Selon les résultats du sondage Elabe BFMTV/La Tribune Dimanche, publié en novembre dernier, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, recevrait 35% des voix "dans une configuration face à Bruno Retailleau, Éric Zemmour et Édouard Philippe". Pour sa part, Jean-Luc Mélenchon progresse aussi par rapport au dernier sondage. Il se stabiliserait autour de 12% dans les différentes configurations étudiées, soit une hausse de trois points par rapport au précédent sondage.
00:00Ça m'inquiète. Pourquoi ? Parce que la France est morte de tous ces présidents qui disaient des très beaux discours et j'étais au RPR. Mais j'étais avec Philippe Séguin, qui était un homme exigeant et qui finalement, une fois au pouvoir, n'ont rien fait.
00:15Et on paye aujourd'hui tout ça. Alors moi, je ne fais pas de la politique pour faire du spectacle. Et je suis convaincu que l'État du pays exige des remèdes structurels profonds.
00:29Donc, je ne pense pas que ce soit un compliment pour Jordan Bardella. Et je pense qu'en vous écoutant, j'entendais dans les coulisses, mais il y a des Français.
00:38Ce ne sont pas les partis qui doivent tout décider. On a l'impression que là, tout se décide entre les partis.
00:44– Les partis choisissent leur candidat ? – Bien sûr.
00:47– Votre parti, vous choisissez comme candidat ? – Non, non, pas moi. Non, ce n'est pas mon style. Non, l'élection présidentielle, oui.
00:56L'élection présidentielle, non, mais je vous le parle franchement. Le général de Gaulle a voulu l'élection présidentielle pour casser le régime des partis.
01:03Et en fait, vous le savez très bien tous, qui êtes des grands experts, que sous la cinquième, malheureusement, le régime des partis s'est réapproprié la présidentielle.
01:11– C'est professionnel. – C'est devenu… Et c'est ça le drame.
01:14– Oui, mais toutes les présidentielles. – Donc je crois… Oui, enfin, ça a dérivé.
01:19Donc je pense que l'enjeu, en tout cas ce qu'attendent les Français, notamment les abstentionnistes, dont on ne parle jamais,
01:25c'est justement peut-être un jour d'avoir une présidentielle un peu ouverte.
01:29Alors ça n'enlève pas les mérites de Bardella, des autres, etc.
01:32Mais il y a un premier tour où, pour moi, il doit y avoir la diversité.
01:37Et en revanche, il y a un second tour, et je crois l'avoir prouvé en 2017, parce que j'en ai pris plein la gueule quand j'ai soutenu Marine Le Pen.
01:44Je ne regrette pas un instant, parce que si les Français m'avaient écouté, on n'aurait pas eu dix ans de Macron désastreux.
01:50Donc moi, je crois qu'il faut rouvrir la présidentielle, que les Français aient le choix,
01:56et puis ils choisissent celui, la personnalité, qui aura le talent, mais aussi le projet.
02:02Parce qu'on ne parle jamais des projets.
02:04Et on voit bien sur l'Europe, j'espère qu'on va parler des agriculteurs,
02:08parce qu'on voit bien que l'avenir, le grand débat pour moi de la prochaine présidentielle,
02:13c'est est-ce qu'on reste dans l'Union Européenne ou est-ce qu'on s'en va ?
02:16Et c'est ce que je proposerais, c'est de s'en aller,
02:17parce qu'on ne peut pas continuer à subir une telle organisation qui fait honte à l'Europe,
02:23la belle idée européenne, et qui nous fait du mal.
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