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Nathan Ambrosioni : réalisateur à seulement 26 ans - Nouvelles têtes
France Inter
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il y a 8 minutes
Nathan Ambrosioni, réalisateur du film Les Enfants vont bien, qui sortira le 3 décembre.
Retrouvez « Nouvelles têtes » présenté par Daphné Bürki sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/nouvelles-tetes
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Amusant
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00:00
Il est 9h30, sa nouvelle tête, qui fait des expériences avec le casque de la radio.
00:07
Il ne sait pas s'il a envie de mettre le casque ou pas, et je vais vous raconter pourquoi il y a cette fébrilité,
00:10
puisque ce matin, ma nouvelle tête s'appelle Nathan Ambrosioni, réalisateur, scénariste, autodidacte, précoce et pressé.
00:17
A 26 ans, il signe son troisième long métrage, Les enfants vont bien, en salle, partout en France,
00:23
depuis quelques minutes, avec entre autres Camille Cotin.
00:26
Sonia, Charline, Ali, vous le savez, depuis que France Inter m'a confié la mission de vous présenter, à vous, auditeurs,
00:32
des visages qui changent l'ère des lieux où ils arrivent, je me rends compte à quel point je les aime profondément.
00:39
Et je suis hyper fière de vous les présenter chaque matin, parce que je pense sincèrement que chacune de ces nouvelles têtes,
00:44
elle peut vous faire du bien.
00:46
Alors ce Nathan, je vais être honnête avec vous, je l'ai croisé dans un festival de cinéma,
00:49
on a fait un trajet en train ensemble, et il a pris une place immédiate dans ma vie,
00:54
avec ses films et avec sa jolie personne.
00:57
A 18 ans, il était le plus jeune réalisateur à obtenir l'avance sur recette du CNC.
01:02
Aujourd'hui, son cinéma, il est intime, il est politique, il est traversé par la famille,
01:06
par les normes qu'on bouscule, par l'amour.
01:08
C'est un cinéma qui avance, mais avec une douceur obsessionnelle.
01:12
Et en l'invitant ce matin, mais moi je ne connaissais pas tellement sa vie,
01:15
et j'ai découvert en fait que tout ça a commencé à l'âge de 12 ans.
01:19
Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
01:20
On est tous très très très en retard en fait.
01:22
12 ans dans sa région, à Péménade, dans les Alpes-Maritimes,
01:27
il revend ses jouets pour s'acheter une caméra, tellement son envie de cinéma, elle est grande.
01:31
Il embarque ses copains pour tourner son premier film.
01:34
C'était quoi les jouets que vous avez vendus à 12 ans ?
01:36
Déjà je suis très ému, merci de me recevoir.
01:39
Et c'était ma Wii et ma Nintendo DS.
01:42
Tous les jeux vidéo ont été vendus.
01:43
Et tous les jeux vidéo, les jeux Pokémon que j'aimais beaucoup, j'ai dû m'en séparer.
01:47
Et la caméra, vous êtes partie en forêt pour tourner.
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Et c'était un caméscope qui filmait avec une vision infrarouge pour les films d'horreur.
01:53
Bienvenue sur France Inter, Nathan Ambrosioni, cher à Vick, vous soyez là.
01:57
Vendre ses jouets pour faire du cinéma, c'est quand même un acte fondateur.
02:01
Et il s'est fait suite au visionnage de films d'horreur,
02:03
et entre autres celui d'Esther, dont on entend le son.
02:07
Un film vraiment d'horreur.
02:08
Vous venez de signer un film, lui, sur la famille,
02:11
qui bouleverse les salles en ce moment même,
02:13
et avant chaque avant-première, ainsi que les critiques.
02:15
Pourtant, votre première obsession de cinéma, c'était l'horreur.
02:18
Qu'est-ce qui l'a déclenché chez vous, ce film ?
02:20
Il m'a terrifié.
02:22
Il m'a terrifié, et j'ai eu envie de comprendre pourquoi j'avais si peur.
02:25
Et j'avais très envie de faire peur à mes amis ensuite.
02:28
Donc c'est ça, ça a complètement changé ma vision du cinéma,
02:31
parce que j'ai compris qu'on faisait des films,
02:34
et qu'on pouvait être plus que spectateur.
02:37
Et ça a été du tout au tout.
02:40
Je n'ai pas arrêté.
02:41
Mais il paraît !
02:42
C'était un film d'horreur par jour ?
02:44
Vous avez toujours gardé tout vu.
02:45
C'était un film d'horreur par jour,
02:46
et c'était tous les week-ends,
02:47
j'ai amené mes amis dans la forêt d'en face
02:49
pour tourner des films d'horreur.
02:51
Je fabriquais le faux sang pendant la semaine.
02:53
Mais c'est vrai que là, les enfants vont bien.
02:55
Ne faites pas du tout peur.
02:56
Je tiens à préciser que vous n'aurez pas peur au cinéma.
03:00
Ça n'a rien à voir, et c'est un film qui est vraiment attendu.
03:03
Il est en salle, il est 9h52 depuis quelques minutes.
03:05
Je sais que les chiffres sont déjà sortis, et qu'ils sont super.
03:08
Donc on se le dit, parce que ce n'est pas souvent que ça arrive.
03:11
Oui, parce qu'on sait, Sonia, en fonction d'une certaine salle à Paris,
03:15
ce qui va se passer pour la vie d'un film.
03:17
Donc déjà, bravo.
03:18
Vous avez traversé la France avec Camille Cotin.
03:20
Il y a une grosse émotion avant chaque avant-première.
03:23
Ça a circulé partout sur les réseaux sociaux.
03:25
Les critiques, les journalistes sont dits thérambiques.
03:27
Alors que vous, votre avant-première, c'était à 13 ans.
03:29
Vous l'avez fait dans une salle des fêtes.
03:30
Et les spectateurs vomissaient.
03:32
Et c'est vrai.
03:33
Emma Pompili, une amie à moi, a vomi.
03:35
On le dit !
03:35
Et j'étais terriblement fier, parce que c'était le but du film.
03:38
Je n'étais pas heureux de la faire vomir.
03:40
Mais le but du film, c'était d'être gore.
03:41
Et qu'elle sorte de la salle pour vomir.
03:43
C'était un accomplissement.
03:45
Je me suis dit que peut-être, j'avais réussi quelque chose.
03:48
C'est sûr.
03:50
Le film, à l'histoire, les enfants vont bien.
03:53
Ça se passe un soir d'été.
03:54
Suzanne, elle est interprétée par Juliette Armanet.
03:56
Elle arrive chez sa sœur, Jeanne, avec ses deux enfants.
03:59
Elles ne se sont pas vues depuis des mois.
04:01
Et au réveil, Jeanne, qui est Camille Cotin, découvre un mot laissé par sa sœur.
04:05
Elle est partie.
04:06
Disparition volontaire.
04:07
Juridiquement, rien ne permet de la chercher.
04:09
On écoute un extrait.
04:12
Suzanne ?
04:13
Salut.
04:15
Qu'est-ce que tu fais là ?
04:16
Je n'ai pas le droit de venir voir ma sœur sans rendez-vous.
04:19
Bah si, tu as le droit.
04:20
J'ai l'impression que votre sœur, elle était à bout et qu'elle est partie.
04:26
Suzanne ?
04:26
Ça ressemble plus à une disparition volontaire qu'à une disparition inquiétante.
04:30
Donc vous n'allez pas aller la chercher ?
04:32
Non.
04:33
Elle est partie.
04:34
Parfois, on ne voit pas d'autre choix que de s'éloigner pour ce qu'on pense être leur bien.
04:40
Est-ce que vous arrivez à entendre ça ?
04:42
Vous avez reconnu Camille Cotin, Juliette Armanet, mais aussi celle de deux révélations.
04:48
Il y a deux enfants, Manoah Roland et Nina Meurice, qui sont bouleversants de justesse.
04:53
Et votre film, il ne raconte pas seulement donc celle qui part.
04:56
Il s'intéresse à ceux qui restent, à ceux qui doivent affronter la séparation sans le consentement
05:01
et tenter malgré tout de refaire famille.
05:03
Oui, complètement.
05:04
C'est un film sur comment on fait famille dans l'absence, comment on affronte ce deuil
05:08
sans ces questions auxquelles on ne peut répondre.
05:11
Et les disparitions volontaires, ça me fascinait pas mal.
05:13
C'est 15 000 personnes par an qui choisissent de partir à peu près en France.
05:17
Vous êtes tombé sur un article, c'était en 2009.
05:18
Exactement.
05:19
Et vous découvrez que ce disparition volontaire.
05:23
Oui, ça ne m'a pas quitté depuis et je n'ai pas cessé de me renseigner.
05:26
J'ai rencontré des policiers, des juges d'affaires familiales, des assistants sociaux.
05:30
Et toutes ces enquêtes ont mené vers l'intime finalement.
05:33
Parce que ça parle de famille, ça parle de ma famille d'une certaine façon.
05:38
Mais ça parle aussi de comment on trouve l'espoir malgré cette absence justement.
05:44
Comment quand on attend, on peut se retrouver et comment le dialogue se remet en marche entre ces trois personnages.
05:50
Vous filmez encore des enfants après les drapeaux de papier, après Tony en famille.
05:55
Maintenant les enfants vont bien alors que votre propre adolescence était avant-hier.
05:59
Pourquoi votre regard, il doit passer justement comme dans ce film, par les enfants ?
06:04
Est-ce qu'ils sont pour vous les seuls à pouvoir dire la vérité au monde et au public ?
06:08
Oui, je crois que c'est vrai qu'il y a beaucoup de vérité dans les yeux d'un enfant.
06:10
Et c'était assez bouleversant de les voir sur le plateau.
06:13
J'ai eu beaucoup de chance, ils sont formidables.
06:14
Mano et Nina, c'est deux grands acteurs.
06:16
Malgré qu'ils aient six et neuf ans.
06:19
Mais c'est vrai que ça convoque déjà un imaginaire de cinéma qui me plaît beaucoup.
06:23
Que ce soit Kramer contre Kramer, les films de Spielberg, les films de Coréeda, réalisateurs japonais que j'adore.
06:29
Mais aussi un enfant, il nous dit tout dans ses yeux.
06:33
Et Mano a particulièrement dans le film.
06:35
Il a une mélancolie dans son regard qui raconte l'absence de sa mère.
06:38
Et en même temps Nina, elle nous apporte toute la joie dont on a besoin pour traverser cette épreuve avec eux.
06:43
Et je crois que leur lumière, j'en avais besoin pour raconter cette histoire justement.
06:47
C'était très intime et sans Camille et sans eux, je n'aurais pas pu faire ce film.
06:53
Et ils m'ont apporté beaucoup de bonheur.
06:54
Il n'y a pas de jugement.
06:55
Alors qu'on pourrait se dire comment est-ce qu'on peut abandonner ses enfants.
06:58
Il n'y a pas de jugement.
06:59
Vous avez décidé de ne pas mettre de jugement.
07:01
Non, parce que je crois que le film essaie de raconter ça.
07:04
Elle essaie de raconter comment elle ne les a peut-être pas abandonnés mais confiés.
07:07
Et peut-être que c'est plus réfléchi qu'on ne le pense.
07:10
Mais encore une fois, le film s'efforce de ne pas donner de réponse.
07:14
Moi, je trouve que le cinéma, c'est un super endroit pour se poser des questions.
07:17
Et je crois que plus on est nombreux à se les poser, plus on déplace notre empathie, plus on interroge notre humanité.
07:23
Et c'était vraiment comme ça que je réfléchissais le film.
07:25
En me disant comment le spectateur, il peut ressortir de cette histoire en se déplaçant un peu.
07:30
Et en s'interrogeant sur les responsabilités de Suzanne, mais aussi celle de Jeanne qui a que ses enfants.
07:36
Et en espérant que les enfants aillent bien.
07:37
En tout cas, tout le monde s'efforce dans le film de faire en sorte que ses enfants aillent bien.
07:41
Et c'est pour ça que le film s'appelle comme ça.
07:43
Ses enfants, en parlant de l'enfance, on va écouter un son de votre enfance.
07:45
Un des films de votre enfance, il se situe dans l'univers de Miyazaki.
08:03
Mon voisin Totoro, c'est l'histoire de deux sœurs qui découvrent une créature gigantesque.
08:07
Et douze, Totoro, mais que seuls les enfants peuvent voir.
08:10
Chez Miyazaki, c'est les enfants qui perçoivent encore et toujours ce que les adultes ont désappris.
08:14
La magie, la peur, la perte, l'amour, tout ce qui déplace une vie.
08:18
Et alors je me suis dit, c'est peut-être ça, votre cinéma.
08:20
Alors que vous n'avez que 26 ans, encore une fois.
08:21
Est-ce que c'est cette intuition que tout commence, tout ce qu'on prend, dès l'enfance ?
08:26
En tout cas, Miyazaki, quand je l'ai découvert, ça a changé complètement.
08:30
J'avais une sœur accro au Disney.
08:32
Et mes parents ont dit, bon non, lui, on va lui montrer Miyazaki.
08:35
Comme ça, ça change un peu.
08:36
Ils en avaient marre des chansons Disney.
08:39
Et c'est vrai qu'il n'y a pas de chanson dans Miyazaki, donc je n'avais rien à chanter.
08:42
Mais j'avais tout à découvrir.
08:45
Je crois qu'on se forge, on se construit.
08:48
Il y a tellement de choses qui se passent à ce moment-là.
08:50
Et moi, les films de Miyazaki, ils m'ont accompagné.
08:52
Ils m'accompagnent toujours.
08:53
Et je les regarde éperdument.
08:55
Vraiment, tous les ans, je les regarde en boucle.
08:58
Aujourd'hui, votre film est sorti encore une fois depuis quelques minutes.
09:01
Ça va très bien se passer.
09:02
On va entendre la chanson qui vous aide à vivre.
09:04
Peut-être que vous avez une dédicace particulière, comme chaque matin, aujourd'hui, à quelqu'un.
09:09
Oui, je pense à ma sœur qui est partie d'une certaine façon.
09:13
Elle a choisi de partir.
09:14
Elle est partie en voyage et elle n'est jamais revenue.
09:16
Mais elle est en Nouvelle-Zélande et je crois qu'elle va bien.
09:18
Donc, je lui fais une petite dédicace.
09:20
Alors, on l'embrasse très fort.
09:22
Ce film, il s'appelle Les enfants vont bien.
09:23
Avec Camille Cotin, avec Juliette Armanet, avec Monia Chokri aussi, qu'on salue.
09:29
Bravo encore.
09:30
Vous pouvez suivre, évidemment, Nathan Ambrosioni sur ses réseaux sociaux et aller en salle de cinéma.
09:35
Merci, Millefoy.
09:35
Peut-être que du coup, il vaut mieux regarder Miyazaki que Disney quand on est petit.
09:39
Et voilà.
09:40
Ou les deux.
09:41
Ou les deux.
09:42
Merci beaucoup.
09:43
Merci, Millefoy.
09:43
Allez, la grande matinale, elle continue juste après les infos.
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