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  • il y a 1 jour
Ce mercredi 10 décembre, dans son édito, Raphaël Legendre est revenu sur les aspects négatifs de l'adoption du PLFSS 2026. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

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Transcription
00:00Le PLFSS a été voté hier, ça a été chaud, mais c'est voté, une courte majorité,
00:05une victoire politique quand même pour le duo Lecornu-Fort,
00:08vous dites quand même que c'est le pire du en même temps.
00:09Oui, il y a des victoires qui sonnent comme des défaites, Laure.
00:12Alors certes, Sébastien Lecornu a réussi là où Emmanuel Macron a échoué depuis 2017,
00:17à savoir faire voter un large banc ralliant une coalition allant des écologistes au LR,
00:23la quintessence due en même temps.
00:26Or, certains salueront le talent politique de ce jeune Premier ministre
00:29qui aura permis l'adoption d'un texte budgétaire pour la première fois depuis 2022, 149.3.
00:37Mais c'est se tromper d'horizon.
00:38La vérité, c'est qu'avec ce texte, on a eu le pire du en même temps.
00:42Un déluge de hausse de prélèvement par la gauche
00:45et le renoncement au moindre effort en dépense par la droite
00:50qui a définitivement perdu sa boussole économique.
00:5218 députés LR ont voté hier pour un texte qui suspend la réforme des retraites.
00:59C'est incompréhensible.
01:01C'est bien simple, ce PLF 2026,
01:03ce ne sont que des mesures parfaitement orthogonales avec la marche du monde
01:07et à contre-courant de ce dont a besoin la France.
01:11Le premier des besoins, c'est d'abord de remettre tout le monde au travail.
01:16Et qu'est-ce qu'on fait ? On suspend la réforme des retraites.
01:19Le déficit de la sécurité sociale est abyssal et on a multiplié les hausses de dépenses.
01:25L'économie étouffe sous le poids des prélèvements obligatoires les plus élevés au monde
01:31et on a remis trois louches supplémentaires pour financer des dépenses improductives.
01:37On ne s'en aide plus pour investir et préparer la prospérité future de nos enfants.
01:42On hypothèque leur avenir un peu plus pour pouvoir travailler moins.
01:48Aujourd'hui, comme l'écrit Bertil Bayard que vous recevez régulièrement sur ce plateau lors dans le Figaro ce matin,
01:54la sécurité sociale est une vieille dame octogénaire qui dévore ses petits-enfants.
02:00Je trouve la formule excellente.
02:01Avec ce monstre budgétaire sans logique ni cap, on débouche sur un déficit de 19,4 milliards d'euros
02:09qui en réalité sont près de 25 milliards si l'État n'avait pas apporté près de 5 milliards supplémentaires de compensation.
02:17C'est donc pire en 2025 qu'en 2024.
02:22Économiquement, pardon, c'est pire, ce sera pire en 2026 le déficit de la Sécu qu'en 2025
02:26puisque le déficit était 24 milliards cette année.
02:30Bref, on aggrave le déficit de la Sécu.
02:33Économiquement, ce texte est une catastrophe, c'est le triomphe des irresponsables.
02:36Bertil Bayard, elle dit aussi dans le Figaro ce matin,
02:38on avait le choix entre aggraver énormément le déficit de la Sécu ou beaucoup.
02:43On a choisi beaucoup, voilà où on en est ce matin.
02:45C'était 30 ou 20.
02:46Pour le pays, ça reste une défaite économique.
02:48Évidemment, seuls les naïfs ou les adeptes de la tambouille politicienne verront dans ce vote la victoire d'un compromis.
02:53Ceux qui restent lucides regarderont évidemment la trajectoire de nos finances publiques,
02:58verront que le déficit va filer tout droit au-dessus des 5% du PIB
03:02et que la France est désormais bien isolée sur la scène européenne par sa dérive budgétaire.
03:06La grande question qui se pose désormais, c'est comment toutes ces formations politiques qui ont voté le PLFSS,
03:13qui confondent compromis et capitulations,
03:16pourront-elles reconstruire un programme crédible pour 2027 ?
03:19Pour l'heure et au vu de l'examen budgétaire, personne n'a la réponse.
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