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  • il y a 13 heures

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Transcription
00:00Ravie de vous accueillir, Franz Olivier Gisberg, qui a fait un triomphe romain déjà en arrivant.
00:05Bonsoir mon cher Franz.
00:06Bonsoir.
00:06Vous avez recueilli les Confessions de Nicolas Sarkozy,
00:10ce journal d'un prisonnier qui sort aujourd'hui chez Fayard,
00:12qui a déjà un immense succès d'édition,
00:15et qui signe en ce moment même, on sera sur place dans un instant,
00:18des livres pour une multitude, une foule qui se presse à la librairie Lamartine à Paris.
00:24Je salue Gauthier Lebrette.
00:25Bonsoir Laurence.
00:25Bonsoir Gauthier, Françoise Laborde.
00:27Bonsoir Laurence.
00:27Éric Revelle et Laetitia Guinan.
00:30Franz, on part d'abord, si vous le voulez bien, devant la librairie Lamartine.
00:33Ah bah oui.
00:33Pour voir le nombre de supporters de Nicolas Sarkozy qui se pressent.
00:37Pour acheter le point ?
00:38Impressionnant.
00:38Non, pour acheter le J.D. News mon cher.
00:41Non, pour acheter le livre de Nicolas Sarkozy, évidemment, le journal d'un prisonnier,
00:45et surtout le faire dédicacer par l'auteur.
00:48La dédicace a commencé, je crois, autour de 15h,
00:50et là, je vous avoue qu'on n'est pas prêts de la voir s'arrêter,
00:54vu le nombre de personnes qui sont dans les files d'attente.
00:56Sur place, je crois que nous avons Thibaut Marcheteau qui est sur place.
01:00C'est bien cela, mon cher Thibaut.
01:01Vous êtes avec Emma Loro.
01:03Racontez-nous où on en est à 18h02 et 51 secondes.
01:10Bien écoutez, Laurence, effectivement, ça fait plusieurs heures que cette dédicace,
01:13elle a commencé et la foule, elle ne désemplit pas.
01:16Vous allez le voir sur ces images.
01:18Je vais les décrire, d'ailleurs, pour les auditeurs d'Europe 1.
01:20des dizaines et des dizaines de mètres.
01:23Nous étions dès 15h, ici, dans les rues du 16e arrondissement,
01:26pour montrer tous ces futurs lecteurs du nouveau livre de Nicolas Sarkozy.
01:32Eh bien, on est à peu près au même niveau,
01:34c'est-à-dire qu'il faut attendre environ un petit peu plus de deux heures
01:37pour espérer voir l'ancien chef de l'État.
01:41On sait que, sur place, 1500 livres, plus de 1500 livres, maintenant,
01:45ont été écoulés.
01:46On sait que les éditeurs sont retournés à l'imprimerie
01:49pour rechercher du stock supplémentaire
01:52pour donner à toutes les personnes qui viennent ici.
01:55Beaucoup en prennent, d'ailleurs, plusieurs exemplaires à ce livre
01:57qui vaut une vingtaine d'euros.
02:00Donc, on prenne plusieurs exemplaires
02:01parce qu'il y a ceux qui ne pouvaient pas se déplacer,
02:03ceux qui sont un petit peu diminués,
02:04ceux qui ne peuvent pas faire plusieurs heures de queue.
02:08On voit également dans cette file d'attente tous les âges,
02:11des personnes âgées, mais également des jeunes.
02:13On a discuté avec des personnes qui avaient une quinzaine d'années
02:16et qui voulaient être présentes.
02:18Beaucoup de personnes sont ici bien avant le début de cette dédicace.
02:23Normalement, cette dédicace, elle aurait dû se terminer à 17h30.
02:26Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a encore beaucoup de personnes
02:28qui attendent de rencontrer le chef de l'État
02:30pour avoir cette précieuse dédicace à l'intérieur de ce livre,
02:34le journal d'un prisonnier.
02:36Merci Thibault.
02:36Si vous trouvez d'ici quelques minutes quelqu'un qui veut bien nous expliquer
02:39pourquoi il fait la queue deux heures
02:41et vraiment qui nous explique pourquoi c'est important pour lui d'être là,
02:44on est preneur, revenez vers nous.
02:45François-Olivier Gisbert, c'est un triomphe romain,
02:47là aussi pour Nicolas Sarkozy.
02:49C'est un accueil digne d'une rockstar qu'on a vu.
02:52Ah oui, c'est le dédicace qui a utilisé ce mot-là.
02:54Je trouve que ça lui va très bien.
02:55Parce que quand on se balade avec lui,
02:58ça m'est arrivé, ça m'est arrivé, ça m'est arrivé,
02:59ça m'est arrivé à tout le monde, c'est complètement dingue.
03:00C'est-à-dire que les gens viennent le toucher,
03:03comme il y a très peu d'hommes politiques.
03:05Chirac.
03:07Chirac, absolument.
03:08Chirac, c'était dingue.
03:09Les gens se jetaient sur lui.
03:10Il rentrait dans un café,
03:11tout le monde se levait, c'était incroyable.
03:14Il y avait quelque chose.
03:14Je parle d'un temps que les gens ne peuvent pas connaître.
03:17C'est plutôt les années 90, le grand Chirac,
03:21quand il a été élu en 95, etc.,
03:23qui était beau comme un dieu.
03:25Mais Sarkozy, c'est depuis très longtemps, en fait.
03:29Parce qu'au fond, il a du charisme.
03:31C'est ça peut-être qui fait la différence
03:32avec beaucoup des présidents qui lui ont succédé,
03:36ou des précédents.
03:37Il y a quelque chose chez lui de très charismatique.
03:40On ne peut pas lui enlever ça.
03:41Il est charismatique.
03:42D'accord.
03:42Gauthier Lebrecht, quand vous voyez ces images,
03:44je les décris pour nos auditeurs,
03:45il y a une file d'attente incroyable.
03:46On a entendu des slogans,
03:48Nicolas, Nicolas, dès qu'il est arrivé.
03:50Vous vous dites qu'il y a peu d'hommes politiques
03:52et même peu d'auteurs
03:53qui peuvent susciter ce type d'engouement.
03:55Il casse le métier.
03:56Évidemment.
03:57Et il ne se compte même pas sur les doigts d'une main
03:59ceux qui vendent autant d'exemplaires
04:01que Nicolas Sarkozy,
04:02qui se compte à chaque fois par dizaines de milliers.
04:05Je me dis surtout que Nicolas Sarkozy
04:06a totalement gagné la guerre de la communication.
04:08Il a gagné la bataille de la communication
04:10le jour où il a été condamné
04:12à cinq ans de prison ferme,
04:13le jour où il a été incarcéré
04:16à la prison de la santé
04:16et où il ne s'est pas caché.
04:18On a souvent cité l'exemple
04:19de Bernard Tapie
04:20qui était entré dans le coffre de sa voiture
04:22à la prison de la santé.
04:23Lui, il l'a fait devant toutes les caméras
04:25avec un rassemblement organisé par ses fils.
04:28Il a gagné la bataille de la communication
04:29du début à la fin.
04:30La parution de ce livre
04:31quelques jours après sa sortie de prison.
04:34Et là, une séance de dédicaces
04:36qui commence aujourd'hui à Paris
04:37et il va aller partout en France.
04:38Et à chaque fois,
04:39on va assister aux mêmes scènes.
04:40Et chaque semaine,
04:41on aura des 10 000 exemplaires
04:43vendus de plus
04:44par rapport à la semaine dernière.
04:45Donc, il a gagné évidemment
04:46la bataille de la communication.
04:48Et la dernière bataille,
04:50c'est évidemment l'appel
04:50l'année prochaine
04:52dans cette fameuse affaire
04:53dite libyenne.
04:54Mais même quand,
04:55parce que je trouve
04:55qu'on l'a sous-traitée,
04:56quand le Conseil constitutionnel
04:57dit cette semaine
04:58qu'en l'État,
04:59l'exécution provisoire
05:01n'aurait pas dû être prononcée
05:02contre Nicolas Sarkozy
05:03puisqu'elle n'était pas requise
05:05et puisqu'il n'y a pas eu de débat,
05:06donc que Nicolas Sarkozy
05:07n'aurait pas dû faire
05:08une nuit à la prison de la Santé.
05:10Elle était requise
05:10mais il n'y avait pas eu de débat.
05:11Non, elle n'était pas requise
05:12par le parquet.
05:12Elle n'était pas requise
05:13par le parquet,
05:14elle a une exécution provisoire.
05:15C'est pour ça que
05:15le Conseil constitutionnel,
05:17en plus du débat,
05:18dit qu'elle n'avait pas
05:19à être prononcée.
05:20Elle n'était pas requise
05:20par le parquet.
05:21Donc, en fait,
05:22pour le moment,
05:23c'est une victoire totale.
05:24Évidemment,
05:25le but pour lui maintenant,
05:26c'est d'être totalement
05:27blanchi en appel.
05:28Alors, on va juste rejoindre
05:29Thibaut Marchoteau.
05:30Vous êtes avec quelqu'un
05:31qui fait la queue
05:31devant la librairie.
05:32La Martine Thibaut,
05:33expliquez-nous.
05:34Oui, ok.
05:37Écoutez,
05:38vous le voyez
05:38sur ces images
05:39de Jean-Laurent Constantini.
05:41Eh bien,
05:41on peut apercevoir
05:42l'ancien chef de l'État
05:44à travers les vitrines
05:45de cette librairie.
05:46C'est d'ailleurs pour ça
05:47que tout à l'heure,
05:49nous devions rencontrer Valérie
05:50mais elle était partie
05:51prendre une photo
05:52alors qu'elle va dédicacer
05:53son livre
05:54et cette fois-ci,
05:55elle est revenue.
05:55Merci beaucoup Valérie.
05:57Est-ce que vous pouvez nous expliquer
05:57combien de temps
05:58vous avez passé
05:58dans cette file d'attente ?
05:59Vous êtes à quelques mètres
06:00de rentrer dans la...
06:0014h30 à peu près.
06:0214h30.
06:03Comment s'est passée
06:04cette attente ?
06:04Très bien,
06:05j'avais porté mon siège
06:06donc parfait.
06:07Mes écouteurs,
06:09j'étais organisée
06:09comme toujours.
06:11Vous avez pu déjà
06:12acheter quelques exemplaires
06:13pour pouvoir les faire signer ?
06:14Oui.
06:16Deux exemplaires
06:16pour ma maman
06:17et pour moi.
06:19Qu'est-ce que vous aimeriez
06:19dire au chef de l'attaque
06:20quand vous allez pouvoir
06:21le croiser ?
06:21Dire qu'il faut vraiment
06:22tenir bon
06:23et ne pas se laisser
06:24intimider
06:25par ses juges
06:27politisés.
06:28On n'en peut plus.
06:29Voilà.
06:30Il faut que ça cesse.
06:32Donc du coup,
06:33il faut qu'il tienne le coup
06:34parce que s'il ne tient pas le coup,
06:36il faut qu'il tienne le coup,
06:37ne serait-ce que pour
06:38les autres,
06:39pour dire
06:39voilà,
06:40il est innocent
06:41donc il n'a pas
06:43à être en prison,
06:44il n'a pas à être condamné.
06:45Eh bien,
06:45merci beaucoup.
06:46Merci beaucoup Valérie.
06:48Vous voyez Laurence,
06:49encore beaucoup de monde
06:50dans les rues
06:51du 16e arrondissement
06:52à proximité
06:53de cette librairie
06:55donc Lamartine
06:56pour avoir
06:57cette précieuse dédicace
06:58de Nicolas Sarkozy.
06:59Merci Thibaut Marcheteau.
07:01Avec Jean-Laurent Constantini
07:02sur place,
07:03François-Olivier Gisbert,
07:04vous voyez,
07:04les gens sont là,
07:05ils veulent le voir,
07:06ils veulent le toucher
07:07et ils lui disent
07:08tiens bon,
07:09tenez bon,
07:09monsieur le président.
07:10Oui,
07:11alors c'est vrai
07:12que c'est une très bonne
07:12communication,
07:13sur le temps
07:13c'était assez attendu,
07:14moi-même je crois
07:14que j'avais dit sur Europe 1
07:16il va aller faire un bouquin
07:17parce que c'est évident,
07:19parce que c'est sa façon
07:19de rebondir.
07:20Lui,
07:21il a besoin aussi
07:23d'être attaqué
07:23pour exister,
07:24on voit bien
07:25que ça lui plaît
07:26l'odeur de la poudre,
07:27etc.
07:28Là,
07:28il en a pris
07:29plein la tronche
07:30et d'ailleurs,
07:31il ne veut pas paraître
07:32comme une victime.
07:33Moi,
07:33ça va frapper
07:34quand je l'ai vu,
07:34il n'est pas du tout...
07:35Vous l'avez vu
07:35la semaine dernière,
07:36Franck ?
07:36Oui,
07:37absolument.
07:37Pendant deux heures et demie ?
07:39Oui,
07:39un peu plus,
07:39on en a parlé après,
07:41tout ça,
07:41mais il est...
07:43Oui,
07:44il n'y a pas de plainte
07:45à aucun moment,
07:45il a dit
07:45oh là là,
07:46qu'est-ce que j'en ai bavé ?
07:47Oui,
07:47il a fait...
07:49La bouffe n'est pas terrible,
07:50enfin ça on sait,
07:50en prison,
07:51c'est pas ce qu'il y a de mieux,
07:52mais vous voyez,
07:53il n'était pas du tout...
07:55Oui,
07:55il en parlait
07:56comme s'il avait fait
07:56un petit voyage
07:57quelque part,
07:58il est passé à autre chose.
07:59Et c'est ça
08:00qui est toujours fascinant
08:05petit chapeau
08:06de l'interview,
08:08parce qu'il y a eu même
08:08beaucoup,
08:09beaucoup de bas
08:09entre nous,
08:10mais c'est quelqu'un
08:11qui passe toujours...
08:13Enfin,
08:14il est inarrêtable
08:15à un côté indestructible,
08:17parce que dès qu'il y a un problème,
08:18il repart,
08:19il repart,
08:20et j'ai pensé vraiment
08:22que ce que faisait la justice,
08:24c'était très contre-productif,
08:26puisqu'ils veulent se le payer,
08:27mais c'est pas comme ça
08:28qu'ils vont se le payer,
08:29parce que là,
08:29c'est tellement frontal
08:30que de toute façon,
08:32il s'en sortira.
08:33Et d'ailleurs,
08:33je ne sais pas trop comment...
08:34Je ne suis pas sûr
08:35que si ce n'était pas frontal
08:36ou si c'était plus vicieux,
08:37je ne pense pas que ça le ferait.
08:38Mais les juges,
08:39dans cette affaire,
08:39ont été stupides,
08:40à commencer d'ailleurs
08:41sur l'histoire
08:41de l'exécution provisoire,
08:43qui est une honte.
08:44Tout le monde l'a dit.
08:45Je crois qu'on l'a écrit,
08:46on en a pris plein la tronche
08:48sur le thème
08:49« nous sommes sarkozy »
08:50ou pas,
08:51moi,
08:51ça n'a pas été mon cas.
08:52Et on en a pris plein la tronche
08:54et en même temps,
08:55aujourd'hui,
08:55le Conseil constitutionnel
08:56nous donne raison
08:57et c'est quand même...
08:58Et personne n'en parle.
08:59Et personne n'en parle.
09:00Nous, on en parle.
09:01Comme si c'était un truc
09:02qu'il ne fallait pas dire.
09:03Mais c'est incroyable.
09:03Vous avez raison,
09:04c'est incroyable.
09:05C'est toujours pareil,
09:06il y a les bonnes
09:06et les mauvaises décisions
09:07du Conseil constitutionnel
09:08dont on fait une hiérarchie.
09:10C'est quand même incroyable.
09:11Il y a le Conseil constitutionnel
09:12qui dit,
09:12en somme,
09:13en l'État,
09:13Nicolas Sarkozy
09:14n'aurait pas dû passer
09:15une nuit en prison,
09:16jamais franchir
09:17le mur de la prison de la santé,
09:19les portes de la prison de la santé
09:20et personne n'en parle.
09:21Effectivement,
09:21il y a nous,
09:22il y a Pascal dans son édito,
09:23il y a vous,
09:30toujours sur la balle,
09:33déjà dans la bagarre d'après ?
09:35Déjà,
09:36moi je reconnais
09:38que je suis mal à l'aise
09:38avec cette histoire
09:39depuis le début
09:39parce que je me dis,
09:41pendant qu'il était en prison,
09:41je me disais
09:42quel enfer ça doit être
09:43d'être enfermé
09:44entre quatre murs.
09:45Alors la lecture du livre
09:46le confirme,
09:47ne pas voir,
09:48ne jamais voir le jour,
09:49la météo qu'il fait,
09:51les arbres, etc.
09:51Parce qu'il y avait
09:52des hauts panneaux de plastique
09:53qui obstruaient la tête.
09:54Il l'explique très bien
09:55et donc vous comprenez
09:56que c'est une expérience
09:56qui n'a rien d'enviable.
09:58Maintenant,
10:00je pense qu'aujourd'hui,
10:01Nicolas Sarkozy
10:02doit être très satisfait
10:03pour une raison.
10:05Je me souviens,
10:05il y a dix ans,
10:05j'étais avec lui,
10:06donc c'était en 2015,
10:07j'étais avec lui
10:08dans le train
10:08et on devait faire
10:10un déplacement
10:11entre un département
10:12très lointain
10:13dans la région
10:14Auvergne-Rhône-Alpes
10:15et Paris
10:16pour rentrer à Paris le soir.
10:17C'est pas si loin que ça
10:18la région Auvergne-Rhône-Alpes.
10:19Non, c'est pas loin du tout.
10:20La Savoie,
10:21c'est pas si loin.
10:22C'est pas un...
10:23N'exagérera pas.
10:24C'était pas une injure, Laurence.
10:28Misère, en réalité.
10:30Encore mieux.
10:30Et donc, on avait pris
10:31un train, puis un deuxième train
10:32et à la gare à Lyon,
10:34on était dans un carré
10:35à quatre personnes
10:37et il y a une dame
10:38sur le quai
10:39qui le voit,
10:40qui le reconnaît
10:40et qui dit
10:40« Ah, c'est Sarko, c'est Sarko ! »
10:41qui lui fait coup comme ça.
10:43Et Nicolas Sarkozy
10:44à ce moment-là s'arrête
10:45et me dit
10:45« Vous vous rendez compte
10:46le lien que j'ai avec les Français ?
10:47Je sais pas si elle m'aime
10:48ou si elle m'aime pas.
10:49Je sais pas si elle votera pour moi. »
10:50À l'époque,
10:50il était en train de revenir en politique
10:51et il s'apprêtait
10:53à être candidat
10:53à la première de la droite.
10:54Je sais pas si elle votera
10:55ou pas pour moi
10:55mais j'ai cette chose
10:57avec les Français
10:57qui m'aiment ou qui m'aiment pas,
10:59c'est le lien.
10:59C'est un des thèmes fondamentaux
11:00de son livre.
11:02Il raconte ce lien
11:03qu'il a avec les gens.
11:04Parfois, c'est très positif.
11:05Parfois, c'est très négatif.
11:06Il y a aussi pas beaucoup de haine
11:07à son égard
11:08mais il sait
11:09qu'il n'a jamais perdu ça
11:10et que vous pouvez faire
11:12quelque chose avec un lien
11:13et quand par contre
11:14vous disparaissez
11:15de l'esprit des gens,
11:16plus rien n'est possible.
11:17Je pense que là,
11:18aujourd'hui,
11:18il est en train de mesurer ça
11:19dans cette librairie
11:20et que c'est ce qui lui fait
11:21le plus plaisir.
11:21Il l'avait mesuré
11:22avec le nombre de lettres
11:23incroyables qu'il avait reçues
11:24pendant qu'il était en détention.
11:25On a des images en direct
11:26que je décris
11:27à nos auditeurs d'Europe 1.
11:29Donc on voit
11:29qu'il y a eu un réassort de livres.
11:31Cartons de livres, oui.
11:32Des cartons de livres
11:33qui sont amenés
11:33parce que personne n'avait anticipé
11:35un tel succès
11:36et son équipe nous prévient
11:38qu'il signera
11:39tant qu'il y aura des livres.
11:40C'est-à-dire que ça peut aller
11:40au bout de la nuit.
11:41C'est-à-dire Gauthier Lebray
11:42de votre émission
11:42va être consacrée
11:43à la séance de dédicace
11:45de Nicolas Sarkozy.
11:46Ça peut aller
11:46jusqu'au bout de la nuit, France.
11:49Il n'y a pas de raison.
11:50Les gens sont venus pour lui.
11:51Ils attendent deux heures
11:52dans le fond.
11:53C'est bon à écouler
11:54parce que moi,
11:54j'en fais beaucoup.
11:56Ça ne peut pas dire...
11:57Ils sont magnifiques, les vôtres.
11:58Oui, mais ça marche bien, d'ailleurs.
12:00Mais je n'ai jamais fait
12:011000 livres.
12:02C'est impossible.
12:03Et puis ce n'est pas humain.
12:04Là, il est déjà à 1500.
12:05Oui, mais j'arriverai
12:06à faire 1500 livres.
12:07Peut-être qu'il faudrait
12:08400 jours
12:09parce que c'est énorme.
12:10Non, mais attendez.
12:11Quand on signe à plein,
12:13c'est 300 livres.
12:14Je ne sais pas comment il fait.
12:15C'est très rapide.
12:16Il a du métier, oui.
12:17Il doit faire une main
12:18qui fait une signature
12:19pendant que l'autre
12:20fait le suivant.
12:21Oui, c'est ça.
12:21Non, mais parce qu'il accorde
12:22à chaque fois un mot
12:22à la personne.
12:23Il écoute.
12:24Vous savez mieux ce que c'est
12:26des séances de dédicaces.
12:27Rapidement, Françoise,
12:28Eric, Laetitia,
12:29on va revenir
12:30à ce qu'il y a
12:30dans l'interview de France.
12:31Non, mais c'est vrai
12:32que cette capacité de rebond,
12:34c'est à la fois sidérant
12:36et en même temps,
12:37on n'est pas surpris
12:37parce qu'on sait
12:38que Nicolas Sarkozy,
12:39il est comme ça
12:40et qu'il est capable
12:40de rebondir.
12:41Quand on voit
12:42les anciens présidents
12:43de la République
12:43quand ils ont pris
12:44leur retraite,
12:45ils ont disparus
12:47d'une façon ou d'une autre.
12:49Giscard, il s'est dit
12:50tiens, je vais me représenter
12:51Hollande.
12:52Bon, n'en parlons pas.
12:54Mitterrand, voilà.
12:55Mais c'est vrai
12:56que lui, il rebondit.
12:58Et ce qui est formidable
12:59aussi avec Sarkozy,
13:00tout à l'heure,
13:00tu évoquais son...
13:03Mon voisin évoquait
13:04l'énergie de...
13:05Appelais-moi Éric.
13:06Éric Revelle.
13:07De son petit nom.
13:08Voilà, le grand Éric Revelle
13:10évoquait son énergie.
13:12Mais moi, je crois
13:13qu'il y a quelque chose
13:14que le public sent intuitivement,
13:17c'est son affect.
13:18C'est-à-dire que
13:18le paradoxe de Sarkozy,
13:21moi, j'ai eu l'occasion
13:21de discuter deux ou trois fois
13:22en tête à tête avec lui
13:23et ce qui m'a le plus frappée,
13:25c'est ça.
13:25C'est-à-dire qu'au-delà
13:27de l'énergie,
13:28de tout ça,
13:28il y a quelque chose
13:29de sentimental
13:30chez cet homme
13:32et je pense que
13:33le grand public le sent
13:35et quand il l'arrive
13:36et qu'en effet,
13:37tous les gens
13:38veulent le toucher,
13:38mais lui aussi,
13:39il serre les mains
13:40comme un prédat
13:41ou comme, en effet,
13:42une rockstar.
13:43Il y a quelque chose
13:44de l'ordre de l'affectif
13:45et du sentimental
13:46qui se joue
13:47et c'est en ça
13:48que c'est quelqu'un
13:48qui rebondit toujours
13:49parce qu'il se nourrit
13:51de ça.
13:51De l'énergie.
13:52De l'énergie qu'elle reçoit
13:53et de toutes ses marques
13:54d'affection.
13:55Le grand Éric Revelle
13:56a quelque chose à dire.
13:57Il est aussi capable
13:58de colère extraordinaire
14:00pour ceux qui ont goûté
14:04à ces épisodes
14:06dont je fais partie.
14:07Mais je comparerais ça
14:08un peu avec des tempêtes.
14:12C'est le second.
14:13Oui, mais des tempêtes
14:14en montagne.
14:15C'est-à-dire que
14:15c'est très violent.
14:17Ça peut être très violent
14:18et ensuite,
14:18le beau temps
14:19revient très vite.
14:20Par rapport à François Hollande
14:21qui peut avoir
14:21la rancune très tenace,
14:23Sarkozy, je pense
14:24qu'il passe très vite
14:25à autre chose.
14:26C'était il y a longtemps.
14:27C'était il y a longtemps.
14:29Quand il était
14:29chef d'État, oui.
14:30Mais ce que dit Geoffroy
14:31est très important
14:32et en creux,
14:33ça dit tout le manque
14:34d'Emmanuel Macron.
14:35C'est-à-dire que ce lien
14:36avec les Français
14:37que Sarkozy a su tisser
14:39qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas
14:41qu'il soit président
14:41ou plus président,
14:43Emmanuel Macron,
14:43ce lien ne l'a jamais eu
14:45et à mon sens
14:45ne l'aura jamais
14:47avec les Français.
14:48C'est ça aussi
14:49un chef d'État.
14:50Et ça, ça me semble pas.
14:51Oui, bien sûr, bien sûr.
14:52Laetitia, Guénon.
14:53Oui, après,
14:54quand il était au pouvoir,
14:56c'est vrai que le lien,
14:56il n'était pas forcément
14:57toujours aussi harmonieux
14:58que ça.
14:59Mais c'est vrai que
15:00toutes ces données-là,
15:02les gens le perçoivent
15:03et ça fait partie
15:03du combo qu'il faut avoir
15:05pour être une star,
15:06une rock star
15:06comme l'aime Nicolas Sarkozy.
15:08C'est-à-dire,
15:09il joue de ses fragilités.
15:10Il est effectivement
15:11dans une authenticité
15:12de son combat,
15:13de réagir,
15:14de rebondir,
15:15de voilà.
15:16Et il y a cet attachement,
15:18cet affect aussi
15:18avec les gens
15:19qu'il rencontre.
15:20C'est quelque chose
15:21qui est frappant
15:22et qui est frappant aussi
15:23chez les jeunes.
15:24Moi, je l'ai interviewé
15:25l'année passée,
15:26il y a une année tout pile,
15:27justement,
15:27et je n'ai jamais eu
15:28autant de réactions.
15:30Je n'ai jamais eu
15:30autant de réactions
15:31de gens qui me disaient
15:32« incroyable »
15:32ou alors qui disaient
15:33« oui, mais lui... »
15:34Je n'ai jamais eu
15:35autant de réactions,
15:36pourtant j'ai eu
15:36tous les présidents français.
15:37Mais c'est vrai
15:38que lui, il génère
15:39autant d'amour,
15:41de fascination
15:41que de détestation
15:42dans une autre partie
15:43de la population.
15:44Chez les jeunes,
15:45il y a un phénomène incroyable.
15:46Ces vidéos TikTok
15:47marchent du tenir-tout-jeux.
15:49Mes fils me disent
15:50« ils ont des dédicaces
15:53de Nicolas Sarkozy,
15:54ils les ont mis en placard
15:55sur les réseaux sociaux. »
15:57Il y a ce côté aussi
15:57développement personnel.
15:58Il donne des indications
15:59à réussir.
16:01C'est un coach.
16:02Mais il y a effectivement
16:03cette dimension aussi
16:04très humaine
16:05qu'on est presque
16:08dans les divinités grecques
16:08un petit peu,
16:09un peu dans le côté
16:10de Johnny Hallyday aussi
16:11parce que c'est fragilité.
16:12Je descends, je remonte.
16:14Voilà, je suis sentimentale.
16:15Il y a tout ça.
16:16Et tout ça, je l'admets aussi.
16:17Je n'essaye pas
16:18de me masquer derrière
16:19la figure d'un politicien
16:21qui a été président.
16:23Mais je laisse paraître
16:25et ça, ça touche les gens.
16:26Et je signale aussi
16:27le podcast
16:27« Les gens de l'ami Guillaume Pley »
16:29qui a fait des millions de vues
16:30à record absolu.
16:31Petite pause.
16:32On revient dans un instant
16:33dans Punchline,
16:34sur les news européens.
16:35France, on va revenir
16:35à ce qu'il dit dans ce livre,
16:37dans cette interview,
16:38pardon, et dans ce livre aussi.
16:39Je ne sais pas de cas
16:39l'île, c'est tellement gros.
16:40Oui, mais quand il dit
16:42« Les conditions d'une explosion
16:43ont rarement été à ce point
16:44réunies dans notre pays »,
16:45c'est une phrase
16:46qui sonne l'alarme.
16:47Et on va en parler avec vous.
16:48A tout de suite
16:48dans Punchline.
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