- il y a 9 minutes
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00On va parler de Georges Clounet.
00:01Georges Clounet qui est donc désormais français.
00:03Il a obtenu la nationalité française avec son épouse Amal Alamoudine Clounet
00:07et leur jumeau âgé de 8 ans.
00:09Ils ont tous les 4 la nationalité française.
00:11Le décret de naturalisation a été publié samedi au journal officiel.
00:15On va tout de suite aller retrouver Christophe Carrière, journaliste et critique cinéma.
00:20Merci beaucoup d'être avec nous.
00:21C'est une volonté qu'il avait depuis longtemps, Georges Clounet, celle de devenir français.
00:25En tout cas, si c'était pour me faire regretter de ne pas venir en plateau, de me montrer tout ça avant...
00:32Oui, il fallait venir Christophe Carrière.
00:36Oui, mais voilà.
00:37Alors, écoutez, précisons que je suis reporter à Paris Match.
00:42Parce que l'info vient de Paris Match quand même.
00:44Il faudrait quand même me rappeler.
00:46Vous avez raison.
00:47Oui.
00:49Écoutez, c'était quoi votre question du coup ?
00:51J'ai complètement...
00:52Non, oui !
00:53La question, c'était, il a toujours voulu le devenir français, Georges Clounet ?
01:00Alors, est-ce qu'il a toujours voulu devenir français ?
01:02Ça, je n'en sais rien.
01:04En tout cas, c'est une volonté de long terme.
01:06Ah ben, il adore la France.
01:08Il adore la France au même titre que Brad Pitt adore la France aussi.
01:13Malkovich, qui adore la France, qui est un des premiers d'ailleurs à être venu s'installer dans le Luberon.
01:17Bon, ben, Georges Clounet, il s'est installé dans le Var, comme on sait, à Brignol.
01:23Et il a un amour immodéré pour la France.
01:26Et, on ne va pas se mentir, une haine tenace de Trump.
01:32Il ne faut pas l'oublier.
01:32Donc, je pense que le fait qu'il vienne vivre en France, alors oui, il y a effectivement, pour le bien-être de ses enfants,
01:42parce qu'il a quand même acheté un domaine de plus de 170 hectares, c'est pas rien.
01:49Une maison, la maison, elle fait plus de 900 mètres carrés.
01:51Enfin bon, les enfants, ils vont bien grandir, là.
01:56Et puis surtout, c'est comme, lui, il l'a dit, il a été élevé dans le Kentucky à courir dans les herbes, tout content.
02:06Il veut que ses gamins vivent la même chose et qu'ils ne soient pas à Los Angeles pourchassés par tous les paparazzi et tout ça.
02:14Alors qu'en France, on lui fout une paix royale.
02:17Et si on lui fout une paix royale, c'est aussi parce qu'il est tout à fait open.
02:23C'est-à-dire que nous, à Paris Match, on est allé le voir il y a bientôt deux ans.
02:27C'était en février 2024.
02:29Et il était absolument charmant.
02:34Il a même posé avec notre journaliste pour le journal.
02:38Il était, du coup, bah oui, effectivement, là, on n'a pas à le chasser ou quoi.
02:43Il est, c'est un homme absolument charmant, agréable avec tous les gens du village, tous les gens de Brignol, vous le diront.
02:53Le maire, en premier lieu, qui, pour lui, c'est une aubaine.
02:59On sera avec le maire, d'ailleurs, dans un instant.
03:02Effectivement, il dit qu'il passe une partie de sa vie en France.
03:05On sait combien de temps il y passe.
03:07On posera la question au maire aussi.
03:08Mais c'est une grosse partie de sa vie, ses enfants sont scolarisés en France.
03:13Il passe une grosse partie, parce que ses enfants, ils sont scolarisés, là-bas.
03:18Donc, évidemment, il y passe le plus...
03:22De toute façon, pour qu'il soit naturalisé français, vous le savez, c'est la loi.
03:26Donc, évidemment qu'il passe du temps en France.
03:30Ça, c'est sûr.
03:31Il a aussi sa maison en Italie.
03:34Mais bon, il y passe moins de temps.
03:35C'est une résidence secondaire, là-bas.
03:37Donc, Georges Cunet français, vous parliez de sa bastide.
03:42Une bastide provençale qu'il a acquise en 2021 et un vignoble, donc, à Brignol.
03:49Une bastide, je vous donnez quelques infos, parce qu'évidemment, on se demande un peu, on est curieux.
03:53Une bastide provençale du 18e siècle.
03:56Une superficie, vous le disiez, de 900 mètres carrés sur trois étages,
04:00entourée d'une centaine d'hectares de vignes et de 1200 oliviers.
04:04Le tout estimé à 8 millions d'euros.
04:07Et l'une des raisons, c'est ce que vous nous expliquez,
04:09c'est que le rapport au paparazzi, en France en tout cas, est différent.
04:13Ici, on ne prend pas de photos de vos gamins.
04:15Il n'y a pas de paparazzi planqué à la sortie de l'école.
04:17C'est primordial pour nous, dit-il.
04:19On voulait leur offrir un cadre sécurisant, leur permettre de grandir de façon normale.
04:23Et pour l'instant, ça marche plutôt bien.
04:25Ils ont une vie tout à fait équilibrée.
04:26On est chanceux.
04:28Et c'est donc bien l'éducation de ces enfants qui était la première raison de sa demande de naturalisation.
04:35Exactement.
04:36Là-bas, parce qu'il faut le savoir, que ce soit en Angleterre ou aux Etats-Unis,
04:40ils sont sans foi ni loi sur les photos.
04:44C'est-à-dire qu'ils peuvent vraiment s'introduire chez vous.
04:46Ils ont tous les droits.
04:47Alors qu'en France, non.
04:49Quand même, c'est très limité.
04:51Cela dit, ça ne l'a pas empêché de mettre...
04:54Il a fait une énorme clôture.
04:56Il n'y avait pas de clôture à la base.
04:58Mais ce qui est drôle, c'est le point commun qu'ils ont tous,
05:01que ce soit Brad Pitt, Malkovich, Clooney ou d'autres,
05:05à chaque fois qu'ils achètent un domaine, vous remarquerez qu'il y a des vignes.
05:09Oui, et des oliviers.
05:11Il y a un business derrière.
05:12Bon, on ne va pas dire qu'il va vivre de ce vignes.
05:19Ce n'est pas le domaine de Maraville comme Brad Pitt.
05:24Il ne joue pas dans la même cour.
05:26Mais enfin, il paraît qu'il produit un vin blanc qui est excellent,
05:28m'a-t-on dit.
05:29Je ne sais pas ce que ça vaut.
05:31Et puis Clooney, c'est un amateur de bon vin, de la bonne chair,
05:35tout ce dont vous avez parlé là.
05:39Donc voilà, la France, pour lui, c'est un pays rêvé.
05:42C'est un bon vin, Stéphane Manigol, le vin de Clooney ?
05:45Écoutez, je n'ai pas goûté puisqu'il n'existe pas.
05:47En fait, il a des vignes.
05:48Et lorsque la récolte se fait les vins d'anges,
05:53il envoie à la négoce.
05:55Et c'est la négoce qui mélange avec les autres raisins.
05:59C'est des vins d'assemblage.
06:03Certainement, sur mon objectif, je pense qu'à un moment,
06:04il va faire son propre vin.
06:06Et j'imagine qu'il y a quelques vignerons qui nous écoutent
06:08et qui vont l'appeler.
06:09Du reste, Brad Pitt, pour la petite anecdote,
06:12lorsqu'il a acheté son domaine,
06:13il avait des vins.
06:16Et il a appelé un vigneron qui s'appelle Marc Perrin.
06:18Alors, vous imaginez le coup de téléphone
06:19qu'il y a un château qui s'appelle Château-Beau-Castel
06:21dans la Vallée du Rhône.
06:23Et il a appelé Marc Perrin en disant
06:24« Hi, it's Brad Pitt ».
06:25Donc, imaginez le coup de téléphone.
06:28Et il dit « Voilà, j'ai des vignes, j'aimerais faire du vin. »
06:31Et des stores à l'aîné comme ça.
06:33Donc, je pense que Georges Kouné, il prend pareil.
06:35Et il dira « Hi, Georges. »
06:36Mais il peut m'appeler.
06:37Moi, je lui ferai du vin avec lui.
06:38Les vignes et les olives,
06:40sauf quand on est un vrai passionné
06:41et qu'on cherche à faire son propre vin, etc.
06:43Ce qui est apparemment la Népalca,
06:44c'est aussi une niche fiscale.
06:46C'est aussi parce qu'en fait,
06:47ça permet à un moment d'avoir un statut,
06:49par exemple, quand on a des oliviers d'agriculteurs.
06:52Et c'est un statut, c'est assez connu.
06:55Ça sort de l'Igi, oui.
06:57Exactement.
06:57En tout cas, ça permet de récupérer un petit peu d'argent.
07:02Et alors, ils sont plusieurs.
07:02J'ai mené ma petite enquête.
07:03Donc, il y a ma petite enquête
07:05en une minute sur Google.
07:08Avec donc George Clooney,
07:11qui est donc dans cette ville de Brignoles.
07:13À 15 kilomètres seulement, il y a Brad Pitt.
07:16Et à une cinquantaine de minutes de là,
07:19il y a Johnny Depp.
07:20Et ils sont tous donc dans ce département du Var.
07:25Très people.
07:26C'est ces stars américaines.
07:27On va les retrouver Henri Arnault.
07:29Vous, vous êtes notre correspondant à BFM TV.
07:33Et alors, vous avez eu la chance de rencontrer
07:35notre correspondant aux Etats-Unis.
07:36Vous avez eu la chance de rencontrer George Clooney
07:37à plusieurs reprises.
07:39Vous l'avez rencontré ces derniers mois.
07:42C'était en novembre, je crois.
07:44Pour la sortie de son film sur Netflix.
07:48C'était le 11 novembre.
07:49J. Kelly.
07:50Et il vous a donné des confidences, justement,
07:53sur cette naturalisation, sur cette envie d'être français.
07:58Absolument, je dis bonsoir à tous.
08:01Alors, d'abord, sachez que ma première rencontre avec Clooney date de 1995,
08:07journaliste débutant, sur la première saison de l'urgence.
08:10Et j'ai dû le rencontrer plusieurs dizaines de fois pour la promotion d'urgence et de ses films,
08:14y compris le Batman, au fil des années.
08:18Ce qui est intéressant avec Clooney, c'est de savoir que, non seulement il est amoureux de la France,
08:22mais même s'il ne parle pas français couramment, loin de là,
08:26il est aussi amoureux de la langue française.
08:28Il m'a confié que c'est il y a plus de 20 ans, non pas en France, mais à Montréal,
08:33lorsqu'il tournait Confessions d'un homme dangereux,
08:35sa mise en scène avec Julia Roberts,
08:37qu'il a décidé de prendre les cours de français.
08:40Alors, regardez ma rencontre avec lui de novembre dernier.
08:43On est très loin de pouvoir discuter en français couramment ensemble.
08:47Mais regardez ce qu'il m'a répondu.
08:50M. Georges est avec nous. Bonjour.
08:53Bonjour, bonjour.
08:54Quand allez-vous enfin pouvoir faire une interview en français avec moi ?
09:00Bientôt. Vous savez, je suis sur Duolingo.
09:03Je suis au jour 92.
09:0792 jours d'affilée.
09:08J'ai commencé à apprendre, puis j'ai fait un certain travail.
09:10J'ai mieux travaillé mon français.
09:12Je commence un peu à mieux le comprendre,
09:14mais je n'ai pas encore assez confiance en moi pour l'utiliser.
09:17Amar le parle français, les enfants aussi, je suppose ?
09:20Il parle parfaitement français. Et italien, bien sûr.
09:22Mais moi, vous savez, je jouais dans une pièce à Broadway.
09:24J'avais beaucoup de répliques à apprendre.
09:26Et quand on a 66 ans, on n'a plus autant de place dans son cerveau.
09:29Alors, c'est seulement maintenant que je travaille mon français.
09:32Et pour tout vous dire, je lis, il m'a également confié qu'il a tourné
09:36dans la version anglaise, c'est Call My Agent, dans 10%,
09:40avec Camille, qui est une de ses plus grandes amies.
09:43Ils ont fait une pub pour une grande marque de café ensemble.
09:46Et c'était à Paris, il y a seulement trois semaines de cela.
09:50Il a joué son propre rôle et il est impatient de voir le résultat final.
09:55Et puis, pour l'anecdote, Julie, je vais terminer sur ça,
09:58Clounet m'a aussi confié que ce qu'il rêve de faire surtout,
10:01c'est du rosé.
10:02Donc, les gens qui sont autour de vous en plateau n'ont pas forcément tort.
10:06Il risque fort, comme Brad Pitt, d'avoir sa propre ligne de vin
10:10d'ici quelques années.
10:11On en parle beaucoup, Henri, de cette naturalisation,
10:15le fait qu'ils deviennent français.
10:17C'est quelque chose dont on parle dans les médias américains ?
10:20Oui, et malheureusement, que ce soit les démocrates comme les républicains,
10:25j'ai l'impression qu'on tape beaucoup depuis cette annonce sur Clounet.
10:30Alors, il faut dire qu'Amal, son épouse qui est avocate,
10:32elle parle, elle, français pour amants, car elle a vécu à Genève
10:36durant de nombreuses années, même au début de sa rencontre avec l'acteur.
10:40On en parle de manière assez négative.
10:43Le Los Angeles Times, qui est pourtant plutôt du côté démocrate,
10:47grosso modo écrit dans l'édition de demain,
10:51« Bonne chance et bon vent ».
10:52Du côté des républicains et des magas, les supporters de Trump,
10:57les réseaux sociaux sont abondants pour dire
11:00« Clounet est un déserteur »,
11:02« Il a tout fait dans la campagne pour que les gens votent contre Trump »
11:07et regardez, peu de temps après, il s'échappe.
11:10La dernière critique, elle vient du New York Times,
11:13qui est le plus grand quotidien américain,
11:15et qui dit « Georges Clounet aurait dû rester américain,
11:19il aurait dû résister avec nous ».
11:21Voyez, Julie, que ça va très loin de ce côté-là, aussi aux États-Unis.
11:24– Oui, même s'il reste américain, il a la double nationalité.
11:28– Oui, mais attendez, attendez, Julie, il y a un détail important sur ça,
11:31c'est que Donald Trump a annoncé il y a peu de temps,
11:34et Thierry Arnaud qui est avec vous pour le confirmer,
11:36qu'il aimerait bien, a priori, supprimer l'option de double nationalité,
11:42ce qui veut dire que d'ici la fin de la présidence de Donald Trump,
11:46beaucoup d'Américains qui sont aussi français, par exemple,
11:49devront choisir et renoncer pour l'un ou l'autre de leur passeport,
11:53et Georges Clounet serait dans ce cas-là.
11:55– C'est intéressant, et on va y reparler dans un instant avec vous, Thierry Arnaud,
11:58parce que cette naturalisation, c'est aussi une façon de s'éloigner de Donald Trump,
12:02lui qui est un fervent démocrate, et il l'a évidemment fait savoir.
12:06Mais juste avant, il y a le maire de Brignol, justement, qui nous attend.
12:09Didier Brémont, merci d'être avec nous.
12:11Vous êtes fiers de cette naturalisation,
12:16du fait qu'il soit un habitant de votre commune ?
12:22– Ah bah écoutez, je crois qu'effectivement,
12:24on peut être fiers de recevoir des concitoyens
12:27comme Georges Clounet et son épouse dans notre commune, dans notre territoire.
12:31– Et vous avez fait part de cette volonté de devenir français ?
12:35– Il ne m'avait pas fait part de devenir français,
12:38mais il m'avait souvent parlé et me faire comprendre
12:41qu'il aimait notre pays, vraiment et sincèrement.
12:46– Alors, il est comment, Georges Clounet ?
12:50C'est la question de base qu'on doit vous demander à longueur de journée,
12:54mais il est sympa, c'est ma question de groupie.
12:57– Alors, oui, il est très sympa,
13:03et même son épouse, pareil,
13:06ce sont des gens très simples avec qui on a un super contact,
13:09chaque fois que je le rencontre, c'est un bonheur.
13:11Je crois qu'effectivement, il aime la France au-delà de tout,
13:16puisqu'il est résident italien et a une belle résidence en Italie,
13:19il n'a jamais pour autant demandé de la naturalisation,
13:22alors qu'il se sent dans notre pays, un peu chez lui,
13:25et c'est comme ça qu'il devient naturalisé français.
13:29– Oui, et vous confirmez ses propos quand il dit
13:32qu'il prend des cours depuis quelque temps,
13:34mais ce n'est pas ça le français encore ?
13:36– Non, mais comme je pense que c'est quelqu'un d'intelligent,
13:41il va apprendre rapidement.
13:43– Il apprendra vite.
13:46Il est très impliqué dans la commune,
13:47ses enfants sont scolarisés, c'est ça ?
13:49En France, dans votre commune ?
13:51– Pas dans ma commune, en France, oui.
13:54– Ah, pas dans votre commune, très bien.
13:56Il va voter pour vous, vous pensez au municipal ?
14:00– Je l'espère, je l'espère.
14:02– Dites oui, ça ne va pas se faire le pain.
14:03– C'est fort, il n'est pas de vos respires.
14:05– Merci beaucoup, merci monsieur le maire
14:08d'avoir répondu à nos questions.
14:12On le disait, Thierry Arnaud,
14:14il y a dans tout ça une dimension politique.
14:16– Bien sûr.
14:16– Aussi, il a toujours dit qu'il était un fervent démocrate,
14:19il a soutenu certaines figures démocrates par le passé.
14:24C'est un message aussi anti-Trump,
14:26cette naturalisation française ?
14:28– Oui, il y a certainement cette dimension-là aussi,
14:30incontestablement.
14:31il a fait campagne activement pour faire perdre,
14:34effectivement, Donald Trump.
14:36Il a fait campagne aussi, et c'était peut-être moins attendu,
14:39pour convaincre Joe Biden de partir.
14:42Il y a eu cette soirée qui avait frappé tout le monde,
14:45qui était une soirée de fundraising,
14:47de levée de fonds comme il y en a beaucoup aux Etats-Unis,
14:48à Hollywood, où Joe Biden arrive et il est manifestement perdu,
14:53désorienté.
14:54Et c'est Clooney qui est l'organisateur de cette soirée
14:56et qui l'accueille.
14:58Quelques jours plus tard, il va publier cette tribune
15:00dans le New York Times, qui fera beaucoup de bruit,
15:02dans laquelle il écrit que Joe Biden doit renoncer,
15:05précisément pour essayer de préserver une chance de victoire
15:08pour les démocrates.
15:09Donc oui, c'est un politique engagé,
15:12dont on a pu penser d'ailleurs à un moment
15:14qu'il allait lui-même, peut-être comme d'autres l'ont fait avant lui,
15:18renoncer à une carrière d'acteur pour se lancer en politique.
15:23Finalement, il ne l'a pas fait, en tout cas pas jusqu'à présent.
15:26Et pour l'anecdote, Donald Trump a une...
15:29Puisqu'on parlait de Los Angeles avec Henri Arnault tout à l'heure,
15:32a une étoile sur Hollywood Boulevard.
15:34Vous savez, c'est l'étoile qu'on attribue aux vedettes de la...
15:37Et George Clooney n'en a pas.
15:38Ce qui est quand même assez intéressant à relever.
15:41Paradoxal.
15:42Voilà.
15:44Donald Trump, qui d'ailleurs s'en prend à George Clooney
15:46directement sur les réseaux sociaux,
15:48non pas suite à la naturalisation,
15:49mais suite à ses positions politiques pro-démocrates.
15:54George Clooney est un acteur de seconde zone
15:56et un commentateur politique raté.
15:59George Clooney lui a répondu
16:00« Je me fiche qu'il me traite d'acteur de seconde zone.
16:03Je connais Donald Trump depuis longtemps.
16:04Mon travail n'est pas de plaire au président des États-Unis. »
16:08Henri Arnault est toujours avec nous.
16:11Sa voix, elle porte aux États-Unis, la voix de George Clooney ?
16:14Elle porte énormément, Julie.
16:17Et elle a porté depuis plus de 20 ans à présent.
16:21Car non seulement, comme le précisait Thierry,
16:23c'est un fervent partisan des démocrates,
16:26il a souvent réuni de nombreux amis très célèbres
16:29dans sa résidence du quartier de Sudocity,
16:33près des studios Universal et Warner, ici à Los Angeles.
16:36Et c'est pour ça aussi que cette naturalisation
16:39presque surprise pour Hollywood,
16:43elle étonne les démocrates.
16:45Elle surprend évidemment les républicains
16:47qui ne manquent pas de le critiquer.
16:49Mais je crois que pour les démocrates,
16:51c'est un petit peu un signe d'abandon,
16:54peut-être même de trahison de la part de Clooney,
16:57puisque personne à Los Angeles ne s'y attendait.
16:59Mais il faut dire que peut-être que Clooney
17:02ouvre aussi une porte,
17:03car les derniers chiffres qui ont été publiés,
17:06il y a quelques heures aux Etats-Unis,
17:07disent qu'il y a près de 50% d'Américains
17:11qui ont demandé à être naturalisés
17:15dans un pays en dehors des Etats-Unis,
17:1850% de plus par rapport à 2024.
17:21Donc ça veut dire qu'énormément de personnes,
17:24depuis l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche,
17:27cherchent à avoir un second passeport.
17:29Et ça aussi, c'est quelque chose
17:30qui ne surprend pas trop
17:32quand on est démocrate à Hollywood.
17:35Dernière précision concernant Georges Clooney,
17:38il va revenir à Los Angeles dans quelques jours.
17:41Et d'ailleurs, j'espère avoir la chance de le rencontrer
17:43pour le faire réagir en direct sur BFM
17:46par rapport à sa naturalisation,
17:48parce qu'il va venir pour notamment
17:50la soirée des Golden Globes Awards le 11 janvier,
17:53où il est nominé justement pour le film
17:55Jack Kelly de Netflix.
17:57Et donc vous êtes le jury, si je ne dis pas de bêtises,
17:59Henri Arnaud, c'est partie du jury en tout cas.
18:01Oui, oui. Je fais partie des 400 votants.
18:03Je ne vous dirai pas pour qui je vais voter,
18:06mais c'est l'une des raisons pour lesquelles
18:08je connais, j'en connais depuis très très longtemps.
18:10Et quand on plaisantait tout à l'heure,
18:12y compris le maire de Brignol qui disait,
18:13ou comme Christophe Carrère qui disait
18:15que c'est quelqu'un de charmant,
18:16c'est vrai qu'il a le don unique
18:19de rentrer dans une pièce
18:21et de mettre littéralement tout le monde
18:23dans sa poche.
18:24Si vous voulez une anecdote,
18:25je me souviens d'une réception
18:26avec énormément d'Européens autour de lui
18:30lors du Festival de Venise.
18:31On voit des images à l'instant à l'écran.
18:34Et Clounet a un talent unique.
18:36Il est arrivé dans la pièce en disant
18:38« Bonjour tout le monde ! »
18:39alors que la plupart des stars auraient plus tendance
18:41à baisser la tête ou vouloir se cacher.
18:44Je ne voudrais pas le nom.
18:45Et il a dit littéralement « Bonjour tout le monde ! »
18:47et il a enchaîné en disant
18:48« Vous savez quoi ?
18:49Si on faisait une photo tous ensemble,
18:5140 personnes se sont précipitées autour de lui
18:54pour la photo souvenir. »
18:55Et c'est là où je dis « Chapeau à Clounet ! »
18:58Car qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?
18:59Tout le monde lui a, excusez-moi l'expression,
19:01foutu la paix
19:02et il a pu passer le rêve de sa soirée tranquille.
19:05Il a l'heure sympa.
19:06C'est ce qu'on appelle le carisme.
19:09Ça lui va très bien à Donald Trump
19:11au fond de ce qui est en train de se passer.
19:12C'est ça, c'est important de comprendre
19:13parce que le fait qu'il puisse présenter
19:15aux Américains Clounet comme un déserteur,
19:18quelqu'un qui abandonne,
19:20quelqu'un qui lâche,
19:21évidemment ça fonctionne.
19:22Et dans le narratif de la campagne présidentielle
19:25et de l'action de Donald Trump
19:26comme président des États-Unis,
19:28il y a vraiment une sorte d'hostilité revendiquée
19:32vis-à-vis de Hollywood.
19:33Paradoxal, parce que comme je vous le disais tout à l'heure,
19:35c'est une célébrité qui a en partie,
19:37Donald Trump, été fabriquée par Hollywood.
19:40Mais il en joue.
19:41Et il est dans une espèce de combat,
19:43de provocation et de lutte
19:44avec ce qu'il présente comme cette élite libérale
19:48au sens américain du terme,
19:50c'est-à-dire de gauche.
19:51Un autre exemple de ce qui a beaucoup fait parler
19:53aux États-Unis ces derniers jours,
19:55un des hauts lieux culturels de Washington,
19:58qui est le Kennedy Center,
19:59a été rebaptisé le Trump Kennedy Center.
20:02Ce qui, évidemment, était un symbole extrêmement puissant
20:08et qu'il y a un parallèle à faire entre les deux,
20:11quelque part, pour moi,
20:11parce qu'il y a effectivement ce combat
20:14que mène Trump contre les élites culturelles du pays,
20:17donc il considère qu'elles lui sont hostiles
20:19et qu'il entend mettre au pas.
20:20Et donc, pouvoir raconter que, finalement,
20:23Clouney a préféré jeter l'éponge
20:25et quitter les États-Unis,
20:26ça fonctionne bien dans son récit.
20:28Ça fonctionne bien dans son...
20:28Toute proportion gardée, ça me fait penser, moi,
20:30quand Depardieu a quitté la France pour aller en Russie.
20:32Alors, je sais que c'est pas le même pays, etc.
20:34Mais je me rappelle la réaction du Premier ministre français,
20:36Jean-Marc Ayrault, qui avait dit que c'était minable.
20:38C'est le mot qui avait été employé.
20:40Et donc, finalement, un pouvoir socialiste en France
20:42a eu des mots assidus, également.
20:44– Parce que c'est toujours pas le même contexte.
20:45C'est parce qu'il y avait un règlement de compte politique.
20:48Parce que Depardieu part en disant
20:49« Mais parce que vous avez augmenté les impôts. »
20:51C'était en 2012-2013.
20:53– De la même manière que Clouney part
20:55en s'en prenant aussi à Trump.
20:56– Alors là, Trump est très particulier.
20:57– Évidemment que le parallèle a ses limites, je suis d'accord.
21:00– À chaque fois qu'il y a des artistes qui quittent un pays,
21:02et notamment la France,
21:04on n'a pas aimé quand Johnny est parti à Genève,
21:07quand il est parti en Suisse.
21:08On n'a pas aimé quand Asnavour est parti.
21:10Parce qu'on est sur le plan culturel,
21:13on est toujours très patriotique.
21:15Même si je ne mets pas Trump sur le même plan.
21:18– Sur le même plan.
21:19Intéressant quand même le chiffre donné par Henri Arnault.
21:22Depuis 2024, 50% des Américains
21:25souhaitent obtenir une autre nationalité.
21:27– Oui, entre le souhait et la réalisation,
21:32il y a effectivement un clivage très fort,
21:38un rejet, et beaucoup d'Américains
21:39qui ne se reconnaissent pas dans l'Amérique de Donald Trump aujourd'hui.
21:43– Et alors intéressant, parce que là on fait ces parallèles-là,
21:46mais les Français dont on parle sont partis
21:48pour des questions financières, fiscales.
21:50Là, lui, il part pour des questions de valeurs.
21:54Parce que les valeurs françaises lui correspondent plus.
21:56– Oui, sachant que par ailleurs,
21:58lorsque vous êtes citoyen américain,
21:59c'est pour ça que c'est aussi un des aspects
22:01qui soulèvent la possible décision par Donald Trump
22:03de retirer leur double nationalité à ceux qui la possèdent.
22:07Quand vous êtes citoyen américain,
22:08vous continuez à payer des impôts.
22:09Tant que vous restez américain,
22:11que vous avez un passeport américain,
22:14vous payez des impôts à l'État fédéral américain.
22:17Donc George Clooney continue à payer des impôts aux États-Unis aussi.
22:22– Ce qui est intéressant, c'est de voir un petit peu
22:23à quel point l'espèce de parallèle qu'on peut faire
22:26et d'écart qui se creuse entre ces gens appartenant à une élite,
22:30plutôt, qui voient la France comme un pays attractif
22:33avec énormément de charme, d'atouts,
22:36et la récente étude, qui est une étude de prédiction 2026,
22:42sondage de Ipsos.
22:43– Sur les Français.
22:44– Sur les Français.
22:44– Qui veulent partir.
22:45– Alors les Français qui, eux, estiment,
22:4785% estiment que 2025 a été une très mauvaise année pour le pays,
22:5241% seulement se disent favorables pour 2026,
22:5530 points de moins que la moyenne mondiale.
23:00Donc il y a une espèce de pessimisme très fort de Français qui peut-être…
23:03– C'est toujours le cas en France.
23:04On est les plus gros consommateurs de psychotropes,
23:08c'est quand même une maladie française,
23:10une singularité française.
23:11On a toujours été la tête dans le sceau et on a le sens du tragique en France.
23:16– On a le sens du tragique, mais on a le sens du tragique qui tend,
23:19selon en tout cas les chiffres, à se renforcer,
23:21à être encore plus…
23:22– Bah oui, cela dit, c'est un peu normal quand on voit la situation.
23:26– Exactement.
23:27Finalement, la France ne serait plus à la hauteur du destin qu'elle a connu à une époque.
23:31et donc il y a quelque chose qui relève de la déception,
23:36une décomposition, etc.
23:37On a du mal à voir le verre à moitié plein,
23:40on le voit à moitié vide,
23:41quand d'autres y voient un pays plein de ressources.
23:45– Ce qui est pas assez de ça.
23:46– Après, pour Georges Cloutet, je pense que c'est aussi extrêmement facile.
23:49Tous les Français aimeraient bien peut-être habiter dans le sud de la France,
23:51sur la Côte d'Azur.
23:52– À Brignolles.
23:53– En ayant…
23:54– Dans une Bastille de 900 mètres carrés.
23:56– Exactement, avec de grands terrains, des oliviers,
23:59bientôt faire leur vin, etc.
24:00Mais c'est vrai, moi, la question que je me pose par rapport à cet exode,
24:04justement, et le fait que des Américains voient la France aussi
24:08comme ce pays de liberté,
24:09c'est qu'est-ce qu'il en est réellement des chercheurs, des universitaires.
24:12On avait beaucoup parlé au lendemain,
24:14quelques mois même après l'arrivée de Trump au pouvoir,
24:17de la violence aux positions.
24:20– Il faut tuer un cliché qui est faux,
24:25comme beaucoup de clichés d'ailleurs.
24:26La France est le pays d'Europe occidentale le plus attractif.
24:30C'est statistiquement prouvé.
24:32– Elle l'était encore, effectivement, en 2024,
24:34pour la sixième année consécutive.
24:35– Pourquoi ? Parce que, alors évidemment,
24:37on a des impôts qui sont très élevés,
24:38on a beaucoup de défauts,
24:40mais on a des services publics qui,
24:42même s'ils ne sont plus tellement performants par le passé,
24:46sont considérés comme étant les meilleurs.
24:49Il y a une espèce d'art de vivre à la française
24:51qui est extrêmement recherchée.
24:54Et c'est vrai qu'énormément de boîtes étrangères,
24:58quand elles choisissent de s'installer en Europe,
25:01choisissent la France.
25:02– Il y a la fameuse phrase de Sylvain Tesson,
25:03« La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en non. »
25:05– Exactement.
25:06– Et si on regarde, pour rebondir sur ce que disait Aurore Malval,
25:10si on regarde à nouveau les chiffres qui viennent de s'afficher,
25:13parce que c'est intéressant…
25:15– Sur le pessimisme des Français.
25:15– Sur le pessimisme des Français.
25:17– On va les remettre le chiffre.
25:18– Ajouter le pessimisme,
25:19donc 85% des Français plutôt pessimistes,
25:22regardez aux États-Unis.
25:23À les États-Unis, le chiffre n'est pas si élevé que ça, finalement.
25:25– Pas si glorieux, oui.
25:26– Non, et pas si 68% à l'époque de Trump,
25:31on aurait pu penser que le chiffre était plus élevé.
25:32– Il était plus élevé.
25:33– Il a été élu, nécessairement.
25:37– Est-ce que c'est une appréciation aussi sur 2025,
25:42sur l'année, sur les perspectives ?
25:43On n'est pas aussi dans un avis politique sur ce genre de sondage,
25:47c'est plus une projection globale dans la vie.
25:49Je pense qu'on peut dire qu'effectivement,
25:51les Américains ont peut-être une dimension,
25:54en tout cas plus positive que la façon dont les Français s'interrogent.
25:57Et moi, je trouve à raison,
25:58je ne suis pas du tout fâchée de ce pessimisme français
26:02qu'on chérit aussi.
26:04On est un pays un peu de râleurs
26:05et de gens qui sont un peu en colère.
26:08Et d'ailleurs, c'est quelque chose que les autres aiment bien chez nous,
26:10que certains pays regardent avec un œil un peu amusé,
26:13sans toujours comprendre pourquoi ça fonctionne comme ça.
26:16Donc, c'est une partie aussi du charme français.
26:18– Alors, vous avez raison,
26:19Georges Cunet, qui, évidemment,
26:21vous avez raison de le rappeler,
26:22arrive dans des conditions privilégiées en France.
26:25– Ben, si, quand même.
26:26– Je ne suis pas d'accord avec cette question.
26:28– Mais ça fait du bien, quand même,
26:30dans l'amorosité un peu ambiante,
26:32d'avoir quelqu'un qui dit
26:33« Mais la France, c'est merveilleux. »
26:34Et on adore vos valeurs et votre façon de vivre.
26:36– Regardons d'où il vient.
26:38Les États-Unis, ils connaissent une inflation
26:40qui n'a rien à voir avec ce qui se passe en Europe,
26:43et encore moins avec ce qui se passe en France.
26:45Aller garer une voiture dans l'État de New York,
26:48prendre un parking, c'est 1000 dollars par mois.
26:50– Mais ce n'est pas un point pour clowner.
26:51– On parlait du français tout à l'heure en disant
26:55« Oui, pourquoi ce ne serait pas un problème ? »
26:58Quand vous êtes à New York,
26:59si vous ne gagnez pas à l'année 350 000 dollars,
27:02vous ne vivez pas.
27:03– Mais ce n'est pas pour ça que clown n'est pas.
27:04– Non, mais on parlait des Français
27:08et de l'attractivité.
27:11Et on dit de façon assez simple
27:13« Oui, mais c'est plus facile de vivre dans le Sud. »
27:15Oui, mais la France, ça reste un beau pays.
27:17Et ceux qui ont…
27:18– Ce n'est pas ce qu'il a dit.
27:19– Moi, c'est ce que je dis, en tout cas.
27:20– Ceux qui ont voyagé et qui ont vécu ailleurs,
27:24ils se disent « La France, c'est un beau pays.
27:26Il y a du bon vin.
27:27Il y a des fromages.
27:28Il y a un système de protection
27:30qui est quand même plutôt pas mal.
27:31Il y a une démocratie qui marche quand même plutôt bien.
27:33La liberté d'expression, elle est là.
27:35Elle connaît ses limites
27:36parce qu'il y a quand même des gens
27:37qui sont sous protection.
27:38Et moi, je n'accepte pas que dans mon pays
27:40que des personnalités, journalistes, avocats,
27:44personnalités publiques soient sous protection
27:45parce qu'elles ont eu envie de s'exprimer
27:48sur tel ou tel sujet.
27:49– Mais globalement, on vous dit que ça fait du bien aussi
27:52de rappeler qu'on est un pays attractif.
27:54On va retourner voir Henri Arnaud,
27:56notre correspondant à Los Angeles.
27:58Vous aviez une info à nous donner, je crois,
28:00sur les enfants, les jumeaux de Georges Clunet.
28:03– Absolument, Julie, parce que j'entends ce que disent
28:06toutes les personnes qui sont autour de vous.
28:08Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses
28:10qui sont attractives en France,
28:11mais il y a aussi le système d'éducation.
28:14Parce qu'une des choses que m'avait confié Clunet
28:16il y a à peu près trois ans de cela,
28:18lorsqu'il était en grande partie en Italie,
28:21c'est qu'il rêvait d'une éducation idéale pour ses enfants.
28:26Et il pense l'avoir trouvé en France.
28:28Car, même chose, certains des gens qui sont autour de vous
28:31le savent certainement, il y a dans le monde entier
28:34le lycée français.
28:35Et c'est certainement une des idées pour lesquelles
28:38Georges et son épouse Amal sont heureux de se retrouver en France.
28:42Car avec les lycées français, lorsque les enfants arriveront en sixième,
28:46ils pourront littéralement être dans le Var
28:49ou dans les environs à l'école le vendredi.
28:52Georges pourra partir en Californie le samedi
28:55pour tourner un nouveau film lundi matin.
28:57Les enfants iront au lycée français de Los Angeles
29:00avec exactement le même programme, les mêmes cours
29:04que s'ils étaient restés dans un lycée français.
29:07Et ça, quand on sait que Jodie Foster, par exemple,
29:09a mis ses enfants durant toute leur scolarité au lycée français,
29:13Angelina Jolie, qui est venue à de nombreuses reprises en France,
29:16elle m'a confié qu'elle a fait la même chose.
29:18S'ils peuvent voyager avec leurs enfants,
29:19c'est parce qu'ils peuvent très bien être à New York, LA ou ailleurs
29:23au lycée français et arriver dans l'Hexagone
29:26et avoir exactement les mêmes cours.
29:28Et ça, pour des parents, c'est quelque chose quand même
29:31qui est très important.
29:32Je voyais réagir, Thierry Arnaud.
29:34Oui, c'est globalement vrai, pas complètement quand même.
29:37Il se trouve que mes enfants sont allés...
29:38Sont allés au lycée français.
29:39...d'assez longues années au lycée français de New York, en l'occurrence.
29:42Donc, je connais bien les deux systèmes.
29:44Quand vous étiez correspondant là-bas ?
29:44Quand j'étais correspondant là-bas.
29:45Donc, je connais bien les deux systèmes.
29:47Ils ne sont pas proprement équivalents.
29:48En revanche, on peut passer de l'un à l'autre
29:51et faire des allers-retours.
29:52Ça, c'est juste.
29:53Ça, c'est juste.
29:53Voilà, Henri Arnaud et là, c'est vous qui avez réalisé cette interview.
29:58C'était en novembre, le 11 novembre, je crois.
30:01Oui, le 11 novembre.
30:0225, voilà, pour la promotion de son dernier film sur Netflix.
30:06Et il s'est confié sur son apprentissage du français.
30:12On écoute les confidences de Georges Clunet.
30:15Monsieur Georges est avec nous.
30:17Bonjour.
30:18Bonjour, bonjour.
30:21Quand allez-vous enfin pouvoir faire une interview en français avec moi ?
30:25Bientôt.
30:26Vous savez, je suis sur Duolingo.
30:28Je suis au jour 92.
30:3092 jours d'affilée.
30:33J'ai commencé à apprendre, puis j'ai fait un certain travail.
30:36J'ai mieux travaillé mon français.
30:37Je commence un peu à mieux le comprendre,
30:39mais je n'ai pas encore assez confiance en moi pour l'utiliser.
30:42Amar le parle français, les enfants aussi, je suppose ?
30:45Il parle parfaitement français et italien, bien sûr.
30:47Mais moi, vous savez, je jouais dans une pièce à Broadway
30:49et j'avais beaucoup de répliques à apprendre.
30:51Et quand on a 66 ans, on n'a plus autant de place dans son cerveau.
30:54Alors, c'est seulement maintenant que je travaille mon français.
30:57Il dit très bien bonjour, en tout cas.
30:59Bonjour, bonjour.
31:01Il faut aussi ajouter que, et c'est là où on voit le côté acteur,
31:05le côté star d'Hollywood, etc., c'est que dès que les caméras se sont arrêtées,
31:10Georges m'a dit « Henri, merci beaucoup.
31:12Comment ça va ? Est-ce qu'on se revoit bientôt ? »
31:15Avec évidemment un accent à couper au couteau.
31:18Mais à mon avis, c'est justement ce côté contrôle de l'image.
31:21Quand on dit qu'une star comme Clooney est très sympathique quand il arrive dans une pièce,
31:25c'est parce qu'ils savent, à mon avis, très très bien ce qu'on attend d'eux.
31:29Et Clooney maîtrise à la perfection le star system.
31:32C'est pour ça qu'il n'a pas voulu parler en français durant l'interview en vidéo.
31:36Alors, est-ce qu'il a eu un passe-droit ?
31:38C'est ce qu'on a pu entendre.
31:39Un passe-droit pour obtenir la nationalité française de Georges Clooney.
31:42Alors, Beauvau a répondu.
31:45Georges Clooney et son épouse ont suivi les démarches classiques des demandeurs de naturalisation,
31:49dont l'entretien à la préfecture.
31:52Je me tourne vers l'avocat autour de ce plateau.
31:54Est-ce que vous y croyez ?
31:56Oui.
31:57Ah oui ?
31:57Je suis peut-être naïf.
31:59Non, non, je suis peut-être naïf.
32:00Alors, attendez.
32:00Attendez, attendez, allez-y.
32:02J'y crois dans la mesure où il faut un certain nombre de conditions.
32:04Il y en a trois.
32:05Il faut être sur le territoire français depuis au moins cinq ans.
32:08Il faut avoir des intérêts économiques en France.
32:10Il faut avoir des liens familiaux en France.
32:12Manifestement, il remplit ces trois conditions.
32:15Maintenant, au bout d'un moment, il y a un être humain qui prend la décision.
32:18Un fonctionnaire, etc., qui prend la décision.
32:20Je ne doute pas, évidemment, que lorsque c'est Georges Clooney,
32:23peut-être qu'il en réfère un petit peu plus haut.
32:24Et on ne va pas dire non à Georges Clooney.
32:26Mais je pense qu'il fallait au préalable que les conditions soient réunies.
32:30Si ces conditions n'avaient pas été réunies et qu'il aurait débarqué un jour en disant
32:33« je veux être français », tout Georges Clooney qui soit,
32:35je ne pense pas qu'il le serait devenu.
32:36Il faut le niveau B1 en français.
32:38Non, B2.
32:39B2.
32:40B2.
32:40C'est ce qu'on a entendu ?
32:42Là, c'est par décret.
32:45Par décret, c'est autre chose.
32:47Il ne le faut pas nécessairement.
32:48La petite nouveauté pour obtenir la naturalisation par décret,
32:51c'est qu'à partir du 1er janvier, donc dans deux jours,
32:53il y aura un examen civique qui sera obligatoire.
32:55Mais encore une fois, ça commence après-demain.
32:57Donc, ce n'est pas encore aujourd'hui.
32:58Et lui, il n'y a pas été soumis.
32:59Et nous, vous n'auriez pas donné la...
33:01Ne soyons pas trop français.
33:03Georges Clooney prend la nationalité française, qu'on l'accepte.
33:05Non, mais arrêtons !
33:07Mais arrêtons !
33:09On a toujours l'égalitarisme et tout, mais c'est Clooney.
33:13Et ce Clooney, bon, il a la...
33:15Heureusement, c'est génial.
33:18C'est un moyen de mettre un pied de nez à Trump.
33:21Mais acceptons, quoi !
33:23Arrêtons !
33:24Le B2, le B3 !
33:25Pourquoi pas le B5 ?
33:26Vous avez raison, Yves !
33:29On peut dire qu'il n'y a pas de nez à Trump.
33:31Mais je ne vous dis pas de toute façon.
33:33Je vous rassure tous autour du plateau.
33:36Ce n'est pas moi qui ai le pouvoir de lui enlever ou de lui donner.
33:38Donc, ne vous inquiétez pas.
33:39Non, mais si vous aviez le pouvoir.
33:40Ensuite, ensuite...
33:41Mais il n'y aurait pas donné parce que le français, c'est pas trop ça.
33:44Ensuite, c'est vrai que je suis attachée, en effet, à la maîtrise du français.
33:49Et c'est pas le...
33:49Il y a plein de pays autour qui exigent un certain niveau,
33:53voire qui vous retirent d'ailleurs votre titre de séjour
33:57si vous n'avez pas atteint ce niveau-là
33:58et qui vous demandent même de payer les cours.
34:01C'est le cas, par exemple, des Pays-Bas.
34:02Si vous n'avez pas de l'argent, c'est pas grave, on vous fait un prêt.
34:04Je dis juste que derrière une langue,
34:06il y a aussi une manière de voir le monde.
34:08Il y a une manière de s'intégrer, de transmettre, de communiquer,
34:11d'investir l'espace qui est autour,
34:13de faire une lecture.
34:14Je vous dis juste...
34:18Après, j'entends qu'ensuite,
34:22on peut avoir des critères à géométrie variable
34:23en fonction de la personne qui se présente.
34:25Mais quand même, derrière la langue,
34:28il y a une manière de voir le monde
34:29et on peut se dire que pour obtenir la citoyenneté,
34:32la citoyenneté, c'est quelque chose.
34:34Il y a plein de manières de résider sur le territoire français
34:36de manière régulière,
34:37sans avoir la citoyenneté,
34:39la nationalité française.
34:41Dans plein de pays,
34:43la nationalité française,
34:44la nationalité du pays,
34:45vous ne l'avez pas facilement.
34:46Aux Etats-Unis, par exemple, au Canada,
34:47vous avez plusieurs niveaux,
34:48résidents, etc.,
34:50citoyens permanents.
34:51La citoyenneté, la nationalité,
34:53elle veut dire quelque chose,
34:54surtout dans un pays comme nous,
34:56avec une histoire aussi lourde,
34:59aussi importante, aussi riche.
35:01Ensuite, je ne veux pas casser...
35:02Rachelle, le discours que vous tenez là,
35:05c'est un discours qui est valable dans tous les pays.
35:07Moi, je ne connais pas...
35:08Il y a des pays qui sont plus ou moins...
35:10Non, non, non.
35:10Tous les pays sont assez achevables.
35:12Non, non, non.
35:13La France est moins stricte que d'autres.
35:14Je peux vous dire,
35:15aller chercher la nationalité
35:17dans beaucoup de pays africains
35:18ou dans d'autres pays asiatiques,
35:20ce n'est pas simple du tout, du tout, du tout.
35:22Il faut reprendre...
35:23Tu remontes la vie assez facilement.
35:25La France n'est pas si facile que ça.
35:26On va avancer, les amis.
35:28C'est mon sujet de spécialité,
35:30il se trouve à Marianne.
35:31Je peux vous dire que la France,
35:32c'est un peu plus facile que d'autres pays.
35:34On dit qu'on est très contents.
35:35C'est grave que ça ne l'est pas.
35:36Je vous dis juste que c'est un fait.
35:37On reste très contents
35:39que Georges Lunet soit désormais un des nôtres.
35:42Un compatriote.
35:43Un compatriote, exactement.
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