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  • il y a 8 minutes
La Nuit du Bien Commun est rattrapée par la polémique autour de son cofondateur Pierre-Édouard Stérin.
Entre appels au boycott et sécurité renforcée, la soirée parisienne se tient sous haute tension.
Regardez Le monde en marche avec William Galibert du 04 décembre 2025.

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Transcription
00:00Merci beaucoup !
00:02RTL, Le Monde en Marche
00:05Le Monde en Marche, William Galibert, bonjour William !
00:07Bonjour !
00:07Avec la soirée caritative qui est sans doute la plus controversée de l'année,
00:11la nuit du bien commun, ça va avoir lieu ce soir au Folie Bergère à Paris.
00:15Oui, de loin, on se dit qu'il y a un truc qui cloche.
00:17Un événement qui, en 8 ans, a déjà permis de distribuer plus de 26 millions d'euros à des associations
00:23n'est normalement pas fait pour attirer autant de colère.
00:26On parle là de gala caritatif où les associations montent sur scène pour expliquer leur projet
00:30et repartent avec des chèques.
00:32Et on finit avec des manifestants, des menaces sur les associations qui participent,
00:36des appels au boycott, au blocage et des policiers qui doivent monter la garde.
00:41Ça mérite quelques explications et ça mérite qu'on pose les faits calmement.
00:45Parce qu'au cœur de cette tempête, il y a un nom qui revient en boucle,
00:48Pierre-Edouard Sterrin, cofondateur historique dont je vous ai déjà parlé ici,
00:53milliardaire qui a fait fortune grâce aux coffrets cadeaux,
00:56les smartbox catholiques ultraconservateurs revendiqués,
01:00et aussi à la tête du projet Périclès,
01:03un plan à 150 millions d'euros sur 10 ans
01:05pour structurer une influence en faveur de cette droite ultraconservatrice
01:11et lui permettre d'accéder au pouvoir.
01:13Un projet qui parle ouvertement de bataille idéologique
01:17et qui désigne ses ennemis, socialisme, wokisme, islamisme, immigration.
01:23Mais Pierre-Edouard Sterrin a démissionné du conseil d'administration de la nuit du bien commun.
01:28Il a démissionné mais son ombre demeure.
01:31Et c'est elle que les opposants montrent du doigt.
01:33C'est cette ombre qui, selon eux, justifie les banderoles,
01:36les pétitions, les cordons de police,
01:38la tribune aussi des maires de Rennes, Annecy, Tours, Lille, Lyon, Bordeaux, Marseille, Nantes,
01:45tous socialistes ou écologistes pour dénoncer une opération, je cite, d'entrisme réactionnaire.
01:53Mais qu'en disent les principaux intéressés ?
01:54Les associations, ça vaut le coup de les entendre.
01:57C'est le journal La Croix qui leur donne la parole ce matin.
02:00Jean-Marc Potvin, fondateur de l'association Entourage,
02:03qui aide les personnes précaires, dit les choses comme ça.
02:05Je peux vous assurer qu'à aucun moment du processus,
02:09on ne m'a demandé d'infléchir le projet dans un sens ou dans un autre.
02:13Jessica Baba, fondatrice de l'association Léa,
02:16qui soutient les enfants malades et leurs familles.
02:19Quand je me suis engagé, je ne savais même pas qui était M. Sterrin.
02:22Pour moi, tout le processus a toujours été transparent, sans contrepartie.
02:27Un autre dirigeant, encore plus direct.
02:30Moi, je n'aime pas beaucoup Pierre-Edouard Sterrin, dont je ne partage pas le projet.
02:33J'aide des Noirs et des Arabes, et j'en suis fier.
02:36La nuit du bien commun ne m'en a jamais fait le reproche,
02:39et pourtant, des groupuscules gauchistes font l'amalgame et les traite de fachos.
02:43Bon, mais pour être tout à fait complet,
02:45il y a aussi des associations qui sont beaucoup moins tranquilles avec le sujet.
02:48Oui, certaines s'en vont, disent-elles, par conviction,
02:51comme l'explique ce responsable, également cité dans La Croix.
02:53Il s'occupe de sans-abri,
02:55et il explique qu'il s'était rapproché de la nuit du bien commun avant de renoncer.
02:58Pourquoi ? Parce qu'il avait senti, lui, dit-il, une ambiance,
03:02une façon de mettre en avant la foi catholique qui ne lui semblait pas incluante.
03:07Fin de citation.
03:08Et puis, il y a celles qui ont renoncé par peur.
03:10A Bordeaux, raconte France 3,
03:13l'association Dépannage Distraction,
03:15qui intervient auprès d'enfants hospitalisés,
03:17a reçu deux mails signés d'un
03:19« Collectif contre les nuits du bien commun ».
03:22Deux messages très clairs.
03:24Si elles ne se retiraient pas,
03:25elles seraient publiquement considérées comme un soutien à l'extrême droite,
03:29avec des conséquences liées à cette mauvaise publicité.
03:32Résultat, retrait total et gros mal de crâne pour boucler les budgets.
03:37Voilà ce mélange étrange.
03:40Le monde associatif, la politique, la polémique.
03:43C'était comme ça mardi soir à Dijon.
03:46Ce sera comme ça la semaine prochaine à Bordeaux.
03:48Et donc ce soir aux folies bergères à Paris.
03:50La charité sous escorte policière.
03:52Difficile de se faire une opinion quand on a entendu ça.
03:5426 millions quand même en 8 ans qui ont été utiles.
03:57Ce sont des sommes.
03:58Merci beaucoup.
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