Bruno Retailleau entre en guerre contre Macron

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Transcript

00:00Arrêtez tout ce que vous faites, ouvrez bien vos oreilles, Perico, une maison d'édition a censuré Molière.

00:05Oui, le médecin malgré lui, livre scolaire, et cet éditeur scolaire a coupé une phrase,

00:11il s'agit d'une scène où Sganarelle, qui est un bûcheron un peu rustre,

00:16rudoit sa femme et Molière dit, il la bastonne.

00:21Alors ils se sont échangés des noms d'oiseaux terribles, coquins, fripons,

00:25enfin voilà, graines de je ne sais pas quoi ce qu'il dit de carogne.

00:28Et puis donc il la bastonne et arrive le voisin, elle s'appelle Martine, la femme.

00:34Arrive le voisin qui réprimande le marais, qui essaie de séparer, qui dit bon ça suffit.

00:37Et Martine dit au voisin, mais de quoi je me mêle ?

00:39Laissez-moi, c'est ma scène de ménage, si j'ai envie de me faire battre, j'ai le droit après tout.

00:43Et là l'éditeur a censuré la phrase, ça s'appelle une censure, c'est l'éditeur Belin.

00:50Ils ont considéré que, c'est pas seulement le problème des élèves,

00:55ça veut dire qu'ils considèrent que l'enseignant, lorsqu'il va donner ce cours de théâtre,

01:00on est quand même sur du Molière, c'est pas un petit théâtre comme ça de rencontre,

01:05ah ben non, on considère que ni l'enseignant ni les élèves n'ont à lire cette phrase,

01:09et on la coupe sur une forme de censure idéologique quasiment religieuse inversée.

01:14Voilà, c'est impensable.

01:16Voilà, on touche pas du Molière.

01:18On se souvient déjà que le président Sarkozy, vous vous souvenez Nicolas Sarkozy,

01:22on va dire, oh la princesse de Clèves, c'est ringard, on pourrait le retirer.

01:26Occupez-vous de ce qui vous regarde, touchez pas à la littérature française.

01:29Alors les éditions Belin, qui est une maison tout à fait respectable,

01:31voilà, on a tous été plus ou moins élevés.

01:33Tout d'un coup, quel est chez Belin, je dis pas que c'est la philosophie de cette maison,

01:37qui chez Belin, je pense que cette personne va se faire gronder,

01:40va se faire remettre en place, pour ne pas dire reprendre en main,

01:45qui a pu décider de couper une phrase de Molière.

01:49Molière dit bien qu'à l'époque déjà, il y avait de la violence conjugale,

01:53et surtout à l'époque, parce que la condition féminine était épouvantable,

01:57et Molière tourne ça en dérision, et la femme battue, dit elle-même au voisin,

02:01mêle-toi de tes affaires, si j'ai envie.

02:04On est dans une pièce de théâtre comique, c'est le médecin malgré lui, c'est du Molière.

02:07On est au XVIIe siècle, on n'a pas à intervenir,

02:10mais enfin, voyez, on est en train de retirer les statuts,

02:12parce qu'on considère que tel ou tel grand homme de l'histoire de France

02:15a pris une disposition, a tenu une phrase, était raciste, était xénophobe, était ceci, c'était cela.

02:21On revisite l'histoire, et c'est fait par des gens qui n'ont pas cette compétence,

02:24qui n'ont pas cette légitimité.

02:26Et c'est contre-productif.

02:27Et c'est contre-productif, voilà.

02:29Donc, vive Molière dans son intégrité, vive la littérature française,

02:33et veillons à ce que nos éditeurs transmettent à nos enfants,

02:36le savoir, dans sa légitimité, dans sa pureté.

02:39Voilà, et messieurs les censeurs, comme avait dit Maurice Clavel un soir d'émission

02:43de débats politiques face à Jean Royer, maire de Tours,

02:46messieurs les censeurs, on vous emmerde.

02:49Nous sommes en guerre.

02:51Nous sommes en guerre face à...

02:53Bah non, c'est vous qui faites la...

02:54Je me lis moi-même.

02:56Oui, mais je suis en colère.

02:58Non, mais c'est bien.

02:58Alors, voilà, nous sommes en guerre.

03:00Face à la polémique liée à la labellisation des médias proposés par Emmanuel Macron,

03:04on met un label, c'est pas mal une étiquette, voyez, c'est...

03:08Je ne sais pas, il y a eu une date de prévention, enfin, un label.

03:11Bruno Retailleau a décidé d'entrer en guerre.

03:13Enfin, vrai, d'entrer en guerre, de rentrer dans le débat.

03:15Oui, le président des Républicains contre le président de la République.

03:18C'est un duel qu'on attendait de pied ferme depuis leur premier désaccord diplomatique,

03:21notamment vis-à-vis de l'Algérie et de Boalem Sansal.

03:24Mais cette fois-ci, Emmanuel Macron opère une dérive scandaleuse

03:26et se comporte en censeur en chef, selon les mots de Bruno Retailleau,

03:30dans une pétition lancée ce matin,

03:31en réaction à une vidéo diffusée hier sur les réseaux sociaux de l'Elysée.

03:35Une communication officielle, donc, ciblant directement la chaîne CNews.

03:39Avouer que s'attaquer à un média,

03:41après avoir promis de ne pas faire d'ingérence dans la presse, c'est plutôt cocasse.

03:44Mais pourquoi, diable, le mot de la présidence s'en prend-t-elle à CNews ?

03:47Et parce que CNews s'en prend à la présidence,

03:48mais comme bon nombre de médias consternés et inquiets d'apprendre

03:51qu'Emmanuel Macron souhaite labelliser la presse numérique,

03:54sous couvert de lutter contre les méfaits des écrans,

03:57l'influence des algorithmes, le cyberharcèlement

03:59ou encore les ingérences étrangères,

04:00Emmanuel Macron souhaite réguler l'information en instaurant un label.

04:04Mais attention, un label décidé et octroyé par la profession,

04:07pas par l'État, parce que comme le dit très justement le Président de la République,

04:11là, ça deviendrait une dictature.

04:12C'est un peu bancal comme explication,

04:15mais alors qui porterait cette responsabilité ?

04:17Oui, on parle de Reporters sans frontières, RSF qui s'en est souvent pris aux médias de droite,

04:21donc bonjour à l'impartialité.

04:23Mais le problème, c'est qu'un label pour lutter contre la désinformation,

04:26c'est comme un arrosoir pour lutter contre un incendie,

04:28ça n'empêchera jamais la propagation des fake news.

04:30Et ça pourrait même avoir l'effet inverse.

04:32Si des médias alternatifs sont nés, y compris des médias sans agrément,

04:36c'est bien parce que les médias officiels installés,

04:38le service public par exemple,

04:40traitaient mal ou peu certaines informations,

04:42jusqu'à nier certaines réalités.

04:44Et parfois, il faut le dire, jusqu'à relayer de fausses informations

04:46en tendant le micro à des politiques,

04:48porte-parole de gouvernement, etc.

04:50En tout cas, Emmanuel Macron ne compte visiblement pas lâcher l'affaire,

04:53pas sûr que ce soit une bonne nouvelle pour la liberté de la presse.

04:55Et d'ailleurs, est-ce que quelqu'un sait où est passée l'ARCOM, Perico ?

04:58Mais l'ARCOM est très vigilante, ma chère Maud.

05:00On ne l'a pas entendu là-dessus.

05:01Ah non, non, non, non, là je mets ce qu'il en faut.

05:04L'ARCOM a statué sur l'accusation de Reporters sans frontières sur CNews,

05:10et l'ARCOM a dit clairement que les temps de parole avaient été parfaitement respectés.

05:13Ah sur ça, oui, bien sûr, mais sur le label.

05:15Non, non, non, mais l'ARCOM, non, par contre...

05:17Le label, on n'a pas entendu l'ARCOM.

05:18On a envie de dire au président de la République,

05:20alors peut-être qu'ils sont en train d'entendre...

05:22Oui, on imagine que tu rends la réaction.

05:23Mais de la part du président de la République,

05:24ce n'est pas un désaveu de l'ARCOM,

05:25enfin, l'ARCOM est là, elle est là pour ça,

05:28elle est vigilante, elle fait son travail très correctement,

05:30donc je ne vois pas pourquoi M. Macron,

05:32qui a visiblement beaucoup de temps à perdre,

05:34de considération...

05:35Il a besoin de faire parler de lui,

05:37puis surtout, je pense qu'il a très mal pris la campagne médiatique,

05:40tous les médias confondus contre lui.

05:41Oui, alors il y a un débat avec CNews,

05:44jusqu'à dernier an, la commission d'enquête,

05:47c'était sur le service public,

05:50CNews a été blanchie par l'ARCOM,

05:53des questions de temps de parole,

05:54ensuite ça c'est sur la forme,

05:55sur le fond, ensuite on vient à discuter,

05:57on est dans une république de débats,

05:59de controverses, d'échanges,

06:01je ne pense pas qu'il y ait de chape de plomb,

06:04ou aujourd'hui de contrôle idéologique

06:06de la part d'une mouvance extérieure,

06:08vous voyez, on dirait qu'on est sous influence,

06:10ou que le capitalisme se soit emparé d'une doctrine

06:13pour l'imposer de force,

06:15on a des appêtes,

06:17on change de chaîne,

06:18on change de station,

06:19ici sur ce radio on reçoit tout le monde,

06:21voilà, je ne comprends pas le fondement de ce débat,

06:24si ce n'est d'un homme d'État

06:25qui est un petit peu désœuvré,

06:27et qui en tout cas met le pied sur un terrain

06:29qui n'est pas le sien,

06:30tout ça, ça relève conformément à l'article 20 de la Constitution

06:33qui dit que le gouvernement détermine

06:35et conduit la politique de la nation,

06:37c'est le problème du gouvernement,

06:38que lui donne son avis en privé,

06:39mais qu'il prenne des positions publiques comme ça,

06:42en mettant souvent à côté de la plaque,

06:43c'est dommage,

06:44je pense qu'il a fort à faire,

06:45mais on sent finalement,

06:47c'est une cohabitation,

06:48le Président de la République se tourne les pouces,

06:50il tourne dans les Jardins de l'Elysée,

06:52il fait des déclarations,

06:53alors que le gouvernement lui est au travail.

06:55Et Bruno Rotaillot aura certainement l'occasion d'en parler à notre antenne,

06:58puisqu'il est l'invité de la matinale demain à 8h15 sur Sud Radio.

07:01On l'écoutera avec attention.

07:03Un vagin, un anus, etc.,

07:05et donc c'est explicite,

07:06vous avez ça sur des poupées sexuelles.

07:07Alors rien à voir,

07:08en plein scandale Chine,

07:09avec la découverte de poupées gonflables pédopornographiques,

07:12sur sa plateforme,

07:13un consommateur de ce genre de pratiques a été arrêté.

07:16Oui, il a acheté sa petite poupée pornographique en ligne,

07:21en achat en ligne.

07:22Alors le colis a été intercepté,

07:24on a ouvert le colis,

07:26et on a découvert que c'est une poupée pornographique,

07:28donc on a interpellé ce client,

07:31ce chaland,

07:32alors en plus ça arrivait en plein affaire chez Hine,

07:34où vous savez que ça a fait un scandale retentissant,

07:38avec des dimensions politiques,

07:39et donc finalement ce client mal avisé

07:42d'avoir acheté une poupée pédopornographique,

07:45sur internet,

07:47passera en jugement le 2 janvier,

07:49devant le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence,

07:52donc voilà,

07:53avise à tous les amateurs de poupées,

07:56voilà,

07:57pas net,

07:58faites attention,

07:59vous êtes suivis,

07:59et vous risquez d'être ennuyés par la justice,

08:03c'est quand même hallucinant aujourd'hui,

08:06d'en arriver là,

08:07donc on achète un produit,

08:08c'est pas légal,

08:08et on se fait,

08:09le colis est ouvert,

08:11et on se fait arrêter,

08:12mais écoutez,

08:12au moins,

08:13au moins on peut dire que de ce côté-là,

08:14les pouvoirs publics ont fait leur travail,

08:16ils ne sont pas,

08:16on se dit,

08:17les gendarmes ne sont pas toujours là,

08:18on les attend,

08:19et bien là,

08:19ils ont fait leur travail,

08:20leur travail correctement.

08:22Et une bonne nouvelle pour terminer,

08:24le champion du pâté en croûte a été sacré hier soir à Lyon.

08:28Une bonne nouvelle,

08:28ma chère Maud,

08:29une grande nouvelle,

08:32dans,

08:32j'allais dire,

08:33le flot d'informations,

08:35quelquefois un petit peu critiques,

08:36un peu polémiques,

08:37un peu tristes,

08:38pas rassurantes,

08:39on a la victoire

08:40d'un charcutier,

08:42d'un artisan charcutier français,

08:44champion du monde,

08:45du concours de pâté en croûte,

08:47on dit pâté croûte,

08:49j'étais au début avec Vincent Fergnon,

08:52on était tous les deux au jury,

08:53parce que Sud Radio a une équipe gastronomique extrêmement compétente,

08:57d'habitude,

08:57ce sont les Japonais qui gagnent.

08:59Et je rends hommage au Japon,

09:00cette grande nation,

09:01cette vieille,

09:02vieille et respectable nation,

09:04respectueuse des traditions,

09:06quand vous voulez manger un vrai plat français,

09:08tradition française,

09:10eh bien,

09:10il faut aller,

09:10il faut aller chez un cuisinier japonais,

09:12même s'il est en France.

09:13Et jusqu'à présent,

09:14c'était les Japonais qui disaient,

09:15mais le pâté croûte est un trésor du patrimoine gastronomique mondial,

09:19il faut le respecter que dès qu'il est,

09:20c'est des chefs japonais qui arrivaient premiers,

09:22eh bien là,

09:22on s'est,

09:23j'allais dire,

09:23on s'est réveillé,

09:24et c'est Thibaut Gonzales,

09:2542 ans,

09:27artisan charcutier,

09:28à Tuir,

09:29près du Roussiller,

09:30on ne sait pas loin de chez Julien Delmas,

09:31d'Anne-Épyrénées-Orientales,

09:33donc il a fait son modèle façon Lucien Vanier,

09:35qui était un grand cuisinier,

09:37alors son pâté croûte est à base de poitrine de porc basque,

09:40ça,

09:40ça pouvait être que t'as pas une porc basque,

09:42déjà porc c'est génial,

09:43mais alors porc basque,

09:44je vous raconte pas,

09:44je suis dans tous mes états,

09:45bien sûr,

09:47magret et foie de canard des Landes,

09:50magret,

09:50et puis,

09:51quelques riz de veau,

09:52je m'en souviens,

09:53avec une présentation sublime,

09:54je comprends qu'il ait eu,

09:56qu'il ait eu la médaille d'or,

09:57qu'il soit arrivé en tête,

09:58le deuxième est aussi un français,

09:59il s'appelle Jonathan Dunec,

10:00et la troisième,

10:01la troisième,

10:02c'est Evelyne Aubry,

10:04elle est charcutière,

10:05elle vend son pâté croûte sur le marché de Mortagne aux Perches,

10:08pas loin de chez Pierre Chasserey,

10:10qui est à Autour du Perche,

10:10là c'est Mortagne aux Perches,

10:12dans cette bonne et belle campagne française,

10:14et bien voilà,

10:15nous avons encore le cœur qui vibre,

10:17qui vibre et qui vit au son de nos valeurs gastronomiques et culinaires,

10:22la tradition du terroir,

10:23ces savoirs qui se transmettent de père en fille,

10:26et de fille en fils et de fille en mère,

10:28parce que c'est toujours familial,

10:30et on peut se rassembler au nom des valeurs de la patrie

10:34autour d'un pâté en croûte,

10:35et surtout si c'est le champion du monde.

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