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00:00Les 18h, d'abord le rappel des titres de l'actualité sur CNews et sur Europe 1.
00:04Le deuxième évadé de la prison de Dijon, toujours en fuite,
00:06il doit bénéficier d'un certain nombre de soutiens, estime le procureur,
00:10qui dit avoir confiance en la police.
00:12Il précise que les complices risquent eux aussi 10 ans de prison.
00:15L'un d'entre eux a d'ailleurs été arrêté hier à Besançon,
00:17lors d'une vaste opération.
00:19Un appel à la grève demain devrait avoir peu d'impact sur les transports.
00:23C'est en tout cas ce que estime le ministre, Philippe Tabarro.
00:26Des perturbations locales sont à prévoir sur le réseau intercité
00:29sur certains TER et la ligne du RERC.
00:32Objectif de cette journée de mobilisation intersyndicale,
00:34réclamer une justice sociale et fiscale.
00:37Volodymyr Zelensky, je vous l'ai dit, a été reçu ce lundi à l'Elysée.
00:41La Russie continue de tuer et de détruire, a indiqué le président Macron,
00:45en introduction d'une conférence de presse.
00:47C'est une insulte au droit et un obstacle à la paix, a-t-il été estimé ?
00:51La guerre ne doit pas être une affaire profitable pour la Russie,
00:56a ajouté son homologue ukrainien.
00:58Enfin, le pape Lyon XIV est à Beyrouth, où il rencontre en ce moment même de jeunes Libanais.
01:03Il s'est auparavant recueilli ce matin sur la tombe de Saint-Charbel,
01:08avant de se rendre au sanctuaire de Harissa.
01:10Il a appelé les dirigeants religieux à affronter l'intolérance,
01:14affronter la violence et bannir l'exclusion.
01:16Voilà pour les grandes lignes de l'actualité.
01:18Je salue nos débatteurs.
01:19Louis de Ragnel, bonsoir.
01:20Bonsoir, Laurence.
01:21Merci d'être là.
01:22Sans Sébastien faire jouer là, bonsoir.
01:23Bonsoir, Laurence.
01:24Bonsoir, Laurence.
01:25Ça y est, la semaine a bien commencé avec l'ami Pascal Praud ?
01:27Excellent.
01:27Il était en grande forme ?
01:29On est parti vraiment avec le vent dans le dos.
01:31Avec le vent dans le dos ?
01:33Ben tant mieux.
01:33Le nom Iman Fadel est là.
01:34Bonsoir à vous.
01:35Éric Crevel.
01:36On va évoquer l'Ukraine.
01:37Le président Zelensky était à l'Elysée il y a quelques instants.
01:40Il y a beaucoup de questions qui se posent autour de ces grandes inquiétudes de la guerre
01:44et du climat anxiogène qui pèsent sur notre pays.
01:46Mais avant, j'aimerais qu'on parle de ces agressions d'hommes politiques.
01:50Évidemment, ça a toujours existé.
01:51Mais là, désormais, ça prend un tour nouveau.
01:54Le président du RN, Jordan Bardella, a été agressé samedi
01:57lors d'une séance de dédicace à Moissac dans le Tarn-et-Garonne.
02:00Il y a eu d'autres politiques aussi qui ont été agressées ces derniers temps.
02:03On fait le point avec Vincent Farrandez.
02:04Agressé samedi, Jordan Bardella dénonce la brutalisation du débat démocratique
02:11et s'étonne du silence d'une partie de la classe politique.
02:14Quand un responsable politique de gauche, de droite ou du centre est pris à partie,
02:19je prends position.
02:20Où est Gabriel Attal ?
02:22Où est Édouard Philippe ?
02:24Où est Bruno Rotaillot ?
02:25Où est M. Mélenchon ?
02:27Où sont les responsables politiques d'Europe Écologie Les Verts ?
02:30Lors d'une séance de dédicace, un homme s'est jeté sur Jordan Bardella,
02:34lui écrasant un oeuf sur la tête.
02:36Parmi les rares réactions politiques, celles de Laurent Nunez,
02:40le ministre de l'Intérieur condamne cette agression.
02:43Nous sommes en démocratie, tout le monde doit pouvoir s'exprimer.
02:46Ça dénote un durcissement du climat politique.
02:49Il y a une montée des violences dans la vie politique, c'est évident.
02:52Constat partagé par Valérie Pécresse,
02:54qui dénonce également ce qu'a subi le président du RN.
02:57Récemment, en allant dans un quartier dissensible,
03:02on a dû déranger les dealers et on a vu tomber une boule de pétanque
03:06à un mètre de nous, lancée d'un immeuble.
03:10Ce genre de choses arrivent.
03:12Une violence récurrente lors de déplacements de personnalités politiques.
03:17En 2022, à Moissac, comme pour Jordan Bardella,
03:20Éric Zemmour recevait un oeuf sur le crâne.
03:23En 2017, François Fillon était enfariné,
03:26tout comme François Hollande cinq ans plus tôt,
03:28ou Manuel Valls en 2016.
03:30Voilà, en farinage, G2, Gauthier Lebrecht,
03:35c'était déjà à Moissac que ça s'était passé.
03:38Absolument.
03:38Il se trouve que c'était les images avec le caméraman
03:41avec lequel j'étais à l'époque, puisque je suivais Éric Zemmour,
03:43donc j'étais aux premières loges.
03:44Et ce qui est frappant, comme dans le cas de Jordan Bardella,
03:48c'est qu'il ne faut pas dire qu'il lance des oeufs.
03:50Il va leur écraser sur la figure.
03:53C'est-à-dire que pour Éric Zemmour, c'était derrière la tête,
03:54et pour Jordan Bardella, c'est ce qu'il a raconté hier sur notre antenne,
03:58c'était sur le visage.
04:00Donc, on n'est pas simplement sur un lancé d'oeufs,
04:03on est sur quelqu'un qui vient taper le visage d'Éric Zemmour
04:07ou de Jordan Bardella.
04:07Et moi, j'entends, oui, ce n'est pas un homme d'extrême gauche,
04:10j'entends son avocate, j'entends certains journalistes,
04:12police et justice d'autres chaînes.
04:14Je veux bien, il dit qu'il agit au nom de son fils autiste.
04:17Alors, pour Éric Zemmour, il y avait une polémique
04:18sur l'inclusion des enfants en situation de handicap.
04:21Avec Jordan Bardella, je ne vois pas très bien le lien.
04:23Et c'est le même individu.
04:24Et c'est le même individu.
04:25Et je vois juste les cibles qu'il choisit.
04:27Éric Zemmour, le bus de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
04:30Bon, il n'est pas au Rassemblement National ou à Reconquête, en tout cas.
04:33Et ça m'étonnerait qu'il soit adhérent chez les Républicains.
04:36Donc, on voit quand même qu'il y a une violence politique qui monte,
04:39qui grimpe.
04:40Et quand vous assimilez Jordan Bardella à Hitler,
04:43sur le service public, sur France 5,
04:44avec l'effet von Papen, qui est celui, le chancelier allemand,
04:47qui lui a permis d'accéder au pouvoir pour Adolf Hitler,
04:50pensant qu'il allait le contrôler.
04:51Et puis, évidemment, l'élève a dépassé le maître.
04:53Bon, quand on assimile Jordan Bardella à Hitler,
04:57tous les coups sont permis.
04:58Face à Hitler, vous avez tous les droits.
04:59C'est exactement ce qui s'est passé avec Charlie Kirk.
05:02Il a été réduit à d'Hitlerum.
05:03Bon, et après, il s'est pris une balle en pleine gorge.
05:06Donc, il faut aussi faire attention à ce qu'on dit sur les plateaux de télévision
05:09et arrêter d'assimiler tout et n'importe qui à Adolf Hitler.
05:13Un tout petit mot quand même sur l'individu en question,
05:15qui est en état de récidive.
05:17Voilà.
05:17Il dort en prison, ce soir ?
05:19Donc, il est en comparution immédiate demain.
05:22Et jusqu'à demain, il est incarcéré.
05:25Donc, j'imagine, puisqu'il va quitter la garde à vue,
05:28qu'il dormira en prison ce soir jusqu'à sa comparution immédiate.
05:31Mais donc, on voit qu'il y a quand même une réponse assez ferme de la justice
05:33face à un récidiviste.
05:35C'est-à-dire qu'il en est à sa troisième fois.
05:37D'accord.
05:38Alors, il y a une montée comme ça de la violence, Louis, dans la sphère politique,
05:42envers les hommes politiques, entre les hommes politiques aussi ?
05:45Très clairement.
05:47Il suffit de voir, d'ailleurs, le nombre de demandes de protection policière
05:50qui sont faites par des élus auprès du ministère de l'Intérieur.
05:52Ça explose.
05:54Et le ministère de l'Intérieur n'a pas les moyens de protéger tout le monde.
05:56D'ailleurs, ils incitent de plus en plus les services d'ordre des partis.
06:00Ils incitent de plus en plus à ce que les élus payent pour leur propre sécurité.
06:06Et puis, quand c'est loin des métropoles,
06:08et donc loin des commissariats de police,
06:10des endroits où il y a beaucoup d'effectifs,
06:11eh bien, ils demandent aux brigades de gendarmerie
06:13de passer, de faire des rondes autour des domiciles des élus.
06:16Donc, oui, effectivement, il y a une très forte augmentation
06:19de la violence contre les élus,
06:22mais qui est, à mon avis, le symptôme de la violence dans la société.
06:25Ou du ras-le-bol, oui.
06:26Non, mais ça ne veut pas dire que je justifie la violence.
06:29Et personne ne justifie la violence.
06:30Mais on voit bien, normalement, les élus servent à...
06:34Enfin, ils nous représentent,
06:35donc ils sont censés décharger la colère qu'on peut avoir.
06:37Et on voit bien qu'il y a un énorme malaise et que ça fonctionne pas.
06:39Rapidement, Jean-Sématien Ferjou et Naïma.
06:41Je crois que Jordan Bardella a eu raison de parler de brutalisation.
06:44La brutalisation des mœurs,
06:45c'est exactement ce que décrivaient les gens
06:47qui ont vécu les années 30
06:48pour décrire les méthodes des fascistes,
06:50c'est-à-dire ces méthodes d'intimidation,
06:51qu'elles soient idéologiques ou physiques.
06:53Raphaël Glucksmann en avait parlé, lui aussi,
06:57en 1er mai,
06:58parce qu'il avait été agressé par des insoumis.
07:01Et effectivement, on voit que cette tentation-là
07:03d'empêcher la parole des uns,
07:05d'empêcher leur visibilité ou de dissuader,
07:08elle existe de plus en plus.
07:09Et il faut absolument y résister
07:11parce qu'il ne peut pas y avoir de démocratie.
07:13On se rappelle de Jérôme Gage aussi,
07:14lui est sorti, insulté d'un fait.
07:16Et on voit quand même le deux poids de mesure.
07:17Par l'extrême-gauche,
07:18on voit le deux poids de mesure,
07:20c'est-à-dire que quand il s'agit de Jordan Bardella,
07:22ce qui est vrai,
07:23c'est qu'il ne bénéficie pas des mêmes soutiens médiatiques
07:26que quand c'est quelqu'un, entre guillemets,
07:28dit du camp central.
07:30C'était pareil pour Zemmour.
07:31C'était pareil pour Zemmour.
07:32Exactement.
07:33Emmanuel Macron a déjà appelé Éric Zemmour au téléphone
07:36quand il s'est fait l'agresser.
07:37Là, ce n'est pas le cas.
07:38Là, ce n'est pas le cas.
07:38C'est pour ça qu'on peut regretter,
07:40effectivement,
07:41c'est que la classe politique,
07:43on aurait pu penser qu'unanimement,
07:45elle aurait condamné cette agression
07:47contre Jordan Bardella.
07:51Et elle ne l'a pas fait.
07:52Enfin, peu de...
07:53Il me semble que peu, justement,
07:55ont condamné.
07:56Donc, ça remet aussi en cause,
07:57je veux dire,
07:59comment je pourrais dire,
08:01par rapport à la démocratie aussi,
08:02la République,
08:03vous voyez,
08:04moi, je pense que quand on est dans une République,
08:07une démocratie,
08:08il y a aussi le respect des politiques
08:11et que les politiques,
08:13quand ils se font agresser,
08:14on ne doit pas non plus nuancer.
08:17Parce que je voudrais juste reprendre
08:18ce qu'a dit la journaliste sur BFM
08:20quand elle a dit
08:20oui, mais il faut...
08:22Je condamne, mais...
08:23Il l'avait bien cherché.
08:24Mais, finalement,
08:25il l'a bien cherché.
08:26Et moi, ça me rappelle toujours,
08:27vous voyez, Charlie Hebdo.
08:29Parce que Charlie Hebdo,
08:29certains avaient aussi dit
08:31oui, on condamne l'attentat
08:34contre Charlie Hebdo,
08:36l'assassinat des journalistes,
08:37mais...
08:38Vous voyez,
08:39avec la caricature,
08:40ils ont été trop loin.
08:41C'est ce mais qui, moi, me gêne.
08:42Oui, mais ce qui a été le cas
08:43avec Charlie Kerr,
08:44un animateur du service public
08:47de l'audiovisuel,
08:47Guillaume Herner,
08:48pour avoir dit
08:49je suis Charlie Kerr,
08:51justement,
08:51en disant...
08:52Enfin, on défend...
08:53Il a dit je suis Charlie.
08:54Je suis Charlie, oui,
08:55mais au moment
08:56de l'assassinat tragique
08:58de Charlie Kerr,
08:58que ça lui a été reproché
09:00par les équipes
09:01du service public.
09:02Ok, un dernier mot,
09:03Eric,
09:03je n'ai pas entendu.
09:04Pour préciser l'information,
09:06l'homme qui a donc récidivé
09:07en s'en prenant à Jordan Bardala
09:08a bien été placé
09:09en détention provisoire
09:10jusqu'à demain
09:10et donc il sera
09:12en comparution immédiate.
09:14Il interviendra
09:15sous le régime
09:16de l'incarcération
09:16et on verra
09:17la décision qui sera prise demain.
09:18C'était l'homme
09:18qui avait accès
09:19Eric Zemmour
09:20et qui avait aussi jeté
09:21des oeufs,
09:21vous l'avez rappelé,
09:22contre les bus de campagne
09:23de Marine Le Pen
09:23en 2022.
09:24Eric,
09:24Non, ce qui est très inquiétant
09:26c'est qu'on est juste
09:26au début d'une campagne
09:28qui va s'appeler
09:28la campagne présidentielle
09:29qu'on assiste quand même
09:31à des actes
09:33de plus que de brutalité
09:34parce qu'imaginez
09:35que cet agresseur
09:36ait eu un couteau
09:37ou autre chose.
09:39Alors là,
09:40on serait dans un cas
09:41absolument dingue.
09:42Alors, il aurait peut-être
09:43été blessé,
09:44j'en sais rien,
09:44mais vous voyez que
09:45en fait,
09:46on assiste à une brutalisation.
09:47Alors, ce qu'a dit hier
09:48Jordan Bardala
09:49qui m'a marqué aussi,
09:51c'est qu'il a dit
09:51que s'il accédait au pouvoir,
09:53s'il était Premier ministre,
09:54si d'une façon ou d'une autre,
09:57il serait pour suspendre
09:58tous les groupuscules
09:59qui appellent à la violence,
10:00notamment à la violence politique
10:01parce qu'aux Etats-Unis,
10:03Trump a décidé
10:04que les antifas
10:04étaient devenus des terroristes.
10:06Vous voyez,
10:06on en est là quand même
10:07dans cette brutalisation
10:08après l'affaire Charlie Kirk.
10:10Et Jordan Bardala,
10:12je pense,
10:12assez sereinement
10:13a posé ça sur la table
10:14et je pense que c'est intéressant.
10:17Dernier mot, Gauthier, là-dessus.
10:18Non, mais sur la violence politique,
10:19il y a un sujet,
10:20excusez-moi,
10:20avec l'extrême gauche.
10:21Voilà, il y a un sujet
10:22avec l'extrême gauche.
10:23Vous citiez l'exemple
10:24Trump Gage
10:25qui a dû être exfiltré
10:25député PS d'une manifestation
10:27parce qu'en raison
10:29de ses positions...
10:31Contre les filles.
10:31En raison...
10:32Parce qu'il était juif.
10:33Voilà.
10:33Il a dû être exfiltré
10:34d'une manifestation
10:36parce qu'il était juif
10:37pris pour cible
10:38par l'extrême gauche.
10:39Vous citiez, Eric,
10:41ce que vient de faire Trump
10:42avec les antifas.
10:44Ça veut dire qu'un homme
10:45comme Raphaël Arnaud
10:45aux Etats-Unis,
10:47il est considéré
10:47comme terroriste.
10:49En France,
10:49il est député.
10:50En France,
10:51il est fiché S
10:51et député.
10:52Voilà.
10:53Donc, vous choisissez.
10:54La réponse que vous préférez
10:56entre la France
10:56et les Etats-Unis.
10:57Oui, on a tout choisi.
10:58Louis Dragnel,
10:59on choisit quoi ?
11:00On choisit l'option
11:01on ne laisse rien passer,
11:02la violence est inadmissible
11:03dans tous les cas de figure,
11:04quels que soient
11:05les adversaires politiques
11:06que l'on a.
11:06Moi, je pense qu'il faut
11:07combattre tous les gens,
11:09effectivement,
11:09Gauthier a raison,
11:10qui viennent essentiellement,
11:12exclusivement,
11:12en fait,
11:13de l'extrême gauche.
11:14À chaque fois,
11:14de toute façon,
11:14c'est un mode opératoire
11:15de l'extrême gauche.
11:17Dès que vous n'êtes pas
11:18d'accord avec quelqu'un,
11:19en fait,
11:20comme vous n'arrivez pas
11:20à le combattre par la parole,
11:22eh bien,
11:22vous le combattez
11:23avec vos mains,
11:24avec la violence.
11:25Non, mais c'est un vrai concept.
11:27Et globalement,
11:28dans la culture de droite
11:29ou la culture au centre,
11:30il n'y a absolument pas
11:31tous ces référentiels.
11:32Et là,
11:33on parle d'un leader politique
11:34du Premier Parti France,
11:35mais souvenons-nous aussi
11:36que parfois,
11:37un maire,
11:37deux maires
11:38l'ont payé de leur vie,
11:39ces violences.
11:40Bien sûr, bien sûr.
11:41Donc en fait,
11:41si vous voulez,
11:42on est dans un pays
11:42qui est multifracturé
11:44et qui est au bord
11:45d'une crise globale.
11:47Enfin, c'est comme ça.
11:47C'était, pour reprendre
11:49ce qu'a dit Gauthier,
11:50des députés
11:51qui eux-mêmes
11:52lancent des fatwas
11:52contre des journalistes.
11:54Je voudrais citer
11:54juste Paul Vannier
11:55qui a lancé sa meute
11:57contre Nora Bussigny,
11:58contre Emmanuel Razavi
12:00et contre Omar Youssef Suleymane
12:02parce qu'ils ont osé
12:04parler de ces...
12:05Bien sûr.
12:05Et là, c'est la violence
12:06contre les politiques
12:07dont on parlait, effectivement.
12:08Vous savez ce qu'a dit
12:09Thomas Porte,
12:09le député de la France Insoumise ?
12:10Non.
12:11Il a dit que ce n'est pas bien
12:11parce qu'on ne gaspille pas
12:12la nourriture,
12:13on ne gaspille pas les oeufs.
12:14Thomas Porte,
12:15c'est l'homme
12:15qui met son pied
12:16sur un ballon
12:17à l'effigie d'Olivier Dussopt
12:18qu'il présente donc décapité
12:20pendant la réforme des retraites
12:21alors qu'il était ministre du Travail.
12:23Olivier Dussopt
12:24qui a dû subir
12:25tous les colibets
12:26notamment de M. Saint-Toule
12:29à l'Assemblée nationale.
12:31Donc, il était quasiment,
12:32je crois,
12:32comparé à un assassin
12:33dans l'hémicycle.
12:35Voilà ce que fait
12:36la France Insoumise
12:37dans l'hémicycle.
12:39Il y a la violence
12:39d'extrême-gauche
12:40dans la rue
12:40et il y a la violence
12:41de la France Insoumise
12:42verbale
12:43qui après peut entraîner
12:45évidemment
12:46des agressions physiques
12:48et je vais dire,
12:49excusez-moi,
12:49c'est le même processus
12:50sur l'antisémitisme
12:51quand il y a des rabbins
12:53qui se font agresser
12:54deux fois dans la même semaine
12:55dans un contexte
12:56d'antisémitisme
12:57exacerbé
12:58où on a un parti
13:00qui, selon la justice,
13:02est passionnément antisémite
13:03puisque Raphaël Enthoven
13:04a été relaxé
13:05pour dire cela
13:06et d'ailleurs
13:06la plaidoirie de son avocat
13:07Richard Malka
13:08va être publiée
13:09donc désormais on a le droit
13:10de dire que la France Insoumise
13:10est un parti
13:11passionnément antisémite
13:12et bien ça peut avoir
13:13des conséquences directes
13:14dans la rue également.
13:15Petite pause,
13:15on se retrouve dans un instant
13:16en continu de ce débat
13:17en compagnie d'Henri Guénaud
13:18on évoquera aussi
13:19ce qui se passe en Ukraine
13:20ces négociations de paix
13:22et la présence
13:23de Volodymyr Zelensky
13:24cet après-midi
13:25à l'Elysée
13:25à tout de suite.
13:2718h19
13:27de retour dans Punchline
13:28sur CNews et sur Europe 1
13:29en accueillant
13:29Henri Guénaud
13:30bonsoir Henri Guénaud
13:31ravi de vous avoir parmi nous
13:32on évoquait il y a un instant
13:34la montée de la violence
13:35en politique
13:36c'est vrai qu'il y a eu
13:37cette agression
13:38de Jordan Bardella
13:39il y a deux jours
13:40avec un oeuf
13:42on va juste écouter
13:42les conditions
13:43de cette agression
13:45puis vous allez nous dire
13:45si vous avez toujours vécu ça
13:47ou s'il y a une espèce
13:47de crescendo
13:48que vous sentez arriver.
13:50Jordan ?
13:51J'ai déjà été
13:51agressé
13:53par un mineur
13:54de 17 ans
13:55qui s'en est pris
13:56à moi et aux agriculteurs
13:57avec qui je discutais
13:58à la foire de Vesoul
13:59à l'occasion
14:00de la Sainte-Catherine
14:01mardi dernier
14:01et puis il y a eu
14:02cette agression
14:03qui a été assez virulente
14:05de la part d'un individu
14:08qui est effectivement
14:09connu des services de police
14:10qui est un récidiviste
14:12puisqu'il s'en était déjà pris
14:13au bus de Marine Le Pen
14:15en 2022
14:16il s'en était déjà pris
14:17à Éric Zemmour
14:18il a fait la queue
14:18comme tout le monde
14:19pendant peut-être
14:22environ deux heures
14:23et au moment de
14:24se dresser face à moi
14:26il m'a sauté dessus
14:27en portant un coup
14:30sur le visage
14:31et puis les fonctionnaires
14:33de police
14:34du service de la protection
14:35qui assure ma sécurité
14:36l'ont exfiltré
14:37et il a été placé
14:38en garde à vue
14:39Henri Guéno
14:40sur cette agression
14:40de Jordan Bardella
14:41il y a les faits
14:44et il y a
14:44cette espèce d'accélération
14:45ce climat de violence
14:46dans lequel on baigne
14:47de plus en plus
14:48qu'est-ce que vous en pensez ?
14:49Oui alors ça fait
14:49des années que ça
14:50je sais
14:51des années que ça monte
14:51moi je
14:52je trouve que j'étais
14:53dans la même salle
14:54que François Hollande
14:55le jour où il a
14:56été enfariné
14:57par la campagne de 2012
14:59voilà j'ai moi-même
15:02pris un jour
15:03d'en faire une conférence
15:04à la Sorbonne
15:05un paquet de farine
15:06sur la tête
15:07j'étais pas très content
15:07je peux dire
15:08un paquet de farine
15:09c'est pas pareil
15:10qu'un oeuf
15:11en pleine tête
15:12avec l'oeuf
15:13et la farine
15:14non mais
15:15il y a une gradation
15:16quand même
15:17dans la violence
15:17si c'est une gradation
15:19je pense qu'il y a
15:19en revanche
15:20ça monte
15:20voilà ça devient
15:22normal
15:22comme un tas de gens
15:25ont trouvé normal
15:26qu'on gifle
15:26le président de la république
15:27ce que moi
15:29j'avais trouvé
15:29absolument scandaleux
15:30et je me suis fait
15:31insulter
15:32pour avoir trouvé ça
15:33scandaleux à l'époque
15:33et agressé
15:34donc voilà
15:34voilà
15:35mais
15:35oui mais c'est
15:37l'état de notre société
15:38c'est à dire que
15:40voilà
15:40de plus en plus
15:41il n'y a plus
15:41il n'y a plus aucun interdit
15:43et là ce qui me frappe le plus
15:45c'est quand même
15:45l'âge
15:46l'âge de l'agresseur
15:47c'est
15:4874 ans
15:49le garçon de 17 ans
15:50on peut se dire
15:50il est immature
15:5174 ans
15:54ça laisse rêveur
15:55quand même
15:55sur l'état du pays
15:56et il fait la queue
15:57deux heures
15:58avant d'aller faire
15:58son agression
16:00Gauthier
16:00ça aussi
16:01c'est pas
16:01anecdotique
16:02bah non
16:03donc ça veut dire
16:03que c'est prémédité
16:04évidemment
16:04mais c'était exactement
16:06le cas aussi
16:09pour Éric Zemmour
16:09c'est-à-dire qu'il savait
16:10où il allait arriver
16:11et à chaque fois
16:12puisque Éric Zemmour
16:13ce qui avait frappé
16:14à l'époque
16:15au moment de la campagne
16:16présidentielle
16:16c'est qu'il n'aurait jamais dû
16:17pouvoir s'approcher
16:19du candidat
16:20puisque normalement
16:20il y a un cordon de sécurité
16:21au moment où il sort
16:22de la voiture
16:23et donc il a pu trouver
16:24un espace
16:25pour venir jusqu'à la nuque
16:26d'Éric Zemmour
16:27là c'est un poil différent
16:29parce qu'il vient avec un livre
16:30le temps de se le faire dédicacer
16:31mais donc
16:32vous imaginez
16:33il a le temps
16:33de gifler
16:34Jordan Bardella
16:35avec un œuf dans sa main
16:36avant que le service d'ordre
16:38n'intervienne
16:39donc il y a le RN
16:39qui est en train de se poser
16:40la question
16:40de rajouter
16:41des agents privés
16:43au président
16:45du Rassemblement National
16:45puisque c'est mi-privé
16:47mi-ministère de l'Intérieur
16:48avec le SDLP
16:49donc service de protection
16:50des personnalités
16:52donc des policiers
16:53donc voilà
16:54maintenant
16:55ça va évidemment
16:56être une question
16:57pour la campagne présidentielle
16:58à venir
16:58pour les candidats
16:59qui peuvent être
17:00de potentiel cible
17:01de muscler
17:01leur service d'ordre
17:02mais même Emmanuel Macron
17:03on peut l'atteindre
17:04et le gifler
17:04donc vous voyez bien
17:05que personne n'est à l'abri
17:07Trump n'a pas été à l'abri
17:08il s'est pris une balle
17:09dans l'oreille
17:10Reagan n'a pas été à l'abri
17:11et puis il y a des cas
17:12beaucoup plus tragiques
17:12comme celui de Kennedy
17:13et puis là
17:14j'étais surpris
17:16pour dire le moins
17:16de la réaction de Bernard Guetta
17:17eurodéputé
17:18chroniste
17:19qui dit
17:19ben non
17:19ça n'est pas un acte de violence
17:20oui certainement
17:22par rapport à l'assassinat
17:23ou à quelqu'un
17:24qui lui aurait tiré
17:25dessus à balle réelle
17:26mais c'est évidemment
17:27un acte de violence
17:28conçu comme tel
17:29et ça s'inscrit
17:30dans une stratégie
17:31de brutalisation des mœurs
17:32encore une fois
17:33dont l'extrême gauche
17:34est de plus en plus
17:35coutumière
17:35c'est un acte de violence
17:37c'est un acte de violence
17:38qui est fait pour atteindre
17:38la personne
17:39et pour la dégrader
17:41donc c'est vraiment
17:43un acte de violence
17:44maintenant il y a
17:44dégradation dans la violence
17:46évidemment c'est pas tiré
17:47sur quelqu'un
17:47mais quand on commande
17:48il y a des
17:51comment dirais-je
17:52des dégradations
17:53dans la violence
17:54c'est quelque part
17:55on peut accepter
17:57certaines violences
17:59vous voyez
17:59à partir du moment
18:01où on touche
18:01à l'intégrité physique
18:02que ça soit avec
18:03de la farine
18:04ou des oeufs
18:05on touche
18:06à l'intégrité physique
18:07de la personne
18:07et moi je vois
18:09c'est déterminé
18:10Naïma Sartre
18:10et je vois par exemple
18:12par rapport au président
18:13je crois que celui
18:14qui l'a giflé
18:14n'a pris que 4 mois ferme
18:16je crois
18:16Gautier
18:17je crois que
18:19c'est très très peu
18:21comment voulez-vous
18:22que certains
18:23n'aient pas envie
18:23de recommencer
18:24vous vous rendez compte
18:25on touche quand même
18:26au président de la république
18:27enfin moi ça me choque
18:28énormément
18:29et je trouve
18:30que Eric
18:31rétrospectivement
18:32ce qui est assez incroyable
18:33puisqu'on parle du chef de l'état
18:34c'est comment cette violence
18:36s'est incarnée
18:37vous vous souvenez
18:37que Jacques Chirac
18:38pendant sa campagne électorale
18:39s'était fait cracher dessus
18:40donc déjà cracher
18:42sur le président de la république
18:42mais vous ne touchez pas directement
18:44Nicolas Sarkozy
18:45s'était fait alpagué
18:47si j'ose dire
18:47par une manche
18:48je me souviens
18:48très violemment
18:49et le président actuel
18:50s'est fait gifler
18:51donc en fait
18:52il est dit que cette violence
18:52oui après
18:54il y a eu un attentat
18:55contre De Gaulle
18:55il y a eu d'autres choses
18:56il s'agit du chef de l'état
18:57sans parler du fait
18:58que je crois
18:59pendant un défilé du 14 juillet
19:00et quelqu'un avait tiré
19:01la veine de l'on
19:01oui sur Jacques Chirac
19:03donc en fait
19:04vous voyez cette violence
19:05crescendo
19:06elle touche même
19:07le président de la république
19:08elle touche d'abord
19:09le président de la république
19:10c'est la cible
19:11la plus privilégiée
19:12on est d'accord
19:13c'est-à-dire que le président de la république
19:14c'est quand même
19:15la plus haute autorité de l'état
19:16c'est-à-dire
19:16si vous acceptez
19:18ou trouvez normal
19:18ou en tout cas pas très grave
19:20de gifler le président de la république
19:21vous ne pouvez plus expliquer
19:22aux enfants
19:23qu'ils ne peuvent pas cracher
19:24sur leur prof
19:25ou les gifler
19:26qu'on ne peut pas attaquer
19:27les policiers
19:30respecter l'autorité
19:31puisque le symbole ultime
19:33de l'autorité
19:34est piétiné
19:35donc c'est
19:36voilà
19:36il y a des gradations
19:38quand même
19:39dans la gravité de l'acte
19:40il y a des gradations
19:41dans les peines aussi
19:42c'est-à-dire qu'il n'y aura rien
19:43en fait
19:43ou pas grand-chose
19:44mais c'est pas normal
19:44c'est pas normal
19:46parce qu'on est toujours
19:46au même point
19:47c'est qu'on juge
19:48de la gravité des faits
19:50en fonction du dommage physique
19:52qui est causé
19:53à la victime
19:54et non pas du dommage
19:55qui est causé à la société
19:56voilà
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