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00:00punchline 18 heures 19 heures laurence ferrari sur cnews et europe 1
00:0818h42 de retour dans punchline sur cnews et sur europe 1 toujours avec eric noulot
00:16louis de ragnel on a le plaisir d'accueillir jean-pierre raffarin bonsoir monsieur le
00:19premier ministre et bonsoir à tous accueillir peut-être d'abord une petite un petit coup
00:25d'oeil en direction de l'assemblée nationale on va rejoindre maxime le guet notre envoyé
00:28spécial il ya ce vote du budget de la sécurité sociale c'est très tangent là où les votes
00:34sont en train d'être dispatchés entre les différents groupes politiques maxime où on en
00:38est à l'heure où on se parle bonsoir oui bonsoir laurence et bien écoutez le chemin est en train
00:46petit à petit de s'éclaircir pour sébastien lecornu il ya quelques minutes cyrielle châtelain des
00:52écologistes la chef de file du groupe écolo à l'assemblée qui a annoncé que la majorité
00:57des députés allait s'abstenir notamment parce que un peu plus tôt l'amendement qui visait l'augmentation
01:03des dépenses de l'assurance maladie déposée par le gouvernement a été adoptée dans l'hémicycle
01:07c'était la condition sine qua non pour obtenir l'abstention des députés écologistes car ça va se
01:14jouer à quelques voix près du côté du gouvernement on a recompté compté toutes les voix de chacun des
01:21groupes notamment chez les républicains qui devrait pour la majorité s'abstenir peut-être
01:26huit neuf députés qui vont voter pour et du côté d'horizon la situation est identique abstention
01:33majoritaire pour les troupes d'édouard philippe et quelques députés qui devrait voter pour et donc
01:39effectivement cette abstention à venir des écologistes et annoncée par cyrielle châtelain va être
01:45déterminante à dix voix près c'est ce que me confie un proche de sébastien le cornu et à cette
01:53concession elle ressemble effectivement à l'ultime concession faite par le gouvernement aux écologistes
01:59et à la gauche pour tenter de franchir cette aide budgétaire et faire passer ce budget de la
02:04sécurité sociale merci maxime le guet florian doré jean pierre afin pourquoi c'est important expliquons
02:10aux français ce vote budget de la sécurité sociale parce que si on n'a pas de vote de
02:16budget on n'a pas de perspective notamment pour toutes les réformes de santé qui sont très
02:22importantes pour le pays notamment je pense à l'hôpital je pense à beaucoup de sujets qui
02:26sont très importants aujourd'hui et que au fond sans budget on est en situation d'extrême fragilité
02:32mais au delà de cela il faut aussi montrer à tous ceux qui nous prêtent de l'argent puisque nous
02:38nous sommes endettés fortement que nous sommes capables de gouverner que nous sommes capables
02:42de sortir un texte de loi et c'est quelque chose de très important aujourd'hui de montrer que la
02:48france n'est pas dans une sorte d'impuissance totale parce que plus personne nous fera confiance si nous
02:53ne sommes pas capables de décider alors je trouve que ce spectacle est assez désolant parce que au lieu
02:59d'avoir une vraie négociation on a au fond une somme de trophées les socialistes veulent des trophées
03:06la droite veut prendre des trophées donc on va voir un texte dans lesquels il y a la suspension de la
03:11réforme des autres moi franchement quand je vois les socialistes qui fut un parti de gouvernement
03:16accepter cette idée qu'on suspende une réforme qui a été votée qu'on envoie un message à tout le
03:24monde entier que nous sommes capables de revenir sur des engagements sur des réformes que nous en fait on
03:29n'est pas capable de faire des économies en plus on va supprimer celles qu'on a déjà faites c'est quelque chose
03:33qui est vraiment pas responsable donc ce texte bien sûr il faudrait il faut un texte mais on est à
03:40l'opposé de ce qu'est par exemple la coalition à la demande la coalition à la demande on coupe la
03:45poire en deux ça voudrait dire que par exemple sur la réforme des retraites qu'est ce que veulent les
03:48socialistes qu'on enlève qu'est ce que veulent la droite qu'on laisse c'est à dire qu'on négocie à
03:51l'intérieur mais prendre un sujet comme ça comme la réforme des retraites qui a été votée au fond
03:55depuis monsieur balladur tous les gouvernements ont fait un bout de réforme des retraites à chaque fois
04:00il ya eu un million deux millions de personnes dans la rue je le sais bien je l'ai vécu moi même deux
04:04millions de personnes dans la rue un vote final puis ensuite les français ont accepté les choses
04:09au fond ils sont bien conscients les français qu'il faut faire des réformes donc je trouve vraiment cette
04:14attitude irresponsable donc ce je vois bien que c'est aujourd'hui nécessaire mais je vois bien que
04:19nous ne sommes pas prêts pour la proportionnelle nous sommes pas prêts pour abandonner ce qui a été la
04:23clé de la cinquième république c'est à dire le fait majoritaire sans majorité le pays se perd
04:28Louis de Ragnard une question Jean-Pierre Raffarin pour être plus précis parce que moi je n'ai pas
04:31bien compris vous si vous aviez été député qu'est ce que vous feriez là aujourd'hui j'aurais sans
04:36doute été sénateur plutôt que député je n'aurais pas encore eu à voter raisonnons par l'absurde si
04:40vous aviez été je pense que en fin de course j'aurais sans doute voté mais peut-être seulement
04:46deuxième la deuxième fois après après le sénat j'aurais sans doute été obligé de voter pour qu'on ait un texte
04:52mais franchement la réforme la suspension de la réforme des retraites je l'ai là parce que je trouve
04:58que voter une réforme qui difficile à voter vous la votez et après vous la remettez en cause ça veut
05:04dire qu'on pourrait remettre en cause tout tout ce qu'on veut c'est avec un jour quelqu'un dit on
05:07peut remettre en cause la loi de baninter sur la peine de mort ce qu'on peut remettre en cause
05:11un certain nombre de choses c'est à dire quelle est la crédibilité de nos institutions si on revient
05:15quelques années après sur des textes qu'on a pris je pense que c'est vraiment irresponsable et donc ça autant
05:21on peut aménager une réforme on peut enlever un élément on peut discuter on peut partager on coupe les
05:26poires en deux mais de faire en sorte comme ça qu'on condamne une décision qui a été prise surtout
05:31qu'elle a été prise un peu dans la douleur et donc mais qu'elle a été prise selon les règles de
05:36notre constitution donc je pense que c'est très difficile à avaler ça et donc je comprends ceux qui
05:40sont opposés sur ce texte eric nolo une question vous avez dit avec justesse que la france doit montrer
05:45qu'elle peut voter des lois mais est ce qu'il n'y a pas plus important c'est que la france fasse la
05:49démonstration qu'elle peut se réformer parce que même si ça passe ça ne règle aucun des grands
05:53problèmes en réalité on repousse l'échéance une nouvelle fois les déficits restent et même se
05:58creuse est ce que vous pensez que cette assemblée là telle qu'elle est constituée telle qu'elle procède
06:02est capable de voter des réformes moi je ne le crois pas je crois que nous sommes dans une impasse
06:07j'ai dit ici qu'on était dans le toboggan du désordre je crois qu'on est dans le toboggan du désordre
06:12et je ne vois pas cette assemblée capable de pouvoir un jour faire un effort collectif et
06:18c'est ça une réforme à un moment c'est un effort collectif et je pense que tant qu'il n'y a pas
06:23notre système il est fait par pour le système majoritaire pourquoi parce qu'au second tour de
06:30l'élection présidentielle il n'y a que deux candidats donc la majorité présidentielle c'est le
06:34principe de nos institutions et on a d'ailleurs donné la possibilité aux présidents s'il n'a pas la
06:39possibilité s'il n'a pas la majorité à l'assemblée de faire une dissolution un jour de victoire pour
06:45obtenir cette cette majorité en disant confirmer votre vote au présidentiel on a fait une dissolution
06:52un jour de défaite les français ont confirmé la défaite donc c'est le fait majoritaire qui pourra
06:56un jour rétablir le désordre mais pour le moment nous sommes dans la situation où finalement on va de
07:03désordre en désordre j'espère qu'on va gagner quelques temps de pause mais ce ne sont pas des temps de
07:08réforme ce sont des temps de pause où la tension baisse un peu mais c'est pas des périodes où nous
07:12faisons des économies c'est pas des périodes où nous définissons des lignes d'avenir on je pense
07:17qu'on est en train de sacrifier un peu l'avenir aujourd'hui alors on est en situation où vraiment
07:22le parlement là n'a pas pris les responsabilités qui sont les siennes je suis d'accord on peut être
07:26reproché au président de la république la dissolution mais aujourd'hui le président de la république il est en
07:32retrait on voit bien qu'il y a un premier ministre qui cherche à obtenir un vote et je trouve que le
07:38parlement aujourd'hui donne un triste spectacle mais est ce que jean-pierre affin vous auriez fait
07:43les mêmes choix que sébastien le cornu est ce que vous auriez tout octroyé à la gauche ou quasiment
07:46suspension de la réforme des retraites et tout est quanti
07:49bon je veux pas accuser sébastien le cornu parce que vraiment il fait un bon travail vous avez vu
07:54quand même le nombre de premiers ministres qui ont été usés qui n'ont pas pu avancer lui il a
07:58commencé à avancer ce que je dis mais c'est que dans la situation où il est il peut pas faire
08:04autrement donc il est courageux il va jusqu'au bout mais une négociation ce n'est pas la collection
08:10des trophées ce n'est pas ce que vous souhaitez en tout c'est que vous partagez c'est le partage et
08:16donc c'est on prend une partie de ce que vous souhaitez et une partie de ce que vous il faut
08:19qu'il y ait dans dans un il faut que vous donniez quelque chose dans une négociation vous
08:24donnez quelque chose là aujourd'hui le parti social cherche la victoire donc il cherche à
08:28pouvoir dire j'ai obtenu la suspension de la réforme des retraites il ne cherche pas
08:32l'accord en tant que tel il cherche la victoire donc c'est c'est ce trophée
08:36qui est sur lequel ils veulent triompher ils cherchent non pas à partager une
08:40victoire ils cherchent à gagner et donc c'est je crois une mauvaise approche c'est rien à
08:44voir avec les coalitions à l'allemande où ils se mettent pendant trois mois quatre mois
08:48ensemble pour construire un projet de gouvernement où ils partagent les choses
08:51ils essaient de trouver une cohérence pour pouvoir faire un certain nombre de
08:55sacrifices mais obtenir un certain nombre de gains
08:57Jean-Pierre Raffarin il ya aussi une question qui se pose c'est est ce que ce
09:00qu'on est en train de vivre politiquement est anecdotique ou est ce que
09:03maintenant c'est structurel c'est à dire ce qu'il va falloir s'habituer à vivre avec
09:06cette classe politique là et ma question plus précise est ce que vous pensez très
09:10sincèrement que d'éventuelles élections législatives anticipées ou
09:14l'élection présidentielle peut changer les choses tout simplement moi je pense
09:20que l'élection présidentielle peut changer les choses je ne crois pas que
09:23d'une élection législative avant une présidentielle changera quoi que ce soit
09:26parce qu'en plus de toutes les difficultés actuelles vous avez le
09:29financement de la campagne présidentielle qui va se poser aux candidats qui vont
09:32vouloir avoir des députés pour avoir des financements ils voudront tous avoir leur
09:35propre groupe politique donc ça va créer encore plus de divisions qu'il y a actuellement
09:39donc je ne crois pas que la dissolution nous fasse progresser à nous sortir de
09:44l'actuel désordre l'élection présidentielle elle est quand même
09:48extraordinairement difficile c'est un exercice qui va au fond des choses pas de
09:52personnalité superficielle je crois que les candidats s'imaginent je vois
09:56qu'il ya beaucoup de candidats aujourd'hui et je pense qu'il n'y en a pas grand
09:58nombre qui ont forcément la densité pour aller jusqu'au bout de cette action
10:02c'est quelque chose de très difficile et à la fin des fins ils sont que deux face à
10:06face et celui qui est élu il a une majorité dans le pays parce que quand on est deux il y en a un
10:11qui fait plus de 50% et donc il a cette majorité et si il dissout le lendemain ou
10:17le surlendemain de sa de son élection et qu'il dit aux français vous m'avez élu
10:21donnez moi les moyens de gouverner je pense que les français le suivront donc je pense que le fait
10:26majoritaire n'est pas abandonné je sais qu'il ya des gens qui pensent qu'on oublie le fait
10:30majoritaire aujourd'hui mais je crois que les français voient le désordre et ils ont compris que la
10:34tempérament français parce que nous sommes très idéologique parce que nous sommes très
10:38clannis nous avons des des difficultés à faire des sacrifices donc nous ne sommes pas
10:42faits pour des coalitions nous sommes faits pour soutenir des majorités
10:46Jean-Pierre Raffarin les français sont très inquiets pour la première fois dans l'enquête du
10:50cvipof la vie politique est leur premier motif d'inquiétude devant le pouvoir d'achat
10:55devant la sécurité ils comprennent bien qu'il y ait une déliquescence de notre vie
10:59politique tout ça dans un contexte extrêmement tendu à l'international avec des menaces à peine
11:04voilée de la part de Vladimir Poutine la chine que vous connaissez bien qui est ou qui a accueilli
11:09Emmanuel Macron pour un voyage officiel il ya quelques instants comment remédier à cette
11:14inquiétude des français je pense que ça c'est en effet très très difficile et c'est cela il n'y a
11:19qu'une seule façon c'est de montrer qu'on peut gouverner on peut agir c'est de l'action
11:24que veulent les français c'est ils en ont marre des discours ils en ont marre des promesses
11:28ils veulent de l'action donc ce qui condamne la vie politique actuellement c'est l'impuissance
11:32l'incapacité à voter des textes et donc ce qui compte aujourd'hui c'est pour ça que le cornu
11:38se bat courageusement il a raison de ce point de vue là il faut sortir des textes donc il faut
11:42se produire de du texte de loi et donc je pense que c'est cette direction là est la moins mauvaise
11:48mais ça ne quoi ça ne n'ira pas jusqu'à la préparation de l'avenir c'est pas avec une
11:54assemblée c'est ça qu'on peut faire ça en rajoute l'image de faiblesse qu'on renvoie dans le monde
11:57entier difficultés que nous avons sur l'europe même les grands sujets comme les relations entre la
12:02chine et les états unis je pense qu'on est sur des sujets très difficiles il ya quand même un
12:07contraste là j'étais pendant 48 heures avec le président de la république en chine d'ailleurs
12:12j'ai trouvé que le président avait eu un accueil très fort j'ai vu que souvent la presse était
12:16assez négative je trouve que c'est assez injuste parce qu'il était vraiment très bien accueilli
12:21c'est la première fois la deuxième fois pour macron mais la première fois pour un chef d'état on voit le
12:26président chinois suivre en province le son invité le président français on a vu des gens dans la
12:32rue qui se mobilisait pour le voir passer on a vu des étudiants et puis on a vu quand même des
12:36quelques des contrats qui ont été signés de manière importante on a vu bien sûr on n'a pas obtenu le
12:41rêve ce serait qu'il fasse pression sur poutine mais c'est pas nous qui allons faire changer cette
12:45alliance entre la chine et la russie donc je trouve que c'est on avait là le sentiment que malgré tout la
12:51france joue son rôle et pousse ses propres idées et puis on revient et on retrouve cette forme
12:57d'impuissance qui est quelque part en effet désespérante et donc c'est pour ça que moi
13:01j'appelle le parlement j'appelle notamment le sénat qui doit montrer sa capacité à agir sa capacité à
13:08mettre de la stabilité dans le sujet puisque nous sommes dans la république je comprends que certains
13:13ont parlé de démission du président mais dans la cinquième république on peut pas demander le
13:17président peut faire comme de beau l'a fait ça le regarde le président mais dans le républicain
13:22ne peut pas demander la démission du président en tant que tel c'est un choix éventuel du
13:26président mais tant que nous on a une période assez longue à vivre il faudrait essayer que
13:31qu'on atténue un peu cette ce toboggan du désordre dans lequel on est maintenant depuis
13:37quelques mois l'appel au bon sens de Jean-Pierre Raffara merci beaucoup d'être venu merci
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