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  • 28/12/2023
Les Vraies Voix avec Nicolas Corato, Madi Seydi et Véronique Langlais

Retrouvez Les Vraies Voix avec Frédéric Brindelle du lundi au vendredi de 17h à 19h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-12-28##

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News
Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h19h, Frédéric Brindel.
00:05 Bon, des débats évidemment qui s'annoncent un petit peu tendus, vous l'avez compris,
00:10 mais c'est bien la raison pour laquelle nous sommes avec vous sur Sud Radio, c'est d'essayer
00:14 vraiment de poser les vraies questions.
00:16 Bon, les vraies voix ce soir sont Véronique Langlais, la présidente du syndicat des bouchers
00:20 de Paris.
00:21 Et elle aime sa boucherie, n'est-ce pas Véronique ?
00:24 Et elle aime ses éleveurs, n'est-ce pas Véronique ?
00:26 Et elle aime ses bouchers, n'est-ce pas Véronique ?
00:30 Et elle aime ses clients comme moi, n'est-ce pas Véronique ?
00:32 Parce que je suis client.
00:33 - Et bien évidemment, moi aussi.
00:34 - Évidemment.
00:35 Maddy Seydi, conseillère en communication d'influence, auteur de "Française venue d'ailleurs",
00:40 publié chez Stok.
00:41 C'est un beau livre.
00:42 Venu d'où d'ailleurs ?
00:43 - Du Sénégal.
00:44 - Non, Dakar, la capitale, tout ça.
00:48 Et champion d'Afrique de football.
00:50 - Absolument.
00:51 - Enfin, enfin !
00:52 - Une étoile.
00:53 Et puis Nicolas Corato, président fondateur du Syntank, place de la République, notre
00:58 penseur à nous.
00:59 - C'est gentil.
01:00 - C'était joli l'hommage que vous avez rendu aussi à Jacques Delors.
01:02 - Vous aimez bien mes hommages.
01:04 Je reviendrai pour les prochains.
01:05 - Doucement, doucement.
01:06 - C'est parfait.
01:07 Allez, on y va pour le Grand Débat.
01:10 Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
01:15 Le tueur était sous traitement médical.
01:17 Pas sûr d'ailleurs qu'il le prenait, personne ne le suivait.
01:20 Par faute de place en psychiatrie, comme beaucoup d'autres, il était rentré chez lui, auprès
01:25 de sa femme, qu'il avait agressé au couteau.
01:27 Mais la justice avait constaté une irresponsabilité pénale.
01:31 Sa femme n'avait pas porté plainte.
01:33 Classé sans suite.
01:34 La suite, vous la connaissez, quatre ans plus tard, le jour de Noël, cette femme et ses
01:38 quatre enfants sont retrouvés assassinés chez eux.
01:42 L'auteur, cet homme, déclaré déséquilibré, le père et mari des victimes.
01:47 Vous réagissez sur XX Twitter ou au 0826 300 300.
01:52 Nous vous posons la question, faut-il supprimer l'irresponsabilité pénale des malades psychiatriques ?
01:58 Avec nous, dans un instant, Nathalie Goulet, la sénateur UDI de Lornes, qui travaille
02:05 sur une proposition de loi concernant l'irresponsabilité pénale.
02:09 J'aimerais d'ailleurs, avant cela, vous demander une réaction.
02:13 Madi Saïdi, quand on écoute les comptes rendus, on se dit, évidemment, tout de suite,
02:19 comment cet homme pouvait être en liberté ?
02:21 C'est sûr qu'on se dit qu'il y a eu quelque part à louper.
02:24 Ce monsieur ne devait pas être en liberté.
02:26 Il a quand même planté sa femme une première fois.
02:29 Certes, elle n'a pas voulu porter plainte pour des raisons qui lui sont propres, mais
02:32 c'était quelqu'un, en tout cas, qui était malade.
02:34 Il n'avait rien à faire encore.
02:35 On peut imaginer d'ailleurs la raison pour laquelle cette femme n'a pas porté plainte.
02:38 Elle était enceinte de huit mois.
02:40 C'est son mari.
02:41 Il y a les trois autres enfants.
02:43 Et puis, il y a cette pression terrible.
02:45 Donc, elle n'a pas été protégée, c'est ce qu'il faut dire.
02:47 Non, absolument.
02:48 Elle n'a pas été protégée sous prétexte qu'il était irresponsablement pénal, Nicolas
02:53 Corato.
02:54 Je sais que vous êtes attaché au droit de l'homme.
02:56 Je sais qu'on parle de l'irresponsabilité pénale.
02:58 En ce qui concerne cette affaire, je pense qu'il faut qu'on laisse l'enquête aller
03:01 parce que c'est un peu étrange que vous nous dites.
03:03 Vous nous dites, elle n'a pas porté plainte, mais il aurait été laissé libre par décision
03:07 de justice de deux manières, de deux choses.
03:09 Une, en fait, c'est qu'il y a non lieu.
03:10 En fait, dans la mesure où elle ne porte pas plainte, il y a non lieu.
03:13 Non, il n'y a pas complètement non lieu puisqu'il n'y a pas de plainte.
03:15 Donc, il faudrait vérifier ce sujet-là.
03:17 Vous jouez sur les mots, Nicolas.
03:20 Non, je ne joue pas sur les mots.
03:21 Parce que le sujet est de savoir s'il est passé devant un juge qui a considéré qu'il
03:26 était irresponsable pénalement.
03:27 C'est ce qu'il s'est fait.
03:28 Et derrière, ce qui serait intéressant de savoir, c'est s'il avait un contrôle judiciaire
03:32 ou s'il y avait un suivi qui lui était imposé, voire même une hospitalisation d'office.
03:36 Parce que généralement, dans ces cas-là, quand des gens sont dangereux à ce point-là,
03:39 on ne les laisse pas revenir, y compris dans le domicile.
03:43 Il y avait un suivi médical et en Sénémane, le département où il est, il n'y a pas cette
03:47 place.
03:48 Et il avait un traitement, mais personne ne s'assurait qu'il prenait ce traitement.
03:51 Il y avait une ordonnance de protection pour protéger cette dame qui aurait pu avoir droit
03:55 ou aurait pu demander l'éloignement de son compagnon violent, voire même criminel.
04:00 Donc, je ne dis pas ça pour tenir des choses.
04:01 Je dis que c'est toujours très compliqué de parler de principes généraux et de principes
04:05 fondamentaux comme celui de l'irresponsabilité pénale, dont on va le voir, qui remonte
04:09 quand même au fondement de notre civilisation.
04:11 Je rappelle que depuis Babylone, depuis Israël, depuis la loi des douze tables au Vème siècle
04:17 avant Jésus-Christ chez les Romains, on ne juge pas les fous.
04:20 Et qu'il y a une raison fondamentale derrière tout ça qui fait la différence entre une
04:24 civilisation et la décivilisation.
04:25 C'est compliqué d'en parler à propos de ce fait d'hiver horrible, dont on ne connaît
04:32 pas encore, je parle de la phase préalable, le traitement qui a été réservé à cet
04:36 individu qui manifestement n'avait rien à faire, ni dehors, ni au domicile de sa compagne
04:42 ou de son épouse.
04:43 Beaucoup de choses ont été révélées et recoupées par les journalistes qui ont mené
04:46 l'enquête.
04:47 Donc là aussi, ce sont de vraies infos.
04:49 Avant de retrouver...
04:50 Les vraies infos, pardonnez-moi Frédéric, les vraies informations, c'est celles qu'on
04:53 aura dans l'enquête du procureur.
04:54 C'est celles qu'on a déjà eues aussi.
04:55 Non, non, non, non, excusez-moi, il y a tellement d'affaires dans lesquelles on s'aperçoit
05:01 que les médias aussi déforment parfois la réalité.
05:04 Moi, j'attends quand même le rapport du procureur de la République pour savoir exactement
05:07 ce qui s'est passé.
05:08 Si les médias déforment la réalité, c'est que les journalistes ne font pas bien leur
05:11 métier dans ce cas-là.
05:12 Mais pour l'instant, faisons leur confiance.
05:14 Véronique Langlais.
05:15 Le sujet, c'est combien il y en a-t-il comme lui qui sont aujourd'hui sur le terrain.
05:19 C'est ça aussi le sujet.
05:20 Et si on ne prend pas en compte ce qui s'est passé, il y en aura d'autres.
05:25 Et c'est ça aussi aujourd'hui le sujet, c'est vraiment de se positionner pour que
05:30 on suive ce genre d'individu qui ne soit pas laissé dans la nature.
05:33 Je rappelle que quand on est prisonnier, qu'on est libéré, on a un droit à un suivi.
05:38 Et je ne vois pas pourquoi lorsqu'on a des problèmes psychiatriques, on n'aurait pas
05:42 droit à un suivi qui soit vraiment pris en compte.
05:45 Parce que là, il y a quand même des morts.
05:47 Sur la formulation de la question qu'on propose à nos auditeurs, je m'étais posé la question
05:52 faut-il juger les fous comme vous avez repris Nicolas cette expression.
05:57 C'est vrai, il y a toutes ces questions.
05:58 Alors d'ailleurs, la question qu'on a choisi de vous poser, c'est faut-il supprimer l'irresponsabilité
06:03 pénale des malades psychiatriques ? Et pour l'instant, vous dites oui à 75%.
06:09 Retrouvons donc Madame la sénateur de Lorne, Nathalie Goulet, qui est avec nous.
06:16 Merci d'être avec nous Nathalie Goulet.
06:18 Je voulais juste préciser que vous avez fait une proposition de loi sur les auteurs de
06:23 crimes jugés irresponsables.
06:25 Et ce, bien avant ce terrible fait.
06:28 Donc vous êtes au cœur de la question.
06:30 Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui, et la preuve en est faite, que nous ne sommes pas
06:35 assez armés pour protéger de la société des gens qui sont amenés à faire ce genre
06:40 d'actes ?
06:41 Il y a un chénom encore dans le dispositif.
06:43 Je voulais vous dire d'ailleurs qu'on avait fait voter il y a deux ans un texte qui correspondait
06:48 à un texte que j'avais déposé, plus un texte de l'Assemblée nationale après l'affaire
06:52 Alimi, puisque ça avait aussi provoqué...
06:55 De Gisèle Alimi, oui.
06:57 Non, pas Gisèle, Sarah.
06:59 Sarah, pardon, excusez-moi.
07:00 Sarah Alimi, oui.
07:01 Je vous en prie.
07:02 Et alors que la Cour de cassation avait fait son travail, on s'est rendu compte qu'effectivement
07:08 il y avait un dispositif, puisque la Cour ne pouvait pas distinguer là où la loi ne
07:12 faisait pas.
07:13 Et en travaillant ce dossier, et en lisant un rapport de messieurs Houillon et Rimbaud
07:18 de l'Assemblée nationale, j'ai constaté qu'il y avait des cas de non-lieu en 2018,
07:23 326, et madame demandait à une minute "combien de gens il y a comme ça ?"
07:27 C'est très simple.
07:28 En 2018, il y avait 326 personnes qui avaient été estimées, je ne peux pas dire jugées
07:34 parce qu'il n'y a pas eu de jugement, donc estimées et irresponsables.
07:36 Il y a eu 326 non-lieux, et tenez-vous bien, il y a eu 13 495 classements sans suite.
07:43 Oh là là !
07:44 Grosso modo, il y a 14 000 personnes en 2018 qui sont passées à un moment ou à un autre
07:52 dans le circuit judiciaire sans avoir été condamnées, parce qu'il y a eu un non-lieu
07:57 ou un classement sans suite.
07:58 Et là, il n'y a pas de suivi.
07:59 Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'en 2019, la chancellerie a décidé d'arrêter
08:05 la collecte de ces données, pour des raisons, paraît-il, économiques, et donc on s'est
08:11 retrouvé avec un chénon manquant évident.
08:14 Qu'est-ce qu'on fait des gens qui ont été estimés irresponsables, comme l'auteur
08:20 présumé de ce qui s'est passé à Meaux, et pour lesquels on n'a ni un fichier, et
08:27 encore, en tous les cas, pas de traces ?
08:29 Parce que dans ces cas-là, l'hospitalisation, vous en parliez tout à l'heure, elle serait
08:35 sans consentement.
08:36 C'est pas ? Bon.
08:38 En hospitalisation sans consentement, il manque un chénon.
08:41 Et le chénon, c'est la proposition de loi que j'ai déposée il y a déjà deux ans,
08:44 qui a été caduque et que j'ai redéposée il y a quelques semaines, rien à voir avec
08:47 le sujet d'aujourd'hui, mais le chénon, il est manquant depuis des années.
08:52 Alors, souvent, nous parlions du terrible cas de Sarah Halimi, sauvagement tuée en
08:57 2017.
08:58 Le caractère antisémite du crime avait bien été retenu, mais comme l'accusée avait
09:02 été victime de bouffées délirantes suite à une grosse consommation de cannabis, la
09:06 Cour l'avait jugée responsable pénalement.
09:08 On voit bien, on est complètement perdu aussi sur le cadre, Madi Saïdi.
09:15 Absolument, c'est un vrai problème.
09:18 On a plein de schizophrènes.
09:19 La vérité, c'est que quasiment les trois quarts des jeunes qui fument de la fiche se
09:23 retrouvent à un moment de leur vie dans un état de schizophrénie.
09:26 Ils entendent des voix et ils agissent.
09:28 Et effectivement, on est en France, dans un pays où, on l'a dit justement, on ne juge
09:32 pas des fous.
09:33 Au-delà de les juger, peut-être qu'il faudrait encadrer ces gens-là, il faudrait
09:35 les accompagner.
09:36 On est quand même en France où on a un vrai problème de structure psychiatrique.
09:41 Tous ces jeunes-là sont soit en hôpital où ils ont le droit de sortir et de rentrer
09:46 comme ils veulent, ou alors ils vont à la première consulte et après ils ne se représentent
09:49 plus.
09:50 À un moment, je crois qu'il appartient aussi à l'État, aux autorités judiciaires
09:55 de faire leur boulot.
09:56 Et ces gens-là, à défaut de les enfermer, il faut les contraindre à suivre un traitement.
10:01 Ce n'est juste pas possible, on ne peut pas les laisser en liberté.
10:03 On va revenir avec vous dans un instant, Nathalie Goulet, Madame le Sénateur.
10:07 Mais je voulais juste aussi sur l'équilibre entre le secret médical et la coopération
10:13 avec les services sociaux et judiciaires.
10:15 C'est ce sur quoi revient d'ailleurs dans un communiqué le maire de Mau, Jean-François
10:20 Copé.
10:21 Là aussi, on a l'impression qu'à trop vouloir protéger et à respecter certains
10:26 principes, Véronique Langlais.
10:28 Le principe de la liberté, on est libre de ne pas prendre ces médicaments aussi, si
10:31 on a envie.
10:32 Sauf qu'on n'est pas libre d'occulter la vie de quelqu'un en fait.
10:37 Et c'est ça le sujet aujourd'hui.
10:38 C'est d'être conscient que quand on ne fait rien, on fait aussi des victimes potentielles.
10:46 Malheureusement.
10:47 Oui, je sais l'attachement au principe des valeurs humaines, de droit humain de Nicolas
10:54 Coratau, notre vraie voix ici Nicolas, et c'est tout à votre honneur.
10:57 Bon, mais avec tout cela, on repose la question aussi de la collecte des données, des obligations
11:05 de soins.
11:06 Et d'ailleurs, Madame, la sénateur qui est là, pose aussi le problème sur les terroristes
11:14 aussi par exemple.
11:15 Les principes de liberté ne sont pas opposés avec l'exigence de protéger la société
11:21 civile.
11:22 En êtes-vous sûre ?
11:23 Complètement.
11:24 D'ailleurs, notre démocratie est l'exemple qu'on peut vivre dans un schéma de liberté
11:29 en protégeant la société civile.
11:30 Après, il y a un débat.
11:31 Est-ce que cette protection est suffisante ou pas ? Manifestement, ici, il y a du travail
11:35 à faire, mais on arrive aujourd'hui à vivre en société tout en étant libre.
11:39 Ou sinon, effectivement, vous me démontrerez que les dictatures génèrent moins de délinquances.
11:45 Je vous annonce qu'en URSS ou aujourd'hui en Chine, il n'y a officiellement aucune délinquance.
11:50 Je pense que si on regardait les chiffres, et notamment les chiffres des violences et
11:54 des homicides, on serait un peu surpris.
11:56 La vraie question sur ce sujet-là, c'est qu'elle est peut-être moins recherchée dans
11:59 la législation que dans les moyens, encore une fois, qu'on donne aux lois pour les appliquer.
12:04 Madame la Sénatrice parlait des hospitalisations d'office.
12:06 On peut aujourd'hui hospitaliser d'office une personne contre son consentement.
12:10 La procédure existe.
12:11 Encore faudrait-il, et c'est intéressant d'aller voir les juges de la liberté des
12:15 détentions qui sont dans ces formations de jugement pour décider d'hospitaliser ou
12:21 non une personne d'office.
12:22 Qu'est-ce qu'ils ont en face d'eux ? Ils ont le nombre de lits disponibles dans nos
12:26 hôpitaux psychiatriques.
12:27 Et ils ont un schéma de pénurie totale de tous nos services d'assistance psychiatrique.
12:34 Et ça c'est terrible.
12:35 On peut changer les procédures, on peut changer les lois, mais à moins de se séparer définitivement
12:42 des fous, et je ne suis pas pour le rétablissement de la peine de mort, je ne vois pas comment
12:46 on fera l'économie d'investir fortement dans l'hôpital psychiatrique, dans l'hôpital
12:53 psychiatrique de jour également, qui manque considérablement de moyens, et qui est vraiment
12:57 le parent pauvre de notre politique de santé publique.
12:59 Nous allons y revenir, nous avons le temps, mais j'aimerais que nous en reparlions avec
13:02 Nathalie Goulet.
13:03 Alors vous avez dit madame la sénatrice, je sais que madame Goulet préfère dire le
13:07 sénateur, c'est ça Nathalie Goulet.
13:10 Oui ? Non ?
13:11 Oui.
13:12 Mais si vous dites la sénatrice, c'est pas grave.
13:15 Oui voilà, mais on tâtonne aussi là-dessus.
13:17 Bon oui, revenons.
13:18 La sénatrice, ça va aussi.
13:20 Bon très bien, on est d'accord avec Nicolas.
13:23 Sur ces données, je comparais le cas aussi des terroristes, sur la collecte d'informations,
13:31 vous avez aussi intégré toutes ces données, expliquez-nous.
13:35 Non, c'est-à-dire qu'on a le même problème.
13:39 Alors juste un instant pour revenir sur ce qui a été dit.
13:42 Vous avez le cas de cet auteur présumé à mots avec le problème du fait qu'il ne soit
13:48 pas du tout passé en jugement, et vous avez parlé du juge des libertés, il y a une minute,
13:52 mais cet individu n'est jamais passé par un juge des libertés puisqu'il n'est jamais
13:55 arrivé au stade de la…
13:56 On ne peut pas non plus tout mélanger.
13:58 Que la psychiatrie soit le parent pauvre, c'est une absolue évidence et on l'a
14:04 beaucoup dit, on l'a beaucoup écrit, évidemment ça c'est un vrai sujet.
14:08 Et puis maintenant sur le problème des terroristes et de leur suivi en janvier, on a un texte
14:15 qui arrive au Sénat pour compléter des dispositifs.
14:17 Donc là, sur le sujet de mots qui est le sujet du jour, il y a un chaînon manquant.
14:23 Là, on a besoin d'une mesure législative supplémentaire.
14:27 Et sur les terroristes, on a besoin de faire un point, des outils et des moyens qui y sont
14:34 affairés.
14:35 Alors vous savez que la justice a eu cette année la plus grosse augmentation de budget
14:40 depuis des années, mais il faut encore former les médecins, les psychiatres, on manque
14:45 de psychiatres, on manque de psychiatriste, on manque de lits, tout ça on est d'accord.
14:48 Si vous voulez, si on doit faire aujourd'hui le procès de l'ensemble du système de
14:54 l'irresponsabilité, ça nous amène beaucoup plus loin que le sujet de mots, mais c'est
14:57 normal qu'on y arrive.
14:59 Et pour reparler de Sarah Halimi, la décision qui a choqué, c'est qu'à la fois on
15:06 avait reconnu la bouffée délirante et en même temps l'antisémitisme.
15:10 Oui c'est ça, c'est incompréhensible.
15:12 Non mais c'est pas du tout incompréhensible.
15:14 Pour nous aussi, pour vous peut-être pas, mais pour moi oui par exemple.
15:17 Non, non, non, mais c'est incompréhensible pour tout le monde parce qu'il ne peut pas
15:20 à la fois être reconnu comme étant antisémite et à la fois délirant.
15:23 Sauf que la loi ne prévoyait pas de distinction et comme la loi ne prévoyait pas de distinction,
15:29 le cours de cassation qui a parfaitement fait son travail ne pouvait pas distinguer là
15:33 où la loi ne distinguait pas.
15:34 C'est pour ça qu'en 2021, on a voté un texte qui permettra désormais de faire la
15:39 distinction et on a aussi voté des dispositifs pour mieux protéger les victimes.
15:43 Donc il faut quand même un peu d'outils.
15:46 Dans une démocratie, théoriquement c'est le Parlement.
15:52 Voilà.
15:53 Subsidiairement au Sénat, on n'a pas d'article 49.3.
15:57 Donc nous sommes des gens très concrètes.
15:59 Oui, je le rappelle, vous êtes sénateur et sénatrice donc.
16:02 Voilà, voilà.
16:03 Donc c'est très très important de bien identifier.
16:08 Mais je suis d'accord avec ce qui a été dit, mais il faut bien cadrer les choses quand
16:12 même parce que si évidemment les gens sont choqués, c'est normal.
16:15 Et nous suivrons bien sûr l'évolution de cette proposition que vous faites.
16:19 Réaction au 0826-300-300.
16:21 Nous avons vu qu'auprès des auditeurs de Sud Radio, c'était 75% oui à la question
16:26 quand même.
16:27 Faut-il supprimer les responsabilités pénales des malades psychiatriques ? Qu'en pense
16:31 Guy ? Donc notre auditeur fil rouge aujourd'hui, Guy depuis Paris.
16:34 Guy, quel est votre sentiment ? Vous avez écouté ce débat.
16:37 C'est un peu la question.
16:40 Faut-il juger les fous ? Ce que disait Nicolas Corato.
16:43 Très intéressant.
16:44 Alors d'abord, il faut d'abord définir ce que c'est qu'une personne folle.
16:48 C'est déjà la première chose.
16:49 Secondement, ces personnes sont parfaitement en état de discerner et bien souvent, elles
16:57 ne se laissent pas soigner.
16:59 Donc elles ont une responsabilité.
17:01 Moi, je suis contre la suppression de la responsabilité pénale.
17:05 Je vais même beaucoup plus loin à partir du moment où une personne comme ce monsieur
17:09 a déjà frappé sa femme à coup de poignard, quand bien même que ce soit dans l'homoplate.
17:13 Donc il y a déjà, même si la femme ne porte pas de plaques, il y a déjà un avertissement.
17:18 Cette personne doit être soustraite de la communauté.
17:21 Je suis pour que toutes les personnes qui ont commis un acte délicat de ce genre, une
17:25 attaque à main armée soit mise à part dans une grande communauté, un grand bâtiment,
17:32 que sais-je, soit surveillée et soignée.
17:34 Qu'elle ne soit pas remise en liberté.
17:36 Il en est de même pour ces personnes qui ont commis un meurtre et qui ont été soi-disant
17:41 condamnées à perpétuité, mais qu'on retrouve au bout de 20 ans ou 30 ans libérées.
17:46 Un gars qui a commis ce meurtre à 20 ans, il est libéré à 50 ans.
17:50 50 ans, il est toujours actif.
17:51 Et qu'est-ce qui se passe ? Il y a récidive.
17:53 Dans la quasi-totalité des cas, il y a récidive.
17:56 Moi, je suis dans une association qui s'occupe des enfants et des personnes autistes.
18:00 - Qui s'appelle comment le nom de cette association ?
18:02 - Fouet et Lumière.
18:04 On n'a pas de cas d'attaque sur les personnes, par ces personnes autistes, quel que soit
18:12 l'âge.
18:13 Or, ces personnes que l'on dit vouloir excuser ou supprimer la responsabilité pénale, ce
18:20 sont des personnes qui sont en pleine conscience.
18:22 Ce monsieur est en pleine conscience.
18:24 Il travaillait, il ne prenait pas ses médicaments, il faisait ce qu'il voulait.
18:27 Bon, il est quand même conscient.
18:29 Il ne faut pas être trop miséricordieux avec ce genre de personnage.
18:34 Moi, j'isole ces personnes parce que je sais qu'il va y avoir récidive et je sais qu'il
18:39 y a une victime qui va souffrir de l'action de ces personnes.
18:46 - Merci pour votre point de vue, Guy.
18:48 Merci au 0826 300 300.
18:50 On savait qu'on aurait encore plein de choses à dire sur ce débat.
18:53 On en reparlera, c'est sûr, sur Sud Radio.
18:55 On a un petit peu dépassé le temps.
18:57 On va vite avancer.
18:58 Remercions Nathalie Goulet et bon courage pour votre travail, Madame la Sénateur, au
19:03 Canada, pour cette proposition de loi qui, on l'a bien vu, arrive vraiment à un moment
19:06 plus qu'important.
19:07 Merci de nous avoir accordé un petit peu de votre temps.
19:10 Nous restons avec les trois vrais voix tout de suite.

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