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Vendredi 6 juin 2025, retrouvez Marc Effgen (Gérant, Clartan), Cyriaque Dailland (Gérant diversifié, Sanso Longchamp AM), François Cabau (Senior eurozone economist, AXA IM) et Pierre-Alexis Dumont (Chief Investment Officer, Sycomore Asset Management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Bonjour, bienvenue à tous. Je suis ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition de Smart Bourse.
00:13Mois de juin, assez chaud avec des bacheliers qui révisent, Roland Garros qui bat son plein.
00:19Mais les marchés, eux, ne prennent pas de pause. Alors que s'est-il passé aujourd'hui sur la plate-finance ?
00:24Réponse dans un instant. Au sommaire de cette édition, on va voir la fin des deals.
00:30Entre Musk et Trump, il y a un effet peut-être immédiat sur votre portefeuille. En tout cas, ça bouge du côté de la tech.
00:36En Europe, le grand refus de l'inflation. On parle même maintenant de crainte de désinflation.
00:42Comment la BCE va-t-elle réagir ? Et notamment Madame Lagarde qui pourtant, pour l'instant, garde son calme.
00:48Les marchés sont-ils trop complaisants ? C'est la question qu'on va poser à nos experts.
00:52Et puis on se posera la question également sur l'allocation à suivre avec ces marchés.
00:57Et dans la dernière partie, marché à thème, le cas Géa, une valeur allemande à découvrir ou à redécouvrir.
01:03Fun fact, un tiers des nuggets dans le monde passent par une chaîne de production de cette entreprise.
01:08On la découvrira à la fin d'émission.
01:11Smart Bourse, c'est parti. Tout de suite, tendance mon ami.
01:14Et on démarre tout de suite ce Smart Bourse avec le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis.
01:31Pauline, vous avez lu attentivement ce rapport, bien évidemment.
01:34Et il rientit moins que prévu en mai dans cet emploi.
01:37Oui, l'économie américaine a créé 139 000 emplois en mai, plus que les 126 000 anticipés.
01:43Le chiffre d'avril a été révisé à la baisse d'environ 30 000 créations.
01:47Le rythme des créations ralentit donc, mais moins que prévu.
01:50Le chômage est stable et conforme aux attentes à 4,2% de la population active.
01:55Du côté des salaires, ils augmentent de 0,4% sur un mois et de 3,9% sur un an.
02:01Le marché du travail américain semble pour l'instant résister à l'incertitude causée par les droits de douane.
02:07Après ces nouvelles données, alors qu'il faut-il noter sur le marché obligataire ?
02:11Le rendement américain à 10 ans est en hausse de plus de 100 points de base après le rapport au-delà de 4,45%.
02:17Le rendement à 30 ans, lui, évolue autour de 4,90%.
02:22En Europe, le rendement allemand à 10 ans s'établit autour de 2,55%.
02:26Sur le marché des changes, le dollar est reparti à la hausse après son recul d'hier ramenant l'euro-dollar autour de 1,14%.
02:32Quelle réaction sur les indices actions ?
02:35Aux Etats-Unis, les indices ont ouvert en hausse de plus de 1% pour le Nasdaq, le S&P 500 et le Dow Jones.
02:41En Europe, les marchés actions évoluent globalement en hausse aujourd'hui, mais plus modérés qu'aux Etats-Unis.
02:45Le stocks 600 et l'euro stocks 50 sont en hausse d'environ 0,3%.
02:50En France, le CAC 40 évolue en hausse modérée et tourne autour de 7 800 points aujourd'hui.
02:55En zone euro, on a pris connaissance de la troisième estimation du PIB.
02:59Oui, la troisième estimation de croissance pour l'ensemble de la zone euro pour le premier trimestre a été revue à la hausse à plus 0,6% sur le trimestre
03:07et progresse également de 1,5% au premier trimestre sur un an, après une seconde estimation à 1,2%.
03:14Toujours en zone euro, les ventes au détail du mois d'avril progressent de 0,1% sur un mois et de 2,3% sur un an, alors qu'une hausse plus mesurée de 1,4% était attendue.
03:25Dans les grandes actions, on a vu le plongeon de Tesla hier.
03:29Oui, après le clash entre Donald Trump et Elon Musk, Tesla a plongé de 15%.
03:34Six jours après la fin de la mission officielle de Musk, les deux milliardaires se sont donc disputés violemment à propos du projet de loi budgétaire
03:42que Musk a décrit comme massif, scandaleux et bourré de dépenses inutiles.
03:46Les deux hommes auraient dû potentiellement se téléphoner aujourd'hui.
03:49Mais d'après la Maison-Blanche, Trump n'est pas intéressé par une discussion avec Musk pour le moment.
03:54Tesla gagne 5% à l'ouverture. Affaire à suivre.
03:58Alors on s'intéresse à ce qui se passe la semaine prochaine, Pauline.
04:01La semaine prochaine, les investisseurs regarderont l'inflation américaine du mois de mai, donc mercredi prochain.
04:06Et en zone euro, ils prendront connaissance de la production industrielle et de la balance commerciale du mois d'avril.
04:11Voilà pour les infos du jour. Merci Pauline. A tout de suite plein marché.
04:15Planète Marché, dans Smart Bourse, comme tous les soirs, trois experts sont avec nous en plateau.
04:30On est ravis d'accueillir Pierre-Alexis Dumont. Bonsoir.
04:32Bonsoir, Fabrice.
04:33Chief Investment Officer de Secomore Asset Management. Bienvenue à vous.
04:37Merci.
04:37À vos côtés, Cyriac Daillon. Bonjour, Cyriac.
04:40Bonjour.
04:40Gérant déversifié chez Sanso Longchamp AM. C'est vrai que Sanso, bon, ça prouve, il va falloir peut-être faire une réduction des noms, parce que ça a bien fait une acquisition.
04:51Je te respecte très blessé.
04:52Oui, voilà. Et enfin, François Cabot. Bonjour, François.
04:55Bonjour, Fabrice.
04:56Économiste eurozone chez AXA IM. Voilà. Bienvenue à vous trois.
05:00Alors messieurs, c'est le scoop. Je ne sais pas si c'est un scoop.
05:03C'est plutôt, peut-être, on le sentait venir quand même, la fin de cette alliance entre deux mégalos, fortes personnalités.
05:13D'un côté, Donald Trump, Elon Musk, qui ont cohabité, collaboré, d'abord dans la joie, dans la bonne humeur.
05:20Et puis ça s'est brutalement fini. Et maintenant, c'est des noms d'oiseaux qui sont en train de voler.
05:23Qu'est-ce que ça vous inspire, François Cabot ? On démarre avec vous au-delà de la brouille.
05:28Qu'est-ce que ça dit, finalement, ce début de mandat de Donald Trump ?
05:32Je pense qu'effectivement, ça reflète bien l'aspect un peu chaotique des ordres de l'information et de la direction qui est menée,
05:39à la fois sur le point purement politique que sur le point de la politique économique.
05:42On se rend bien compte que les marchés valent ça en fonction des annonces.
05:46Et là-dessus, effectivement, peut-être qu'on ne voit la continuité de ce point de vue-là.
05:51Moi, j'aurais tendance à m'écarter de ce duo Trump-Musk et de regarder plus le duo Besant-Trump,
05:58qui là, en l'occurrence, c'est plus la détente, c'est plus le rapprochement.
06:01Et en l'occurrence, maintenant, Musk est dehors et Besant-Trump est plus que dedans.
06:05C'est plus ration, que ce soit Besant un petit peu au contrôle.
06:08Exactement.
06:08Et surtout avec la mise de côté de Navarro-Loutnik, qui était vraiment les plus hauts quiches côté barrières douanières.
06:15Alors qu'on sait, Besant est beaucoup plus accommodant.
06:17Et il l'a dit depuis dix jours, c'est vraiment la croissance qui est importante pour justement passer ce mur de la dette qui est devant nous à l'été.
06:24Et là-dessus, voilà, il vaut mieux regarder ceux qui sont dedans, parce que c'est ceux qui vont faire la politique de demain,
06:28plutôt que de regarder ceux qui sont dedans, en tout cas, de mon point de vue.
06:31Bien sûr.
06:32Si Eric, ayant de votre côté, je disais, chronique d'une mésentente annoncée, on n'est pas surpris, finalement.
06:42La question, c'était quand est-ce que ça allait arriver.
06:44On savait que ça allait arriver, vu les deux personnages, il n'y avait pas vraiment de doute là-dessus.
06:50C'est assez violent, avec des noms d'oiseaux, comme vous disiez.
06:52C'est assez, finalement, symbolique de ces deux personnes.
06:55Mais finalement, quand on parle de l'histoire de Donald Trump, il y a quand même aussi une capacité, finalement,
07:01à changer un peu de premier partenaire.
07:04Et aujourd'hui, c'est mésentente.
07:05Alors, pour les marchés, ça serait mieux que ça le reste dans un certain temps.
07:08Mais il est certain qu'à un moment donné, ça ne sera plus Bessent, ça sera quelqu'un d'autre.
07:10Parce qu'il a, finalement, cette forme d'incertitude en permanence,
07:14cette manière de gérer à la fois sa politique, mais aussi ses relations.
07:19Donc, à suivre, maintenant, l'impact marché, ce qu'on retiendra d'Elon Musk au niveau, vraiment, de ce qu'il a réalisé,
07:25c'est qu'il y a eu beaucoup d'annonces sur ses plans, ses programmes de licenciement complets.
07:31Et que ce qu'il a réalisé, in fine, c'est quand même relativement faible.
07:34Et Donald Trump est obligé de se retourner sur d'autres stratégies,
07:37parce que la stratégie qui était de couper partout sur l'économie américaine...
07:40De tout couper et gagner à peu près, économiser 2 000 milliards.
07:43Et puis, finalement, c'est 165...
07:44Et encore, ce chiffre-là, il est quand même contesté aujourd'hui.
07:48Et on voit qu'il a, finalement, tapé sur des choses relativement faciles.
07:53On pense, par exemple, à l'aide à l'international,
07:55parce qu'il n'y avait personne qui était capable de s'opposer à ce niveau-là.
07:58En tout cas, c'était plus difficile pour les pays qui étaient ciblés.
08:00Mais, finalement, on se rend compte que l'administration américaine,
08:03elle est, comme la plupart des administrations,
08:05pas aussi facilement modifiable que ce que voulait bien dire la foi de Trump et Musk.
08:11Oui. Pierre-Efsy Dumont, c'est vrai qu'il y a eu quand même des forces de rappel à une époque.
08:14C'est vrai qu'au début, les 100 premiers jours, on a l'impression de quelqu'un d'omnipotent qui décidait.
08:21Avec son gros stylo des mesures, on voit qu'il y a quand même des forces de rappel qui se mettent en place.
08:25Exactement. Je pense qu'on est parti sur quelque chose de très disruptif, au départ.
08:29Et là, le fait, en effet, comme vous l'avez dit, que le président Trump se rapproche de Bessent,
08:36on est sur un programme qui sera plus normé et qui est plus rassurant pour les marchés financiers.
08:41Voilà. Donc, ça, c'est évident.
08:43Après, si on prend un peu de recul, ça met quand même en question la capacité, en effet, de couper rapidement les dépenses
08:56sans endécaper trop la croissance, problème qu'on a en France, mais que les ethnies, finalement, ont aussi.
09:06En plus gros.
09:08En plus gros. Voilà.
09:11Voilà, ça.
09:12C'est aussi potentiellement, mais bon, ça, c'est plus duplicatif, mais c'est aussi potentiellement
09:18quelque chose qui peut un peu diviser les républicains.
09:22Voilà. On peut commencer à avoir...
09:24Je sais que, pour l'instant, le président Trump tient très bien son camp, mais ça, c'est aussi une source de risque,
09:31à un moment ou à un autre, que la partie libertarienne, qui veut couper assez fortement dans les coups,
09:39se sépare peu à peu du président.
09:45Donc, ça, c'est aussi un point que le président devra bien gérer.
09:49Et le troisième point, bon, après, les conséquences directes, elles sont principalement pour la galaxie Trump,
09:56pour la galaxie Musk, c'est-à-dire pour les contrats de SpaceX, les contrats de Tesla.
10:02Ça fait juste un petit peu, quand même, sur la tech, hier. On a vu les valeurs.
10:05Oui.
10:07Principalement, quand même.
10:08Principalement la partie Musk dépendant.
10:11Il faut être très franc, puisque là, il y a eu une menace directe, d'ailleurs, du président,
10:15qui était de dire, bon, si M. Musk continue, nous allons couper tous les contrats gouvernementaux
10:22avec SpaceX et Tesla, qui sont des très gros contrats.
10:26Et là, on l'a vu, d'ailleurs, ce matin, Elon Musk a dit, voilà, on va calmer le jeu
10:31et on va essayer d'avoir une approche plus constructive vis-à-vis du président.
10:35Donc, je pense que, voilà, c'est clairement les péripéties, maintenant, qui sont assez habituelles de la présidence Trump,
10:43avec des conséquences indirectes qui sont difficilement prévisibles.
10:50Je pense que, voilà, ça ne fait que valider le fait que le côté très, très disruptif du début de la présidence
10:57est en train de, peu à peu, de retomber.
11:00Et donc, derrière ça, on a une normalisation, et donc la normalisation des marchés financiers face à ça
11:06est, finalement, une bonne anticipation pour l'instant des marchés financiers.
11:12Mais c'est vrai que d'avoir ce troublion à la tête de l'État, puisqu'on disait, c'est pratiquement,
11:19on avait l'impression d'un nouveau ministre de l'Économie, en plus, qui débarquait avec son gamin sur les épaules.
11:23C'était des images assez étonnantes, quand même, qu'on a vues.
11:26Finalement, chacun retourne à sa place. On espère, Elon Musk, chef d'entreprise,
11:32avec son petit cime qu'il est, avec ses plusieurs entreprises, c'est plutôt mieux, en tout cas,
11:36je pense aussi, pour les actionnaires qui ont dû se faire du souci,
11:38c'est jamais bon de mélanger politique et entreprise.
11:41François Cabot.
11:42Oui, c'est sûr que là-dessus, on y reviendra.
11:46Comment est-ce que les marchés financiers ont pu ne pas voir, en tout cas, s'absoudre, quelque part,
11:55de cette incertitude qui était là, et qui reste là, et qui, malgré tout, ont vécu à travers ça,
12:01et se disent, voilà, en fait, finalement, on a évité le pire avec le jeu de la liberté,
12:06les tarifs ont été diminués, donc, en fait, finalement, tout va bien,
12:09et c'est ce qu'on évoquera, je pense, après.
12:11Et c'est, malgré tout, l'incertitude reste là.
12:13Et, en fait, quand on regarde un peu la littérature économique,
12:16on se rend compte que l'incertitude, elle attaque vraiment l'économie entre 4 et 8 trimestres.
12:21Donc, on est un peu dans ce nommé Island, où tout est très, très chaotique,
12:25mais finalement, pas si mauvais que ça, parce que l'économie, pendant ce temps-là,
12:29était en train d'anticiper les tarifs.
12:32Et là, on l'évoquait, à l'instant, le marché non-américain est encore bon, mais ralenti.
12:38On a vu les ISM, cette semaine, qui, également, vont tout juste aller sous les 50.
12:41On sent la sphère stagflationniste quitter vraiment l'Europe et aller vers les Etats-Unis.
12:49Et donc, très clairement, des taux qui sont amenés à être tendus à moyen terme.
12:53Et on l'a vu ces dernières semaines, sur les adjudications, quelques soucis de ce côté-là.
12:57Oui, d'autant qu'on a peut-être un effet trompe-l'œil des effets de base entre 1er et 2e trimestre,
13:01puisqu'il y a eu, à la suite de ces annonces de tarifs, de barrières douanières, un surstockage au 1er trimestre.
13:06Donc, finalement, une activité plutôt dynamique, mais qui pourrait, effectivement, caler.
13:12Qu'est-ce que vous en pensez ? Quel est votre scénario syriac ?
13:14Au niveau économique, c'est assez rare pour être dit.
13:18Il y a une forme de consensus pour dire que la politique, aujourd'hui, menée par Donald Trump,
13:22la première économie qui a impacté négativement, c'est la croissance américaine.
13:25Il faut bien comprendre qu'on parlait d'une croissance qui était entre 2,5 et 3 en début d'année.
13:30Aujourd'hui, on réfléchit entre 1,5 et 2.
13:33Alors, ça reste quand même supérieur à la zone euro.
13:35Il faut quand même le noter, supérieur à la croissance de beaucoup de pays développés.
13:39Néanmoins, la politique américaine et cette incertitude qu'on vient de citer,
13:43le premier impact, c'est sur l'économie américaine.
13:47Donc, ça, c'est le premier point qui me semble très important.
13:50C'est que Donald Trump, il y a ce principe de réalité qui va se rappeler à lui aussi.
13:52C'est que s'il se lance dans des grands mouvements, des grandes annonces,
13:55et qu'à la fin, ceux qui plongent les premiers, c'est les Américains,
13:59je ne suis pas sûr que ce soit son objectif.
14:00Et d'un autre côté, est-ce qu'il ne va pas réussir son pari ?
14:01C'est-à-dire, on faisait quand même des tarifs extrêmement bas,
14:042,5% à peu près avec le monde entier.
14:07On est, alors après, des annonces très spectaculaires à plus de 100%,
14:10on va revenir finalement, tout le monde va passer à la caisse,
14:13entre 10, 15, 20%.
14:14Ça va être à peu près l'étiage.
14:17Est-ce qu'il ne va pas, sur un temps long, finalement,
14:19réussir son pari et refaire, remettre un petit peu d'argent dans les caisses ?
14:23Alors, il va remettre de l'argent dans les caisses,
14:24mais l'argent, il va le prendre dans la poche du consommateur américain.
14:27Ça va être aussi simple que ça, parce que les entreprises vont passer ses hausses de taxes,
14:34et on le voit déjà, Walmart, alors ça n'a pas fait plaisir au président Trump,
14:37mais Walmart avait déjà communiqué.
14:39Il y a même des news qui sortent en ce moment,
14:40en expliquant qu'il y a des entreprises qui montent leur prix,
14:42alors même qu'elles ne sont pas impactées par les taxes d'années.
14:45Donc, on est quand même dans un monde qui est un petit peu problématique en termes d'inflation,
14:48et qui fait, d'ailleurs, que la Fed est aujourd'hui dans un rythme extrêmement lent,
14:52pour ne pas dire un rythme nul, de baisse des taux,
14:54parce que, finalement, elle est un peu cornerisée, comme on dit,
14:59parce que, d'un côté, il y a une activité qui n'est pas, alors pour le coup, pas extraordinaire,
15:02mais qui ne décroche pas, et je pense que ça, il faut bien le noter,
15:05aujourd'hui, aux États-Unis, mais d'un côté, les risques sur l'inflation,
15:09elles sont plutôt à la hausse qu'à la baisse, à moyen terme.
15:11Aujourd'hui, on profite un peu d'un effet pétrole,
15:13mais demain, ça sera clairement la partie consommation qui va être inflationniste.
15:16François a dit le jour de la liberté, c'est Liberation Day.
15:21C'est vrai que c'était il y a deux mois, à peu près.
15:23Où est-ce qu'on en est ?
15:24Aujourd'hui, on voit qu'on continue la négo.
15:26On est dans ce mode négo, finalement.
15:28L'Europe, là, est en train de...
15:30On prend un petit peu de temps, c'est normal, on n'est plus nombreux.
15:33On va arriver à quoi, là ?
15:35Alors, je pense qu'il y a deux prises que vous pouvez utiliser.
15:40Le premier prix, c'est la prise des marchés.
15:41Au niveau des marchés, en fait, il y a eu un choc, on est revenu,
15:44donc il ne s'est rien passé, quasiment.
15:47C'est des mouvements qui sont des mouvements de volatilité.
15:50Voilà, donc ça, c'est évident.
15:51Maintenant, sur le risque politique et économique,
15:55je suis assez d'accord qu'à force de choquer l'économie mondiale
16:00et de donner des coups dans un certain nombre de piliers de fonctionnement de l'économie mondiale
16:05que sont le commerce mondial, que sont l'indépendance des banques centrales
16:10et d'autres piliers,
16:16vous finissez par entamer un point qui est clé,
16:19qui est la confiance.
16:22Et ça, on est d'accord que nous, on a eu ce choc de confiance,
16:29cet effet de soulagement via la négociation,
16:31et on reste maintenant dans une autre phase,
16:33là où on va commencer à compter les points.
16:36C'est moins bien, ça va quand même nous impacter.
16:38Voilà, et donc là, qu'est-ce qui risque de se passer ?
16:41C'est qu'on va regarder, bon, il y aura sans doute un peu moins de tarifs que prévus,
16:46mais il va quand même en avoir.
16:47Donc, on va commencer à regarder quel va être l'impact récessif sur les trois ou quatre prochains trimestres
16:55à attendre sur l'économie mondiale, notamment l'économie américaine,
16:58mais les autres économies.
17:00Ça, c'est le premier point.
17:02On va commencer à regarder quid de l'investissement des entreprises,
17:06qui est en très forte diminution,
17:09et qui aura aussi un effet de second tour sur la croissance mondiale.
17:13Je pense que là, maintenant, on risque d'être dans des marchés
17:17qui vont être beaucoup plus dans l'attente de ce qui se passe.
17:21Donc, certes, il y a des négociations, on a évité le pire,
17:24mais attention, voilà, maintenant, quelle va être la réalité ?
17:27Et en fonction de cette réalité-là, évidemment, les prix vont s'ajuster.
17:31Mais un point qui nous semble clé, nous, dans cette nouvelle phase de marché,
17:34c'est que les risques qu'on avait identifiés dans les phases de marché précédentes,
17:40notamment dans les phases déflationnistes,
17:43où on avait des actifs refus qui étaient très bien identifiés,
17:46qui étaient les taux américains, le dollar et autres,
17:49comme on déséquilibre le fonctionnement de l'écosystème mondial,
17:57on voit bien que les actifs refus ne sont plus les mêmes,
18:00et que les choses changent.
18:02Et là, je pense que c'est, à mon avis, un effet qui va perdurer dans le temps
18:07et sur lequel il faut être, à mon avis, très vigilant.
18:09C'est vrai qu'en général, quand ça tend du côté action,
18:11on peut se réfugier sur les obligations.
18:14Or, là, on voit que, en tout cas du côté américain, ça a flambé
18:17et ça reste sur des niveaux relativement hauts.
18:19Est-ce que ça vous inquiète, Pauline nous disait tout à l'heure,
18:23au-dessus de 4,45, le rendement de 30 ans au-dessus de 4,90 ?
18:27François Cabot, est-ce qu'il y a une limite, une alerte ?
18:29Non, en soi, non, il n'y a pas de chiffre absolu.
18:34C'est comme les niveaux de dette publique ou privée,
18:36il n'y a pas de chiffre à ne pas atteindre.
18:38Sinon, en dehors de ça, on est sauf.
18:41Je pense que la relation, elle est toujours la même.
18:43C'est le fameux taux de croissance nominal
18:45versus comment on peut croître, versus le taux d'emprunt.
18:48Et c'est justement peut-être la réorientation juste
18:51de ce qu'a essayé de faire Bessenne depuis 10 jours,
18:53en disant qu'en fait, on ne va pas arriver à baisser
18:55les niveaux de dépense suffisamment.
18:56Donc, il faut qu'on croisse, il faut qu'on arrive à croître plus vite
19:00que ce qu'on paie.
19:01Et là-dessus, aujourd'hui, très clairement,
19:04les marchés apparaissent acheter ça.
19:06Moi, je suis assez d'accord avec votre thèse,
19:07qu'on a plus vécu à travers ce trou,
19:09sans vraiment regarder ce qui est en train de se passer.
19:11On a été plutôt rassurés par des données
19:13qui ont justement anticipé les barrières douanières.
19:16On n'a pas vraiment vu ce nouveau monde
19:17qui est en train de se façonner devant nous.
19:20Et qu'effectivement, là-dessus, moi, je suis plutôt inquiet,
19:22effectivement, alors aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni,
19:26des taux longs, en l'occurrence,
19:27donc il y a des parties de courbe qui sont demandées
19:29de manière assez spécifique,
19:31reçoivent des tensions importantes.
19:32Donc là-dessus...
19:33C'est une tension, mais pas catastrophique à l'aune de l'histoire.
19:36Ah non, tout à fait.
19:37C'est qu'on part d'une période où c'était extrêmement bas aussi.
19:39Absolument, mais c'est avec, je l'évoquais tout à l'heure,
19:42plutôt un choc stagflationniste pour les US.
19:45Donc c'est-à-dire que des taux courts vont rester élevés,
19:47avec du coup un ancrage élevé pour des taux longs
19:50qui vont du coup eux-mêmes ressentir des tensions
19:52sur la partie budgétaire et donc du coup être également tendu à la hausse.
19:57Ça veut dire des taux de financement de l'économie
19:58sur l'immobilier, sur les entreprises,
20:01qui est aussi déjà entre 6-7%.
20:02Donc ça veut dire que, alors sur un horizon qu'on a vécu là depuis 3 mois,
20:06il n'y a pas de souci, les entreprises sont pleines de cash,
20:07tout se passe bien.
20:08Maintenant, si on doit maintenir ça avec justement une remise en question
20:11de l'ordre mondial et cette demande pour le dollar qu'on avait avant
20:13qui n'est plus vraiment là, c'est inquiétant.
20:17On peut se poser la question de ces soutenabilités-là.
20:20Modulo l'action de la Fed en dernier ressort.
20:23On est habitué maintenant à ce que les grands argentiers mondiaux,
20:25dès qu'il y a une crise ou un risque de méga crise, soient là.
20:28Et on a l'impression que là, la Fed en garde tout le pied.
20:30Elle est très mesurée.
20:32En tout cas, elle ne veut pas du tout apporter le dos au moulin de Donald Trump.
20:36C'est vrai que, d'ailleurs, quelle est votre vision sur l'action de la Fed ?
20:39La Fed a besoin de la crédibilité, en fait.
20:41C'est quand même ça le principal sujet pour elle.
20:43C'est-à-dire que, et pour l'instant,
20:45Powell, il faut lui reconnaître ça, a réussi cette position.
20:48Il résiste.
20:49Il résiste très bien.
20:49Et je trouve que même, voilà, il est dans sa posture, il est très bon.
20:54Et il faut noter, alors c'est passé un peu à travers, parce qu'on était au milieu de la crise.
20:57Mais la Cour suprême a quand même précisé que Donald Trump pouvait licencier qui il voulait au sein des fonctionnaires.
21:04Mais que la Fed n'était pas une institution publique.
21:07Et que, par conséquent, il n'avait pas la capacité à licencier ou à virer Powell comme il s'est vanté.
21:12D'ailleurs, il ne s'en vante plus aujourd'hui.
21:13Là, je trouve que c'est déjà un point très important.
21:15Parce que la Cour suprême aux États-Unis, c'est quand même la dernière étape.
21:18Et vraiment, ça augmente.
21:20Ça a dit le droit.
21:21Pourtant, ils seront acquis à la cause de...
21:22Pourtant, ils seront acquis.
21:23Et ça va être intéressant aussi, si on veut rebondir là-dessus, sur la question de la Cour suprême.
21:26Parce que les taxes, les tarifs douaniers, ça va remonter aussi au niveau de la Cour suprême.
21:31Et ce n'est pas si clair que, finalement, ils vont valider tout ce qu'a fait Donald Trump.
21:34Donc, Donald Trump, les contre-pouvoirs se mettent un petit peu en place.
21:37Et pour répondre à votre question, oui, Powell a un sous-le-pied.
21:40Et c'est vraiment le point positif.
21:42C'est qu'on a des taux directeurs américains qui sont à 4,50.
21:45Si demain, il y a une crise, ils peuvent baisser de 100 BP, voire 200 BP.
21:49Alors qu'en zone euro, on est déjà à 2%.
21:51Alors, on peut peut-être aller à zéro.
21:52Mais ça ne sera pas tout à fait la même histoire.
21:53Mais je n'ai pas le sentiment que, pour l'instant, en tout cas, clairement,
21:57la Fed n'est pas dans la position où ils vont acheter de la dette américaine
21:59pour aider, tant que ce n'est pas une forme d'instabilité financière généralisée.
22:04Le jour où, vraiment, finalement, les taux américains prennent 50 BP en une journée,
22:09là, étant donné la position de la Fed, qui est quand même très friendly
22:11vis-à-vis des investisseurs et des marchés,
22:13je pense qu'il y aura une intervention pour stabiliser la situation.
22:15Vous avez raison, dans le sens où M. Trump a quand même agacé pas mal de monde,
22:20ses partenaires commerciaux, alliés, ennemis.
22:24Il a montré les dents du côté de la Chine, qui lui a bien répondu.
22:27Et qui lui a dit, nous, si on n'a pas besoin, on va se délester aussi de cette dette.
22:30Il y a peut-être eu déjà une intervention, on ne sait pas.
22:33Mais c'est vrai qu'en tout cas, ça pourrait être le scénario
22:36où les États-Unis achèteraient leur propre dette,
22:38beaucoup plus qu'ils le font aujourd'hui.
22:40Oui, alors, c'est le poutre, c'est le boucan central.
22:45Alors, il faut quand même dire que c'est un poutre qui est assez éloigné.
22:49C'est-à-dire qu'on n'ira pas au défaut de paiement, ça c'est sûr,
22:52mais ça veut dire qu'il y aura quand même des corrections sur les actifs risqués,
22:58sur les taux corporets et autres,
23:03qui seront très très sensibles avant que la Fed n'intervienne.
23:07Ça, c'est évident, parce que là, ça voudra dire qu'en effet,
23:10on est dans une situation où, sans doute, il y a une fuite du dollar,
23:16que les niveaux de taux réels sont ingérables pour...
23:22Oui, ce serait panique à bord.
23:23Ce serait un peu panique à bord.
23:24Donc, voilà, ils feront le job, comme ils l'ont fait avant,
23:29mais il ne faut évidemment pas le souhaiter.
23:35Et là-dessus, on voit bien d'ailleurs que, comme je le disais en écho,
23:40ces phénomènes de contre-pouvoir font que, finalement,
23:44maintenant, les marchés s'inquiètent un peu moins.
23:46Idem sur la partie tarification.
23:48Alors, on va se poser la question tout à l'heure,
23:51est-ce que les marchés sont trop complaisants, justement,
23:52par rapport à la situation ?
23:54On ne pourrait pas s'inquiéter un petit peu plus,
23:56mais je voudrais qu'on aborde notre page européenne,
23:58si vous voulez dire, sur notre continent,
24:00où on parle du refus de l'inflation,
24:03un refus de l'inflation qui va, finalement, maintenant, assez vite.
24:06Alors, après l'inflation de ces dernières années,
24:08on en a beaucoup parlé, qu'on a subi, évidemment,
24:10est-ce qu'on se dirige vers une désinflation massive,
24:13François Cabron démarre avec vous ?
24:16Non, je ne crois pas.
24:17Je crois qu'effectivement, il y a des éléments volasiles
24:19à très court terme qui ont fait qu'on a eu un peu un trou d'air
24:21avec une inflation totale à 1,9 pour le mois de mai.
24:26Quand vous regardez la situation...
24:27C'est conjoncturel ?
24:28C'est conjoncturel, c'est des effets PAC
24:30qui étaient très saisonniers,
24:32sur lesquels je pense qu'il y a besoin de revenir,
24:34et il n'y a pas de trou d'air qui nous attend,
24:36si ce n'est, effectivement, comme ça,
24:38les prix du pétrole qui font qu'on va intégrer
24:41à peut-être un 4, un 5 en milieu de l'année prochaine
24:44pour après remonter.
24:45Je pense que ce qui est important à garder là-dedans,
24:47c'est évidemment l'inflation sous-jacente,
24:49et derrière, c'est les salaires.
24:50On a vu les salaires qui ont fortement décéléré,
24:53mais un marché du travail qui,
24:54même s'il se détend doucement, reste tendu.
24:57Donc je pense qu'il y a, en tout cas de mon point de vue,
24:58très peu d'inquiétude à avoir une désinflation
25:01qui nous mènerait vers une déflation
25:02comme on l'a eue post-crise de la dette souveraine.
25:05Donc je pense qu'on a un choc conjoncturel
25:08avec la guerre commerciale.
25:09J'évoquais un choc stagfationniste pour les US,
25:11donc un peu de croissance de l'inflation.
25:13Est-ce qu'on n'est pas dans cette situation ?
25:15Alors non, nous, on a clairement un choc de demande
25:17qui nous arrive dessus.
25:18Et donc c'est pour ça qu'on voit, effectivement,
25:20pour nous, une BCE baisser les taux à 1,50,
25:21parce qu'avec un trou d'air d'inflation,
25:23avec une croissance qui va décélérer.
25:25Par contre, à moyen terme, on voit bien
25:26que les anticipations d'inflation sont bien ancrées,
25:28qu'il n'y a pas de question sur le marché de l'emploi
25:30d'aller avoir des salaires trop bas.
25:31Et donc là-dessus, je pense qu'effectivement,
25:33peut-être des petites pressions à la baisse à court terme,
25:34mais à moyen terme, on est là où,
25:36en tout cas où la BCE souhaite être.
25:38Et c'est d'ailleurs son grand message d'hier
25:40qu'en fait, à 2%, ils sont bien modulaux,
25:43effectivement, les négociations tarifaires du 9 juillet.
25:45Voilà, madame Lagarde, c'est vrai,
25:47qui a intervené sur France 2 hier
25:50et qui disait finalement,
25:51tout va plutôt bien,
25:52c'est très rassurant, l'euro va bien,
25:56l'Europe va bien.
25:57C'est vrai que c'était,
25:59c'est pas de panique,
26:00qui est en tout cas là du côté de madame Lagarde,
26:02qui suit son petit benhomme de chemin,
26:04lui a reproché peut-être de ne pas avoir baissé
26:06assez vite les taux
26:07pour redonner un petit peu d'air à la croissance.
26:10Qu'est-ce que vous en pensez ?
26:11C'est vrai que d'ailleurs.
26:12Pour le coup, je peux être critique vis-à-vis de la BCE,
26:14je ne ferai pas ce procès-là.
26:15Je trouve que justement,
26:16ils ont été assez proactifs.
26:18On est quand même parti de 4
26:19et on est à 2 aujourd'hui,
26:20assez rapidement,
26:22avant la Fed,
26:23il faut quand même le noter.
26:24Donc non,
26:25je trouve que la politique monétaire de la BCE,
26:27elle a été bien,
26:29elle a été bonne,
26:29elle a été bien faite.
26:31Là, on arrive un peu au bout du chemin,
26:32on arrive à la partie facile,
26:33c'est-à-dire que voilà,
26:34les 2%,
26:35arriver à 2%,
26:36c'était finalement assez logique.
26:39Maintenant,
26:40le chemin était bien balisé.
26:41Il était bien balisé, exactement.
26:42Quand on arrive justement à cet objectif,
26:44qu'est-ce qu'on fait après ?
26:45Parce que plus on baisse,
26:46comme vous disiez tout à l'heure,
26:47au contraire de la Fed,
26:47on n'aura plus tellement de cartouches en réserve.
26:49C'est pour ça que je pense
26:50qu'ils ont un peu levé le pied,
26:53en tout cas dans le discours,
26:53parce que les investisseurs
26:55étaient déjà en train d'anticiper
26:56des 25 ou 50 BP très rapidement,
26:58enfin peut-être plus rapidement
27:00que ce que voulait la BCE.
27:01Et donc,
27:02la logique est plutôt de dire
27:03« wait and see,
27:04voyons comment ça évolue,
27:05si l'inflation réellement
27:06est dans cette dynamique
27:07de poursuite de sa baisse,
27:09si les tarifs douaniers,
27:10les banques centrales
27:11sont comme nous,
27:13ont zéro visibilité
27:13sur comment ça va fonctionner,
27:15tout ça,
27:16et donc voyons comment
27:17les tarifs douaniers
27:18vont impacter l'économie américaine
27:20mais aussi européenne.
27:21Il y a un élément
27:22qui est quand même notable
27:23je trouve sur la zone euro,
27:24c'est cette résilience,
27:25cet élément
27:26qu'on a peu connu,
27:27par exemple,
27:28si on regarde les PMI
27:29qui sont des indicateurs avancés,
27:30en zone euro,
27:31on est plutôt dans une dynamique
27:31de rebond.
27:32Alors,
27:32on partait de bas,
27:33on était en dessous de 50
27:34mais on est dans une dynamique
27:34de rebond,
27:35ce qui n'est pas le cas
27:36de la plupart des pays développés
27:37ou des pays émergents.
27:38Donc,
27:38c'est assez,
27:39pour le coup,
27:40sympathique,
27:40et ça va dans le sens
27:41de Mme Lagarde,
27:42de dire que la zone euro
27:42actuellement
27:43est plutôt dans le bon sens,
27:45ce qui n'a pas toujours
27:46été le cas.
27:47Et malgré cette dynamique,
27:49voilà,
27:49seconde estimation,
27:50on vient d'avoir les chiffres
27:50un peu tout à l'heure,
27:51troisième estimation du PIB,
27:53on est quand même
27:53sur des 1%,
27:541,2,
27:55ce n'est pas ce qu'on est chiant.
27:57Non,
27:58on reste dans des contextes
28:01de croissance molle
28:02et de croissance plutôt
28:02en ralentissement,
28:03c'est évident
28:04et ça pourrait même être
28:06sans doute révisé encore
28:07potentiellement
28:08un petit peu à la baisse
28:09mais moi,
28:10je pense que,
28:11forcément,
28:11je suis assez d'accord
28:12qu'en relatif,
28:14finalement,
28:14la zone euro
28:15est plutôt mieux qu'avant.
28:16Voilà,
28:17c'est-à-dire que
28:17ce n'est pas terrible.
28:18C'était le mouton noir
28:19des marchés.
28:19Voilà,
28:20c'était le mouton noir.
28:21Là,
28:22finalement,
28:23la croissance américaine
28:24est en train de converger
28:25assez rapidement
28:25vers la croissance
28:26de la zone euro.
28:27Les autres pays développés
28:29ont aussi des sujets.
28:31Donc,
28:32en relatif,
28:33sincèrement,
28:33et c'est souvent
28:34ce qui est important
28:35puisqu'on est avec
28:37des partenaires,
28:38c'est un contexte
28:41qui est certes
28:42dégradé globalement
28:43mais en relatif,
28:43la zone euro,
28:44finalement,
28:45sur les 6 à 9
28:47derniers mois,
28:47on est plutôt
28:48assez bien tirés
28:49avec des effets
28:50notamment de prévisibilité
28:52des banques centrales
28:53et de pression
28:55des banques centrales
28:55de la part du politique
28:56qui est beaucoup moins fort
28:57en zone euro
28:58qu'aux Etats-Unis
28:59et ça,
28:59ça aide aussi
29:00à crédibiliser
29:01le discours.
29:02Maintenant,
29:03je suis assez d'accord.
29:04On est à 2.
29:05Quand on continue
29:06à baisser en dessous de 2,
29:07l'efficacité marginale
29:08des baisses
29:08commence à être moindre.
29:12Donc,
29:12on a fait le facile.
29:13Il faut espérer
29:14qu'on ait un contexte économique
29:16qui tienne bien
29:17et qu'on soit obligé
29:18encore
29:18de baisser trop.
29:21Nous,
29:21on anticipe
29:22qu'ils vont sans doute
29:23passer leur tour
29:24à la prochaine réunion
29:26cet été
29:26pour se donner
29:28un peu de temps
29:28pour prendre
29:29des décisions
29:30pour la rentrée.
29:32D'accord.
29:33C'est vrai que
29:33par rapport
29:34au Trump-Prix,
29:36on a l'impression
29:37que l'Europe
29:38fait une figure
29:39de bon élève
29:39des gens assez modérés
29:40et c'est peut-être ça aussi
29:41qui rassure les marchés.
29:43Pour autant,
29:45on peut se dire,
29:46vous aviez dit tout à l'heure,
29:47c'est vrai que finalement
29:47si on était parti
29:49en grandes vacances
29:49qu'on revient,
29:50par rapport au début d'année,
29:52bon,
29:52on a perdu quelques pourcentages.
29:53C'est vrai qu'on a fait
29:54un début d'année
29:54de tonitruant.
29:56Mais on est à l'étiage
29:57finalement.
29:58Est-ce qu'on est revenu
29:59trop fort,
30:01trop vite ?
30:01Est-ce qu'on est complaisant
30:02par rapport à ce qui se passe
30:05aujourd'hui
30:05et au risque
30:06qu'on a évoqué
30:06en première partie ?
30:07François Cabot.
30:08Alors,
30:08sur la partie macro,
30:10pour moi,
30:10il n'y a pas de doute.
30:11C'est clair que oui,
30:12ils sont complètement complaisants.
30:14On a des tarifs
30:14qui ont triplé
30:15ou doublé ou triplé
30:16pour le meilleur des cas
30:17par rapport à ce qu'on avait
30:18en 2024.
30:19Donc là-dessus,
30:20il y a un effet
30:20qui va se faire sentir.
30:24Les données économiques
30:24ont été bonnes jusque-là
30:25parce qu'on a anticipé
30:26ces tarifs.
30:27Donc on a exporté beaucoup.
30:28C'est-à-dire,
30:28ce que reflète
30:29cette très forte révision
30:30du premier trimestre
30:31en la zone euro,
30:32c'est l'Irlande
30:32et c'est l'Allemagne.
30:33Mais derrière,
30:34il n'y a vraiment pas grand-chose.
30:36Donc là-dessus,
30:36je modérais de mon point de vue
30:37le propos sur le fait
30:38que ça se passe si bien
30:39que ça en Europe.
30:40C'est vrai que pour l'instant,
30:40on n'a pas encore
30:41vraiment vu le choc
30:41parce qu'aussi,
30:42on a eu cette pause
30:43de tarifs jusque-là.
30:45Et après,
30:46on l'évoquait tout à l'heure,
30:46cette incertitude
30:47qui balaye les marchés
30:49depuis trois mois
30:50et qu'on n'a pas encore
30:52vraiment vu à l'œuvre
30:53sur l'économie réelle.
30:54Et vous faisiez effectivement
30:55référence à son impact
30:57sur l'investissement.
30:57Et je pense qu'effectivement,
30:58il va être ramené à voir
31:00et ça va être négatif.
31:01Donc je pense que là-dessus,
31:02se dire qu'on revient
31:04à l'an en été
31:04et puis on continue
31:05à aller plus haut,
31:06pour moi,
31:06c'est très clairement
31:07la complaisance,
31:08surtout dans un univers
31:09où la messe est loin
31:11d'être dite
31:11sur cet élément chaotique
31:14de l'administration Trump.
31:15Est-ce qu'ils vont effectivement
31:16être capables
31:16de générer de la croissance
31:17avec des taux
31:18qui restent si élevés que ça,
31:19avec quand même
31:20des grosses questions budgétaires
31:21qui sont devant nous.
31:22Et là-dessus,
31:23l'alerte pour moi
31:24a été assez claire
31:24ces dernières semaines.
31:25Le ouf de soulagement
31:26est peut-être trop important
31:27par rapport à ce qui nous attend.
31:29Je pense que c'est le boulot
31:30d'être inquiet aussi,
31:30de nous mettre en garde.
31:31Il est trop anticipé.
31:33C'est vrai que d'ailleurs,
31:34pour vous,
31:35est-ce que ces marchés,
31:36ils se voilaient un petit peu la face ?
31:38Est-ce qu'on souffle
31:39un petit peu trop vite
31:44concrètement,
31:45nous,
31:45dans nos portefeuilles,
31:46nous,
31:46on était plutôt sous-exposés
31:47avant l'annonce
31:48de Donald Trump.
31:49Alors,
31:49on a été sous-exposés
31:50un peu trop tôt.
31:51On avait loupé
31:52le bon début d'année.
31:53Donc,
31:53avant le 7 avril.
31:54Avant le 2 avril.
31:56Le 2 avril.
31:56Et par contre,
31:57on a réinvesti
31:58assez massivement
31:59entre le 3 et le 9 avril
32:00pour se remettre
32:01sur une zone de neutralité,
32:03ce qui était plutôt
32:04une bonne idée.
32:05Et très récemment,
32:06on a recommencé
32:07à se remettre sous-exposés
32:09considérant que oui,
32:10il y avait
32:11beaucoup de bonnes nouvelles
32:12qui étaient dans les cours
32:13et que finalement,
32:14le potentiel de hausse
32:16nous paraissait
32:16relativement limité,
32:17en tout cas,
32:18de forte hausse.
32:19Il y a des éléments techniques
32:20qu'on voit moins
32:22mais qui sont,
32:23par exemple,
32:23des gestions systématiques
32:25qui ont été obligées
32:26de racheter dans la hausse
32:27et qui ont vraiment
32:27soutenu massivement.
32:29Et nous,
32:29on suit ça
32:29de manière assez détaillée.
32:30Et pour le coup,
32:31elles arrivent aussi
32:32un peu à la fin
32:33de leur mouvement.
32:33Donc,
32:33on a l'impression
32:33que tout le monde
32:34arrive un peu
32:34à la fin du mouvement.
32:35Et je rajouterai un point
32:36qui peut faire sourire
32:37mais qui marche plutôt bien,
32:38c'est la saisonnalité.
32:39durant l'été
32:41et jusqu'à fin,
32:43on va dire mi-octobre,
32:44en général,
32:45statistiquement,
32:45ce n'est pas des bonnes périodes
32:46pour les marchés financiers.
32:47En tout cas,
32:47ce n'est pas des marchés
32:48des périodes
32:49de forte hausse.
32:50Et dans ce contexte-là,
32:51nous,
32:51il nous semble plus intéressant
32:52d'être relativement prudent
32:53sans dire qu'on va être
32:55dans un scénario
32:55fin du monde
32:56mais avec une baisse
32:57de quelques pourcents
32:58qui nous permettrait
32:58de racheter un meilleur compte.
32:59Donc là,
33:00vous avez un peu allégé.
33:01Exactement.
33:01Donc,
33:01sell in May and go away,
33:03on vend en mai
33:04et la fin du dicton,
33:06logiquement,
33:07« Come back on Ledger's Day »
33:08qui est début septembre.
33:10Oui,
33:11plutôt en octobre.
33:12Voilà.
33:14Votre sentiment ?
33:15Ce n'est pas drôle
33:16parce qu'on est assez d'accord
33:18mais je vais essayer
33:19de nourrir le débat.
33:22On a eu tendance
33:23un peu à s'alléger.
33:25Nous,
33:26on a été plutôt
33:26surexposés
33:27en début d'année
33:29jusqu'au Libération Day.
33:31On est restés surexposés
33:32et voilà.
33:33Mais là,
33:33en effet,
33:34on considère
33:35que le profil rendement
33:36risque des marchés
33:37n'est pas extrêmement
33:38et un peu asymétrique.
33:39C'est-à-dire qu'on voit
33:41difficilement
33:42ce qui peut faire
33:44qu'il y ait des surprises
33:45très positives
33:46même s'il y a un peu
33:47d'indicateurs économiques
33:48qui surprennent à la hausse.
33:50Il y a quand même
33:50un effet de ralentissement
33:52que ce soit en top-down
33:53ou même
33:54quand vous interrogez
33:56les entreprises cycliques
33:58de façon
33:59ce qu'on appelle
34:00bottom-up
34:00en interrogeant
34:02les entreprises.
34:03Donc,
34:03on s'attend quand même
34:04à avoir
34:05un été un peu compliqué
34:07sur le contexte économique
34:10et donc
34:10il n'y a plus
34:11un peu de facteurs
34:12de soutien.
34:13Après,
34:13nous,
34:14il y a quand même
34:14un petit point
34:15qu'on met en avant
34:17c'est que dans ce nouveau
34:19contexte
34:21un peu plus différent
34:24de ce qu'on a connu,
34:27il y a un point
34:28qui fait que
34:31nous,
34:32on est très très vigilants,
34:33c'est que
34:34les approches
34:37un peu en prime de risque
34:38où on compare
34:40les rendements
34:41des actifs obligataires
34:42avec les rendements
34:43des actions
34:43sont des choses
34:45à regarder
34:46quand même
34:47avec beaucoup
34:47beaucoup de recul
34:48pour deux raisons.
34:52Le premier,
34:53c'est que
34:53le risque
34:55pour nous
34:56sans doute
34:56sur les prochains mois
34:58il est quand même
34:59beaucoup
35:00sur la partie obligataire
35:01un peu moins
35:02sur la partie action
35:03parce que
35:05les inquiétudes
35:06à mon avis
35:06vont se concentrer
35:07là-dessus
35:08et donc
35:08en relatif
35:09les actions vont souffrir
35:11mais vont finalement
35:11moins souffrir.
35:13Sachant qu'on n'a plus
35:13forcément une décorrelation
35:15actions-obligations
35:16on voit tous les actifs
35:17en général
35:18qui sont généralisés.
35:20Et le deuxième point
35:21qui est clé
35:22pour
35:23disons
35:24ces visions
35:24un peu fondamentales
35:25où on compare
35:26les rendements
35:27des actifs
35:28à moyen terme
35:30c'est que
35:31les effets de flux
35:32par contre
35:33sont très positifs
35:34sur les actions
35:34et très négatifs
35:35sur les taux
35:36c'est-à-dire que
35:37vous avez de plus en plus
35:38de déficits
35:39à financer
35:40par contre
35:41sur les actions
35:41vous avez des rachats
35:43d'actions
35:43au rythme
35:44de un trilliard
35:44par an
35:45aux Etats-Unis
35:46et donc
35:48au final
35:49et finalement
35:49ça veut dire que
35:49les gens
35:51font confiance
35:52à l'économie réelle
35:53non mais finalement
35:54vous créez
35:54une sorte d'effet rareté
35:55qui va sans doute
35:58entretenir
35:58disons
35:59le niveau
36:00relatif
36:01des marchés
36:02actions
36:02par rapport
36:02au marché
36:03de taux
36:03tout simplement
36:04parce qu'à court terme
36:05c'est l'offre
36:06et la demande
36:06qui sont
36:07donc priorité aux actions
36:08nous on reste
36:10assez exposés aux actions
36:11même si on a allégé
36:12et que maintenant
36:13on est sous-exposés
36:13par rapport à nos pivots
36:14mais on n'aura pas tendance
36:17à très fortement
36:20accentuer
36:21cette sous-exposition
36:23on préfère rester
36:24aujourd'hui
36:24dans le contexte actuel
36:26avec peu de visibilité
36:27très diversifié
36:28sur l'ensemble
36:30de la diversification
36:31le mot-clé
36:32toujours pareil
36:32alors ça justement
36:33en ouvre notre dernière page
36:34justement
36:35allocation
36:35que faire dans ces conditions
36:37qu'on a évoquées
36:38donc prudence
36:38prudence
36:40peut-être
36:40pas à vie de gros temps
36:41mais on sent que
36:42voilà
36:42il y a quand même
36:43des menaces
36:44qu'est-ce qu'on fait
36:45on en parlait un petit peu
36:45action
36:46obligation
36:47autre chose
36:48François Cabot
36:49qu'est-ce que
36:49je pense qu'il y a
36:50quand même des grosses
36:51questions de timing
36:52aussi qui se jouent
36:53donc je l'évoquais
36:54le 9 juillet
36:55la date du nouveau jour
36:57la libération 2
36:58donc c'est la date
37:00des 90 jours
37:00c'est bien
37:01comme toute bonne saga
37:01on a
37:02libération
37:03on a une suite
37:04on a de quoi s'occuper
37:05de ce côté-là
37:06donc là-dessus
37:06effectivement
37:07on a évoqué
37:08les questions commerciales
37:09qui sont plutôt bien passées
37:11les accords
37:11avec la Chine
37:13avec le Royaume-Uni
37:14ça a l'air de se bien
37:15passer avec d'autres pays
37:16pour l'instant
37:17pour l'Union Européenne
37:17on n'a rien
37:18on espère qu'effectivement
37:20les bonnes nouvelles
37:20qui transcrivent
37:22dans les journaux
37:22au quotidien
37:23vous faites des scénarios
37:23excusez-moi
37:24de vous couper
37:24tiens
37:25si c'est 10%
37:2615%
37:2620%
37:27on regarde
37:28c'est comme ça
37:29qu'on travaille
37:29justement
37:29sur les hypothèses
37:32de quelle est l'imposition
37:33des tarifs douaniers
37:34des US
37:35est-ce que la zone euro
37:36à combien ça dérape
37:38par exemple
37:38parce que Christine Lagarde
37:39disait
37:39on n'a plus que 17%
37:40d'exposition
37:41par rapport aux
37:41donc pour l'instant
37:42aujourd'hui
37:42sur l'impact direct
37:43nous on l'évalue
37:44entre 0,5 et 0,6
37:46d'impact direct
37:47à cause des tarifs douaniers
37:48soit à quoi
37:49vous devez rajouter
37:50des questions
37:52d'incertitude
37:52et donc c'est la raison
37:54pour laquelle
37:54post le jour
37:55de la rélibération
37:56on est passé d'un scénario
37:57de croissance
37:57sur la zone euro
37:58de 0,8 1,2
37:59sur 25 26
37:59à 0,7 0,5
38:02parce qu'on a enlevé
38:030,8 sur notre croissance
38:04cumulée 25 26
38:05parce que c'est ce que nous donnaient
38:06les élasticités
38:07effectivement
38:07quand vous regardez
38:08l'effet direct
38:09puis l'effet effectivement
38:10l'incertitude
38:12donc le ralentissement
38:13de la demande
38:13et l'investissement
38:14qui va derrière
38:14donc là dessus
38:15c'est pour ça que nous
38:16on reste
38:16sur le fondamental
38:18de croissance
38:19quand même très prudent
38:20avec évidemment
38:22de la réactivité
38:23à avoir
38:23autour de cette deadline
38:25du 9 juillet
38:26et c'est la raison
38:27pour laquelle justement
38:27on pense que la BCE
38:29a été assez
38:29un peu joueuse
38:31de dire
38:32ok on s'arrête là
38:33mais on est prêt à agir
38:34et on verra
38:36en fait le 9 juillet
38:37ou après
38:37comment est-ce qu'on sortira
38:38avec pour nous
38:39en tout cas
38:40des baisses de supplémentaires
38:41en septembre
38:41et en décembre
38:42à 1,50
38:43alors est-ce qu'en cas
38:43je suis pas non plus précis
38:44de baisse des
38:45enfin de tarifs
38:46de hausse des tarifs
38:47pardon
38:47contenu
38:48allez 10%
38:49entre 10 et 15%
38:50est-ce qu'à contrario
38:51on pourrait avoir
38:53de nouveau
38:53se dire
38:54finalement
38:54le plus dur est passé
38:56et avoir
38:56un retour
38:58des investisseurs
38:59sur les marchés
38:59actions en particulier
39:00je pense pas
39:02parce que 10-15
39:03c'est le consensus
39:03aujourd'hui
39:04c'est que finalement
39:04si ça se passe
39:05comme ça
39:06on va se refocaliser
39:10sur l'impact réel
39:11au niveau des résultats
39:12d'entreprise
39:12parce qu'un élément
39:13qu'on n'a pas cité
39:14pour l'instant
39:15qui est très important
39:16sur le rebond d'avril
39:17c'est la performance
39:20et les résultats
39:20des entreprises américaines
39:21qui encore une fois
39:22ont été stratosphériques
39:23on attendait
39:25entre 7 et 8% de croissance
39:26c'est sorti à 14%
39:28même en zone euro
39:29où on est souvent déçu
39:30ça a été plutôt bien orienté
39:31donc la vérité
39:33c'est qu'entre 10 et 15%
39:34sur les tarifs douaniers
39:35c'est aujourd'hui
39:35assez consensuel
39:36il faudrait s'asseoir
39:375-10 finalement
39:385-10
39:38il semble très peu probable
39:40je pense que le 10
39:41il faudra vivre
39:42avec ce 10
39:43mais si c'était
39:44si c'était que 10
39:45peut-être que le marché
39:46se dirait
39:46bon il y a une petite prime
39:47mais la petite prime
39:48elle ne sera pas extraordinaire
39:49pour que le marché
39:50aille plus
39:50plus haut
39:51vraiment plus haut
39:52je pense qu'il faudrait
39:53que finalement
39:55l'activité reparte
39:56et que les entreprises
39:58se disent
39:58bon bah globalement
39:59on y va
39:59ce qui me semble
40:00un scénario
40:00plutôt optimiste
40:02c'est pour ça
40:03pour répondre à votre question
40:04nous sur l'allocation
40:05la classe d'actifs
40:06qu'on privilégie aujourd'hui
40:07c'est le crédit
40:08parce que certes
40:09il peut y avoir
40:10de la volatilité
40:10sur les taux etc
40:11les taux souverains
40:12mais le crédit
40:13avec le portage
40:14qu'il y a
40:14tant qu'on n'est pas
40:15dans un scénario
40:15un peu fin du monde
40:16récession
40:17bah on trouve
40:18que voilà
40:19avec les coupons
40:20qui tombent
40:20les entreprises
40:21qui sont capables
40:21de payer
40:22leurs dettes
40:23c'est une classe d'actifs
40:24donc la dette
40:24plutôt corporelle
40:25plutôt high beta
40:26nous on trouve
40:27que le high
40:27de la subordonnée
40:29bancaire en particulier
40:30sont très intéressants
40:32même les corpos émergentes
40:33donc toutes ces
40:33classes d'actifs là
40:34nous semblent pertinentes
40:35dans une construction
40:36de portefeuille
40:37en diversification
40:38on l'a cité tout à l'heure
40:39le mot clé
40:41c'est en reste
40:42quand même
40:42d'être bien diversifié
40:43géographiquement
40:43et sur les classes d'actifs
40:44avec quelques overways
40:45typiquement le crédit
40:46de notre côté
40:47mais
40:48surpondération
40:49surpondération
40:49excusez-moi
40:50surpondération
40:51maintenant que vous êtes
40:52voilà
40:53multi boutique
40:55je sais pas comment on dit
40:55c'est peut-être
40:56à l'international
40:57effectivement
40:58mais c'est surpondération
40:59sur le crédit
41:00mais globalement
41:01sur les actions
41:02je pense qu'il faudrait
41:03des nouvelles
41:03et des vraies bonnes nouvelles
41:05pour aller beaucoup plus haut
41:06et en même temps
41:07on l'a dit
41:07donc on est sur une période
41:08de flottement d'incertitudes
41:09c'est rare que les marchés
41:10prennent une direction
41:11très très actif
41:12Pierre Dumont
41:14sur le crédit
41:14dont vous disiez tout à l'heure
41:15c'est quelque chose
41:16que vous regardez également
41:17ah oui oui
41:17on est d'accord encore
41:19en fait
41:21oui c'est vrai
41:23que c'est
41:23oui ça c'est le reflet
41:24de position d'attente
41:25c'est à dire que
41:26on n'a pas du tout
41:27un scénario de fin du monde
41:29et donc tant qu'il n'y a pas
41:29de scénario de fin du monde
41:30l'actif crédit
41:31même s'il est
41:32aussi un peu cher
41:34bah il tient
41:35et il n'y a pas
41:36il n'y aura pas
41:37de très fortes
41:38des défauts
41:39nous on a eu tendance
41:40un peu comme les actions
41:41à alléger
41:42parce qu'on était
41:43long action
41:44long crédit
41:44donc à alléger
41:45un peu le risque
41:46sur le crédit
41:47donc à se désengager
41:49un peu
41:49de
41:50de
41:50de certains secteurs
41:52notamment les secteurs
41:53sur lesquels on anticipe
41:54quand même des impacts
41:55assez forts
41:56en termes tarifaires
41:57donc le secteur
41:58de l'automobile
41:59par exemple
41:59on a eu tendance
42:00à
42:00qui avait très très fortement
42:02rebondi
42:02au niveau crédit
42:04on a eu tendance
42:04à alléger
42:05un peu nos positions
42:06sur le crédit
42:07et sur la partie actions
42:08on est resté
42:09assez exposé
42:10sur la partie européenne
42:12qui nous semble
42:12aujourd'hui avoir
42:13finalement
42:14être le gagnant
42:16en termes de zone
42:17et on a plutôt
42:19eu tendance
42:19à diminuer
42:20un peu les positions
42:21sur la partie américaine
42:23d'accord
42:23et au sein justement
42:24de ces actions
42:25européennes
42:27en particulier
42:27alors on y disait
42:28déjà il y avait
42:29un rattrapage
42:29Europe-Etats-Unis
42:30qu'on a vécu
42:31en ce début d'année
42:32et puis là
42:32alors on l'attend
42:34depuis plusieurs années
42:35ce serait la revanche
42:35des petites et moyennes valeurs
42:37qu'on surveille attentivement
42:38certains nous disent
42:39à Frémy
42:39voilà l'indice molle
42:40le mid cap
42:40est au-dessus du CAC 40
42:42ce que vous en avez dit là-dessus
42:43vous regardez également
42:44on regarde
42:45alors nous c'est une classe active
42:46qu'on n'a pas dans les portefeuilles
42:47mais qu'on n'a pas
42:48depuis des années
42:49donc c'est plutôt
42:51une période
42:51pour nous d'attendre
42:52pour voir si on y va
42:53je trouve qu'il y a
42:55quand même des bonnes nouvelles
42:56sur les small mid cap
42:57mais finalement
42:58au total
42:59la surperformance
42:59pour moi
43:00elle reste relative
43:01on parle de quelques pourcents
43:02quand il y a eu une sous-performance
43:04qui était de quelques dizaines de pourcents
43:05il reste de la place
43:07et je trouve qu'il y a quand même
43:08une meilleure visibilité
43:09encore aujourd'hui
43:09sur les large cap
43:10j'exclurai peut-être
43:11de ce raisonnement
43:12l'Allemagne
43:13les small mid cap allemands
43:15qui sont dans une problématique
43:16très particulière
43:16avec ce qui se passe en Allemagne
43:17qui peuvent peut-être
43:18avoir une dynamique spécifique
43:19mais globalement
43:20en tout cas nous
43:21on ne s'est pas repositionné
43:22sur les small cap européennes
43:23pour l'instant
43:24Pierre-Alexinu
43:25vous faites pareil que eux
43:26nous on est historiquement
43:28une maison très small cap
43:29donc ça nous a fait
43:30beaucoup souffrir
43:31chez Sicomore
43:32on est spécialiste
43:33pour retrouver les petits
43:34on est assez spécialiste
43:35dans les portefeuilles
43:38plus généralistes
43:40on a eu tendance
43:40en effet
43:41à fortement alléger
43:43nos positions
43:43et on est un peu
43:45plus constructif
43:46mais uniquement
43:47sur des segments
43:48de marché
43:49et c'est lesquels
43:50les segments de marché
43:51donc c'est les segments
43:53de marché
43:53sur lesquels
43:53vous avez
43:54une dynamique propre
43:56donc c'est en effet
43:57l'Allemagne
43:57donc les petites et moyennes
43:58valeurs allemandes
43:59exposées peut-être
43:59au plan d'infrastructure allemand
44:01qui on le sait
44:02va être mis en place
44:03parce que les Allemands
44:04font ce qu'ils disent
44:05et disent ce qu'ils se font
44:05donc ça c'est très bien
44:07donc voilà
44:08mais pas du tout
44:09sur l'entièreté du spectre
44:10où on a
44:11une grosse volonté
44:13de réinvestir
44:16sur le spectre
44:17globalement
44:18tout simplement
44:18parce qu'on dit
44:20la chose suivante
44:20qui est une chose assez simple
44:21c'est que
44:22la partie financement
44:23il va avoir
44:24une très forte compétition
44:25sur le financement
44:27et donc
44:28c'est très différent
44:29de
44:29disons
44:31de l'ancienne phase
44:322010-2020
44:32où finalement
44:33il y avait de la déflation
44:34et donc
44:35il y avait
44:36un financement
44:38quasiment gratuit
44:38là il va avoir
44:39un vrai problème
44:40sur le financement
44:40et quand le financement
44:41est difficile
44:42c'est une classe d'actifs
44:43qui a tendance
44:43à souffrir
44:44bien sûr
44:44on termine avec vous
44:45François Cabot
44:46alors pas sur les
44:47small et mid caps
44:48mais puisque vous êtes
44:49économiste eurozone
44:50ça avait tiré les marchés
44:52c'est vrai
44:52ces annonces de l'Allemagne
44:53on sent quand même
44:54que c'est parti
44:55pour durer
44:56c'est pas des choses
44:56qui vont annuler
44:57comme disait
44:58ils vont faire
44:59exactement ce qu'ils font
45:00ils vont dérouler
45:01c'est ce qu'on attend d'eux
45:03à la fois pour
45:04OBEU
45:05pour sortir
45:06d'avoir sa ganition économique
45:07depuis 4 ans
45:08ils font zéro croissance
45:09depuis 4 ans
45:10et puis aussi
45:11pour l'Europe
45:12très clairement
45:13on espère que
45:14ça puisse avoir
45:14des effets
45:15de ruissellement
45:17sur les autres pays
45:18la France
45:19et aussi l'Italie
45:20qui est un grand pays
45:20industriel
45:21mais là très clairement
45:22on a un séquençage
45:23où les mauvaises nouvelles
45:26sont plutôt
45:26juste devant nous
45:27on va devoir naviguer
45:29c'est ce qu'on a discuté
45:29jusque là
45:31et avec effectivement
45:32on l'espère
45:33heureusement
45:33cette perspective
45:34au bout du couloir
45:35comme on dit
45:36d'avoir la lumière
45:36et de voir effectivement
45:37en raison dix ans
45:38l'évaluation qu'on a faite
45:40de ce plan
45:41tel qu'il va être implémenté
45:43et mis sur le papier
45:44par le gouvernement
45:45pendant l'été
45:46c'est qu'en gros
45:47le potentiel allemand
45:48aujourd'hui
45:48de croissance réelle
45:49c'est 0,4-0,5 par an
45:50et qu'à horizon dix ans
45:52vous triplez ce potentiel
45:53donc vous arrivez
45:54à 1,50-1,60
45:55donc si effectivement
45:57ça se passe bien
45:58et qu'ils font ce qu'ils disent
45:59à voir si c'est effectivement le cas
46:01il y a un vrai cas
46:03à faire
46:04pour l'Allemagne
46:05et pour l'Europe
46:06d'avoir un meilleur
46:07un meilleur potentiel de croissance
46:09et ça c'est
46:09c'est tout bon
46:10à la fois pour l'actif réel
46:12tout comme pour les questions
46:13de financement
46:14qu'on évoquait par ailleurs
46:15avec une meilleure croissance
46:17Allez, on leur fait confiance
46:18à nos voisins allemands
46:19Deutsche Qualität
46:20on espère que ça va infuser
46:21sur toute l'Europe
46:22on en a besoin en tout cas
46:23Merci messieurs
46:24François Cabot
46:25économiste
46:25et Rosencheck
46:26Saïe M
46:26C'est Règle Dayan
46:27pour Sanson Longchamp AM
46:29et Pierre-Alexis Dumont
46:30chez Sycomore
46:31Asset Management
46:32à Treviano
46:33sur Spardos
46:34tout de suite
46:35on enchaîne
46:36avec Loïc Dupro
46:37Et tout de suite
46:48dans l'œil des prens
46:50on s'intéresse
46:50à une valeur
46:51une valeur allemande
46:53cotée au MDAX
46:54peut-être méconnue
46:55du grand public
46:56et pourtant
46:56elle est dans nos vues
46:57de tous les jours
46:58et dans notre consommation
46:59pour en discuter
47:00on accueille notre invité
47:01Marc Evgen
47:01bonjour
47:02vous êtes associé
47:04gérant chez Clartan
47:04et on va parler
47:06de Géa
47:06en quelques mots
47:09pourquoi s'y intéresser
47:10aujourd'hui ?
47:11qu'est-ce qu'elle fait là ?
47:12Déjà elle est méconnue
47:13comme vous l'avez dit
47:14elle est méconnue
47:15hors d'Allemagne
47:16et mal aimée
47:17en Allemagne
47:18alors même
47:19qu'elle est
47:20d'une part innovante
47:21basée sur des tendances
47:22de fond
47:24qui est
47:25l'industrialisation
47:26et l'automatisation
47:27de tout ce qui est
47:28production alimentaire
47:29et finalement
47:30c'est une magnifique
47:32pépite
47:33de la cote allemande
47:34je dirais
47:35que c'est presque
47:36le phénix
47:37du MDAX
47:37quelle est la valorisation
47:39de la société ?
47:40elle se traite
47:41aujourd'hui
47:41à plus ou moins
47:42à 20 fois
47:43les profits
47:442026
47:4510 fois
47:46Livy
47:47et Bida
47:47et ce qui est intéressant
47:49également
47:49c'est que
47:50le multiple
47:51n'a pas changé
47:51par rapport
47:52à 2021
47:53alors que
47:54le cours de bourse
47:55a augmenté
47:57de 50%
47:58alors Géa
47:59il fabrique
48:00des équipements
48:01pour les chaînes
48:01de production
48:02notamment
48:03dans l'agroalimentaire
48:04est-ce qu'on peut dire
48:05que c'est un acteur clé
48:06de ce qu'on mange
48:07et ce qu'on boit
48:07au quotidien ?
48:09sans le savoir
48:09vous mangez tous les jours
48:11et vous buvez tous les jours
48:12des choses
48:12qui sont passées
48:13au travers
48:13des machines
48:15de Géa
48:15typiquement
48:16ce qu'ils produisent
48:17ce qu'ils produisent
48:18c'est des chaînes
48:18qui incorporent
48:20des mélangeurs
48:21des séparateurs
48:23des machines
48:26pour sécher
48:27pour humidifier
48:28etc.
48:29et aujourd'hui
48:31un nugget
48:32sur trois
48:33provient
48:34d'une chaîne
48:35qui incorpore
48:37des produits
48:37Géa
48:38une bière
48:40sur deux
48:40a été brassée
48:42avec
48:42des produits
48:45ou des machines
48:46Géa
48:46et
48:47un paquet
48:48de spaghettis
48:49sur quatre
48:50est également
48:51passé
48:51dans les machines
48:53Géa
48:53je crois qu'il y a
48:54aussi le café
48:55enfin il y a vraiment
48:56c'est assez incroyable
48:57avec finalement
48:58un géant méconnu
49:00quels sont finalement
49:00leurs grands clients
49:02et dans quel domaine
49:04industriel
49:04Géa est le plus présent
49:05aujourd'hui ?
49:06c'est un autre point
49:07qui est très intéressant
49:08c'est qu'ils ont
49:09plein de clients
49:11mais ils n'ont pas
49:11de grands clients
49:12leur plus gros client
49:13ne fait que 2%
49:15du chiffre d'affaires
49:15et si vous prenez
49:17les 200 plus gros
49:18les 200 plus grands clients
49:21ça représente
49:22à peine la moitié
49:23de leur chiffre d'affaires
49:23ce qui est beaucoup
49:24beaucoup plus
49:25épars
49:26que la plupart
49:27des sociétés industrielles
49:28et de ce fait
49:29ça leur permet
49:30d'avoir du pricing power
49:32chose qu'on aime beaucoup
49:33chez Clarton
49:34et puis ils ne sont pas
49:34dépendants finalement
49:35d'un grand agroalimentaire
49:36qui pourrait négocier
49:38leurs marges
49:38les faire baisser
49:39etc
49:39exactement
49:40et en termes
49:41d'activité
49:43il y a 30%
49:45qui est lié
49:45au lait
49:47donc il y a
49:48la moitié
49:49qui est liée
49:51à des machines
49:51de traite
49:52pour les vaches
49:54l'autre moitié
49:55de ces 30%
49:57est liée
49:57à l'homogénéisation
50:00la fabrication
50:01de fromage
50:02de yaourt
50:02etc
50:02ensuite il y a
50:0325%
50:04qui est lié
50:06à la nourriture
50:07et encore
50:0912%
50:10les boissons
50:10et puis un peu
50:11de pharma
50:11un peu de chimie
50:12finalement
50:13c'est en train
50:14de devenir
50:14un géant
50:15de la transformation
50:15alimentaire
50:16à 360 degrés
50:17ça l'a toujours été
50:19en fait
50:19si vous regardez
50:21l'histoire
50:21c'est une société
50:24je mentionnais
50:26mal aimée
50:26en Allemagne
50:27pourquoi ?
50:28parce que
50:29elle a été fondée
50:31en 1881
50:32mais les choses
50:33se sont un peu
50:33emballées
50:33dans les années
50:342000-2010
50:36et ils ont fait
50:37énormément d'acquisitions
50:39dans plein de domaines
50:40et entre 2016
50:41et 2019
50:42ils ont fait
50:437 profit warnings
50:44d'affilée
50:45alors ça
50:45la bourse
50:45n'aime pas trop
50:46et ça
50:47la bourse
50:48n'aime pas trop
50:49pourquoi ces profit warnings
50:50parce qu'il s'est passé
50:51à ce moment là ?
50:52de l'acquisition
50:53pas intégrée
50:54aussi simple que ça
50:55est arrivé
50:57un nouveau management
50:58un nouveau CEO
50:59et CFO
51:00ils ont remis
51:01les choses
51:01sur les rails
51:02typiquement
51:03entre 2019
51:04et 2024
51:06ils ont réussi
51:07dans un
51:08contexte quand même
51:10assez compliqué
51:11avec le Covid
51:11etc
51:12avoir une croissance
51:13de plus de 4%
51:14et avoir
51:15une profitabilité
51:16une marge EBITDA
51:17qui passe de 10%
51:18à 15%
51:19tout à fait
51:20aujourd'hui
51:2110% à 15%
51:22ici je crois
51:2219%
51:23d'ici 2030
51:24d'ici 5 ans
51:25donc les perspectives
51:26sont plutôt bonnes
51:27vous dites
51:28il y a eu rebond
51:28mais ce rebond
51:29ça pourrait être
51:29que le début
51:30disons que
51:31il y a énormément
51:33de choses à faire
51:34on s'est dit
51:35dans un premier
51:36moment
51:36que les fruits
51:39les plus faciles
51:39attrapés
51:40avaient été écoillis
51:41maintenant
51:43ils ont eu
51:44un coup
51:46de malchance
51:47le CFO
51:48est décédé
51:49à l'été
51:502023
51:51est arrivé
51:52un nouveau CFO
51:53et à mon avis
51:55ça a permis
51:55également
51:56d'amener
51:57de nouveaux
51:58une nouvelle
51:58perdieu
51:59sur la société
52:01et aujourd'hui
52:03d'ici 2030
52:05ils vont
52:06ils devraient
52:07augmenter leur marge
52:08à pratiquement
52:1019%
52:11ce qui voudrait
52:12dire un doublement
52:13de la marge
52:13par rapport
52:14au point de départ
52:15et pour vous donner
52:16des idées
52:17de choses
52:18à améliorer
52:19encore
52:19aujourd'hui
52:20cette société
52:21est active
52:22dans 59 pays
52:23mais avec
52:24221 entités légales
52:25ils ont
52:2640 systèmes
52:27d'informatique
52:28ils étaient partis
52:29à 80
52:29ils sont à 40
52:30et le but
52:31c'est d'atteindre
52:32un seul système
52:33informatique
52:33d'ici 2030
52:34donc gros boulot
52:35gros challenge
52:35pour les équipes
52:36du nouveau CFO
52:36donc directeur financier
52:38effectivement souvent
52:38c'est très difficile
52:39d'intégrer
52:40parce que c'est une galaxie
52:41tout le monde
52:41a sa comptabilité
52:42et le mieux
52:43c'est effectivement
52:43d'avoir cette visibilité
52:45forte sur l'ensemble
52:46du business
52:47si on regarde
52:49du côté de la valorisation
52:50et de l'attrait
52:50pour les investisseurs
52:51aujourd'hui
52:52il y a donc
52:53c'est un cash flow
52:54relativement solide
52:55et au niveau
52:56de l'ébitat
52:57c'est plutôt
52:58relativement bas également
52:59disons
53:00qu'est-ce qui est intéressant
53:00c'est que d'une part
53:01c'est un bilan
53:02très solide
53:03avec 600 millions
53:05de net cash
53:06ils génèrent
53:07500 millions
53:08de free cash flow
53:09ils viennent d'achever
53:12leur deuxième buyback
53:13de 400 millions
53:14ils ne vont plus
53:16faire d'acquisition
53:16parce que je crois
53:17qu'ils ont bien compris
53:18les leçons du passé
53:19et du coup
53:21il va y avoir
53:21un nouveau buyback
53:22et elle est également
53:24dans les petits papiers
53:26pour éventuellement
53:27passer dans la ligue
53:29des grands
53:29entre guillemets
53:30c'est une des candidates
53:31qui pourrait être intéressante
53:33pour le dax
53:34carrément pour le dax
53:35c'est ce qu'on lit
53:36dans les journaux allemands
53:37qui comprend 40 valeurs
53:38c'est une babuse
53:39effectivement
53:40ils ont copié
53:41notre cac 40
53:41les allemands
53:42ils étaient à dax 30
53:43avant
53:43une question
53:45concernant
53:46votre analyse
53:47chez clartan
53:48pour bien comprendre
53:49vos méthodes
53:49et pourquoi vous vous intéressez
53:50est-ce que vous avez
53:51rencontré le management
53:52est-ce que vous lisez
53:53les rapports
53:53est-ce que c'est
53:54purement du compte
53:55comment vous travaillez ?
53:56on rencontre la société
53:58au minimum
54:00deux fois par année
54:01lors de conférences
54:02ou sur site
54:03et bien entendu
54:04on suit également
54:06toutes les publications
54:11les rapports
54:12on a notre propre modèle
54:13et puis
54:16ils sont basés où
54:17le ciel ?
54:18ils sont basés à Düsseldorf
54:19à côté de l'aéroport
54:20très bien
54:21c'est pratique pour vous
54:22en tout cas quand vous y allez
54:22on termine avec l'innovation
54:24l'ESG
54:25la compétitivité
54:26vous insistez
54:27sur leur capacité
54:28d'innovation
54:29et normalement
54:29avec ces normes ESG
54:31dont on parle un petit peu
54:31moins en ce moment
54:32mais qui sont présentes
54:33en tout cas c'est toujours
54:33intéressant et même rassurant
54:35pour les analystes
54:36de voir que ces normes
54:37sont respectées
54:38alors d'une part
54:39nous on a un fond
54:40très biaisé ESG
54:42et c'est considéré
54:45comme un strong performer
54:46impact
54:46par nos partenaires
54:48et deux exemples
54:50typiquement ils sont
54:51ils ont lancé
54:53des nouveaux produits
54:54pour récupérer
54:55l'eau d'un séparateur
54:57ça leur a permis
54:58ou ça a permis
54:58aux clients
54:59de sauvegarder
55:00plus d'un million
55:01de litres d'eau
55:02par année
55:02ça fait un payback
55:04sur trois ans
55:05et ils sont également
55:06très actifs
55:07sur quelque chose
55:09de très nouveau
55:11c'est tout ce qui est
55:11new food
55:12donc les nouvelles protéines
55:13que ce soit
55:14cellules
55:15animales
55:17type grillons
55:18qu'on
55:18qu'on
55:19qu'on processe
55:20ou alors
55:21de la viande
55:22de culture
55:24cellulaire
55:26et ce qui est intéressant
55:28c'est que finalement
55:28la ligne de production
55:30pour un burger
55:31à base de bof
55:33ou à base
55:34de grillons
55:35ou à base
55:35de cellules
55:37de culture
55:3990%
55:41de la chaîne
55:42de production
55:42est la même
55:43d'accord
55:43donc demain
55:44si on switch
55:45ou si votre enseigne
55:46préférée
55:47change de modèle
55:49pourquoi pas
55:49juste une dernière question
55:51sur les rivaux
55:51est-ce qu'il y en a
55:52des rivaux
55:53les concurrents
55:53alors bien sûr
55:54il y a toujours
55:54des rivaux
55:55après c'est plutôt
55:56par secteur
55:56celui
55:57le rival
55:59le plus proche
55:59ce serait
56:00Alpha Laval
56:01mais
56:03je pense
56:04qu'il y a un overlap
56:05de plus ou moins
56:05de 30%
56:06d'activités
56:07après il y a
56:09GMT Marell
56:10et
56:11et plein d'autres
56:13ça dépend
56:13vraiment des secteurs
56:15et des sous-secteurs
56:16d'activités
56:17Marc pour conclure
56:19qu'est-ce qui vous donne
56:19aujourd'hui envie de parler
56:20sur cette valeur
56:20dans votre gestion
56:22qu'est-ce que vous en attendez
56:23un petit peu
56:24le point de départ
56:26c'est que c'est encore méconnu
56:27c'est une société
56:29en restructuration
56:31ils ont
56:31montré
56:33qu'ils étaient capables
56:34de délivrer
56:35de sur-délivrer
56:36vu que leur programme
56:37de restructuration
56:38en 2026
56:39a été délivré
56:40en 2024
56:41donc le 2030
56:43on pourrait imaginer
56:45qu'il arrive plus tôt
56:46et tout ça
56:48à des multiples
56:50qui n'ont pas bougé
56:51depuis 4 ans
56:52alors que la société
56:53a changé
56:53et bien voilà
56:54vous pouvez vous intéresser
56:55également à
56:56aller voir en tout cas
56:57cette valeur allemande
56:58côté OM DAX
56:59aspirante peut-être
57:01candidate
57:01pour le DAX demain
57:03si la valorisation explose
57:04c'est ce qu'on souhaite
57:05en tout cas
57:06à ceux qui ont positionné
57:07sur cette valeur
57:08qui en plus a des vertus
57:09ESG
57:09merci Marc-Afghan
57:10je rappelle que vous êtes
57:11associé gérant
57:12chez Clartan
57:13et on vous retrouve
57:14très prochainement
57:15dans Smart Bourse
57:16cette édition
57:17touche à sa fin
57:18merci de l'avoir suivi
57:20on s'est ravi
57:21de le présenter
57:22on continue bien évidemment
57:23la semaine prochaine
57:24à partir de mardi
57:26avec Grégoire Favé
57:27excellente soirée
57:29à tous
57:29Sous-titrage Société Radio-Canada

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