Manifestation de soutien à Vincent Verschuere
Mobilisation à Beauvais le 21 décembre 2023 pour soutenir Vincent Verschuere, agriculteur condamné pour nuisances sonores et olfactives.
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00:13 C'est une manifestation de soutien de collègues, de citoyens, landa comme j'ai pu rencontrer,
00:21 qui ne sont pas du tout issus de la campagne.
00:23 Certains sont de Beauvais, d'autres sont de nos campagnes et viennent soutenir et défendre.
00:29 Cette ruralité finalement, qui leur semble pour eux naturelle d'avoir des animaux dans nos campagnes,
00:34 dans l'Oise c'est courant d'avoir des habitations qui sont relativement proches des bâtiments
00:39 et qui ne comprennent pas cette décision, donc qui sont venus aujourd'hui nous soutenir.
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00:52 Judiciairement malheureusement on n'en est pas au point attendu, au point espéré.
00:59 En cassation le pourvoi a confirmé l'arrêt de la cour d'appel,
01:03 qui clôture cette fois la procédure judiciaire sur l'appartient des militaires.
01:09 Donc ces voisins qui ont déjà touché leurs 106 000 euros les garderont malheureusement.
01:15 Et le tribunal de grande instance de Beauvais va reprendre la main pour statuer sur
01:21 ou l'aménagement du bâtiment, si les solutions proposées conviennent au juge,
01:26 ou alors la démolition du bâtiment.
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01:35 Forcément les perspectives s'aménuisent de jour en jour,
01:40 puisqu'on sait aujourd'hui que dans le meilleur des cas, en plus de ces 106 000 euros,
01:45 ce sera entre 100 et 150 000 euros d'aménagement à faire, et ça c'est le meilleur des cas.
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01:59 Au niveau des politiques, ce qui cette journée va servir également,
02:04 c'est qu'on voit bien aujourd'hui que la loi ne nous protège pas, sinon on n'en serait pas là.
02:08 On ne peut pas vous dire "Monsieur, il faut vous mettre aux normes, il faut vous respecter,
02:13 vous donner un permis de construire qui vous autorise à faire ces bâtiments,
02:17 avoir une autorisation d'ICPE qui vous autorise à mettre des animaux sous ce bâtiment,
02:21 et ensuite qu'on vient de vous reprocher d'avoir des animaux sous ce bâtiment.
02:25 Il y a une incompréhension et aujourd'hui il faut que les lignes bougent.
02:30 Cette loi est passée le 3 décembre dernier justement pour protéger,
02:35 mais elle doit encore passer au Sénat et elle doit être plus aboutie qu'elle l'est aujourd'hui.
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02:46 Sur cette loi, il faut vraiment que l'évolution soit prise en compte,
02:49 puisque aujourd'hui un agriculteur qui reconstruit un bâtiment d'élevage,
02:52 généralement il ne l'a pas vraiment choisi.
02:54 Il l'a fait parce qu'il a fallu se mettre aux normes.
02:57 Bien souvent, ce sont des investissements qui ne sont pas valorisés.
03:01 C'est du plus parce qu'il faut répondre à toutes ces normes.
03:04 Parfois, il y a eu 5 vaches de plus pour permettre de financer ce bâtiment.
03:08 Parfois, il y a eu 10 vaches à l'engraissement en plus, ou ce genre d'éléments.
03:12 Aujourd'hui, pour que cette loi soit prise en compte, il faut que l'exploitation soit restée comme quand elle s'est installée.
03:18 Un agriculteur qui s'est installé en 1980, bien évidemment quitterait plus ses 15 vaches à la main,
03:23 comme dans les années 50, ça a évolué.
03:26 Toute entreprise évolue et il faut que cette évolution normale soit prise en compte.
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03:38 C'est surtout une inquiétude.
03:40 Vous voulez-vous aujourd'hui motiver des jeunes à s'installer dans un métier qui est quand même particulier,
03:44 qui est un très beau métier, mais où vous ne faites pas 35 heures,
03:49 où vous ne comptez pas vos heures niveau week-end.
03:52 Aujourd'hui, il faut quand même qu'un jeune qui s'installe soit sécurisé.
03:56 S'il reprend une ferme avec des bâtiments à proximité d'habitation
03:59 et qu'on peut laisser le premier voisin qui arrive attaqué pour un trouble anormal de voisinage,
04:05 c'est forcément compliqué aujourd'hui de venir dire d'un côté aux jeunes installez-vous,
04:11 allez reprendre les exploitations laitières,
04:14 et d'un autre condamner l'agriculteur qui lui s'installe pour faire son boulot.
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