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Bovins abattus en Ariège : «L'Etat est complètement hors-sol et prend des décisions loin de la réalité», déplore Alexandre Jardin
Europe 1
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il y a 18 heures
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00:00
Alexandre Jardin est avec nous, porte-parole du mouvement Les Gueux,
00:04
cette France silencieuse, cette France qui souffre, Alexandre.
00:07
Merci d'être en direct avec nous et dans les studios d'Europe.
00:11
Revenons aux choses sérieuses, ce qui se passe actuellement en Ariège.
00:16
Et lourd, lourd de conséquences, l'abattage des bovins a débuté dans la ferme ariégeoise
00:20
où un cas de dermatose a été détecté.
00:23
Vous avez ce face-à-face entre gendarmes et agriculteurs hier soir.
00:31
On ne peut pas dire pas de pays sans paysans, préférences agricoles
00:34
et dans le même temps ne pas comprendre leur colère.
00:37
Et c'est vrai que cette image des hélicoptères qui ont balancé des bombes lacrymogènes
00:41
sur les agriculteurs hier soir, ça choque.
00:46
Le signal qui est envoyé est effectivement traumatisant.
00:49
Je voudrais, on sera en direct dans un instant avec Charles Lullier
00:52
qui est le reporter sur le terrain, qui a passé toute la nuit avec les agriculteurs,
00:57
écouter son témoignage et son reportage.
01:00
C'était sur Europe 1, bien évidemment.
01:03
C'est un reportage, là aussi, qui est absolument sidérant.
01:06
Barricade en feu, jette projectiles et donc tension maximale
01:10
devant cette petite ferme familiale, encerclée par des agriculteurs
01:14
mobilisés mais à bout face aux forces de l'ordre.
01:17
Vous croyez faire quelque chose de bien ?
01:18
Vous faites que de la merde !
01:20
J'ai le droit de crier, fouet espinal !
01:23
Une colère décuplée lorsque le fils du propriétaire du cheptel
01:26
a fondu en larmes à l'annonce de l'accord.
01:28
Jérémy, l'un des nombreux agriculteurs mobilisés, craint le pire désormais.
01:32
Si on lui abat ses vaches, on tue le monsieur avec.
01:34
Comment voulez-vous que ce monsieur remonte ?
01:36
Malheureusement, tout peut arriver.
01:38
Il peut se suicider, il peut faire beaucoup de choses.
01:40
Donc, à l'arrivée du moment, il faut que ça s'arrête.
01:42
Car 207 vaches abattues, c'est aussi le travail de toute une vie s'indigne Nadine, une amie de la famille.
01:47
C'est une ferme familiale, de génération en génération, qui se débrouille pour avoir une qualité de viande,
01:54
pour pouvoir avoir une bonne génétique.
01:56
Et si on tue, il n'y aura plus rien et la génétique meurt.
01:59
C'est aussi pour ces raisons que certains agriculteurs, ici, prévoient de se rendre dans les Hautes-Pyrénées,
02:04
juste à côté, là où un cheptel doit aussi être abattu.
02:07
Les bords de Surarize, Charles Lullier, européen.
02:10
Et Charles Lullier est en direct.
02:12
Merci d'être en direct avec nous, cher Charles.
02:14
Déjà, est-ce que vous pouvez nous raconter ce qui se passe autour de vous,
02:17
car vous êtes toujours présent dans cette ferme ?
02:21
Effectivement, bonjour Elliot, bonjour à tous.
02:23
Alors, très concrètement, devant cette petite exploitation familiale,
02:28
il y a énormément de fourgons, de police, de gendarmerie.
02:32
Et pendant qu'on se parle, l'abattage a commencé.
02:36
Il a commencé il y a à peu près une heure.
02:39
C'est-à-dire que, pour vous raconter, alors c'est peut-être un peu indicible ce que je vais raconter,
02:43
parce qu'on parle d'animaux, de bêtes qui sont actuellement tuées,
02:46
mais en réalité, elles sont d'abord étourdies.
02:49
Ensuite, elles reçoivent une injection létale.
02:53
Ensuite, elles meurent.
02:54
Et la dernière étape, c'est tout simplement le chargement des carcasses
02:58
avec une sorte de tractopelle dans une grande remorque
03:01
qui sera ensuite envoyée vers une station d'abattage.
03:05
Donc, c'est un petit peu le paysage auquel on assiste en ce moment devant cette ferme
03:10
avec évidemment beaucoup de journalistes.
03:12
En revanche, c'est vrai que cette nuit, notamment hier soir,
03:15
il y avait beaucoup, beaucoup d'agriculteurs.
03:17
On a évoqué un chiffre, environ 500 ou 600.
03:21
Et ces agriculteurs ont évidemment été priés de repartir chez eux en fin de soirée,
03:27
aux alentours de minuit.
03:28
Et c'est pour cette raison que désormais, il ne reste que, en tout cas,
03:32
les voisins proches de cette famille d'exploitants.
03:36
Est-ce que vous avez pu, Charles, échanger avec cette famille d'exploitants ces dernières heures ?
03:40
Alors, non, tout simplement parce qu'en fait, si vous voulez,
03:45
la Chambre d'agriculture, le président de la Chambre d'agriculture ici
03:49
a invité les exploitants à quitter les lieux
03:52
afin qu'ils n'assistent pas à ce spectacle.
03:54
C'est 207 vaches qui seront abattues.
03:57
Est-ce que vous pouvez revenir, et là vraiment, on a besoin de votre témoignage
04:00
sur ce qui s'est passé hier, ce que vous avez vécu sur le terrain
04:05
et puis les échanges que vous avez pu avoir avec ces agriculteurs ?
04:08
Alors, c'est vrai qu'il y avait une colère immense hier et depuis deux jours, en réalité,
04:15
parce que certains sont restés plus de 24 heures ici
04:18
et beaucoup d'agriculteurs venaient de la Haute-Garonne,
04:22
le département voisin, du Gers aussi, de Montpellier pour certains
04:27
et beaucoup ont convergé ici pendant deux jours.
04:30
Et c'est vrai qu'en réalité, le face-à-face avec les forces de l'ordre
04:35
a été parfois très musclé.
04:36
Je crois que beaucoup ont vu les images qui parlaient d'elles-mêmes.
04:40
Et puis, il y a eu également, ça, cette image très forte.
04:43
Lorsque l'accord a été signé, l'accord, en réalité, c'est un accord financier
04:48
de l'argent contre l'abattage des bêtes.
04:52
Lorsqu'il y a eu cet accord, le fils des exploitants a fondu en larmes
04:56
parce qu'évidemment, cet accord financier, environ 2 000 euros par tête abattu,
05:01
2 000 euros, en fait, c'est la moitié du prix du marché pour une vache.
05:06
Et c'est pour cette raison que l'opération n'est pas du tout intéressante
05:10
pour les exploitants ici.
05:12
L'opération financière n'est pas du tout intéressante
05:14
par rapport à ce qui se pratique au niveau des prix pour un bovin dans ce pays.
05:18
Et donc, c'est un exploitant qui a les genoux à terre, ce vendredi midi.
05:26
Effectivement, ce sont deux frères.
05:28
C'est deux frères.
05:29
Non, je vous en prie, ce sont deux frères.
05:32
Voilà.
05:32
Eh bien, merci beaucoup, Charles Lullier, pour Europe 1.
05:35
Et restez, n'hésitez pas à rester avec nous.
05:37
Et si vous souhaitez échanger avec Alexandre Jardin, Sébastien Ligné ou encore Éric Revelle,
05:42
si vous avez des précisions à apporter, vous êtes notre voix sur Europe 1 sur place.
05:47
et vous avez été justement au plus près de cette colère agricole.
05:52
Je me tourne tout de suite vers vous, cher Alexandre Jardin.
05:55
Vous êtes président de l'association Les Gueux.
05:58
Je disais, on va passer vraiment l'heure et demie à parler de cette colère française.
06:02
Cette France silencieuse, cette France qui souffre.
06:05
Et je vois votre regard.
06:07
Vous avez entendu Alexandre Jardin, vous avez entendu Charles Lullier.
06:13
Et vous avez le recoup d'un processus où est en train de s'effondrer tout un système vertical.
06:22
On a un État complètement hors sol qui prend des décisions complètement loin de la vie.
06:28
J'ai eu ce matin des amis suisses.
06:30
Vous imaginez ce que les Suisses pensent ?
06:33
Il n'y a pas de technocrates chez eux qui prennent des décisions.
06:36
Comme ça, ça se passe localement.
06:39
Ils prennent des décisions avec les vétérinaires cantonaux.
06:42
Et ce n'est même pas au programme d'abattre massivement comme ça.
06:46
Et je vous parle des Suisses.
06:47
Ce n'est pas un peuple de cinglés.
06:50
Ce sont des gens prudents.
06:51
Donc, même pour le monde extérieur,
06:54
on est en train de passer pour un pays complètement déréglé.
06:57
Vous me permettez de vous reprendre parce que vous dites scènes de guerre.
07:01
C'était des affrontements musclés, tendus.
07:03
On a vu cette image de l'hélicoptère qui lançait des bombes lacrymogènes,
07:08
de blindés de la gendarmerie.
07:10
Mais ça ne se fait pas contre son pays.
07:12
J'entends complètement.
07:13
J'essaye vraiment de comprendre ce qui est en train de se passer.
07:17
Et on va entendre dans un instant Laurent Nouniez,
07:21
qui expliquait aussi que dans ces centaines d'agriculteurs
07:24
étaient également présents,
07:26
c'est le ministre de l'Intérieur qui le dit,
07:28
des éléments radicaux liés à la mouvance d'ultra-gauche.
07:33
Et donc, c'est aussi pour ça qu'ils sont intervenus.
07:36
Je traduis ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur
07:39
ce matin chez nos confrères d'RTL.
07:42
Mais les mots ont un sens.
07:43
La scène de guerre, c'est lourd de conséquences.
07:46
Quand on envoie du matériel paramilitaire,
07:50
c'est quand même bizarre.
07:51
C'est blindé qu'on avait retrouvé pendant les émeutes.
07:53
Et surtout que c'est la même France.
07:56
Moi, c'est ça qui me choque dans les images qu'on a vues hier soir.
07:58
C'est que la France des gendarmes et la France des agriculteurs,
08:01
c'est la même France.
08:02
C'est la France qui se lève tôt, qui courbe les Chines,
08:04
qui casse jamais rien, qui manifeste pas,
08:07
qui soutient la France à bout de bras.
08:10
On les entend jamais, ces frances-là.
08:12
La France des déclassés, ce sont eux.
08:14
Et c'est la même France.
08:15
Et j'ai envie de vous dire, je pense qu'il n'y avait pas un gendarme
08:16
qui avait envie d'être présent hier soir
08:18
à taper sur de l'agriculteur.
08:20
Parce que c'est les consignes.
08:21
Et là où je suis d'accord avec vous, avec Alexandre Jardin,
08:23
c'est qu'aujourd'hui, on a une fracture béante
08:27
entre les élites parisiennes et bruxelloises,
08:29
parce que j'imagine qu'on va parler aussi de l'Europe,
08:31
et du peuple.
08:32
C'est-à-dire que ces petits costumes gris,
08:33
qui n'ont aucune expérience dans le milieu de la terre,
08:35
et qui vous expliquent tout seul à Paris,
08:37
on va abattre cet élevage,
08:39
c'est ridicule.
08:40
Et on ne peut plus gouverner sans la société.
08:46
Je veux dire, il y avait une unité syndicale.
08:50
Tous les syndicats agricoles qui étaient présents
08:52
étaient absolument proposés, un protocole.
08:56
Ces gens ne sont pas des abrutis,
08:57
ce sont des professionnels.
08:59
Et tout à coup, la logique du mépris,
09:01
où tout à coup des gens, loin, hors sol,
09:04
vont prendre des décisions,
09:05
et seraient plus lucides,
09:08
plus intelligents,
09:09
plus informés,
09:11
qu'une unité syndicale ?
09:13
Mais pourquoi est-ce que vous voulez
09:14
que ces gens se tirent une balle dans le pied ?
09:16
Je veux dire, ce qui ne fonctionne plus,
09:18
et qui est en train de basculer en direct,
09:19
pendant qu'on parle,
09:21
ce qui est en train de basculer,
09:22
c'est la possibilité
09:23
de gouverner sans le peuple.
09:27
Ça ne fonctionne plus.
09:28
Parce qu'on ne va pas envoyer des blindés.
09:31
Je veux dire, à chaque fois,
09:32
la paysannerie,
09:33
on est en train de les liquider.
09:35
Mais on va en parler justement.
09:36
On va vraiment parler de ça.
09:38
Il est 11h45,
09:39
on sera avec Christian Convert,
09:41
secrétaire général de la coordination rurale.
09:43
Il le dira mieux.
09:44
Ben non, il va en quelque sorte rejoindre.
09:47
Christian, je l'ai eu toute la soirée au téléphone,
09:49
hier,
09:49
parce que j'avais besoin de comprendre
09:50
ce qui se passait.
09:52
Et c'est intéressant,
09:52
parce qu'il proposait,
09:54
depuis plusieurs jours,
09:56
une alternative à l'abattage.
09:58
Vous avez un cas,
09:59
vous allez tuer 207 bêtes.
10:00
Quand même, c'est particulier.
10:02
On en parle dans un instant.
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