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00:0018h23 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:03Franz Olivier Gisbert, Nicolas Sarkozy qui est en train de signer en ce moment même son livre
00:07le journal d'imprisonnés aux éditions Fayard
00:09avec des files d'attente interminables devant la librairie Lamartine dans le 16e arrondition de Paris.
00:15C'est confié à vous. Long entretien à paraître dans le journal Le Point.
00:19Non, paru, paru déjà. Le journal est sorti aujourd'hui.
00:21Oui, un peu en avance, le même genre que le JD News, j'ai noté ça.
00:24Comme par hasard.
00:25Non, parce qu'en fait c'est la période des fêtes et pendant la période des fêtes, vous avez remarqué ?
00:32Bien sûr.
00:33Si vous êtes l'actrice du Point ou acheteuse du Point, il sort le mercredi et ça va revenir au jeudi dès la fin du mois.
00:41L'essentiel c'est ce qu'il dit dans cette interview et puis vous avez un rapport extrêmement personnel avec lui.
00:47Vous l'avez interviewé depuis des années.
00:48C'est le privilège de l'âge, je le connaissais, il était tout petit déjà.
00:51Et puis vous avez interviewé d'autres présidents de la République, tous d'ailleurs.
00:57Oui, oui. Non, pas de Gaulle, j'aurais aimé.
00:59Et Pompidou non plus, mais Pompidou je l'avais vu quand même.
01:01Vous l'avez vu, voilà.
01:02Alors il dit la situation est grave car depuis près de 70 ans, les conditions d'une explosion ont rarement été à ce point réunies dans notre pays.
01:08Si l'on observe l'histoire, on peut se dire que nous sommes à la veille de ce qu'on appellera un changement de régime.
01:13Il risque de se produire, les siècles passés nous ont montré que chez nous, les changements de régime ne se sont jamais faits sans violence.
01:21Il nous prédit quoi là, François-Olivier, selon vous, Nicolas Sarkozy ?
01:24Bah, il dit ce que disent beaucoup d'hommes politiques, de personnalités politiques, j'entends ça toute la journée, mais qu'ils ne le disent pas évidemment en public.
01:32Mais il y a une inquiétude sourde, que ce soit d'ailleurs, ma gauche aussi d'ailleurs, enfin la gauche modérée, la gauche, l'extrême gauche évidemment, elle jouit d'avance.
01:42Mais vous avez dans le pays quand même une angoisse de dingue, vous le savez très bien.
01:48Donc une colère.
01:49Il suffit de sortir, il suffit d'écouter les gens, enfin ce que ne font pas peut-être deux ou trois politicards et puis certains journalistes, mais il se passe quelque chose dans le pays.
01:59Donc ça, ce qui est bien, quand on a intervenu Nicolas Sarkozy, c'est ce qu'il dit exactement, enfin comme il est un peu défiltré, aussi d'ailleurs, donc c'est très facile.
02:07Vous l'êtes complètement.
02:08C'est très facile, vous voyez, il répond à la question, la question, je savais qu'il dirait ça parce que c'est ce qui se passe et que personne n'ose dire.
02:15Parce que c'est ça aussi, il ose, vous voyez, il dit ce qu'est la vérité, c'est qu'on vit quelque chose de, enfin, c'est une crise, vous savez très bien.
02:23Les politiques, ils disent souvent, nous sommes en 1958, c'est une façon de ne pas dire qu'effectivement, on est au bord de quelque chose de violent, alors ce serait peut-être changement de régime, peut-être autre chose, je ne sais pas.
02:35Mais vous savez très bien qu'en plus, tout est en place pour que ça pète.
02:39Pour que ça s'aggrave.
02:40Non, ça aggrave.
02:41Une crise financière, peut-être à un moment donné, elle n'arrive jamais quand on croit, peut-être qu'elle arrivera plus tard.
02:45Oui, mais ça, ça ne met pas les gens à la rue, ça.
02:47Ah non, non, non, parce qu'après des crises économiques, après la crise économique, crise sociale, il y a déjà la crise de l'autorité, la crise migratoire, toutes ces crises s'additionnent.
02:57Et à la fin, évidemment, ça fait l'explosion que propositise Nicolas Sarkozy.
03:01Une question de Gauthier Leboit.
03:02Non, mais ce que disait Nicolas Sarkozy, c'est-à-dire qu'en fait, il faut une crise majeure pour essayer de remonter, il faut vraiment être au fond de la piscine pour essayer de remonter.
03:10Et moi, ce que j'ai noté dans votre interview, France et François, et ce qu'on lit dans le bouquin, c'est dans le livre de Nicolas Sarkozy, c'est évidemment, le changement majeur, c'est la fin du Front Républicain, de un.
03:20Et de deux, c'est qu'il valide Jordan Bardella comme un gars du RPR, comme il dit, un héritier du RPR, de l'époque du grand RPR avec Chirac, c'est ce que dit Nicolas Sarkozy.
03:32Pour Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen reste une femme de gauche économiquement, alors que Jordan Bardella n'a pas du tout la même ligne, beaucoup plus libérale, beaucoup plus pro-business,
03:38beaucoup plus à l'écoute des grands patrons, donc qu'il, quelque part, valide Jordan Bardella en disant, c'est un héritier de Chirac, un héritier du RPR,
03:46et donc aussi, pourquoi pas, il ne le dit pas comme ça parce qu'il ne peut pas le dire, mais moi je peux le dire, pourquoi pas un Sarkozy, ce qui ne dit pas son nom,
03:53parce que le dernier qui gagne à droite, c'est Nicolas Sarkozy, avec une formule que veut refaire Jordan Bardella, si c'est lui qui est le candidat en 2027,
04:01on verra ce que dit la justice l'année prochaine, réconcilier vote bourgeois et vote populaire.
04:05Travaillez plus pour gagner plus.
04:07Travaillez plus pour gagner plus, Olivier. Vous n'étiez pas nés, mais nous n'avons pas tout ça.
04:10En 2007, si, j'étais quand même née, mais...
04:12Nous avons fait cette campagne, il y avait 30.
04:13Oui, sauf que ça va ensemble. Travaillez plus pour gagner plus, justement, c'est la réconciliation du vote populaire et du vote bourgeois,
04:19c'était une formule pour justement réconcilier le vote populaire et le vote bourgeois.
04:22Et on voit que Marine Le Pen n'a jamais réussi à avoir le vote bourgeois, et qu'Éric Zemmour a eu le vote bourgeois, mais n'a pas eu le vote populaire.
04:28Donc celui qui peut gagner à droite demain, c'est celui qui refait la formule de Nicolas Sarkozy en 2007.
04:32Mais là encore, sur le Front Républicain, Nicolas Sarkozy dit ce que les autres pensent, et disent d'ailleurs, sans le dire publiquement.
04:39Parce que c'est ça qui est vrai, c'est que c'est le vrai sujet.
04:42C'est un vrai sujet.
04:43C'est le vrai sujet.
04:44C'est-à-dire, vous savez très bien qu'il y en a beaucoup qui ne comprennent pas, toujours pas, d'ailleurs c'est parmi les électeurs qui sont furaxes,
04:50comment se fait-il ? Vous avez appelé à voter LFI pour faire barrage contre le Rassemblement National.
04:59LFI.
05:00LFI qui est quand même un parti qui est maintenant notoirement, comment dire, passionnément antisémite.
05:09En lien avec les islamistes.
05:10Non, non, mais les tribunaux l'a dit dans un procès qu'il a tenté à...
05:15Voilà, c'est ça.
05:16Et donc, si vous voulez, on est dans cette situation-là aujourd'hui.
05:20Je continue à décrypter ce qu'il vous dit dans cette interview, François-Olivier Gisbert, sur l'islamisme.
05:24Il dit que la laïcité n'est pas une réponse suffisante face à un islam conquérant.
05:28Il nous faut réenchanter la spiritualité à partir du terreau judéo-chrétien,
05:32une richesse identitaire considérable qui n'a pas disparu,
05:36même si le système politico-médiatique ne lui donne plus la parole ou le caricature,
05:40en cherchant à la ridiculiser.
05:42Il n'empêche qu'en profondeur, le pays n'a pas trop changé.
05:45Vous êtes d'accord avec ça ?
05:46Bien sûr.
05:47La France reste à la France.
05:48Je suis très bien.
05:48Enfin, tout a été dit par Claude Maluré.
05:51Sa phrase est absolument géniale.
05:52Cette extrême-gauche qui a bouffé du curé pour aujourd'hui...
05:55Et qui lèche les bottes des moilards.
05:56Les bottes des moilards.
05:57C'est un peu ça qu'on a.
05:58On assiste à ça depuis quand même des années.
06:00Et puis ça, j'adore cette formule, parce qu'elle résume tout, en fait.
06:05Évidemment, on ne peut pas s'empêcher de rire quand on l'entend.
06:07C'est ça, l'histoire.
06:09Et donc, Sarkozy, là-dessus, il est un peu crédible,
06:12parce que c'est vrai qu'il a...
06:14Peut-être dans les derniers présidents...
06:16Regarde, c'est pas très difficile entre François Hollande,
06:19qui est agnostique ouvertement,
06:21et Macron, on ne sait pas trop ce qu'il est.
06:23C'est facile d'exister sur ce plan,
06:26parce qu'il est croyant.
06:28Il est passionné par la spiritualité.
06:30Il a toujours été fasciné.
06:31C'est des sujets sur lesquels il part vite.
06:34Enfin, il est intarissable.
06:36D'ailleurs, sur Lourdes, etc.,
06:38j'ai enlevé des autres choses, parce que...
06:40Il a fait un pèlerinage à Lourdes après sa sortie présente.
06:42C'est déjà tellement long qu'on doit dire un bouquin,
06:44mais c'est vrai que là-dessus, il est intarissable.
06:48Ça le passionne, bien sûr.
06:49Mais tout le passionne, de toute façon.
06:51C'est ça aussi, parce que Sarkozy, c'est ça aussi.
06:53C'est une éponge, il apprend,
06:56et il vous raconte tout, tout.
06:58Il comprend jusqu'à la vie des gens.
06:59Merci.
07:00Merci.
07:00Merci.
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