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  • il y a 3 mois

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00:00On est en direct sur CNews et sur Europe 1, en édition spéciale, après ce qui s'est passé dans le centre de Marseille.
00:05Sabrina Berlin-Bouillet avec vous, on va rappeler les faits.
00:08Tout commence à 14h45, lorsqu'un individu est expulsé de l'hôtel dans lequel il vit et revient se venger.
00:17Tout à fait, il est 14h45, quand cet individu, un Tunisien de 35 ans à Marseille, s'en prend attaque au couteau plusieurs passants en plein centre-ville.
00:25Alors, tout commence lorsque cet individu qui a été expulsé de l'hôtel dans lequel il est résidé, faute de paiement, revient sur place.
00:34Aujourd'hui, il s'en prend en attaquant le locataire de sa chambre passée, puis il attaque au couteau le gérant ainsi que le fils du gérant qui essayent de prendre la fuite.
00:43Tous les deux sont blessés. Il continue à divaguer près d'un snack où il s'attaque à des passants.
00:49Plus loin, il va jusqu'à Courbelzance. On est à deux pas du Vieux-Port pour s'en prendre également à d'autres passants qui le blessent à coup de couteau.
00:57L'assaillant a ensuite été neutralisé par un équipage de police. Il refuse d'obtempérer. Dans un premier temps, la police utilise un taser.
01:04Cela ne fonctionne pas. Puis, ils ouvrent le feu sur lui. L'auteur a été abattu par la police.
01:10Précisément, ce sont deux policiers qui font usage de leur arme de service.
01:15Alors, concernant cet individu, ce que l'on sait, c'est qu'il s'appelle Abdelkader, que c'était un Tunisien né en 1990.
01:22Il avait donc 35 ans. Il était en situation régulière dans le pays.
01:27Son titre de séjour était valide jusqu'en 2032. Et pourtant, il était connu du renseignement territorial pour son comportement instable à potentialité violente.
01:37D'après le procureur de Marseille, il aurait déjà eu des antécédents judiciaires.
01:43Mais à ce stade, nous n'en savons pas plus.
01:46Côté bilan, on parle d'un bilan relativement lourd.
01:49Cinq blessés, dont une personne dans un état critique.
01:53Le PNAT, qui dans un premier temps, le parquet national antiterroriste, était en phase d'observation, finalement, ne s'est pas saisi de l'affaire.
02:00Ça, c'est notre dernière information.
02:02Puis, le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot, va se rendre sur place d'ici quelques instants.
02:07Franck Alizio, député RN des Bouches-du-Rhône, nous a rejoint.
02:11Bonsoir à vous.
02:12Bonsoir.
02:12On est face à un drame avec une personne dans un état grave, cinq personnes blessées, une attaque au couteau,
02:18comme il y en a désormais quotidiennement dans notre pays.
02:21C'est la faute de quel est le fléau, en fait, que vous dénoncez en premier.
02:26Il y a le trafic de stupéfiants.
02:28On est dans un quartier qui est gangréné par le trafic de stupéfiants.
02:30Il y a la question de la situation de cet homme qui était un Tunisien.
02:35Il y a aussi la question des armes blanches, des coups de couteau qui sont aussi désormais d'une banalité effrayante.
02:42Nous sommes en plein centre de Marseille.
02:44En effet, vous l'avez rappelé, à quelques dizaines de secondes, c'est même pas des...
02:49C'est-à-dire à quelques dizaines de secondes à pied du commissariat de la Canebière qui a été inauguré il y a quelques années à grand renfort.
02:56Et c'est vrai que nous sommes heureux d'avoir ce commissariat.
02:59Donc, c'est pour ça, d'ailleurs, que la réaction des policiers a pu être rapide.
03:04Nous sommes vraiment...
03:05On est en phase, pour situer vos parisiens, on est en phase des Galeries Lafayette de Marseille.
03:10Puisqu'en phase, c'est le centre-bourse.
03:12On est dans le cœur de Marseille.
03:14C'est arrivé à peu près autour de 16h, je rappelle que...
03:16Entre 14h et 15h.
03:17Voilà. Chez nous, aujourd'hui, parce qu'il y a eu un décalage pour des conditions météorologiques,
03:22aujourd'hui, c'était la rentrée des classes.
03:23Donc, on pouvait possiblement avoir des enfants et tout.
03:25Bref.
03:27Il y avait des enfants, nous, on dit, il y a beaucoup d'enfants dans la rue.
03:30Marseille est en première ligne pour la France sur tous les fléaux que vous avez énoncés.
03:36Que ce soit le trafic de drogue, la criminalité, l'islamisme, l'immigration.
03:43Puisque Marseille est l'une des portes de la France.
03:45Donc, évidemment, quand la France reçoit 500 000 immigrés chaque année,
03:50eh bien, évidemment, Marseille reçoit plus que sa part.
03:53Et ce qui se passe aujourd'hui est malheureusement, malheureusement, quotidien.
03:59Il y a une semaine, un ami m'a raconté que sa femme et ses trois enfants étaient dans le métro.
04:04Et il y a un individu qui a sorti un couteau dans le métro.
04:07Ils sont sortis à la prochaine rame.
04:09Tout le monde a évacué gentiment la rame de ce métro.
04:12Il y a quelques mois de ça, je donnais une interview à vos confrères du quotidien.
04:17Pas très loin, d'ailleurs, devant le conseil régional Porte d'Aix.
04:22Quelqu'un s'est approché de nous, des journalistes et moi-même, avec un couteau.
04:26Il a fallu gentiment entrer dans le conseil régional.
04:30À Marseille, c'est quotidien.
04:32Et tout notre défi en tant que Marseillais, vous le savez, je suis candidat à la mairie de Marseille.
04:35Tout notre défi en tant que Marseillais, c'est que si Marseille tombe,
04:39et Marseille est en train de tomber, alors la France tombera.
04:43Et de tous les mots qu'on vient de citer.
04:44Et de tous les mots, voilà.
04:45La Marseille est en avant-garde, malheureusement, face à tous ces mots.
04:50Et si Marseille tombe et Marseille est en train de tomber, alors la France tombera.
04:54Donc il y a un véritable enjeu, mais malheureusement, évidemment, vous allez me dire,
04:58oui, mais ce n'est pas très différent de l'ensauvagement, de la détérioration générale nationale.
05:04Mais à Marseille, on est en première ligne.
05:05C'est pour ça que, vous savez, Marseille, les Marseillais en grand, les grands plans,
05:09qui d'ailleurs ne se concrétent jamais, on a besoin d'un Marseille en ordre.
05:13Il y a plus d'un an, j'ai fait une proposition d'un plan Marseille en ordre,
05:17avec des mesures municipales, mais aussi des mesures nationales.
05:20C'est incroyable qu'une ville, dans un tel État, par rapport à l'insécurité, la criminalité,
05:25le trafic de drogue, ne soit pas en état d'urgence.
05:27L'état d'urgence, c'est confier des pouvoirs particuliers à la police et à la justice.
05:33Ce serait inévitable, c'est inévitable et c'est souhaitable à Marseille.
05:37Le gouvernement et le maire de Marseille devraient se mettre d'accord pour cette première urgence,
05:41cette première priorité.
05:42Pour pas que ça, nous, ça nous rappelle une chose,
05:44ça nous rappelle Laura et Morane, en 2017.
05:46Deux jeunes filles.
05:47Un Tunisien également, qui a donné des coups de couteau en criant Allah Akbar
05:51sur deux jeunes filles, deux étudiantes.
05:54Gare Saint-Charles, c'est-à-dire là où cet individu était en train de se rendre.
05:58Franck Alizieux, vous êtes député RN des Bouches-du-Rhône.
06:01Vous avez entendu le procureur de Marseille, Nicolas Besson,
06:03qui est quand même connu pour sa fermeté,
06:05qui a expliqué les circonstances de ces multiples agressions,
06:10qui, sur le fait que l'individu ait crié ou non Allah Akbar,
06:12est resté prudent.
06:13Il faut que ce soit confirmé par l'enquête,
06:16et que la piste islamiste soit confirmée ou infirmée.
06:19Pour l'instant, c'est beaucoup trop tôt pour s'avancer là-dessus.
06:21Pour l'instant, on énonce la criminalité, l'insécurité,
06:24peut-être sous le trafic de drogue, on ne sait pas dans quel état était l'individu.
06:28Et je fais confiance évidemment au procureur,
06:30qui a en effet une réputation de fermeté.
06:33Je vous remercie, nos policiers qui sont intervenus très vite.
06:36Évidemment, j'ai une pensée pour les cinq victimes,
06:38dont l'une est dans un état d'urgence absolue.
06:41Et on sait que le bilan aurait pu évidemment être beaucoup plus lourd
06:43si les policiers n'avaient pas arrêté ce périple meurtrier.
06:45Merci beaucoup, Franck Alizio, de ces paroles.
06:49Jean-Christophe Couville, vous êtes policier.
06:51Désormais, chaque policier qui sort chaque jour dans la rue
06:54peut se retrouver face à un individu armé et menaçant.
06:58Oui, bienvenue en France en 2025.
07:01Effectivement, on le sait, depuis 2015 d'ailleurs,
07:03on sait que les choses ont changé.
07:05On sait qu'aujourd'hui, on n'est pas à l'abri effectivement
07:07d'un acte terroriste ou alors d'une rixe ou d'un fou furieux
07:11qui sort et qui a des couteaux.
07:13On le sait, nous, ça, sur le terrain, on le voit.
07:15Nos collègues le palpent tous les jours.
07:17Encore une fois, il y a certaines personnes
07:18qui n'ont pas encore compris dans quel état on est.
07:21Voilà, donc oui, on en paye tous les jours le prix.
07:25Et aujourd'hui, on sait aussi qu'on est une cible.
07:26Et j'ai une pensée aussi pour les policiers municipaux
07:28parce que ceux qui ne sont pas armés,
07:30les premiers intervenants aujourd'hui faisaient quoi ?
07:32Par exemple, s'ils n'étaient pas armés
07:33et qu'est-ce que c'est la police municipale ?
07:35J'étais des cailloux ?
07:36Non, ils faisaient quoi pour le maîtriser ?
07:38Donc en fait, encore une fois,
07:39il y a la réalité du terrain qui parle.
07:41Aujourd'hui, on a beau essayer de réfléchir à d'autres choses,
07:45je suis désolé, aujourd'hui, on n'a pas d'autre solution
07:46que de nous défendre, nous, et défendre les citoyens
07:49avec des armes à feu, des armes de service
07:51qui sont là pour se défendre, je dis bien.
07:54Et là, aujourd'hui, encore une fois,
07:55mes collègues ont très bien agi.
07:56Ce ne sont pas des baqueux,
07:57ce ne sont pas des personnes qui interviennent
07:59systématiquement sur des individus comme ça.
08:02Ce sont des individus, ce sont des collègues de la PAF,
08:03de la police aux frontières, a priori,
08:05qui passent et qui voient ça et qui interviennent,
08:07tout comme il y a des policiers qui interviennent aussi
08:09quand ils sont hors service, aussi dans les trains.
08:12Enfin, je veux dire, encore une fois,
08:14on intervient tout le temps dès qu'on peut,
08:16parce que nous, on connaît justement ce qui se passe,
08:18on sait ce qui se passe sur le terrain
08:19et on sait que les choses ont changé.
08:21Éric Nolot, on est dans un contexte politique
08:23très particulier, avec une crise de régime
08:26dans laquelle nous fonçons en klaxonnant,
08:29un gouvernement qui ne sera peut-être pas là lundi,
08:31enfin, qui même certainement ne sera plus là lundi,
08:33des ministres qui sont impuissants.
08:35Bruno Rotao se rend sur le plan ce soir.
08:37Que peut-il faire, encore ?
08:38Alors que là, la mission se termine quasiment pour lui.
08:41Non, mais il y a toujours un sentiment de déconnexion,
08:45mais là, il est beaucoup plus vif que d'habitude.
08:47C'est-à-dire que, pendant que la France est confrontée
08:49à ce que j'ai appelé les plaies de France,
08:52il y a le petit jeu des partis,
08:53c'est le retour à la Quatrième République,
08:55tout le monde est dans le calcul.
08:57Écoutez, ce n'est vraiment pas ça
08:58qu'on attend de la classe politique.
09:00C'est de s'attaquer à ces problèmes,
09:03parce que vraiment, la question qui se pose
09:05aujourd'hui, comme hier et comme demain,
09:08c'est est-ce qu'il est minuit moins une
09:10ou minuit une ?
09:10Parce qu'on se demande si c'est réversible,
09:12si on peut encore reprendre le dessus.
09:15Mais cette question-là, on se la pose
09:16dans des conditions politiques normales.
09:18Mais quand le gouvernement est sur le point
09:19de tomber, et qu'on va certainement connaître
09:21des mois et des mois de crise et d'instabilité,
09:24ce qui veut dire l'impossibilité
09:26de prendre des décisions d'envergure,
09:28des décisions efficaces,
09:30les Français regardent ça avec consternation.
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