- 26/01/2024
Avec Laurent Karila, psychiatre, médecin à l'hôpital Paul-Brousse, spécialisé dans l'addictologie et Claire Basini, directrice Générale Adjointe du groupe TF1
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NewsTranscription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Exper, Gilles Gansman
00:06 - Eh ben voilà, j'apprends déjà des choses avant même de commencer l'émission.
00:10 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles Gansman.
00:12 - Je ne savais pas que ça existait les ceintures de chasse-têtée de portable.
00:16 - Eh ben si, si, si, absolument.
00:18 Le professeur Laurent Carilla est avec nous.
00:20 Docteur addict ou pas, déjouer les addictions, conserver le plaisir.
00:25 C'est paru chez Harper Collins.
00:27 Évidemment les auditeurs vous connaissent, on vous retrouve régulièrement dans l'émission de Faustine Bollard.
00:33 Ça commence aujourd'hui sur France 2.
00:35 Vous êtes médecin à l'hôpital Paul Brousse spécialisé en addictologie.
00:40 Et quand on pense addictologie, on pense drogue, on pense alcool.
00:44 De plus en plus, on parle des écrans.
00:46 On vient de faire un petit test et donc...
00:48 - Quarantaine.
00:49 - Docteur, faut que je me soigne.
00:51 Êtes-vous accro à vos écrans ?
00:53 On va parler de tout cela avec vous dans un instant, professeur Carilla.
00:58 Vous êtes addict à quelque chose ?
01:00 - Je suis addict au travail.
01:01 Et j'ai une addiction positive.
01:03 C'est un concept que j'ai développé aussi, l'addiction positive.
01:05 Donc c'est que du bien à la musique heavy metal.
01:07 - Oui, ça...
01:08 - Ah oui, vous avez un t-shirt Kiss.
01:10 - C'est mon groupe préféré.
01:12 - Ah, pour ceux qui nous suivent sur Facebook ou sur nos réseaux.
01:16 Mais l'addiction, est-ce que c'est quelque chose mental qu'on a ?
01:21 Ou c'est un manque de plaisir dans nos vies et on va le chercher ailleurs ?
01:26 - Non, c'est une maladie.
01:28 C'est une maladie chronique.
01:29 Et c'est une maladie de la récompense.
01:31 Donc qui est un peu liée au plaisir.
01:32 C'est une maladie des émotions.
01:34 Et c'est une maladie des comportements.
01:36 Donc on a un dérèglement cérébral
01:38 qui va faire qu'on va plus gérer nos comportements de base
01:41 ou nos comportements de consommation
01:43 comme on le fait hors situation pathologique.
01:46 Vous voyez, par exemple, nos comportements de base,
01:48 c'est, je sais pas, vous avez faim, vous mangez.
01:50 Et vous pouvez vous contrôler.
01:52 L'addict à l'alimentation, lui, va pas se contrôler.
01:54 Donc il n'y a plus de plaisir.
01:56 Il n'a même pas de plaisir à manger.
01:57 Et on peut prendre des exemples à l'infini.
01:59 - Et il y a de plus en plus d'addictions, en fait,
02:02 avec la société qui évolue.
02:04 C'est-à-dire qu'on devient addict à tout un tas de choses.
02:08 Ça peut être le sport, ce qui n'existait peut-être pas avant.
02:11 - Ça existait, mais ça n'était pas mis en avant.
02:14 Et l'idée du livre, là, c'est vraiment
02:16 comment tous nos comportements de base,
02:18 nos comportements habituels,
02:20 nos comportements de vie,
02:21 peuvent basculer et devenir addictifs.
02:24 Puis une addiction, une maladie.
02:26 - Oui, mais il y a le sucre aussi,
02:28 dont on parle beaucoup en ce moment.
02:30 - Le sucre, c'est comme l'alcool.
02:32 Ça agit sur le cerveau et sur le foie.
02:34 - On va parler de tout ça,
02:36 je sens qu'on va passer un bon moment avec vous.
02:38 Allez, on passe au zapping.
02:40 - Valérie, espérons que Gabrielle Attal,
02:46 quand elle va se rendre sur les ronds-points des agriculteurs,
02:50 se rappellera des paroles de Gabrielle,
02:52 mais cette fois-ci avec elle, de Johnny,
02:54 qui chantait "Et d'enfer devient un espoir,
02:57 car dans tes mains, je meurs chaque soir".
03:00 Agriculteurs qui s'apprêtent à venir en découdre dans la capitale.
03:04 C'était dans le 20h de France 2.
03:06 - Une semaine après le début de leur mobilisation,
03:08 les agriculteurs ont décidé de durcir le thon.
03:11 Cap, sur l'île de France,
03:13 suite à l'appel de deux syndicats agricoles.
03:16 Sur l'autoroute A16 ce soir,
03:19 3e nuit d'affilée pour ce convoi parti de Beauvais.
03:22 La colère ne retombe pas, la détermination non plus.
03:25 - Le centre de décision française, c'est Paris.
03:27 Nos gouvernants aujourd'hui, qui sont avec une nouvelle équipe,
03:31 il va bien falloir qu'ils trouvent les solutions.
03:33 - On attend des mesures et il faut qu'ils répondent à toutes les mesures.
03:36 Et je pense qu'on ne lâchera pas si on n'a pas tout.
03:39 - C'est le salon de l'agriculture.
03:42 - Bien sûr.
03:43 - Avant l'heure, est-ce qu'il peut avoir une addiction d'être en colère ?
03:46 - Non, la colère c'est une émotion négative.
03:49 Et en fait, elle peut faire partie du cortège des symptômes induits par l'addiction.
03:53 C'est-à-dire qu'on peut avoir plein d'émotions négatives, dont la colère,
03:56 et consommer pour essayer d'atténuer cette colère, mais ça ne marche jamais.
03:59 - Mais on ne peut pas se dire "je n'ai pas envie que ça s'arrête parce que j'ai des aînés".
04:04 - Non, ça n'a rien à voir.
04:05 - Paris était déjà en travaux, donc ils vont être en chantier si ça arrive,
04:11 si les tracteurs arrivent.
04:13 Pendant ce temps, Anne Hidalgo ironisait sur France 2
04:16 et lançait des pics sur la nomination de Rachida Dinty à la culture.
04:20 - Vous savez, je vais vous dire, d'abord qu'elle fasse ses preuves,
04:23 que chacun fasse ses preuves et on juge les gens sur les actes.
04:27 Et la deuxième chose, un peu égoïstement pour moi, en tant que maire de Paris,
04:32 dans cet hémicycle du Conseil de Paris,
04:36 où on a quand même vécu des épreuves pendant trois années d'injures, d'insultes permanentes,
04:43 vous savez quoi, ça va nous faire un peu des vacances et ça, ça me réjouit plutôt.
04:47 - Donc il y a un petit côté bon débat pour vous au Conseil de Paris.
04:49 - En tous les cas, je suis plutôt contente.
04:50 - Docteur, la haine et l'amour, c'est la même chose ?
04:53 - C'est pareil dans les émotions.
04:55 Mais par contre, on peut être addict à l'amour.
04:57 Il y a tout un chapitre dans le livre qui s'appelle "L'aide à l'amour",
05:00 l'addiction amoureuse, et vraiment, le sentiment amoureux devient un objet d'addiction
05:04 et c'est un enfer.
05:06 - Ça veut dire qu'on ne peut pas vivre seul sans être aimé de quelqu'un ?
05:08 - C'est ça, et surtout il y a cette dépendance affective qui est présente,
05:13 c'est un peu l'équivalent, où en fait on est dépendant aux affects de l'autre.
05:16 Et c'est ça qui est complexe.
05:18 - On va parler ensemble des addictions, Docteur Karylla,
05:22 et une très fréquente chez les jeunes, c'est la chirurgie esthétique.
05:25 Et donc, il y a une nouvelle tendance, vous savez quoi,
05:31 c'est le botox dans les jambes.
05:33 On se met du botox dans les jambes, c'était sur BFM.
05:36 - Le principe en fait, c'est de se faire injecter du botox dans les mollets.
05:40 - Ah non, mais dans... - Dans les mollets.
05:42 - Dans les mollets. - C'est important les mollets.
05:44 - Pour s'amincir les jambes, pour avoir les mollets plus ciselés, plus sculptés,
05:49 cette informatrice l'explique beaucoup mieux que moi.
05:52 - Je n'ai jamais aimé mes mollets, ils sont un peu gros pour mon corps.
05:58 Je ne peux pas acheter certaines bottes parce que je ne peux pas les fermer.
06:01 Ça fait cinq semaines et je crois qu'il y a une différence.
06:04 Regardez ce mollet comme il est large, et regardez l'autre, il est beaucoup moins large.
06:09 - C'est incroyable. - Qu'est-ce que vous en pensez ?
06:12 - C'est de la folie, il y a un chapitre sur ça aussi dans le bouquin.
06:15 Parce qu'il y a ce côté, la course à l'image absolue, c'est de la dysmorphie corporelle,
06:20 on appelle ça comme ça.
06:21 Vous avez des gens... Alors, la chirurgie esthétique, ça peut aider,
06:24 dans les cas de pathologie, de maladie, ou si on veut essayer de s'arranger un ou deux petits trucs, voilà.
06:30 Mais il y a un débordement avec la chirurgie esthétique, chez les jeunes notamment,
06:34 et par analogie à ce qu'elles voient sur les réseaux sociaux, c'est surtout des filles.
06:39 Et aussi les garçons, c'est en montée, il ne faut pas les écarter,
06:42 par ce qu'elles voient sur les réseaux sociaux en fait.
06:44 - Mais est-ce que le responsable, ce n'est pas le médecin qui accepte de le faire ?
06:47 - Il y a des médecins. Les médecins posent l'indication.
06:51 Si ils décident de faire hors indication, c'est leur responsabilité.
06:56 Et il y a eu beaucoup d'accidents avec certains médecins,
07:00 mais il y a aussi eu des accidents par...
07:02 - Des non-médecins.
07:03 - Des médecins qui disent "non, moi je ne vous fais pas",
07:06 et ils vont voir des charlatans.
07:07 - Mais le Botox, ça ne sert à rien dans les jambes ?
07:09 - Le Botox dans les jambes, ça ne sert à rien.
07:11 - Pour empêcher, oui, pour contracter les muscles, mais l'addiction,
07:15 c'est ce que disent souvent les médecins esthétiques,
07:17 et effectivement on le voit dans les témoignages,
07:20 c'est que ça devient une addiction.
07:22 On commence par une petite biture, et après on y retourne,
07:24 et il y a aussi le bronzage,
07:26 j'ignorais qu'il y avait des addicts au bronzage,
07:28 j'ai vu ça dans le livre.
07:29 - Oui, la thanorexie, avec des femmes et des hommes aussi maintenant.
07:34 - Ah oui, vous êtes amis avec Bernard Montieu.
07:36 - Ils se crament dans les salons à UV.
07:39 - Oui, mais vraiment, c'est différent, ça n'a rien à voir.
07:42 Allez, on continue.
07:43 - Ne plus être addict, vous avez vu, je fais un zapping pour vous.
07:46 - Vous êtes super.
07:47 - Mais oui, ne plus être addict, c'est aussi savoir s'arrêter au bon moment.
07:51 C'est le cas de Serge Lama, qui ne veut pas faire la scène de trop.
07:54 - Je refuse de montrer au public quelque chose pour lequel...
07:59 Pourquoi il ne vient pas ?
08:01 Il ne vient pas pour voir un chanteur.
08:03 J'ai vu des chanteurs, des grands, chanter assis,
08:06 chanter pour leur dernière fois,
08:09 et je trouvais que c'était très moche,
08:13 ça m'a fait beaucoup de peine, traîner,
08:15 traîner notamment...
08:17 - Reggiani.
08:18 - Oui, Reggiani,
08:19 qui était comme en murée dans une cage,
08:22 il ne pouvait rien faire, il en a amené sur scène comme ça.
08:25 Non, c'est un métier de vie,
08:28 c'est un métier d'élan,
08:30 et donc, voilà, il faut le faire tant qu'on peut faire.
08:34 - Ça doit être terrible de penser qu'on n'est plus célèbre,
08:37 qu'on n'est plus aimé du public,
08:39 et quitte à qu'il nous voit dans une façon dégradée.
08:43 - Il y a une phrase, ce n'est pas un scientifique,
08:45 c'est le chanteur de Metallica, qui aime cette file,
08:47 qui dit dans une chanson,
08:49 "addict à la fame, tu te brûles dans les flammes",
08:51 c'est exactement ça en fait,
08:53 c'est-à-dire qu'à un moment, ils n'arrivent plus à gérer,
08:55 et ils se disent, j'y vais, j'y vais jusqu'au bout,
08:57 regardez, il y a des choses tristes, comme Phil Collins,
08:59 qui est intervenu avec Genesis, c'était super,
09:01 mais c'était triste,
09:03 - On peut parler de Renaud aussi,
09:05 dont on voit souvent les vidéos sur les réseaux.
09:07 - C'est un peu triste, voilà, et Serge Dama
09:09 prend une bonne décision,
09:11 et peut-être qu'à un moment, il faut tourner la page,
09:13 mais c'est dur quand on a la fame.
09:15 - Je crois que c'est la première fois qu'on parle de Metallica
09:17 dans l'émission Média, vous faites ça aussi ?
09:19 - Oui, bien sûr.
09:21 - On fera une photo tout à l'heure.
09:23 - On a Serge qui est...
09:25 pas Serge, pardon, on a Michael
09:27 qui nous dit "j'adore Serge Dama",
09:29 il a raison, et...
09:31 - Il était mouvant hier.
09:33 - Et Stéphane nous dit "moi je suis accro au Hellfest".
09:35 - Ah, bon, je vais tous les ans au Hellfest.
09:37 - Donc vous êtes addict de quelque chose.
09:39 - C'est mon addiction positive,
09:41 on peut en reparler.
09:43 - On actue avec David et son nouvel album,
09:45 les filles de Laetitia,
09:47 Sydvie qui fait désormais plus jeune que Laetitia,
09:49 et aujourd'hui sur les Ronds-Points,
09:51 donc on risque d'entendre
09:53 Gabriel, évidemment.
09:55 *Gabriel, tu brûles mon esprit, ton amour étrange de ma vie, et l'enfer...*
10:05 - Je pensais que vous nous auriez mis un petit Michel Sardou.
10:07 - Ah non, j'aurais dû mettre du Deep Purple.
10:09 - Mais non, mais c'est l'anniversaire de Michel Sardou aujourd'hui.
10:11 - Ah, bon anniversaire à Michel Sardou.
10:13 - Il est né le 26 janvier 1947.
10:15 - Eh ben je suis passé à côté, Valérie.
10:17 - Eh ben j'ai failli vous envoyer un texto, puis je me suis dit non.
10:19 - Ah, il va le savoir.
10:21 - Mais non, vous avez loupé quasiment François Zardy.
10:23 - Vous me surestimez.
10:25 - Allez, on se retrouve dans un instant
10:27 avec le professeur Laurent Carilla,
10:29 docteur addict ou pas.
10:31 Merci, merci Maxime,
10:33 à notre réalisateur.
10:35 Voilà, on souhaite un bon anniversaire à Michel Sardou.
10:37 - Happy birthday, Michel.
10:39 - Happy birthday. Déjouer les addictions,
10:41 conserver le plaisir chez Harper Collins.
10:43 (Musique)
10:47 Sud Radio,
10:49 votre avis fait la différence.
10:51 Sud Radio Média,
10:53 l'invité du jour.
10:55 - L'invité du jour, c'est le professeur Laurent Carilla,
10:57 psychiatre, médecin à l'hôpital
10:59 Paul Brousse, spécialisé dans
11:01 la dictologie. Vous publiez
11:03 docteur addict ou pas
11:05 aux éditions Harper Collins.
11:07 Alcool, sucre, sport, écran, sexe,
11:09 on en a parlé tout à l'heure.
11:11 Chirurgie esthétique, bronzage,
11:13 il y a des tas et des tas de choses à découvrir
11:15 dans ce livre. On vous retrouve également dans l'émission
11:17 de Faustine Bollard.
11:19 Ça commence aujourd'hui,
11:21 et c'est vrai que
11:23 beaucoup de gens sont concernés.
11:25 Moi, je voulais qu'on fasse
11:27 une addiction à mon portable,
11:29 mais on parle de nos ados avec TikTok,
11:31 Youtube. Est-ce que vous avez
11:33 des gens en consultation
11:35 justement avec la nouvelle technologie ?
11:37 Puisqu'on est émission Média.
11:39 - Ils ne viennent pas pour la nouvelle technologie,
11:41 ils ne viennent pas pour un usage problématique.
11:43 On ne parle pas d'addiction aux réseaux sociaux, on parle d'usage problématique
11:45 aux réseaux sociaux par exemple. Ils ne viennent pas pour ça,
11:47 ils viennent pour... Il y a d'autres choses.
11:49 Et ils viennent parce que génère
11:51 le smartphone en fait. C'est-à-dire que ça peut être
11:53 des addicts au pari en ligne sportif,
11:55 des addicts à la sexualité en ligne,
11:57 et ils sont à côté. Un usage problématique de réseaux
11:59 sociaux, etc. C'est plutôt
12:01 sur cet axe-là. Il n'y a pas de gens qui viennent
12:03 l'addiction au smartphone, ça n'existe pas.
12:05 On a un usage problématique de smartphone.
12:07 - Oui, mais entre la drogue
12:09 qui va me détruire, le sucre qui va détruire
12:11 mes organes et raccourcir
12:13 ma vie... - La drogue aussi.
12:15 - La drogue aussi, l'alcool aussi. - Oui, la drogue, l'alcool.
12:17 - Ce n'est pas la même chose avec l'écran. Est-ce qu'on
12:19 peut se dire "ouais, ce n'est pas une addiction
12:21 très grave ?" Vous comprenez ce que je veux dire ?
12:23 - Oui, tout à fait. Et c'est pour ça qu'on ne parle pas
12:25 d'addiction en fait. On parle d'usage problématique.
12:27 Usage problématique, c'est-à-dire qu'on est tous
12:29 hyper-connectés, la majorité des gens,
12:31 le smartphone, c'est le premier outil digital
12:33 que les gens ont. On est tous hyper-connectés
12:35 et certains vont avoir ces problèmes
12:37 d'usage
12:39 de ce smartphone qui peut avoir
12:41 des conséquences d'abord, on va dire
12:43 sociales, environnementales
12:45 plutôt. Et il y a aussi des petites conséquences
12:47 physiques. Vous savez qu'il y a
12:49 quand même des altérations
12:51 musculo-squelettiques des pouces
12:53 pour ceux qui font sans arrêt des messages.
12:55 Il y a des douleurs en fonction des
12:57 postures, des douleurs du cou, des douleurs
12:59 du dos, des douleurs du poignet.
13:01 Avec la lumière bleue, il y a des troubles du sommeil
13:03 parce que vous savez que le soir,
13:05 quand vous regardez votre smartphone avec sa lumière habituelle,
13:07 le smartphone, qu'est-ce qu'il fait ? Il envoie
13:09 des messages à votre mélatonine
13:11 et il lui dit "il fait jour".
13:13 C'est le jour. Donc on s'endort
13:15 moins vite et vous avez aussi une épidémie
13:17 quand même de myopie comportementale chez les plus
13:19 de 12 ans. À cause
13:21 des écrans. - Ça veut dire que vous, vous
13:23 conseillez d'interdire les écrans à un certain
13:25 âge ? - Non, jamais. Moi je ne dirai jamais
13:27 à un 2 ans, à un enfant de 2 ans.
13:29 Je suis organe role, vous le savez. - Donc un enfant de 2 ans,
13:31 3 ans, qui l'aille à un portable ?
13:33 - Il n'y a pas de règle d'âge. Il y a des tentatives
13:35 de règle d'âge sur
13:37 3, 6, 9, 12, 2,
13:39 10, 14, mais c'est impossible à gérer
13:41 à la maison quand vous avez des enfants d'âge différent.
13:43 Il y a une chose qui est consensuelle,
13:45 c'est avant 2 ans, pas d'écran
13:47 et s'il y a une exposition d'écran,
13:49 c'est un petit temps avec quelque chose
13:51 de très éducatif,
13:53 un petit temps avec les parents.
13:55 On ne laisse pas l'écran doudou
13:57 ou l'écran nounou.
13:59 - Un auditeur, Stéphane, nous dit la grande question
14:01 pourquoi l'addiction ? Quel est le mécanisme ?
14:03 Est-ce que c'est la récompense ?
14:05 C'est quoi l'addiction ?
14:07 - C'est le mécanisme.
14:09 - Alors c'est les mécanismes.
14:11 Les mécanismes c'est quoi ? On a 4 circuits dans la tête,
14:13 4 circuits dans le cerveau.
14:15 On a un premier circuit, c'est la récompense.
14:17 La récompense c'est quoi ? C'est
14:19 j'ai faim, je mange. D'accord ? C'est là
14:21 le truc de base. C'est lié à un autre circuit chez nous,
14:23 la mémoire et l'apprentissage. Depuis que vous êtes
14:25 petit, petite, vous apprenez que quand vous avez
14:27 faim, vous allez manger. D'accord ?
14:29 Et c'est lié à un autre circuit chez nous, qui est la motivation.
14:31 La motivation c'est quoi ? C'est je change mon comportement.
14:33 D'accord ? Donc c'est
14:35 j'ai faim, je sais que je vais avoir à manger,
14:37 je vais changer de comportement parce que je vais me mettre à manger,
14:39 etc. Et le dernier circuit c'est le contrôle.
14:41 Ça c'est un truc très évolué
14:43 chez l'homme. Donc 4 circuits ensemble.
14:45 Vous êtes d'accord ?
14:47 Quand vous mangez, ces 4
14:49 circuits s'allument, quand vous avez fini,
14:51 ils s'éteignent. D'accord ? Quand vous buvez
14:53 de l'eau, du coca, ce que vous voulez,
14:55 ça s'allume, ça s'éteint.
14:57 Quand vous avez un rapport sexuel, ça s'allume, ça s'éteint.
14:59 Quand vous êtes amoureux de quelqu'un, ça s'allume,
15:01 ça s'éteint. Vous voyez donc tous nos comportements
15:03 de base. Si vous êtes addict,
15:05 les circuits se détachent.
15:07 Vous avez d'un côté mémoire,
15:09 apprentissage et récompense, d'un côté.
15:11 Motivation seule, contrôle
15:13 seul. Ça veut dire quoi ?
15:15 Motivation, on n'a plus de motivation.
15:17 Contrôle, on perd contrôle.
15:19 Et notre système, c'est quoi ? Notre cerveau
15:21 nous dit "Vas-y, vas-y, vas-y, vas-y, vas-y".
15:23 Mais parce qu'on est faible ?
15:25 Non, on n'est pas faible. On est malade.
15:27 Moi j'aime bien aller au casino et jouer.
15:29 Et donc, je joue,
15:31 mais dès que j'ai gagné, je m'arrête.
15:33 Parce que j'ai
15:35 plus envie de perdre. Je dis "Voilà, je mets
15:37 200 et dès que j'ai gagné 50,
15:39 60, on me dit "Ah ben t'es un petit joueur" et tout ça.
15:41 Et à côté, il y a des gens qui ne peuvent pas
15:43 s'arrêter. Et quand vous perdez les 200,
15:45 vous ne continuez pas ? Non, je ne les perds pas.
15:47 Ah oui, je m'arrête. Vous ne contrôlez pas.
15:49 Donc, c'est physiologique,
15:51 c'est mental. Quelle différence
15:53 avec quelqu'un qui va dire "Je suis meilleur,
15:55 je vais toujours jouer, je vais rajouter 100, je vais rajouter
15:57 200, je vais me refaire." C'est quelqu'un
15:59 qui est dans une spirale addictive.
16:01 La personne qui ne peut plus s'arrêter, qui ne peut plus
16:03 se contrôler, qui a envie de jouer de manière
16:05 irrépressible. Donc, il n'a pas le même cerveau que moi ?
16:07 Non, il a ses circuits qui sont différents.
16:09 Il a le même cerveau. On a tous le même cerveau.
16:11 Hommes, femmes. Mais
16:13 les circuits ne marchent pas ensemble.
16:15 Et comme lui, il ne peut plus s'arrêter, il perds
16:17 le contrôle. Son circuit de motivation
16:19 ne marche plus. Il ne peut plus
16:21 changer son comportement une fois qu'il est dans le comportement.
16:23 Et son cerveau lui dit "La première
16:25 fois que tu as joué, c'était super cool.
16:27 Joue, joue, joue, joue, joue
16:29 sans préjuger des conséquences."
16:31 Les gens qui viennent vous voir aujourd'hui
16:33 ont changé depuis le début
16:35 de votre pratique ? Oui, il y a eu
16:37 une évolution. Parce qu'addictologues, au départ,
16:39 je le disais, c'était principalement drogue, alcool,
16:41 éventuellement alimentation. Moi, les cigarettes.
16:43 Moi, les cigarettes. Et les tabac.
16:45 Très tôt, je me suis mis dans les addictions comportementales
16:47 aussi, notamment les addictions
16:49 sexuelles. J'avais monté un
16:51 programme à l'époque de soins en 2008
16:53 2009, c'était un petit moment.
16:55 Et à l'époque, on me disait
16:57 "C'est un gag, tu veux passer
16:59 dans les médias, c'est n'importe quoi.
17:01 Être addict au cul,
17:03 ça n'existe pas."
17:05 Et en fait, toutes ces personnes-là qui me disaient
17:07 ça à l'époque, ils ont tous monté une consultation
17:09 addiction sexuelle. Donc,
17:11 il y a ces comportements qui
17:13 apparaissaient. Et Internet a fait émerger
17:15 plein de choses. C'est un outil formidable,
17:17 mais ça a fait émerger plein de choses.
17:19 La sexualité en ligne, les paris
17:21 en ligne, les achats en ligne,
17:23 la drape
17:25 compulsive en ligne, etc.
17:27 - Qu'est-ce que vous
17:29 diriez à ceux qui sont
17:31 addicts à Plus belle la vie ?
17:33 - Plus belle la vie, c'est à quelle heure ça ?
17:35 - Peut-être en face de Faustine Bollard ?
17:37 - Il faut voir...
17:39 Écoutez, c'est très négatif.
17:41 Regardez, ça commence aujourd'hui.
17:43 - Plus sérieusement, est-ce que
17:45 vous avez ressenti des choses
17:47 là-bas, ça commence aujourd'hui, de Faustine,
17:49 par le fait qu'il y ait
17:51 Plus belle la vie en face et que
17:53 ça marche un peu moins bien, ça commence aujourd'hui.
17:55 Est-ce que vous avez senti...
17:57 - On marche pas mal, vous savez.
17:59 - Vous avez pas senti une angoisse différente là-bas ?
18:01 - Non. Non.
18:03 C'est une super équipe,
18:05 il y a une productrice, Stéphanie Guérin,
18:07 qui est une productrice en béton armé.
18:09 Et...
18:11 Je lui fais un bisou d'ailleurs.
18:13 Et puis l'équipe avec Faustine,
18:15 on est à fond, c'est une super famille.
18:17 - Stéphane toujours dit "quelles sont
18:19 les alertes et qui doit-on consulter
18:21 ou à qui doit-on demander de l'aide et être pris au sérieux ?"
18:23 Je pense que ça, cette question,
18:25 elle est intéressante parce que être pris au sérieux,
18:27 de se dire "bon, ça vaut pas le coup,
18:29 on va se moquer de moi, etc."
18:31 - Premier point,
18:33 le médecin traitant.
18:35 On peut en parler avec son pharmacien aussi,
18:37 si on connaît bien.
18:39 Il y a aussi des associations de patients,
18:41 des associations d'anciens patients.
18:43 Il y a des associations pour l'alcool,
18:45 des associations pour
18:47 les drogues, comme
18:49 Narcotique Anonyme, Alcoolique Anonyme,
18:51 il y a aussi d'autres associations.
18:53 Et il y a aussi, pour les parents qui sont un peu perdus,
18:55 il y a aussi Al-Anon, qui aide aussi les parents.
18:57 Il y a aussi ce qu'on appelle
18:59 maintenant des patients experts, qui peuvent enseigner.
19:01 Et après, c'est les services d'addictologie.
19:03 - Alors le livre, pardon,
19:05 le livre donne énormément
19:07 de repères, justement.
19:09 Il est extrêmement pratique.
19:11 - Merci. - C'est un guide.
19:13 - Il y a des tests.
19:15 - Il y a des tests, donc j'ai fait le test.
19:17 - Au téléphone.
19:19 Le test pour savoir si on est addict au téléphone.
19:21 - Et puis vous découvrez des choses,
19:23 effectivement, la nomophobie,
19:25 la nomobile phobia.
19:27 Et puis vous donnez des conseils.
19:29 Et puis tout ce qui
19:31 peut aider et accompagner
19:33 à la fin aussi, également, du livre.
19:35 Et puis il y a beaucoup de témoignages.
19:37 - Ah oui, c'est important. - Parce que c'est vachement important.
19:39 Moi j'en ai lu sur des...
19:41 qui étaient bouleversants.
19:43 - À s'identifier, c'est ça.
19:45 Il y a une fiche qui s'appelle "Help" dans le livre.
19:47 Vous avez tout un peu
19:49 toutes les adresses pour essayer de
19:51 vous faire aider.
19:53 - Je vais encore poser une question média.
19:55 Ça commence aujourd'hui. Il y a les témoignages
19:57 qui sont forts, des personnages incroyables.
19:59 Qu'est-ce qui se passe après ?
20:01 Vous allez les voir, vous restez en contact ?
20:03 Ou est-ce que c'est juste
20:05 quelque chose de superficiel une fois que l'émission s'arrête ?
20:07 - Non, il n'y a rien de superficiel dans ça.
20:09 Parce qu'aujourd'hui, c'est vraiment, encore une fois,
20:11 il y a plein d'empathie et de bienveillance.
20:13 Les témoins,
20:15 hommes, femmes,
20:17 qui ont besoin après de conseils,
20:19 souvent,
20:21 il y en a qui me contactent,
20:23 il y en a qui contactent la prod.
20:25 Cette semaine, c'est la semaine spéciale santé mentale.
20:27 Et puis,
20:29 il y a eu des demandes.
20:31 Ce qui est intéressant
20:33 avec ces témoignages forts,
20:35 c'est que ça donne de l'information.
20:37 C'est toujours étonnant, mais je reçois
20:39 beaucoup de mails, de messages.
20:41 Alors, moi, je n'ai pas de conseils médicaux,
20:43 ni d'avis médical sur les réseaux sociaux.
20:45 Mais en tout cas, on voit des témoignages
20:47 du type "Vous m'avez éclairé
20:49 sur un truc, je crois que je vais aller consulter."
20:51 Et c'est ça qui est fort, en fait.
20:53 - C'est un peu ce qui se passe ce matin.
20:55 Des gens qui nous disent,
20:57 quand on nous pose des questions,
20:59 quelqu'un nous dit ce qui fait peur, c'est la liaison
21:01 entre addiction et psychiatrie.
21:03 - Oui, mais c'est lié. - Oui, c'est lié, mais psychiatrie,
21:05 ça fait peur. On dit maladie.
21:07 Donc, quand on vous voit, on voit que ça peut être rock'n'roll.
21:09 Mais déjà, peut-être, commencez
21:11 par regarder le livre, le guide,
21:13 parce que ça vous donne des repères sur ce qu'est
21:15 la dictologie
21:17 et les différents comportements.
21:19 - Et la grande partie 3 du livre,
21:21 c'est justement sur les à-côtés des addictions.
21:23 Parce que l'addiction, ce n'est pas une maladie isolée.
21:25 L'addiction, c'est comme un arbre.
21:27 Quand vous regardez un arbre dans la rue, il y a des branches.
21:29 Les branches, ça représente des substances, des comportements.
21:31 Mais cet arbre a des racines.
21:33 Et dans ces racines, c'est des racines qu'on a.
21:35 Des racines psy, des racines génétiques,
21:37 des racines physiques, comportementales, etc.
21:39 Si vous coupez la branche,
21:41 vous ne traitez que l'addiction,
21:43 vous coupez la branche, si vous ne traitez pas les racines,
21:45 la branche repousse. - Quelle addiction la plus
21:47 surprenante vous avez rencontrée ?
21:49 Est-ce que, par exemple, vous avez traité des gens
21:51 qui étaient addicts au tuning ?
21:53 Ou à d'autres choses ?
21:55 - Non, addicts au tuning, non.
21:57 La première fois, c'était
21:59 l'addiction au bronzage.
22:01 La première fois.
22:03 - Incroyable.
22:05 - Monique, vous dit "soyez accro à Mozart, c'est mieux".
22:07 Lisez Alfred Tomati sur les dégâts de la musique
22:09 hard à deux temps.
22:11 - Ah, bim !
22:13 - Et quelqu'un vous dit "ça existe
22:15 ACDC en 432".
22:17 - Pardon ? - En 432.
22:19 - ACDC ? - En 432.
22:21 - Je ne sais pas.
22:23 - Vous vous soignez quand même ?
22:25 - Moi, je me fais plaisir avec
22:27 la musique, parce qu'il y a
22:29 deux choses. D'abord, il y a plein d'émotions
22:31 dans la musique.
22:33 Et surtout, j'ai aussi
22:35 en 2011,
22:37 écrit les paroles d'un album pour
22:39 un groupe de hard rock qui s'appelait Addiction.
22:41 Et on en a fait un projet de musicothérapie.
22:43 - Ah, génial !
22:45 - L'histoire, c'était un concept.
22:47 La première chanson, il est addict à la coke.
22:49 À la dernière, il s'en sort, peut-être.
22:51 Et à côté de ça, il y avait un petit livre numérique
22:53 pour aider les gens.
22:55 On a même eu l'aval de la
22:57 mission interministérielle comme outil
22:59 potentiel pour
23:01 exercice. - Est-ce que les chanteurs de hard rock,
23:03 c'est pas les moins sous-addictologiques ?
23:05 - Moins qu'avant.
23:07 - Une dernière question. Je demande,
23:09 est-ce que s'il y a addiction, il y a manque de quelque chose ?
23:11 - Mais oui, ça fait partie des racines.
23:13 Il faut aller explorer ça. Il y a un vide
23:15 quelque part. Mais il n'y a pas que ça.
23:17 C'est clair qu'avec des substances,
23:19 on va combler,
23:21 ou des comportements, on va combler quelque chose
23:23 qui nous rend un peu vide.
23:25 Et vous avez aussi, on en parle,
23:27 on en parle beaucoup dans "Ça commence aujourd'hui" aussi,
23:29 c'est la personnalité borderline.
23:31 - Oui, c'est ça. - La personnalité borderline, il y a un chapitre dessus,
23:33 j'ai fait exprès de l'écrire,
23:35 parce que c'est un truc où on passe complètement inaperçu.
23:37 C'est des gens qui, des personnalités borderlines,
23:39 consomment des substances et peuvent être addicts.
23:41 Donc vous les voyez, elles sont addicts. Mais si vous ne faites pas
23:43 le diagnostic de borderline avec tout ce qu'il y a autour,
23:45 elle continuera à consommer.
23:47 - Oui, avec toujours ces tests
23:49 extrêmement concrets. - C'est hyper important les tests.
23:51 - Voilà, il m'était difficile de me concentrer,
23:53 j'étais désespérée,
23:55 j'avais l'esprit ailleurs,
23:57 j'étais incapable de me rappeler ce que j'étais en train de faire,
23:59 je me suis sentie dégoûtée,
24:01 j'ai pensé à me faire du mal. Bon voilà, toutes ces questions,
24:03 vous répondez pas du tout, un peu,
24:05 il y a des scores, il y a des tests, et puis il y a des conseils
24:07 derrière. - Oui, les conseils c'est important derrière.
24:09 - Et bien ce soir,
24:11 ne mettez pas votre portable à côté du lit, mais le livre du docteur Carulle.
24:13 - Absolument, docteur
24:15 addict ou pas, professeur Laurent Carilla,
24:17 c'est chez Harper Collins,
24:19 en tout cas nos auditeurs avaient beaucoup de questions
24:21 à vous poser,
24:23 et Anna qui a beaucoup d'humour dit "on a échappé à la Starac
24:25 aujourd'hui".
24:27 - La semaine prochaine, vous aurez
24:29 un double ration. - Et allez, une chanson de Sardou
24:31 pour Romain Dejuliez, Armanet et
24:33 les lacs du Connemara, oui on aurait pu mettre le lac du Connemara,
24:35 on le fera peut-être tout à l'heure.
24:37 Allez, à tout de suite,
24:39 on va parler de la nouvelle plateforme de TF1,
24:41 TF1+, à tout de suite.
24:43 - Merci. - Merci à vous.
24:45 - Le supplément média, pour être un peu
24:55 plus accro à la télévision,
24:57 encore une nouvelle plateforme,
24:59 TF1+, qui fait son arrivée.
25:01 Claire Bazigny, bonjour, vous êtes directrice générale
25:03 adjointe du groupe TF1, bonjour,
25:05 bienvenue à vous, merci d'être là. - Merci à vous.
25:07 - Depuis le 16 janvier,
25:09 vous êtes arrivée au poste
25:11 de directrice générale
25:13 adjointe, pour lancer cette nouvelle
25:15 plateforme, TF1+,
25:17 alors on connaissait MyTF1,
25:19 qu'est-ce que ça va changer pour nous
25:21 téléspectateurs TF1+ ?
25:23 - Alors, TF1+,
25:25 c'est une nouvelle plateforme de
25:27 streaming gratuit, donc
25:29 on a une offre qui est très étendue,
25:31 on propose 15 000 heures de
25:33 contenu premium,
25:35 disponible durablement,
25:37 avec des séries en intégralité,
25:39 donc à chaque instant, on peut trouver 200 séries
25:41 en intégralité, 200 films,
25:43 des films français, des films internationaux,
25:45 il y a la saga des Hobbits,
25:47 il y a la saga Taxi,
25:49 il y a aussi des grands films français,
25:51 on a aussi
25:53 toutes nos grandes franchises de divertissement,
25:55 on a une offre
25:57 pour la jeunesse, avec des dessins animés,
25:59 avec des animés
26:01 pour les jeunes adultes, enfin voilà, une offre
26:03 très complète, et donc la différence avec...
26:05 - C'est ça, parce que ça existait déjà, il y avait déjà
26:07 des séries, il y avait déjà des films,
26:09 il y avait déjà des émissions pour les enfants...
26:11 - Il y avait déjà des choses sur MyTF1,
26:13 qui continuent d'ailleurs à l'exister
26:15 dans certains environnements, en fait MyTF1 est une offre
26:17 de rattrapage, c'est-à-dire
26:19 que c'est pensé pour les personnes
26:21 qui n'ont pas
26:23 eu l'occasion de voir un contenu
26:25 sur nos chaînes, et qui peuvent
26:27 le rattraper pendant une durée limitée de 7 jours
26:29 sur MyTF1.
26:31 Donc, c'est une offre qui est par
26:33 nature limitée, alors que TF1+,
26:35 notre ambition,
26:37 c'est vraiment de devenir la destination
26:39 quotidienne des Français
26:41 qui veulent du divertissement
26:43 ou de l'information sur tous les écrans.
26:45 Donc, l'idée, c'est
26:47 voilà, j'ai envie de me divertir,
26:49 je rentre chez moi le soir, j'allume ma télévision,
26:51 quelle que soit la télévision,
26:53 une télé connectée
26:55 comme les télés Samsung,
26:57 Philips, Sony, ou
26:59 ma box orange, Bwig,
27:01 Free, bientôt SFR,
27:03 etc. Je trouve TF1+,
27:05 et voilà, j'ai une offre
27:07 très complète.
27:09 - Vous vous mettez au même niveau que Netflix,
27:11 votre ambition est
27:13 d'être comparé à Netflix ?
27:15 - C'est la différence entre le replay
27:17 ou le rattrapage, et le
27:19 streaming, où vraiment
27:21 c'est une proposition
27:23 qui est durable, permanente,
27:25 très profonde, où on trouve ce qu'on
27:27 veut, et au-delà des contenus,
27:29 avec une expérience utilisateur
27:31 qui favorise aussi
27:33 le fait de trouver facilement un contenu.
27:35 Donc, on a fait tout un travail
27:37 pour TF1+ sur l'ergonomie,
27:39 pour avoir quelque chose qui soit
27:41 très facile à utiliser pour trouver
27:43 rapidement les contenus
27:45 qui nous intéressent. - Alors, la différence
27:47 avec Netflix, c'est que l'offre, elle est
27:49 gratuite, mais la grande différence,
27:51 c'est que Netflix n'a pas de
27:53 linéaire, ça veut dire que quand moi je regarde
27:55 pendant une heure et demie ou deux heures,
27:57 parce que c'est des films longs, les Hobbits,
27:59 je regarde ni le journal, ni le Prime de TF1.
28:01 Comment vous arrivez à vivre dans la
28:03 chaîne cette contradiction de
28:05 "j'enlève des téléspectateurs
28:07 du linéaire pour le mettre sur le
28:09 non-linéaire", et, deuxième
28:11 question, est-ce que vous enlevez pas
28:13 de l'argent à la pub de TF1 ?
28:15 - C'est des bonnes questions.
28:17 C'est vrai qu'on invente
28:19 quelque part un modèle
28:21 qui s'appelle le streaming,
28:23 gratuit. Donc, le
28:25 streaming existe, mais aujourd'hui, c'est
28:27 uniquement des "pure players", comme on les appelle,
28:29 internationaux, et avec un modèle
28:31 d'abonnement payant, abonnement
28:33 qui, par ailleurs, ne cesse d'augmenter.
28:35 Nous, on joue
28:37 dans la même catégorie, avec une offre de
28:39 contenu aussi large, une expérience
28:41 aussi premium, mais en effet
28:43 c'est gratuit. - Et ça va le rester ?
28:45 - Ça va complètement le rester, c'est vraiment...
28:47 - Il y a une offre payante sans pub. - On a également
28:49 une offre payante, mais le coeur
28:51 de notre proposition, c'est vraiment
28:53 le gratuit.
28:55 Pour vous répondre, on considère que c'est
28:57 un atout
28:59 très important, de penser
29:01 les choses à la fois pour le linéaire et le
29:03 digital. Ce qu'on a fait sur TF1+,
29:05 c'est finalement,
29:07 ça a été rendu possible par le fait que
29:09 depuis des années, on investit
29:11 très puissamment sur des
29:13 contenus qui sont pensés à la fois
29:15 pour le linéaire et pour le digital.
29:17 Il se trouve qu'aujourd'hui,
29:19 il y a un vrai mouvement de fonds
29:21 international de développement des usages
29:23 sur le streaming, pour donner
29:25 un chiffre. Aujourd'hui,
29:27 sur la population par exemple des 25-49
29:29 ans, c'est 35%
29:31 des usages qui se font déjà
29:33 sur des contenus en streaming et non pas
29:35 en linéaire. - Ce qu'on appelle, peut-être pour
29:37 préciser pour nos auditeurs, linéaire, ça veut dire de
29:39 regarder une chaîne, on allume
29:41 à 21h maintenant
29:43 pour voir le film, la variété
29:45 et autres, et le streaming, c'est
29:47 un flux, c'est une possibilité
29:49 de regarder quand on... Donc 35%
29:51 c'est énorme. - 35% des usages
29:53 vidéos
29:55 des 25-49 ans se font sur le non-linéaire.
29:57 Néanmoins, les chaînes
29:59 restent extrêmement puissantes.
30:01 Aujourd'hui, 70% de la consommation
30:03 au global des Français se fait sur
30:05 les chaînes. TF1
30:07 touche chaque jour 30 millions de Français
30:09 sur ces chaînes, 50 millions
30:11 par semaine, donc ça reste
30:13 incontournable. Néanmoins, il y a ces usages
30:15 qui se développent, j'ai envie de dire,
30:17 sans nous. C'est pas nous qui...
30:19 Donc l'idée c'est d'accompagner
30:21 cette mutation et de
30:23 proposer, pour ceux qui le souhaitent,
30:25 de retrouver
30:27 une ligne de programme
30:29 très qualitative, familiale,
30:31 en streaming.
30:33 - Est-ce qu'il y aura des exclus ?
30:35 Est-ce qu'il y aura des avant-premières ?
30:37 Un auditeur me dit "oui, je suis déçue, c'est que du replay".
30:39 Donc est-ce qu'il y a des choses
30:41 ou déjà
30:43 sur TF1+
30:45 sur la plateforme qu'on ne trouvera pas
30:47 à l'antenne de TF1 ?
30:49 - Alors, notre objectif
30:51 c'est vraiment de penser une ligne
30:53 de programme extrêmement
30:55 qualitative, à la fois
30:57 pour les chaînes et pour le digital.
30:59 Pourquoi ? Pour deux raisons.
31:01 La première, c'est que
31:03 dans un monde à la demande
31:05 où il y a une
31:07 pléthore de contenus, personne ne s'y retrouve,
31:09 la découvrabilité
31:11 c'est clé.
31:13 Et donc, exploiter
31:15 des marques-programmes
31:17 sur nos chaînes, qui apportent
31:19 beaucoup de notoriété, de puissance
31:21 et les penser aussi pour le digital,
31:23 avec une logique d'événements,
31:25 de rendez-vous récurrents,
31:27 on considère que c'est un atout phénoménal,
31:29 y compris par rapport à des grands acteurs internationaux.
31:31 La deuxième chose, c'est que les exploiter
31:33 en linéaire et en digital,
31:35 ça veut dire mieux les financer,
31:37 mieux financer nos contenus,
31:39 et rester durablement une offre
31:41 premium, ultra qualitative
31:43 pour les Français, gratuitement.
31:45 Et donc, c'est là où c'est clé. Néanmoins,
31:47 on a quand même des exclusivités
31:49 de plusieurs ordres.
31:51 La première, c'est sur nos
31:53 grandes marques. Notre-Dame,
31:55 on a lancé cette semaine une série
31:57 documentaire dont on est très fiers,
31:59 qui s'appelle Notre-Dame.
32:01 C'est 6 fois 26 minutes.
32:03 Et en fait, c'est Michel Hizard,
32:05 le grand reporter à la rédaction
32:07 de TF1,
32:09 qui a suivi pendant 5 ans,
32:11 de l'incendie jusqu'à
32:13 bientôt la réouverture,
32:15 de l'intérieur, ce
32:17 chantier incroyable,
32:19 et ça permet de raconter l'histoire de Notre-Dame
32:21 de manière très originale. Il y a aussi,
32:23 sur nos grandes marques programmes, par exemple The Voice,
32:25 qu'on va lancer
32:27 bientôt, la nouvelle saison,
32:29 on a un programme qui s'appelle The Voice Comeback,
32:31 qui est un concours
32:33 exclusif sur TF1+,
32:35 avec comme coach Camille Lelouch,
32:37 on va récupérer 8 candidats,
32:39 et dont un va être sélectionné
32:41 pour arriver directement en
32:43 demi-finale. - Donc des programmes originaux.
32:45 - Exactement, sur le cinéma. - Et puis Poker Face,
32:47 dont on parlait juste avant de commencer,
32:49 qui est une série qu'on ne voit que sur
32:51 la plateforme, qui est géniale.
32:53 - Exactement, merci.
32:55 - Et il y a autre chose incroyable, qui a été lancée
32:57 hier, qui est le ticket
32:59 Gold d'or de TF1+.
33:01 Alors, si vous pouvez
33:03 vous connecter, et si vous jouez,
33:05 vous gagnez une journée
33:07 lors de la finale de la Star Academy,
33:09 où vous allez assister aux répétitions,
33:11 alors ça, ça n'arrive jamais d'assister
33:13 aux répétitions, de rencontrer
33:15 les chanteurs, enfin les académiciens,
33:17 il ne reste que deux,
33:19 les académiciens et les chanteurs.
33:21 Et ça, pour moi,
33:23 c'est très nouveau, parce que ça,
33:25 il y a un côté club, en fait. - Exactement.
33:27 - Comme si j'avais un avantage en appartenant
33:29 à un club qui m'offre
33:31 des avantages de marques connues de la chaîne.
33:33 - Vous faites mon job à ma place,
33:35 merci ! - C'est vrai, j'ai vu ça.
33:37 - C'est quelque chose auquel on tient beaucoup.
33:39 - Non, je suis fan de télé.
33:41 - Merci, parce qu'en fait, c'est quelque chose
33:43 auquel on tient beaucoup, dans le sens
33:45 où, en fait, on travaille
33:47 pour les Français, et on a un acteur
33:49 français, proche, local,
33:51 et donc nos contenus sont pensés
33:53 vraiment pour les Français,
33:55 et justement, on veut incarner
33:57 dans tout ce qu'on fait, cette proximité,
33:59 et notamment avec le digital. - Et qui est une interactivité
34:01 qui est... - Voilà, la merveille du digital,
34:03 c'est qu'on a une relation directe avec
34:05 nos utilisateurs, que ce soit sur les réseaux
34:07 sociaux ou la plateforme, et donc
34:09 l'idée, c'est d'animer
34:11 la communauté de nos
34:13 utilisateurs, avec ce genre
34:15 d'événements qu'on ne peut pas s'acheter,
34:17 qui sont extraordinaires, et qui
34:19 rencontrent beaucoup de succès, et on a plein
34:21 d'autres idées. - C'est comme la montée des marches à Cannes,
34:23 ça ne s'achète pas. - C'est vous la vraie patronne de TF1 ?
34:25 - Non, non, c'est vraiment
34:27 un travail d'équipe. - Oui, mais
34:29 vous êtes partie prenante
34:31 dans le choix des programmes, aujourd'hui aussi,
34:33 c'est-à-dire que
34:35 les décisions qui sont prises
34:37 sont en concertation
34:39 avec vous, par rapport à ce qui va être
34:41 diffusé, justement, sur cette plateforme.
34:43 - Ce qui est vraiment super, chez TF1,
34:45 c'est qu'il y a une très grande... - Ça vous a intervenu ?
34:47 - Comment dire ? Il y a un très grand
34:49 alignement, et une très grande
34:51 capacité de travailler ensemble,
34:53 et avec les équipes d'Ara Aprikian,
34:55 Xavier Gandon, Philippe Bailly,
34:57 Fabrice Bailly,
34:59 on travaille vraiment main dans la main.
35:01 - Bon, ça, ça veut dire que ça passe par moi, quand même.
35:03 - Non, non, non, mais oui,
35:05 on travaille ensemble.
35:07 Là, le lancement de TF1+,
35:09 - Donc, maintenant, un programme doit être
35:11 pouvoir être possible sur TF1+,
35:13 même si
35:15 sur le niaire, ça serait intéressant,
35:17 s'il n'y a pas d'intérêt pour TF1+,
35:19 on n'ira pas ?
35:21 - Ça, c'est vraiment une logique qui existait
35:23 même avant, et qu'on a, en effet,
35:25 accentué. - Très bien. Donc, TF1+
35:27 est sur toutes les boxes ?
35:29 - Alors, c'est sur...
35:31 - Moi, j'ai toujours MyTF1, moi, je suis free.
35:33 - Voilà, alors, au jour où
35:35 on se parle, on est présents sur les
35:37 boxes orange, les boxes bouygues,
35:39 les boxes pop de free,
35:41 et le reste arrive d'ici quelques petits jours,
35:43 début février, et on arrive chez SFR fin mars.
35:45 - Et MyFreeBox, Marthé ?
35:47 - Ah oui, et il faudra faire quelque chose,
35:49 ou ça va s'installer automatiquement ?
35:51 - Non, il n'y a rien à faire, et ce qui est très
35:53 important dans
35:55 tous les échanges et les partenariats
35:57 qu'on a mis en place avec nos partenaires
35:59 historiques, que sont les opérateurs télécom, mais aussi
36:01 les téléconnectés en direct, c'est le fait
36:03 que TF1+, notre application, est présente
36:05 sur les écrans d'accueil
36:07 de toutes les télés. Donc, vous allumez
36:09 la télé, et TF1+ est là.
36:11 Et c'est très important, parce que
36:13 on ne peut pas être une destination
36:15 quotidienne, et avoir beaucoup
36:17 d'ambition en termes de...
36:19 d'engagement des utilisateurs, si
36:21 on n'est pas hyper simple
36:23 à trouver, hyper simple à utiliser,
36:25 et puis bien sûr, avec des super contenus.
36:27 - Et Valérie, vous pourrez aller voir, quand vous aurez
36:29 vraiment une vraie FreeBox,
36:31 il y a une chose qui va
36:33 changer aussi sur la façon dont on regarde
36:35 la télé, c'est qu'il y a des mini-flashs
36:37 d'infos, exclusifs
36:39 à TF1+,
36:41 et qui sont faits en fonction de vos goûts
36:43 et de ce que vous aimez regarder en info.
36:45 - Alors, on a lancé en effet...
36:47 - C'est top chrono ça, mais on n'a plus vraiment le temps.
36:49 - Allez-y, allez-y. - On a deux choses,
36:51 on a un format exclusif d'info
36:53 qui s'appelle Top Info, qu'on a pensé
36:55 pour le
36:57 digital, donc c'est chaque jour, 5
36:59 actualités incontournables, qui sont traitées chacune
37:01 dans un format d'environ 5 minutes,
37:03 on présente les faits, on les décrypte,
37:05 et on propose des solutions, ce qui est notre patte.
37:07 Et Top Chrono dont vous parliez,
37:09 c'est une fonctionnalité que j'aime beaucoup,
37:11 c'est le fait de
37:13 proposer des résumés sur mesure,
37:15 en temps réel, après des matchs de foot
37:17 ou de rugby,
37:19 donc on va revenir en force pour l'euro,
37:21 et puis on réfléchit
37:23 à comment proposer cette fonctionnalité sur d'autres
37:25 contenus. - Très bien,
37:27 merci à vous, merci d'avoir été
37:29 avec nous, Claire Bazigny, directrice générale
37:31 adjointe du groupe TF1.
37:33 Merci à vous, dans un instant,
37:35 les débats sur l'actualité, à tout de suite.
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37:39 - Sud Radio - Parlons vrai
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