- 18/01/2024
Mettez vous d'accord avec Pierre Gentillet, avocat, Kristell Niasme, conseillère Municipale à Villeneuve Saint Georges, Alexandre Malafaye, président du think tank Synopia et Jérôme Dubus, membre du pôle idées d'Horizons
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NewsTranscription
00:00 et secret.
00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:07 Mettons-nous d'accord ce matin avec Pierre Gentillet, bonjour.
00:10 Vous êtes avocat, Christelle Gniazme, bonjour.
00:13 Vous êtes conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges.
00:16 Merci d'être là.
00:17 Alexandre Malafaïe, président du think tank Synopia, bonjour.
00:20 Et Jérôme Dubu, membre du pôle ID d'Horizon.
00:24 Bonjour.
00:25 On est à J+2, l'allocution du président de la République.
00:31 Donc évidemment, suite de son intervention, on va revenir sur la baisse de la natalité,
00:38 le congé de naissance, le plan contre l'infertilité.
00:41 Est-ce que c'est vraiment une solution ?
00:43 Pour ?
00:44 Contre, oui.
00:45 Pour l'infertilité, non.
00:48 Pour la natalité.
00:49 Pour la natalité, mais contre.
00:51 Contre l'infertilité.
00:52 Oui, c'est ce que j'ai dit, contre la fertilité.
00:54 Contre la fertilité.
00:55 L'infertilité, voilà.
00:57 Il faut s'équiper.
00:58 Voilà.
00:59 C'est la vie.
01:00 Bref, beaucoup de sujets avec vous sur Sud Radio, et puis évidemment, Paris qui coupe
01:07 les subventions au collège Saint-Nicelas.
01:09 Vous nous direz ce que vous en avez pensé.
01:13 Commençons avec vos coups de cœur, vos coups de gueule, Jérôme, c'est un coup de gueule.
01:18 Oui, c'est un coup de gueule sur le rapport que vient de publier Oxfam.
01:21 C'est un peu un pléonasme.
01:23 Oui, je laisse à la responsabilité des propos à Valérie.
01:28 Je vais essayer de terminer sur Oxfam, qui est dirigée par Cécile Duflot, qui est l'ancienne
01:33 ministre du Logement sous Hollande, qui lutte contre la pauvreté.
01:38 C'est une ONG mondiale, d'organisation mondiale, très active en France visiblement, et qui
01:44 tous les ans publie un rapport entre les multinationales et la pauvreté, en disant
01:49 "Regardez les affreux riches qui se goinfrent et les pauvres qui deviennent de plus en plus pauvres".
01:53 En gros, je résume, mais c'est à peu près la philosophie du rapport.
01:56 Et là, ce rapport, il est absolument édifiant.
01:59 Édifiant, pas dans le sens où on veut montrer que la pauvreté a progressé, mais édifiant
02:04 dans la manipulation.
02:05 Pourquoi ? On nous dit qu'entre 2020 et 2023, 2020, je rappelle, c'est l'année du Covid,
02:11 entre 2020 et 2023, les cinq personnes les plus riches du monde ont vu leur richesse
02:20 progresser d'à peu près 100%.
02:22 C'est-à-dire qu'on est passé de 400, 450 milliards de dollars en 2020 à au double
02:33 en 2023.
02:34 Laissant entendre que finalement, tous ces riches étaient goinfrés pendant les années
02:39 difficiles et qu'en parallèle, la pauvreté avait progressé.
02:43 Alors, certes, la pauvreté a progressé, mais d'abord, on prend comme année de référence
02:47 une année où, effectivement, les valeurs ont baissé.
02:51 Donc, 400, ça ne veut rien dire.
02:53 Il faudrait prendre l'année 2018 ou l'année 2019, c'est-à-dire l'année où, effectivement,
02:57 on était en pleine croissance, pour pouvoir comparer avec l'année 2023, où il y a eu
03:02 une progression, évidemment, des fortunes et des dividendes.
03:06 Deuxième point, on est de l'inflation.
03:08 Donc, l'inflation a de fait surenchéri les valeurs actuelles, puisque, effectivement,
03:15 ce qu'on avait en valeur en 2020, ce n'est pas comparable, puisqu'on a eu 3 fois 4%,
03:21 à peu près plus de 12 à 13% d'inflation sur les trois années.
03:24 Troisième point, on confond dans cette affaire, dans le calcul de la richesse de ces personnes,
03:30 de ces cinq personnes, comme d'ailleurs pour la richesse française, des personnes les
03:34 plus riches en France.
03:35 On y reviendra tout à l'heure.
03:37 On y confond la fortune personnelle et les valeurs mobilières et immobilières, c'est-à-dire
03:43 les actions détenues par ces personnes dans leurs propres entreprises.
03:47 Alors, on sait très bien qu'un certain nombre de ces actions sont très volatiles.
03:51 La valeur de l'action, elle est très volatile.
03:53 On l'a vu, par exemple, sur Casino, où M.
03:56 Nauri a tout perdu.
03:58 Il était en partie responsable, mais il a tout perdu, du jour au lendemain.
04:01 Donc, tout ça est très volatile.
04:03 Et alors, on nous dit effectivement qu'en parallèle, les plus pauvres sont devenus
04:08 encore plus pauvres.
04:09 Donc, on en a une lutte des classes totalement artificielle, qui fait que ce rapport, qui
04:14 a l'air de bon sens et de constater scientifiquement les choses, est en réalité un brûlot anticapitaliste.
04:24 - Mais c'est toujours le cas.
04:25 - Alors, c'est toujours le cas, mais là, personne ne l'a dit.
04:28 Donc, moi, je voudrais démonter tout ça.
04:30 - Les rapports Oxfam vont dans ce sens, d'un fait ou d'un autre.
04:33 - Pour vous dire qu'il y a effectivement un certain nombre d'insuffisances et de contre-vérités
04:37 qu'il faut dénoncer.
04:38 - Oui, c'est toujours le cas des rapports Oxfam.
04:41 C'est toujours biaisé.
04:42 - C'est la tendance habituelle et à chaque fois, ça fait l'objet de réponses de la
04:46 part d'instituts comme Mollinari, qui vont démonter.
04:48 On va retrouver Agnès Vernier-Mollinier, qui va monter au créneau aussi pour démonter
04:51 le bazar.
04:52 En fait, c'est un peu vision contre vision.
04:54 Ce qui n'est pas faux, c'est qu'il y a quand même un enjeu autour du partage de la valeur,
04:58 de la création de richesses, de la redistribution.
05:00 Et il y a un deuxième point qui est constaté et objectif, c'est qu'il y a plutôt un accroissement
05:05 du taux de pauvreté en France.
05:06 Donc ça, c'est un vrai sujet sur lequel il faut être attentif, parce que ça concerne
05:10 de plus en plus de gens.
05:11 Et les tendances actuelles vont plutôt, a priori, amplifier les choses, parce que compte
05:15 tenu, si on voit simplement le prix de l'énergie, ça pose de vrais problèmes pour tout un
05:19 chacun en termes de reste à vivre.
05:20 - Non mais c'est le parallèle qui est fait.
05:22 - Oui, bien sûr.
05:23 - Vous voulez ajouter quelque chose ?
05:25 - Effectivement, souligner que la précarité, les écarts se creusent.
05:30 C'est une réalité.
05:31 Et c'est plus là où il faut appuyer.
05:32 - Il faut appuyer et réagir.
05:33 Ça me permet peut-être un petit coup de gueule sur les élus insoumis auprès des SDF,
05:38 où ça s'est transformé en un espèce de mascarade.
05:41 C'est Mathilde Panot et Sandrine Rousseau qui sont allées, dans le 7e arrondissement,
05:47 oh surprise, dire qu'elles passaient la nuit avec des SDF.
05:51 On a assisté, dans les vidéos qu'on a pu voir, à des slogans anti-Macron.
05:56 Et puis on les a vus ensuite se réchauffer dans une brasserie du 7e arrondissement de Paris.
06:03 Donc non, c'est pas drôle de dormir sous la tente.
06:06 Non, c'est pas drôle de se servir des SDF pour communiquer, pour faire de la com'.
06:12 - Et pour en revenir, juste un mot rapide sur l'affaire française d'Oxfam, parce qu'il
06:17 dénonce évidemment les grandes fortunes françaises, Arnaud, etc.
06:21 Moi je reprends les résultats de LVMH.
06:24 Ils font 10% de leur chiffre d'affaires en France.
06:27 Et 40% de leur imposition est aussi en France.
06:30 Cherchez l'erreur.
06:32 - On va marquer une pause et on se retrouve dans un instant, à tout de suite.
06:36 - Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
06:38 - Fanny est dans le Pas-de-Calais.
06:40 Comment faites-vous pour écouter Sud Radio dans le Pas-de-Calais, Fanny ?
06:43 - Ah, ben grâce à l'application.
06:45 - Ah, la pli, voilà, j'en étais certain.
06:47 Sud Radio, parlons vrai.
06:49 Aparthage, c'est la solution.
06:51 Vous êtes chez vous et libre de vos choix.
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07:07 Découvrez les jardins de Seille sur aparthage.com.
07:10 Sud Radio, le puits envelé.
07:12 - 91.
07:13 Sud Radio.
07:15 - Se faire plaisir, toujours au bon prix, chez Auchan.
07:18 Jusqu'à samedi, les pommes de terre de consommation sont à seulement 68 centimes le kilo.
07:23 - À ce prix-là, ce week-end, c'est frites fraîches faites maison.
07:26 - Hum, que du bonheur.
07:28 Auchan, avec plaisir.
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07:33 Origines France, variété Jelly, Challenger ou Bricatta, catégorie 1, calibre 50-75.
07:38 Idéal frites purées potache.
07:40 Traitement anti-germinatif après récolte.
07:42 Auchan, participant et en livraison à domicile.
07:45 - À tout instant, écoutez Sud Radio en voiture, au travail, depuis votre smartphone.
07:50 Installez l'application Sud Radio depuis le Google Play ou l'App Store.
07:54 - Arrête de dire des bêtises, Tim.
07:56 - Mais papa, c'est vrai.
07:57 - Les super-héros, ça n'existe pas.
07:58 Et la série spéciale VV édition, tout équipé à ce prix-là, ça existe encore moins.
08:01 C'est compris ?
08:02 - Mais je te jure, papa.
08:03 - Tim, tu arrêtes.
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09:53 Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo.
10:02 - Sud Radio, il est 11h.
10:04 Les dernières informations avec Léo Ardourel, bonjour.
10:10 - Bonjour à tous. Une journée encore compliquée sur les routes.
10:13 Ce matin, la neige a de nouveau entraîné de grosses perturbations de circulation,
10:16 notamment en région parisienne, en Normandie et dans les Hauts-de-France.
10:20 Des chutes de neige qui se décalent désormais vers l'Est et surtout le centre de la France.
10:24 Il n'y a plus que 7 départements en alerte orange dans le Massif Central et dans les Alpes.
10:29 C'est son premier déplacement avec sa nouvelle ministre de la Culture, Emmanuel Macron, est attendu cet après-midi
10:33 avec Rachida Dati aux ateliers Médicis de Clichy-Montfermeil en Seine-Saint-Denis.
10:38 Le président qui devrait en profiter pour réaffirmer sa volonté de donner un meilleur accès à la culture dans les quartiers populaires.
10:44 Pendant ce temps, Gabriel Attal lui réunit ses ministres à Matignon pour préparer sa déclaration de politique générale qui interviendra le 30 janvier.
10:51 Hier, le Premier ministre a reçu la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet,
10:55 qui lui a notamment martelé la nécessité d'augmenter les salaires.
10:59 Elle a aussi en outre rappelé aux nouveaux locataires de Matignon les engagements de sa prédécesseure
11:03 lors de la conférence sociale du mois d'octobre de s'attaquer au temps partiel subi qui pénalise essentiellement les femmes.
11:10 Eux ne veulent pas être pénalisés pendant les JO, les syndicats Allianz et une sapolie s'appellent à un jeudi noir.
11:15 Ils souhaitent obtenir des mesures exceptionnelles en contrepartie de l'engagement à 100%
11:19 demandé par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pendant toute la période des Jeux à Paris.
11:24 Plusieurs rassemblements sont prévus dans toute la France.
11:27 Les agences sont également appelées à un service minimum dans les commissariats.
11:31 Les ventes européennes de voitures neuves ont rebondi de 13,9%.
11:34 En 2023, un marché porté notamment par les voitures électriques, les ventes ont grimpé de 37% sur un an,
11:40 dépassant ainsi pour la première fois sur une année le diesel qui lui continue de baisser.
11:45 Et puis du tennis pour terminer, il y aura forcément une française en huitième de finale de l'Open d'Australie.
11:51 La jeune Clara Burel a créé l'exploit ce matin en battant l'américaine Jessica Pegula, tête de série numéro 5.
11:57 Elle affrontera au troisième tour sa compatriote Océane Daudin qui a battu un peu plus tôt l'italienne Martina Trevisan.
12:03 Voilà pour ce point sur l'info, merci de l'avoir suivie. Excellente journée.
12:07 Et tout de suite, les pronostics hippiques de Jean-Paul Delperrier qui est à Vincennes aujourd'hui.
12:14 Bonjour Jean-Paul.
12:16 Bonjour Valérie, bonjour à tous.
12:18 L'hypodrome du plateau de Gravel nous accueille une nouvelle fois pour une réunion intéressante.
12:22 Le prix d'herbrer supporte des paris à la carte. 2100 mètres avec 16 concurrents. Départ auto-start.
12:28 Le 12, écume de Furté. J'ai eu de très bons renseignements concernant cette candidature et j'en ai fait ma favorite.
12:34 Avec le 16, Zikko Top. 5, Forever Gel. 11, Lexire d'Anama. 10, Last Winner. 8, Djiguli des Greppi.
12:43 14, Fidel Madrig. 9, Domino d'Ovrécy. 12, 16, 5, 11, 10, 8, 14 et 9.
12:51 En Rhinon 3, Course 5 sur l'hypodrome de Cagnes-sur-Mer pour ma sélection du jour, le 11, Uri.
12:57 Et on est ensemble évidemment comme tous les jours pour commenter l'actualité avec Pierre Gentillet,
13:09 avocat, Christelle Niasme qui est conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges,
13:14 Alexandre Malafaï, président du think tank Sinopia et Jérôme Dubu, membre du pôle ID chez Horizon,
13:20 Paris coupe ses subventions à Stanislas, la baisse de la natalité, congés de naissance et plans contre l'infertilité
13:28 et beaucoup d'autres sujets avec vous.
13:31 Christelle, vous vouliez vous revenir sur un sujet dont on parle assez peu.
13:37 C'est un coup de gueule justement, ça concerne la santé mentale des enfants.
13:41 Tout à fait, parce que je me suis arrêtée sur un chiffre qui m'a marqué, je vais vous le dire.
13:46 C'est une étude donc vraisemblablement faite par l'assurance maladie,
13:50 qui sur 13 millions d'enfants de moins de 18 ans, dit que quand on est dans un cadre de vie avec une très grande précarité,
14:00 on est plus exposé aux problèmes psychiatriques et psychologiques.
14:05 Moi ça m'a heurtée parce que, déjà dans un premier temps, c'est bien de m'endatter des études,
14:09 ça permet finalement de mettre des chiffres sur ce qu'on constate,
14:14 mais effectivement c'est mettre des chiffres sur une réalité,
14:19 quand vous êtes face à une grande précarité, face à un quotidien qui est compliqué,
14:22 ça touche à tous les domaines du quotidien.
14:25 Donc ça touche à l'éducation, ça touche à toutes les questions du cadre de vie,
14:30 dans quelles conditions évoluent nos enfants.
14:33 Voilà, on parlait à très juste titre sur des quartiers populaires,
14:36 et c'est encore plus difficile, parce qu'on parlait aussi de la difficulté tout à l'heure,
14:41 sur des inégalités qui se creusent, d'un point de vue financier,
14:45 mais d'un point de vue de la santé, santé publique,
14:49 on est à plus forte raison, beaucoup plus touché quand on est sur des territoires comme le mien.
14:53 - Oui, c'est vrai qu'on parle assez peu de ce problème-là,
14:56 sauf qu'il y a quand même aussi un problème avec la psychiatrie,
14:58 avec la prise en charge, trouver des psychiatres, trouver des psychologues aujourd'hui,
15:02 que ce soit la région, c'est un peu le parcours du combattant.
15:05 - Des médecins, en tout court, des orthophonistes, un médecin généraliste, un médecin traitant,
15:09 c'est impossible, et comment on les attire sur des territoires comme les nôtres ?
15:12 Déjà que c'est très dur partout ailleurs,
15:14 chez nous on a peut-être encore moins envie de venir s'installer quand on est un médecin de ville.
15:20 Donc à plus forte raison sur des questions de psychologie.
15:23 - Le Covid a eu un effet terrible, de ce point de vue-là,
15:26 qui a touché d'ailleurs tout le monde, alors peut-être plus les classes difficiles,
15:31 effectivement, et les territoires en difficulté, c'est possible,
15:35 mais beaucoup de jeunes ont mal vécu le Covid,
15:38 et en sont sortis fragilisés psychologiquement, c'est clair.
15:42 - Ah mais ça là-dessus, on a, je me souviens bien de cette période-là,
15:46 des psychologues qui ont alerté, clairement,
15:50 sur l'impact que les confinements successifs allaient avoir vis-à-vis des jeunes.
15:56 Je pense en particulier à ces lycéens, à quelqu'un qui a 16 ans.
16:00 Rendez-vous compte, quelqu'un qui a 16 ans en 2020,
16:03 et qui sortira du baccalauréat en 2022, après tous les confinements.
16:09 Mais je ne sais pas si vous vous rendez compte, l'état psychologique de ces enfants.
16:13 Moi j'ai été enseignant, je suis toujours enseignant d'ailleurs, à la faculté de Paris,
16:18 et je peux vous dire, donc en droit, que mes étudiants,
16:21 quand je leur faisais cours en visioconférence, et ça a duré pendant près de deux ans cette histoire,
16:25 quand on est étudiant à Paris, on sait qu'on vit dans des tout petits appartements.
16:30 Vous savez, être confiné dans 12 mètres carrés, de manière successive,
16:34 parce qu'en plus il y a quelque chose de psychologiquement terrible,
16:37 c'est-à-dire qu'on ne savait pas quand est-ce que ça allait s'arrêter.
16:40 Et moi je me souviens de la période terrible qui a été celle d'octobre 2021,
16:45 jusqu'à... non, octobre 2020, jusqu'à, on va dire, je crois que c'était mars ou avril,
16:53 ou enfin les couvre-feu successifs et confinements se sont un peu calmés,
16:58 mais ça a été une période psychologiquement dramatique.
17:01 - Très compliquée. - Des étudiants qui se sont suicidés.
17:04 - Non, très compliquée.
17:06 Alexandre Malafaille, on va revenir sur les déclarations du Président de la République,
17:10 lors de sa conférence de presse, et l'une d'entre elles vous a particulièrement intéressé.
17:15 - Des villes qui ont moins de voix que les autres au courant,
17:18 et ça pose un vrai problème d'équité, finalement, de dire,
17:20 "Ma voix ne pèse pas la même que celle de tous les habitants de la même ville."
17:23 Alors évidemment, ça a été fait en 82, ça a été fait pour Gaston de Fer,
17:26 et pour Gaston de Fer d'ailleurs, parce qu'il en a bénéficié tout de suite,
17:29 c'est ce qui lui a permis effectivement de rester aux affaires à la mairie de Marseille en 82,
17:32 et c'est vrai que ça a souvent profité à des mairies de gauche,
17:35 à Paris, de la Noé, on a profité, Gérard Collomb, à Lyon aussi,
17:39 régulièrement ça a bénéficié à un certain nombre d'élus qui ont réussi,
17:43 par les découpages des circonscriptions, le poids des structures,
17:46 à faire en sorte que, voilà, bon après, c'est de la cuisine politique,
17:49 c'est pas mal, mais sauf que ça pose quand même dans la durée un problème de légitimité,
17:52 d'avoir des élus qui sont vraiment élus, avec une arithmétique parfaite,
17:56 parce qu'on avait tous hurlé en France quand on avait vu que Donald Trump,
17:59 parce que c'est un peu le même modèle qu'aux Etats-Unis,
18:01 Donald Trump avait été élu par deux millions de voix de moins que son rival.
18:07 Donc ça pose de vraies questions qu'il faut traiter,
18:09 je trouve que pour le coup, la proposition d'Emmanuel Macron est intelligente,
18:12 il faudra bien sûr qu'elle passe par un vote,
18:15 parce qu'il y a quand même un processus...
18:17 - C'est même plus qu'un vote, c'est la réforme de la Constitution !
18:19 - Non, non, non, non, non, c'est un vote, dans le reste, il y a un projet de loi,
18:22 il y a un projet de loi qui est porté par Sylvain Maillard,
18:24 qui est à la manœuvre pour cette initiative-là,
18:27 alors il y a une réflexion qu'il faudra avoir, c'est, en fait, finalement,
18:30 qu'est-ce qu'on fait des mairies d'arrondissement ?
18:32 Et ce qu'il pose comme projet, c'est-à-dire finalement, on élit le maire,
18:36 quoi qu'il arrive, il y a un scrutin même jour pour élire le maire de la ville,
18:39 il y a des noms, et puis voilà, et après il y a une élection au niveau des arrondissements,
18:43 le même jour, pour faire une élection, mais ça c'est plutôt pas mal.
18:47 Et puis je trouve que, c'est d'autant mieux, juste un point pour terminer,
18:50 c'est d'autant mieux qu'on trouve avec Mme Hidalgo, qu'on n'aime pas,
18:53 mais malgré tout, certains peuvent trouver illégitime
18:56 que dans son propre arrondissement, elle soit très largement battue,
18:59 ce qui est le cas du XVe, et se retrouve quand même investie comme maire de Paris.
19:03 - Alors, moi je modère tout ça, parce que j'ai bien connu le système,
19:07 puisque j'ai été élu pendant 20 ans au Conseil de Paris,
19:10 donc j'en ai d'une certaine manière bénéficié.
19:13 Bon, si on regarde les chiffres, jamais Hidalgo n'a été minoritaire, c'est pas vrai.
19:18 La dernière fois en 2020, elle a été majoritaire parce que les opposants étaient divisés.
19:23 Et la première fois qu'elle a été élue en 2014,
19:26 contrairement à ce que disait Nathalie Kosciusko-Morizak, qui était ma chef de file,
19:30 quand on fait le décompte des voix, elle a été aussi majoritaire.
19:33 Bon, le problème c'est la division.
19:35 Donc, moi je veux bien qu'on modifie le système,
19:38 et il y a eu des propositions de loi, je me souviens de Bernard Debré,
19:41 Feu Bernard Debré, etc., pour modifier le système pendant des années et des années.
19:46 Le problème, c'est un, la division, et deux, la dynamique.
19:50 Vous pouvez avoir le meilleur système électoral du monde,
19:53 si vous ne créez pas de la dynamique, et si vous êtes divisé au deuxième tour,
19:57 et bien vous êtes battu, voilà, c'est clair.
19:59 Donc, est-ce que ça va permettre de modifier, finalement, le thermomètre ?
20:05 Est-ce que ça va faire baisser ou monter la température des opposants actuels ?
20:09 Non, je ne crois pas.
20:11 Il faut qu'une bonne fois pour toutes, ils considèrent qu'il faut une alliance entre les deux tours.
20:16 - Mais est-ce que les maires d'arrondissement ne vont pas perdre, je ne sais pas Christelle Agnès,
20:19 les maires d'arrondissement vont aussi perdre de leur pouvoir dans ce type de scrutin ?
20:24 - Au-delà de la notion même de pouvoir,
20:26 c'était plutôt le point sur la question de la représentativité qui me choque en réalité.
20:30 Quand on a en France, je crois que c'est un élu pour 700, non,
20:35 moins de 700 habitants, je crois,
20:37 - Je vous ai oublié dans le micro, oui.
20:38 - Ah non, excusez-moi.
20:39 Je crois que si on a un élu pour 700 habitants en France,
20:41 alors qu'à l'étranger on est sur un pour 1000,
20:43 enfin en Allemagne je pense notamment.
20:45 Et vraiment, moi, sur ce sujet, les systèmes électoraux,
20:47 les habitants sont très éloignés.
20:49 - Bien sûr.
20:50 - Il y a deux élections qui les intéressent, c'est la mairie et les présidentielles,
20:53 les élections intermédiaires.
20:54 C'est un concert départemental, aujourd'hui je passe mon temps à expliquer ce qu'on fait au département.
20:57 C'est infernal.
20:58 - Bien sûr, bien sûr.
20:59 - La région, on a rajouté les territoires et la métropole.
21:02 Je pense que c'est à mon avis, c'est plus là où on devrait avoir cette réflexion en tant qu'élu ou anciens élus
21:08 sur à quel moment on va aboutir sur la réforme des collectivités,
21:11 sur ce que font les élus, sur leur rôle,
21:15 et comment on garde des instances de proximité efficaces.
21:17 C'est plus, à mon avis, où se niche le fond du problème.
21:22 - Pierre, vous pensez que ça peut passer ?
21:25 - Ah oui, à l'Assemblée nationale ?
21:27 - Oui.
21:28 - Bah écoutez, on va voir.
21:29 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est une loi.
21:31 Je vous rappelle, c'est une loi de 1982, donc ce n'est pas une modification de la Constitution,
21:34 c'est simplement une autre loi qui va modifier ou abroger la loi de 1982,
21:38 dite loi PLM Paris-Lyon-Marseille,
21:40 qui fait qu'il y a un scrutin particulier pour ces trois villes.
21:42 Écoutez, si la majorité est pour, après il faudra regarder les autres groupes,
21:47 et si les autres groupes y trouvent leur compte.
21:50 - Normalement, LR devrait suivre, oui.
21:51 - Logiquement, LR devrait suivre.
21:52 Il n'est pas interdit aussi que le Rassemblement national y trouve aussi son compte et vote.
21:56 Tout dépendra, je pense, mais ça c'est du bidouillage,
21:59 tout dépendra quel seuil de représentativité et d'accession au second tour
22:05 on met pour cette nouvelle loi.
22:08 - Il n'y a pas de raison que ça change par rapport aux autres communes, ça serait 10%.
22:11 - On va voir, on va voir.
22:12 En fait, moi j'ai un peu de mal à discuter de ça,
22:14 parce qu'en fait je pense que les gens qui nous écoutent se disent que,
22:16 qui s'intéresse à ça ? Vraiment, qui s'intéresse à ça ?
22:19 C'est important, mais je dis pour les Français,
22:21 tout ça, ça doit quand même apparaître comme du bidouillage électoral,
22:23 parce que le fond de l'affaire, pourquoi on modifie la loi ?
22:26 Non mais, parlons du sujet politique, pourquoi on modifie la loi ?
22:29 Parce que la Macronie, et peut-être aussi les LR,
22:32 veulent, à travers la suppression de cette loi,
22:35 reprendre, ou plutôt pensent, reprendre la mairie à Anne Hidalgo.
22:39 C'est ça le fond du sujet.
22:41 - Mais c'est ce que j'ai dit tout à l'heure, sans dynamique et sans alliance,
22:44 vous pouvez bidouiller dans tous les sens le système électoral,
22:46 ça change instrictement rien.
22:48 - Est-ce qu'il y a un suffrage direct pour Anne Hidalgo ?
22:51 - Alexandre nous a parlé de Delannoy en 2001,
22:54 j'ai bien connu, parce que c'était ma première élection.
22:56 - Il était minoritaire en voix ?
22:57 - Il était minoritaire en voix parce que les autres étaient divisés,
23:00 encore une fois, c'est toujours le même système.
23:02 Si vous n'avez pas un accord entre les deux tours,
23:05 entre les deux tendances qui sont arrivées en tête au premier tour,
23:08 et qui sont opposants, et c'est le cas aujourd'hui,
23:11 parce qu'on a eu la dernière fois une triangulaire,
23:13 entre LR et la majorité présidentielle.
23:16 - En termes de sincérité, en termes de lisibilité.
23:18 - C'est plus clair, on est d'accord.
23:20 - Simplifions, on vote pour un maire, parce qu'il a quand même beaucoup de prérogatives,
23:23 et il pilote l'avenir de sa collectivité.
23:25 On vote pour lui, et après il y a des structures qui se mettent en place,
23:28 il y a des arrondissements qu'il faut préserver à mon avis,
23:30 mais ce sera plus clair et ça évitera ce débat.
23:32 - Un deux scrutins tout simplement,
23:34 on aura deux scrutins le même jour,
23:35 c'est-à-dire qu'on votera à la fois pour le maire de Paris,
23:37 et en même temps pour le maire de Paris.
23:38 - A condition que la cohérence des deux scrutins soit vérifiée,
23:41 parce que sinon on entre en cohabitation, vous imaginez le bordel.
23:44 - Merci, on se retrouve dans un instant pour parler des subventions
23:49 qui ont été coupées à Stanislas,
23:51 c'est le "Ou des haguettes" qui continue,
23:54 on y revient dans un instant.
23:56 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
24:00 - C'est vraiment agréable d'entendre une radio aussi joyeuse,
24:03 même que ce soit le 7h du matin et le soir, c'est excellent.
24:06 - Sud Radio.
24:07 - Où j'ai plus...
24:10 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
24:14 - Mettons-nous d'accord et nous discutons de l'actualité.
24:18 Pierre Gentillet, là aussi vous voulez revenir sur les propos
24:22 du président de la République avant-hier, au sujet des émeutes.
24:25 On l'a un petit peu évoqué hier, mais pas suffisamment.
24:29 - C'est-à-dire qu'à un moment quand même,
24:32 un journaliste à l'occasion de cette conférence de presse
24:35 a posé la question au président de la République
24:37 sur la leçon qu'il avait tirée des émeutes,
24:39 puisque, souvenez-vous, Emmanuel Macron nous avait donné rendez-vous,
24:41 il aime bien donner des grands rendez-vous,
24:43 des grands rendez-vous sur lesquels il pose régulièrement des lapins,
24:45 puisqu'en fait il annonce des grands rendez-vous,
24:47 mais pas grand-chose qui se fait,
24:49 s'agissant de la réponse à adopter vis-à-vis des émeutes.
24:52 Et là on a vu que le président Le Puyc,
24:54 il était complètement à côté de la plaque, pardonnez-moi.
24:56 C'est-à-dire que le président Le Puyc nous dit,
24:58 "Ces jeunes", je caricature un poil,
25:00 mais c'est exactement son propos,
25:02 "Ces jeunes s'ennuyaient", il a quand même utilisé cette expression-là,
25:05 "Ces jeunes sont insignés à résidence",
25:07 et au fond, tout ceci,
25:09 tous ces propos qui contribuent finalement à une culture de l'excuse,
25:12 tout ça aurait généré
25:15 les scènes de sauvagerie inouïes,
25:20 ils se souveniront quand même de ce qu'on a vu,
25:22 en plus je rappelle qu'il y a quand même des...
25:24 je ne me souviens plus le nom de cet élu,
25:26 dont le domicile a été attaqué,
25:28 également les enfants qui étaient à l'intérieur,
25:30 Vincent Jambrin,
25:32 et puis toutes les scènes qu'on a vues,
25:34 complètement surréalistes,
25:35 l'état de sauvagerie dans lequel on a été plongé,
25:37 en tout cas une partie de la France,
25:39 et la France urbaine a été attaquée pendant 2-3 semaines,
25:41 et on voit que le président de La Puyc,
25:43 il est complètement à côté de la plaque,
25:44 il refuse de faire un lien
25:46 entre l'immigration
25:49 et ce qui s'est passé,
25:51 c'est-à-dire ces émeutes,
25:52 et il nous dit, "Tous ces gens-là étaient français",
25:54 et bien oui, c'est vrai, ils étaient français,
25:55 c'est peut-être ça le problème d'ailleurs,
25:57 et c'est en ça que justement notre politique migratoire,
25:59 elle est liée directement avec ce qui s'est passé,
26:01 parce que les émeutes, vous savez, moi je me souviens très bien,
26:03 à ce moment-là, au moment des émeutes,
26:04 moi j'étais en paix dans le Cantal,
26:05 dans un petit village,
26:06 je peux vous dire qu'à mon avis,
26:07 enfin un petit village, il y avait 1 000-2 000 habitants,
26:09 il n'y avait pas vraiment d'émeutes dans ces coins-là,
26:11 et on était à l'abri.
26:13 Pourquoi est-ce que c'est arrivé précisément dans ces quartiers ?
26:16 Parce qu'on a des populations qui ne sont pas intégrées,
26:18 on a des populations qui sont en haine de la France,
26:20 qui ne sont pas éduquées,
26:22 il faut le dire, quand on a vu ce qu'on a vu,
26:24 et le président de La République,
26:26 il ferme les yeux là-dessus,
26:27 il a des œillères,
26:29 comme toute une partie de responsabilité politique,
26:31 seuls certains,
26:33 au gouvernement, ou ex-gouvernement,
26:36 ont parfois ouvert les yeux,
26:38 mais c'était trop tard,
26:39 et je pense à Gérard Collomb,
26:40 qui avait fait cette prédiction,
26:42 "un jour j'ai peur que nous vivions face à face",
26:44 et on voit que le président de la République,
26:46 il refuse d'aborder ce sujet-là,
26:48 il met la poussière sous le tapis,
26:49 sauf qu'un jour, la poussière va s'accumuler,
26:51 et on va vraiment trébucher,
26:52 vraiment trébucher dessus.
26:54 - Oui, peut-être une...
26:55 - Oui, je crois qu'on a déjà trébuché,
26:57 parce que je crois qu'il y a aussi les RICS,
26:59 on a eu une jeunesse qui...
27:01 - Oui, on voit, il y a un gamin de 14 ans
27:03 qui a été tué d'un coup de couteau,
27:05 poignardé, absolument.
27:07 - Mais la violence, elle est partout,
27:09 quel que soit le territoire,
27:10 c'est ce qu'on disait, on l'a dit à plusieurs reprises,
27:12 il y a dans nos quartiers populaires, c'est certain,
27:14 mais on a un problème générique
27:16 sur notre jeunesse en France,
27:18 et comment est-ce qu'aujourd'hui,
27:19 on intègre notre jeunesse,
27:21 qui, comme vous le disiez à très juste titre,
27:23 pour beaucoup, ne se sentent effectivement pas français,
27:25 pas intégrés dans cette communauté collective,
27:28 mais c'est pour ça que je peux vous rejoindre
27:30 sur pas mal de rôles,
27:31 mais la question de la notion d'immigration
27:33 et le lien entre immigration et problème d'intégration
27:35 dans nos quartiers...
27:36 - Et délinquance, oui.
27:37 - Et délinquance, c'est pas tout à fait le cas,
27:39 c'est pas tout à fait ça.
27:40 - Si, si, je pense que c'est même assez statistiquement nourri,
27:42 à la fois par les chiffres du ministère de l'Intérieur,
27:44 et aussi par les chiffres de la RATP,
27:46 je rappelle qu'à Marseille,
27:48 c'est plus d'un fait délinquance sur deux,
27:50 qui est connu par une personne de nationalité étrangère,
27:52 je rappelle que 25% des détenus en France
27:55 sont de nationalité étrangère,
27:56 donc le lien est clair.
27:57 - Donc il faut bien différencier la jeunesse
27:59 issue de parents de l'immigration,
28:01 dont les parents ou les grands-parents
28:02 sont issus de l'immigration,
28:03 et qui sont français,
28:04 et ceux qui sont effectivement des personnes
28:08 qui sont migrantes parce qu'elles,
28:09 effectivement, sont en déshérence,
28:10 sont rentrées sur le territoire
28:11 sur des conditions qui ne sont pas valides,
28:12 n'ont pas de travail,
28:13 et finissent par vendre des cigarettes,
28:15 et je vous le dis parce que c'est ce que je vis chez moi
28:16 au pied des gares,
28:17 voilà, donc il y a une très grande différence.
28:19 Effectivement, il y a la manière dont on,
28:21 aujourd'hui, nos jeunes,
28:22 se sentent dans la communauté française,
28:24 comment est-ce qu'aussi on assure des sanctions ?
28:26 Les TIG aujourd'hui,
28:27 les sanctions qui ne sont pas assurées,
28:29 - Les travaux d'intérêt général.
28:30 - Ils ne sont pas suivis.
28:31 - Ils ne sont pas exécutés.
28:32 - Ils ne sont pas suivis,
28:33 ils ne sont pas exécutés.
28:34 - Ils ne sont pas exécutés.
28:35 - Ils ne sont pas exécutés du tout.
28:36 Là, vous parliez de la mairie de l'Aïlé-Rose,
28:37 mais je prends,
28:38 c'est une ville qui est voisine,
28:39 mais je prends une ville qui est encore plus proche
28:41 que l'Aïlé-Rose de chez moi,
28:43 la mairie qui est de l'autre côté de la Seine,
28:44 le maire de Villeneuve-le-Roi,
28:45 qui a été particulièrement entendu sur l'ensemble des plateaux de télévision.
28:49 Parce que le débat, c'était,
28:51 j'ai un gamin de 19 ans,
28:53 donc on n'est même plus sur un jeune,
28:54 on est sur un adulte, il est majeur,
28:56 qui vit dans le foyer familial,
28:58 et qui réclame pour sa mère des prestations sociales.
29:02 Ce n'est pas un problème de migration,
29:04 c'est un problème de peuplement.
29:06 Voilà où on est aujourd'hui.
29:08 On a une accumulation de difficultés dans des zones,
29:11 comme la mienne,
29:13 et on a des gens qui ne se sentent plus responsables
29:15 de la collectivité,
29:17 de manière générique.
29:19 - Quand vous dites "peuplement",
29:21 c'est parce que j'essaie de comprendre la différence que vous faites.
29:23 - On accumule la détresse sur les territoires.
29:25 - On concentre les difficultés, on concentre la misère.
29:27 Donc ça veut dire que c'est bien aussi,
29:29 on va peut-être se retrouver finalement,
29:30 un sujet migratoire,
29:31 puisque nous avons une immigration qui ne cesse d'augmenter,
29:33 les chiffres sont encore tombés,
29:34 379 000 hors demande d'asile,
29:36 rien que pour l'année passée.
29:38 Donc ça veut bien dire que,
29:40 pour éviter ces concentrations,
29:42 il faut qu'on maîtrise absolument
29:44 le flux entrant,
29:46 le flux débordant,
29:47 qui vient chaque année en France.
29:49 Donc c'est bien une question migratoire.
29:50 - Vous mélangez immigration et précarité.
29:52 Ce sont deux sujets différents.
29:54 - Ça va souvent ensemble.
29:56 - Ça va de pair, mais c'est deux sujets différents.
29:58 - Je partage un peu ce que dit Pierre,
30:01 mais pas sur le fond,
30:02 sur la forme du Président,
30:04 parce qu'effectivement,
30:05 expliquer les émeutes par le fait
30:07 qu'on a réformé le BAC,
30:08 et que les jeunes étaient dehors,
30:10 ils n'étaient plus en classe,
30:11 c'est un peu court,
30:13 c'est même très court.
30:14 Et il y a plus de fonds à avoir sur cette question,
30:16 dont d'ailleurs aucun gouvernement
30:18 n'a réussi à régler le problème.
30:20 Je rappelle qu'en 2005,
30:21 il y a eu des émeutes épouvantables.
30:23 C'était un gouvernement de droite,
30:25 avec Gilles Pain,
30:26 qui était Premier ministre,
30:28 Sarkozy, qui était ministre de l'Intérieur,
30:30 et Chirac, qui était Président de la République.
30:32 On a frôlé la catastrophe.
30:33 Il n'y a pas eu de mort,
30:34 on se demande comment.
30:35 Et quasiment 20 ans plus tard,
30:39 on a toujours les mêmes interrogations.
30:40 Donc on n'a pas réglé le problème.
30:41 Moi, ce que j'ai vu,
30:43 à titre professionnel,
30:45 puisque l'on gère des 100 000 logements sociaux
30:47 en Ile-de-France,
30:48 donc répartis sur toute la région,
30:50 ce que j'ai vu,
30:51 après les émeutes,
30:53 ce sont des jeunes,
30:55 d'abord qui ne respectent plus rien,
30:57 aucune autorité n'est respectée,
31:00 des jeunes qui attaquent
31:02 ceux qui essayent de les faire sortir
31:04 de cette difficulté.
31:06 Les services publics ont été particulièrement visés.
31:08 Je dois dire que le bailleur n'a jamais été visé.
31:12 En tout cas chez nous, on n'a pas été visé.
31:14 Ce qui prouve qu'ils respectent tout de même
31:16 leur logement.
31:18 Mais tout le reste,
31:20 tout le reste fait l'objet d'une vente d'Etat épouvantable.
31:23 Donc au-delà de la précarité,
31:25 que j'entends,
31:27 au-delà des difficultés sociales, etc.,
31:29 il y a tout de même une sécession.
31:31 Moi, je le constate.
31:33 Il y a une sécession vis-à-vis d'un certain nombre de forums,
31:37 d'organisations de la vie,
31:39 d'organisations de la cité,
31:41 et ça, pour le moment,
31:43 on n'a pas trouvé la martingale pour essayer de lutter contre ça.
31:45 - Il faudrait qu'on parle de l'aspect politique aussi,
31:47 du discours du Président de la République.
31:49 C'est-à-dire, pourquoi a-t-il évoqué, invoqué l'oisiveté ?
31:54 Peut-être Alexandre Ressaic ?
31:56 - Sur l'oisiveté, j'en sais rien.
31:57 Il y a quelque chose d'assez curieux dans cette façon de présenter les choses.
31:59 Moi, ce qui me fascine quand même,
32:01 c'est qu'on a mis sept ans, pratiquement,
32:03 pour tout d'un coup nommer les choses comme ça.
32:05 Je ne parle pas de ce commentaire sur les jeunes et les émeutes,
32:08 mais tout d'un coup, au bout de sept ans,
32:10 on nous sort le réarmement civique, réarmement moral.
32:12 Très bien. Il y a un côté, quelque part, un peu troublant sur l'utilisation des mots,
32:16 parce qu'on aurait très bien pu faire ce type de constat il y a déjà sept ans,
32:18 et mettre en oeuvre une politique de réarmement civique et moral il y a sept ans,
32:20 ce qui aurait été plein de sens.
32:22 Mais alors, ce qui est trichonnaire, c'est d'abord,
32:24 on nomme mal les choses, et qu'on dit c'est de l'oisiveté
32:26 parce que la réforme du bac, machin,
32:28 à côté de ça, on fait une loi sur l'immigration,
32:30 sur le marxisme, sur le marxisme, sur le marxisme,
32:32 enfin, il y a une espèce de... - Dont on espère qu'elle va être censurée.
32:34 - Oui, mais pour partie, mais en même temps,
32:36 il y a une philosophie derrière.
32:38 Il y a quelque chose qui n'est pas clair,
32:40 mais ce n'est sans doute pas que dans la tête de M. Macron,
32:42 sur comment est-ce qu'on attrape cette société française ?
32:44 Et je me demande si lui, il n'a pas un rapport à une espèce de tentation
32:46 d'aller vers un modèle très multiculturel,
32:48 à l'anglo-saxonne, où finalement,
32:50 on laisse faire, on verra bien, etc.
32:52 Et d'autres qui disent non.
32:54 À un moment donné, sur une terre de France,
32:56 il y a des règles de France.
32:58 Je pense que ce n'est pas aussi net que ça dans sa tête.
33:00 Parce qu'effectivement, il fait une politique
33:02 de coup par coup. Tout d'un coup,
33:04 il y a une préoccupation, clac, on fait une loi là-dessus,
33:06 il y en a une autre, on met des mots,
33:08 mais cette révélation-là, ce propos
33:10 pour dire "ouazifeté, ils s'ennuyaient, ils sont allés tout casser",
33:12 c'est imprensable.
33:14 - D'ailleurs, je note qu'ils n'ont pas tout cassé.
33:16 Ils ont d'abord cassé les services publics.
33:18 - Les services publics, les services publics.
33:20 - La représentation de l'autorité, les écoles,
33:22 les gymnases... - Le Macaf n'a pas été attaqué.
33:24 - Bon, voilà, donc, je vous dis,
33:26 nous, on n'a pas du tout été attaqué
33:28 sur les logements, etc. Il n'y a eu aucune dégradation.
33:30 - Oui, c'est le service public.
33:32 - On a ciblé uniquement le service public.
33:34 - On se retrouve dans un instant, on va parler
33:36 des coupes de subventions à Stanislas
33:38 et puis l'onde de choc, effectivement,
33:40 qui s'en est suivie
33:42 des propos d'Amélie Coudéa-Castérat, tout de suite.
33:46 - Sud Radio, le 10h midi,
33:48 mettez-vous d'accord,
33:50 Valérie Experts.
33:52 - Ça, c'est passé sur Sud Radio.
33:54 - Vous êtes toujours en soutien à Emmanuel Macron,
33:56 à Manuel Valls. - C'est difficile
33:58 de ne pas soutenir le président
34:00 de la République dans ce moment difficile,
34:02 dans ce monde troublé.
34:04 Moi, je veux le succès
34:06 du président de la République et de son gouvernement
34:08 comme patriote. Après, ça ne m'interdit pas
34:10 de critiquer. - Sud Radio...
34:12 - Sud Radio, le 10h midi,
34:16 mettez-vous d'accord,
34:18 Valérie Experts.
34:20 - Avec vous, sur Sud Radio, nous continuons
34:22 de débattre et de commenter l'actualité.
34:24 Je vous lis le message
34:26 d'un auditeur, Bruno,
34:28 qui résume assez bien la situation,
34:30 qui nous parle des rodéos, soit disant, terminées
34:32 grâce aux interventions de notre ministre de l'Intérieur.
34:34 Moi, je l'invite à venir dans notre quartier,
34:36 un dimanche après-midi, la baïa et le voile
34:38 interdits par notre néo-premier ministre.
34:40 Là aussi, je l'invite à venir au lycée Bellevue,
34:42 histoire de constater comment cette politique
34:44 est appliquée. Bref, un président, un gouvernement
34:46 qui passe leur temps à dire,
34:48 "Tout à fait, les chiffres sont là, les résultats,
34:50 patati, patata, mais en gros,
34:52 quand on va dans les faits,
34:54 nous dit cet auditeur, c'est pas du tout
34:56 ce qui se passe. Dans les écoles,
34:58 on voit le contraire. Je n'ai pas l'impression que ces jeunes-là,
35:00 français, s'ennuient quand ils menacent les passants
35:02 qui baissent la tête, se cachent parce que les sondages
35:04 et les chiffres disent que tu as tort.
35:06 Ce n'est pas l'immigration qui t'agresse,
35:08 c'est un sentiment d'insécurité,
35:10 c'est l'oisiveté, tout va bien. Mais,
35:12 effectivement, moi, j'ai suggéré
35:14 qu'on fasse une enquête
35:16 sur les résultats
35:18 de l'ancien ministre
35:20 de l'éducation. L'Abaïa,
35:22 ça a été son immense succès.
35:24 Est-ce qu'on est allé vérifier que c'était appliqué ?
35:26 Je ne sais pas, vous qui habitez à
35:28 Villeneuve-Saint-Jean, vous êtes très cosmopolite.
35:30 Non, mais est-ce que c'est respecté ?
35:32 Est-ce qu'il y a des jeunes femmes qui ont des tenues longues
35:34 qui peuvent s'apparenter à des Abaïas ?
35:36 C'est une réalité, aujourd'hui. Ce que je disais, c'est que
35:38 la réalité sur nos territoires... Moi, quand cette loi
35:40 est sortie, ce qui m'a profondément choqué,
35:42 c'est qu'on a laissé
35:44 aux responsables d'établissement, je crois
35:46 que je ne me trompe pas, la liberté
35:48 de l'appliquer ou non. C'est ce que j'avais
35:50 cru comprendre à l'époque.
35:52 Comment vous pouvez demander à un responsable d'établissement
35:54 de se mettre en faux
35:56 très directement, parce qu'il va se retrouver seul, ce responsable
35:58 d'établissement, face aux parents
36:00 qui vont être extrêmement virulents
36:02 ou agressifs, qui le sont
36:04 déjà sur quels que soient les sujets,
36:06 en réalité. Aujourd'hui, on est
36:08 au niveau collège,
36:10 on peut avoir des intrusions d'armes dans le collège.
36:12 Je pense que... Voilà.
36:14 Et on est seul. Nos chefs d'établissement sont
36:16 seuls face à ces difficultés.
36:18 Vous ne pouvez pas leur demander de se mettre
36:20 un peu plus en défaut. - Et en danger.
36:22 - Non mais là,
36:24 ce qu'on nous dit et ce qui est la réalité,
36:26 c'est que rien n'est appliqué.
36:28 - Il ne suffit pas, encore une fois,
36:30 il ne suffit pas, et il y a suffisamment
36:32 d'exemples pour le prouver, il ne suffit pas
36:34 d'adopter une loi, ou même ici, ce n'est pas une loi,
36:36 je crois que c'est une simple circulaire,
36:38 pour que par magie, tout s'efface.
36:40 Encore une fois, je veux... Enfin, vous savez,
36:42 ce n'est pas parce que les choses sont écrites et obligatoires...
36:44 - Oui mais normalement, si... - Oui mais il faut se donner les moyens.
36:46 Je vous donne un exemple. Vous voyez, par exemple,
36:48 au programme d'histoire,
36:50 vous avez la guerre d'Algérie,
36:52 vous avez
36:54 l'Holocauste.
36:56 Je ne suis pas sûr, c'est obligatoire,
36:58 en principe, je ne suis pas sûr que
37:00 tous les enseignants de France,
37:02 en particulier dans certains quartiers,
37:04 prennent le risque parce qu'ils s'auto-censurent.
37:06 L'affaire Paty, c'est ça. La jurisprudence
37:08 Paty, c'est l'auto-censure, rajoutée en plus
37:10 avec le drame d'il y a quelques mois.
37:12 Donc c'est pareil, là, pour la BAYA.
37:14 Les chefs d'établissement, les professeurs,
37:16 ils n'ont pas envie,
37:18 et on peut malheureusement les comprendre parce qu'ils ont
37:20 peur, parce qu'ils savent qu'ils ne sont pas toujours soutenus
37:22 par la hiérarchie, de se mettre en danger.
37:24 - Oui. - Voilà. - Bien sûr.
37:26 - Parce que l'État n'est pas au rendez-vous derrière. - Non mais ça, je comprends très bien.
37:28 Cela étant, à la décharge de Gabriel Attal,
37:30 cette circulaire a été prise il y a deux mois,
37:32 il faut qu'elle s'applique, évidemment,
37:34 mais ça va prendre du temps. - Mais pourquoi ?
37:36 - Parce que ce n'est pas du jour au lendemain
37:38 qu'on peut le faire. Enfin, Valérie,
37:40 va dans une école, tu verras comment ça se passe.
37:42 - Mais si on dit...
37:44 - Quand on décide... - L'établissement des enseignants,
37:46 il est tout seul. - Mais si on vous dit
37:48 à partir de demain, vous ne pouvez plus porter de veste
37:50 en velours sur ce plateau,
37:52 vous ne mettrez plus votre veste.
37:54 - Je pense que ça va prendre un petit peu de temps.
37:56 Et un point positif, parce que, parlons un petit peu
37:58 des points positifs, un petit peu là pour ça également,
38:00 l'interdiction, par exemple,
38:02 des imams ayant été formés
38:04 à l'étranger, c'est quand même très nouveau.
38:06 Et ça s'applique, parce qu'il y a des imams
38:08 qui ont été vidés. Bon.
38:10 Donc ça, vous ne pouvez pas... - Oui, c'est un peu plus subtil
38:12 que ça. - Vous me direz que c'est une petite goutte d'eau dans l'océan.
38:14 Simplement, voilà un point positif.
38:16 - Non, mais l'énorme difficulté, c'est qu'on a
38:18 refusé pendant 30 ans
38:20 de prendre le sujet "Islam
38:22 en France" à bras-le-corps.
38:24 Personne n'a voulu le faire. On a mis, on parlait de poussière sous le tapis,
38:26 on a mis tous ces sujets très loin.
38:28 On a pensé peut-être de manière très, très
38:30 positive que tout ça se réglerait,
38:32 que tout ça se mettrait parfaitement soluble
38:34 à fonctionner ensemble. En fait, on se rend compte qu'il y a un vrai sujet.
38:36 C'est difficile à dire. Mais il y a un vrai sujet
38:38 parce que, comme en plus le système n'a pas été
38:40 peut-être très performant par rapport à certaines populations,
38:42 qu'on n'a pas été très bon en matière d'intégration,
38:44 qu'on n'a pas tout réussi, et qu'il y a aussi
38:46 un certain nombre d'influences extérieures,
38:48 et puis que quelque part, la religion, enfin,
38:50 vous la prenez comme elle est, on peut regarder chacune,
38:52 ça reste un projet politique et religieux.
38:54 Et ça, c'est difficile aujourd'hui
38:56 de le dire,
38:58 mais il faut le dire, et il faudrait qu'à un moment donné,
39:00 si on veut aller dans une approche sereine
39:02 du vivre ensemble, il va falloir qu'il y ait
39:04 une espèce d'adjournamento, en tout cas
39:06 sur les territoires qui sont des territoires anciens,
39:08 européens, où à un moment donné,
39:10 les religions font le ménage dans leur
39:12 rapport à la chose politique,
39:14 de manière à se concentrer sur ce qui les occupe,
39:16 c'est-à-dire le fait religieux, et après la prise en charge
39:18 des âmes et de tout ce qui est véhiculé
39:20 par la culture religieuse.
39:22 Mais il faut sortir de cet espèce de
39:24 système où on est dans l'ambiguïté,
39:26 parce que c'est comme ça qu'on a construit tout ce qui est
39:28 aujourd'hui des contre-projets de société,
39:30 où on vit différemment,
39:32 et tout est en percussion
39:34 du projet de vivre ensemble
39:36 qui aujourd'hui est vraiment secoué.
39:38 Quand on en vient à couper la tête d'un prof, quand on en vient à ne plus pouvoir
39:40 prendre une circulaire, etc.,
39:42 ça prouve qu'il y a un malaise extrêmement profond,
39:44 donc effectivement, ça ne se réglera pas comme ça, parce qu'il y a un problème
39:46 de... c'est dingue, ça veut dire...
39:48 - C'est pas en prenant une circulaire qu'on va aller...
39:50 - On menace physiquement
39:52 les gens qui sont en charge de faire ce métier d'éducation.
39:54 - En tout cas, le fait... - C'est dingue, quoi !
39:56 - Moi je reviens sur l'affaire des imams, parce que ça m'a beaucoup frappé.
39:58 Le fait d'avoir pris cette décision,
40:00 c'est quand même un retournement spectaculaire.
40:02 Alors, les gens ne le vivent pas dans leur
40:04 quotidien, dans ces
40:06 territoires difficiles, mais enfin,
40:08 c'est quand même très
40:10 significatif de la volonté
40:12 de l'État, quel qu'il soit et quel que soit
40:14 le régime, de changer les choses,
40:16 d'essayer d'inverser les choses.
40:18 - L'OUDEA GATE,
40:20 ça vous a plu ?
40:22 Cette remarque
40:24 de la ministre de l'Éducation,
40:26 absolument, cette
40:28 phrase maladroite,
40:30 ce que vous voulez, sur la
40:32 scolarisation de ces enfants à des répercussions,
40:34 puisque Stanislas,
40:36 le collège Stanislas,
40:38 perd ses... en tout cas
40:40 les allocations qui lui étaient
40:42 attribuées par la mairie de Paris, sont suspendues
40:44 à un mot, quand même, sur Amélie
40:46 Oudea Castella. Hier, on disait "on n'aime pas les
40:48 chasse à l'homme, on n'aime pas les
40:50 curés", en même temps,
40:52 elle y met
40:54 du sien, hier, elle est dans une école,
40:56 on a l'impression qu'elle n'a jamais vu d'enfant
40:58 de sa vie, elle est assise... - Oui, ils vous disent quelque chose.
41:00 - J'aurais juste terminé, elle est assise face à des
41:02 enfants, et elle leur dit
41:04 "Ah, j'en vois trois qui ont des baskets,
41:06 vous en profitez pour
41:08 bouger pendant la récréation."
41:10 C'est un peu...
41:12 c'est totalement déconnecté,
41:14 non ?
41:16 - Je vous ai montré la séquence, et...
41:18 - Je sais pas si vous voulez qu'on la passe... - On ne la passe pas.
41:20 - Ensuite, elle est plus visuelle que dit-il.
41:22 - Oui, elle est plus visuelle que dit-il. - Je vais vous dire un truc,
41:24 par contre, quelque chose,
41:26 en l'occurrence, ce qui s'est passé avec cette
41:28 ministre, dont on connaît le nom, parce qu'on connaissait pas beaucoup
41:30 de noms de ministres, d'Adel Macron, au moins celle-là, on la connaît.
41:32 Tout ce
41:34 qui s'est passé, depuis
41:36 quelques jours, est un cas d'école
41:38 de ce qu'il ne faut pas faire en matière de communication.
41:40 - Alors, ils vont dire "comme a été viré".
41:42 - C'est-à-dire, tant la
41:44 première séquence où elle est à côté, quand même,
41:46 elle critique l'école publique, elle est à côté
41:48 de l'ancien ministre de l'Education nationale.
41:50 Premier moment. Deuxième
41:52 moment, elle va après,
41:54 bon, s'excuser, c'est plutôt une bonne chose, mais
41:56 troisième moment, elle met une nouvelle
41:58 pièce dans la machine,
42:00 en se rendant, je me souviens, c'était il y a deux jours,
42:02 devant l'ancienne école,
42:04 - Dans l'ancienne école.
42:06 - Bien sûr, dans l'ancienne école publique.
42:08 Et évidemment,
42:10 qu'est-ce qu'il se passe ? Vous avez un
42:12 cortège d'accueil d'extrême-gauche
42:14 qui est là pour l'AUE. Et bien
42:16 évidemment, on va continuer d'en parler.
42:18 - Il y a 12 personnes. - Plus cette énième séquence.
42:20 - Il y a 20 habités. - Oui, bien sûr, mais on en parle.
42:22 En matière de communication, c'est une
42:24 catastrophe. En réalité, elle aurait dû prendre exemple
42:26 sur, je vais le dire, sur monsieur
42:28 Dussop, après tout ce qui lui est tombé
42:30 dessus, dont je rappelle qu'il a été, d'ailleurs, il faut le dire,
42:32 il a été blanchi
42:34 des soupçons de corruption
42:36 d'hier ou avant-hier.
42:38 - Oui, d'abus de bien-social.
42:40 - Il faut le signer, parce que ça fait beaucoup plus
42:42 de bruit, vous savez. - Bien sûr, quand on
42:44 met en examen et quand on accuse que quand
42:46 il y a... - Il faut le signer, même si je ne suis pas
42:48 du tout, évidemment, de cette majorité.
42:50 Mais tout ce qui a été fait,
42:52 tout ce qui a été fait en matière
42:54 de communication, c'est
42:56 un cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire.
42:58 Il faut appliquer, sur ce bord de question, il faut appliquer
43:00 la règle de la reine d'Angleterre
43:02 qui disait "never explain, never complain".
43:04 - Mais ça a changé, vous avez vu que le prince Charles...
43:06 - On ne s'explique jamais et on ne se justifie jamais.
43:08 - On parle de sa prostate, donc on a
43:10 quand même franchi un cap.
43:12 - L'aura de la reine d'Angleterre et celui
43:14 d'Oudéac et l'aura d'Oudéac
43:16 etc. ce n'est pas tout à fait le même niveau.
43:18 - Alors, Christelle Niasme,
43:20 sur cette encore-séquence,
43:22 parce qu'effectivement, on va parler de
43:24 Stan et de Stanislas,
43:26 je ne connais pas, je ne suis jamais
43:28 allée, Stanislas,
43:30 dont les subventions
43:32 ont été suspendues par la mairie
43:34 de Paris. - Déjà sur...
43:36 - Sur elle, sur son comportement.
43:38 - Sur l'Oudéac et j'aime beaucoup le terme.
43:40 - Vous pourrez le reprendre, je vous autorise.
43:42 - Mais je crois que c'est très révélateur
43:44 un petit peu de ce qu'on vit
43:46 au-delà du gouvernement Macron, je pense un petit peu
43:48 depuis plusieurs années,
43:50 c'est le gossip toujours en matière politique,
43:52 on s'éloigne du fond pour
43:54 traiter de la forme. Après,
43:56 c'est une réalité, on est face
43:58 à quelqu'un qui prouve,
44:00 à mon sens, une très grande déconnexion,
44:02 vous avez employé le terme, mais c'est vrai,
44:04 c'est en matière de la réalité,
44:06 c'est en matière d'éducation, en matière de la réalité
44:08 de ce que vivent la plupart des Français.
44:10 Donc légitimement,
44:12 les gens peuvent se demander sa capacité
44:14 à mener une politique en matière d'éducation qui soit
44:16 légitime. Après,
44:18 sur la question
44:20 de l'école Stanislas, moi ça m'a évoqué
44:22 une chose, que c'est vrai qu'on
44:24 remet en question, je crois avoir vu passer
44:26 plein de sujets, donc sur des professeurs
44:28 très durs, sur du
44:30 consermatisme exacerbé,
44:32 homophobie,
44:34 voilà, après c'est une école
44:36 qui est, je crois, privée
44:38 sous contrat avec l'État.
44:40 Donc,
44:42 il y a quand même
44:44 un choix des parents, faut pas l'oublier,
44:46 de mettre leurs
44:48 enfants dans ce type d'établissement.
44:50 Donc je crois que la
44:52 réaction, alors au-delà
44:54 de l'émoi
44:56 qu'il y a eu effectivement sur les
44:58 propos qui sont tenus,
45:00 ce qui se passe dans cet établissement,
45:02 on a quand même des familles qui choisissent de mettre
45:04 leurs enfants dans des écoles avec des valeurs
45:06 conservatrices. Et moi,
45:08 si je fais le parallèle avec mon
45:10 territoire notamment, on est sur
45:12 un territoire qui est,
45:14 on va pas les mettre à l'école Stanislas, c'est sûr,
45:16 mais j'ai
45:18 quand même un tiers des enfants
45:20 qui sont scolarisés en dehors de la ville.
45:22 Nos parents choisissent,
45:24 ils se saignent, clairement, parce que
45:26 chez eux, on a pas forcément les moyens,
45:28 pour répondre à un
45:30 besoin de bien éduquer leurs enfants,
45:32 de les mettre dans des écoles privées, parce qu'ils savent,
45:34 donc écoles,
45:36 ou catholiques,
45:38 ils les mettent dans des écoles privées.
45:40 Donc ça me pose plus question,
45:42 en fait, cette réflexion sur Stanislas,
45:44 de la qualité de l'école publique.
45:46 - C'est ce qu'elle a tenté de lancer,
45:50 à Mélioud et à Castera.
45:52 - C'est exactement ce que j'allais dire, moi, quand j'étais
45:54 élève, il y a très longtemps,
45:56 ça ne nous rajeunit pas,
45:58 mais quand j'étais élève, j'étais dans l'école privée,
46:00 mais pour des raisons confessionnelles,
46:02 parce que mes parents voulaient que j'aie un enseignement catholique,
46:04 à côté de l'école publique.
46:06 Quand on était dans l'école privée,
46:08 on était les cancres,
46:10 on était les nuls, on était les zéros,
46:12 il y a 40 ans,
46:14 un peu plus de 40 ans, 45 ans.
46:16 - Parce que l'école publique était un gage de qualité.
46:18 - Ça s'est complètement inversé pendant ce laps de temps,
46:20 et aujourd'hui c'est l'inverse. Mais souvenons-nous
46:22 de l'image qu'avait l'école privée,
46:24 l'école du fric, l'école des cancres,
46:26 l'école d'un certain
46:28 nombre de choses qui se passaient
46:30 avec des enseignements religieux
46:32 dont on sait très bien que ça pouvait déraper
46:34 également, je ne vous mets pas de dessin, vous voyez ce que je veux dire,
46:36 tout ça faisait que
46:38 l'école privée, c'était surtout là
46:40 où il ne fallait pas aller. Et en 40 ans,
46:42 ça s'est complètement inversé.
46:44 Donc c'est l'affaissement de l'école publique
46:46 et non pas
46:48 le fait que l'école privée soit,
46:50 le niveau soit supérieur, c'est en réalité
46:52 des vastes communicants qui font qu'aujourd'hui
46:54 les gens se disent effectivement
46:56 "Moi je veux un enseignement de qualité pour mon enfant"
46:58 et je n'ai pas du tout. Et quand j'en ai
47:00 des besoins, je vais me saigner, effectivement, vous le dites,
47:02 je vais essayer d'aller dans une école privée
47:04 pour mon gamin.
47:06 - On ne peut pas globaliser parce qu'il y a
47:08 de très bonnes écoles publiques,
47:10 comme il y a de mauvaises écoles privées aussi,
47:12 mais globalement,
47:14 globalement, sur le
47:16 non remplacement des enseignants,
47:18 elle avait quand même raison là-dessus.
47:20 Mais elle a un projet, Mélie Goudea-Castellar,
47:22 je vous lis son tweet de ce matin, "Le Président et le Premier
47:24 ministre m'ont confié un continuum
47:26 de responsabilité aux synergies nombreuses
47:28 avec en son cœur une ambition,
47:30 le réarmement civique de notre jeunesse."
47:32 - On peut avoir le décode-leur ? - Oui !
47:34 - Je crois qu'ils n'ont pas compris.
47:36 - C'est Temer qui le sait, qui a reproduit
47:38 cette idée de langage. - On va revenir sur
47:40 Stanislas et les
47:42 allocations,
47:44 enfin comment on dit, les subventions,
47:46 je cherchais, qui ont été
47:48 suspendues, tout de suite.
47:50 - Sud Radio, le 10h midi,
47:52 mettez-vous d'accord, Valérie
47:54 Expert. - Un mot sur Stan,
47:56 sur Stanislas. - Un instant,
47:58 juste pour rappeler que le coup vient quand même de Mediapart,
48:00 donc c'est pas totalement anodin, Mediapart
48:02 est quand même très laïque, pour ne pas dire laïcard,
48:04 dans ses combats. C'est intéressant
48:06 de noter que c'était un rapport qui était sur le bureau du
48:08 ministre de l'Éducation nationale l'été
48:10 dernier, et que c'est le même qui a lancé
48:12 la lutte contre la baïa,
48:14 on sort le rapport maintenant, donc il y a une espèce de
48:16 concomitance politique intéressante, mais surtout ce que je voudrais dire
48:18 c'est que la mairie de Paris a promis effectivement
48:20 qu'elle allait se bloquer, l'aide,
48:22 ce qui est ses subventions, en fait
48:24 elles sont prévues par la loi,
48:26 c'est-à-dire qu'en fait dans le cas de ce qu'on appelle le contrat
48:28 d'association entre les établissements
48:30 privés, qu'ils soient confessionnels ou non d'ailleurs,
48:32 mais qu'ils sont sous contrat parce qu'ils respectent le programme
48:34 de l'Éducation nationale, l'avantage qu'ils
48:36 en tirent, c'est qu'en fait les enseignants sont,
48:38 le salaire des enseignants est pris en charge par l'État.
48:40 Et c'est ça que la mairie de Paris
48:42 veut bloquer, ça elle ne pourra pas le faire très longtemps parce que
48:44 sinon ça pose un vrai problème de fond, parce que
48:46 le reste de l'enseignement privé... - Non, non, c'est pas ça, c'est une
48:48 subvention complémentaire qui est donnée par la ville
48:50 - Complémentaire, ouais. - Alors si c'est ça, ok.
48:52 - Au titre de son obligation
48:54 légale vis-à-vis des collèges
48:56 - École, école, école.
48:58 - Non, non, parce que la ville de Paris
49:00 est département, donc il y a une subvention
49:02 au collège Stanislas, et c'est ça
49:04 qui est forfause, et ça c'est absolument
49:06 scandaleux. - Et le directeur
49:08 de l'école, lui, conteste
49:10 la publication de ce rapport ?
49:12 - Alors moi le rapport je ne l'ai pas lu et je ne connais pas le détail.
49:16 Donc qu'il le conteste, c'est sûrement
49:18 - Normal. - Normal, tout à fait.
49:20 Mais que, immédiatement
49:22 après une déclaration
49:24 qui est une déclaration médiatique
49:26 à vérifier, la ville de Paris
49:28 se permette de couper cette subvention,
49:30 moi les bras m'en tombent. - Le rapport
49:32 met en avant un certain nombre de dysfonctionnements
49:34 qui font l'objet effectivement d'une espèce de
49:36 note de recadrage en disant "il faut faire ça", il y a un plan en 14 points
49:38 dans ce qu'on lit, effectivement
49:40 il n'y a pas grand chose de très délictueux
49:42 très sincèrement, ça reste assez superficiel
49:44 et il y a eu un problème d'homophobie, semble-t-il
49:46 qui a été réglé par Stan
49:48 il y a un petit moment déjà, avec je crois l'exclusion
49:50 de la personne concernée. Donc j'ai un moment donné où on a donné
49:52 une proportion absolument énorme, mais c'est le combat
49:54 contre le public et le privé. - Et que vous l'avez dit
49:56 - On veut remettre en cause le
49:58 privé sous contrat, sauf
50:00 qu'on oublie toujours de rappeler que le privé sous contrat coûte
50:02 moins cher à l'Etat que le privé public.
50:04 - C'est normal, parce que les parents payent.
50:06 - Mais que Mme Hidalgo lance
50:08 un audit sur toutes les associations qu'elle finance
50:10 et on verra le résultat.
50:12 Un audit sérieux. - Sérieux, ce qui n'est pas
50:14 forcément le cas. Je voudrais qu'on parle
50:16 d'autres annonces du Président de la République
50:18 le congé de naissance qui va remplacer
50:20 le congé parental
50:22 et puis les chiffres qu'on a commentés
50:24 il y a quelques jours sur la baisse
50:26 de la natalité en France, c'est un sujet
50:28 qui vous intéresse
50:30 Pierre Gentillet, parce qu'effectivement
50:32 on parle de faire
50:34 un lien entre l'immigration
50:36 et la natalité
50:38 - Oui, c'est à dire que
50:40 déjà, deux choses, sur ces
50:42 chiffres de la baisse de la natalité
50:44 il faut bien les lire, c'est à dire que
50:46 je crois que c'est l'observatoire de l'immigration qui a
50:48 quelques jours, donc une association
50:50 qui travaille beaucoup sur ces problématiques
50:52 et qui a indiqué qu'il y avait une baisse
50:54 de 22% de la natalité
50:56 pour les enfants
50:58 nés de deux parents
51:00 européens en France
51:02 en revanche, et c'est là où on peut déjà
51:04 lier avec l'immigration, il y a une hausse
51:06 de la natalité de 74%
51:08 pour les enfants nés sur le
51:10 sol français de deux parents
51:12 nés à l'étranger, donc il faut aussi
51:14 lire les chiffres là-dessous et le
51:16 lier avec ce que vous évoquez, c'est à dire
51:18 une petite musique, un petit discours
51:20 qu'on entend à gauche, mais pas seulement
51:22 à gauche, on l'entend aussi chez les libéraux
51:24 qui consiste à dire que
51:26 au fond, on manque d'immigration
51:28 on manque de natalité en France, justement
51:30 faisons venir l'immigration
51:32 faisons venir plus de personnes
51:34 d'Afrique, du Moyen-Orient, parce qu'ils ne viennent pas
51:36 d'Amérique du Sud, ils ne viennent pas de Chine, il faut
51:38 nommer les continents, quand on dit l'immigration
51:40 nommez l'immigration,
51:42 nommons l'immigration à laquelle on fait référence
51:44 je pense que c'est dramatique
51:46 je pense qu'une civilisation... - Ça c'est pas nouveau ça ?
51:48 - Oui, bien sûr, c'est là
51:50 Jacques Toutbon dans les années 90
51:52 on en parlait, on en parlait dans les années 80
51:54 non, attendez, c'est une chimère
51:56 l'idée selon laquelle la France est
51:58 un pays d'immigration, ça a été
52:00 suffisamment battu en brèche
52:02 des historiens démographes
52:04 je pense notamment aux plus célèbres
52:06 d'entre eux, je pense notamment à Jacques Dupaquier
52:08 en plus historien communiste, donc pour le coup
52:10 irréprochable, a bien montré que
52:12 l'histoire de France, c'est au contraire une histoire
52:14 relativement sédentaire
52:16 relativement stable, sur un creuset
52:18 de 1 500 ans, c'est simplement depuis 50
52:20 60 ans que nous avons
52:22 je mets de côté les vagues d'Italiens et d'Espagnols qui sont
52:24 marginales à côté de ce qu'on vit aujourd'hui
52:26 que nous avons une immigration excessive et qui n'a pas
52:28 fait l'objet, parce que c'est une question démographique
52:30 mais aussi une question démocratique
52:32 qui n'a jamais fait l'objet d'un référendum en France
52:34 alors pourtant qu'aujourd'hui on voit qu'on a une majorité
52:36 des Français qui sont opposés
52:38 - C'est un brûlot anti-immigration
52:40 - Non c'est pas un brûlot anti-immigration parce qu'en l'occurrence
52:42 le discours qu'on nous a proposé c'est de dire
52:44 contre la baisse de la natalité
52:46 faites venir plus d'immigration
52:48 je pense que c'est un discours qui est
52:50 sui-ti-dère
52:52 une partie de votre camp, toute la gauche
52:54 - Bien évidemment
52:56 - Mais non, mais non
52:58 le principe
53:00 qu'est-ce qui s'est passé dans la politique
53:02 familiale ? Il y a eu une rupture
53:04 sous Hollande
53:06 dont on peut parler pendant des mois
53:08 c'est pas très intéressant
53:10 mais c'est de là que la natalité française a commencé
53:12 à baisser. Pourquoi ? Parce qu'il a modifié
53:14 la fiscalité. Il a raboté
53:16 le quotient familial, il a supprimé
53:18 toutes les déductions fiscales
53:20 concernant les aides à domicile
53:22 qui sont établies pour partie depuis
53:24 mais ça a fait un mal terrible
53:26 d'ailleurs les chiffres et les courbes ont plongé
53:28 à partir de là. Parce que vous avez
53:30 forcément une incidence
53:32 - Vous avez du mal à imaginer qu'on fasse des enfants pour les aides
53:34 et l'argent - Vous avez forcément une incidence sur les revenus
53:36 des parents lorsqu'ils voient qu'on rabote
53:38 leurs avantages en matière familiale
53:40 c'est tout simple à comprendre
53:42 - Là on parle de réarmement
53:44 démographique
53:46 - Encore des termes critiqués
53:48 - Oui, c'est un peu anoxymo
53:50 - Oui, je sais, quel est effectivement
53:52 le fond de la loi ou du projet
53:54 soit c'est une question
53:56 identitaire, soit c'est une question
53:58 qui revêt plus d'une
54:00 certaine volonté de dynamisme, mais la question
54:02 de fond c'est effectivement si on souhaite
54:04 lutter contre l'infertilité
54:06 sur les questions de santé, mais sur les questions
54:08 pécuniaires, oui il y a un vrai sujet
54:10 parce que nos familles, enfin
54:12 je crois que le congé parental on passe de 3 ans
54:14 à 6 mois et on va augmenter
54:16 je crois le montant du congé parental
54:18 donc de combien on parle ?
54:20 - 400 euros, on passerait à 600
54:22 - Oui, ça ne changera rien
54:24 - C'est même pire
54:26 - Comment ?
54:28 - C'est impossible de gérer, il n'y a pas de mode de garde
54:30 on n'a pas assez de personnes pour assurer
54:32 les gardes des enfants, si moins il n'est pas
54:34 rentré à l'école le petit, enfin je veux dire
54:36 encore une fois on fait des annonces
54:38 - C'est profondément étonnant
54:40 cette dérive de la politique
54:42 en faveur de la famille, parce qu'on a
54:44 l'exemple de l'Allemagne
54:46 rien n'a été fait
54:48 pour encourager la dynamique
54:50 de la natalité, alors les femmes
54:52 contrairement à la France
54:54 le taux d'employabilité des femmes
54:56 a longtemps été très faible, à cause de ça, parce qu'elles gardaient
54:58 leurs enfants, bon, ça a changé
55:00 mais l'Allemagne se retrouve
55:02 dans une situation démographique
55:04 catastrophique, parce qu'il n'y a pas
55:06 de politique de la famille
55:08 - Normalement on ne fait pas des enfants pour toucher des aides
55:10 il y a peut-être des gens qui le font, mais je pense que ce n'est pas ça le projet
55:12 en général, et fort heureusement
55:14 mais le problème c'est que la question de l'argent est essentielle
55:16 et il y a énormément de barrières, de plus en plus
55:18 quand vous logez en région parisienne
55:20 dans les grandes villes, quand vous commencez
55:22 à avoir un enfant, puis deux
55:24 les questions de déplacement, qu'on voit après
55:26 les barrières qu'on met avec les voitures
55:28 les difficultés de circulation, les questions
55:30 de crèches, les questions de transport
55:32 le tout est devenu tellement cher, donc pour un, pour deux, pour trois
55:34 à un moment donné, on ne s'y retrouve pas
55:36 et ce n'est pas parce qu'on a quelques petits bouts
55:38 de subventions, des quelques aides publiques
55:40 en plus ça a été très bien régné, donc il y a un énorme sujet
55:42 qui ne sera pas réglé avec une petite politique de totalité
55:44 - Laissez nos utérus en paix
55:46 c'est ce que disent les féministes
55:48 sur le réarmement démographique
55:50 merci à tous les quatre
55:52 très bonne journée sur Sud Radio
55:54 - Parlons vrai
55:56 - Parlons vrai
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