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  • il y a 2 ans
Avec Charlotte Caubel, secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargée de l'Enfance.

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##C_EST_DANS_L_ACTU_3-2023-11-11##

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Transcription
00:00 (Générique)
00:04 On a le plaisir d'accueillir sur Sud Radio notre invité politique Charlotte Cobell. Bonjour à vous.
00:08 Bonjour.
00:08 Et bienvenue sur Sud Radio.
00:10 Vous êtes secrétaire d'Etat auprès de la première ministre chargée de l'enfance.
00:14 On va parler de la marche contre l'antisémitisme,
00:16 on va parler de la protection de l'enfance, notamment sur les réseaux sociaux,
00:20 avec une nouvelle polémique qui a eu lieu cette semaine.
00:22 On va parler aussi de la lutte contre le harcèlement scolaire
00:24 qui manifestement a encore fait une jeune victime il y a deux jours à la Roche-sur-Yon.
00:28 Mais avant ça, parlons des enfants de Gaza,
00:31 pour qui Emmanuel Macron a lancé un vibrant appel hier sur la BBC chez nos confrères britanniques.
00:36 Israël bombarderait notamment les enfants de Gaza sans légitimité pour Emmanuel Macron.
00:42 C'est le même Emmanuel Macron qui, il y a deux semaines,
00:43 voulait que la France s'engage dans une coalition contre le Hamas.
00:46 Charlotte Cobell, est-ce que vous comprenez quelque chose à la position de la France
00:49 sur ce conflit au Proche-Orient ?
00:51 La position de la France est très claire depuis le début.
00:54 Le Hamas a fait des actes de terrorisme sur le territoire d'Israël,
01:01 et Israël est légitime à se défendre.
01:03 Mais la France a toujours été très claire.
01:05 Les processus humanitaires doivent être protégés,
01:09 les populations civiles doivent être protégées,
01:15 et on l'a toujours dit, et Catherine Colonel a rappelé à plusieurs occasions.
01:19 Il y a quelques jours, depuis plusieurs jours,
01:22 on a quand même des bombardements qui touchent des hôpitaux,
01:25 qui touchent effectivement des populations civiles.
01:27 Le Président a considéré qu'il était maintenant temps de rappeler
01:30 que ces règles qui ont toujours été rappelées soient formellement rappelées par lui.
01:34 Il en a fait le cœur du Paris Peace Forum,
01:37 il est intervenu sur la BBC pour le rappeler, c'est tout à fait essentiel.
01:43 L'objectif, évidemment, est d'éradiquer les terroristes.
01:47 Et comment on fait pour les éradiquer s'ils se cachent sous des hôpitaux,
01:50 ou alors dans des tunnels au milieu de la population civile ?
01:52 Ibrahim n'a pas forcément le choix s'il veut récupérer ses otages.
01:56 C'est tout l'enjeu, évidemment, de ce combat extrêmement compliqué contre le terrorisme.
02:01 Mais effectivement, il était important de rappeler
02:04 que les populations civiles palestiniennes sont elles-mêmes en partie prises en otage dans ce sujet,
02:10 qu'il faut les protéger.
02:11 Et en tout cas, elles payent aussi le prix du sang, d'ailleurs, aux mains du Hamas,
02:14 parfois qui ne rechigne pas à les réprimer.
02:17 Parlons de ce qui se passe dans l'Hexagone.
02:19 Alors, évidemment, on n'est pas en guerre dans l'Hexagone,
02:21 mais malgré tout, ça aurait dû être une semaine de Concorde avant une marche de la Concorde demain.
02:25 La marche contre l'antisémitisme voulue par le président du Sénat
02:29 et celle de l'Assemblée nationale, à laquelle, tiens, Emmanuel Macron ne participera pas,
02:33 est-ce que c'est une faute ?
02:34 Non, le président, à sa position, est engagé contre l'antisémitisme.
02:40 Personne ne peut, évidemment, nier ça.
02:42 Il a même pris position, c'est le président de la République,
02:46 les deux, évidemment, chefs de nos assemblées parlementaires ont pris l'initiative.
02:53 C'est donc deux représentants extrêmement forts de notre pays.
02:57 Il n'appartenait pas au président de reprendre cette initiative.
03:00 Quand le président de la République fait quelque chose, c'est à son initiative.
03:04 Le gouvernement s'y associe.
03:06 Vous marcherez, vous, demain ?
03:07 Bien évidemment.
03:08 Ou ça va à Paris ?
03:09 Oui, à Paris, on sera très nombreux dans le gouvernement.
03:11 La première ministre sera évidemment présente aux côtés de nos deux présidents de chambre.
03:16 C'est une démarche à ce niveau-là.
03:18 Le président est engagé, il l'a démontré cette semaine.
03:20 Je pense qu'évidemment...
03:21 Est-ce que vous êtes prête à marcher avec tout le monde ?
03:24 Tiens, avec qui préférez-vous marcher contre l'antisémitisme ?
03:26 Des sympathisants du Rassemblement national ou de la France insoumise ?
03:29 La difficulté dans... Moi, j'ai envie de marcher avec ceux qui sont sincères dans leur démarche.
03:35 Nul ne peut contester le fait que le Rassemblement national, sur ce sujet-là, a des positions extrêmement claires et ambiguës depuis très longtemps.
03:45 Et de la même manière, LFI, depuis un certain nombre de jours, a démontré tout à fait son ambiguïté, qui contribue largement à antiser...
03:54 Et pourtant, les uns et les autres marcheront.
03:56 En tout cas, le Rassemblement national marchera.
03:58 Les insoumis, pour une partie d'entre eux, marchent ailleurs qu'à Paris, y compris aujourd'hui.
04:03 Est-ce que leur présence vous dérange ?
04:04 Ils continuent à troubler le débat public.
04:06 Et moi, je pense, je pense aussi, puisque telle est ma mission, à tous ces enfants, à ces enfants qui se voient pris dans ce conflit.
04:14 Et je pense que les messages doivent être très très clairs.
04:16 En tout cas, tout le gouvernement sera aux côtés de nos deux chefs de Parlement.
04:21 Alors justement, l'éducation des enfants contre l'antisémitisme, c'est aussi, d'ailleurs, contre tous les proches juifs racistes, c'est aussi une priorité.
04:27 Mais précisément, le message n'est pas très clair.
04:29 Vous voyez quand même qu'on a eu à faire beaucoup de polémiques depuis le début de cette semaine.
04:32 Et on a davantage polémiqué sur une marche qui aurait dû rassembler qu'autre chose.
04:37 J'espère que les enfants et les jeunes de ce pays n'auront pas compris, effectivement, tous ces sujets-là.
04:43 Je crois qu'il est extrêmement important pour les jeunes de notre pays d'avoir un message très clair
04:48 et de montrer comme nous sommes tous choqués de ce que nous voyons.
04:51 Ces étoiles qui apparaissent sur nos murs de manière, évidemment, extrêmement nombreuse.
04:56 Tous ces propos autour, toutes ces images.
04:59 Il faut vraiment avoir conscience que ça marque les enfants et les jeunes
05:02 et que nous avons une obligation de nous mobiliser.
05:05 C'est le sens de la marche de démission.
05:07 - La preuve d'ailleurs aujourd'hui dans les pages de nos confrères du Parisien, aujourd'hui en France,
05:10 certaines personnes qui commettent des actes antisémites et qui sont jugés comme tels, sont aussi des mineurs.
05:16 Ça arrive. Comment on protège les mineurs de ces préjugés qui se transmettent de génération en génération ?
05:22 - Par l'école, par la formation, par tous nos enseignements à la citoyenneté,
05:28 par la lutte contre toute forme de discrimination.
05:30 C'est un combat que les gouvernements et notre gouvernement portent avec, évidemment, ambition.
05:35 C'est le combat de Bérangère Couillard, c'est le combat de Gabriel Attal.
05:39 Mais ce n'est pas suffisant. C'est extrêmement important que les parents soient à nos côtés.
05:43 Et on va en parler, bien sûr. La question des réseaux et de tout ce qui passe sur les réseaux, c'est tout à fait essentiel.
05:48 - Les mineurs, d'ailleurs, préfèrent des propos antisémites sur les réseaux sociaux ou ailleurs.
05:52 Est-ce que pour vous, c'est la faute de ses parents ?
05:54 - En tout cas, il y a toujours une responsabilité des parents quand un mineur commet un acte.
05:58 Ça, c'est tout à fait essentiel. Mais il y a aussi la responsabilité du mineur lui-même.
06:02 Et d'ailleurs, il y a des réponses adaptées, vous le savez, pour les mineurs.
06:05 À la fois des réponses pénales, mais des réponses éducatives.
06:08 Il y a un certain nombre de stages qui sont dédiés à ça, qui sont proposés par les magistrats.
06:14 Mais je crois qu'effectivement, c'est un combat collectif.
06:17 Et que les parents, comme évidemment les pouvoirs publics, ne doivent laisser passer aucun message.
06:23 Ils doivent tout de suite échanger et travailler tout ça avec les enfants.
06:28 - Allez, parlons d'un autre combat qui concerne aussi les enfants.
06:30 C'est celui contre le harcèlement scolaire dont beaucoup d'enfants sont victimes.
06:33 Je le rappelle, un adolescent de 16 ans a été retrouvé pendu avant-hier à la Roche-sur-Yon.
06:37 Sa mère évoque un harcèlement scolaire. Évidemment, une enquête est en cours.
06:41 Parlons aussi d'Elisabeth Borne, qui était avec Brigitte Macron il y a quelques heures.
06:46 Elle a été accusée, la première ministre, de faire preuve d'un peu d'indifférence
06:50 à un témoignage d'un enfant qui ne savait pas comment expliquer son sort.
06:54 Est-ce qu'Elisabeth Borne est indifférente au sort de ses enfants ?
06:59 - Ce qui est sûr, c'est qu'Elisabeth Borne n'est pas indifférente au harcèlement à l'école.
07:03 Elisabeth Borne est extrêmement attachée à ce que l'école soit le lieu du rétablissement des inégalités.
07:09 C'est le lieu où on acquiert tout ce qu'il faut pour devenir un adulte.
07:13 Et le harcèlement, elle l'a pris comme priorité de la rentrée pour elle et pour son gouvernement.
07:17 Je crois qu'il faut quand même mesurer, quand on est en situation d'avoir des messages portés par des victimes,
07:24 devant les caméras, qu'il n'est pas facile toujours d'avoir la réaction adaptée.
07:29 On a sa propre émotion, et il faut la gérer.
07:32 Et on peut parfois avoir l'air maladroite.
07:35 Il ne faut pas polémiquer sur ce qui a eu lieu, parce qu'il y a évidemment beaucoup d'interprétations possibles
07:39 sur la façon dont Elisabeth Borne a réagi.
07:41 Mais je crois qu'il faut surtout dire qu'Elisabeth Borne, avec tout son gouvernement,
07:44 que ce soit Gabriel Attal, Jean-Noël Baroué, moi-même sur la partie numérique,
07:49 est engagée pour lutter contre ce phénomène.
07:52 On ne peut plus accepter dans ce pays que des enfants préfèrent mettre fin à leur vie face à ce qu'ils vivent,
07:59 plutôt que d'être aidés et d'arriver à retrouver une vie sereine dans ce contexte.
08:04 - Parlons justement de l'aspect numérique.
08:06 C'est aussi un de vos combats avec Jean-Noël Baroué.
08:09 Notamment, une application a fait polémique.
08:11 Elle s'appelait "Crush" au début de la semaine.
08:13 "Crush", ça veut dire "coup de cœur" en anglais.
08:15 Elle a été baptisée en catastrophe frenzy, comme "ami".
08:18 Elle s'adressait au début à des enfants de 10 à 20 ans, pour les mettre en contact.
08:21 Oui, de 10 à 20 ans, c'était ça au début.
08:23 Finalement, ce sera de 13 à 18 ans.
08:25 Mais on ne peut pas vérifier l'âge d'inscription à cette application.
08:28 Est-ce qu'il faut l'interdire ?
08:29 C'est tout l'enjeu, c'est tout mon combat de la vérification de l'âge.
08:33 On ne peut pas interdire un certain nombre d'applications ou de sites
08:38 de proposer ce qui, à la base, peut être considéré comme quelque chose de convivial pour les enfants.
08:43 Mais nous ne nous sortirons pas de ces sujets tant que nous ne vérifierons pas l'âge systématiquement,
08:48 pardonnez-moi, des enfants mais aussi des adultes, par définition.
08:51 Parce que tout ce qui est proposé aux enfants, même de manière un peu moins suggestive
08:56 que ce crush qui devient frenzy, devient des lieux où les adultes, et on en a beaucoup,
09:02 qui sont des prédateurs, viennent chercher nos enfants.
09:04 Exactement, en tout cas, il n'y a aucun moyen de vérifier l'âge d'inscription à cette nouvelle application,
09:09 reconnaît le fondateur lui-même. Donc, est-ce qu'il faut la fermer ?
09:12 Alors, c'est à lui de prendre ses responsabilités, parce que s'il laisse opérer sur son application
09:18 des tentatives d'infraction qui sont le fait d'aller chercher des enfants
09:22 et de leur proposer différentes activités qui ne correspondent pas à leur âge,
09:26 il devient complice, donc c'est sa responsabilité à lui.
09:30 Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui, le gouvernement est engagé pour que dans toutes les applications
09:36 et sur tous les réseaux sociaux, les opérateurs trouvent les moyens de contrôler l'âge.
09:41 Nous ne nous sortirons pas de ces sujets si nous ne le contrôlerons pas.
09:43 Et ça passerait par quel mécanisme ? Un contrôle d'identité, à la connexion sur un site pornographique par exemple ?
09:49 Écoutez, il existe aujourd'hui beaucoup de dispositifs.
09:52 Il y a Meta qui travaille avec un dispositif qui s'appelle Yoti de reconnaissance faciale
09:56 qui permettrait d'écarter déjà au moins les plus jeunes.
09:59 Il existe des mécanismes de double anonymat avec la carte d'identité.
10:03 Pour un certain nombre de sites, vous parlez du porno, on n'a qu'à mettre la carte bleue
10:07 qui serait déjà un filtre extrêmement important pour protéger les plus jeunes.
10:10 On en a parlé beaucoup et c'est toujours pas le cas.
10:11 Je le répète, il existe des dispositifs qui doivent être choisis et développés par les opérateurs eux-mêmes.
10:18 Ce n'est pas au gouvernement de définir la technologie que doivent mettre en place ces sites pour respecter la loi.
10:24 La loi sur les sites porno est extrêmement claire, en dessous de 18 ans ce n'est pas possible.
10:28 Nous avons aujourd'hui des procédures qui sont devant l'autorité judiciaire
10:31 et dans quelques mois ce sera l'Arkom qui aura ce pouvoir-là
10:34 puisque c'est la loi qui a été portée par Jean-Noël Barrault pour assurer cette vérification d'âge
10:40 et avoir un effet beaucoup plus coercitif puisque l'objectif sera de couper, de déréférencer ces sites le plus rapidement possible.
10:47 Nous posons ce matin sur les réseaux sociaux de Sud Radio, on demande aux parents s'ils surveillent l'activité en ligne de leurs enfants.
10:51 Ils répondent oui en majorité. Est-ce qu'ils auront raison de le faire ?
10:54 Est-ce qu'on peut se dire quand même que ceux qui vous répondent sont ceux qui quand même font les choses ?
10:58 Parce qu'on a fait un sondage, nous, qui nous dit que 8 parents sur 10 n'interrogent pas les enfants sur ce qu'ils font sur Internet.
11:05 La responsabilité elle est partagée. Au gouvernement de mettre des règles et des grands principes.
11:09 Aux opérateurs, aux plateformes de prendre leurs responsabilités et de prendre les outils technologiques qui sont nécessaires.
11:14 Aux parents d'investir cette relation avec les enfants extrêmement compliquée.
11:19 C'est pénible de surveiller un enfant avec son téléphone.
11:21 - Plutôt que plus vous nous interdisez quand on est adolescent, plus on a envie en tout cas de transgresser.
11:26 - Moi j'interdis rien. Je dis effectivement qu'en dessous de 13 ans il y a un véritable danger avec les écrans et les sites.
11:33 Qu'en dessous de 15 ans les parents doivent donner l'autorisation.
11:36 C'est pour ça que nous avons fixé cette majorité numérique à 15 ans.
11:39 Et qu'il faut que les parents accompagnent les enfants sur Internet comme ils accompagnent les enfants dans l'eau à la mer.
11:45 Comme ils accompagnent les enfants dans toute situation risquée.
11:48 - Dans tous les endroits dangereux. Surveillez et faites attention à vos enfants.
11:51 - Virtuel et réel, même combat.
11:53 - Exactement. Et c'est la même vie, c'est la vie réelle.
11:55 Merci Charlotte Cobell, secrétaire d'Etat auprès de la Première Ministre en charge de l'enfance.
11:59 Vous marcherez donc demain à 15h je crois vers le parvis des Invalides contre l'antisémitisme.
12:05 Et dans une bonne demi-heure le vibrante appel à marcher contre l'antisémitisme de Soeb Benchek, l'ancien grand moufti de Marseille.
12:11 Ce sera sur Sud Radio. Restez avec nous, dans un instant on va parler d'une autre guerre qui continue et que l'Ukraine est peut-être en train de perdre.
12:16 Ce sera avec le Général Trinquant. A tout de suite.

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