00:00Il y a aussi ce qui se passe ici même d'un point de vue politique, François-Xavier Bellamy,
00:04avec notamment l'agression avec un œuf du président du Rassemblement National, Jordan Bardella.
00:09Il estime, il a estimé hier soir sur notre antenne, qu'il y avait très peu, très très peu de soutien dans la classe politique.
00:14D'abord, comment vous avez réagi à cette agression et comment expliquer cette atonie, ce silence de la part des politiques ?
00:22D'abord, je voudrais dire tout mon soutien à Jordan Bardella devant cette agression
00:27qui est absolument scandaleuse et d'autant plus scandaleuse que celui qui l'a commise avait déjà agressé Éric Zemmour il y a quelques mois de cela.
00:37Il avait été condamné pour cette agression à 500 euros d'amende avec sursis, c'est-à-dire rien du tout en fait.
00:45Et évidemment, comment ne pas voir dans cette passivité de la justice une forme d'incitation à recommencer ?
00:51Moi, ce que je trouve le plus frappant, ce n'est pas seulement que cela ne suscite pas l'indignation qu'il faudrait,
00:56mais c'est que sur d'autres plateaux, dans d'autres médias, on entend des voix pour justifier cette agression.
01:04C'est une chronique sur une autre chaîne qui affirme, en somme, qu'il l'aurait cherché,
01:08compte tenu de ses propos « violents et islamophobes », a-t-elle dit ?
01:11Exactement. Nesri Neslaoui qui explique que Jordan Bardella se rend coupable de violences politiques, je la cite,
01:17et que par conséquent, on pourrait quasiment justifier une violence qu'il aurait en fait provoquée.
01:23C'est cela qu'il faut entendre dans sa bouche. Qu'on puisse imaginer que quelque discours politique que ce soit,
01:29qui rentre dans le cadre de la loi, qui n'a pas été condamné, qui n'a franchi aucune borne,
01:35qu'un discours politique qui vous déplaît légitime la violence en retour, la violence physique, la violence concrète,
01:41celle qui est intimide et qui cherche à faire taire, cela, évidemment, c'est absolument intolérant.
01:45Il y a un collègue, si je puis dire, au Parlement européen, c'est l'eurodéputé Bernard Guetta,
01:49qui a condamné, mais juste après, qui minimise l'agression. Comment il faut réagir à cela, justement ?
01:57Je pense qu'on est dans un moment où chacun doit assumer, encore une fois, le choix d'un regard très fondamental sur la question démocratique.
02:04On parlait en commençant de la liberté d'informer. La liberté d'informer, elle n'accepte pas de « oui, mais ».
02:10C'est la liberté tout court. La défense de notre démocratie devant la tentation de la violence, elle n'accepte pas de « oui, mais ».
02:17C'est la condamnation tout court de toute violence. Toute violence déjà constitue une tentative d'intimidation
02:23et c'est exactement ce que nous devons refuser, quelle que soit d'ailleurs la personne qui s'en trouve la victime.
02:28Et aujourd'hui, bien sûr, Jordan Bardella, mais le camp ne compte pas la seule chose.
02:32On se souvient d'ailleurs, il y a quelque temps, c'était Priska Thévenaud et c'est tout à fait normal,
02:35il y avait eu un concert de condamnation de ce qu'elle a dit.
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