- 23/01/2024
Mettez vous d'accord avec Christine Bouillot, Jacky Isabello , Thomas Elexhauser, Frédéric Fougerat
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-01-23##
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 L'actualité commentée aujourd'hui par Jacqui Isabello, communicant, fondateur du cabinet
00:13 "Parlez-moi d'impact". Frédéric Fougera, bonjour, président de Tencan Paris, c'est
00:18 une agence de communication, vous êtes également le fondateur de l'agence Cogiteur et vous
00:23 avez publié "La com' est un métier" aux éditions Bréal, Studi, Rama, vous êtes
00:27 tous les deux communiquants, ça tombe bien, on va pouvoir communiquer et parler com'.
00:33 Christine Bouillot est avec nous, bonjour Christine, journaliste à Sud Radio, correspondante
00:38 à Toulouse, avec vous on va parler évidemment, tout le monde, des agriculteurs et vous allez
00:44 nous raconter un petit peu aussi l'origine de ce mouvement qui est vraiment parti tout
00:50 à côté de Toulouse par ces jeunes agriculteurs. Et Thomas Alexander, secrétaire général
00:56 des centristes et conseiller départemental de l'Eure, bonjour Thomas, merci d'être
01:01 avec nous, personne n'a rien vu, donc ne dites rien, voilà. Colère des agriculteurs,
01:08 les blocages se multiplient à un accident mortel ce matin, les franchises médicales
01:12 vont doubler d'ici fin mars et puis l'IVG dans la constitution, beaucoup de débats,
01:18 Gérard Larcher lui s'y oppose, ce matin c'était très compliqué pour M. Bellamy
01:25 de répondre aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur le sujet, on en parlera avec vous
01:30 dans un instant. On commence avec vos coups de gueule, Jackie, c'est un coup de coeur
01:35 pour un livre ? Oui absolument, alors que va s'ouvrir le procès des, je ne sais pas
01:42 comment on doit les appeler, les associés du terroriste d'Arnaud Beltrame, le colonel
01:47 qui a été assassiné à Tremes, moi je vais vous parler d'un livre qui a été écrit
01:50 par un autre colonel, enfin des associés de l'assassin du colonel Beltrame, je parlais
01:56 d'un bouquin d'un autre colonel qu'on voit assez souvent sur les plateaux de télé et
02:01 qui est un vrai soldat qui a écrit tout un tas de bouquins, et là c'est le premier
02:05 à écrire un livre sur la formation des Saint-Syriens, et c'est un livre extrêmement intéressant
02:10 parce que d'une part l'ensemble de sa classe d'âge est au pouvoir aujourd'hui puisque
02:14 le patron, le chef d'état-major des armées Thierry Burka est issu de sa promotion, et
02:20 il dit voilà on a été les derniers à apprendre à faire la guerre contre les Russes, et ensuite
02:25 avec la professionnalisation des armées, eh bien on est devenu une armée de projection
02:29 et une armée beaucoup plus restreinte, donc il analyse tout ça et puis il a un regard
02:33 comme il l'a fait dans tout un tas d'autres livres puisqu'il a écrit un livre phénoménal
02:37 sur la place de la France et de l'armée française au Rwanda, il essaye d'expliquer
02:43 un peu la Grande Muette, comment ça se passe et comment elle devrait essayer de réformer
02:48 ce point qui de son point de vue doit être remis en cause, et vraiment c'est très intéressant
02:54 je vous le recommande.
02:55 Ça s'appelle Saint-Syriens à l'école de la Grande Muette et c'est publié chez Flammarion.
03:00 Très bien, Christine vous vouliez vous parler d'Amélie Oudéa Castera décidément, on
03:08 n'en finit pas.
03:09 Oui on se demande bien comment ça va s'arrêter ce feuilletonnage depuis sa nomination au
03:17 ministère de l'éducation nationale, rappelons qu'Amélie Oudéa Castera est aussi ministre
03:21 des sports, ministre des Jeux olympiques et paralympiques et que chaque jour on a effectivement
03:27 son lot d'affaires ou en tous les cas de nouveautés dans son parcours.
03:33 Alors on va revenir au sujet du sport puisqu'il y a une commission d'enquête qui avait
03:38 été menée au moment où elle n'était pas du tout aux manettes du ministère de
03:41 l'éducation nationale pour faire la lumière sur les manquements dans les fédérations
03:46 sportives concernant les violences sexistes et sexuelles et ce rapport, sans surprise,
03:53 pointe des défaillances.
03:54 Alors moi je vais faire juste une aparté, c'est un rapport qui n'est pas nouveau,
03:59 dans le sens où d'ores et déjà il y avait eu des conclusions qui avaient été apportées
04:05 par d'autres enquêtes internes pour dire que dans les fédérations sportives, sans
04:09 surprise comme dans le reste de la société, il y avait des dérives de pression psychologique,
04:16 d'agressions sexuelles, sexistes, etc.
04:18 Et tout ça n'est pas vraiment neuf.
04:22 Donc beaucoup avaient ironisé en disant à quoi sert cette commission d'enquête à
04:25 l'époque et aujourd'hui on tire à bout les rouges sur la ministre de l'éducation
04:29 nationale et des sports, notamment sur la question de son salaire lorsqu'elle était
04:33 à la tête de la fédération française de tennis.
04:35 Je pense qu'on s'écarte du sujet quand on parle de ça parce que le vrai fond du
04:40 problème c'est l'économie du sport aujourd'hui et je vais faire court parce que je sais qu'on
04:45 a des gros dossiers derrière à gérer.
04:46 C'est bien joli tous ces rapports et ces commissions mais quelles sont les mises en
04:51 pratique aujourd'hui dans les fédérations et surtout dans les clubs sportifs qui, je
04:56 le rappelle, fonctionnent à 95% avec des bénévoles et donc avec le bon vouloir des
05:01 gens.
05:02 Donc ok pour faire le ménage dans le milieu sportif mais par pitié donner des moyens
05:06 vrais et entiers aux mouvements sportifs pour faire les choses comme ils se doivent.
05:11 Voilà.
05:12 Mais elle a visiblement taclé ce rapport non ?
05:17 Alors il y a elle absolument Valérie, il y a elle, en tous les cas son ministère parce
05:21 qu'aujourd'hui je pense que dès qu'elle ouvre la bouche ça va être compliqué pour
05:24 elle de ne pas avoir un effet boomerang en termes de communication.
05:29 Mais d'autres acteurs du mouvement sportif ou qui l'ont été, l'ancienne ministre
05:35 des sports Marie-Georges Buffet, d'autres parlementaires qui avaient lancé "Balance
05:40 ton sport", c'était une espèce de plateforme dans laquelle les athlètes pouvaient effectivement
05:45 venir signaler.
05:46 Je le dis, je le répète, c'est joli, c'est bien, la libération de la parole, mais quelles
05:53 mises en pratique derrière ?
05:54 Mais concrètement, des choses concrètes oui.
05:56 Jackie vous avez suivi cette affaire ?
05:58 J'ai pas trop suivi mais par contre, vous savez que je suis assez libéral, je suis
06:03 assez choqué par ce niveau de rémunération déjà parce que dans certaines grosses industries
06:08 qui sont détenues par l'état, les salaires des patrons ne sont pas à ce niveau là,
06:11 c'est quand même assez dingue.
06:12 Et puis je crois me souvenir d'une opération dont j'ai assuré la communication que vous
06:17 avez largement relayée parce que vous êtes la radio du sport.
06:21 La chambre de commerce et l'INSEP se sont associées pour binommer, pardon du terme
06:25 qui est pas très joli, des athlètes de haut niveau qui vont participer au JO avec des
06:28 entrepreneurs qui essaient de voir les valeurs du sport s'instiller dans leur entreprise.
06:34 Et une des raisons de cette opération, c'est parce que la pauvreté dans le sport de haut
06:39 niveau est un vrai sujet.
06:40 C'est-à-dire que vous avez des championnes de taekwondo, Christine, Diane Balleur, tout
06:46 un tas de gens qui aujourd'hui ont pas un rond pour pouvoir devenir des athlètes de
06:50 premier plan.
06:51 Et de voir que certaines fédérations qui touchent des subsides publics affichent des
06:55 niveaux de salaire à ce niveau là, honnêtement, même pour un libéral, je suis complètement
07:00 choqué.
07:01 - C'est le cas du sportif français qui a brillé ce week-end dans le ski alpin, qui
07:08 du coup par ses exploits cette année eut de belles ressources, mais qui l'année dernière
07:13 n'avait absolument eu aucun subside de son travail.
07:17 - Juste pour compléter, je suis d'accord, je suis extrêmement choqué du montant de
07:23 salaire qui a été annoncé pour un poste de directeur général d'une fédération sportive
07:28 qui malgré tout a un soutien des forces publiques au point de vue local et certainement au point
07:33 de vue national.
07:34 Et c'est vrai que j'étais vraiment choqué d'apprendre qu'on pouvait gagner 500 000 euros
07:38 par an en dirigeant une fédération quand bon nombre de patrons français qui dirigent
07:43 des entreprises de plusieurs centaines de millions d'euros ne se versent pas ça.
07:46 - Combien de temps il nous reste ? Non juste, puis après on va passer à Thomas et Frédéric.
07:53 Ce matin j'ai lu dans le Parisien que le gouvernement a décidé de régulariser, de prolonger les
08:01 autorisations de travail des médecins à diplôme étranger qui étaient menacés de perdre
08:05 leur poste après avoir échoué à un concours sélectif pour leur permettre de rester.
08:10 Donc ça veut dire que ces médecins étrangers qui font le boulot aujourd'hui, qui ont passé
08:17 des concours pour avoir des équivalences, ne les ont pas eus donc ça veut dire qu'ils
08:21 n'ont peut-être pas le niveau, ils vont rester si j'ai bien compris ce que ça veut
08:25 dire.
08:26 C'est pour sécuriser la situation de ces médecins devenus indispensables à notre santé, a
08:31 déclaré la ministre Catherine Vautrin.
08:33 Je ne trouve pas ça ahurissant, c'est un peu comme pour les profs qu'on recrute à
08:37 6/20 de CAPES parce qu'on n'a pas de prof, c'est dément.
08:42 Vous allez à côté dans notre grand hôpital de Georges Pompidou, vous y allez le dimanche
08:47 et pour qui a des enfants, vous passez un peu votre vie aux urgences, vous n'avez que
08:52 des médecins étrangers.
08:53 Vous avez raison, il faudrait sans doute regarder ça de plus près, mais s'ils avaient déjà
08:58 dû tuer quelqu'un, on le saurait quand même.
09:00 Parce qu'ils font quand même le boulot.
09:02 Ça veut dire qu'il y a des règles, des lois et qu'encore une fois, ça arrange.
09:06 Il se trouve que j'en ai parlé avec certains et ils me disent que c'est vrai que pour
09:12 utiliser une analogie qui est sans doute un peu différente, mais quelqu'un qui va apprendre
09:16 à conduire à Paris et qui demain repasserait son permis par exemple dans le désert, il
09:21 y aurait peut-être quelques différences.
09:24 Donc cette analogie est mauvaise, mais sur certains corpus qui n'ont pas été les leurs,
09:33 parfois lorsqu'ils passent l'examen, effectivement, ils peuvent échouer.
09:36 Mais par contre, sur les compétences de base qui ont été évaluées, ils les ont et pour
09:42 certains, ils les ont depuis de très longues années.
09:44 Si vous disiez qu'on peut conduire sans permis de conduire, c'est-à-dire qu'on sait conduire
09:46 mais on met le code, on va échouer.
09:48 Mais ce n'est pas comme ça que ça se passe.
09:49 Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
09:50 C'est-à-dire qu'ils ont un niveau minimum de compétence pour pouvoir exercer et puis
09:53 après ils doivent repasser certaines qualifications pour pouvoir être totalement titularisés.
09:57 On pourra réagir.
10:00 2000 médecins sans papier, effectivement, c'est ce que disait un urgenticier.
10:04 Ils font tourner la boutique et non, ils ne sont pas doublés avec des titulaires.
10:07 Ils sont parfois tout seuls quand vous les êtes, quand vous allez les voir, quand vous
10:11 allez aux urgences et autres.
10:12 A tout de suite sur Sud Radio.
10:13 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
10:20 Avec aujourd'hui Christine Bouillot, journaliste à Sud Radio, correspondante à Toulouse.
10:24 Jacqui Isabello, communicant, fondateur du cabinet Parlez-moi d'Impact.
10:28 Thomas-Alex Hausser, secrétaire général des centristes et conseiller départemental
10:32 de l'heure.
10:33 Et Frédéric Fougera, président de Tencan Paris, une agence de communication et cofondateur
10:38 de l'agence Cogiteur.
10:39 Vous avez également publié La com' est un métier aux éditions.
10:42 Study Rama, on va évidemment parler de la colère des agriculteurs avec des blocages
10:47 qui se multiplient avec cet accident tragique ce matin.
10:50 Un accident mortel, une agriculturiste a été tuée après qu'un automobiliste a forcé
10:56 un barrage.
10:57 Son mari et sa fille sont dans un état grave.
10:59 Les franchises médicales vont doubler d'ici fin mars et puis l'IVG dans la Constitution.
11:04 Gérard Larcher s'y oppose.
11:06 On continue notre tour de table.
11:08 Frédéric Fougera voulait revenir sur l'interview de Sandrine Rousseau hier chez Jean-Jacques
11:13 Bourdin.
11:14 Je vous propose d'écouter cet extrait, un extrait qui fait beaucoup réagir.
11:20 Il n'y a pas de baisse de la natalité.
11:22 Si, si, depuis l'après-guerre, il y a une baisse de la natalité en France.
11:26 Depuis l'après-guerre, il y a une baisse de la natalité, mais il n'y a pas une baisse
11:28 de la natalité depuis l'après-guerre sur la planète.
11:30 On est neuf milliards, on est près de neuf milliards d'humains sur terre.
11:33 Les pics de prévision démographique disent qu'on pourrait atteindre les douze milliards.
11:38 Si on est honnête, la baisse de la natalité, ça fait partie des variables qui, je vais
11:45 vous dire, et ça va être choquant, mais sont rassurantes en réalité.
11:48 Ça vous rassure ? La baisse de la natalité en France vous rassure ?
11:53 Mais pas en France, dans le monde entier.
11:55 Bon, et après, il y avait un autre extrait où elle expliquait que la baisse de la natalité
12:01 était quelque chose de très positif.
12:03 Frédéric Fougera, qu'est-ce qui vous a fait réagir ?
12:07 Là, il y a un blanc parce que ça me laisse sans voix, en fait.
12:10 Ce qui me laisse sans voix, ce n'est pas le fait qu'elle ait dit chez Jean-Jacques
12:14 Bourdin que la baisse de la natalité était rassurante, parce qu'elle avait dit le contraire
12:19 une semaine avant, elle avait tweeté le contraire en expliquant que c'était d'ailleurs la
12:22 faute du gouvernement, une opportunité de plus pour critiquer même si on n'a rien
12:26 à dire.
12:27 Non, en fait, ce qui manque dans votre extrait, c'est qu'elle a répété à plusieurs reprises
12:31 qu'elle était économiste.
12:33 Oui, oui.
12:34 Moi, je trouve ça très intéressant, mais j'aimerais qu'elle nous fasse profiter de
12:37 sa science parce que jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais vu grand-chose venir d'elle
12:41 qui pouvait nous faire progresser dans ce domaine.
12:43 Donc voilà, ce n'est ni un coup de gueule, ni un coup de cœur, c'est un coup de je ne
12:45 sais pas quoi.
12:46 Sandrine Rousseau est économiste, ça serait intéressant qu'elle nous en fasse profiter.
12:50 Surtout, ce que disait Éric Revelle hier, c'est lui poser la question de savoir si
12:55 elle était favorable à la retraite par capitalisation, du coup, parce que...
12:58 Exactement, c'est la question à poser.
13:00 Éric, qui est donc docteur en économie, lui a donné un cours d'économie, mais aussi
13:05 elle est prof d'économie, effectivement.
13:07 Mais Hercilia Soudé est prof de français aussi, je ne sais pas si vous suivez ses tweets,
13:12 ça peut arriver de faire des fautes, mais elle en fait quand même pas mal.
13:15 Mais c'est vrai que oui, en tant qu'économiste, c'est un peu comme les médecins sans diplôme,
13:19 on a des...
13:20 C'est la question à poser, et d'ailleurs, c'est la question que tous les spécialistes
13:23 des retraites ont posée pendant la réforme en disant "le sujet le plus important, c'est
13:28 de s'interroger sur la baisse de la natalité".
13:29 Alors après, on peut être pour ou contre, et puis on voit bien chez Sandrine Rousseau
13:34 ces relents qu'il y a dans l'écologisme de malthusianisme qui existe depuis extrêmement
13:38 longtemps, c'est-à-dire de contrôle de la démographie, c'est de leur dire "vous
13:43 êtes pour la retraite à 60 ans, qui repose sur le principe de répartition, et vous ne
13:48 voyez pas de problème dans la baisse de la natalité".
13:50 Alors ça, dans la copie du bac, c'est deux et demi, c'est-à-dire qu'on revient l'année
13:54 prochaine normalement.
13:55 - Mais elle ne voyait pas de problème hier, elle en voyait la semaine dernière, donc en
13:58 fait sa réponse sur les retraites varierait d'une journée à l'autre suivant la personne
14:01 qui l'interview et l'humeur du jour.
14:03 - Christine, vous l'avez regardé ?
14:05 - Oui, pardonnez-moi, j'ai entendu, mais j'étais aussi, pardonnez-moi, en même temps, en train
14:10 de regarder.
14:11 - Sur les agriculteurs ?
14:12 - Oui, et sur la déclaration du procureur de foie à l'instant sur ce qui s'est passé
14:15 ce matin.
14:16 - On va en parler, juste une réaction d'un auditeur qui nous dit "Oudéa Kassera, arrêtez
14:20 la chasse à la femme, sa rémunération, prenez en compte que la fédération de tennis
14:25 est la plus riche de toutes les fédérations et que dire des rémunérations des footballeurs
14:30 ou des joueurs de tennis dans ce cas-là aussi, si on va dans ce sens-là ?
14:33 - Oui, c'est une économie.
14:37 Ce n'est pas tellement la rémunération, c'est une négociation.
14:40 Ce n'est pas ça que moi j'ai soulevé tout à l'heure, c'est ce rapport et cette commission
14:46 d'enquête qui a été très longue.
14:47 Je ne sais pas si vous avez eu le temps de suivre, moi je m'y suis intéressée un peu
14:50 sur les différentes fédérations qui ont été, mais je le redis et je le répète,
14:54 on peut laver plus blanc que blanc partout et tout le temps.
14:57 C'est quel moyen on y met derrière ? Cette commission rend son rapport, voilà, ça entache
15:02 parce qu'on a parlé de le salaire de la ministre et elle en a parlé, vous pouvez
15:07 la retrouver, elle-même, elle a expliqué les raisons.
15:09 Le sujet n'est pas là, le sujet c'est une fois qu'on a mis ce rapport sur la table,
15:13 comme beaucoup de rapports, je le rappelle, qu'est-ce qu'on fait ? Voilà, on est année
15:17 olympique, bon aujourd'hui il y a une question qui va se poser, c'est est-ce que c'est tenable
15:22 pour la ministre de l'éducation nationale d'être à ce point sous le feu des critiques
15:26 depuis qu'elle est en poste ? Ça appartient à Gabriel Attal, au président de la République,
15:30 de décider oui ou non, mais toujours est-il que pour le sport français, ce rapport, ok,
15:35 très bien il existe, mais qu'est-ce qu'on en fait ? Voilà, tout simplement.
15:38 On va commencer à parler des agriculteurs avec vous Thomas, mais peut-être, ça concerne
15:45 vraiment le dossier, le fond du dossier, votre coup de gueule.
15:48 Christine nous disait qu'elle était en train de regarder les déclarations du procureur
15:53 suite à l'accident, enfin l'accident, c'est un accident, est-ce qu'on peut qualifier ?
15:58 C'est un accident ou c'est quelqu'un qui a forcé volontairement le barrage ?
16:02 Je vais vous lire, parce qu'on vient de recevoir le communiqué du procureur de la République
16:06 de Foix, et qui justement dit "il est pas nécessaire de mettre un terme à la diffusion
16:10 et la propagation de rumeurs concernant les circonstances du drame", qui s'est produit
16:14 ce matin à 5h30 sur ce lieu de barrage, donc au niveau du péage de Pamier, c'est la
16:20 National 20 qui va en direction de Landor, donc "en l'état actuel des premiers éléments
16:23 de l'enquête est sous réserve de confirmation, mais on peut, et dit-il, indiquer qu'un véhicule
16:28 automobile arrivant de Toulouse qui allait vers Landor avec à son bord un couple et une
16:32 de leurs amies, toutes trois de nationalité étrangère", mais ça ne veut rien dire
16:37 pour l'instant, "ils ont emprunté cette National 20 malgré le dispositif mis en place
16:41 pour interdire l'accès, en circulant sur cette double voie, leur véhicule a percuté
16:46 en pleine nuit, sans éclairage public, à proximité un mur de batte de paille érigé
16:51 sur la hauteur jusqu'au pont, et alors que ce mur de paille était lui aussi recouvert
16:55 d'une grande bâche noire", à 5h30 il fait nuit noire, "or était installé derrière
17:00 ce mur de paille un grand barnum où des manifestants se restauraient.
17:03 Le véhicule a alors percuté trois personnes avant de finir sa course contre la remorque
17:07 d'un tracteur, ainsi dit le procureur et au regard de tous les premiers éléments
17:11 de l'enquête qui débutent, les faits en cause ne paraissent pas revertir un caractère
17:15 intentionnel, donc soyons prudents des passions par rapport à ce qui s'est passé qui est
17:21 un drame absolu, c'est certain", cette jeune femme Alexandra qui était mère de
17:24 famille, "évidemment tout le monde peut nous penser à elle et à sa famille, mais
17:29 pas de surenchère".
17:30 - Les agriculteurs ont levé le barrage à Pavier ?
17:35 - Oui, ils ont levé le barrage, oui l'émotion est immense évidemment, c'est une toute
17:39 petite communauté les agriculteurs arriégeois, c'est vraiment un petit univers.
17:45 - Oui parce que certains demandent pourquoi il n'y avait pas de force de l'ordre sur
17:48 place ou d'encadrement en tout cas de ce barrage ?
17:52 - Il y a sur tous les barrages, pour tout ce que j'ai fait depuis une semaine, il y
17:57 a des forces de sécurité et des forces de police.
17:59 Sur le barrage de l'A64 au niveau de Carbone, c'est une autre autoroute compte tenu de
18:06 l'incendie du mur de Paille qui là a été intentionnel dimanche à lundi, là ce sont
18:11 les agriculteurs eux-mêmes qui ont mis en place un système de sécurité supplémentaire
18:16 pour éviter toute intrusion.
18:18 Mais ce qui s'est passé cette nuit, on attend de voir, mais il n'y a pas pour l'instant
18:22 d'aspiration de la part d'un automobiliste.
18:26 Je vais vous raconter, hier soir, moi hier après-midi j'ai passé la journée à Jeunes,
18:30 Toulouse à Jeunes, en temps ordinaire c'est 1h05 d'autoroute, j'ai mis 2h40 pour rentrer,
18:37 quand vous fermez l'autoroute et que vous avez des centaines de camions de 38 tonnes
18:42 qui sont obligés de prendre comme vous des départementales, ça crée du désordre,
18:46 ça crée des retards, ça peut créer des tensions.
18:48 Mais pour ce qui s'est passé cette nuit, on va rester prudent, toujours est-il que
18:52 là, la colère, à mon avis, va avoir du mal à retomber.
18:56 Mais la question que pose Véronique, une des traits, c'est comment est-ce qu'ils
18:58 ont pu prendre cette route ?
18:59 Il suffit de contourner, vous savez si vous avez quelques plots et que la voiture passe
19:06 en travers des indications, vous avez une voie qui est coupée mais pas l'autre, et
19:11 vous pouvez passer d'un côté sans pouvoir circuler.
19:13 Voilà, je ne dis pas que c'est facile, mais c'est possible.
19:17 Ça peut s'expliquer.
19:18 Ça peut s'expliquer, évidemment, dans la fatigue, dans la nuit noire, et ça peut
19:27 s'expliquer.
19:28 Après, est-ce qu'ils ont pensé où il y a eu une perte de contrôle ou des choses
19:33 comme ça ? Tout ça, ça reste à déterminer.
19:35 Mais le caractère intentionnel, le parquet aujourd'hui est à 7h00, souligne et précise
19:40 également que le conducteur n'était pas en état d'alcoolémie, tous les contrôles
19:43 sont négatifs.
19:44 On se retrouve dans un instant et on va parler du fond politique de ce mouvement de colère
19:52 des agriculteurs, des prises de position aujourd'hui du gouvernement qui tente d'apaiser les choses.
20:01 Quelle solution ? A tout de suite.
20:02 Sud Radio, le 10h30, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
20:09 Et on est ensemble jusqu'à midi, évidemment l'actualité c'est le mouvement de colère
20:15 des agriculteurs.
20:16 Et Thomas Elhexazer, vous, votre coup de gueule concerne effectivement ce dossier en particulier,
20:24 les liens avec Bruxelles.
20:25 Oui, je me suis déjà exprimé sur Sud Radio à de nombreuses reprises en coup de gueule
20:30 pour soutenir l'agriculture.
20:32 Là, les bras m'ont tombé, on a un double langage, on a une situation explosive.
20:37 Ça fait des mois que ça dure.
20:40 Pascal Canfin, qui est un des leaders du groupe Renaissance au Parlement européen, a soutenu
20:46 la loi Restauration de la Nature qui prévoyait d'engager un gel des surfaces agricoles de
20:53 10%, c'est-à-dire de réduire la capacité de production de nos agriculteurs.
20:59 Et en même temps, on assiste à une explosion des normes.
21:02 On envoie les préfets se courir, écouter les agriculteurs, mais en même temps, les
21:07 députés du groupe Renaissance ont soutenu les accords de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande
21:12 au moment où on veut réduire les surfaces de production de nos agriculteurs, augmenter
21:17 les normes.
21:18 Les agriculteurs sont à bout de nerfs et ça fait des années que ça dure.
21:23 Et on a Jordan Bardella qui fait le JTTF1 en disant qu'il va les aider, mais qu'a-t-il
21:27 fait Jordan Bardella à Bruxelles pendant 5 ans ?
21:29 Et donc ce que je ne supporte plus c'est ce double langage, c'est ce poids que l'on
21:33 met sur les agriculteurs.
21:34 On parle beaucoup de la France, du luxe, de LVMH, mais quelle fierté tirons-nous de la
21:40 production agricole ? Nous devrions être extrêmement fiers et avoir une grande cause
21:44 nationale pour essayer de soutenir ce chantier de l'excellence, ces agriculteurs qui se
21:49 battent pour notre souveraineté alimentaire.
21:51 Et bien au contraire, au-delà de ça, on a un double langage, on subit le lobby écolo
21:56 à Bruxelles et on fait peser sur les agriculteurs une chape de plomb énorme.
22:00 Donc coup de gueule ce matin.
22:02 Mais peut-être que Jordan Bardella veut justement contrer cette domination des agriculteurs,
22:10 des écolos.
22:11 Là, le libre-échange, je ne pense pas qu'il s'y soit.
22:13 Ça fait 5 ans que Jordan Bardella est à Bruxelles, moi je ne connais pas de position
22:18 ou de texte de loi qu'il a porté à Bruxelles.
22:21 Ils ont quand même été la première force française au Parlement européen élue en
22:25 2019.
22:26 J'espère que ça ne sera pas le cas, mais on s'y dirige pour le mois de juin.
22:30 Qu'ont-ils fait ? Quel est leur bilan ? Ils sont inexistants.
22:33 Ils se servent de Bruxelles uniquement pour remplir les caisses à la fin du mois, payer
22:37 les salariés, les collaborateurs, en user davantage et en abuser beaucoup.
22:41 Et voilà ce que le Parlement européen sert au Front National aujourd'hui.
22:45 Mais quels combats ont-ils menés ?
22:46 - Christine ? - Oui, je rejoins par rapport à ça.
22:50 Ce qu'on voit sur le terrain et ce qu'on voit sur les réseaux sociaux, à leur corps
22:55 défendant aussi, parce qu'ils sont un peu...
22:58 S'il y a de la politique derrière ce qui se passe au niveau de la mobilisation agricole,
23:03 il y a d'abord surtout de la détresse.
23:05 C'est en tous les cas le boulevard dans lequel tentent de s'engouffrer les oppositions pour
23:15 récupérer cette colère agricole.
23:17 De ce que j'ai vu, parce que ça fait une semaine déjà qu'ils sont sortis dans les
23:23 rues de Toulouse, c'était il y a pile une semaine et puis ça commençait déjà bien
23:25 avant.
23:26 Mais de mémoire, je n'ai jamais vu...
23:29 Alors moi j'ai l'impression quand même que les syndicats ont limite été débordés
23:33 par une base qui n'était pas prête à rentrer à la maison, ou s'empilent pêle-mêle des
23:38 problèmes de rémunération, des problèmes de normes, des problèmes de concurrence déloyale,
23:43 des problèmes d'accès à l'eau, de transition liée au réchauffement climatique.
23:48 Parce que chaque territoire a ce problème.
23:50 Si vous prenez un producteur dans le Tarn-et-Garonne, il va vous dire "cette année j'ai trop d'eau"
23:55 et dans les Pyrénées-Orientales ils sont toujours avec des problèmes de sécheresse
23:58 et je ne suis pas sûr que dans la Drôme les problèmes soient les mêmes, etc.
24:03 Et donc cet empilement de décisions contradictoires, 14 normes quand vous voulez vous occuper
24:10 de vouer et en même temps cette volonté de faire une agriculture saine, aujourd'hui
24:15 je pense que les agriculteurs se sentent globalement tous très seuls.
24:19 La question qu'on peut se poser, en tous les cas l'accarage qu'on peut apporter,
24:22 c'est que le mouvement il part du Sud-Ouest, mais il va faire tâche d'huile.
24:28 Le Sud-Ouest, particularité, notamment l'Occitanie, c'est un territoire où l'agriculture est
24:33 essentiellement, enfin une très forte proportion d'agriculture biologique, mais ce sont aussi
24:37 des territoires avec beaucoup d'élevages, de petits élevages.
24:41 Et donc on a le sentiment aujourd'hui d'être loin des décisions de Paris et encore plus
24:45 de Bruxelles et que par conséquent les crises s'enchaînant, que ce soit la MHE, que ce
24:50 soit la crise de l'eau, que ce soit la grêle, que ce soit on va dire les problèmes de normes
24:57 par rapport au glyphosate par exemple, tous ces problèmes-là s'empilent, s'enchaînent
25:02 et aujourd'hui moi tous les agriculteurs que j'ai rencontrés vous disent quand vous
25:05 arrivez dans votre tracteur, à aucun moment vous êtes serein.
25:09 Et donc ils attendent une chose, c'est un peu de sérénité et surtout de la visibilité.
25:15 - Stabilité, stabilité.
25:16 - Stabilité et visibilité je dirais même.
25:19 C'est-à-dire le prix d'aujourd'hui ne sera pas le prix de demain.
25:22 Et donc vous ne pouvez pas travailler, personne ne peut travailler aujourd'hui.
25:25 Un avion, quand vous le fabriquez, il est vendu X et quand vous le livrez, il est toujours
25:30 au même prix.
25:31 Ce qui n'est pas le cas du litre de lait ou du morceau de viande.
25:34 - Mais il y a aussi beaucoup de com'.
25:36 Là je m'adresse peut-être aux communicants.
25:40 On voit qu'il y a une volonté d'apaisement évidemment de la part du gouvernement avec
25:46 des annonces, avec des déclarations.
25:50 Oui on a vu Bruno Le Maire, on l'a dit hier, oui les agriculteurs ont raison d'être en
25:55 colère.
25:56 Un auditeur me dit "le gouvernement à Paris soutient les agriculteurs mais à Bruxelles
26:00 leur ami Pascal Canfin promulgue les directives européennes qui détruisent l'agriculture
26:04 française".
26:05 Frédéric Fougera, c'est ce qui se passe.
26:08 - Il y a beaucoup de com'.
26:09 Valérie vous avez raison, puisqu'à partir du moment où il y a du bruit, il y a des
26:12 gens pour exploiter le bruit et donc pour essayer de faire de la communication sur ce
26:15 sujet.
26:16 La communication ça va être aussi celle du Premier ministre parce que ça va être
26:19 un peu un baptême du feu quelque part.
26:21 Une grande crise comme celle qui se prépare mais que l'on vit déjà avec les agriculteurs,
26:28 ça va être une façon pour lui de s'exposer et de voir comment il va s'exprimer, de voir
26:32 sa capacité d'écoute, sa capacité d'empathie, quelles annonces il va pouvoir faire.
26:37 Il ne va certainement pas pouvoir résoudre les problèmes du jour au lendemain, ni faire
26:39 des promesses intonables.
26:41 Donc il va y avoir une part de communication de sa part, on voit une part de communication
26:45 forte des oppositions, Christine l'a soulevé, où certains promettent tout ce qui est le
26:50 plus agréable à entendre mais pourtant ils n'ont rien fait avec des pouvoirs qui étaient
26:55 les leurs, notamment en tant que parlementaires.
26:56 Donc de la communication il va y en avoir beaucoup.
26:58 Je voulais revenir sous un autre angle du sujet qui a été très bien résumé et synthétisé
27:04 par Christine, c'est difficile d'avoir de la valeur ajoutée sur ce qu'elle a expliqué,
27:09 mais je trouve que ce sujet comme beaucoup permet de revenir sur une question qu'on ne
27:13 se pose jamais, c'est dans quelle société on veut vivre.
27:15 C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on a une actualité délicate, difficile, là c'est
27:21 la détresse d'agriculteurs, c'est quoi leur principal problème en vrai ? Il est très
27:25 simple à résumer, ils ne vivent pas bien de leur travail, c'est ça la grosse difficulté
27:31 et une des raisons c'est aussi la multiplication des normes, leur invisibilité absolue à
27:39 pouvoir exercer leur travail.
27:41 Mais dans quelle société voulons-nous vivre ? C'est ça la question que souvent on ne
27:44 se pose pas.
27:45 On est toujours d'accord, très globalement d'accord sur les constats, et puis y'a
27:49 qu'à Faucon, on a les solutions, mais en réalité on n'est jamais d'accord sur les
27:53 conséquences du y'a qu'à Faucon.
27:54 Et c'est ce débat-là que nous n'avons jamais en fait dans notre société.
27:58 On sait toujours ce que l'on voudrait, et surtout individuellement, mais qu'est-ce
28:01 que collectivement on est prêt à sacrifier ? C'est ça la question, et ça on n'en
28:06 débat jamais, donc on évoque les sujets point par point et jamais avec une vision d'ensemble.
28:11 - Et jamais globalement, d'une vision d'ensemble ?
28:13 - Non, monsieur évoque le fait que les agriculteurs veulent vivre de leur travail, mais aujourd'hui
28:22 c'est d'une complexité absolue, parce que le soutien de la PAC, la France est quand
28:27 même l'un des premiers bénéficiaires de la PAC avec l'Europe, ils vivent ça de
28:30 manière terrible, parce que c'est comme si sans la PAC ils ne peuvent pas encore moins
28:35 boucler les fins de mois.
28:36 Donc on est dans une situation extrêmement difficile, sans compter l'inflation, l'achat
28:40 des matières premières, des denrées, etc., qui sont de plus en plus difficiles.
28:43 Et aujourd'hui je trouve que l'attitude et la position du gouvernement est très
28:47 complexe, parce que ce que dit votre auditeur, et ce que je dis dans mon coup de gueule,
28:50 c'est la position de Renaissance au Parlement européen.
28:54 Renaissance c'est le parti présidentiel, qui a imposé des normes supplémentaires.
28:58 Renaissance et les alliés de gauche qu'ils ont au Parlement ont réussi à faire plier
29:03 l'industrie automobile avec ce toit électrique, qui je pense dans quelques années posera
29:08 de gros problèmes, et là veut essayer de faire plier les agriculteurs, pour que les
29:11 agriculteurs européens soient plus vertueux, que le monde est vertueux.
29:14 Mais à un moment donné on ne peut pas se battre face à ce qui se passe au Brésil,
29:18 où on abat la forêt amazonienne pour faire pousser du soja, et que l'on importe derrière
29:21 en France.
29:22 On ne peut plus.
29:23 Aujourd'hui nous sommes déficitaires sur la balance commerciale de l'agriculture.
29:26 Nous importons davantage de produits en France que nous en produisons.
29:30 Mais c'est de la folie ! On est dans un pays de fous !
29:32 - Complètement.
29:33 Oui.
29:34 On voit votre colère et vous êtes dans un département où il y a des agriculteurs
29:38 à l'intérieur.
29:39 - Et en plus quand on attaque l'agriculture, on attaque la ruralité.
29:41 Parce qu'à un moment donné quand les gens finiront d'y croire et de se battre, ce
29:45 sont des dizaines et dizaines de fermes, de villages dans lesquels il n'y aura plus de
29:49 vie.
29:50 - Absolument.
29:51 - Alors peut-être attendez, Jackie n'y a pas parlé.
29:54 - Je pense qu'on parlait tout à l'heure de communication, de toute façon c'est indispensable,
29:58 il y en a beaucoup, il y en a partout, il y en a dans la guerre.
30:00 Mais à la différence de ce qui se passe aujourd'hui dans la politique, c'est qu'il
30:05 n'y a plus de preuve de l'exécution de la mission.
30:07 Pourquoi je vous parle de la guerre ? Un exemple.
30:10 Souvenez-vous lorsque Emmanuel Macron a conduit le grand débat, peut-être que c'était
30:14 chez Christine, il a discuté à un moment avec un jeune qui était à la tête d'une
30:20 ferme de produits bio.
30:21 Et il disait "Monsieur le Président, on s'est engagé dans une démarche bio à 100%, ça
30:26 fait 18 mois que nous attendons le versement des aides pour pouvoir mettre en place la
30:32 politique que nous appelons de nos voeux".
30:35 18 mois ! Il n'a pas dû sans doute toucher les aides.
30:39 Donc ça, ça veut dire qu'on fait des annonces et derrière, personne ne suit l'exécution
30:44 de la mission.
30:45 Regardez, le général Georges Lain, quand le président Macron lui a demandé de délivrer
30:48 en 2024 la cathédrale Notre-Dame, elle a été livrée.
30:54 Deuxième point, c'est que le politique en termes de communication, il doit attacher
30:57 de l'importance aux signaux faibles.
30:59 Ça fait plusieurs mois que les organisations représentatives et que les aides culteurs
31:03 sur le terrain leur disent "on retourne les panneaux parce que la négociation autour
31:07 de la suppression des aides sur le gazole non routier est intolérable pour eux".
31:11 C'est trop difficile.
31:13 Tiens, c'est marrant, le gazoil, l'essence, c'est exactement ce qui a foutu le feu au
31:17 mouvement des Gilets jaunes.
31:18 On veut dire "bon les gars, ça vous suffit pas une fois ?"
31:21 Donc il faut qu'ils observent tout ça et ça, c'est une certaine preuve d'incompétence
31:28 contre lesquelles on ne peut pas mettre en face trop de communication.
31:31 On va y revenir dans un instant.
31:34 Le préfet, apparemment, Christine, dit que le conducteur avait conscience de forcer le
31:39 barrage vu le dispositif qui était en place.
31:42 Donc il y a un petit bémol.
31:44 Oui, mais quand il force le barrage, c'est qu'il rentre sur la double voie.
31:47 C'est plus tard qu'il n'y a pas visiblement l'intention.
31:51 Mais bon, on va voir.
31:52 C'est ce que disent les communiqués de presse.
31:55 Envoyer, je ne sais pas d'où sort effectivement la conscience, mais le véhicule a percuté
32:00 trois personnes et il dit "ne paraissent pas revêtir un caractère intentionnel".
32:04 On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
32:07 A tout de suite.
32:08 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
32:14 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
32:19 De retour et nous continuons de parler des agriculteurs avec ce terrible drame ce matin
32:24 d'une femme tuée et son mari et sa fille dans un état très très grave à l'hôpital.
32:32 On parle de la colère des agriculteurs et on vous a entendu, Thomas-Alex Hauser, puisque
32:36 vous êtes sur le terrain, vous les croisez, vous les rencontrez.
32:39 C'est Christine qui voulait réagir tout à l'heure à ce que disait Jacquie ou à ce
32:48 que disait Frédéric, je crois.
32:50 Oui, mais ce qu'on disait un peu tous, l'exercice du gouvernement aujourd'hui est extrêmement
32:57 compliqué.
32:58 Honnêtement, comme les sujets sont multiples et variés, admettons qu'on annonce une simplification
33:03 des normes, ça ne suffira pas.
33:05 On parlait du gasoil, des normes qui avaient peut-être parfois mis le feu aux poudres
33:11 effectivement au monde agricole.
33:12 Il suffisait qu'on rétablisse la question des taxation autour du GNR et puis effectivement
33:19 chacun rentrait dans ses exploitations.
33:23 Aujourd'hui, c'est vraiment un sentiment d'abandon.
33:25 C'est-à-dire qu'on est passé en 2020 d'une nation qui a eu tout d'un coup conscience
33:30 de son agriculture de proximité pour la nourrir pendant qu'on était enfermé chez nous.
33:33 Donc tout le monde était ravi d'avoir un agriculteur près de chez lui.
33:36 Moi, hier, on m'a parlé par exemple du ras-le-bol, des néo-ruraux qui s'installent,
33:41 qui n'en peuvent plus et qui viennent dire à un agriculteur qui est obligé de mettre
33:45 ses produits à certaines heures en fonction de la telle force du vent, donc il a aussi
33:50 les normes là-dessus, à qui on vient dire "c'est inadmissible ce que vous faites
33:54 et il y a une main courante, déposez à la gendarmerie".
33:57 Donc tout ça, c'est cet agribashing en permanence.
34:00 Et ce qui est assez paradoxal, je trouve, c'est qu'on oppose souvent écologistes
34:05 et agriculteurs alors que très souvent, ils disent à peu près la même chose.
34:09 C'est-à-dire qu'ils vont à peu près dans le même sens.
34:13 Quand on parle de préservation ou d'accès à l'eau, c'est un bien commun, mais en
34:17 tous les cas, c'est un bien commun que défendent les deux partis.
34:20 Donc en fait, là aujourd'hui, il y a une guerre politique qui souffre parce qu'il
34:23 y a des élections européennes, tout le monde s'en mouffre et en particulier le Rassemblement
34:27 national qui a mis la main quand même, il faut le dire, sur les territoires ruraux
34:31 pour pouvoir récupérer cet électorat du mécontentement.
34:34 On tape sur Bruxelles à boulet rouge parce que c'est assez loin, c'est assez complexe,
34:38 on n'y comprend pas grand-chose.
34:39 Mais si on regarde entre les lignes, tout n'est pas très clair non plus pour ceux
34:42 qui aujourd'hui tapent sur Bruxelles.
34:45 - Les normes, c'est assez incontestable.
34:49 Je voyais hier sur LCI un expert qui détaillait 167 pages de règlements pour élever des
34:56 poules en cage, 14 réglementations différentes pour tailler une haie.
35:00 C'est absurde.
35:02 - Mais là aussi, c'est la transposition française.
35:06 - C'est aussi ça le problème, c'est qu'on ne se limite pas aux règles européennes,
35:11 c'est qu'on rajoute des règles françaises.
35:14 Et c'est là où les agriculteurs poussent ce coup de gueule, c'est parce qu'ils sont
35:20 à bout de la tolérance.
35:21 - Mais on arrive dans des situations ubuesques et vous vouliez revenir là-dessus Frédéric
35:25 Fougeras, c'est-à-dire qu'on importe aujourd'hui aussi des produits qui eux ne sont pas soumis
35:30 aux normes qu'on nous impose.
35:32 - Vous avez raison Valérie, là on est dans l'absurdité la plus totale, personne ne peut
35:36 ni comprendre ni accepter qu'on impose à nos agriculteurs des normes qu'il faut certainement
35:40 revoir, simplifier, faciliter et en même temps permettre qu'on importe des produits
35:44 qui ne sont pas soumis à ces normes.
35:46 Mais ça me permet de rebondir sur ce que je disais tout à l'heure, la question qu'on
35:49 ne se pose pas c'est dans quelle société nous voulons vivre.
35:51 Je vais vous prendre un exemple agricole de très loin de chez nous, en Australie.
35:56 En Australie, il y a une norme qui, pour protéger les producteurs de bananes, interdit l'importation
36:04 de bananes.
36:05 Une année j'étais en Australie et la météo avait fait que toute la production de bananes
36:11 était anéantie en Australie.
36:12 Les Australiens ont accepté pendant un an de ne pas manger de bananes.
36:16 Bon, est-ce que nous nous sommes d'accord d'accepter ce type de situation parce qu'une
36:22 norme pour protéger quelqu'un finalement va nous empêcher de consommer quelque chose
36:26 qu'on a envie de consommer.
36:27 C'est dans quelle société nous voulons vivre et il faudrait aligner la cohérence, mais
36:31 sur tous les sujets, à commencer par nous les consommateurs aussi.
36:34 Parce qu'on est directement responsable quelque part, pas forcément de la complexité de
36:38 ces normes, mais des conséquences de ces normes.
36:40 Comment ça va ou peut évoluer, Christine Bouillaud, vous qui êtes sur le terrain,
36:45 encore une fois on rappelle que c'est partie des jeunes agriculteurs de Toulouse.
36:50 Oui, avec une figure locale qui s'appelle Jérôme Baille, donc il faut toujours une
36:54 figure et un leader qui a perdu son père, qui a retrouvé son père, qui s'est tiré
36:58 une balle dans la terre dans sa ferme.
36:59 Et donc, comme il dit, il n'a plus rien à perdre, il était leveur dans le commun, j'ai
37:03 une terre agricole au pied des Pyrénées, où vous faites essentiellement de l'élevage
37:08 soit céréalière, soit de bovins, soit pour la filière lait et la filière viande.
37:15 Pour l'instant, de ce que l'on voit, c'est que personne ne relâche la pression, bien
37:21 au contraire.
37:22 Là, donc, les principaux axes qui vont poser problème, c'est les principaux axes routiers.
37:27 Alors, toujours des rassemblements très encadrés, très autorisés, aucune intervention des
37:32 forces de l'ordre qui sécurise les lieux, même si cette nuit, effectivement, il y a
37:36 eu ce drame terrible.
37:37 Ils vont s'attaquer aussi aux plateformes de distribution, parce qu'on n'a pas parlé
37:41 du rôle de la grande distribution et de l'agroalimentaire aussi dans le prix payé aux producteurs.
37:47 Donc tout ça, c'est important.
37:48 Mais beaucoup disent qu'ils souhaitent monter sur Paris, mais surtout faire un grand rassemblement
37:53 européen du côté de Bruxelles.
37:55 Donc, je ne pense pas que dans les 48 heures, on soit dans un essoufflement, bien au contraire,
38:01 du mouvement de ces agriculteurs en colère et désespérés.
38:04 Oui, ils ne vont pas lâcher comme ça avec quelques promesses.
38:09 Après, il y a un sujet qui est très important, c'est d'en revenir à la base.
38:13 C'est de se dire que l'agriculture est quand même extrêmement subventionnée.
38:16 Et pour assurer la transition vers le modèle qu'on souhaite, qui est un modèle qui est
38:21 plutôt valeureux, et je pense que les agriculteurs ont montré leur bonne volonté pour aller
38:25 vers un modèle plus vert.
38:26 Tous les économistes vous le disent, il faut de l'argent pour pouvoir rembourser un peu
38:31 les perdants.
38:32 Quand on passe à une agriculture verte, ça va être plus cher et il faut permettre aux
38:36 agriculteurs de vivre.
38:37 Sauf que dans un État qui est surendetté, où on ne veut pas parler de dettes publiques,
38:43 où l'État va être obligé de chercher des économies partout pour pouvoir rentrer dans
38:48 les critères de Maastricht, eh bien, au lieu de payer au bout de six mois, on va payer
38:52 au bout de 24 mois.
38:53 On va faire des pyramides de Ponzi à partir de subventions et d'argent public.
38:57 Et si jamais on ne règle pas ce problème de dettes publiques qui est énorme, on ne
39:03 pourra pas transitionner notre agriculture, mais transitionner aussi notre modèle énergétique.
39:08 Le sujet, ce n'est pas l'argent, surtout.
39:12 Le sujet, c'est l'équité.
39:14 C'est quand même un problème d'argent.
39:15 Oui, mais les agriculteurs ne demandent pas d'échecs.
39:19 Là, on nous a annoncé que le projet de loi allait être repoussé de plusieurs semaines
39:23 à plusieurs mois.
39:24 Et par miracle, on nous annonce que d'ici vendredi, va sortir des solutions à la crise.
39:28 Bon, donc on va voir quelles vont être les solutions à la crise.
39:30 Mais si les solutions, c'est d'échecs, je pense que ce n'est pas la réponse.
39:33 La réponse, c'est d'arrêter la surtransposition des normes entre la France et l'Europe, d'arrêter
39:39 l'inéquité au sein même des pays de l'Union européenne sur comment l'agriculture est
39:44 traitée dans chacun des pays au sein même de l'Union européenne et de la zone euro,
39:48 et l'inéquité avec le reste du monde.
39:50 Et déjà, si on pouvait au moins se poser posément et aborder ce sujet-là, je pense
39:55 que la crise va durer, parce qu'elle va durer jusqu'au salon de l'agriculture et que forcément
39:59 au salon de l'agriculture, il va falloir que le président ait fait quelque chose.
40:01 Sinon, ça va être un pugilat pour lui.
40:03 Et je pense que le chèque n'est pas la solution.
40:06 - Je me permets, monsieur, de réagir.
40:09 Quand même, quand on met en place une politique agricole commune, c'est un chèque gigantesque.
40:14 - Mais c'est quoi ? - La France est le premier bénéficiaire.
40:17 - Quand on met en place une loi EGalim, qui est très très bien, pour dire aux grands
40:21 distributeurs "vous êtes puissants, vous y allez un peu fort", il faut laisser les agriculteurs
40:25 peu.
40:26 C'est un chèque d'une manière ou d'une autre.
40:27 L'argent, partout, est stratégique, que ce soit dans l'éducation, dans l'armée, dans
40:33 l'agriculture, il faut trouver les moyens que l'État accompagne cette transition, et
40:38 c'est pas eux tout seuls dans leur petite agriculture.
40:40 - Mais ce que les agriculteurs dénoncent, ce sont ces normes.
40:42 - Mais c'est quoi la solution ? - La France n'a pas les moyens aujourd'hui.
40:47 - Un moratoire, déjà ! Et la solution, c'est que le groupe Renaissance à Bruxelles ne
40:53 rajoute pas des normes aux normes des agriculteurs français qui n'en peuvent plus.
40:56 Pour avoir le Premier ministre qui va dire que c'est n'importe quoi d'avoir autant de
40:59 normes, alors que c'est Canfin qui a voulu en rajouter, s'il n'y avait pas eu le combat
41:02 des députés de la droite et du centre.
41:04 - Oui.
41:05 - Bah Véri, pour répondre à votre question "que va devenir ce mouvement", on a évoqué
41:09 l'Assemblée de l'agriculture, ça va être effectivement, c'est dans un mois, ça va
41:12 être un temps fort, à la fois politique et de communication.
41:15 - C'est sûr, mais c'est dans un mois.
41:16 Et donc, que va-t-il se passer dans un mois ? Et il faut qu'il se passe quelque chose
41:20 d'ici un mois, sinon là ça va être une caisse de résonance qui va être très forte.
41:24 - Priscine ?
41:25 - Moi, je voudrais juste te dire aussi, ça questionne aussi nous les citoyens, et tout
41:30 le modèle économique aujourd'hui.
41:31 Frédéric disait "Quelle France ?" enfin tout à fait.
41:34 Quel modèle économique nous voulons ? Quel est le modèle économique aujourd'hui qui
41:37 fonctionne et qui paye ses salariés ? Parce que c'est ça qu'avec des subventions.
41:41 Aucun.
41:42 Aucun aujourd'hui.
41:43 Donc ça veut dire peut-être également, quand je parle de double langage, quand vous
41:49 avez donc une force publique et politique qui dit "Il faut à tout prix redonner du
41:54 pouvoir d'achat aux Français parce que l'alimentation et l'inflation lui coûtent trop cher."
41:58 Ça veut dire qu'on n'est pas prêts, collectivement, à payer une alimentation française qui est
42:04 extrêmement de qualité, enfin qui est de très bonne qualité, mais plus chère que
42:08 ce qu'elle ne vaut vraiment.
42:09 Donc ça veut dire qu'il faut aussi revoir les salaires derrière.
42:11 Donc il y a toute une question économique.
42:12 Il y a un modèle économique, Christine, vous avez totalement raison.
42:15 Qui est complètement, enfin qui marche à l'envers en réalité.
42:19 Et donc est-ce que nous, collectivement, on est prêts à payer plus cher une alimentation ?
42:22 Il suffit de regarder le succès des hyper pas chers sur lesquels le poulet aujourd'hui,
42:28 20% ou 30% du poulet qu'est livré en cantine vient d'Ukraine.
42:32 Parce qu'il faut écouler les stocks en Ukraine.
42:34 Et il est 50% moins cher que le poulet français.
42:37 Donc tout ceci, aujourd'hui, c'est la question du pouvoir d'achat du consommateur.
42:42 Si demain tous les consommateurs se détournent collectivement, si 67 millions de français
42:47 se détournent des produits étrangers, je pense que le rapport de force sera effectivement
42:52 différent.
42:53 Oui mais vous avez le mouvement de Nicolas Chaban, c'est qui le patron, qui a réussi
42:57 tout de même à imposer des produits français avec une juste rémunération et c'est un
43:03 succès.
43:04 Il y a des années qui gagnent en force.
43:05 Les français, ils ont des vrais problèmes de fin de mois et c'est des problèmes de
43:09 fin de mois qu'il faut véritablement les voir.
43:11 C'est un problème, c'est une équation économique qui est généralisée et qui est
43:16 extrêmement complexe.
43:17 Mais en tout cas, quand on dit dans quel modèle de société on veut s'alimenter, c'est
43:21 la base.
43:22 Et revoir ça, regardez, je prends un exemple.
43:24 Quand le président de la République dit on peut rajouter 50 centimes, moi une boîte
43:28 de médicaments, tout le monde se fiche quand on dit "comment il peut dire ça ?" Non
43:31 mais OK, c'est vrai.
43:32 Je veux dire, moi j'ai 600 boîtes de Doliprane dans ma pharmacie dont la moitié valait à
43:37 la poubelle.
43:38 Aujourd'hui on continue, on va peut-être en parler tout à l'heure, on continue de
43:41 financer le Spasfond alors que ça ne sert à rien.
43:44 C'est un modèle économique général, il faut retrouver des marges de manœuvre financières
43:48 pour que l'agriculture qui est stratégique dans notre pays soit remise au centre du modèle
43:53 de société qu'on veut.
43:54 On se retrouve dans un instant, on va en parler de cette franchise médicale qui va
43:58 doubler.
43:59 C'est à suivre sur Sud Radio.
44:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
44:07 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
44:13 Et on est ensemble jusqu'à midi, on va parler des franchises médicales sur les médicaments
44:17 mais juste une information, la coordination rurale va être reçue à Matignon à 13h
44:23 et par le ministre de l'Agriculture à 17h.
44:27 Il estimait avoir été maltraité, en tout cas pas entendu, donc visiblement c'est
44:32 un geste important.
44:34 Quand on reçoit les syndicats, on reçoit les principaux, l'AFO, la CGT.
44:40 Pourquoi ne recevoir que la FNSEA, les jeunes agris ? En effet, c'est bien que ça ait
44:46 été rectifié mais ça aurait peut-être dû être le cas dès le départ.
44:49 CGT, AFO, CFDT sont reçus à la même enseigne.
44:52 Bien sûr.
44:53 Franchise médicale sur les médicaments, la somme à la charge du patient va passer
44:56 de 50 centimes à 1 euro, ce sera à partir du printemps.
45:01 Donc quand on paiera une boîte de médicaments ou des actes paramédicaux, la franchise va
45:07 doubler.
45:08 Il faut remplir les caisses de l'Etat.
45:11 Donc 1 euro non remboursé sur chaque boîte de médicaments au lieu de 50 centimes.
45:15 C'est les comptes de la Sécu qui se dégradent.
45:18 J'ai lu plusieurs commentaires hier qui disent qu'on préfère faire payer les Français
45:24 plutôt que de faire la chasse aux fraudeurs qui rapporteraient de l'argent.
45:29 Qui ne rapporteraient rien du tout.
45:30 Je ne sais pas, oui.
45:31 Les gens, certains vont encore pouvoir s'exciter sur les réseaux sociaux, ils font comme moi,
45:38 ils ouvrent leur pharmacie.
45:39 Comment ça se passe à l'étranger ? On va dans une pharmacie, on dit "ok pendant 6
45:44 jours 2 pilules, ok je vous donne 12 machins".
45:46 On vous dit "tiens je te donne 5 boîtes, tu en as encore pour la fin".
45:49 Pourquoi on n'a pas adopté ça ?
45:50 Pourquoi on ne l'a pas mis en place ?
45:51 Valérie, moi mon papa qui est un sapeur-pompier remarquable, qui a sauvé des centaines de
45:57 vies dans sa vie, quand un jour il est arrivé à la campagne et qu'on lui a dit "eh bien
46:01 tes toilettes sont nettoyées par de l'eau potable", il a débranché le tuyau, il a
46:05 tiré un tuyau d'eau agricole, il a dit "moi je ne mets pas d'eau potable dans les
46:08 toilettes, je mets de l'eau agricole".
46:09 On n'est pas capable de mettre autre chose que de l'eau potable dans les toilettes des
46:13 Français.
46:14 En France on est comme ça.
46:15 On est toujours en train de se plaindre et quand on regarde dans les détails il y a
46:18 des choses qui sont scandaleuses.
46:20 Les agriculteurs vous l'ont dit, ils vous ont dit "dans une laiterie, le petit lait
46:24 on peut en faire de l'eau potable".
46:25 Eh bien non, on ne peut pas réutiliser, c'est l'équivalent de la consommation d'une ville
46:31 de 40 000 habitants chaque année.
46:33 Eh bien on n'a plus d'argent dans la sécurité sociale, on a besoin de faire des économies,
46:39 les mutuelles pour les retraités et les plus pauvres, les prix vont exploser et à un moment
46:45 il faut qu'on régule le coût de cette protection sociale qui est gigantesque pour conserver
46:49 notre modèle.
46:50 Ils augmentent le prix, eh bien si jamais on descendait tous.
46:53 Tout à l'heure Christine disait "on pourrait changer notre consommation".
46:55 Déjà si on pouvait aller voir notre pharmacien en disant "j'ai besoin de 16 cachets, je n'aurais
47:00 que 16 cachets" et redonner nos boîtes.
47:02 Vous voyez, moi je donne une idée, un mouvement spontané.
47:04 A chaque fois qu'on va à la pharmacie, on ouvre la boîte, on prend les pilules qu'il
47:07 nous faut et on rend au pharmacien en disant "c'est mon acte citoyen, je vous rends les
47:11 médicaments dont je n'ai pas besoin" et on aura réglé une partie du déficit de la
47:15 sécurité.
47:16 Alors le président de la République a donc donné son accord.
47:18 Écoutez, je vous demandais de commenter.
47:20 "On consomme trop de médecine" a-t-il dit.
47:22 Mais il n'y a pas d'argent magique.
47:25 Quand ce n'est pas le consommateur qui paye, c'est le contribuable qui le paye.
47:28 Quand je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour des forfaits téléphoniques,
47:33 se dire qu'on va passer de 50 centimes à 1 euro sur la boîte de médicaments, je n'ai
47:36 pas le sentiment qu'on fait un crime terrible.
47:38 Je trouve la comparaison un peu étonnante, même si je pense qu'effectivement il faut
47:45 qu'on ait conscience de ce qu'on consomme et du fait qu'en France, effectivement, on
47:52 cotise à la sécurité sociale, mais qu'on a aussi la chance d'avoir une médecine qui
47:58 est accessible à tous aujourd'hui.
48:01 Frédéric Fougera sur le double blanc.
48:03 Très mal à l'aise avec la communication du président qui assurément ne peut lui
48:08 valoir que des critiques, même si sur le fond il a totalement raison.
48:11 On est prêt à payer des dizaines d'euros pour une plateforme de télé, voire pour plusieurs.
48:15 Mais en termes de com, ce n'est pas génial.
48:18 Je suis totalement d'accord avec Jackie.
48:19 Il y a tellement de pays où les médicaments sont distribués à l'unité, c'est-à-dire
48:24 aux besoins et non pas à la boîte.
48:26 Et quand le président de la République dit qu'on consomme trop de médicaments, je ne
48:28 sais pas si on consomme trop de médicaments.
48:30 En tout cas, on achète trop de médicaments, puisqu'on en achète bien au-delà de nos
48:33 besoins pour les stocker et ensuite pour les jeter.
48:35 Il faut quand même préciser aussi que ça ne concernera pas les personnes qui ont des
48:39 affections de longue durée.
48:41 Ni les femmes enceintes ni les mineures.
48:43 Voilà, exactement.
48:44 Et que le plafond annuel, lui, est maintenu à 50 euros.
48:48 Parce que si on avait baissé ce plafond à 30 euros, là, effectivement, on aurait pu
48:55 hurler.
48:56 C'est sans doute la fin des cadeaux.
48:58 La fin du quoi qu'il en coûte.
49:00 Tout augmente en espace de quelques jours.
49:03 Entre l'électricité, pour l'instant, on touche du bois sur le prix des carburants,
49:07 ça baisse.
49:08 Mais si vous voulez, par exemple, changer votre véhicule, les primes sont devenues
49:13 beaucoup plus compliquées, comme vous êtes dans la classe moyenne du milieu.
49:16 Donc on voit bien qu'on est dans une économie aujourd'hui où on cherche absolument à préserver
49:21 les comptes publics et à maintenir une note à peu près correcte pour l'endettement
49:25 de la France.
49:26 - Oui, oui.
49:27 Thomas, sur ce doublement, qu'on peut comprendre.
49:31 - Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit mon collègue sur le gaspillage invraisemblable,
49:35 peut-être lié aussi à un lobby de l'industrie pharmaceutique dans ce pays qui est très
49:38 puissant.
49:39 Sur le doublement, je pense qu'on est tous capables de faire des efforts, mais à un
49:45 moment donné, il faut être vigilant sur le coût de la santé aujourd'hui.
49:49 Le coût des mutuelles explose avec une couverture qui est de plus en plus décevante et qui
49:55 est en fort recul.
49:56 C'est un vrai sujet.
49:59 Je pense qu'il y a aussi énormément d'abus dans tous les sens vis-à-vis de prestations
50:05 de santé qui sont facturées, de multiplication des cartes vitales, etc.
50:10 Je pense que sur les dépenses sociales, il y aurait un énorme travail à faire sur une
50:14 réduction des abus avant de vouloir faire payer davantage aux contribuables la santé.
50:20 - On pourrait demander à Christine, est-ce que les agriculteurs râlent sur le coût
50:24 de la santé ?
50:25 - Non, ils ne râlent pas sur le coût de la santé.
50:26 Et pourquoi ils ne râlent pas sur le coût de la santé ?
50:28 Parce que les agriculteurs, ils ont des animaux.
50:30 Et quand ils vont chez le véto et qu'ils ont fait une échographie à une vache, ils
50:35 reçoivent une facture et ils se disent "ça coûte 700 balles pour faire une échographie
50:40 à ma vache, mais par contre, moi quand je fais une échographie, ça me coûte 0 francs,
50:44 0 centime".
50:45 Donc ils ont une conscience de ce que coûte la santé.
50:47 Les gens qui ont des chiens et des chats, ils savent ce que ça coûte un chien ou un
50:50 chat.
50:51 - D'aller chez le véto, ça coûte plus cher que d'aller chez le médecin ?
50:55 - Complètement, parce que la santé, ça a un véritable coût.
50:59 Donc à un moment, on augmente ce prix-là, mais c'est surtout qu'il faut tout revoir.
51:02 De temps en temps, on lui dit "c'est l'été, il n'y a personne dans les urgences, on va
51:07 prendre un médecin et il est facturé 5000 euros par jour".
51:09 Et vous allez voir votre généraliste qui vous dit "moi je suis payé 23 à 25 euros
51:14 la consultation et j'en enchaîne 60 dans la journée".
51:17 Bon, c'est à vous ou à moi de régler ces trucs-là ? Non, il n'y arrive pas.
51:21 Il est où le problème ? J'en sais rien, mais ce que je sais, c'est que les Français,
51:24 au bout d'un moment, quand ils s'aperçoivent que personne ne trouve de solution et qu'ils
51:28 en ont vraiment marre, là, par contre, je sais comment ils votent.
51:31 - Christine ?
51:32 - La vraie difficulté, ça va être l'augmentation du coût des mutuelles.
51:35 On en a beaucoup parlé sur ceux de radio, dans les différentes émissions.
51:38 C'est aussi là.
51:39 Là, on parle du bien commun, de l'assurance maladie.
51:43 D'augmenter la franchise, c'est pour essayer de préserver et de combler le trou de la
51:50 sécurité sociale.
51:51 Depuis que je suis née, j'entends parler du trou de la sécurité sociale qui n'est
51:53 jamais comblé.
51:54 Mais celui qui va véritablement impacter le portefeuille, on va dire, des ménages,
52:02 c'est le coût des mutuelles qui, aujourd'hui, va repartir à la hausse avec des remboursements
52:08 qui seront de plus en plus pointilleux.
52:10 Ça, c'est certain.
52:11 - Moi, j'ai le communiqué de la Fédération nationale de la mutualité française sous
52:14 les yeux.
52:15 J'ai regardé avant de venir et la discussion qui s'est engagée avec la Sécu et avec les
52:19 ARS au moment du PLFSS, du projet de loi de financement de la sécurité sociale.
52:23 Les mutuelles disent, déjà, on est d'accord, il faudrait arrêter de rembourser les médicaments
52:27 dont le service médical rendu est insuffisant.
52:29 Ils disent, partageons les informations entre l'assurance maladie et les complémentaires
52:33 pour mieux gérer le risque et lutter plus efficacement contre la fraude.
52:36 Vous l'avez dit, les gens vieillissent, ils ont des maladies qui sont chroniques.
52:42 Tout ça, il faut pouvoir partager les informations pour apporter des véritables solutions.
52:46 La FNMF, je ne sais plus comment on dit la chronique, vous dit que ça n'est même pas
52:51 fait.
52:52 Et bien, tant que ces choses-là ne sont pas faites...
52:54 - Il y avait un chiffre hier sur la fraude sociale.
52:56 Il y a 67 millions d'habitants en France, il y a 75,3 millions de bénéficiaires de
53:00 l'assurance maladie.
53:01 Ça veut dire qu'il y a 8,2 millions de bénéficiaires qui ne devraient pas bénéficier de la sécurité
53:08 sociale.
53:09 Si on commençait par ça aussi.
53:10 Si on s'attaquait aussi à ça.
53:12 - À tous les sujets qui amènent à cette situation, c'est certain.
53:16 - Jackie a lancé une proposition, j'en lancerai une autre, c'est celle de la référence au
53:21 quotient familial.
53:22 On accepte le principe du quotient familial pour la cantine des enfants, pour les centres
53:27 des loisirs.
53:28 Je pense, et je me mets dedans, quand on a un certain confort de vie et de revenus,
53:32 est-ce que c'est normal de payer zéro centime quand votre médecin vous prescrit du Doliprane.
53:36 Moi, je paye à la pharmacie, je ne demande pas à être remboursé, mais je pense qu'on
53:41 pourrait appliquer ça sur un certain nombre de médicaments.
53:43 Pas nécessairement sur tous les soins, sur tous les médicaments.
53:46 Mais cette application, ça serait une juste mesure et aussi une mesure de solidarité
53:50 vis-à-vis de ceux qu'on a vraiment besoin, qu'on leur paye leurs médicaments.
53:53 Et puis une mesure d'économie aussi pour les finances de l'État.
53:56 - Et rappelons qu'on a rajouté une année de médecine pour les futurs généralistes.
54:00 Donc ils seront à BAC+10 et aujourd'hui ils sont payés 26,50€ pour la consultation.
54:04 - Et une infirmière qui vient chez vous, c'est 10€.
54:07 10€, c'est arrivé à quelqu'un qui travaillait à Sud Radio, qui était absolument effaré
54:12 du tas.
54:13 Non, 5€ je crois.
54:16 Non, 10€.
54:17 Je vois à l'instant les agriculteurs en colère à Agen, ils disent "on va faire tomber
54:22 les grilles de la préfecture".
54:24 Et ils veulent faire tomber les grilles de toutes les préfectures de France.
54:28 A suivre.
54:29 Christine, on compte sur vous, vous êtes notre vivi.
54:33 Merci à vous, merci à tous les quatre.
54:35 On se retrouve dans un instant.
54:37 Ben non, on se retrouve pas du tout dans un instant.
54:38 C'est fini pour aujourd'hui, c'est André Bercoff qui arrive et nous, demain.
54:42 Bonne journée sur Sud Radio.
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