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  • 21/03/2023
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La synthèse des six derniers rapports du Giec sur le réchauffement climatique alerte sur le manque de mesures et de développement économique. Nicolas Bouzou fait le point sur une question d'actualité économique.
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Transcription
00:00 Bonjour Nicolas Bouzouf ! Bonjour Dimitri, bonjour à tous !
00:03 Le GIEC, le Grouvement Inter, attendez je me rappelle plus ce que ça signifie,
00:07 je voulais faire mon malin à donner l'acronyme du GIEC,
00:09 bref, le groupe d'experts sur le climat,
00:11 vient de sortir la synthèse de ces six derniers rapports.
00:14 Nicolas, qu'est-ce qu'on y a à prendre nouveau ?
00:15 Alors d'abord ce que je voudrais rappeler c'est que le GIEC ne donne pas un avis,
00:20 mais révèle un consensus scientifique.
00:23 Le GIEC, ce sont des centaines de chercheurs
00:25 qui font la synthèse des recherches mondiales sur le climat,
00:30 et en effet, vous venez de le rappeler, le rapport qui a été publié hier
00:33 est une synthèse de rapports du GIEC,
00:37 et ça nous donne donc...
00:38 C'est 30 pages, 10 000 pages résumées en 30.
00:40 Voilà, 30 pages qui sont vraiment éclairantes et remarquables,
00:42 et cette synthèse nous dit trois choses.
00:44 Première chose, on va sans doute malheureusement atteindre les 1,5°C de réchauffement
00:48 par rapport à l'ère pré-industrielle d'ici 2030,
00:51 1,5°C c'était la limite à ne pas dépasser théoriquement
00:54 suite aux accords de Paris en 2015,
00:56 bon on est déjà à 1,1°C.
00:58 Deuxième chose, on peut encore limiter le réchauffement climatique
01:01 dans une limite à laquelle on pourra s'adapter,
01:04 donc ça c'est la bonne nouvelle.
01:06 Et troisième chose, ça passe par une mobilisation de masse financière qui existe
01:10 et par des investissements dans les pays les plus pauvres.
01:12 - Alors ça c'est intéressant, parce que ça veut dire,
01:14 oui, nous devons faire notre propre transition énergétique,
01:17 mais il faut aider, il faut financer des investissements également
01:21 dans les pays pauvres.
01:23 - Exactement, quand vous regardez les émissions de carbone
01:26 cumulées de la Chine, de l'Inde, de la Russie,
01:28 l'Afrique du Sud et le Brésil, ça représente
01:30 70% des émissions de carbone dans le monde aujourd'hui.
01:33 Rendez-vous compte, la Chine à elle seule, c'est 30% des émissions de carbone,
01:37 par comparaison, l'Union Européenne est à 8%,
01:41 et ça a beaucoup reculé puisque nous représentions
01:43 15% des émissions de carbone en 2000.
01:47 Donc la question financière est vraiment au cœur du rapport du GIEC,
01:50 la question financière pour nous, bien évidemment,
01:53 pour financer, par exemple, nos investissements
01:55 dans les énergies décarbonées, mais la question financière,
01:58 surtout pour les pays les plus pauvres, parce que ce sont eux,
02:00 aujourd'hui, qui émettent le plus de carbone.
02:02 - Bon, est-ce qu'il faudra qu'on aide financièrement la Chine ?
02:04 Les Chinois ont peut-être les moyens de le faire,
02:06 mais en tout cas, les Indiens, les Africains, peut-être,
02:08 parce que la clé contre le réchauffement, si je vous ai bien compris, Nicolas,
02:11 elle est plus qu'à Paris, et surtout à Pékin ou New Delhi.
02:14 - Et bien c'est exactement ça, on peut toujours battre notre coulpe,
02:17 et la vérité, c'est qu'il va falloir apprendre une nouvelle notion,
02:19 celle de diplomatie climatique,
02:21 et ça peut servir nos intérêts économiques.
02:23 Regardez l'avion, par exemple, Airbus,
02:25 fantastique entreprise européenne
02:27 qui fait des progrès importants en matière de décarbonation,
02:30 et bien exporter les Airbus, ça veut dire contribuer
02:33 à décarboner le monde. En fait, on a besoin
02:36 de davantage de développement économique,
02:38 mais un développement économique plus qualitatif.
02:40 - Merci beaucoup Nicolas Bouzou, à demain.

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