Les députés se prononcent aujourd'hui sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), un scrutin dont l'issue s'annonce incertaine et dont les conséquences politiques pourraient être majeures. La France Insoumise a annoncé qu'elle votera contre ce texte.
00:00On nous présente un budget de la sécurité sociale qui m'apparaît dangereux pour les personnes qui nous écoutent, pour vous, pour moi.
00:06C'est-à-dire un budget qui retire 3,6 milliards à la santé publique, ce qui est énorme, c'est des clients de dizaines de milliers de postes à l'hôpital public.
00:12Un budget qui va faire payer les personnes qui ont une infection de longue durée.
00:15Par exemple, si des gens qui nous écoutent ont un diabète, ces personnes vont devoir payer l'année prochaine.
00:19Et de même, pour les personnes qui ont une complémentaire, une mutuelle, elles vont voir de 2% augmenter leurs frais de cotisation.
00:25Tout ça me paraît être dangereux pour le grand public. Et évidemment, je n'ai pas été élu pour accompagner une politique macroniste.
00:31Donc je suis contre ce budget.
00:32Mais vous n'avez une lecture que dans un sens. Parce que Sébastien Lecornu a aussi fait beaucoup de concessions aux socialistes.
00:38Avec des choses concrètes pour les Français. Par exemple, il n'y aura pas de doublement des franchises médicales.
00:41Il y a la suspension des retraites qui est inclue dans ce texte. Il n'y a pas d'année blanche.
00:45Donc pas de gel des pensions de retraite et des prestations sociales.
00:48Ça ne vous a pas fait un tout petit peu réfléchir sur le fait de peut-être donner sa chance à ce texte ?
00:53Non, parce que l'exemple que vous donnez, en gros, ça reviendrait à dire.
00:56Au lieu de nous piquer 20 euros, il en pique 15. Donc on le laisse en place.
00:58Moi, je ne suis pas d'accord avec le simple fait qu'il prenne dans les poches.
01:01Et puis, il y a deux éléments différents dans ce que vous évoquez.
01:04Il y a d'abord ce qui est du domaine, ce qu'on appelle réglementaire.
01:06C'est-à-dire les ministres font ce qu'ils veulent.
01:07Les franchises médicales, par exemple, ce n'est pas dans le texte.
01:09C'est-à-dire les ministres peuvent dire très bien, dans 3 mois, décider d'augmenter les franchises.
01:13Et d'ailleurs, j'ai entendu Mme Riste hier à la télévision, la ministre de la Santé,
01:15qui a dit qu'elle se laissait toutes les mesures possibles pour compenser ce qu'elle avait lâché aux socialistes.
01:20Bon, je vous avoue que ça ne m'encourage pas beaucoup.
01:23Une ministre qui dit, à chaque euro que j'aurai lâché, je viendrai le récupérer ailleurs,
01:26évidemment que ça me fait un petit peu peur.
01:27Ils ont l'idée quand même de faire des économies.
01:29Ah ben, c'est son idée à elle, mais moi, je ne suis pas d'accord avec ça.
01:31Mais vous avez raison, c'est le débat.
01:32Les macronistes pensent qu'il faut couper dans la santé publique.
01:35Moi, je pense qu'il faut lever des recettes nouvelles.
01:36Et notamment, je remarque que les mêmes qui nous disent de faire des économies...
01:39Je donne un exemple.
01:40Ils se sont posés à l'amendement que j'ai déposé pour mettre une cotisation sur les gens qui gagnent 20 SMIC.
01:4420 SMIC.
01:45Il y a des gens qui gagnent plusieurs dizaines de milliers d'euros.
01:47Ils ne veulent même pas qu'ils cotisent un tout petit peu aux caisses de sécurité sociale.
01:50Donc, on est évidemment en désaccord idéologique.
01:52C'est-à-dire, je pense qu'il manque de l'argent dans les caisses de la sécurité sociale.
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