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Islamisme : le déni «stupéfiant» de Jean-Luc Mélenchon face à la commission d'enquête
Europe 1
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il y a 10 heures
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00:00
Le Refin Soir Week-end, 19h-21h, Stéphanie Demureux.
00:04
Toujours en compagnie de Michel Fayad et Charlotte Dornelas.
00:08
On a eu cet entretien fort passionnant avec Dimitri Casali,
00:11
« Quand la France perd la mémoire ».
00:13
On avait un petit peu ce titre en tête quand on a entendu Jean-Luc Mélenchon
00:18
tout à l'heure à la commission d'enquête devant l'Assemblée Nationale.
00:21
On rappelle l'objet de cette commission.
00:24
Y a-t-il un lien entre les mouvements politiques, en l'occurrence LFI,
00:27
puisque c'était Jean-Luc Mélenchon qui a été auditionné aujourd'hui,
00:30
et les réseaux islamistes ?
00:32
On a eu droit à un grand show Mélenchon, Michel Fayad,
00:35
et un cours d'histoire selon, un petit peu, avec un prisme particulier.
00:41
Comment vous l'avez trouvé ?
00:42
Non, il a été très bon et les autres ont été aussi particulièrement mauvais.
00:47
Et c'est quand même très décevant parce qu'en fin de compte,
00:51
on a envie de dire tout ça pour ça.
00:54
Parce qu'en fait, Jean-Luc Mélenchon a eu le droit à une tribune
00:58
où il a pu parler pendant deux heures et demie.
01:01
Une heure et demie environ, sans beaucoup de contradictions.
01:04
Sans véritable contradiction.
01:06
Il était venu d'ailleurs avec tous ses amis d'Alifi,
01:09
et puis il nous a sorti des choses qui n'ont vraiment pas toujours du sens.
01:15
comme, en fait, et même il a, si vous voulez, même essayé de défendre l'indéfendable.
01:23
C'est-à-dire que si, rien que par rapport à ce qu'il a dit, il y avait moyen de l'attaquer.
01:28
C'est-à-dire qu'il, par exemple, il défendait le CCIF.
01:32
Et là, on aurait pu vraiment l'attaquer dessus, puisque le CCIF...
01:34
C'est rappelé ce que c'est à nos auditeurs.
01:36
Oui, donc c'est l'organisme, en fait, qui a développé l'idée de l'islamophobie
01:40
et qui a été interdit en France, et qui est rené en Belgique.
01:46
Qui a porté à Bruxelles.
01:47
Et en fait, leur chef, Marwan Hamoud, lui, est apparu à plusieurs reprises
01:55
dans des conférences avec Tariq Ramadan et autres.
01:57
Donc il y avait des moyens d'attaquer.
01:58
Et puis même, lorsqu'il y a eu un des LFIS qui a pris la parole pour, soi-disant,
02:03
poser une question sympathique à Jean-Luc Mélenchon,
02:07
il a quand même mentionné l'UOIF comme un organisme qui prône un bon islam, etc.
02:12
Enfin, l'UOIF, aujourd'hui, ça s'appelle Musulmans de France.
02:15
Et c'est la branche française des frères musulmans.
02:17
Oui, des frères musulmans, bien sûr.
02:18
Et puis, vous voyez aussi, Jean-Luc Mélenchon nous dit que les frères musulmans
02:23
sont un courant dans l'islam.
02:25
En fait, c'est comme nous dire que, je le dis, il ne l'a pas dit,
02:30
mais c'est sous-entendu comme les Lefévristes chez les catholiques, etc.
02:33
Mais ce n'est pas du tout ça, en fait.
02:34
Les frères musulmans, c'est une organisation.
02:37
Dans ses rangs, il y avait Oussama Ben Laden qui a créé Al-Qaïda.
02:41
Et d'Al-Qaïda, il est née Daesh.
02:42
Donc, ce n'est pas n'importe quoi.
02:44
Et puis, il ne parle que des frères musulmans.
02:47
Mais en France, on n'a pas seulement les frères musulmans.
02:49
On a l'établir qui fait le porte-à-porte pour islamiser les gens.
02:52
On a les frères musulmans et les salafistes qui viennent récolter les fruits du travail d'établir.
02:57
Et maintenant, il n'y a plus grave que ça.
02:59
En France, ces dernières années, on a découvert qu'il y a aussi les taqfiristes.
03:02
Et les taqfiristes, ce sont eux qui sont à l'origine d'Al-Qaïda et de Daesh.
03:06
Donc, c'est-à-dire les pires, c'est-à-dire ceux qui passent réellement à là,
03:09
qui sont des terroristes, finalement, en puissance.
03:11
Et Mélenchon n'en parle pas, comme s'ils n'existaient pas.
03:14
Et nous a vanté, comme on l'a dit tout à l'heure, un islam andalou qui serait dans le cœur de toute notre immigration.
03:23
Enfin, du n'importe quoi, honnêtement.
03:25
Justement, avant de vous faire réagir, Charlotte, écoutez ce qu'il dit.
03:29
Parce qu'on lui pose quand même quelques questions.
03:30
Alors, pas beaucoup qui fâchent.
03:32
Mais on lui pose la question de l'entrisme religieux, puisque c'était l'objet de la commission.
03:36
Voyez sa réponse.
03:37
Celui qui viendrait faire de l'entrisme religieux se fait plus vite repérer que n'importe quel autre.
03:42
Et évidemment que notre mouvement n'acceptera jamais l'entrisme religieux,
03:48
ni de confier des responsabilités à quelqu'un qui dirait
03:51
« Je le fais parce que je suis catholique et je vais expliquer les vertus catholiques,
03:55
ou les vertus juives, ou les vertus protestantes,
03:57
qui sont des vertus respectables et qui n'ont rien à faire dans notre organisation,
04:01
ni dans nos candidatures. »
04:03
Sans mauvais jeu de mots, on lui donnerait le bon Dieu sans confession.
04:06
à Jean-Luc Mélenchon, dans sa manière de se défendre.
04:09
Jean-Luc Mélenchon, il s'est mis dans une brèche pendant toute cette...
04:11
Il y a eu beaucoup d'imprécisions historiques que personne n'a reprise, évidemment, au sein de l'Assemblée.
04:17
Je ne veux pas croire que c'est parce que les personnes qui étaient là étaient incapables de le faire,
04:21
mais c'est quand même assez stupéfiant.
04:23
Il a dit des bêtises, vraiment, sur le terrain historique.
04:25
C'est quoi alors ? C'est le privilège rouge, comme dirait notre ami Gilles-Louis ?
04:28
Non, je pense malheureusement que le niveau historique
04:30
fait que Jean-Luc Mélenchon connaît son histoire de France
04:35
et il est capable de l'adapter aussi à ce qu'il veut en faire
04:37
et qu'en face, on a des gens qui la connaissent moins.
04:39
Ah oui, c'est bizarre.
04:40
Je pense qu'il y a surtout ça.
04:42
Mais il y a surtout... Il s'est mis dans une brèche
04:43
qui est celle de...
04:46
Depuis des années, je remarque,
04:47
que même institutionnellement,
04:49
et dans beaucoup de parties qui disent
04:51
vouloir lutter contre l'islamisme
04:53
et contre le terrorisme,
04:54
il y a un malaise au moment de définir
04:58
ce que nous poursuivons.
05:00
C'était absolument évident dans le rapport
05:01
sur les frères musulmans,
05:03
c'est-à-dire qu'on décrit une offensive,
05:06
une offensive qui se sert de quoi et de qui ?
05:10
C'est ça, évidemment, la question qui nous intéresse.
05:11
Vous collez trois frères musulmans dans la France
05:14
il y a 70 ans, ils ne font rien.
05:16
Ils sont incapables de rien faire,
05:18
ils ne vont pas aller convaincre des gens
05:19
qui savent d'où ils viennent,
05:20
qui savent ce en quoi ils croient.
05:21
Et Jean-Luc Mélenchon, il va sur le terrain religieux
05:24
et il vous explique, il fait une grande leçon de laïcité.
05:27
Alors je note que Jean-Luc Mélenchon
05:28
a quasiment confessé cet après-midi
05:30
une vision catholique de la laïcité,
05:31
je ne m'attendais pas à ça.
05:32
Mais vous savez, quand il dit
05:33
c'est l'État qui doit être laïque
05:34
et pas la société, etc.
05:36
Alors qu'en effet,
05:38
qu'il est quasiment venu à s'excuser
05:39
auprès des bonnes sœurs
05:40
pour expliquer sa bienveillance
05:42
à l'égard de l'islam.
05:43
Enfin, il nous a fait un numéro
05:44
assez impressionnant là-dessus.
05:47
Simplement, il va sur ce terrain-là, pourquoi ?
05:49
Parce qu'il est facile, ce terrain-là.
05:51
Il dit finalement, c'est la liberté,
05:53
le libre arbitre des personnes,
05:54
la liberté de conscience,
05:55
la liberté de culte.
05:56
Or, tous les débats qui nous animent,
05:59
sur la seule question,
06:00
je mets de côté la question du terrorisme
06:01
sur laquelle nous sommes relativement d'accord,
06:05
enfin tous,
06:06
sur la lutte contre le terrorisme,
06:08
et sur la question de l'islamisme.
06:09
Quels sont les débats que nous avons en permanence
06:11
pour qualifier l'islam politique,
06:13
pour qualifier la conquête,
06:14
pour qualifier l'entrisme ?
06:15
Ce sont des débats sur le voile.
06:18
Eh oui,
06:18
mais vous avez entendu ce qu'il a dit sur le voile.
06:21
Oui, mais la femme qui porte le voile,
06:22
je vais vous le faire écouter tout à l'heure,
06:24
mais terminez votre raisonnement.
06:25
La femme qui porte le voile,
06:27
certes les islamistes veulent
06:28
qu'il y ait de plus en plus de voile dans la rue,
06:31
mais la femme qui porte le voile,
06:33
de quoi elle relève ?
06:34
De l'islam ou de l'islamisme ?
06:36
Quand on s'inquiète du nombre,
06:37
de la prolifération du nombre de mosquées,
06:39
la mosquée n'est pas un signe
06:40
de la présence de l'islamisme.
06:42
Donc la question, c'est un,
06:44
la question en effet dans l'entrisme politique,
06:46
c'est-à-dire le projet de prendre possession
06:48
des institutions aujourd'hui en France,
06:50
et deux, le terrain culturel.
06:53
Comment est-ce qu'on mange à la cantine ?
06:55
Comment est-ce qu'on s'habille ?
06:56
Quels jours sont fériés ?
06:58
Quelles sont les heures de pause dans les entreprises ?
07:00
Tout ça relève du domaine culturel.
07:02
Sauf qu'en France,
07:04
ça fait des années et des années,
07:06
voire des siècles maintenant,
07:07
qu'on nous explique que la France
07:09
est d'abord une accumulation de valeurs,
07:11
et non pas une réalité charnelle.
07:13
Et là, je fais directement le lien
07:14
avec notre invité précédent.
07:16
Quand vous déracinez un pays,
07:18
quand vous expliquez que ces traditions
07:19
sont finalement relatives
07:20
au milieu de toutes les autres traditions
07:21
qui sont une richesse infinie,
07:23
eh bien vous déplacez le sujet
07:25
et vous permettez à Jean-Luc Mélenchon
07:26
de se réfugier sur le terrain religieux,
07:29
d'aller adapter son propre discours
07:31
sur la laïcité,
07:32
et de mettre finalement tout le monde dans le coin,
07:34
et d'avoir assez peu de réponses en face de lui.
07:36
Oui, vous avez raison.
07:37
Donc on a un Jean-Luc Mélenchon,
07:38
c'est pour ça que je disais,
07:39
on a un Jean-Luc Mélenchon
07:40
qui est brillant,
07:42
qui sait exactement
07:43
comment se sortir, on va dire,
07:45
de la question,
07:45
et après, il y a le sujet
07:46
des questions qui sont posées,
07:48
ou plutôt des questions
07:48
qui ne sont pas posées,
07:50
et là, ce n'est pas le problème
07:51
de Jean-Luc Mélenchon.
07:51
Qui a dû réfléchir à sa stratégie,
07:53
et qui a certainement,
07:54
peut-être aussi intimidé,
07:55
puisqu'il sait être charismatique,
07:58
et puis...
07:59
Oui, mais alors, justement,
08:00
cette question d'intimisation,
08:01
j'ai remarqué une autre chose,
08:02
c'est que Jean-Luc Mélenchon
08:02
nous a présenté
08:03
le candidat à la présidentielle
08:04
de 2027.
08:06
Absolument.
08:06
Absolument.
08:07
Beaucoup plus calme
08:08
que d'habitude.
08:09
Elle est complètement d'accord avec vous.
08:10
Je me suis dit,
08:11
ça y est, il est en campagne.
08:12
Mais bien sûr.
08:12
Écoutez, vous avez parlé du voile,
08:14
c'était quand même
08:15
un petit peu lunaire,
08:16
ce parallèle
08:17
avec la circoncision.
08:19
Vous me parlez du voile,
08:21
et des enfants
08:22
à qui l'on met en voile.
08:25
Et que dites-vous
08:25
de la circoncision ?
08:27
Elle concerne des jeunes enfants
08:28
qui ne demandent pas leur avis.
08:30
Elle est présente
08:30
dans deux religions.
08:31
et maintenant présente
08:33
dans les mœurs
08:34
des gens
08:35
qui n'ont pas de religion
08:36
mais qui considèrent
08:37
que c'est une bonne chose
08:38
de le faire.
08:39
Personne ne pose jamais
08:40
la question.
08:40
Ça, c'est pas un problème.
08:42
Les voiles sur la tête des filles,
08:43
oui, c'est un problème.
08:44
Et la circoncision ?
08:46
Il y a des gens
08:46
pour qui c'est un problème
08:47
qui disent
08:47
que c'est une maltraitance.
08:49
Comment allons-nous
08:49
nous sortir de ça,
08:50
monsieur le rapporteur,
08:51
monsieur le président ?
08:52
Comme je suis là,
08:53
je ne sais pas vous répondre.
08:55
Michel Fayad.
08:57
Oui, on est un petit peu interloqué.
08:59
Non, mais déjà, la circoncision,
09:01
c'est un sacrifice
09:02
qui est fait à Dieu,
09:03
que ce soit chez les juifs
09:04
ou chez les musulmans.
09:05
Mais le voile,
09:06
ce n'est pas du tout
09:07
ce que Jean-Luc mange.
09:07
Oui, qui est inscrit dans la Bible.
09:09
On rappelle le sacrifice.
09:10
Mais le voile,
09:11
ça n'a rien à voir
09:11
avec tout ce qu'il dit.
09:12
Le voile, en réalité,
09:13
dans les textes islamiques,
09:14
sert à distinguer
09:15
les femmes esclaves
09:16
et les femmes non-esclaves.
09:18
Parce que les femmes esclaves
09:19
ne doivent pas porter de voile,
09:21
doivent être dénudées
09:22
de la tête
09:23
et même du haut
09:23
de la taille.
09:26
Et ces femmes-là,
09:27
on peut les agresser sexuellement
09:28
si on le veut,
09:29
on peut les violer si on veut,
09:30
on peut faire tout ce qu'on veut
09:31
avec elles,
09:33
puisque ce sont des esclaves.
09:34
De l'autre côté,
09:35
les femmes musulmanes
09:35
doivent porter le voile
09:36
parce qu'ainsi,
09:37
elles se montrent
09:39
comme non-esclaves.
09:39
C'est ça ce que disent
09:40
les textes islamiques.
09:41
Et Jean-Luc Mélenchon
09:42
n'en parle pas.
09:43
Il est comme si ça n'existait pas.
09:44
De même qu'il a dit
09:45
que, vous savez,
09:47
l'islam,
09:47
c'est une religion.
09:48
Il a comparé énormément
09:50
l'islam au christianisme.
09:51
Mais enfin,
09:52
l'islam et le christianisme
09:53
n'ont rien à voir
09:54
pour la chose suivante.
09:56
Le christianisme,
09:57
c'est juste une religion.
09:59
Alors que l'islam,
10:00
il se dit lui-même,
10:01
il se définit en tant que tel
10:03
comme
10:03
c'est-à-dire religion,
10:06
État et société.
10:07
Donc, de fait,
10:08
il n'est pas qu'une religion,
10:09
il est un tout.
10:10
Il est un État,
10:11
il est une société,
10:12
une gouvernance, etc.
10:13
Et donc,
10:13
il doit être traité en tant que tel.
10:15
Et donc,
10:16
quand Jean-Luc Mélenchon
10:16
nous dit qu'il n'y a pas
10:17
de lien entre islam et islamisme
10:19
et pas de lien entre islamisme
10:20
et terrorisme,
10:21
moi, je lui réponds,
10:22
et les textes,
10:23
c'est les mêmes, non ?
10:24
Donc, en fait,
10:25
si vous utilisez
10:26
les mêmes textes dans l'islam,
10:28
que vous utilisez
10:29
les mêmes dans l'islamisme,
10:30
et quand vous faites
10:31
un attentat terroriste,
10:32
vous mettez tel sourate
10:33
qui vient de ces mêmes textes,
10:35
c'est que la source,
10:36
comme dit Boalem Sansal,
10:37
la source du terrorisme islamique,
10:40
c'est l'islamisme,
10:40
et la source de l'islamisme,
10:42
c'est l'islam.
10:43
Et donc,
10:44
le lien, en réalité,
10:45
il est que
10:46
tous ceux qui croient
10:47
dans ces textes
10:48
et les connaissent
10:48
deviennent forcément
10:50
des islamistes.
10:51
Les musulmans
10:52
qui ne sont pas
10:53
des islamistes
10:54
sont des musulmans
10:55
qui font de l'islam
10:56
un peu à la carte.
10:58
Ils prennent ce texte
10:59
et pas ce texte,
10:59
mais celui qui prend
11:00
tout le texte,
11:01
il est forcément islamiste.
11:02
Il y avait un autre passage
11:05
qui m'a interloqué,
11:06
c'est le passage sur Julien Théry,
11:08
vous savez,
11:08
ce fameux prof d'histoire
11:09
qui s'amuse
11:10
à publier des listes
11:12
de génocidaires
11:13
pour la plupart
11:15
de confessions juives,
11:16
bien évidemment,
11:17
donc c'est un prof d'histoire
11:19
de l'université de Lyon 2
11:20
qui n'a pas été suspendu
11:21
immédiatement,
11:22
mais il a fini par être
11:24
suspendu la semaine dernière,
11:26
mercredi,
11:26
parce qu'on a fini
11:28
par trouver des caricatures
11:30
absolument nauséabondes
11:31
qu'il avait publiées
11:32
sur ses réseaux sociaux
11:33
et Jean-Luc Mélenchon
11:34
qui l'a défendu
11:36
persiste et signe.
11:37
Écoutez,
11:38
il n'est pas antisémite
11:39
Julien Théry.
11:39
Monsieur Théry,
11:40
qu'est-ce qu'il a fait ?
11:41
Il a critiqué une tribune
11:42
et les signataires
11:43
de cette tribune
11:44
et j'ai défendu cet homme.
11:46
Cet enseignant
11:47
n'est pas antisémite.
11:49
A mes yeux,
11:49
il ne l'est pas.
11:50
Il ne l'a jamais été,
11:51
il ne l'est pas
11:52
et il ne le sera jamais.
11:54
Alors Charlotte,
11:54
je ne sais pas
11:55
si vous avez vu les caricatures,
11:56
on voit un juif caricaturé
11:59
en train de voler
11:59
dans une poche.
12:01
C'est absolument nauséabond.
12:02
Je n'aurais même pas osé
12:03
le passer
12:03
si on avait été
12:04
sur une télévision.
12:08
Là aussi,
12:08
il nie
12:09
et puis ça passe.
12:10
Crème,
12:11
si j'ose dire.
12:11
Pardonnez-moi l'expression.
12:13
Là,
12:13
on retrouve le privilège rouge.
12:15
C'est-à-dire que,
12:16
mais honnêtement,
12:17
on l'a vu au-delà
12:17
du cas de ce professeur
12:19
d'université,
12:21
on a vu au moment
12:21
des législatives.
12:24
Pourquoi est-ce que je dis ça ?
12:24
Parce que vous dites
12:25
en effet,
12:25
ça passe crème.
12:26
Alors ça passe pas crème,
12:27
tout le monde critique,
12:28
les gens s'indignent.
12:29
Et puis au moment
12:29
des législatives,
12:30
c'était déjà le cas.
12:31
Déjà on reprochait.
12:33
D'ailleurs,
12:34
vous avez remarqué
12:34
en France,
12:35
il y a des gens antisémites
12:36
et puis il y a LFI
12:37
qui flirtent avec l'antisémitisme.
12:38
Ils flirtent toujours
12:39
avec l'antisémitisme.
12:40
C'est quasiment romantique.
12:41
Donc,
12:42
on comprend que
12:43
au moment des législatives,
12:46
vous avez
12:46
tout le centre
12:48
très élargi
12:50
de la classe politique
12:52
qui a dit
12:52
qu'on préfère
12:53
choisir LFI
12:54
qu'on accuse
12:55
depuis six mois
12:57
pour des déclarations,
12:59
des propos récents
13:00
et contemporains
13:01
d'antisémitisme,
13:03
on préfère choisir
13:04
LFI
13:04
que le Rassemblement National
13:06
qui risquerait
13:07
d'avoir une majorité
13:08
en raison des origines
13:10
antisémites du parti.
13:11
Moi, j'ai compris
13:12
ce jour-là
13:13
que ça n'était
13:14
qu'un ressort
13:15
de calcul politique
13:19
beaucoup plus
13:20
qu'une conviction.
13:22
Donc, oui,
13:22
Jean-Luc Mélenchon,
13:23
Jean-Luc Mélenchon,
13:23
en fait,
13:24
d'ailleurs,
13:25
c'est assez stupéfiant
13:27
dans sa famille politique,
13:29
il ne recule jamais.
13:31
C'est bien simple,
13:32
il ne recule jamais
13:33
et tout le monde
13:33
leur pardonne.
13:33
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