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00:00Allez, présentation de notre équipe de ce vendredi soir, Véronique Jacquet, bonsoir, ravie de vous retrouver.
00:04Bonsoir, bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
00:06Patrick Vignal est avec nous aussi à débuter Renaissance, bonsoir, bien le bonsoir Patrick Vignal.
00:11Olivier Benkemun, fidèle au combien de cette émission ? Bonsoir, notre ami Louis de Ragnel, présent avec nous, présent, présent évidemment,
00:19Karim Abrik est avec nous aussi, fidèle de cette émission.
00:23Allez, on va commencer par cette colère paysanne, elle gronde cette colère, ô combien elle gronde.
00:28La colère gronde après deux jours de mobilisation contre la gestion, je vous le disais, gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse en Ariège.
00:35Et dans le petit village des Bordes-sur-Arise, l'abattage s'est terminé il y a à peu près une heure maintenant.
00:41207 vaches de l'élevage où un cas de dermatose a été identifié ont été tués.
00:46L'opération s'est réalisée sous la surveillance des forces de l'ordre pour éviter toute intrusion dans la ferme.
00:51Quelques voisins et amis proches ont assisté à cet abattage.
00:53Charles Huillier, vous êtes sur place et c'est évidemment la consternation qui domine ce soir.
01:00Les 200 bêtes ont été d'abord placées dans des étables.
01:04Une par une, elles ont été étourdies, puis ils ont reçu une injection létale
01:08avant d'être chargées à l'aide d'une sorte de tractopelle dans une grande benne.
01:12Ces carcasses ont ensuite été acheminées vers une station d'abattage.
01:16Alors consternation ici, vous le disiez, car les deux éleveurs ne seront indemnisés qu'à hauteur de 2000 euros par tête.
01:22C'est quasiment deux fois moins que le prix du marché.
01:25Maéva est une de leurs amies proches, elle en est persuadée.
01:28Ces éleveurs n'ont pas vraiment eu le choix.
01:30Didier et Gilbert, on les a obligés.
01:32Et après, est-ce que cette compensation financière se fait vraiment aussi ?
01:36Dans quelles conditions ?
01:37Sachant que là, c'est un élevage quand même de 200 vaches.
01:392000 euros, c'est quoi ? C'est rien du tout.
01:42Il y en a 200, vous comptez ?
01:43Comment se reconstruire après ça ?
01:44Depuis que ça s'est passé, j'en ai les larmes aux yeux.
01:46Et puis malheureusement, on ne pourra rien faire de plus, quoi.
01:49Voilà, alors Maéva évoquait des pressions.
01:51Il est vrai qu'on a clairement dit à ces éleveurs que s'ils n'acceptaient pas l'accord proposé,
01:56leur versement de la PAC allait être menacé.
01:58Une méthode qui interroge ici, surtout après les face-à-face très tendues de la nuit dernière
02:03entre agriculteurs et forces de l'ordre.
02:05C'est aussi pour cette raison que la colère n'est pas vraiment retombée
02:08et que d'autres opérations d'envergure sont d'ores et déjà prévues dans la région pour ce week-end.
02:13Charles Luillier, notre correspondant sur place au plus près des agriculteurs
02:17de ce qui s'est passé aujourd'hui.
02:19Patrick Vignal, vous avez rencontré des agriculteurs il y a quelques jours.
02:24Écoutez, lundi, Gabriel Attal est invité par Jérôme Bayle,
02:27qui est la coordination rurale.
02:29Jérôme Bayle, c'est 115 kg, 1 mètre 80, c'est quelqu'un plein d'émotion, plein d'amour.
02:38On l'a souvent interrogé dans cette émission.
02:40On l'a vu, donc il y avait le film rural que je vous conseille d'aller voir
02:43et on a rencontré les agriculteurs autour d'une omelette flambée.
02:47Mais ce qu'ils nous ont dit avant qu'il y ait cette épidémie,
02:51c'est déjà qu'ils sont mal aimés.
02:52Les Français n'aiment pas les agriculteurs, alors que c'est les agriculteurs qui nous nourrissent.
02:56Je veux le rappeler, et ce sont les premiers écologistes.
03:00Et donc moi, Jérôme Bayle, ce matin encore, à la fois il vous dit
03:04je suis un agriculteur, je ne veux pas être un agriculteur français
03:08parce que j'ai honte de la France.
03:10Donc vous voyez le niveau de ces gens aujourd'hui.
03:13Et après, pour revenir sur ce débat, en fait, leurs familles, ce sont leurs troupeaux.
03:19Je crois qu'il faut que les gens qui nous écoutent ce soir,
03:21c'est-à-dire que Jérôme à 4h du matin...
03:23Jérôme Bayle communique beaucoup sur les réseaux sociaux avec ses vaches.
03:25Oui, à 4h du matin, ils soignaient ces petits veaux.
03:28Mesdames, je vous amène avec moi, ils sont magnifiques, ces vaches sont belles, ces veaux.
03:32Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas des cartons qu'on déplace ou des plasmas.
03:38Là, c'est une vie affective, c'est toute leur vie à ces gens.
03:41Ils vivent dans la ferme, ils ne partent pas en vacances.
03:44Je crois que c'est important, Thierry, de le dire,
03:46parce qu'ils sont conscients qu'il faut abattre.
03:49Ils sont conscients, parce que vous n'êtes pas sans savoir
03:53qu'uniquement un moustique, un tank, qui peut changer de la part d'un animal,
03:59ça va être compliqué.
04:00Ce que je regrette de la part du gouvernement,
04:02c'est qu'ils n'ont pas pris le temps affectif.
04:06C'est-à-dire que le lundi, cette ferme a reçu
04:09qu'on allait abattre leurs troupeaux,
04:12et le jeudi, ils arrivent.
04:14Je pense qu'il aurait fallu avoir un tank de deuil.
04:17C'est fort ce que je vous dis.
04:19C'est-à-dire que c'est leur famille,
04:21ils connaissent leur bête, et je crois que vous le disiez.
04:24C'est vraiment...
04:26Vous leur enlevez les tripes, voilà.
04:28Et donc, on aurait dû faire autrement pour éviter ce débat.
04:31– Louis de Raguel, et puis ensuite,
04:33il nous écoute Jean-Baptiste Moreau,
04:35éleveur dans la cause et en sein député.
04:37Il y a un certain nombre de questions à lui poser.
04:38– Tout d'abord, premièrement,
04:40ce qui a déchiré tout le monde, c'est les images.
04:43Voir des blindés contre des agriculteurs.
04:45Et je pense qu'il y a un grave problème de discernement
04:48dans l'emploi et de la force.
04:50J'incrimine absolument pas les gendarmes
04:51qui, eux, obéissent aux ordres.
04:53Mais les gens qui ont décidé de cette manœuvre,
04:55c'est une manœuvre qui est humiliante,
04:57qui est complètement à côté de l'enjeu que ça représente.
05:01– Et ça suscitait beaucoup de réactions politiques.
05:02– Et honnêtement, ça donne vraiment l'impression
05:03de voir des ordres un peu donnés depuis Paris,
05:06depuis des bureaux bien au chaud,
05:08bien loin de la réalité.
05:09On n'envoie pas des blindés
05:10qui ont des agriculteurs, des paysans
05:12à qui on vient d'annoncer
05:14qu'on va devoir tuer leurs cheptels.
05:16Deuxièmement, là où je vous rejoins, Patrick Vignal,
05:18c'est qu'effectivement, pour tous ces éleveurs,
05:21ce qui est terrible quand on vous annonce
05:23que vous devez tuer tout votre cheptel,
05:25ou en tout cas, on vous annonce qu'on va les tuer,
05:28c'est que les cheptels, c'est pas simplement...
05:30Ils n'ont pas acheté des vaches
05:31et ensuite, ils les revendent.
05:32Souvent, les vaches, il y a des mutations génétiques
05:36qui ont, en fait, de génération en génération,
05:40ils ont essayé d'améliorer les vaches,
05:43les bovins qu'ils ont, ces éleveurs.
05:45Et donc, c'est le fruit, en fait, d'une transmission
05:47qui vient génération après génération.
05:50Et donc, c'est une dépossession aussi morale, culturelle.
05:55Et voilà, c'est pas comme si, je dis n'importe quoi,
05:59vous avez quelqu'un qui a acheté des chiens
06:00et on lui dit, les chiens, vous devez les tuer.
06:02Voilà, c'est pas du tout cette histoire-là.
06:04Ensuite, il y a une question qui se pose sur la proportion.
06:07Et le débat, je trouve qu'il est...
06:09Vraiment, il se pose, et moi, j'écoute les avis,
06:12et vous avez des gens qui vous disent,
06:13le gouvernement est allé beaucoup trop loin
06:15dans le fait qu'il faut éradir,
06:18qu'il faut tuer l'intégralité du cheptel.
06:21Et vous avez d'autres personnes qui vous disent,
06:22bah non, on pourrait mettre en place des systèmes
06:24peut-être un peu moins excessifs.
06:26On voit bien que la préoccupation du gouvernement,
06:29c'est d'éradiquer le problème coûte que coûte
06:31le plus vite possible.
06:32Mais voilà, c'est vrai qu'on a l'impression
06:33qu'ils, entre guillemets, ils tapent un peu dans le tas.
06:35C'est-à-dire qu'ils y vont de manière bourrine
06:37parce qu'ils se disent, il n'y a pas d'autre possibilité
06:39que celle-ci.
06:41Et ensuite, pour terminer,
06:42ça intervient dans un contexte extrêmement dur
06:44pour toute l'agriculture, les éleveurs,
06:47à qui les politiques font des promesses
06:50en carton.
06:52Sur le Mercosur, ils ont été baladés.
06:53La semaine prochaine, a priori,
06:55l'Elysée va faire un pas de plus
06:56dans la signature du Mercosur.
06:59Et là, les agriculteurs, c'est...
07:01Et là, vous savez, c'est la goutte d'eau
07:02qui va faire des bons réglages.
07:02Exactement.
07:03Et donc, je pense que ça intervient
07:04à un moment qui est catastrophique.
07:07Et après, je trouve que,
07:08quand j'ai écouté Annie Gennevar,
07:09je suis désolé, mais...
07:11Je trouve qu'il y a une forme de froideur.
07:14On a l'impression que...
07:15C'est désincarné.
07:16Oui, c'est exactement.
07:18Vous me soufflez le mot.
07:19C'est désincarné.
07:20Et je pense qu'on aurait pu éviter
07:22d'en arriver là.
07:23Elle aurait pu aller dans la ferme,
07:24expliquer aux éleveurs de quoi il s'agit.
07:27On a l'impression que c'est quelque chose
07:28de clinique, de logique.
07:29Et derrière, c'est de la pâte humaine.
07:33Et ça prend des proportions politiques
07:34qui sont forcément, du coup, aussi...
07:37Ça a beaucoup réagi.
07:38Ça choquait.
07:38Et quand je vois que maintenant,
07:39c'est la Confédération Paysanne
07:40qui soutient ça.
07:41Enfin, moi, j'y comprends plus rien.
07:43La Confédération Paysanne,
07:44c'est l'extrême-gauche de l'agriculture.
07:46Et c'est pas du tout le modèle...
07:48Non, mais c'est pas le modèle
07:48de la coordination rurale
07:50ni celui de la FNSS.
07:50Jean-Baptiste Moreau,
07:51vous avez écouté avec une grande attention.
07:53Qui est Jean-Baptiste Moreau ?
07:54C'est un éleveur dans la cause
07:55et un ancien député.
07:56Et il a la double casquette.
07:57Bonsoir, Jean-Baptiste Moreau.
07:58C'est un excellent député, d'ailleurs.
08:00Et Patrick Vignel,
08:00vous salue, Jean-Baptiste Moreau.
08:02Merci d'avoir accepté notre invitation
08:04sur Europe 1 et sur CNews.
08:06Quel regard portez-vous
08:07sur ce qui se passe actuellement ?
08:10Je le disais, et nous le disions,
08:11c'est peut-être la goutte d'eau
08:12qui va faire déborder le vase.
08:14Je disais souvent que,
08:15et je l'ai souvent répété,
08:16que vous avez été particulièrement patient.
08:19Mais là, trop, c'est trop.
08:21Alors, ex-éleveur,
08:22parce que j'ai transmis mon exploitation
08:23pour des raisons personnelles
08:25à mon ancien salarié
08:26que j'ai installé,
08:27qui était un jeune,
08:27qui est déjà installé sur mon exploitation.
08:28J'en suis assez fier.
08:30Mais je reste viscéralement attaché
08:31à mon troupeau.
08:32Et voir ces images,
08:33c'est juste horrible, en fait,
08:34pour un éleveur.
08:35Il n'y a qu'un autre éleveur
08:36qui peut comprendre
08:37combien le fait d'abattre
08:38la totalité de son troupeau
08:39est un traumatisme.
08:41Et quelle que soit la somme d'argent
08:42qui soit versée au bout,
08:43jamais ça répare
08:44et jamais on en guérit vraiment.
08:45Et j'admire,
08:46on a vu des témoignages,
08:48notamment en Haute-Savoie,
08:49d'éleveurs
08:50qui ont reconstitué un troupeau
08:51après l'abattage total
08:52et qui ont recommencé
08:53leur métier.
08:55Et je les admire
08:56parce qu'il faut une sacrée force d'âme
08:57pour repartir
08:58après un tel drame.
08:59Mais au-delà de ça,
09:01ce qu'il faut bien comprendre,
09:02c'est que c'est l'intérêt collectif,
09:04c'est l'intérêt de l'agriculture française
09:05dont on parle là.
09:06Alors je ne suis pas véto
09:07et je ne suis pas épidémiologiste.
09:10J'ai beau être ingénieur agronome
09:11et avoir été agriculteur
09:12et éleveur pendant 17 ans,
09:14je me garderais bien
09:15d'expliquer
09:16que le protocole sanitaire
09:18qui a été choisi
09:18est bon
09:19ou est mauvais.
09:22Il faut savoir
09:22que c'est un protocole sanitaire
09:23qui n'est pas un protocole politique.
09:24Ce n'est pas le protocole
09:25d'Annie Gennevar
09:25ou du gouvernement
09:26de Sébastien Lecornu.
09:27C'est un protocole
09:28qui a été inspiré
09:28par des vétérinaires,
09:29par des experts épidémiologistes
09:31et qui a été validé
09:32dans le Parlement sanitaire
09:33qui comprend aussi
09:34des syndicats agricoles.
09:35Il comprend certes
09:36le pouvoir politique
09:38mais qui comprend aussi
09:39les syndicats agricoles.
09:41Donc voilà,
09:42il faut...
09:44C'est extrêmement dur
09:45ce qui se passe
09:46pour tous ces éleveurs
09:47en ce moment.
09:48Il faut avancer
09:49sur à la fois
09:50la vaccination
09:52évidemment
09:52qui va permettre
09:54d'enrayer cette épidémie
09:55mais a priori
09:57l'abattage total
09:58on n'a pas trop le choix
09:59une fois que la contamination
10:00dans le troupeau est arrivée
10:01et il faut aller relativement vite
10:02par rapport à ce que Patrick
10:03disait tout à l'heure.
10:04Il faut aller relativement vite
10:05pour éviter la contamination
10:06parce qu'une fois
10:07que le virus sera installé
10:08dans notre pays
10:08il existe déjà
10:09depuis de nombreuses années
10:10en Afrique.
10:11C'est une galère.
10:12Là on a abattu
10:13à peu près 3000 animaux
10:15c'est déjà beaucoup
10:16et c'est un traumatisme énorme
10:18pour les éleveurs
10:18qui ont été concernés
10:19mais il faut savoir
10:20que si la maladie
10:20se répand sur le territoire
10:21c'est un million et demi
10:22à deux millions de bovins
10:23qui vont mourir
10:24qui vont mourir
10:24de cette maladie
10:25donc c'est pas de la rigolade
10:27enfin je veux dire
10:27personne ne s'amuse
10:28avec cette décision
10:29d'abattage total
10:30je veux dire
10:30je pense que ça ne fait plaisir
10:32à personne
10:32de voir ça
10:34donc voilà
10:36les raisons de la colère
10:38oui je les entends
10:39je vois la Confédération
10:40paysanne
10:41qui est partie
10:41sur toute autre revendication
10:42sur le Mercosur
10:43où je suis moi-même opposé
10:44et je me suis même opposé
10:46au Président de la République
10:46en 2018
10:47sur ce sujet là
10:49donc oui
10:50il y a ça
10:51il y a les taxes
10:52à l'importation
10:53à l'Union Européenne
10:54les taxes carbone
10:55qui vont impacter
10:56le prix des engrais
10:56dans un contexte
10:57où les céréaliers
10:58ont eu une année
11:00très difficile
11:00au niveau économique
11:01parce que les céréales
11:02se vendent très mal
11:03avec le contexte international
11:04et la concurrence internationale
11:06donc effectivement
11:06il y a un ensemble
11:07de facteurs
11:07il ne faudrait pas
11:08que ça s'agglomère
11:09pour dégénérer
11:09en jacquerie
11:10et en colère généralisée
11:11mais déjà
11:13arrêtons cette DNC
11:15qui pourrait impacter
11:15de façon dramatique
11:17l'élevage français
11:18et l'agriculture française
11:18Jean-Baptiste Moreau
11:20Patrick Vignel
11:20a une question à vous poser
11:21déjà Jean-Baptiste
11:22tu manques à l'Assemblée
11:23parce que pour connaître
11:24les réponses
11:25il faut vivre les questions
11:26et donc tu manques
11:27et la deuxième chose
11:28moi ce qui m'a heurté
11:29mardi matin
11:30quand je suis rentré chez moi
11:32c'est que
11:32vous êtes des affectifs
11:34les agriculteurs
11:35vous aimez vos bêtes
11:36et quand je vois
11:36des centaures
11:37des drones
11:38des grenades
11:39de désencerclement
11:40je pense que
11:41pour l'agriculteur
11:42il se sent jugé
11:44comme un délinquant
11:45et c'est pas être ça
11:46qui me gêne
11:47et je pense que
11:48le gouvernement
11:49aurait pu avoir
11:49une approche
11:50un peu plus affective
11:52et non pas uniquement
11:53procédurière
11:54ça vous a choqué
11:55Jean-Baptiste Moreau
11:56Oui j'avais une copine
11:57qui était sur place
11:58et effectivement
11:59ça semble un peu
12:00disproportionné
12:01parce que les agriculteurs
12:02en plus
12:02et notamment
12:03les agriculteurs
12:04qui étaient là
12:05il y a des syndicalistes
12:06il y a des gens
12:06qui ont l'habitude
12:06d'aller en manifestation
12:07agricole
12:08on sait ce qu'on portait
12:09avec les CRS
12:09on sait
12:10il y a un jeu aussi
12:11qui se met en place
12:13un jeu de théâtre
12:13mais on sait
12:14jusqu'où on peut aller
12:15et jusqu'où il ne faut pas aller
12:17donc la violence
12:18elle n'est pas forcément nécessaire
12:19mais de ce que je sais
12:20de ce que j'ai appris
12:21je ne suis pas un spécialiste
12:21du maintien de l'ordre
12:22je connais très bien
12:23l'élevage et l'agriculture
12:24un peu moins le maintien de l'ordre
12:25mais de ce que je sais
12:26il y avait aussi
12:27parmi la population
12:28qui s'était immissé
12:29aussi des gens
12:30qui n'avaient pas grand chose
12:31à voir avec l'agriculture
12:32et qui étaient plus là
12:33pour casser du CRS
12:34et casser du flic
12:35parce que les agriculteurs
12:37ils ne vont pas aller foncer
12:38avec leur tracteur
12:40dans les CRS
12:41ce n'est pas du tout
12:41dans les habitudes
12:42du monde agricole
12:43il n'est pas du tout là-dedans
12:44il est là pour soutenir
12:46les éleveurs
12:47qui ont connu ce drame
12:48parce que ça retourne le bide
12:49quand on voit les carcasses
12:51comme on voyait tout à l'heure
12:52c'est absolument horrible
12:53quand on est éleveur
12:55donc ils étaient là
12:56pour soutenir leurs collègues
12:57et ils auraient su s'arrêter
12:59donc oui effectivement
13:00quand on voit tous ces centaures
13:01je ne suis pas sûr
13:01et puis d'autre part
13:03je pense que ça aurait pu aussi
13:04être désamorcé
13:05en allant sur place
13:06et je pense que les décisions sanitaires
13:08qui ont été prises
13:08elles sont peut-être bonnes
13:10peut-être mauvaises
13:11on verra à l'avenir
13:12je pense que les gens
13:14qui les ont prises
13:14ils ont essayé de prendre
13:15les meilleurs possibles
13:16mais je pense qu'elles seraient prises
13:18un peu plus près du terrain
13:18en allant sur le terrain
13:20et pas uniquement
13:21dans les bureaux parisiens
13:22en mettant une paire de bottes
13:22et en allant en contact
13:23et en allant expliquer
13:24je pense que ça passerait mieux aussi
13:26Merci beaucoup
13:27Jean-Baptiste Moreau
13:28ex-éleveur
13:29j'ai bien noté
13:29dans la Creuse
13:31et ancien député
13:32je vous le disais
13:33et vous y faisiez référence
13:34la Confédération Paysanne
13:36donc appel à des blocages
13:37partout en France
13:38Arnaud Rousseau
13:39qui était notre invité
13:40dans la première partie
13:41président de la FNSEA
13:42a répondu
13:42cette maladie
13:45la dermatose
13:46c'est une maladie
13:47qui est
13:48une véritable
13:49saloperie
13:50pardon
13:51mais
13:51elle frappe les élevages
13:53on a des animaux malades
13:54mais on a des animaux
13:55qui sont asymptomatiques
13:56mais porteurs de la maladie
13:57donc on pense que
13:59tout n'est pas malade
14:00mais on ne sait pas
14:00on court en permanence derrière
14:02et
14:03le sujet de fond
14:04quand on parle
14:05de cette maladie
14:07c'est
14:07quel est le consensus scientifique
14:09et quelles sont
14:09les bonnes décisions à prendre
14:10vous parliez de la Confédération Paysanne
14:12qui appelle à bloquer le pays
14:14écoutez c'est leur décision
14:15mais
14:15est-ce que ça arrête la maladie ?
14:17la réponse c'est non
14:18voilà
14:19c'était Arnaud Rousseau
14:21tout à l'heure
14:21sur
14:22notre entête
14:23je vous propose de
14:24marquer une pause
14:25on se retrouve sur CNews
14:26et sur Europe 1
14:27on parlera de Nicolas Sarkozy
14:28après
14:29Paris
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