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Transcription
00:00Toujours en compagnie de Georges Fenech et Vincent Roy, messieurs, je voulais aussi vous entendre sur un sujet que je trouve assez comparable à celui des agriculteurs,
00:07même si ce n'est pas du tout le même secteur ni le même sujet, cette opération sauvetage.
00:13Alors on sent toujours des trémolos dans la voix du gouvernement quand les fleurons industriels français ferment.
00:20Il n'empêche, est-ce qu'on a tout fait pour les sauver ? La réponse est dans la question.
00:24Je parle évidemment de Brandt, l'entreprise, le gouvernement qui veut croire à un projet alternatif,
00:30mais enfin bon, il fallait peut-être y penser, il y a plusieurs années, non ?
00:34Être compétitif, à donner envie aux entreprises de s'installer sur le sol français ?
00:39On leur met des bâtons dans les roues en permanence, Vincent Roy ?
00:42Ah ben ça, c'est sûr que la fiscalité qui pèse sur les entreprises n'est pas prompte à les amener sur le territoire.
00:49C'est pas terminé, manifestement.
00:51C'est loin d'être terminé. Souvenez-vous de ce que dit notamment Bernard Arnault, en substance, je résume,
00:58il faut quand même du courage pour rester sur le territoire, compte tenu de la pression fiscale qui s'impose.
01:04Donc évidemment, on aurait pu imaginer un autre cadre pour ces entreprises s'y prendre un peu plus tôt
01:08et ne pas attendre ce qu'on ne peut pas appeler autrement qu'un échec.
01:17Parce que c'est un échec, avec des gens qui vont être certainement...
01:21700 emplois.
01:23Mais qui vont être au tapis.
01:24Georges Fénèque.
01:25Oui, c'est l'un de nos derniers fleurons qui est en train de disparaître, on peut le craindre.
01:31Même si vous savez qu'en 2014, pardonnez-moi de vous couper, mais j'ai recherché ça,
01:35le groupe a été repris par un conglomérat algérien, c'est vital.
01:39Mais même si l'implantation industrielle et commerciale reste en France.
01:42En France, avec un savoir-faire français, avec une histoire française,
01:46je crois que ça remonte à je ne sais plus combien, très ancienne.
01:49Non, mais vous avez raison, en fait, nos entreprises,
01:55comment voulez-vous qu'elles puissent être viables et concurrentielles
01:59avec les charges qui pèsent sur elles ?
02:02Et c'est cette fiscalité qui n'en finit pas d'augmenter,
02:05on le voit encore avec le budget qui est en train...
02:06Charges et les normes.
02:07Les charges, les normes, bien sûr.
02:10Mais les charges, le fait que tout ce qui est prestations,
02:13tout ce qui est retraite, incombe, beau en grande partie, aux entreprises,
02:17et les rendent très peu compétitives.
02:20Alors, une entreprise comme celle-ci, on n'a pas le droit de la laisser partir.
02:23Ce n'est pas possible.
02:24Donc, le gouvernement est en train de relancer,
02:29avec encore une petite pointe d'espoir,
02:31malgré la liquidation annoncée,
02:33une participation, je crois, de l'ordre de 20 millions d'euros.
02:38Il en manque peu, finalement, pour que les banques suivent.
02:41Parce que le problème, c'est que les banques ne suivent pas.
02:43Mais si vous avez, j'entendais le ministre de l'Intérieur,
02:46sur nos antennes, pas le ministre de l'Intérieur...
02:48De l'industrie, oui.
02:50Non, des entreprises...
02:51De l'économie et des finances, au moment où l'on lecteure, oui.
02:54Non, ce n'est pas Roland Fescourt.
02:55Bon, c'est Sébastien Martin, peut-être.
02:56C'est Sébastien Martin qui est intervenu ce matin,
02:59et qui expliquait qu'il y a actuellement des discussions,
03:02notamment avec le ministre de l'Industrie, effectivement,
03:04pour mettre dans la discussion les grands distributeurs,
03:09avec des préférences pour ces fleurons,
03:12et faire en sorte que les banques soient réconfortées,
03:15soient réassurées, pour qu'il y ait une participation bancaire.
03:19On ne peut pas...
03:20Vous vous rendez compte de 700 emplois, avec tous les emplois à l'huile,
03:23et ensuite, à la veille de Noël,
03:25toutes ces familles qui se retrouvent sur le carreau...
03:28Moi, je veux encore croire qu'il y a encore une mission possible.
03:31Mais c'est toutes les règles qu'il faut changer,
03:32vous voyez ce que je veux dire ?
03:32Parce que d'injecter des millions d'euros,
03:34je ne suis pas sûre que ce soit la solution.
03:36Bien sûr.
03:36Il faut relancer la compétitivité,
03:38il faut arrêter de taxer des entreprises.
03:39Là, au moment où on parle,
03:41ils doivent être en train de nous inventer
03:43une nouvelle taxe à l'Assemblée nationale.
03:45Pour ça, il faudrait un gouvernement.
03:47Pour ça, il faudrait un gouvernement.
03:48Et une majorité.
03:48Il faudrait une majorité,
03:49c'est-à-dire un gouvernement qui gouverne,
03:51qui ait les mains libres pour le gouverner.
03:51Ça dépend lequel, mon cher Vincent Roy.
03:53Oui, mais bien entendu.
03:55Non, mais pas celui-là,
03:56parce que celui-là, on a vu ce que ça donnait.
03:57Évidemment.
03:58Non, il faut un autre gouvernement français.
04:01Encore un effort, si vous voulez,
04:03un gouvernement qui vous sorte de l'ornière
04:05dans laquelle vous êtes tombés.
04:06C'est 2027.
04:07Vous voyez, là, c'est l'électroménager,
04:09mais regardez ce qui se passe dans l'automobile.
04:12Voilà, c'est...
04:13Non, mais notre industrie est en train de mourir.
04:15C'est sûr.
04:16Mais enfin, l'industrie est en train de mourir.
04:19Il y a quand même très longtemps
04:20qu'on l'a laissé tomber.
04:21C'est tout ce que j'essaie de vous dire depuis tout à l'heure.
04:24Oui, mais c'était totalement has-been, l'industrie.
04:27Vous voulez un pays de service.
04:28Voilà, un pays de service.
04:29Bon, ben, c'était ça, le dogme.
04:31C'est ça.
04:31Voilà, on a cru au dogme,
04:32et puis aujourd'hui,
04:33eh bien, on se retrouve gros gens comme devant.
04:35Exactement.
04:35Sous-titrage Société Radio-Canada
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