- 20/02/2023
À l'Hôtel de ville à Paris se tient en ce moment une exposition sur l'art urbain car oui les tags, les Invaders, les collages, dessins, slogans ont déjà une histoire longue et dense. Pour en parler la galeriste Magda Danysz, l'une des commissaires de l'exposition est l'invitée du 13/14.
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00:00 France Inter, le 13-14, Bruno Duvide.
00:07 C'est d'abord une plongée dans les années 80.
00:09 Les vêtements, les sons, les couleurs, explosions de couleurs.
00:13 À l'hôtel de ville de Paris se tient en ce moment une exposition qui rencontre beaucoup
00:16 de succès.
00:17 Elle sera très probablement prolongée une bonne partie du printemps.
00:20 60 ans d'art urbain à Paris.
00:23 Car oui, les tags, les invaders, les collages, les dessins, les slogans ont déjà une histoire
00:28 longue et dense et une histoire d'échange avec les milieux de la musique, de la mode
00:32 et d'inspiration chez de grands artistes du XXe siècle.
00:36 Pour parler de cette exposition, à l'hôtel de ville à Paris, avec nous jusqu'à 13h45,
00:41 l'une de ses commissaires, elle-même galeriste d'art contemporain.
00:44 Trois galeries à Paris, Shanghai et Londres.
00:46 Bonjour Magda Danis.
00:47 Et vous, éditeur de France Inter, appelez-nous 01 45 24 7000.
00:51 Qu'est-ce qui vous touche ou pas dans l'art de la rue ? Vous pouvez aussi intervenir via
00:56 l'appli France Inter rubrique Réagir.
00:57 Est-ce que pour le street art, l'heure de l'institutionnalisation est arrivée ?
01:03 Alors, elle n'est pas encore unanime, il faut quand même le dire.
01:07 Et il y a toujours eu, fort heureusement, des musées, des commissaires d'expo, des
01:12 critiques d'art qui s'y sont intéressés.
01:14 On est néanmoins, on ne va pas se cacher derrière notre petit doigt, derrière un
01:18 désert en termes de présence dans les collections, par exemple, dans les collections publiques.
01:22 Quasiment pas d'œuvres.
01:23 C'est assez étonnant puisque c'est des artistes aujourd'hui, pour certains, qui
01:26 sont même décédés.
01:27 L'histoire, elle est déjà écrite, on connaît les plus grands noms.
01:31 Donc, la reconnaissance, quand même, peine un petit peu.
01:34 Mais on œuvre et heureusement, il y a des institutions comme la ville de Paris qui ont
01:39 pris ce défi et qui ont voulu tordre le cou à ce préjugé que ça ne pouvait pas rentrer
01:44 dans les musées et faire cette expo.
01:46 Alors, Paris, quel rôle a joué la ville de Paris dans ses 60 ans d'histoire ?
01:50 Alors, Paris, c'est assez incroyable.
01:52 Et c'est après avoir été commissionné pour faire ce projet que je m'en suis encore
01:57 plus rendu compte.
01:58 Alors, moi-même, j'écris des livres sur le sujet depuis longtemps, que je suis parisienne,
02:02 très amoureuse de ma ville.
02:03 Mais en fait, ce qui est assez fou, c'est que Paris a joué deux rôles essentiels.
02:07 D'abord, en étant un terrain favorable à la naissance de talent dans cette pratique,
02:13 mais aussi comme aimant par rapport à ceux qui viennent de l'extérieur.
02:17 Tous les étrangers qui comptent dans le mouvement, à un moment, sont venus à Paris.
02:20 Et c'est pire que ça.
02:21 Ils sont revenus, ont eu des histoires d'amour, ont fait des enfants même.
02:25 Ça déborde de l'artistique, mais il y a un vrai lien.
02:29 Et dans les deux sens.
02:30 C'est comme vraiment un pont, mais il y a les deux sens.
02:34 Et ça, de façon sans discontinuer.
02:36 Contrairement à d'autres villes, même New York, qui à un moment a eu des moments où
02:41 c'était guérilla, plus personne n'a le droit de faire quoi que ce soit.
02:44 Là, il y a tout le temps eu des révolutions stylistiques, artistiques, des nouvelles choses
02:49 qui font que ça ne s'est jamais arrêté en 60 ans.
02:51 Et puis Paris, c'est des quartiers aussi, il y a un moment clé, le moment où on détruit
02:55 les anciennes Halles Baltard, dans ce quartier des Halles, et où du coup, les street artists
03:00 ont un terrain de jeu formidable.
03:01 Alors on ne les appelait pas du tout comme ça à l'époque, les années 70.
03:04 C'est aussi...
03:05 Oui, c'est les années Vandales.
03:06 C'est ce que vous appelez les années Vandales.
03:08 Et c'est tout le début finalement de cette partie française.
03:12 Aujourd'hui, un artiste comme Jacques Villeglay, qui lui a posé des croûtes d'affiches sur
03:17 le chantier aussi pas loin de Pompidou, il ne faut pas oublier que Paris était en travaux.
03:22 Aujourd'hui, on râle un peu, mais c'était...
03:24 Waouh ! Il y avait des énormes chantiers.
03:26 Il enlevait les affiches, les retravaillait, il appelait ça la peau des murs.
03:30 C'est magnifique, la peau des murs.
03:31 L'art part tous pour tous.
03:33 Et donc, dès le début, aujourd'hui, les jeunes du mouvement sont des fans de son travail.
03:38 C'est ça qui est génial, c'est qu'il y a une histoire vraiment comme ça qui se transmet.
03:41 Alors lui, avant de nous quitter l'année dernière, disait toujours avec un peu d'émotion
03:46 "je ne comprends pas pourquoi on m'associe à ce mouvement".
03:47 Je disais "oui, mais les précurseurs, ils ne le savent pas que ce sont les premiers".
03:51 Et il y a encore beaucoup d'artistes vivants puisque c'est un art récent et qui présente
03:56 in situ à la mairie de Paris des travaux.
03:59 Je parlais d'institutionnalisation, je voudrais qu'on entende la question de Marc.
04:02 Bonjour Marc.
04:03 Oui, bonjour.
04:04 Vous dites "je connais très bien le mouvement artistique de l'art de rue".
04:08 D'ailleurs, vous avez vu l'exposition, vous avez une réserve.
04:10 En fait, j'ai une réserve, je ne parle pas pour tous les artistes.
04:14 Mais en fait, vu que le street art, c'est un mouvement de rue revendicatif à la base,
04:19 c'est un mouvement contextuel, le fait de le décontextualiser, est-ce que vous n'avez
04:26 pas l'impression de le vider un peu de sa substance et d'en faire un, pour certains
04:31 artistes qui n'ont pas d'autre proposition que de se reproduire un espèce de mauvais
04:35 pop art avec des éléments qui sont piochés dans la culture américaine pop et autres,
04:42 et qui en fait vident le street art vraiment de son sens premier et en fait une proposition
04:47 en galerie et en musée qui ne sont pas à la hauteur de certains autres artistes qui
04:52 sont aussi du street art et qui en font quelque chose avec plus d'intention ?
04:57 Merci Marc pour cette question.
04:59 Est-ce qu'au fond, en gagnant des lettres de noblesse, le street art perd un peu de son
05:04 esprit rebelle et est en train de devenir un pop art devant lequel on passe comme ça ?
05:09 Merci Marc pour cette question parce que dans ce que vous avez dit, j'adore déjà vous
05:15 parler de contexte.
05:16 Et souvent, le terme de street art est arrivé très tard et puis il nous pose problème
05:19 parce que ça ne veut pas dire qu'on doit laisser tout le temps ces artistes-là dans
05:22 la rue.
05:23 Michel-Ange peignait le plafond de la Sixth Syne mais faisait aussi des dessins au fusain
05:27 qui devaient être vus de près.
05:28 Donc chaque artiste a le droit d'avoir différentes pratiques, différentes intentions dans ce
05:33 qu'il fait, des œuvres d'atelier, des œuvres in situ et je ne sais pas pourquoi on veut
05:37 absolument que les artistes de ce mouvement-là restent dehors.
05:40 J'aime beaucoup utiliser le terme d'art contextuel.
05:42 Il faut faire confiance aux artistes de ce mouvement-là qui ont du talent pour, quand
05:46 ils acceptent les projets, il y en a qui disent non.
05:48 Et c'est très bien, ils disent "moi je préfère rester dans un environnement extérieur".
05:51 Parfait ! Mais pour ceux qui acceptent, et l'exposition à l'Hôtel de Ville, un tiers
05:55 des artistes ont fait des interventions in situ et justement, ils sont dans un contexte
06:00 qui est encore différent.
06:01 Ils font des choses super dans la rue mais à l'intérieur c'est encore une autre histoire.
06:05 Ils ont envie de tendre des fils pour un Sébastien Préchoux, mettre de la lumière.
06:09 Les allers-retours entre la rue et l'atelier c'est aussi ça l'histoire de l'art urbain.
06:14 C'est aussi ça et il y a eu dès le départ, dans ce qui était le graffiti, qui était
06:18 donc le premier pas en tout cas de cet art contextuel, des pratiques d'intérieur.
06:24 N'oublions pas qu'il faut répéter son geste d'abord dans un black book.
06:27 C'est important et on les montre ces dessins.
06:29 Cette pratique, c'est de la technique, c'est beaucoup beaucoup de travail.
06:32 Donc il faut respecter les différentes facettes.
06:34 Dans la série, les questions qui reviennent régulièrement, celle-ci d'Alain, au standard,
06:39 des pseudo...
06:40 Le street art n'est pas de l'art, ce sont des pseudo-décorations qui relèvent de la
06:43 délinquance des banlieues.
06:44 Alors là, on a beaucoup, merci aussi parce que même si la question est un peu plus dure,
06:50 mais beaucoup de préjugés.
06:51 D'abord, ce n'est pas un art de banlieue.
06:53 N'oublions pas que les premiers graffeurs venaient de tous types d'horizons socio-professionnels,
06:59 dirons-nous.
07:00 Certains seraient étonnés et on en parle un petit peu dans l'exposition "Enlève le
07:03 voile" sur certains premiers New-Yorkais qui venaient.
07:06 On était très loin du schéma jeune de banlieue.
07:09 Pourquoi l'art ne serait pas partout ? Et d'ailleurs, pourquoi l'art de banlieue serait
07:13 mauvais, négatif ? Quelle est cette catégorisation un peu dure finalement ? Le talent, heureusement,
07:18 est une chose très bien partagée.
07:20 Et sur le côté vandalisme, pour beaucoup de gens encore, le street art relève du vandalisme.
07:25 Qu'est-ce que vous dites vous à ça ?
07:26 Alors, on en parle dans l'exposition.
07:28 Absolument.
07:29 Et vraiment en faisant un parallèle entre l'ombre et la lumière.
07:32 En même temps, dès les années 80, on avait des pratiques que l'on appelle vandales et
07:36 que l'on revendique vandales et qui sont l'ADN et même l'adrénaline du mouvement.
07:40 Et certains de ces créateurs, ou vandales pour d'autres, exposaient aussi dans les
07:46 galeries déjà, à ce moment-là.
07:47 D'autres n'ont pas voulu.
07:49 Certains, un jour un artiste me dit "pourquoi tu veux me mettre en galerie ?" Fine, on
07:53 est d'accord.
07:54 Il faut respecter les pratiques et les démarches de chaque artiste.
07:58 Ce qui est intéressant, vous parliez des graffiti et de Jacques Villeglet qui est un
08:04 des tout premiers.
08:05 L'art du lettrage, le travail sur les lettres.
08:08 Il disait, je me rappelle que Picasso disait lui-même qu'on pourrait faire des tableaux
08:12 rien qu'avec des signes typographiques.
08:14 Dans ses 60 ans d'histoire, il y a cela.
08:16 Le graffiti et le travail sur les lettres.
08:18 Tout à fait.
08:19 Et on a tiré ce fil d'ailleurs des lettres.
08:20 On commence avec la dernière œuvre que Jacques Villeglet nous a faite pour l'exposition
08:24 donc dans ses écritures socio-professionnelles, socio-politiques qu'il a développées dès
08:30 les années 50-60 qui donne à notre alphabet romain beaucoup plus de sens puisque chaque
08:36 lettre peut être un O devient une cible, un éclair, un S serpent ou un S dollar.
08:42 Tout devient un peu plus revendicatif justement.
08:45 Et puis dans le graffiti, bien sûr, on voit ces lettrages qui ont beaucoup inspiré.
08:49 Aujourd'hui les graphistes eux-mêmes disent que ça a été un grand apport.
08:52 Jusqu'à aujourd'hui, ces artistes qui… parce qu'il y a une règle dans le mouvement,
08:57 on ne peut pas faire ce que le petit camarade a fait avant.
08:59 Ça, c'est pas bien.
09:00 Donc il y a beaucoup d'inventivité et donc vers ce qu'on appelle aujourd'hui le calligraphy
09:04 type qui s'inspire de calligraphie moyenne orientale par exemple et qui va complètement
09:09 nous emmener dans des ailleurs avec beaucoup de respect pour d'autres cultures.
09:14 Et c'est à l'image de notre société.
09:16 Et je crois que le propre de l'art contemporain, parce que moi je défends qu'on ne parle
09:18 pas que de street art, on parle d'art contemporain, en fait on parle de notre temps avec tous
09:23 les enjeux qu'il y a, esthétiques, revendicatifs pour certains ou culturels.
09:27 Une question de Denis, soyez le bienvenu au Standard.
09:30 Bonjour.
09:31 Oui, est-ce que vous êtes avec nous Denis ? Nous vous écoutons.
09:35 Oui, bonjour.
09:36 Moi je voulais savoir à partir de quand un trait sur un mur est considéré comme de
09:42 l'art de rue ou un carrelage posé.
09:44 Par exemple si on prend pour les carrelages posés ou les mosaïques, il y en a plein
09:48 partout maintenant, mais pourquoi ça reste une seule et même personne comme Invader
09:53 qui va être citée alors que tous les autres en font aussi ? Qu'est-ce qui fait que ce
09:59 qu'on impose sur un mur, ce qu'on écrit sur un mur, tout de suite devient reconnu
10:04 et ça devient de l'art qu'on peut exposer dans les galeries ?
10:07 Magda Danis, vous avez moins de 4 heures parce que c'est un magnifique sujet, essayez de
10:10 condenser la réponse.
10:11 Oui, j'élargirais la question qu'on me pose souvent, c'est pareil pour tout artiste.
10:16 Pourquoi moi, Magda, je ne suis pas artiste quand je fais un gribouillage sur une feuille,
10:20 il y a une question de démarche.
10:22 Alors Invader sera plus cité parce qu'effectivement il a une démarche qui est plus connue de
10:26 longue date.
10:27 Il y en a deux dans l'exposition, il y a deux Invaders à trouver.
10:31 Mais effectivement c'est une question de décision de l'artiste.
10:36 C'est l'artiste lui-même qui à force de mettre en place une démarche, finalement
10:41 nous montre qu'il est un artiste.
10:43 Ce n'est presque pas à nous décider.
10:45 On peut aimer, ne pas aimer, mais quelqu'un qui poursuit son propos, c'est valide.
10:51 On ne l'a pas dit encore mais évidemment tout cela se mêle avec plein d'autres domaines
10:55 culturels.
10:56 Un moment clé c'est un concert des Clash où l'artiste Futura 2000, pendant le concert
11:00 à Mogador, peint le fond de scène, la styliste Agnès B et puis bien sûr le hip-hop et le
11:04 rap qui est un cas particulier avec l'art urbain.
11:07 Oui, on voulait que l'exposition parle à tout le monde.
11:09 On a la chance d'avoir des enfants de 3 ans qui arrivent et qui adorent.
11:13 Mais aussi pour des personnes qui sont plus dans l'histoire de l'art, etc.
11:17 On a beaucoup travaillé avec l'INA pour faire des archives, quelque chose d'intéressant
11:23 et on remonte justement dans ses racines du hip-hop.
11:26 Rappelons aussi qu'il y avait la magnifique expo Hip-Hop 360 à la Philharmonie.
11:30 Tout cela est dans une continuité qui fait qu'on essaye aussi de valoriser cette culture
11:36 qui est une vraie culture.
11:37 Une fois de plus, ce que l'on aime ou ce qu'on n'aime pas, c'est notre culture,
11:40 c'est notre présence et ce qui se passe devant nos yeux.
11:42 Vous dites que c'est l'art le plus important de notre XXIe siècle.
11:46 Est-ce que c'est l'art qui au fond a inventé un nouvel instrument pour faire de l'art ?
11:50 Je parle de la bombe à aérosols.
11:51 Il y a un passage de l'expo où il y a quelques dizaines de bombes à aérosols alignées
11:55 les unes à côté des autres.
11:56 Oui, on a voulu montrer les techniques et la richesse finalement de l'innovation,
12:01 l'inventivité, tout ce qui fait que ce mouvement des feutres, des marqueurs aux
12:07 bombes à aérosols, c'est ce qui en fait un mouvement valide techniquement aussi.
12:11 Réflexion de Michel, depuis 2005, je photographie le street art, je m'intéresse à l'éphémère
12:17 notamment.
12:18 Les fresques sont effacées peu à peu.
12:21 Dommage, elles redonnent souvent vie aux sites industriels en friche.
12:24 Tout à fait.
12:25 Un volet de l'exposition au printemps sera aussi grâce à Elis Eschkowitz qui travaille
12:30 avec nous dans cette aventure, de faire quelques murs dans Paris pour célébrer aussi cette
12:35 partie-là.
12:36 Une partie de l'exposition, d'ailleurs un vite, on a mis en place une app que les
12:38 gens peuvent avoir avec un QR code, des parcours dans la ville.
12:43 En rigolant, les gens nous disaient « maintenant vous nous dites d'aller dehors ».
12:45 Mais oui, allez, levez le nez, regardez !
12:48 Toujours l'aller-retour entre le musée, l'atelier et dehors.
12:51 Je voulais souligner pour finir que, au fond, des icônes de notre époque viennent d'artistes
12:56 de rue.
12:57 L'américain Shepard Ferret, que vous connaissez très bien, Magda Danis, l'affiche « Hope
13:00 » de Barack Obama, c'est lui.
13:02 Il y a une expo qui va lui être consacrée à Lyon, je crois.
13:05 C'est lui qui avait peint une Marianne qu'on a vue dans le bureau d'Emmanuel Macron à
13:08 l'occasion d'une interview.
13:09 De l'art de rue viennent certaines des images qui caractérisent notre époque.
13:14 Tout à fait.
13:15 C'est en ça qu'on parle vraiment d'art contemporain.
13:16 On caractérise notre époque.
13:18 L'art urbain est partout.
13:20 Et on a voulu montrer ça.
13:22 On a un artiste portugais qui est là et qui fait écho aux œuvres de Ville-Aiglée
13:25 60 ans avant, l'artiste Vils.
13:27 On a des Banksy, on a effectivement Shepard Ferret.
13:29 Tout ça, ce sont des artistes qui sont très en prise avec ce qui se passe dans leur monde.
13:33 Ils sont très liés finalement à tout un chacun qu'on est et qui traverse son la rue.
13:39 Et je ne parle pas de Banksy ou Shepard Ferret, mais les artistes un peu moins connus que
13:43 ça, vous qui êtes galeriste, sont très cotés aujourd'hui sur le marché de l'art.
13:47 Ça vaut beaucoup d'argent ces œuvres-là.
13:48 L'art, de toutes les façons, on parle de vraies sommes d'argent.
13:51 Mais vous avez de tout.
13:52 Et c'est ça qui est beau.
13:53 Je dis souvent aux gens, on est un petit peu comme à l'opéra au premier rang.
13:56 Il y a encore des talents à découvrir.
13:58 Il y a des artistes qui ont fait carrière.
14:00 Oui, il y a des prix de folie.
14:02 Mais il y a aussi encore beaucoup d'artistes qui ont besoin du soutien des collectionneurs
14:06 parce que c'est grâce à ça qu'ils peuvent continuer et qui sont relativement abordables.
14:10 Et puis il y a la part d'humour, notamment via Mystique.
14:13 Cette formule "l'homme est un loup pour l'homme et un relou pour la femme".
14:17 Cette exposition à la mairie de Paris, théoriquement ça s'arrêtait en février puis s'est
14:21 prolongé en mars et ce sera sans doute prolongé une bonne partie du printemps.
14:25 Merci Magda Danis d'être revenue dans les studios de France Inter.
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