
31:48c'est-à-dire qu'ils vont
31:49envoyer dans les prisons
31:50des surveillants
31:51pour avoir des bases
31:52très solides
31:53dans les prisons
31:53ils sont en train
31:54de prendre
31:55un contrôle inédit
31:56sur le pays
31:57et encore une fois
31:58ils sont très difficiles
31:59à combattre
31:59parce qu'ils peuvent
32:00mobiliser
32:01une grande partie
32:02de cette jeunesse
32:03ils peuvent la faire éclater
32:05donc on a du mal
32:05à s'attaquer à eux
32:06on n'ose pas le faire
32:07et après voilà
32:08tout ça vient
32:09d'une consommation
32:10de drogue
32:10aussi sans précédent
32:11que la France
32:14n'a jamais autant
32:15consommé
32:16de drogue dure
32:17douce
32:17tout ce qu'on peut imaginer
32:18et évidemment
32:19ça alimente
32:20ça alimente
32:20ce trafic
32:22et toutes les violences
32:23qui vont avec
32:24alors vous abordez
32:25une question
32:25qui est essentielle ici
32:26la consommation de drogue
32:27qui augmente
32:28de manière absolument
32:29essentielle
32:29est-ce qu'on peut dire
32:30qu'il y a une forme
32:31de paradoxe ici
32:32c'est-à-dire
32:32on a des sociétés
32:33qui se croient libres
32:34comme jamais
32:34mais qui sont à ce point
32:35déspiritualisées
32:37on pourrait dire aussi
32:38dépolitisées
32:38dans le sens
32:39le politique
32:40qui nous constituait
32:41collectivement
32:41des sociétés
32:42qui sont
32:43dévirilisées aussi
32:45la virilité
32:46dans sa part légitime
32:47que finalement
32:48c'est une société
32:48qui ne peut plus
32:49être régulée
32:49en fait
32:50qui ne fonctionne plus
32:51à froid
32:51donc elle doit être
32:52régulée
32:52soit par les médicaments
32:54soit par la drogue
32:55soit par un divertissement
32:57qui rend de plus en plus
32:58idiot
32:58donc est-ce qu'on n'est pas
32:59dans une forme de société
33:00qui paie le prix
33:01de son effondrement
33:02psychique et mental
33:03et qui compense
33:04justement
33:05sur le mode
33:06d'Aldo Soxley
33:07oui c'est le
33:08comme on disait
33:09tout à l'heure
33:10avec Nicolas
33:10c'est le syndrome
33:11du hamster
33:12qui court dans sa roue
33:13c'est-à-dire
33:14qu'au bout d'un moment
33:15on mène une telle vie
33:17avec une absence de sens
33:19c'est-à-dire
33:19qui est aussi frappant
33:20c'est-à-dire
33:20les gens travaillent
33:21sans savoir
33:21pourquoi ils travaillent
33:22pour pouvoir travailler
33:23le lendemain
33:23et pouvoir payer
33:24les factures
33:25et les impôts
33:25etc
33:26mais on voit bien
33:27qu'il y a de moins en moins
33:28de sens
33:28il y a de moins en moins
33:29d'enfants
33:29il y a de moins en moins
33:30cette logique
33:30de transmission
33:31de spiritualité
33:32donc on cherche
33:33des dérivatifs
33:34les écrans
33:35les stupéfiants
33:36la fête
33:38enfin voilà
33:38des manières
33:39de tenir le coup
33:40dans ces vies insensées
33:42donc c'est symptomatique
33:45d'un effondrement
33:45anthropologique
33:46alors on avait parlé
33:47de ça
33:47lorsqu'on vous avait reçu
33:48pour votre dernier livre
33:49Guerre
33:50il y a quelques mois
33:51pour la plupart des français
33:52on pourrait dire
33:53presque 99%
33:54des français
33:55la réponse
33:56est normalement politique
33:56on se demande
33:57quel homme politique
33:58va être capable
33:58de porter le redressement
34:00du pays
34:01avec un état
34:02qui soudainement
34:02retrouverait sa verticalité
34:04et ramènerait l'ordre
34:05comme autant
34:05le général de Gaulle
34:06et il y a 1%
34:07qui reste
34:08et c'est un peu vous
34:08ou peut-être 2 ou 3 ou 4%
34:10qu'en sèche
34:11qui est sur le mode
34:12d'un instant
34:12la réponse ne peut plus
34:13être politique
34:14ou à tout le moins
34:14pas d'abord politique
34:15la réponse
34:16elle est individuelle
34:17c'est-à-dire
34:17devant l'effondrement
34:18qui est devant vous
34:18votre vote
34:20ça peut toujours
34:20vous faire plaisir
34:21d'aller voter
34:21mais en dernière instance
34:23c'est vous avez
34:23la responsabilité
34:24vous comme individu
34:26de vous soustraire
34:27au carnage
34:28d'éviter le carnage
34:29de protéger votre famille
34:30autrement dit
34:31est-ce que devant tout cela
34:31votre réponse
34:32est une réponse
34:32quasi survivaliste
34:33individualiste
34:34plutôt que politique
34:35oui
34:36parce que encore une fois
34:38la politique
34:39on a ce qu'on mérite
34:41et quand on voit
34:42la classe politique
34:43qu'on a
34:43on peut mesurer
34:45aisément
34:45quels sont nos mérites
34:46il faut mériter
34:48beaucoup mieux
34:48c'est-à-dire que
34:50même si on a
34:51un très bon chef
34:51par exemple
34:52Vercingetorix
34:53c'était un très bon chef
34:54un très beau tacticien
34:54mais il était très mal secondé
34:56et ce sont ses seconds
34:58qui ont fait défaut
34:59donc ça s'est effondré
35:00et ce sera toujours comme ça
35:01si derrière
35:03le peuple
35:06ne montre pas
35:06qu'il mérite
35:07sa survie
35:09en l'occurrence
35:10et bien il survivra pas
35:11c'est la loi
35:12c'est comme ça
35:13alors peut-être que
35:15tant mieux finalement
35:15si on le mérite pas
35:16qu'on disparaisse
35:17mais peut-être
35:18qu'on peut aussi
35:19essayer au moins
35:20un peu plus fort
35:21et pour l'instant
35:22j'ai pas l'impression
35:23qu'on soit à notre maximum
35:24donc je pense que c'est ça
35:26chacun doit essayer
35:27de trouver des solutions
35:28pour convaincre
35:29autour de soi
35:29pour incarner
35:31ce mouvement
35:31d'éveil des esprits
35:32et pour peut-être
35:33faire émerger
35:34des personnalités
35:35qui pourront
35:36porter nos attentes
35:37un peu mieux
35:38que ce qu'on voit aujourd'hui
35:40Arthur Levatrigan
35:41si je comprends bien
35:42la réponse
35:42ne peut pas être politique
35:44ne peut pas être que sécuritaire
35:46ça passe par
35:47un réarmement moral
35:48et une doctrine
35:50presque
35:50des règles personnelles
35:52mais est-ce que vous pouvez
35:52nous faire un tuto
35:53de ce qu'il faudrait faire
35:54monsieur Moyen
35:55qu'est-ce qu'il doit faire
35:55par exemple
35:56pour se rarmer moralement
35:57pour repenser par lui-même
35:58qu'est-ce que serait
35:59sa journée type
36:00ou sa semaine type
36:00ça tombe extrêmement bien
36:02parce que mon livre
36:03guerre
36:03que vous avez cité tout à l'heure
36:04que vous avez dit
36:05sur Magnus
36:06est justement
36:07consacré à ça
36:08à essayer d'expliquer
36:09point par point
36:10comment le citoyen
36:12justement
36:12qui est loin de tout
36:13celui qui n'a pas de réseau
36:14celui qui n'a pas
36:15les bonnes fréquentations
36:16le bon poste
36:17le pouvoir réel
36:18comment est-ce qu'il peut faire
36:20pour reprendre
36:20la maîtrise de sa vie
36:23de son destin
36:23de sa sécurité
36:24de tout ce qui va avec
36:25donc c'est un début
36:27c'est survivre
36:28c'est un peu plus que vivre
36:29voilà
36:29on réapprend
36:31l'inconfort
36:32le risque
36:33de la liberté
36:34beaucoup
36:35n'en sont pas capables
36:36et ne le veulent pas
36:36je le constate tous les jours
36:37ce discours
36:38n'est pas forcément
36:40encore majoritaire
36:41mais
36:42ça fait son chemin aussi
36:43chez certains
36:45donc
36:45voilà
36:46le mode d'emploi
36:48très détaillé
36:48dans mon livre
36:49j'invite vos spectateurs
36:51à se le procurer
36:52mais il y a une réflexion
36:53chez vous
36:53et on va passer ensuite
36:54à la question
36:55de la liberté d'expression
36:56il y a une réflexion
36:57chez vous
36:57si on vous lit bien
36:58d'un livre à l'autre
36:58sur le masculin
36:59alors c'est assez intéressant
36:59sur la figure du masculin
37:01un peu
37:01qui est liquidée
37:02dans notre société
37:02toujours
37:03c'est le masculin toxique
37:04le masculin fréquentable
37:05la virilité
37:06qui serait l'autre nom
37:07d'une violence
37:09en fait d'une violence
37:10extrême et incontrôlée
37:11et j'ai l'impression
37:12que vous avez une vision
37:13néanmoins positive
37:14du masculin
37:14qui me fait penser
37:15vous connaissez peut-être
37:16ce film Le Parrain
37:16dans les toutes premières scènes
37:19lorsque Johnny Fontaine
37:20qui représente
37:21Frank Sinatra
37:22va voir le parrain
37:23il est tout triste
37:24il dit
37:24parrain
37:24qu'est-ce que je peux faire
37:25qu'est-ce que je peux faire
37:26il se m'a pleuré
37:27et là le parrain
37:28il se met à le gifler
37:29en disant
37:29but you can act like a man
37:30tu peux
37:31comporte-toi comme un homme
37:32comporte-toi comme un homme
37:33j'ai l'impression
37:34lorsque je vous dis
37:34vous êtes un peu le parrain
37:35alors oui
37:38j'essaie de gifler
37:40avec les mots
37:41mes lecteurs
37:42mais oui
37:43c'est exactement ça
37:44de les secouer
37:45pour leur dire
37:45que la virilité
37:47n'est pas seulement toxique
37:49au contraire
37:50je pense que c'est
37:50assumer ses responsabilités
37:52simplement
37:52faire front
37:54montrer l'exemple
37:55pour moi
37:58la virilité
37:58c'est l'indocilité
37:59un dorot
38:01c'est un paquet de muscles
38:02mais pas que ça
38:02il y a une forme
38:03de désobéissance innée
38:04d'affrontement
38:06de défense
38:07de son territoire
38:08des siens
38:08le mâle
38:10le lion
38:11c'est la couverture
38:12d'un de mes livres
38:13assume ses responsabilités
38:14il défend le clan
38:15et il est jugé
38:17là-dessus
38:17donc c'est un rôle
38:19biologique
38:20fondamental
38:20qui apporte
38:21une certaine satisfaction
38:22et je pense
38:23qu'on doit retrouver
38:24cette voie
38:24qui est simplement
38:25celle du père de famille
38:26il n'y a pas du tout
38:26d'excès là-dedans
38:27de misogynie
38:28ou de quoi que ce soit
38:29au contraire
38:29c'est simplement
38:30retrouver
38:32un rôle
38:33dans notre vie
38:34ça ne paraît pas
38:36extravagant
38:36comme ambition
38:37mais
38:38à l'heure d'aujourd'hui
38:39ça l'est devenu
38:40quand on est devant
38:41une jeune génération
38:41qui lorsque
38:42se regarde dans le miroir
38:43sont pas certain
38:44de leur identité sexuelle
38:45suis-je un garçon
38:45suis-je une fille
38:46je ne le sais pas
38:47je verrai comment je me sens
38:47on est assez loin
38:48quand on part de là
38:49de la revendication
38:52d'une virilité décomplexée
38:53qu'on trouve
38:54dans vos écrits
38:55il y a énormément
38:56de chemin à faire
38:57effectivement
38:57le réflexe aujourd'hui
38:58quand on a un problème
39:00c'est d'appeler la maîtresse
39:01c'est d'appeler la police
39:02l'état
39:03quelqu'un d'autre
39:04va trouver une solution
39:05pour nous
39:05regardez les compagnes électorales
39:07c'est un concours
39:09de pleureuses
39:10en quelque sorte
39:11tous les citoyens
39:12se bousculent devant les candidats
39:13qu'est-ce que vous allez faire
39:14pour la retraite
39:15des infirmières
39:16les machins
39:16je ne sais pas quoi
39:17chacun a ses petits soucis particuliers
39:19et tout le monde pense
39:20que l'élu des urnes
39:22va pouvoir plus
39:23pour notre existence
39:24que ce que nous pouvons faire
39:26à notre niveau
39:26et c'est absolument terrifiant
39:27de concevoir la vie comme ça
39:29de ne pas envisager
39:31une sortie à sa captivité
39:33et c'est pour ça
39:34que cette domestication
39:35pour certains
39:36est à mon avis
39:36complètement consommée
39:37pas tous
39:38je l'espère
39:39il y a encore
39:40un peu d'indocilité
39:41qui bat dans ce pays
39:41donc j'espère
39:43qu'on saura la ranimer
39:44alors juste avant
39:45qu'on bascule
39:46sur la question
39:46de la liberté d'expression
39:47Arthur Levatrigan
39:48mais tout le monde
39:49n'a pas ce caractère
39:51dans une société
39:52les humains sont composés
39:53de meneurs
39:53de suiveurs
39:55d'observateurs
39:56j'ai l'impression
39:57que c'est un peu
39:57un rêve
39:59un fantasme
39:59qui ne peut pas exister
40:00on ne peut pas reprocher
40:01à des gens
40:02d'avoir un caractère
40:02de suiveur
40:03et de ne pas tous
40:04être des meneurs
40:04la deuxième question
40:05c'est qu'est-ce qu'on fait
40:06des suiveurs
40:06dans ces cas-là
40:07on ne peut pas laisser
40:07sur le bas côté non plus
40:08de toute façon
40:08les suiveurs
40:09sont toujours majoritaires
40:11dans l'histoire
40:11ils se conforment
40:12à ceux qui savent
40:13à un moment
40:14incarner quelque chose
40:15les mener quelque part
40:16et donc voilà
40:18il faut qu'on se débrouille
40:20pour constituer une élite
40:22un contre-prouvoir
40:23réel et crédible
40:24à ce à quoi on assiste
40:26actuellement
40:27c'est très difficile
40:28parce que ce système
40:29est extrêmement puissant
40:30il a tout verrouillé
40:30il contrôle l'administration
40:31l'université
40:32les médias
40:33il est allé très loin
40:35dans le contrôle des pensées
40:36donc c'est un travail titanesque
40:40mais bon
40:40plus la mission
40:42est ardue
40:44plus l'épreuve
40:46est attrayante
40:47je trouve
40:47et plus les récompenses
40:49peuvent être élevées
40:50alors
40:51ça implique de s'engager
40:52dans la bataille
40:53dans la cité
40:53donc certains s'engagent
40:54dans la bataille
40:55dans la cité
40:55par la politique
40:56d'autres par l'écriture
40:57c'est votre cas
40:58donc on connait vos livres
40:59on connait peut-être moins
41:00une revue que vous dirigez
41:01avec d'autres
41:02qui la revue Furia
41:03or si j'ai bien compris
41:05ce combat que vous menez
41:06par les mots
41:07il est contesté
41:08par différentes milices radicales
41:10qui se réclament
41:11de l'antiracisme
41:11et qui cherchent
41:12à vous causer des soucis
41:13expliquez-nous en gros
41:14comment vous faites
41:14l'expérience aujourd'hui
41:15de la liberté d'expression
41:17contrariée en France
41:18alors la Furia
41:19est une revue trimestrielle
41:21piquante
41:22on va dire
41:22d'actualité
41:23qui a été fondée
41:24et qui est dirigée
41:25par Laura Manier
41:26cofondée par Marceau
41:28Papacito
41:28et moi-même
41:29et donc voilà
41:31on met à l'épreuve
41:31la bien-pensance
41:33en quelque sorte
41:34et évidemment
41:35SOS Racisme
41:37et SOS Homophobie
41:38des associations
41:39qui sont financées
41:40essentiellement
41:40par l'argent public
41:41ont porté plainte
41:42contre certains
41:44de nos numéros
41:44ont incité
41:46tenté d'inciter
41:47les vendeurs
41:48à ne plus nous vendre
41:49ce qui est illégal
41:49mais ils ont la morale
41:50pour eux
41:50donc encore une fois
41:51peu importe
41:52c'est pas leur argent
41:52qui est en jeu
41:53et ils ont fait pression
41:56auprès d'une commission
41:56qui est un peu
41:58l'équivalent
41:58de l'Arcom
41:59dans la presse
42:00pour qu'on nous retire
42:01nos agréments
42:02de diffusion
42:02c'est-à-dire
42:03qu'on nous radie
42:05des kiosques
42:05et donc qu'on nous liquide
42:06parce que si on n'est plus
42:07dans l'espace public
42:08voilà
42:09on ne survivra pas
42:10en France
42:12on adore régir
42:13le psychisme
42:14des individus
42:15l'insolence
42:15c'est génial
42:16l'irrévérence
42:16c'est très bien
42:17Charlie
42:17c'est parfait
42:18mais il faut quand même
42:19que ça reste de gauche
42:20et ça on le constate
42:21tous les jours
42:22on sait que ça va être
42:23très difficile pour nous
42:24donc on va évidemment
42:26mener ce combat
42:26par tous les moyens
42:27il faut bien comprendre
42:29qu'au-delà du sort
42:29de la furia
42:30en jeu
42:31c'est nos moyens
42:32de défense
42:33face à ce système
42:34c'est-à-dire que
42:35encore une fois
42:36eux ils ont
42:37l'argent public
42:38ils ont des sommes
42:38phénoménales
42:39moi j'appelle
42:41nos concitoyens
42:42à user du peu
42:42de liberté et d'argent
42:43qu'on leur laisse
42:44pour le confier
42:46à des gens
42:47qui les représentent
42:47et qui les défendent
42:48comme la furia
42:49donc s'il vous plaît
42:51soutenez-nous dans ce combat
42:52abonnez-vous à la furia
42:53voilà
42:54petite minute promotionnelle
42:55mais je pense
42:56que c'est très important
42:56on est dans un état de survie
42:58et il faut qu'on ait
42:59les moyens
42:59de riposter
43:00alors je me permets
43:01d'élargir le propos
43:02la revue frontière
43:03par exemple
43:04récemment
43:04je crois que c'est une note
43:06de la fondation
43:06Jean Jaurès
43:07qui disait
43:07nous sommes ici
43:08devant une publication
43:10anti-républicaine
43:11qui cause problème
43:12cette semaine
43:13j'ai eu l'occasion
43:14d'en parler à face à l'info
43:15ça remontait au début
43:16du mois de juin
43:17Vincent Jean Brun
43:18député LR
43:18proposait de créer
43:19un délit d'anti-républicanisme
43:21donc un nouveau délit
43:22sur le mode
43:23ce n'est pas une opinion
43:23c'est un délit
43:24au-delà justement
43:25de la question de la furia
43:26est-ce qu'on peut dire
43:27qu'en ce moment
43:28il y a une extension
43:30du domaine de la censure
43:31bien au-delà
43:32de ce que ressent
43:33ou à tout le monde
43:33de ce que comprend
43:34intellectuellement
43:34le commune immortel
43:35oui oui
43:36parce qu'on voit bien
43:38qu'il y a cette espèce
43:39de riposte
43:40que Nicolas
43:41il n'est pas content
43:42il laisse des commentaires
43:43désagréables
43:44sur les réseaux sociaux
43:45donc c'est déjà trop
43:47donc il faut contrôler
43:48les réseaux sociaux aussi
43:49il faut toujours
43:50aller plus loin
43:50il faut faire de la pédagogie
43:52donc des tartines
43:53de propagande
43:55bien-pensante
43:55etc
43:55et on essaie
43:57de faire passer ça
43:58de force
43:58parce que comme
43:59cette idéologie
44:00elle lutte contre
44:01des réalités
44:01donc elle n'a que ça
44:03elle a ce mensonge
44:04elle doit l'imposer
44:05aux esprits
44:05elle doit conquérir
44:07les esprits
44:07elle ne doit pas laisser
44:07le champ libre
44:08à une contre-culture
44:09éventuelle
44:10donc elle va utiliser
44:12tous les moyens
44:12qui sont les siens
44:12et encore une fois
44:13ces moyens sont énormes
44:14puisqu'ils sont financés
44:16par les contribuables
44:17à leur corps défendant
44:17je crois qu'on a le temps
44:18d'une dernière question
44:19une minute pour Arthur
44:19de Batrigan
44:20alors ce n'est pas une question
44:21je me permets de prendre
44:22juste cette minute-là
44:23parce qu'on est dans
44:23une des rares émissions
44:24de télévisuel
44:25qui fait sa part belle
44:25aux écrivains
44:26et qui est rare
44:28et qui est important
44:29notamment dans cette bataille culturelle
44:30il y a un écrivain
44:31actuellement
44:32qui est en prison
44:32en Algérie
44:33qui s'appelle
44:33Bolem Sansal
44:34et justement
44:35cette liberté d'expression
44:36qu'on conteste
44:37ou en tout cas
44:38que certains contestent
44:39comment dire
44:41empêche même
44:42le président de la République
44:42et le ministre
44:43des Affaires étrangères
44:44de le dire
44:46de proclamer haut et fort
44:47que c'est une honte
44:48il préfère au contraire
44:49lécher les babouches
44:50du limon de Tiboun
44:51plutôt que de choisir
44:53un écrivain
44:53qui a choisi
44:54d'épouser la France
44:54parce que si
44:55Bolem Sansal est en prison
44:57c'est parce qu'il a choisi
44:58d'être libre
44:59s'il a été reconfirmé
45:01non pas
45:02s'il a refusé sa grâce
45:03c'est parce qu'il résiste
45:04et c'est parce que
45:06peut-être aussi
45:06qu'il a choisi
45:07d'épouser la France
45:08que Emmanuel Macron
45:09et d'autres
45:09préfèrent se taire
45:10plutôt que de risquer
45:11quelques émeutes
45:12ou des anges
45:12partir trop tôt
45:13je rappelle que c'est aussi
45:14l'anniversaire du
45:15tragique du 5 juillet 62
45:16ce qui n'est pas forcément
45:17sans lien non plus
45:18Merci beaucoup
45:20Laurent Oberton
45:20d'avoir accepté
45:21notre invitation
45:21je rappelle que vous publiez
45:23Guerre aux éditions Magnus
45:24on va voir la couverture
45:25merci Arthur de Vatrigan
45:27je rappelle la une
45:28de l'incorrecte cette semaine
45:29la rencontre entre
45:30Eugénie Bastier
45:31et Frédéric Bec-Bédé
45:32ça retrouve évidemment
45:33dans tous les kiosques
45:33Merci Mathieu Bocoté
45:35c'était donc la dernière
45:35de la saison
45:36mais nous reprenons
45:37au mois d'août
45:37évidemment
45:38et on se revoit
45:39avec nos amis de Cénews
45:40jusqu'à jeudi
45:41avec Face à l'info
45:41vous continuez Face à l'info
45:42la semaine prochaine
45:43c'est important de rassurer
45:44et ensuite comme dit
45:45Charlebois
45:45je reviendrai à Montréal
45:47on marque une pause
45:48dans quelques instants
45:49c'est l'heure des pros
45:50évidemment on reviendra
45:50sur ces manifestations
45:51autour de l'autoroute
45:52à 69
45:53c'est l'info
45:54c'est l'info
45:55c'est l'info
45:56c'est l'info
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