- 18/12/2023
Avec Ghislain Benhessa, avocat, essayiste et auteur de "Le référendum impossible : comment faire taire le peuple" publié aux éditions de l'Artilleur.
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio André Bercoff.
00:02 Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:07 Les paroles, les paroles en politique, c'est quand même les actes qui comptent le plus en politique.
00:11 Vous vous souvenez, les réunions de Saint-Denis, le président de la République avait parlé de référendum,
00:17 il avait même songé à un référendum sur l'immigration.
00:20 Alors les paroles, les paroles.
00:22 Est-ce que le référendum sur l'immigration serait un autre moyen d'écouter les Français sur cette question ?
00:27 En tout cas, ça permettrait peut-être de sortir de cette crise de la loi immigration-intégration.
00:32 On en a parlé pour la première fois de cette loi en juin 2022,
00:35 elle a été repoussée une première fois en août 2022,
00:38 elle a été ajournée en mars 2023,
00:41 elle a été relancée après l'attentat d'Arras en octobre 2023,
00:44 et la semaine dernière, erreur système pour la Macronie, adoption d'une motion de rejet préalable.
00:49 Éric Ciotti ne garantit rien d'ailleurs, il y a une commission mixte parlementaire cet après-midi,
00:55 excusez-moi, cet après-midi à 17h.
00:58 Pour en parler, nous sommes avec Guylain Benassa, éminent juriste, avocat,
01:03 auteur de le référendum impossible "Comment faire taire le peuple aux éditions L'Artilleur".
01:08 Bonjour Guylain Benassa.
01:10 Ah, peut-être ne nous a-t-il pas encore rejoint.
01:15 Il est là ?
01:17 Ok. En tout cas, cette commission,
01:20 moi la première question que j'avais pour vous,
01:22 c'est cette fameuse commission à 17h.
01:24 Comment ça fonctionne ?
01:26 Et est-ce que cette commission finalement, qui doit se réunir à 17h,
01:29 elle ne va pas vider le débat parlementaire de sa substance ?
01:33 Bon.
01:36 On a un petit souci de téléphone en vol.
01:38 Aucun problème.
01:40 En fait, cette affaire de référendum,
01:42 non seulement ce serait un moyen de sortir de cette crise par le haut,
01:46 mais ce qui est absolument fascinant dans cette affaire,
01:50 c'est que normalement, les politiciens, vous savez,
01:53 ils sont plutôt démagogues, c'est-à-dire qu'ils vont dans le sens de l'opinion publique.
01:57 Eh bien là, ils ne veulent pas aller dans le sens de l'opinion publique,
02:00 ils veulent imposer une loi.
02:02 Alors je crois que Guylain Benassa, on l'a retrouvé en ligne,
02:04 et il va nous rejoindre.
02:06 Donc première question, comment marche cette CMP qui doit se tenir à 17h ?
02:10 En fait, la CMP a un fonctionnement un peu logique,
02:15 là, vu la situation, c'est qu'on essaie de débloquer la chose
02:18 en recueillant l'avis, en composant une commission
02:22 qui est composée justement de membres à la fois,
02:24 en l'occurrence de la Macronie et des députés LR notamment,
02:27 donc c'est une commission mixte de divers partis,
02:29 en l'occurrence donc principalement Renaissance et les députés et les Républicains,
02:33 pour trouver un texte, un accord sur un texte qui soit un compromis.
02:37 Et d'ailleurs, c'est toute la difficulté de la commission,
02:39 c'est de trouver un compromis là-dedans, pour essayer de sortir par le haut.
02:43 Donc la volonté du gouvernement,
02:45 c'est de tenter de ne pas abandonner en cours de route,
02:50 et pour ne pas abandonner en cours de route,
02:51 il faut interditement trouver un compromis qui devrait se dessiner dans les prochaines heures,
02:56 d'où les conciliabules qu'on a depuis plusieurs jours,
02:58 qui devraient théoriquement, si tout va bien,
03:01 donner un accord qui devrait se dessiner dans la soirée,
03:03 pour une discussion ensuite à l'Assemblée, demain.
03:05 Donc c'est la grande difficulté à laquelle la Macronie est confrontée.
03:10 J'ai envie de vous dire, M. Bigaud,
03:12 la grande difficulté qui en réalité est le propre de la Macronie,
03:16 c'est de nouveau un "en même temps",
03:17 et puis s'il faut trouver quelque chose qui satisfasse en même temps la Macronie,
03:21 en même temps les Républicains qui sont majoritaires dans la société.
03:23 C'est le péché originel, la Macronie.
03:25 On nous voit par ailleurs que cette loi,
03:28 vous savez, gentil avec les gentils, méchant avec les méchants,
03:30 c'est une loi immigration et intégration,
03:32 va réduire, surtout, c'est ce qu'on attend de cette loi,
03:35 le nombre de voies de recours pour le droit d'asile.
03:38 Est-ce que pour vous, ça va au moins régler cette question,
03:41 si d'aventure cette loi passe,
03:43 ça va au moins régler le problème du détournement du droit d'asile en France ?
03:46 Alors, le problème, vous savez, sur le droit d'asile,
03:49 mais on pourrait élargir la question au droit des étrangers, en général,
03:52 ce qu'on appelle le droit des étrangers.
03:54 C'est un contentieux qui fait l'objet d'une foultitude de procédures,
03:57 c'est plus de 10 procédures différentes en général
03:59 qui donnent lieu à multiples recours, à des recours sur recours,
04:02 c'est quelque chose, sincèrement, c'est ubuesque.
04:04 C'est le labyrinthe du droit des étrangers,
04:06 c'est quelque chose d'invraisemblable.
04:08 - Il y avait d'ailleurs, je crois, 14 recours, ou 12 recours,
04:11 enfin, plus d'une dizaine, et on devrait passer à 4 recours, c'est ça ?
04:15 - Exactement, il y a élimination d'une dizaine de recours
04:17 pour fusionner, en fait, des choses et aboutir à 4 procédures principales.
04:21 Alors, pour vous répondre clairement,
04:23 évidemment, je peux difficilement dire que ça ne va pas dans le bon sens.
04:26 Vous savez, l'autre manière, on le dit trop peu souvent,
04:29 l'état de droit, comme on en parle souvent,
04:31 est également un piège procédural,
04:33 puisqu'en fait, on aboutit, vous savez, à un empilement de procédures,
04:37 à un empilement de voies de recours,
04:39 qui fait que ce caractère ubuesque,
04:41 qui a lieu dans plein de domaines,
04:43 on va dire que dans le droit des étrangers,
04:45 c'est probablement l'un des domaines
04:47 qui est le plus gangréné en la matière,
04:49 où, au bout d'un moment, plus personne ne comprend rien à rien.
04:51 - C'est ça.
04:52 - Donc, pour moi, plus on réduira, mieux ça vaudra,
04:55 plus on simplifiera, plus ce sera clair pour tout le monde.
04:57 Mais, et il y a déjà un mais, je suis obligé de le dire,
05:00 le mais, c'est quand même qu'ensuite,
05:02 il y a la pratique au niveau des tribunaux,
05:04 et je vous avoue que vous rentrez dans un tribunal administratif,
05:06 et vous allez voir une audience en droit des étrangers,
05:08 il y a également beaucoup à dire sur le fonctionnement au niveau des tribunaux.
05:11 Donc, simplification procédurale, oui,
05:14 simplification en réalité et aboutissement en pratique,
05:17 ça reste à voir, et ça dépend largement de la jurisprudence,
05:20 et honnêtement, là-dedans, il y a du boulot.
05:22 - Mais justement, est-ce que, par exemple,
05:24 il y a une des dispositions qui avait été adoptée par le Sénat,
05:27 on va voir si elle se retranscrit ou pas dans la loi,
05:30 qui est de faire machine arrière,
05:32 de retransformer le séjour illégal d'un étranger
05:35 en délit.
05:37 Ça avait été supprimé, je crois, en 2012,
05:39 par François Hollande.
05:41 C'était à l'époque, je crois, un an de prison et une amende.
05:43 Là, aujourd'hui, on a un sondage, par exemple,
05:46 CNews JDD, qui dit que 71% des Français
05:51 sont favorables à considérer que c'est un délit.
05:54 Comment se fait-il que les députés, les sénateurs,
05:57 au-delà de l'exécutif, ne suivent pas 71% des Français ?
06:01 C'est quand même stupéfiant.
06:02 On accuse en général les hommes politiques de faire de la démagogie.
06:04 Là, ils font dans l'anti-démagogie.
06:06 - Je vous rejoins assez.
06:08 En fait, j'ai deux remarques.
06:10 Première remarque sur le délit en tant que tel,
06:12 le délit de séjour irrégulier.
06:14 Sur cette question, c'est effectivement François Hollande
06:16 qui a supprimé la chose.
06:18 Il faut bien prendre conscience que François Hollande l'a fait
06:20 parce qu'en réalité, au niveau du droit européen au sens large,
06:22 droit de l'Union européenne, mais également droit de la Convention
06:24 en pleine des droits de l'homme,
06:26 c'est un vaste magma, on va dire,
06:28 ce délit-là, il n'existe plus.
06:31 C'est-à-dire qu'on a dépénalisé la chose depuis longtemps.
06:33 Donc, en fait, on s'est adapté à une situation
06:35 qui a été plus ou moins promis par l'Europe.
06:37 Ensuite, sur cette fameuse question du référendum.
06:41 Et vous rappeliez, et je voudrais remercier,
06:43 et effectivement, je viens de publier un bouquin sur la question,
06:45 pour une raison simple, c'est que,
06:47 et je vous donne une anecdote, mais pour moi, qui n'est pas une anecdote.
06:49 69, le général de Gaulle démissionne à la suite d'un référendum raté.
06:54 Enfin, il a perdu le référendum, le fameux grand référendum de 69.
06:57 Six mois plus tard, son successeur, Georges Pompidou,
07:00 dit la chose suivante à des journalistes postés à l'Elysée.
07:03 Il dit "il me faut trouver une question pour référender,
07:07 sinon le référendum tombera en désuétude".
07:10 Ce qui veut dire qu'en 1970, il y a 53 ans,
07:14 le président de la République en exercice
07:16 savait déjà qu'à force de ne pas référendrer, on ne référendrait plus.
07:20 Mais alors, attendez, vous dites autre chose là aussi,
07:22 si je peux vous interdire un instant,
07:23 c'est que vous dites qu'à partir du moment où on perd un référendum,
07:25 évidemment, ça décourage d'organiser un référendum.
07:27 Mais enfin, ce ne sera pas le premier et pas le dernier perdu ?
07:32 - Ah non, non, bien sûr.
07:34 Mais déjà, à l'époque, il faut rappeler une chose toute simple,
07:37 l'ADN de nos institutions,
07:38 l'ADN de la façon dont la France doit être gouvernée théoriquement,
07:42 c'est qu'un référendum a deux particularités.
07:45 D'une part, saisir le pouls du peuple.
07:47 En l'occurrence, on pourrait demander au peuple
07:49 de se positionner sur l'immigration.
07:50 Je veux dire, sondage après sondage,
07:52 on sait qu'il le souhaite et la réponse est assez claire.
07:54 Et d'autre part, il y a un principe de responsabilité.
07:57 Vous gagnez le référendum, vous êtes légitimé.
08:00 Vous perdez le référendum, vous partez.
08:02 Or, dès les années 70, et c'est bien l'objet,
08:05 c'est que Pompidou et par la suite, c'est bien ce qu'on occultera,
08:08 c'est qu'en fait, on savait depuis le départ
08:10 qu'à ne pas référendrer, on ne le ferait plus.
08:12 Parce qu'on ne veut pas, depuis très longtemps, du référendum.
08:14 Donc on joue un grand jeu,
08:16 qui est de parler du référendum sans en organiser,
08:18 de le sortir du chapeau pour, comment dire,
08:21 questionner la bonne question,
08:23 vous savez, envisager la perspective du référendum,
08:25 mais en fait, en pratique, on fait tout pour ne jamais en organiser.
08:28 Parce qu'en fait, on a peur de s'en remettre à la voix du peuple.
08:32 Mais pardon, Guylain Bénézin, mais là, en l'occurrence,
08:35 si on regarde un sondage encore du 13 décembre, très récent,
08:39 CSIC News, on a 66% des Français favorables à un référendum sur l'immigration.
08:44 Donc là, le risque pris à organiser un référendum,
08:47 non seulement est faible, mais par ailleurs,
08:49 le pouvoir n'est pas incroyablement légitime.
08:51 Donc il pourrait se ressourcer dans ce référendum.
08:53 Pourquoi ce n'est pas possible ?
08:55 - Ah mais, je suis tout à fait d'accord avec vous.
08:57 En théorie, il n'y aurait rien de mieux.
08:59 Vous savez, la Macronie rêve d'une onction.
09:01 Parce que finalement, élection après élection,
09:04 il n'y a pas une grande onction macronienne.
09:06 Il manque, en fait, un vrai problème de légitimité.
09:08 Mais le problème, il est simple.
09:10 C'est que si demain, vous posez une question sur l'immigration,
09:12 on va dire, "hard",
09:14 c'est-à-dire, vous savez, quelque chose de clair,
09:16 une question, réponse blanc ou noir,
09:18 avec, vous savez, des questions pratiques très simples,
09:20 ce que veut le peuple, sur la question.
09:22 Ça veut dire que vous défiez immédiatement
09:24 le droit européen,
09:26 alors on va dire l'Europe au sens large, c'est-à-dire l'Europe politique,
09:28 Commission européenne, évidemment, Parlement européen, etc.
09:30 Et surtout, la chapelle de jurisprudence européenne
09:34 qui nous empêche de prendre des décisions
09:36 claires et hard sur la question de l'immigration.
09:38 Donc en fait, ce qu'on fait, pour vous répondre clairement,
09:40 c'est que la loi immigration, c'est une façon de se faufiler
09:42 pour ne surtout pas revenir sur les grandes questions,
09:44 parce que le référendum aurait ça de terrible,
09:46 qu'il pourrait modifier l'état du droit,
09:49 fondamentalement, et surtout,
09:51 être un porte-à-faux vis-à-vis du droit de l'Union européenne,
09:53 puisque théoriquement, la Constitution,
09:55 donc la décision souveraine du peuple,
09:57 serait supérieure à la litanie
09:59 et aux imbrications de ces
10:01 invraisemblables complexités
10:03 que l'Europe a mises en place depuis 60 ans.
10:05 - Donc là, on touche à l'os, en fait.
10:07 On touche à l'os avec cette notion d'état de droit
10:09 et de primauté du droit européen.
10:11 Ce que vous nous dites, c'est que finalement,
10:13 le référendum est impossible,
10:15 quand bien même les autorités pourraient y avoir
10:17 un intérêt politique, ne serait-ce qu'à se ressourcer
10:19 et à suivre la majorité de l'opinion publique,
10:21 parce qu'en fait, le plus petit référendum
10:23 sur l'immigration
10:25 toucherait, en fait, le nerf
10:27 de l'Adam, en fait, de la carie,
10:29 c'est-à-dire cette idée d'état de droit
10:31 imposée par l'Europe.
10:33 C'est ce que vous nous dites ?
10:35 - Exactement. Je vous donne un exemple
10:37 très simple, et tous les auditeurs comprendront.
10:39 On a vécu une grande journée
10:41 en même temps la semaine dernière.
10:43 Une grande journée. Nous avions le même jour
10:45 la motion de rejet à l'encontre de la loi
10:47 immigration, qui a mis Gérald Darmanin,
10:49 Isabelle Born et tous les autres dans l'embarras.
10:51 Et nous avons eu, quasiment le même jour,
10:53 vous me permettez, c'était trois jours avant,
10:55 mais en fait, lundi, ça a été rendu public.
10:57 Nous avons eu un arrêt du Conseil d'État
10:59 qui a ordonné de rapatrier
11:01 un Ousbec soupçonné
11:03 de radicalisation que Darmanin
11:05 venait d'expulser quelques semaines auparavant.
11:07 Au nom de quoi ? Au nom des
11:09 impératifs de la Cour européenne des droits de l'homme.
11:11 Ce qui veut dire que le même jour,
11:13 il y a d'un côté une loi qui donc est rejetée,
11:15 et de l'autre,
11:17 un juge français
11:19 qui se fait le chien de garde
11:21 de la Convention européenne des droits de l'homme,
11:23 de la CEDH, qui applique la CEDH
11:25 pour ordonner au gouvernement de rapatrier
11:27 la personne, l'Ousbec.
11:29 Ce qui veut dire, et c'est très très simple...
11:31 - C'est stupéfiant, cette histoire, vous vous faites bien
11:33 de la rappeler, elle est absolument stupéfiante.
11:35 - Alors elle est stupéfiante
11:37 dans la contingence
11:39 qu'elle met en exergue, parce qu'on a, encore une fois,
11:41 le même jour, la loi immigration
11:43 et la question du rapatriement et de l'expulsion
11:45 est impossible, mais surtout,
11:47 on se rend bien compte que la loi immigration, par exemple,
11:49 ne permettrait absolument nullement
11:51 de lutter contre ces
11:53 germans-là, qui sont des germans
11:55 à propos desquels
11:57 le juge français devient le chien
11:59 de garde de la Convention européenne des droits
12:01 de l'homme. Convention,
12:03 convention, qui est comprise
12:05 dans les impératifs européens,
12:07 qui, selon la Cour de justice de l'Union européenne,
12:09 font partie intégrante des valeurs
12:11 de l'état de droit. - Je comprends.
12:13 - Vous voyez bien que, d'un côté, on a le référendum
12:15 qui serait une décision vraiment souveraine,
12:17 qui mettrait à mal tout cela, et de l'autre,
12:19 on a cet état de droit défendu
12:21 par la Cour de justice de l'Union européenne,
12:23 dont font partie la litanie de textes européens,
12:25 dont la Convention amène les droits de l'homme,
12:27 que le juge français, dont le juge français
12:29 est le chien de garde, le cerbère.
12:31 - Maître, je vais vous demander d'être très synthétique,
12:33 je sais que vous êtes capable de l'être, pour conclure votre
12:35 plaidoirie, le référendum est impossible,
12:37 on a bien compris pourquoi, mais est-ce que, finalement,
12:39 pour surmonter cet obstacle de l'état de droit,
12:41 la seule issue,
12:43 c'est de modifier la Constitution,
12:45 c'est de la réviser, c'est bien ça ?
12:47 - Non, à mon sens, non.
12:49 C'est une possibilité, mais moi, vous savez,
12:51 la conclusion de mon livre, ou plutôt ce que
12:53 j'essaie de défendre tout du long,
12:55 c'est qu'en fait, il suffirait
12:57 à ce qu'un président fasse, comme De Gaulle
12:59 le faisait dans les années 60, un référendum
13:01 avec une question "interdite",
13:03 et qu'il se fiche de l'avis à la fois des juges français
13:05 et de l'Europe. Dans ce cas-là,
13:07 ce serait un acte de courage,
13:09 qui lui permettrait d'être légitimé, par contre,
13:11 il envoierait valdinguer le juridiquement
13:13 correct, qui a 50 ans d'âge.
13:15 - Merci Guylain Benessa, je rappelle
13:17 que vous êtes juriste, auteur de "Le référendum impossible",
13:19 comment faire taire le peuple aux éditions
13:21 L'artilleur. - Merci d'avoir été avec nous,
13:23 on va se retrouver dans un instant,
13:25 sur Sud Radio, vous allez retrouver les Pères,
13:27 les Huées, les Bravos de Guillaume Bigon, on va parler
13:29 d'OQTF et de Gabriel Attal,
13:31 dans un instant, et puis on prend vos appels, évidemment, et vos réactions,
13:33 ça vous fait réagir 0 826 300 300,
13:35 et puis on prend vos commentaires,
13:37 sur les réseaux sociaux, Justine Houlet
13:39 vous attend sur les réseaux, à tout de suite sur Sud Radio.
13:41 - Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai,
13:43 - Parlons vrai, parlons vrai,
13:45 - Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai.
13:47 - Parlons vrai.
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