- il y a 22 heures
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Les suites de l'enquête autour de la mort du petit Émile, ses grands-parents, un oncle et une tante,
00:05ont été auditionnés par les juges d'instruction du pôle criminel d'Aix-en-Provence.
00:09On va en parler avec nos invités.
00:11Ce soir, on accueille donc Alexandra González, chef-adjointe du service police-justice de BFM TV.
00:17Bonsoir à vous Alexandra et Jean-Pierre Colombiès, ancien policier de la PJ.
00:23Bonsoir à vous également.
00:24On va tout de suite aller retrouver Valentin Doyen, vous êtes journaliste spécialiste de l'affaire Émile.
00:31Bonsoir à vous Valentin, c'est vous qui avez révélé ces dernières informations.
00:35Ma question est simple, pourquoi ce même quatuor a-t-il été entendu ?
00:40Il y a eu une garde à vue il y a quelques mois, ce quatuor donc entendu à nouveau par les juges d'instruction ces dernières heures.
00:49Bonsoir Julie, bonsoir à tous.
00:51Tout simplement parce que ce quatuor, comme vous dites, est parti civil.
00:56Ça veut dire que ce sont des personnes, les grands-parents d'Émile, son oncle et sa tante,
01:01qui estiment être victimes dans cette affaire d'un préjudice, préjudice moral, financier, peut-être même physique.
01:08Ça, ce sont des experts qui vont le désigner.
01:10Et donc, les partis civils ont été convoqués.
01:14Et c'était la première fois, première fois que les juges d'instruction n'ont pas rencontré les grands-parents d'Émile,
01:21mais c'était la première fois que les partis civils qu'elles sont étaient convoqués par les juges d'instruction.
01:26Donc, naturellement, quand on est convoqué en tant que parti civil et pas en tant que mise en cause,
01:31on se déplace, on vient voir les juges d'instruction et on vient discuter, en l'occurrence,
01:36avec ces deux juges du pôle criminel d'Aix-en-Provence.
01:39– Qu'est-ce qu'il faut retenir de ces auditions, Valentin Doyen ?
01:45– Pour moi, il faut retenir deux choses.
01:47Tout d'abord, ce sont des auditions classiques qui se sont déroulées.
01:50Elles ont duré environ une heure par protagoniste.
01:54Ça fait donc quatre heures.
01:56L'audition de Philippe Bédovigny, le grand-père, a duré un petit peu plus longtemps.
02:00Ça a été un échange en compagnie des avocats.
02:03Il faut savoir que les partis civils étaient seuls face aux deux juges d'instruction.
02:08Tout le monde a pu discuter, tout le monde a pu échanger.
02:11Les juges d'instruction ont abordé le fond du dossier.
02:14Les partis civils ont aussi abordé la forme en donnant leurs sentiments,
02:19leur intime conviction, en expliquant également le calvaire
02:22qu'elles traversent ces partis civils depuis plusieurs mois,
02:24depuis le 8 juillet 2023 et la disparition de cet enfant
02:28qui s'est mystérieusement volatilisé.
02:31Je sais qu'Anne Bédovigny, par exemple, la grand-mère d'Émile,
02:34a insisté sur le battage médiatique.
02:37C'est une affaire qui est ultra médiatique,
02:39la disparition et la mort de cet enfant.
02:41Donc ça a un véritable impact sur eux, sur leur vie de famille,
02:44sur leur vie professionnelle.
02:45Voilà, c'est cet échange qui a eu lieu.
02:47Et puis, les partis civils voulaient aussi apporter un peu leur pierre à l'édifice.
02:51C'est-à-dire que ce sont des gens qui veulent aussi participer
02:54à la manifestation de la vérité et donc donner leur sentiment
02:57sur les investigations passées et peut-être aussi celles à venir.
03:02La grand-mère dont l'avocat sera notre invité dans quelques instants,
03:07Alexandra González, évidemment, on se dit, alors certes,
03:09ils sont entendus pour la première fois en tant que parti civil
03:12parce qu'ils estiment avoir subi des préjudices,
03:14mais on se dit, et je vais reparler de ce quatuor,
03:17le grand-père, la grand-mère, un oncle, une tante,
03:20on se dit que la piste familiale n'est pas refermée dans cette affaire.
03:24Alors, rien ne permet de l'affirmer puisque lorsqu'ils ont été entendus
03:27en garde à vue, à l'issue de ces garde à vue,
03:31il a été décidé qu'il n'y avait pas d'éléments pour les poursuivre judiciairement.
03:36Donc, pour l'instant, il serait prématuré de préjuger
03:41que la piste familiale est absolument privilégiée,
03:45est toujours sur la table, etc.
03:46Ce que l'on peut affirmer avec certitude,
03:48c'est que les enquêteurs ont acquis la conviction qu'il y a eu,
03:51l'intervention d'un tiers, ça c'est certain,
03:54parce que l'analyse des ossements a montré qu'il y a eu un déplacement
03:59de ce petit corps, du petit Émile.
04:03Pour autant, ça ne dit pas qui est derrière,
04:06parce que malgré ces mois qui ont passé depuis la disparition du petit Émile
04:11en juillet 2023, à l'heure d'aujourd'hui,
04:14il n'y a aucun suspect mis en examen dans ce dossier.
04:17On est donc avec Maître Julien Pinelli, l'avocat d'Anne Vedovini,
04:22la grand-mère du petit Émile.
04:24Bonsoir Maître.
04:25Merci d'avoir accepté notre invitation.
04:28Déjà, comment a-t-elle vécu ces auditions ?
04:33C'est vraiment très important pour ma cliente,
04:36dans la mesure où le juge d'instruction est finalement la personne
04:40qui concentre l'ensemble des espoirs de ma cliente.
04:43Elle sait très bien que si un jour la vérité est enfin révélée
04:47dans le cadre de cette procédure,
04:48ce sera le fruit, notamment, du juge d'instruction.
04:51Et c'était donc pour elle, évidemment, un moment très chargé en émotions,
04:55très intense.
04:55L'objectif, on le disait, c'était d'évoquer aussi leurs convictions,
05:01notamment à votre cliente, à la grand-mère du petit Émile.
05:04Quelle est son intime conviction à elle dans cette affaire ?
05:07Je dirais que ma cliente a finalement renoncé à avoir une intime conviction.
05:12Depuis la disparition de son petit-fils,
05:14elle a consacré chaque instant, chaque réflexion,
05:18presque chaque souffle,
05:20à tenter de percer finalement les éléments qui s'offraient à elle,
05:24à tenter de trouver des éléments de vérité,
05:26à se raccrocher à certains éléments des investigations qui ont été livrés.
05:32Beaucoup d'espoirs ont été déçus, malheureusement.
05:34Et aujourd'hui, c'est quelqu'un qui s'en tient de façon assez pragmatique,
05:38qui a réussi à aller au-delà, finalement, peut-être,
05:41de certains sentiments pour s'en tenir aux éléments objectifs
05:44et tenter de reprendre l'ensemble de ces éléments
05:49pour essayer d'y trouver une vérité.
05:50Mais pour l'heure, elle n'en retient aucune, en réalité.
05:53Les éléments objectifs, et on vient d'en faire le point
05:55avec notre spécialiste sur le plateau,
05:58pointent vers l'intervention d'un tiers.
06:01Cette piste criminelle-là, elle vous en parle ?
06:04Naturellement, je ne vais pas rentrer dans l'intimité
06:08des propos que me tient ma cliente,
06:10mais ça semble aujourd'hui, en l'état des dernières investigations
06:15qui ont été menées, un élément définitif de la procédure.
06:19Ce point semble totalement acquis.
06:21L'intervention d'un tiers, oui, semble un élément
06:24que les différentes investigations et les expertises
06:27ont pu désormais retenir.
06:28Comment vit-elle le fait d'être soupçonnée, d'une certaine manière ?
06:37Elle a été placée en garde à vue il y a quelques mois.
06:40Là, elle est entendue en tant que partie civile, on l'a bien compris.
06:43Mais on parle d'un cercle de suspects de 17 personnes maximum.
06:48Un cercle assez restreint.
06:49Comment vit-elle cette situation ?
06:53Vous l'avez dit, ma cliente a été entendue hier
06:56dans sa qualité naturelle, sa qualité initiale,
06:59qui est celle de partie civile.
07:01Et nous savons que sa précédente audition
07:03s'était faite dans les conditions d'une garde à vue
07:05nécessairement éprouvante.
07:08Ma cliente comprend parfaitement
07:10que compte tenu de la configuration des lieux,
07:13compte tenu des personnes présentes
07:15le jour de la disparition de son petit-fils,
07:16il est évident que certaines interrogations
07:19se portent vers le groupe familial.
07:21Et nous l'avons dit même à l'époque des gardes à vue,
07:22c'est quelque chose de parfaitement logique.
07:25On n'imaginerait pas un seul instant
07:26que par je ne sais quel principe de décence
07:31qui serait assez mal placé,
07:33la famille devrait être exclue du champ des investigations.
07:36Ce n'est absolument pas le cas.
07:37La preuve en est naturellement, ces gardes à vue.
07:39Et ma cliente le comprend parfaitement.
07:42Elle s'est d'ailleurs pliée à l'ensemble des auditions
07:44auxquelles elle a été soumise
07:45dans ce seul principe,
07:46de contribuer ainsi à la recherche de la vérité.
07:49Alexandra Gonzalès sur le plateau,
07:51une question pour vous maître.
07:52Il y a quelques mois,
07:53on avait évoqué la piste d'un accident de la route,
07:56parce qu'intervention d'un tiers
07:58ne veut pas forcément dire piste criminelle,
08:01ça peut être aussi piste accidentelle.
08:02Qu'est-ce que vous, vous pensez
08:04de cette hypothèse d'un accident de la route
08:06et derrière de la personne
08:08qui cache le corps du petit Émile
08:10et cache donc la vérité pendant des mois à sa famille ?
08:13– Vous avez raison de le rappeler,
08:16on évoque souvent le principe d'une intervention criminelle,
08:19je préfère en fait le terme d'intervention humaine,
08:21en réalité, à la source de ce drame.
08:24Cela fait partie, naturellement,
08:25des directions qu'a pu prendre utilement l'enquête.
08:29Aujourd'hui, malheureusement,
08:30aucune de ces pistes, à mon sens,
08:33ne mérite d'être retenue
08:34comme étant la piste définitive.
08:36Mais celle que vous venez d'évoquer,
08:38je n'ai pas démenti en tout état de cause
08:41par les éléments d'investigation,
08:43tels qu'ils ont pu d'ailleurs être rendus publics
08:44pour une très large partie.
08:46Cela fait partie des pistes.
08:47On évoquait tout à l'heure
08:48la question de la cellule familiale,
08:52c'est une également des pistes
08:53retenues par les enquêteurs
08:54et qui ont conduit une partie des investigations.
08:56En réalité, les enquêteurs ouvrent
08:58un très large éventail d'investigations.
09:01C'est d'ailleurs toute la charge de leurs fonctions.
09:05Et puis, en fonction des éléments qu'ils recueillent,
09:08en privilégient une, en choisissent une autre,
09:11reviennent à la précédente.
09:12C'est un travail de très longue haleine.
09:14Mais effectivement, cette piste, manifestement,
09:17mérite d'être très largement creusée.
09:19Est-ce qu'ils ont bien fait part de leurs observations ?
09:23Votre cliente, en tout cas,
09:25fait part de ses observations
09:26suite à son déplacement au Auvergne
09:30le 8 novembre dernier.
09:31On en avait parlé également.
09:33Ils disent avoir mené
09:34une sorte de complément d'enquête.
09:35Pourquoi est-ce qu'ils sont retournés au Auvergne ?
09:37En quoi consistait ce complément d'enquête ?
09:39Et quelles sont les observations
09:41qu'ils tirent de cette enquête familiale ?
09:46Il nous semblait incontournable
09:48et particulièrement nécessaire
09:50de nous rendre sur les lieux,
09:52de reprendre finalement connaissance prise
09:55des éléments du dossier de l'instruction,
09:58les différents points de repère sur place
10:00qui avaient été ceux des enquêteurs
10:02et de tenter non pas de mener une contre-enquête,
10:04mais comme vous l'avez indiqué,
10:06d'essayer d'apporter un complément
10:07aux investigations qui ont déjà été conduites.
10:10Nous avons compilé un certain nombre d'éléments.
10:12Vous comprendrez naturellement
10:13que je ne vais pas vous en livrer la teneur
10:15avant d'en faire état auprès du magistrat instructeur.
10:18Nous prévoyons d'ailleurs de les communiquer au magistrat,
10:21mais cette convocation est intervenue finalement entre-temps.
10:24Il nous semblait plus utile, plus logique,
10:27dans le sens de l'instruction,
10:28d'attendre finalement cet entretien
10:30avec le juge d'instruction,
10:32la juge d'instruction,
10:33plutôt que de les remettre en amont.
10:35Nous les remettrons donc dans les prochaines semaines.
10:37Et vous allez formuler de nouvelles demandes d'enquête ?
10:41C'est ça l'objectif ?
10:42Très exactement, il s'agit de donner
10:45une certaine matière supplémentaire à l'instruction,
10:48c'est-à-dire en communiquant des éléments au magistrat,
10:51libre à elle naturellement d'ordonner
10:53les investigations qu'elle entendra conduire.
10:56Nous ne sommes pas acquis à demander,
10:58demander nous avons droit naturellement,
10:59c'est au magistrat d'apprécier l'opportunité
11:02des investigations que nous sollicitons.
11:04Et pour d'autres aspects,
11:05là il s'agit véritablement de ce que l'on appelle
11:07en procédure pénale des demandes d'actes,
11:09des demandes d'investigation complémentaires
11:11qui supposent la mise en œuvre,
11:13en tout cas nous l'estimons utile et nécessaire à ce stade,
11:17de nouveaux actes d'enquête.
11:20Rachel Minas, vous avez une question ?
11:22Bonsoir Maître, avec cette affaire,
11:24on est dans l'aspect obscur de la société,
11:27si je puis dire,
11:28avec le sentiment parfois
11:29qu'on ne saura peut-être jamais la vérité.
11:33Alors je ne vais pas faire référence à l'affaire Grégory,
11:35mais tout ça vient travailler aussi un peu l'opinion publique.
11:40Comment votre cliente réagit ?
11:43Est-ce que la perspective d'une absence de vérité
11:47est anticipée, envisagée par votre cliente ?
11:52C'est quelque chose qu'elle n'envisage pas pour l'heure.
11:54Ma cliente ne connaît pas la résignation.
11:56Je le disais, depuis ce drame,
11:59elle mobilise l'intégralité de ses facultés
12:01vers cette recherche, vers cette quête,
12:03en réalité, vers cet espoir, on peut le dire,
12:06conduit par une foi, évidemment,
12:08qui la soutient et qui lui permet d'aller de l'avant.
12:12Non, ce n'est pas une option pour l'instant
12:13qui n'est ne serait-ce qu'envisagée,
12:15même si, évidemment, vous l'avez dit à l'instant,
12:19des précédents laissent entendre que
12:20toutes les enquêtes,
12:22même s'il s'agit de faits parmi les plus graves,
12:24ne conduisent pas nécessairement à des résultats,
12:27quel que soit l'investissement des hommes et des femmes
12:29qui s'y consacrent chaque jour.
12:30– Merci beaucoup, Maître Julien Pinelli,
12:33d'avoir répondu à nos questions ce soir.
12:38Jean-Pierre Colombiès,
12:41effectivement, il se peut qu'on n'ait jamais la réponse
12:43et on sent bien que le temps passe
12:47et que l'enquête,
12:49on a cru qu'elle s'accélérait à un moment donné
12:50quand on a retrouvé, évidemment,
12:52le crâne du petit Émile
12:54et là, on sent que ça stagne
12:56et en même temps, ce que nous disent aussi
12:57ces événements,
12:59c'est que l'enquête, elle se poursuit,
13:01on est deux ans après sa disparition
13:03et il y a donc toujours des enquêteurs
13:05qui sont en train d'essayer de comprendre
13:07ce qui s'est passé.
13:08– Oui, mais elle se continuera
13:09tant qu'on ne saura pas ce qui est réellement arrivé
13:11dans la mesure où,
13:12c'est même plus une hypothèse
13:14où la version de l'intervention d'un tiers
13:16est avérée.
13:18Il y a deux choses.
13:19Un, le fait d'être parti civil
13:20ne fait pas de vous le directeur d'enquête.
13:21Le directeur d'enquête, c'est le magistrat
13:23et ça restera le magistrat
13:24avec l'assistance des OPJ qui mènent l'enquête.
13:27De deux, c'est un statut qui peut évoluer.
13:29Je vous rappelle que Jonathan Daval
13:31était aussi parti civil.
13:32Ça ne l'a pas empêché de se retrouver
13:33à la barre des Assises quelques mois plus tard.
13:35Et il y en a d'autres dans ce même cas.
13:37Donc, il ne faut pas se tromper d'axe.
13:40Il ne faut pas médiatiser un statut
13:42ou vouloir s'impliquer dans la procédure,
13:46ne fait pas, n'est pas un certificat
13:48de bonne foi non plus.
13:50Et donc, très certainement,
13:51et je l'espère,
13:52le magistrat a quand même,
13:53dans un recoin de son cerveau,
13:54j'en suis même intimement convaincu,
13:56toutes les options encore sur un coin de table.
13:59C'est évident.
14:00Toutes les options sur un coin de table.
14:01Comment ils travaillent ?
14:02On est deux ans après.
14:04Qu'est-ce qu'on fait ?
14:05Est-ce qu'il y a encore des équipes sur le terrain ?
14:07Sur le terrain ? Peut-être pas, non.
14:08Mais ils travaillent.
14:09C'est très compliqué,
14:10ce que je disais tout à l'heure,
14:11mais très subvertissement.
14:13Tout ça est arrivé dans un cercle très restreint,
14:16très proche du domicile familial.
14:18Donc, une enquête est facilitée
14:21dans la mesure où vous retrouvez un corps
14:22à l'endroit où il n'a pas lieu d'être.
14:24Là, vous le retrouvez pas très loin,
14:26à quelques centaines de mètres du domicile.
14:28Donc déjà, les traces de l'enfant dans le domicile
14:29et dans le périmètre restreint,
14:31vous allez nécessairement les trouver.
14:32Mais je rappelle, comme je l'ai dit,
14:34que lorsque les chiens pisteurs sont arrivés,
14:36ils ne sont pas allés dans la direction
14:36où le corps a été retrouvé.
14:37Donc, effectivement,
14:39confirmation du déplacement d'un corps
14:41et surtout confirmation d'un tiers
14:42qui a attendu suffisamment longtemps
14:45pour déposer le corps.
14:47Là, on l'a découvert, ça soulève plein d'interrogations,
14:50plein de pistes quant à imaginer
14:53le profil de la personnalité qui a fait ça.
14:56Il y a un acte positif, gratuit,
14:59qui a été fait, enfin pas gratuit,
15:00un acte positif de déplacement d'un corps.
15:03La question est de savoir pourquoi.
15:05Et c'est pas anodin.
15:06Vous savez, quelqu'un qui enlève un enfant,
15:08c'est pas pour le ramener après.
15:10Il fait disparaître le corps
15:11à des dizaines, des centaines de kilomètres de là.
15:13Il ne prend pas le risque de le ramener
15:15juste à côté du domicile.
15:16Donc, c'est pour ça que l'hypothèse familiale
15:18n'était pas du tout, je dirais,
15:20une vue de l'esprit.
15:21On est dans une certaine même logique des choses
15:23parce que ça correspond à un périmètre hyper restreint.
15:27C'est pas une ville, c'est un hameau,
15:28c'est quelques maisons.
15:29C'est un hameau et c'est même un cul-de-sac.
15:31C'est même un cul-de-sac.
15:31C'est pas aberrant.
15:34Alors maintenant qu'on nous dit
15:35qu'ils vont s'impliquer dans l'enquête,
15:37je veux bien, mais on verra bien au final.
15:39Qui sont les suspects ?
15:41Pendant un temps, on parlait d'un cercle restreint
15:43de 17 personnes qui étaient surveillées de près
15:45par les enquêteurs.
15:46En fait, c'était des personnes qui étaient là
15:48au moment de la disparition
15:50parce que, comme vous le disiez,
15:51c'est un endroit très petit.
15:54Moi, je me souviens encore du maire
15:55que j'avais eu à l'époque au téléphone,
15:57ça se passe en plein été,
15:59et qui me disait, mais vous savez,
16:00on est dans un tout petit village
16:02où les enfants, même très petits,
16:05jouent dehors sous une surveillance générale,
16:08en fait, des plus grands qui sont là aussi.
16:11Et quand on n'a pas l'habitude
16:13de vivre en milieu rural,
16:15ça peut paraître surprenant.
16:16Un enfant de deux ans et demi
16:17qui marche tout seul,
16:18parce qu'on le rappelle,
16:19il est vu marchant tout seul
16:20par deux habitants
16:22en train de descendre la rue.
16:24Et donc, il disait,
16:24ça peut paraître surprenant,
16:26mais en réalité, nous,
16:28à ce moment-là,
16:28il n'y avait pas quelque chose d'incongru.
16:30Il fait beau, on est en juillet,
16:32les enfants jouent dehors.
16:33Ce n'était pas quelque chose de surprenant.
16:37Les enquêteurs, vous demandiez
16:38qu'est-ce qu'ils font encore
16:40comme actes d'enquête.
16:41À notre connaissance,
16:42ils sont au moins une dizaine
16:43à travailler toujours sur ce dossier.
16:45avec des actes d'enquête
16:47qui les conduisent encore
16:48à venir de temps à autre
16:50sur place,
16:52notamment sur les chemins environnants,
16:54là où les ossements
16:55avaient pu être retrouvés.
16:57Et puis, il y a toujours
16:58des analyses à faire,
16:59des recoupements à faire.
17:00Là, par exemple,
17:00il va y avoir ces auditions
17:02qui vont être regardées.
17:04Alors, non pas parce qu'ils seraient suspects,
17:06mais parce qu'ils peuvent amener
17:07un élément qui serait revenu
17:09dans leur mémoire,
17:10d'avoir parlé à telle heure
17:12à quelqu'un,
17:12à tel endroit.
17:14Une discordance ?
17:16Soit une discordance,
17:17soit qui peut éveiller l'esprit
17:18d'un enquêteur
17:19et dire,
17:19ça me fait penser
17:20à telle autre audition
17:21où quelqu'un avait dit cela,
17:22etc.
17:23et faire des recoupements.
17:24Et c'est comme ça
17:25qu'ils peuvent arriver
17:26à un moment donné
17:27à soulever,
17:29à ouvrir une porte
17:30qui va les conduire
17:31peut-être à la vérité.
17:32Dylan Slamad,
17:33il se peut que là,
17:34on ait ce sentiment
17:34que tout stagne.
17:35Ça fait deux ans
17:36qu'on ne sait toujours pas
17:37qui est derrière cet acte.
17:39Mais il suffit d'un élément
17:41pour que l'enquête bascule
17:42et s'accélère ?
17:43Bien sûr.
17:44On a parlé de l'affaire Gregory.
17:45Il y a quand même
17:46une grande différence
17:47avec cette affaire.
17:48C'est qu'on est en 2025,
17:49bientôt 2026.
17:50Donc, les moyens d'investigation
17:51ont considérablement évolué,
17:52que ce soit sur la téléfolie,
17:53sur les ADN,
17:54sur les preuves scientifiques.
17:55Aujourd'hui,
17:56les enquêteurs ont beaucoup plus
17:57de moyens à leur disposition.
17:58Ça, c'est le premier changement.
18:02Les moyens déployés
18:03avec nos moyens technologiques,
18:04etc.,
18:05on n'est toujours pas réussi
18:06à percer ce mystère.
18:06Mais ce n'est pas fini.
18:07Alors, encore une fois,
18:08c'est la deuxième chose.
18:09C'est que le dossier,
18:10à mon sens,
18:10et aucun dossier n'est figé,
18:12les choses peuvent évoluer.
18:13Si à l'intervention d'un tiers
18:14et donc d'un être humain,
18:16cet être humain est sans doute
18:17encore là,
18:17il peut commettre des erreurs.
18:18Ça veut dire que,
18:19encore une fois,
18:20le dossier n'étant pas figé,
18:21si une personne sait quelque chose,
18:22elle peut un jour
18:23commettre une erreur
18:24au téléphone,
18:25en parlant,
18:26en se confiant.
18:27Et donc, encore une fois,
18:28je pense que les enquêteurs
18:29sont aussi à l'affût
18:29de cette erreur humaine.
18:30Ils sont sous écoute, là,
18:31vous pensez ?
18:32Alors, je n'en sais rien,
18:33mais c'est quelque chose
18:34qui est possible.
18:35On a même vu,
18:36ça peut arriver,
18:36des dossiers où parfois
18:37des individus sont convoqués
18:38ou placés en garde à vue,
18:39presque juste pour les mettre
18:41sur l'écoute téléphonique,
18:42parce qu'on sait qu'en fait,
18:42ils sortent du tribunal,
18:43ils vont parler,
18:44ils vont dire des choses,
18:45et en fait,
18:45c'est presque, entre guillemets,
18:46un piège qui leur est tendu.
18:47Je n'ai aucun moyen de savoir
18:48si c'est le cas dans ce dossier.
18:50Mais effectivement,
18:51ça ne m'étonnerait pas du tout
18:52qu'il y ait des moyens
18:52d'investigation
18:53dont on n'a aujourd'hui
18:54aucune idée,
18:55et heureusement d'ailleurs,
18:56dans la sphère médiatique,
18:57mais que les enquêteurs
18:58sont à l'affût,
18:59encore une fois,
18:59de la moindre erreur humaine
19:00qui pourrait être commise
19:01pour essayer d'en savoir plus.
19:02Merci beaucoup.
19:03Merci Alexandre et Gonzalès.
19:04Merci Jean-Pierre Colombiès.
19:06On va avancer,
19:07on va marquer une très,
19:08très courte page de pub.
19:09Vous le promets,
19:10c'est que 5 minutes.
19:11Donc, vous restez bien assis
19:12pour nous suivre.
19:14On va parler de la sarcomania.
19:16Vous verrez les images
19:16de cette foule en délire
19:18pour accueillir la rock star
19:19Nicolas Sarkozy.
19:22Vous êtes outré,
19:23Jean-Pierre Colombiès,
19:24mais bon voilà,
19:24vous ne pourrez pas participer au débat.
19:26Désolée,
19:26je vous laisse partir.
19:28Mais on va y unir dans un instant.
19:30On en parlera notamment
19:31avec le porte-parole
19:32des Républicains.
19:34Nicolas Sarkozy
19:35qui plaide d'ailleurs aussi
19:36pour l'union des droites
19:37avec le RN.
19:38Ce sera l'autre sujet
19:39que l'on abordera dans un instant.
19:41A tout de suite.
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