Les députés se prononcent aujourd'hui sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), un scrutin dont l'issue s'annonce incertaine et dont les conséquences politiques pourraient être majeures.
00:00Quels sont les scénarios possibles ? Montrez-nous l'état des lieux.
00:02Alors je vous propose dans ce climat incertain d'abord de se pencher sur ce qui est certain.
00:06Ceux qui ont décidé de voter pour ce budget de la sécurité sociale.
00:11Ensemble pour la République, c'est le groupe des députés du parti Renaissance.
00:15Le Modem, 36 députés.
00:17Et puis donc l'EPS, les socialistes.
00:19Ici même, Olivier Faure, devant Pauline de Mellin, m'a dit hier que les socialistes,
00:23ils les appelaient à voter ce budget.
00:25On verra s'il y a des pertes en ligne.
00:27Ceux qui voteront contre, à coup sûr, le Rassemblement National, 123 députés.
00:32Son allié UDR, c'est le groupe d'Éric Ciotti, le parti d'Éric Ciotti.
00:36La France Insoumise, 71 députés.
00:39Ça, c'est ce qu'on a comme certitude dans cette journée incertaine, Julien.
00:43Alors justement, voilà l'incertitude.
00:45La question qui se pose vraiment sur les incertitudes, c'est déjà les Républicains.
00:49Bruno Rotailleau m'a dit dimanche qu'il ne voulait pas que ce budget soit voté.
00:53Et invotable, dit-il, les députés auront le choix entre vote contre et abstention.
00:5949 députés, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
01:01Premier point d'interrogation.
01:03Horizon, Édouard Philippe a dit qu'il conseillait à ses députés l'abstention.
01:07Là aussi, on va voir s'il est suivi ou pas parce qu'il y a une consigne de vote.
01:10Mais il y a une bonne partie des députés à l'Assemblée.
01:12Aujourd'hui, ce sont des auto-empreneurs.
01:13Il y a des consignes, ils font ce qu'ils veulent derrière.
01:16Les indépendants, c'est ce qu'on appelle le groupe Liotte, c'est très divers.
01:19C'est 22 voix.
01:20Les communistes, le patron des communistes avait dit, globalement, ça devrait être contre.
01:25Mais on sait qu'il peut y avoir de la perte en ligne.
01:27Et surtout, il y a les regards qui sont tournés vers un groupe.
01:30Elle était l'invité, justement, d'Apolline il y a quelques instants.
01:32Ce sont les écologistes.
01:33Cyrielle Châtelain, patronne des écologistes, ce sont 38 députés.
01:37Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
01:38Le gouvernement mise sur une chose, ils savent que ces écologistes, ils ne voteront pas pour, mais ils veulent l'abstention.
01:44L'abstention est une possibilité, a dit Cyrielle Châtelain.
01:47Ça va se jouer à quelques voix seulement et en pré-séculier avec ces écologistes-là.
01:53En cas de rejet, il se passe quoi ?
01:54Alors, il y a plusieurs possibilités.
01:56La première possibilité, ce serait effectivement que le gouvernement décide de passer par ordonnance.
02:01Déjà, Sébastien Lecornu avait dit, il n'y a pas question des ordonnances.
02:04À nouveau, le 49-3, pourquoi pas ?
02:07François Hollande, encore ce matin, l'ancien président socialiste, qui a dit qu'il voterait pour ce projet de loi de la financement de la Sécurité sociale,
02:14dit que le 49-3, c'est un outil dont on peut servir, y compris sur le prochain budget des finances de l'État.
02:20Hors de question, dit toujours Sébastien Lecornu.
02:23Dans ces cas-là, qu'est-ce qui se passe ?
02:25Eh bien, ce serait retour à la case départ si le gouvernement Lecornu s'en tient à sa ligne.
02:29Ça veut dire quoi ?
02:30Au début de l'année prochaine, on repart sur une séquence budgétaire.
02:33Et Amélie de Montchalin l'a dit, ça veut dire, pas de budget de la Sécurité sociale avant mars-avril.
02:39Pas de panique néanmoins.
02:41Les minima sociaux, les prestations seront toujours versées.
02:44C'est ce qu'on a vu.
02:45C'est pour ça que ce coup de pression, ça ne marche pas forcément sur les Républicains ou sur Horizon.
02:49Alors, c'est ce qu'on a vu, c'est ce qu'on a vu.
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