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Avec Romain Soligon
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-12-08##

Catégorie

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News
Transcription
00:00Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:04Les réseaux de trafic de drogue sont de plus en plus structurés, de plus en plus violents, de plus en plus riches également.
00:10Mais la police est-elle suffisamment armée pour y faire face ?
00:13On en parle avec le délégué départemental des Bouches-du-Rhône du syndicat Unsa Police, Romain Soligon. Bonjour.
00:19Bonjour Romain Soligon.
00:20Oui, bonjour.
00:21Les informations ne sont pas bonnes, d'où qu'elles viennent.
00:25Les constats publics, les études montrent que le narcotrafic ne fait que gagner du terrain, de plus en plus violent.
00:32On se demande si ce n'est pas le fléau principal aujourd'hui qui menace la société française.
00:36Je pense que dans les Bouches-du-Rhône, vous êtes en première ligne pour constater cette tragédie.
00:41Alors oui, tout à fait.
00:43Tout d'abord, merci d'avoir invité pour parler justement de ça,
00:45qui est vraiment un des gros, gros points de tension à Marseille.
00:53Et notamment le narcotrafic qui a complètement changé de dimension depuis.
00:58On est passé à une forme de narco-banditisme ultra-violent.
01:03Et il ne s'agit plus d'arrêter de simples petits vendeurs de rue.
01:07Aujourd'hui, on doit démanteler des multinationales d'Ukraine.
01:12Ce n'est plus du tout, on n'est plus dans le même, il faut un vrai changement.
01:16C'est une guerre, une guerre asymétrique, pour reprendre le jargon militaire, mais on est en guerre.
01:20Alors l'État nous a donné des cadres juridiques d'exception.
01:24Actuellement, ils ont mis en place la justice spécialisée, le PNACO.
01:31C'est le parquet national anti-criminéité organisé,
01:35qui devrait prendre et commencer en début 2026, je pense fin janvier,
01:40qui devrait centraliser tous les dossiers les plus lourds.
01:44Et éviter donc la dispersion dans les enquêtes qui sont traitées,
01:48soit par le gendarmerie, soit par les douanes, soit par la police.
01:51Qu'est-ce qui s'est aggravé ?
01:54C'est la consommation a explosé en France.
01:58Est-ce que la demande est plus forte pour que les narcotraffics aient pris autant d'importance
02:02et utilisent aujourd'hui des manières quasiment militaires,
02:05pour ne pas dire guerrière, pour conquérir des parts de marché ?
02:10C'est ça qui est étonnant, c'est que tout d'un coup, il y a eu une explosion de violence.
02:15Tout à fait, en fait, c'est multifactoriel.
02:20Il y a une première partie, oui, effectivement, vous avez raison,
02:22il y a eu une augmentation de la consommation,
02:25parce qu'on peut le dire, il y a une augmentation de la consommation,
02:28il y a beaucoup de consommateurs de cocaïne, principalement,
02:32qui ont explosé.
02:35On le voit par l'importation.
02:37Alors, on est inondé aussi, également.
02:39Les réseaux d'approvisionnement se sont multipliés aussi.
02:43Ça vient d'où ?
02:45Elle provient d'où, la drogue ?
02:47Est-ce qu'il y a des circuits précis qui ont été ciblés ?
02:51Les circuits sont toujours les mêmes.
02:54Oui, il y a des circuits qui ont été ciblés,
02:55ils sont toujours les mêmes.
02:56Ils viennent d'Amérique du Sud,
02:57ils viennent en fait un peu de part.
03:01Mais ça passe par où ?
03:02Est-ce que ça passe par les Antilles ?
03:04Est-ce que ça passe par l'Espagne ?
03:05Ça passe par l'Afrique du Nord ?
03:06Oui, oui.
03:07En fait, ça passe un peu de partout.
03:10Ça passe par les Antilles,
03:11ça passe par l'Afrique du Nord,
03:13ça passe de partout en fait.
03:16Ça vient d'Afghanistan,
03:18ça remonte par l'Europe médiane,
03:19ça repasse et ça arrive chez nous.
03:22Aujourd'hui, en fait,
03:23c'est même pas trop l'acheminement qui est important.
03:29Ça serait aujourd'hui une vraie coopération internationale.
03:33Si on voulait vraiment lutter efficacement,
03:35je pense que ça commencerait déjà en priorité
03:37par une vraie coopération internationale,
03:39une vraie politique coopération internationale.
03:41Est-ce qu'on peut faire face ?
03:44Parce que là, visiblement,
03:46tout le monde est débordé,
03:47tout le monde est dépassé,
03:48manque d'effectifs,
03:49manque de moyens,
03:50volonté politique,
03:51enfin non,
03:51pas volonté politique,
03:52discours politique disant
03:54qu'il faut éradiquer,
03:54c'est la guerre.
03:55OK.
03:56Quels sont les moyens aujourd'hui
03:57dont l'État,
03:58dont la République dispose
03:59pour prendre une mesure efficace,
04:02j'allais dire,
04:02de contre-attaque
04:03contre les narcotrafiquants ?
04:06Eh bien, il faudrait,
04:08en fait,
04:08c'est au risque d'être un peu redondant,
04:10mais il faudrait se calquer
04:12sur la lutte antiterroriste.
04:14Voilà.
04:15C'est-à-dire,
04:16alors là,
04:16c'est un petit peu ce qui est fait,
04:17mais il faut aller plus loin
04:19dans l'activité.
04:21Parce que mes collègues
04:21qui sont sur le terrain,
04:22effectivement,
04:23on a de belles annonces
04:24en nous disant
04:24qu'on crée un statut d'Europe anti,
04:27qu'on crée des statuts coffres,
04:28qu'on va protéger,
04:29en fait,
04:29les collègues sur les procédures.
04:31Parce que vous savez
04:31que les collègues
04:32sont également...
04:36Il faut un anonymat.
04:37Il y a quand même...
04:38Il y a de la corruption
04:39de basse-intensité,
04:40comme ils disent,
04:40mais il y a de la corruption aussi.
04:42Donc, il faut vraiment
04:43donner des moyens
04:44et les appliquer.
04:47Parce qu'aujourd'hui,
04:48on a des moyens technologiques
04:50qui vont être augmentés.
04:52Nous allons avoir
04:53les surveillances
04:54sur les ports
04:55par des armes
04:56pour la sécurité physique des agents.
04:58Vous allez avoir
04:59un renseignement criminel,
05:00la crosse,
05:00qui travaille.
05:02Mais au-delà de ça,
05:03il faudrait vraiment
05:04aller plus loin.
05:05Aujourd'hui,
05:06en matière de renseignement,
05:07on a la possibilité
05:07de pouvoir allumer
05:09un téléphone à distance
05:10et pouvoir écouter le téléphone.
05:11D'accord ?
05:11Ça, c'est renseignement.
05:13Pour la lutte
05:13sur le narcotrafic,
05:15on ne peut pas le faire.
05:17Est-ce que l'appareil législatif...
05:18Il faut aussi donner...
05:19Est-ce que l'appareil législatif
05:21aujourd'hui
05:22permet déjà,
05:23sur le plan légal,
05:24de prendre les mesures nécessaires,
05:25j'allais dire,
05:26courageuses et douloureuses ?
05:27Et ensuite,
05:28sur les moyens physiques
05:29et les moyens matériels,
05:30est-ce qu'il y a
05:31aujourd'hui le financement
05:33suffisant ?
05:34Est-ce qu'il y a
05:34la logistique
05:35et les structures
05:36nécessaires
05:37à une guerre efficace
05:38contre la drogue ?
05:39Alors, je serais tenté
05:43de vous dire non.
05:44Parce qu'aujourd'hui,
05:46si on devait avoir
05:46en fait
05:47une guerre efficace,
05:49pour avoir une guerre efficace,
05:50il faudrait vraiment
05:51donner les moyens.
05:52Mais des moyens,
05:52surtout,
05:53d'effectifs,
05:54parce qu'on manque
05:54d'effectifs.
05:55ça, c'est
05:57le cœur
05:59du problème.
06:02On manque aussi,
06:03vous parlez
06:03des moyens législatifs,
06:05mais le moyen matériel,
06:06et c'est important,
06:07ça, il faut le noter,
06:08la procédure pénale,
06:09c'est considérablement
06:10alourdi
06:11ces dernières années.
06:12Et aujourd'hui,
06:13mes collègues travaillent,
06:14je viens de l'investigation,
06:15donc mes collègues travaillent
06:17sur un logiciel
06:19de rédaction de procédure
06:20qui est obsolète,
06:21qui est complètement dépassé,
06:23très compliqué,
06:23et très lourd.
06:25Et on ne voit pas venir,
06:26en fait,
06:26de logiciels...
06:28Qui peut le décider ?
06:29Romain Soligon,
06:30qui peut décider
06:32de mettre à jour,
06:34de se doter
06:35des moyens efficaces ?
06:36C'est gouvernemental ?
06:37C'est législatif ?
06:38Est-ce que c'est sur le terrain ?
06:39Est-ce que c'est la préfecture ?
06:41Voilà.
06:41Ou est-ce que c'est
06:42le ministre de l'Intérieur
06:43et le gouvernement
06:43qui doivent prendre
06:44des mesures concrètes,
06:45précises,
06:46peut-être onéreuses,
06:47et en tout cas efficaces ?
06:50Alors, oui,
06:52la question est pertinente.
06:54C'est le ministre de l'Intérieur
06:56qui peut prendre des décisions.
06:58Puisque c'est eux
06:59qui ont la main
07:00sur le logiciel
07:01de rédaction de procédure,
07:02c'est eux qui peuvent
07:03débloquer les fonds
07:04pour pouvoir le mettre en place,
07:05c'est eux qui peuvent
07:06faire une réforme
07:08de la procédure pénale,
07:09il n'y a qu'eux.
07:10Après,
07:10il y a le côté législatif,
07:11attention.
07:13Est-ce que la loi
07:14est suffisamment sévère
07:15pour les trafiquants,
07:15Romain Soligon ?
07:16Est-ce que la législation actuelle,
07:18en termes de pénalité,
07:19est suffisamment dissuasive
07:21et sévère
07:21par rapport aux trafiquants ?
07:23On paye cher aujourd'hui
07:24en France ?
07:26Alors non,
07:27pas du tout,
07:27pas du tout,
07:28on ne paye pas cher.
07:28Aujourd'hui,
07:29vous savez,
07:30le narcotrafiquant
07:31calcule sur le capital risque,
07:34c'est-à-dire
07:34qu'est-ce que je vais risquer
07:35par rapport à ce que je fais ?
07:37Aujourd'hui,
07:38une tête de réseau
07:39prendra 10 ans.
07:41Vu la masse considérable
07:42d'argent
07:43et qu'il récupère,
07:46je veux pour preuve,
07:46là,
07:47les collègues ont fait,
07:48je crois,
07:48au port de Calais,
07:49258 kilos de cocaïne
07:51dans un camion,
07:53c'est une valeur marchande
07:54de 8 à 12 millions d'euros.
07:5710 ans,
07:59bon,
07:59ben voilà,
07:59vous avez le ratio capital risque.
08:02Et plus vous descendez,
08:03moins vous prenez.
08:04Donc,
08:04bon ben,
08:05effectivement,
08:06la loi est la loi.
08:07La justice aussi est impliquée
08:08dans la lutte,
08:09quand on va à tout ça,
08:09ce sont des généralités
08:10qu'on a dites 100 fois,
08:111000 fois,
08:12mais voilà,
08:13donc,
08:13ministère de l'Intérieur,
08:14gouvernement,
08:14la justice,
08:15vous,
08:15en tant que syndicaliste,
08:16si vous aviez,
08:17vous lancez des appels
08:18en permanence,
08:19là,
08:20solennellement,
08:20qu'est-ce que vous attendez
08:21de très précis,
08:23rapidement,
08:23de la part des deux ministères,
08:24de la part du ministère
08:25de l'Intérieur et de la justice,
08:27vous attendez quel type
08:27de mesures concrètes
08:28pour que vous ayez
08:29les moyens
08:30de combattre efficacement
08:31les narcotrafiquants ?
08:34Aujourd'hui,
08:35rapidement,
08:35eh ben,
08:36nous avons été...
08:37C'est quoi l'urgence ?
08:38On a refusé l'urgence,
08:40les effectifs
08:40et les moyens matériels.
08:41Voilà.
08:42Aujourd'hui,
08:44vous avez...
08:44Vous prenez l'exemple
08:45à Rennes.
08:46Rennes,
08:47presque la guerre
08:48en bas
08:49dans un site
08:50où il y a des gens
08:51qui ont des gens.
08:51C'est des belles images.
08:53C'est des belles images.
08:54Vous avez la brigade
08:56de sûreté du terrain,
08:57c'est-à-dire la BST
08:58et la BAC
08:58qui intervient
08:59sur des individus
09:00avec des armes de guerre.
09:02Mes collègues
09:03n'ont pas de gilet pare-balles
09:04qui arrêtent du 7,62
09:06ou du 5,56 autant.
09:07Donc,
09:08il faut saluer
09:09le courage des collègues,
09:09quand même.
09:10Ils progressent dans la cité
09:11face à des gens
09:12qui ont des armes de guerre.
09:13Voilà.
09:14Les voyous
09:14qui ont des armes de guerre.
09:15Et aujourd'hui,
09:17vous prenez
09:18les collègues de la BAC,
09:18ils ont des véhicules
09:19qui sont obsolètes,
09:20qui sont rincés,
09:22qui ont plus de 250,
09:23280 000 kilomètres
09:24et qui sont en permanence
09:25au garage.
09:26Parce qu'aujourd'hui,
09:27on parle de moyens matériels.
09:29Mais c'est un tout.
09:30C'est un tout, en fait.
09:31Voilà.
09:31Donc, aujourd'hui,
09:32si on devait faire rapidement,
09:33ça serait effectif
09:35moyens matériels.
09:36Et dans les moyens matériels,
09:37il y a aussi,
09:38pour l'investigation,
09:39le plan de réforme
09:41du fameux logiciel
09:42de rédaction de procédure.
09:43Maud,
09:43vous vous posez une question.
09:44Oui, Romain Soligon,
09:45je rappelle que vous êtes
09:45délégué départemental
09:46des Bouches-du-Rhône
09:47du syndicat INSA-Police.
09:48Vous avez certainement aperçu
09:50ces images odieuses ce week-end
09:51aux fêtes de la lumière à Lyon,
09:53si je ne me trompe pas,
09:54les fêtes de la lumière, ça.
09:55Une projection
09:56des soulèvements de la terre,
09:58ce mouvement écologiste.
09:59Une projection
10:00qui nous a fait lire
10:01la police blesse et tue,
10:03non à l'état policier,
10:04la violence policière
10:05est partout.
10:06Ou encore,
10:07Sainte-Soline,
10:07ni oublie,
10:08ni pardon.
10:09Comment ça vous fait réagir, ça ?
10:12Réagir ?
10:14Je réagis comme tous mes collègues.
10:16Aujourd'hui,
10:17la police tue,
10:18la police blesse,
10:19c'est un slogan
10:21qui est véhiculé
10:22toujours par les mêmes personnes.
10:25Est-ce qu'on est assez ferme ?
10:29Assez ferme,
10:30bien sûr.
10:30Je serais tenté de vous dire
10:31bien sûr que non,
10:32nous ne sommes pas assez fermes.
10:34Parce que ces personnes-là,
10:35c'est pas...
10:36Après,
10:37vous savez,
10:39c'est facile de dire
10:40la police tue,
10:42la police blesse,
10:43la police...
10:44Où sont les méchants,
10:45où sont les gentils ?
10:46C'est chacun qui prend son camp
10:47et puis tout le monde
10:49retrouve assez petit.
10:50Non, pas du tout.
10:51En fait,
10:51aujourd'hui,
10:52la police,
10:53on est toujours pointé du doigt,
10:54on nous demande de faire...
10:56d'aller en première ligne,
10:59d'aller chercher,
11:00de démanteler des réseaux,
11:02on nous demande
11:03de démenter des points de deal,
11:05ainsi de suite.
11:05Et derrière,
11:06une petite frange
11:07de personnes
11:08n'apprécient pas
11:11et trouvent que la police tue
11:13est trop méchante,
11:13trop avouillée.
11:14C'est deux mondes
11:14qui s'affrontent,
11:15en fait.
11:15Aujourd'hui,
11:16on parle de narcotrafiquants
11:17qui sont des...
11:18du narco-banditisme
11:20ultra-violents,
11:21je le répète,
11:21ultra-violents.
11:22Et de l'autre côté,
11:23vous avez une petite france
11:24de population
11:24qui nous dit
11:25« Ah ben la police,
11:26elle tue
11:26et la police,
11:27elle blesse. »
11:28Effectivement.
11:29Merci,
11:30remercie Oligon,
11:30pour votre courage,
11:32votre détermination
11:33et puis je pense
11:33qu'on aura certainement
11:34l'occasion
11:34de vous recontacter
11:35pour voir où vous en êtes arrivés.
11:37Merci,
11:37à bientôt.
11:38Allez,
11:38vous restez bien avec nous
11:39dans un instant,
11:40le fameux jeu de Noël.
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